• il y a 2 ans
Au sommaire : Bus attaqué, match annulé, entraîneur ensanglanté en marge de l'Olympico. Les témoignages des auditeurs et auditrices déçus.
Également, la hausse révoltante du nombre d'actes antisémites en France.
Et enfin, la langue française s'appauvrit-elle? Doit-elle être simplifiée? Vous avez la parole!
Regardez Les auditeurs ont la parole du 30 octobre 2023 avec Vincent Parizot.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Vous êtes sur RTL
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:00:11 Et on vous attend aux 30 de 10, vous réagissez à l'actualité.
00:00:14 On va parler tout à l'heure sans doute après 14h de la langue française.
00:00:19 Est-elle en danger ? Faut-il la simplifier ?
00:00:21 Vous savez qu'Emmanuel Macron inaugure la Cité Internationale de la langue française.
00:00:25 On va parler antisémitisme mais aussi football.
00:00:28 On prend tout de suite Denis qui a fait le 30 de 10. Bonjour Denis.
00:00:32 Oui bonjour Vincent.
00:00:33 Vous étiez au stade Vélodrome hier soir.
00:00:35 Oui j'étais au stade Vélodrome avec mon fils Clément hier soir.
00:00:38 J'imagine une immense déception.
00:00:40 Une fête complètement gâchée. On est désappointé.
00:00:45 On va en parler ensemble avec vous et les autres auditeurs d'RTL qui ont fait le 30 de 10 dans quelques instants.
00:00:51 Tout de suite Céline, vous nous rappelez l'essentiel de l'actualité.
00:00:55 Avec depuis ce matin des chars israéliens en lisière de Gazaville.
00:01:00 Cette ville du nord de l'enclave palestinienne.
00:01:03 Des chars qui coupent la principale route entre le sud et le nord de la bande de Gaza.
00:01:08 Gaza où le ministre de la Santé du Hamas annonce désormais un bilan de plus de 8300 morts.
00:01:14 Un chiffre évidemment invérifiable puisqu'on vous rappelle que les journalistes n'ont pas accès à l'enclave palestinienne.
00:01:20 Neuf interpellations, six policiers blessés. C'est le bilan de ces incidents hier soir à Marseille.
00:01:28 Des responsables politiques qui réclament aujourd'hui des sanctions exemplaires.
00:01:32 Après le caillassage du bus de l'OL et ces images du coach Fabio Grosso en son.
00:01:37 Et puis images aussi tristes dans les tribunes des supporters lyonnais se livrant à plusieurs gestes racistes.
00:01:44 La ministre des Sports réclame donc des sanctions immédiates et exemplaires.
00:01:48 Enfin vous en parliez Vincent, c'est là que François Premier avait signé l'ordonnance imposant l'usage du français.
00:01:55 Emmanuel Macron était à Villers-Cotterêts ce matin pour inaugurer la Cité internationale de la langue française.
00:02:01 La météo pour cet après-midi avec vous Caroline Chimot et un temps qui reste encore très instable et très humide.
00:02:08 Exactement et ce sur les trois quarts est du pays.
00:02:11 La pluie elle est bien présente sur tout le territoire et s'avire même à l'orage en Bourgogne, en Val-de-Saône ou dans le Lyonnais.
00:02:17 L'instabilité persiste aussi plus à l'est entre les Alpes et la Méditerranée.
00:02:21 Et puis beaucoup de pluie avant les éclaircies du début de soirée de la Normandie au Haut de France et en Champagne-Ardenne.
00:02:27 Cet après-midi les températures, il fera 13 à Lille, à Cabourt, à Paris ou à Tours.
00:02:31 Il fait 16 à Strasbourg ou à Bordeaux, 20 à Marseille et jusqu'à 25 en Corse sous le soleil.
00:02:36 - Mais pour se balader au sec c'est demain du coup le rendez-vous ?
00:02:40 Oui demain ce sera la journée de répit de la semaine donc on en profite.
00:02:43 - Voilà je vous ai coupé la chiste. - C'est pas grave.
00:02:46 - On se retrouve demain ? - Avec plaisir je viendrai quand même Vincent.
00:02:48 - Merci Céline Landreau, merci Caroline Chimot.
00:02:51 On est ensemble évidemment jusqu'à 14h30.
