"Une femme, un métier” reçoit sur son plateau Menodji Rita, responsable STEM et sécurité en ligne. Présentation par Bournenbé Christiane.
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00:00C'est toujours un plaisir de vous retrouver dans le cadre de votre émission Une femme est métier et aujourd'hui nous avons l'honneur de recevoir
00:07une femme plurielle et comme toutes celles d'ailleurs qui sont passées sur ce plateau, mais chacune a sa particularité.
00:14Mon invitée du jour est enseignante de biologie. Elle est également responsable des sciences,
00:20technologie,
00:21ingénierie, mathématiques
00:23pour une organisation locale ici même en Djaména. Elle est également mentor à l'institut consistant de Dakar dans le domaine des STM.
00:31Tout à l'heure elle va nous parler de ce qu'elle fait exactement et au-delà de ça, elle a plus de trois ans d'expérience
00:38dans ces domaines dont je viens de citer. Elle est également alumnie
00:42Mandela Washington
00:44avec plus de trois ans dans ces différents domaines dont je viens de citer. Elle est également engagée à promouvoir l'éducation des filles et
00:52l'autonomisation des femmes en Afrique. Sa mission est claire, briser les barrières et inspirer les filles à poursuivre les rêves dans les domaines
01:00scientifiques et technologiques. Vous l'aurez certainement compris mesdames et messieurs, c'est de madame Mélodie Rita que je parle. Elle est avec nous sur ce plateau.
01:07Bonjour madame Mélodie et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12Bonjour Christian.
01:14Merci, j'ai juste envie de savoir madame Mélodie, comment on fait pour être comme vous? Après tout ce que j'ai cité parce qu'à un moment
01:21je pense que je n'avais même plus de salive. Enfin comment on peut être comme vous?
01:25Merci pour l'invitation. C'est toujours un plaisir de parler autour de l'éducation
01:30parce que c'est une chose pour laquelle je ne me donne pas de sommeil.
01:34Et voilà, comment je fais? C'est la résilience, je peux dire que c'est la résilience.
01:41J'ai évolué dans un environnement assez précaire
01:46et j'ai compris par la suite que l'éducation est
01:51la seule arme sur le déclic de l'épanouissement.
01:55L'éducation est une arme à l'épanouissement. Restez connectés mesdames et messieurs, à tout de suite.
02:02Et comme je le disais tout à l'heure, vous êtes passionnée de l'éducation des filles et de l'autonomisation des femmes dans les STEM.
02:09C'est quoi exactement les STEM et quel a été ce déclic pour vous de vous lancer dans ces domaines-là?
02:16D'accord, le STEM, c'est un sigle anglo-franco, tout ça, mais en français on dit STEAM, en anglais on dit STEM.
02:27Donc c'est science, technologie, ingénierie, mathématiques.
02:29C'est un concept assez nouveau pour le Tchad, mais déjà ce sont des choses que nous faisons sans le savoir.
02:36Mais c'est un concept qui est très en vogue dans les pays du monde,
02:41mais le Tchad est en train de comprendre ce concept-là.
02:45Et voilà, pourquoi me retrouver dans… comment je me suis retrouvée dans ce domaine-là?
02:51Justement, comme je vous l'avais dit tantôt, c'est une question de résilience.
02:55Dans ma tendre enfance et même dans mon cursus scolaire, j'ai réalisé qu'en réalité l'enseignement des sciences est une question de pédagogie.
03:09Transmettre les sciences aux filles relève encore d'une passion,
03:12relève encore de trouver les méthodes adaptées au profil d'intelligence de chaque fille.
03:20Ça ce sont des expériences personnelles, parce que pour avoir fait face à plusieurs défis dans mon enfance
03:26et pour me retrouver aussi dans le domaine de l'éducation scientifique, c'est une question de passion.
03:32Aussi parce que j'ai été confrontée à ces défis-là, tu ne peux pas le faire parce que tu es une fille.
