Abderaman Koulamallah : "que serait une démocratie sans ces opposants ? Ça n'a absolument pas de sens"

  • l’année dernière
Abderaman Koulamallah : "cet accord ne remet pas en cause son droit constitutionnel à exercer librement ses activités d'homme politique. D'ailleurs, que serait une démocratie sans ces opposants ? Ça n'a absolument pas de sens" #Tchad
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00:18 Absolument, sinon je ne serais pas là.
00:21 Non seulement on est satisfait, mais nous avons surtout le souci de faire en sorte que l'unité,
00:28 la paix revienne dans le pays et pour cela il faut ouvrir grande les portes du dialogue.
00:34 Nous sommes d'autant plus satisfaits que ce processus est un processus important pour le peuple tchadien
00:41 de voir toutes les personnes qui ont quitté le Tchad des faits politiques
00:45 puissent retrouver d'abord leur famille, retrouver leur vie politique.
00:49 Je tiens personnellement à féliciter le président Massra
00:54 et il faut du courage aussi pour accepter les accords.
00:59 Et cet accord ne remet pas à cause son droit constitutionnel à exercer librement ses activités non politiques.
01:08 Et d'ailleurs, que serait une démocratie sans ses opposants ?
01:11 Ça n'a absolument pas de sens.
01:14 Nous voulons surtout dire que le chef de l'État tchadien, le président Mahama Idris Déby,
01:20 c'est un homme qui a toujours voulu que la paix soit au-dessus de nos convictions personnelles
01:25 parce que la paix c'est quelque chose d'incontournable.
01:29 Et c'est un homme qui met toujours la perspective de l'histoire,
01:34 il voit la perspective de l'histoire du point de vue autre que celui de son sort personnel.
01:42 Et il veut que les Tchadiens se rassemblent,
01:44 que les Tchadiens puissent unir, aller vers la construction non seulement de la paix,
01:50 mais aussi du retour de l'ordre constitutionnel.
01:52 Mais il ne peut y avoir de paix sans justice,
01:55 il ne peut y avoir de paix sans une véritable démocratie
01:58 qui permet l'expression libre du suffrage universel.
02:02 La légitimité du pouvoir ne peut venir que de l'expression libre du suffrage universel.
02:08 En ce sens-là, nous sommes pleinement satisfaits
02:11 et nous souhaitons un bon retour à M. Massara
02:14 et nous espérons qu'il puisse aller dans la paix et la sécurité.
02:18 Et au terme de cet accord, vous voulez tout savoir dès ce soir ?
02:24 Il reviendra, d'abord il a ses contingences personnelles, vous lui poserez la question.
02:30 Et au terme de cet accord, qu'est-ce qui devient ?
02:36 Madame, si nous sommes ici, c'est d'abord pour créer toutes les conditions.
02:42 Ça sert à quoi de faire rentrer un opposant
02:46 si nous ne pouvons pas lui garantir sa sécurité sur tous les plans ?
02:50 Nous ferons en sorte, nous plaiderons auprès des autorités compétentes,
02:54 des autorités judiciaires, pour qu'ils puissent exercer librement ces activités.
02:59 Croyez-moi, Madame, c'est que nous sommes vraiment
03:02 un gouvernement de paix et de construction de l'unité.
03:06 Nous avons notre pays, et vous connaissez le Tchad comme un pays très fort sur le plan militaire,
03:13 mais notre talon d'Achille, c'est l'unité de notre peuple.
03:17 Tant que cette unité n'est pas là, nous assisterons à des déchirures
03:21 et ces déchirures, nous n'en voulons pas.
03:23 Notre histoire est cémée de ces déchirures
03:27 et nous avons une histoire tumultueuse, nous ne voulons pas que ça recommence.
03:31 Il est temps de rassembler les Tchadiens, de les rassembler tous.
03:35 Et quels sont les mandats d'arrêt que vous avez mis contre lui ?
03:38 Moi, j'ai parlé, je crois que j'ai été suffisamment explicite.
03:41 Monsieur le ministre, pourriez-vous s'il vous plaît revenir sur les termes de cet accord ?
03:45 Quelles ont été les conditions ?
03:47 Vous savez, nous, on n'a pas de conditions particulières.
03:51 Nous voulons simplement que la liberté, la loi soit respectée au Tchad,
03:56 que les opposants qui sont en exil puissent rentrer dans leur pays.
04:00 Vous êtes étonné de me poser cette question,
04:02 mais j'avais déjà, lors d'une interview sur Radio France,
04:06 exprimé librement que M. Mastra peut revenir dans son pays.
04:10 Et il y a la question du mandat d'arrêt, c'est la justice qui l'a lancé.
04:17 Nous ferons en sorte, en tout cas, pour que M. Mastra recouvre l'entièreté de ses possibilités.
04:24 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise plus que ça ?
04:27 Je suis clair, je suis limpide, n'attendez pas que je vous dévoile tous les accords.
04:32 Ce sont des accords qui sont là, les chefs d'État qui nous ont mandatés pour les signer.
04:37 A eux de pouvoir vous les dévoiler, mais moi je ne les ferai pas ce soir,
04:40 malgré votre talent de journaliste.
04:43 (Générique)

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