00:02:54 On va retrouver dans un instant Denis qui était au stade Vélodrome de Marseille hier soir avec son fils je crois.
00:02:59 Bonjour Lisa Marie Marques. - Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:03:03 - Sans qui cette émission ne serait pas possible vous le savez.
00:03:06 - Justement vous étiez en train de parler de l'incident entre les supporters, enfin les supporters qui ont caillassé le bus.
00:03:12 - Oui l'incident le mot est faible. - Oui voilà l'incident c'est vrai que c'est un euphémisme.
00:03:16 Le bus caillassé, le match annulé, Stéphane a justement souhaité réagir sur notre répondeur des auditeurs.
00:03:21 - Franchement c'est la honte totale, la honte totale.
00:03:25 Il n'y a pas de mots pour résumer ça.
00:03:28 Le foot français touche le fond, c'est une soirée noire.
00:03:31 Quand on revoit les images, l'entraîneur de l'Olympique qui est né à 100.
00:03:37 Qu'est ce qu'il va falloir pour faire réagir la ligue, prendre enfin des décisions exemplaires.
00:03:44 Sinon ça continuera, ça continuera.
00:03:46 François Dantib a également réagi et pour lui on n'utilise pas les bons mots écoutés.
00:03:51 - Arrêtez d'appeler les gens qui ont caillassé le car d'abrutis.
00:03:56 Ce ne sont pas des abrutis, ce sont des criminels.
00:03:59 Aux abrutis on leur met un coup de pied au cul et aux criminels on les met en prison et on les juge au tribunal avec des peines sévères.
00:04:07 Tout autre sujet, le mois sans tabac débute dans quelques jours.
00:04:10 Cette semaine, le 1er novembre, une auditrice a souhaité témoigner et partager son astuce.
00:04:15 L'astuce qui lui a permis d'arrêter de fumer.
00:04:18 - Il y a 20 ans, j'étais arrivée à fumer je ne sais pas combien de cigarettes par jour.
00:04:23 Et donc j'ai décidé d'un jour à l'autre d'arrêter.
00:04:26 Le matin, j'avais l'habitude de fumer une cigarette après mon petit déj.
00:04:31 Et donc ce que je faisais moi, à partir de ce moment-là, je prenais mon mot croisé et je le terminais.
00:04:38 Et donc à ce moment-là, c'était fini, je n'avais plus envie de fumer.
00:04:42 C'est une façon d'arrêter aussi comme une autre.
00:04:45 - Les mots croisés plutôt que la cigarette et puis reporter tout le temps la première cigarette.
00:04:49 - C'est pas mal.
00:04:50 - Si on reporte toute la journée, on n'a pas fumé de la journée.
00:04:52 - Et bravo à cette auditrice en tout cas.
00:04:54 Et puis on va parler de la langue française aujourd'hui parce qu'Emmanuel Macron inaugure,
00:04:58 enfin il a inauguré ce matin la Cité internationale de la langue française.
00:05:02 Thierry a souhaité réagir avec beaucoup d'ironie écoutée.
00:05:06 - Bon, j'étais un peu overbooked ce matin, donc je n'ai pas pu débriefer.
00:05:09 Et bon, moi, ça ne me fait pas trop kiffer.
00:05:11 Et puis bon, quitte à tchater sur la langue française, ça me fait doucement rire.
00:05:16 Parce que bon, déjà cet après-midi, moi, je vais faire du shopping.
00:05:19 En espérant trouver des places sur le parking.
00:05:21 Non, mais blague à part, c'est une catastrophe la langue française.
00:05:23 Avec toutes ces professions qui font des anglicismes à tour de bras
00:05:26 pour se donner du style dans le marketing, dans la vente.
00:05:30 Allez, bon courage.
00:05:32 Molière, on pense fort à toi.
00:05:34 - Et la prochaine fois, on se fait un conf call.
00:05:36 - Ouais, un conf call.
00:05:36 Et puis on va en parler justement de la langue française.
00:05:39 Vous nous appelez au 3210 pour réagir.
00:05:42 On fera ce sujet à partir de 14h.
00:05:45 - Merci beaucoup, évidemment.
00:05:47 Vous nous accompagnez jusqu'à 14h30.
00:05:48 Lisa Marie, on retrouve Denis au 3210.
00:05:51 Bonjour Denis.