03:36Et aussi parce que j'ai remarqué qu'il y avait une sous-représentativité des filles dans ce domaine-là.
03:42Et aussi parce que j'ai appris à me fabriquer et à me faire une place dans ce domaine-là pour performer,
03:49en innovant aussi des techniques d'apprentissage moi-même.
03:52Et comme ça marchait, j'ai compris qu'il fallait amplifier la chose, voilà.
03:56Ou alors innover la manière de transmettre les sciences aux filles.
04:01Et j'ai réalisé aussi que les filles ont un fort potentiel qu'il faut explorer en leur expliquant comment elles peuvent le faire.
04:10Et aussi parce qu'il y a beaucoup de stereotypes dans notre communauté.
04:15La fille est d'abord considérée comme une « housewife », voilà, une fille à la maison, il y a les barrières sociales.
04:21La place de la femme est à la cuisine.
04:23Voilà, les préjugés.
04:25Donc d'abord pour que la fille aille à l'école, c'est un défi.
04:28Et encore, oser se faire une place dans les sciences reste un véritable défi en plus.
04:32Donc ce sont tous ces ingrédients-là qui me charbonnent de l'intérieur et m'ont donc frayé le chemin de me faire une place dans ce domaine-là.
04:43Et donc commencer à vulgariser des nouvelles méthodes d'apprentissage aux filles.
04:48Super. Et comme vous le disiez tout à l'heure, les femmes sont beaucoup plus minimisées dans certains domaines.
04:55Et quels sont les défis que vous rencontrez lorsqu'il s'agit d'encourager ces filles-là dans les domaines scientifiques et technologiques ?
05:02Pour ça, je vais vous raconter une anecdote.
05:05Et je travaille en tant que volontaire dans ce domaine-là, comme je vous l'avais dit.
05:09Il y a une fois, j'ai pris une fille au lycée.
05:12Et généralement, je viens de travailler avec les filles qu'on considère de faibles dans les lycées.
05:19Donc je parlais avec elle pour décéder quel était son problème.
05:23Et elle m'a dit « Madame, moi je ne peux pas faire les maths parce que dans ma famille, personne n'a fait les maths. »
05:27Et aussi parce que ma maman m'a dit que je suis une femme, si je veux faire de longues études en sciences, je ne vais pas me marier.
05:33Ah, donc ils doivent plutôt se converger vers la série littéraire.
05:38Oui, voilà. Il faut trouver quelque chose à faire rapidement.
05:41Et aussi parce que les sciences demandent assez de consécration.
05:45Voilà, donc vous voyez que déjà dans les tâches ménagères, la fille est donc assignée à beaucoup de tâches.
05:52Alors qu'il faut aussi assez de temps pour répéter, traiter les exercices et tout ça.
05:56Déjà quand je décède, une fille me dit que dans sa famille, l'autre maman m'a dit que je ne peux pas faire.
06:03Il y a des idées reçues. Il y a un problème de croyance sur lequel il faut travailler pour libérer l'esprit de l'enfant
06:10et lui permettre de recevoir le savoir ou bien même d'oser aimer les sciences parce que c'est une question aussi d'amour, de passion.
06:18Donc ce sont là les défis, les premiers défis auxquels on peut être confronté.
06:24Et aussi parce qu'il y a la pauvreté, il y a les normes sociales, comme je le dis, très vite il faut se marier.
06:31Imagine, tu dois faire des études en médecine, c'est très long.
06:34Il faut aussi avoir un mari assez courageux pour te permettre d'aller dans ce sens-là.
06:38Donc ça, ce sont les défis.
06:40Après, l'enseignement des sciences en tant que telle, ce que nous faisons dans nos lycées, ce sont des enseignements généraux.
06:46Mais donc vouloir se spécialiser dans ces choses requiert aussi des ressources importantes.
06:52Donc il faut vraiment avoir du cran couplé aussi aux ressources financières pour pouvoir se frayer un chemin dans ce domaine-là.