00:05:52 - Oui, bonjour.
00:05:53 - Alors vous étiez donc, vous nous disiez, au stade Vélodrome hier soir avec votre fils.
00:05:57 Simplement, je regarde, vous nous appelez de Saint-Bernard, c'est ça ?
00:06:01 C'est où Saint-Bernard ?
00:06:03 - Saint-Bernard, c'est à côté de Ville-Franche-sur-Saône.
00:06:05 - Oui, c'est ça.
00:06:06 C'est ce que je me disais bien, c'est dans la...
00:06:08 C'est pas la porte à côté.
00:06:09 Vous avez fait combien de kilomètres pour aller au stade ?
00:06:11 - On a fait 400 kilomètres.
00:06:13 C'était le cadeau d'anniversaire de mon fils pour ses 20 ans.
00:06:16 On a fait 400 kilomètres.
00:06:17 Et voilà, on a une fête qui a été gâchée.
00:06:20 On a dépensé de l'essence.
00:06:21 On a pris un petit hôtel à Marseille pour la circonstance.
00:06:25 Et la fête a été gâchée.
00:06:27 Et moi, je me pose la question, qui c'est qui va rembourser les places ?
00:06:31 - Alors ça, c'est effectivement une question qui va se poser.
00:06:33 Qui est-ce qui va vous rembourser ?
00:06:35 Ou est-ce que vous pourrez aller assister au match quand il sera de nouveau programmé ?
00:06:40 S'il est programmé, si le match est à rejouer et s'il n'est pas effectivement à huis clos.
00:06:46 Je voudrais savoir comment vous avez perçu l'ambiance hier soir au stade ?
00:06:51 Lorsque vous êtes arrivé, est-ce que vous avez senti autour du stade
00:06:55 ou dans le stade une certaine tension, Denis ?
00:06:58 - On n'a pas senti de tension autour du stade.
00:07:02 On est arrivé, ça bougeait, il y avait beaucoup de monde.
00:07:05 Ça allait.
00:07:06 Après, on a eu quelques autres qu'on a vus sur les réseaux sociaux.
00:07:09 Il y avait eu un quart caillassé.
00:07:11 Mais les quarts caillassés, ça date depuis de nombreuses années qu'il y a des quarts caillassés.
00:07:16 - C'est ça le problème d'ailleurs.
00:07:17 Je vous arrête un instant.
00:07:18 Là, vous nous dites que ça fait des années qu'il y a des quarts caillassés.
00:07:21 C'est une réalité.
00:07:22 J'ai fait une petite recherche.
00:07:24 Chaque année, vous avez une dizaine de quarts de supporters qui sont caillassés.
00:07:28 Et d'ailleurs, je crois qu'en Angleterre, c'est au week-end encore,
00:07:31 il y a eu un quart de caillassés.
00:07:35 Le problème, c'est qu'on laisse faire aussi.
00:07:37 Finalement, ça s'est banalisé, ça.
00:07:40 - Le problème, c'est qu'on laisse faire.
00:07:41 C'est que le quart, on est complètement au milieu de la ville, à Marseille.
00:07:44 Le stade, il est en pleine zone urbaine.
00:07:46 Le quart, il passe à côté du stade, à côté des supporters.
00:07:49 Et bien sûr, on est en mode danger face à un match comme ça,
00:07:54 où on sait bien qu'il y a un peu des énergumènes
00:07:56 qui ne sont pas toujours avec des bonnes intentions.
00:07:59 Et les victimes collatérales, c'est des pauvres gens comme nous.
00:08:04 Moi, j'ai rencontré des gens qui venaient de Poitiers hier soir,
00:08:07 qui étaient restés à côté de moi, qui ont fait 800 kilomètres.
00:08:10 Moi, je viens de Saint-Bernard, j'ai fait 400 kilomètres.
00:08:13 Il y a des gens qui étaient en famille avec leurs enfants.
00:08:16 J'ai vu des petits garçons qui pleuraient à la fin du match.
00:08:19 - À la fin du non-match, d'ailleurs.
00:08:21 - À la fin du non-match, oui, merci, bien sûr.
00:08:25 - C'est terrible.
00:08:26 Et d'ailleurs, on pouvait s'inquiéter de la manière dont le public,
00:08:31 parce qu'il y avait 60 000 spectateurs dans le stade,
00:08:33 allait quitter le stade.
00:08:35 Ça s'est bien passé ?
00:08:37 - Ça s'est bien passé pour la sortie du stade.
00:08:39 À part dans le métro, effectivement.
00:08:41 Alors, on n'a pas vu de policiers en sortant du stade.
00:08:45 On les a vus à l'entrée du métro.
00:08:46 Ça a été un peu chaud dans le métro, mais ça s'est bien passé.
00:08:49 Ça s'est bien passé.
00:08:50 Moi, je voudrais simplement, effectivement,
00:08:52 dire que la billetterie avait dû bien marcher hier.
00:08:55 Le stade était bondé, était plein.
00:08:57 Et moi, je voudrais juste qu'on me rembourse les places.
00:09:00 Tant pis, j'ai bouffé de l'essence,
00:09:02 j'ai dépensé de l'argent pour plein de choses.
00:09:04 Mais je voudrais juste qu'on me rembourse les places.
00:09:06 Et je n'ai pas de mail.
00:09:07 Je n'ai pas reçu de mail pour l'instant à l'Olympique de Marseille.
00:09:09 - Bon, bah, un message est envoyé à l'Olympique de Marseille
00:09:12 qui tienne évidemment informer tous ceux qui ont acheté leur billet,
00:09:16 qui ont fait des centaines de kilomètres,
00:09:18 comme Denis de Sabernard, mais il nous parlait de gens qui venaient de Poitiers.
00:09:22 Je sais qu'il y en a qui venaient du nord de la France,
00:09:24 de la région de Lille, parce que ce sont des supporters de Marseille
00:09:29 et qui ont dû rentrer hier soir ou ce matin dans ces conditions.
00:09:35 Évidemment, merci beaucoup de votre témoignage, Denis.
00:09:38 On va marquer une courte pause et puis on va se retrouver avec Adèle,
00:09:41 qui nous appelle également de Marseille.
00:09:44 Sa fille, elle veut aller au stade et Adèle, elle ne veut pas l'emmener.
00:09:47 C'est tout, tout simplement parce qu'elle a peur.
00:09:49 À tout de suite, 30/10.
00:09:50 - Et vous réagissez évidemment à ce qui s'est passé hier soir à Marseille.
00:10:06 Avant le match, bus attaqués, rencontres annulées,
00:10:10 l'entraîneur touché au visage, ensanglanté, lui ainsi que son adjoint.
00:10:14 Bref, la honte, comment on en sort ?
00:10:17 Eh bien, on va à Marseille justement retrouver Adèle.
00:10:19 Bon, je vous vois Adèle.
00:10:21 - Bonjour Vincent, bonjour les auditeurs.
00:10:23 - Vous avez une fille qui a 9 ans, je crois,
00:10:25 et qui rêve de devenir joueuse professionnelle, c'est ça ?
00:10:29 - En fait, avant, elle rêvait d'être policier.
00:10:33 Moi, j'avais mal au ventre quand je vois tout ce qui se passe pour les policiers.
00:10:37 Alors, le jour où elle m'a dit « Maman, je veux rentrer à l'OM,
00:10:39 je suis super fan de l'OM ».
00:10:40 En plus, elle vivait dans un club qui fait du partenariat
00:10:44 avec le centre de formation de l'OM.
00:10:46 Donc, je me suis dit « Génial, elle va être à l'abri ».
00:10:50 Et quand j'ai vu ce qui s'est passé hier soir,
00:10:51 je vous avoue que j'ai été très choquée.
00:10:53 J'ai eu honte, honte déjà de ce qui s'est passé.
00:10:57 Moi, je ne suis pas de Marseille à la base.
00:10:59 Mon mari, oui, mais je ne suis pas de Marseille à la base.
00:11:01 Moi, je me suis dit « Je vais vivre à Marseille, c'est cosmopolite ».
00:11:05 - C'est une ville magnifique.
00:11:07 - C'est magnifique, bien sûr. C'est une ville où on vit ensemble.
00:11:10 C'est une ville où on est chanceux de vivre ensemble.
00:11:14 On est la deuxième ville de France,
00:11:16 alors moins avec Céo et Séba, comme toutes les grandes villes.
00:11:19 Mais j'imaginais que le sport, surtout le foot, c'est une fête.