07:01Donc il y a plusieurs défis auxquels, par la volonté, nous sommes en train de vouloir étouffer au fur et à mesure.
07:09D'accord. Et est-ce que c'est cela qui vous a également poussé, dès le début, à vous accentuer beaucoup plus dans l'enseignement des sciences de la vie et de la terre ?
07:19Oui, j'y suis allée dans cette filiale par passion, parce que j'ai eu la chance d'avoir un enseignant qui m'a motivée.
07:27Et aussi, pour arriver dans un terminal scientifique, il fallait que j'aie de l'amour pour cela.
07:37Et aussi parce que, comme je vous l'avais dit tantôt, je sors d'une famille où les ressources financières étaient aussi un défi.
07:45Donc je n'avais pas de documents pour étudier, je n'avais pas de répétiteur à la maison au début.
07:51Tout cela, donc, pour avoir osé moi-même, c'était devenu une résilience pour moi.
07:58Et je me dis qu'il y a beaucoup de filles qui se trouveraient dans cette situation-là.
08:01Il y a beaucoup de Rita à qui il faut ouvrir les yeux pour explorer déjà le potentiel qu'elles ont, elles, de façon naturelle et à faire leur chemin.
08:09Ce n'est pas un métier exclusivement réservé aux hommes. Elles peuvent le faire.
08:14D'accord. Et aujourd'hui, en tant que mentor, en tant que responsable, en quoi consiste réellement votre rôle ?
08:21Voilà. Donc, comme vous l'avez dit, je suis mentor.
08:24D'abord, je suis coordonnatrice système à AFF, Action pour l'éducation et la promotion de la femme.
08:30La question de mon travail de mentorat requiert de cette volonté-là, voilà, d'aider les filles parce qu'en réalité, il nous manquait aussi de modèles.
08:43Il fallait voir qu'on puisse promouvoir aussi les modèles de femmes qui ont réussi dans ce domaine-là pour pouvoir inciter les filles
08:53et leur montrer le chemin, apprendre comment elles doivent se prendre, comment elles doivent oser, comment elles doivent chercher, comment elles…
08:58Donc, il fallait ça. Et mon travail consiste donc à aider les filles.
09:03Ça, c'est même en ligne. Des fois, on fait des rencontres en physique. On fait aussi des ateliers pour partager les techniques d'apprentissage.
09:11Comment apprendre les maths ? Comment apprendre les physiques ? Comment trouver des ressources importantes pour faire des études supérieures dans ce domaine-là ?
09:18En quoi faire des carrières dans ce domaine-là est aussi important ? Donc, voilà à peu près mon travail.
09:24Et aussi, je suis habilitée à monter des projets ou des programmes qui puissent donc aider les filles à avoir un renforcement de capacité et à prendre des compétences dans ce domaine-là
09:39parce que nous sommes sans ignorer que le monde est en train d'évoluer, la main-d'œuvre est faible et qu'il faut que les filles puissent prendre suffisamment de compétences
09:48pour donner leur contribution dans le processus de développement durable.
09:53D'accord. Et votre rôle en tant que mentor STM, si je comprends bien, ça vous aide également à comprendre les besoins de ces filles-là ?
10:00Évidemment.
10:01Comment pensez-vous que l'éducation peut contribuer aujourd'hui à réduire la facture genre et créer un avenir meilleur pour ces jeunes filles ?
10:09Je l'ai dit tantôt, je pense que c'est ce que j'essaie de dire un peu partout et je le dis fermement.
10:17Les filles sont des réservoirs inexploités. Nous voyons que les femmes représentent plus de 52% de la population tchadienne
10:29et c'est cette souche-là qui est la moins scolarisée.
10:32Imaginez s'il y a plus de personnes, s'il y a plus de mains à faire le travail, le travail va vite avancer de façon aussi naturelle.