00:11:24 Avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde,
00:11:29 c'est quelque chose qui…
00:11:30 - Oui, bien sûr. Et votre fille vous demande d'aller au stade ?
00:11:35 - Elle aimerait. Son rêve, c'est de rentrer à l'OM, bien évidemment.
00:11:38 Son rêve, en réalité, c'est de rentrer à PSG, maintenant.
00:11:43 - Oui, bien sûr. Mais vous, vous ne voulez pas l'emmener à un match ?
00:11:49 - Ce n'est pas que je ne veux pas l'emmener,
00:11:51 c'est qu'on me garantisse des sécurités pour nous.
00:11:54 Qu'on me garantisse des sécurités pour les supporters.
00:11:57 Et puis, il y a des propos qui sont tenus dans les gramins
00:11:59 que je n'ai pas envie que ma fille de 9 ans entende
00:12:03 pour tout vous dire, ce qui se passe dans le monde.
00:12:05 Mon mari est arménien et moi, je suis issue de la Shoah.
00:12:09 Donc, autant vous dire que tout ce qui se passe en ce moment…
00:12:11 - Mais racisme, antisémitisme, homophobie…
00:12:14 - Arrêtez pas ! C'est horrible !
00:12:15 - On entend ça dans les tribunes, effectivement.
00:12:17 - Mais c'est horrible ! Alors, je n'ai pas envie que mes enfants,
00:12:20 ma fille, aient ça dans les oreilles.
00:12:22 Je crois qu'il y a assez de choses, assez d'enfants.
00:12:24 Mais puis le sport, on parle de Paris 2024,
00:12:27 on parle des Jeux Olympiques 2024, enfants.
00:12:29 Mais le sport, ce n'est pas ça.
00:12:31 Le sport, c'est la fête, c'est la joie,
00:12:32 c'est vivre ensemble, c'est…
00:12:33 - Et c'est vrai que le foot fait exception.
00:12:35 Là, on voit comment s'est déroulée la Coupe du monde de rugby.
00:12:38 Le foot fait exception dans le monde du sport.
00:12:42 Le foot est un peu, sans doute, malade de l'intérieur.
00:12:46 Et on se demande qui doit faire le ménage,
00:12:49 quelles sanctions peuvent tomber.
00:12:51 Et on comprend votre désarroi.
00:12:54 Vous pouvez rester avec nous, Adèle.
00:12:55 Je voudrais qu'on prenne en ligne Jacques,
00:12:57 qui nous appelle de L'Onze St-Saunier.
00:12:59 Bonjour Jacques !
00:13:01 - Bon, comment ça va ?
00:13:03 - Bienvenue !
00:13:05 - Merci.
00:13:06 Vous voyez, un petit peu, ça reflète un petit peu
00:13:07 tout ce que j'ai connu, les commentaires d'avant.
00:13:10 Moi, je suis un fou amoureux du sport en général,
00:13:14 du foot, du rugby, du basket, du handball.
00:13:17 J'ai été dans des dizaines de stades.
00:13:19 Et le seul endroit où j'ai eu peur,
00:13:22 une fois, mais quand je vous dis peur, très peur,
00:13:25 c'est dans un stade de foot.
00:13:27 C'était à l'occasion d'un match que déjà,
00:13:29 c'était Lyon-Marseille à Lyon.
00:13:31 Et depuis ce jour-là,
00:13:33 je ne suis plus jamais retourné voir un match de foot
00:13:35 dans un stade,
00:13:36 car j'ai dit que c'est la guerre.
00:13:40 Et comme disait l'auditrice avant,
00:13:43 déjà à l'époque, s'il y avait des insultes,
00:13:45 moi j'ai passé 90 minutes...
00:13:46 - Tu vois pas ce qu'ils sont en train de faire,
00:13:47 ils se sont fait de mouille !
00:13:49 - Pardon ?
00:13:51 - Comment ?
00:13:52 - Allez-y Jacques, allez-y, allez-y.
00:13:54 - Oui, j'ai passé 90 minutes dans un stade
00:13:59 où j'étais avec mes amis.
00:14:01 - C'était en quelle année ça Jacques ?
00:14:03 - On va dire une dizaine d'années.
00:14:06 - Et déjà c'était difficilement supportable.