10:38Et elles ne peuvent pas donner leurs mains si elles ne savent pas exactement quoi apporter, si elles n'ont pas les compétences.
10:44C'est pour cette raison que nous pensons que l'éducation est d'abord l'élément moteur et après il ne suffit pas simplement d'éduquer,
10:52il faudrait aussi donner les compétences. Voilà, c'est deux choses absolument différentes.
10:58Donc je pense que du niveau où les filles prendront plus de pouvoir, il y aura plus également d'amélioration dans nos communautés
11:05à établir des liens de confiance entre les unes et les autres et aussi à avoir la confiance en soi parce que l'autonomisation ça fait gagner confiance en soi.
11:15Voilà, il va sans dire.
11:18Et comme vous êtes dans le domaine depuis déjà plus de trois ans...
11:23Je vais dire huit ans.
11:25Je travaille en tant que volontaire dans ce projet de renforcement des capacités depuis trois ans,
11:31mais ça fait déjà huit ans que je suis investie en tant qu'enseignante et aussi à faire des recherches sur des méthodes,
11:40des techniques d'apprentissage appropriées parce que les filles ont des profils d'intelligence différents.
11:46Donc à une je vais prôner telle méthode, à une autre je vais prendre d'autres. Je suis en train toujours de chercher dans ce domaine-là.
11:52Et quand vous les écoutez parler, quels sont les obstacles qui les empêchent souvent de s'intégrer totalement dans les STF?
11:59L'environnement. L'environnement est un facteur déterminant.
12:04La même fille que tu trouves à N'Djamena qui n'a pas confiance en elle, si tu la répites dans un autre milieu,
12:11tout de suite à cause de la parole, elle peut très vite gagner confiance en elle et puis libérer le potentiel.
12:18Donc il y a l'environnement qui est là. Il y a aussi notre système éducatif qui est aussi à repenser.
12:23Il y a aussi la part de nous les enseignants, il y a la part des parents aussi.
12:27Moi, je peux dire que ma fille, elle n'a pas besoin de faire de grandes études.
12:31Ou alors, qu'est-ce qu'une fille a besoin de faire de longues études pour faire avec?
12:36Parce qu'elle va se marier après.
12:38Elle va se marier après.
12:40Et aussi, il y a le fait d'avoir confiance en soi.
12:45Entre enseignants, élèves, nous voyons dans la salle, un ancien, il peut dire que toi, tu n'es pas faite pour les maths.
12:51Donc elle intègre et puis voilà.
12:53On est en train de tuer des génies alors que par la parole, on peut libérer beaucoup de choses.
12:58Et est-ce que vous, à votre époque, ça a été facile pour vous déjà de vous intégrer dans la technologie également,
13:06dans les sciences de la vie et de la terre?
13:08Parce que tout récemment, nous avons eu une enseignante qui nous disait que quand elle avait débuté au lycée dans l'enseignement,
13:15les élèves lui disaient que c'était Marasaki.
13:17Donc c'était vraiment difficile au début pour elle de s'intégrer.
13:20Et votre cas?
13:22En tant qu'enseignante?
13:24Oui, en tant qu'enseignante.
13:26Oui, à la base, rien n'a été facile.
13:28Se faire accepter dans le contexte de notre communauté, ça n'a pas toujours été facile.
13:35Parce qu'il y a les clichés, les griffons qui sont là.
13:38Mais vous savez, quand vous faites bien votre travail, vous finissez par vous imposer.
13:42Chez mes faisans, je gagne confiance par le travail bien fait.
13:46Et depuis plus de huit ans que vous faites ça, quel est le résultat que vous avez déjà eu à obtenir?
13:51Je suis très fière parce que je vois beaucoup de filles qui sont allées en série scientifique.
13:55Il y en a qui sont dans leurs études supérieures.
13:57Je suis très fière.
13:59Et je commençais à animer une émission radio « Femmes et des filles scientifiques » en 2016-2017.