00:14:09 - Oui, mais sans plus, c'est des ambiances matcènes.
00:14:14 Comme vous disiez Vincent,
00:14:16 il y a eu la Coupe du monde de rugby,
00:14:18 il n'y a rien eu, il y a eu des milliers de personnes,
00:14:20 tout le monde était mélangé,
00:14:22 les adversaires, les Français, les Sud-Africains,
00:14:24 les deux au-delà de rien, tout va bien.
00:14:27 Le championnat du monde de handball,
00:14:29 des milliers de personnes, rien.
00:14:32 Le basket, pareil, des milliers de personnes, rien.
00:14:36 Le foot est malade, est malade de l'intérieur,
00:14:39 on l'a laissé pourrir.
00:14:40 - On est obligé de tendre des filets
00:14:42 pour empêcher que les supporters,
00:14:44 d'ailleurs je ne sais même pas si on peut les appeler ainsi,
00:14:46 en tout cas les spectateurs,
00:14:48 envoient, bombardent les joueurs sur la pelouse de projectiles.
00:14:52 - Mais Vincent, c'est hallucinant quand on voit ça.
00:14:54 Un stade, il n'y a pas des miradeurs,
00:14:59 ça doit être un espace de fête,
00:15:01 mais quand vous voyez, depuis des mois et des mois,
00:15:05 il ne se passe pas un trimestre
00:15:07 sans qu'il y ait des incidents à droite à gauche,
00:15:09 racisme, insultes, c'est hallucinant.
00:15:12 Et quelles décisions sont prises ?
00:15:14 Des mesurettes.
00:15:16 Les dirigeants de l'éléction française de football
00:15:20 ont une part et une faute énorme
00:15:23 sur tout ce qui se passe depuis des années.
00:15:25 Moi je vais vous dire,
00:15:26 la seule période où on a été peinard avec le foot,
00:15:29 ça a été pendant le Covid.
00:15:30 - Quand les stades étaient vides.
00:15:32 - Il n'y avait personne dans les stades, c'était super.
00:15:35 Il n'y avait pas d'ambiance, mais il n'y avait pas d'emmerdes.
00:15:37 Et il y en a ras le bol.
00:15:39 Et je vais vous dire, tant qu'ils ne prendront pas des décisions radicales,
00:15:42 moi je vais vous dire, la première décision que je prendrai,
00:15:45 là, suite aux incidents,
00:15:46 on ne va plus lire tout le monde.
00:15:48 Et tant pis, six mois, match à huit clous.
00:15:52 Basta.
00:15:53 - Parce que pour vous, là, c'est l'Olympique de Marseille qui est responsable.
00:15:56 C'est le club qui doit être s'en soigner.
00:15:59 - Ils ont beau dire que c'était dehors, que c'était dans l'enceinte,
00:16:02 mais on est responsable.
00:16:04 Oui, ils sont responsables.
00:16:07 Quand vous voyez ce qui se dit, ce qui se passe,
00:16:11 oui, ils sont responsables, on n'y peut rien, c'est comme ça.
00:16:13 Donc au bout d'un moment,
00:16:14 eh bien s'il faut faire des matchs à huit clous,
00:16:17 il faut faire des matchs à huit clous.
00:16:19 Comme ça on n'en parle plus.
00:16:20 Il n'y a plus d'incidents.
00:16:21 Voilà, basta.
00:16:22 - Voilà, et puis on va évidemment attendre le sort qui sera réservé
00:16:26 aux neuf personnes qui ont été interpellées.
00:16:30 Je crois sept supporters de l'OM, deux supporters de l'Olympique lyonnais.
00:16:35 Et puis on verra.
00:16:36 Il y en a qui risquent gros.
00:16:39 C'est ce qu'on nous expliquait tout à l'heure dans le journal.
00:16:40 On marque une courte pause et puis on vous retrouve au 3210.
00:16:43 Vous êtes très nombreux à vouloir réagir à ce déchaînement de violence
00:16:48 absolument incontrôlée hier soir
00:16:51 contre le bus des joueurs,
00:16:53 mais aussi des bus de supporters de l'Olympique lyonnais à Marseille.
00:16:55 À tout de suite.
00:16:56 - On parle avec vous de ce match de la honte OM-OL.