14:04Je faisais venir régulièrement des femmes sur le plateau,
14:09pour qu'elles puissent parler de leur parcours, pour que ça puisse inspirer d'autres.
14:14Et j'ai beaucoup de retours.
14:16Et comme, ayant la chance d'être enseignante, moi-même,
14:19il y en a celles que je prends un appartement pour couser avec, travailler avec, partager.
14:23Je viens jusqu'à la maison pour voir comment les enfants dorment, comment ils étudient.
14:27Et franchement, il y a de quoi se glorifier.
14:30Et on espère que cela va se croître au fur et à mesure.
14:34Et comme nous avons également un modèle, parce que moi-même, je suis là,
14:38j'apprends tellement de choses de vous, madame.
14:40Comment est-ce que votre expérience en tant qu'alumnie Mandela Washington vous aide
14:44à développer les compétences dans le domaine de l'leadership, autant pour moi,
14:49pour pouvoir guider ces jeunes filles-là?
14:52Oui, l'engagement communautaire.
14:55J'étais déjà bien engagée avant d'aller à Mandela.
14:58Mais Mandela a présenté une autre dimension de l'engagement communautaire.
15:02Être engagée sans attendre rien en retour,
15:06c'est comme sauver une génération de la perdition.
15:09Et aujourd'hui, plus que jamais, mon engagement est indestructible.
15:13Et aussi, Mandela m'a permis de m'intégrer dans un grand réseau
15:19où les jeunes leaders comme moi, qui sont investis dans le même domaine d'activité,
15:24avec qui on partage des expériences.
15:27Donc, ça fait que ma carrière est en trajectoire d'accélération dans ce domaine-là.
15:35Donc, franchement, j'en ai vraiment gagné.
15:38Et comment pensez-vous que les leaders africains peuvent contribuer pour travailler ensemble
15:43afin de promouvoir l'éducation de ces filles et de ces femmes
15:47qui ont vraiment beaucoup à donner à l'Afrique et au monde?
15:50De quoi rend la jeunesse?
15:52On ne peut pas parler du développement durable en mettant à l'écart la jeunesse.
15:58Et si nous voyons bien, la population la plus jeune dans le monde,
16:02ce sont aussi les femmes.
16:05De croire en elles, de croire en leur potentialité,
16:07de leur donner surtout la chance de montrer ce qu'elles savent faire.
16:11Et d'ici combien d'années, vous pensez que nous pouvons créer un monde
16:14où chaque fille, chaque femme sera épanouie dans les sciences et les technologies?
16:20Ça serait une réponse prématurée de ma part,
16:23parce qu'il y a une inégalité dans le monde entier.
16:28Certains sont en avance, certains sont en arrière.
16:30Mais je voudrais rester dans le contexte tchadien.
16:34Nous avons beaucoup de travail à faire.
16:36Mais pour moi, chaque jour est une opportunité pour l'amélioration de notre avenir.
16:41Et j'y crois fermement.
16:43Et est-ce qu'au-delà de ce que vous êtes soutenu par le gouvernement
16:48ou une organisation quelconque, à part celle dont vous êtes la coordonnatrice?
16:53Moi, en tant qu'individu, non.
16:56Parce que ce n'est pas un intérêt personnel.
16:59Je trouve déjà bien le fait que je sois inclue dans une organisation.
17:03Et nous avons beaucoup d'institutions étatiques avec lesquelles nous faisons des partenariats
17:09pour organiser des événements à portée éducative pour l'intérêt de la fille.
17:14Tel que la journée internationale des jeunes filles dans les secteurs de TIC.
17:18Nous avons le ministère de l'économie numérique qui nous accompagne chaque année.
17:21Souvent, on frappe à la porte pour nous soutenir pour des initiatives.
17:27Il y a des institutions étatiques qui répondent aussi favorablement.
17:30Et nous croyons que, chemin faisant, les gens vont épouser la vision de la chose
17:35et nous aurons plus de mains à mettre dans la pâte.
17:39Et pour que tous et chacun puisse également épouser votre idée et s'intégrer,
17:45vous aurez certainement des projets ou des choses à proposer à nos citoyens aujourd'hui.
17:50Exactement. C'est le cas de ce que nous sommes en train de lancer bientôt.
17:56Nous avons déjà lancé, par exemple, les Olympias d'Oscar.
17:59Les Olympias d'Oscar.
18:00Les Olympias d'Oscar.
18:02Ce sont des initiatives qui permettent aux jeunes tchadiens de concourir,
18:07de libérer leur potentiel aussi, d'avoir accès à un grand réseau d'investissement,
18:12d'intégrer également des grandes académies dans le monde
18:15et de permettre aussi à notre pays ou à nos jeunes de se présenter sur la scène internationale.
18:20Et aussi, par exemple, pour cette année, en tant qu'organisation,
18:23nous voulons nous placer au cœur de la formation, au cœur du renforcement des capacités.
18:29Donc, en le faisant, les résultats vont parler d'eux-mêmes.
18:33Les parents, le gouvernement, c'est le spectateur du changement
18:37et je pense que ça viendra tout naturellement.
18:40Et ça va se passer dans quelle date exactement ?
18:43Les Olympias. La candidature est déjà lancée en ligne.
18:47D'accord. Et quelles sont les procédures ?
18:50Donc, d'abord, à partir du 5 au 26, le 26 octobre, la candidature sera donc clôturée.
18:57Et après que les candidats auront appliqué, il y aura donc une phase de présélection.
19:04Ceux qui seront présélectionnés vont donc passer devant un jury pour piquer leur projet.
19:09Et donc, les projets les plus novateurs seront donc retenus.
19:13Et donc, ceux-là seront donc des finalistes.
19:16Ils iront donc sur Dakar pour présenter devant tous les pays africains.
19:21Vous imaginez le niveau.
19:25Et donc, le projet le plus innovant encore à la scène internationale
19:30recevra donc des accompagnements, des financements et aussi d'intégrer des aides.
19:34Donc, à la fin, vous voyez que nous pouvons créer de l'emploi
19:37à travers le renforcement des capacités.
19:39Nous pouvons aussi permettre aux jeunes d'être fiers d'eux
19:43et aussi d'améliorer nos communautés avec des solutions innovantes.
19:46Donc, ce que nous faisons, c'est comme je l'ai dit à l'entente de mon intervention,
19:51c'est vraiment des initiatives qui permettent à une génération de ne pas se perdre.
19:57Et ça se passe par la formation, ça se passe par l'éducation.
20:00Et je pense que notre gouvernement a grand intérêt de nous soutenir dans ce sens-là
20:04parce que nous sommes de la société civile.
20:06Nous sommes dans des bras que l'État peut utiliser pour accomplir sa politique de l'éducation au Tchad.
20:11D'accord. Et comme vous avez dit au début que certains parents inculquaient déjà à leurs filles
20:18qu'elles étaient minoritaires par rapport aux hommes.
20:22Elles n'avaient pas accès à certaines éducations contrairement aux hommes.
20:26Alors, est-ce que vous avez également eu à rencontrer des parents
20:30qui vous ont exprimé peut-être leur mécontentement du fait que leurs filles soient dans les STM?
20:36Oui, vous savez qu'aborder cette question directement avec les parents,
20:40ce n'est pas toujours une chose aisée.
20:42Parce qu'ils n'ont pas tort en ne donnant que ce qu'on reçoit.
20:45Nous sommes dans un environnement…
20:46Même moi, avant d'avoir fait mes premiers pas dans ce domaine,
20:50vous voyez, il y a des réflexes.
20:53Il y a ce curriculumle-là qui est là, de forme émentale, tant que c'est entendu.
20:56Mais tu es une fille, tu fais ça, pourquoi?
20:58Ça sort sans le savoir.
20:59Donc, nous prenons aussi le temps de faire une éducation parentale,
21:02de leur expliquer ce qu'il y a à gagner dans ces choses-là.
21:06Et après, ils coopèrent.
21:07Il y a des parents qui appellent, qui demandent que je vienne à la maison pour aider leurs filles.
21:11Donc, vous voyez, c'est un processus.
21:14Ils le font parce qu'ils ne le savent pas.
21:16Ils le disent parce que parfois, il suffit de dire juste quelque chose
21:19et puis on décourage notre fille sans le savoir.
21:22Donc, ça nécessite encore une éducation du mindset,
21:26comment elles doivent se prendre, comment elles doivent parler à leurs enfants,
21:29comment les anciens doivent parler.
21:31Donc, c'est pour ces raisons que nous intégrons également le volet formation des formateurs dans notre agenda.
21:38Et je pense que le chemin est long, mais nous sommes en train de le faire.
21:43D'accord, c'est super.
21:44Madame Rita, sachez que c'est un plaisir d'échanger avec vous.
21:48Et moi, personnellement, je suis en train de tellement apprendre.
21:51Et je suis sûre que vous également, vous aurez certainement noté quelque chose.
21:54Et nous sommes malheureusement, heureusement, je ne sais pas comment je vais le dire,
21:58presque à la fin de notre émission.
22:00Et quel est le message que vous pouvez lancer à ces filles-là
22:04qui veulent également se lancer dans les sciences et les technologies?
22:08Merci une fois de plus pour votre invitation.
22:12C'est toujours un réel plaisir de parler et d'ouvrir l'esprit de nos enfants
22:16sur ce qu'elles peuvent faire, sur ce qu'elles sont capables.
22:19Et donc, je terminerai en disant qu'on est ce qu'on pense.
22:23Donc, tu veux devenir quoi dans ta vie?
22:27Tu es le reflet de ce que tu penses.
22:30Donc, si elles veulent faire le sien, elles peuvent le faire.
22:33Si elles veulent gouverner, elles peuvent gouverner.
22:35Si vous voulez gouverner, vous pouvez également le faire.
22:37Alors, tout est possible à celui qui croit également.
22:40Et quel est le message particulier que vous avez à adresser à ceux également
22:43qui veulent vous soutenir dans votre action?
22:46Nous attendons beaucoup.
22:48Vous savez, nous ne pouvons pas le faire seuls.
22:50J'ai toujours l'habitude de dire.
22:52Nous attendons des partenaires, des sponsors, des gens qui nous envoient des messages d'encouragement.
22:56Nous leur disons merci.
22:58Nous attendons beaucoup parce qu'investir dans l'éducation nécessite des gros moyens.
23:02Et nous attendons que le gouvernement réagisse,
23:06que les particuliers réagissent, que les institutions nationales et internationales
23:09nous soutiennent dans les initiatives que nous lançons.
23:12Et précisément pour les Oscars que nous avons déjà lancés,
23:15c'est un processus qui nécessite beaucoup d'intervention.
23:19Et nous souhaitons que les gens réagissent positivement
23:23pour que nous puissions amener notre pays sur cette scène internationale.
23:28Merci.
23:29Merci beaucoup.
23:30Merci également à vous qui nous suivez, mesdames et messieurs.
23:33C'est déjà la fin de votre émission Une femme, un métier.
23:36Madame Rita, quel est votre mot de fin?
23:39Merci encore une fois de plus.
23:41Nous sommes ce que nous pensons.
23:42Nous sommes ce que nous pensons et je suis ce que je pense.
23:45Et vous également, je l'espère.
23:47Restez toujours connectés sur les plateformes Almeda Info
23:51et également sur la page de AEPF
23:55pour plus d'actualités et de découvertes pourquoi pas.
23:59Et sachez qu'en toute chose, vous pouvez réussir
24:02et les femmes aussi peuvent le faire.
24:04A très bientôt.