00:17:07 On sera dans quelques secondes avec Valérie,
00:17:09 qui était partie de Strasbourg avec plusieurs personnes,
00:17:13 dont des enfants, pour aller voir le match.
00:17:14 Ils sont en train de revenir vers l'Alsace.
00:17:18 On sera dans un instant avec elles.
00:17:20 Mais je vais toujours dire Marion Calais.
00:17:22 Bonjour Marion.
00:17:24 Parce qu'on va jouer ce soir sur RTL, dans RTL Bonsoir.
00:17:28 - Exactement.
00:17:28 C'est le quiz juste avant 20h.
00:17:31 Tous les soirs, vous savez, un auditeur qui peut participer à notre jeu
00:17:35 avec nous et toute l'équipe d'RTL Bonsoir pour l'aider.
00:17:39 Pour gagner ce soir un séjour de deux nuits, s'il vous plaît,
00:17:42 à l'hôtel Rolé Château 5 étoiles,
00:17:44 Thalasso Spa de l'île de la Lagune à Saint-Cyprien,
00:17:47 dans les Pyrénées-Orientales.
00:17:48 Ça donne envie.
00:17:49 Pour participer et pour vous inscrire,
00:17:51 soit vous appelez les auditeurs jusqu'à 14h30,
00:17:55 ensuite il y aura un tirage au sort.
00:17:58 Par SMS, sinon vous participez 64 900 avec le mot "Bonsoir"
00:18:02 35 centimes par SMS, sinon vous vous inscrivez sur l'appli RTL.
00:18:06 - Et rendez-vous, et prix ce soir, ça sera à quelle heure le jeu ?
00:18:09 - Le jeu c'est à 19h50.
00:18:11 - Et bien voilà, à tout à l'heure Marion.
00:18:13 Valérie, bonjour.
00:18:16 - Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:18:18 - Je crois que vous êtes effectivement sur la route du retour
00:18:22 entre Marseille et Strasbourg, racontez-nous.
00:18:25 - Et on se rapproche de Lyon.
00:18:26 - Bon, ben voilà, vous êtes entre Marseille et Lyon.
00:18:29 Donc vous êtes des supporters de l'OM ?
00:18:34 - Oui, tout à fait.
00:18:35 On est alsacien, on adore, on est toute la famille,
00:18:38 on est cinq, on aime ce club,
00:18:41 qui nous a fait vibrer depuis des années.
00:18:45 Et donc là, on s'apprêtait à passer une très bonne soirée,
00:18:48 on est partis d'Alsace, c'était vendredi soir,
00:18:51 on a passé deux jours à Marseille,
00:18:53 et ça devait se terminer par l'Apotheos,
00:18:55 ce fameux match qu'on attendait.
00:18:57 On était vraiment tous motivés et super contents.
00:19:02 On a un petit garçon de 7 ans qui était tout fou de vivre ce match.
00:19:05 - Qui devait en avoir plein l'émirate, oui, bien sûr.
00:19:07 - Oui, il en a eu plein l'émirate, croyez-moi.
00:19:09 Mais voilà, donc on est arrivés, on a pris le métro,
00:19:13 on s'était organisés, à 19h on est sortis du métro,
00:19:16 on s'apprêtait à manger un petit bout avant de rentrer au vélodrome,
00:19:21 et en fait on est arrivés en même temps que le bus
00:19:23 de l'équipe lyonnaise et des supporters.
00:19:27 Donc on a assisté au caillassage du bus.
00:19:29 - Vous avez assisté à la scène ?
00:19:31 - Oui, on a assisté à la scène tous les cinq,
00:19:34 et là il faut savoir qu'on a trouvé quand même dingue
00:19:37 qu'à ce moment-là, à 19h,
00:19:40 le bus de l'équipe et des supporters
00:19:43 passent à ce moment-là alors que tous les supporters marseillais étaient là.
00:19:47 Ils passaient juste à côté de nous.
00:19:49 En termes de sécurité, on n'a pas vraiment compris
00:19:51 comment ça se faisait que pour un match
00:19:53 avec une telle envergure, avec...
00:19:56 On connaît un petit peu vraiment la haine de certains supporters.
00:19:59 - Oui, il y a un contentieux.
00:20:01 - On le sait, sinon on le sait, la sécurité devrait le savoir aussi.
00:20:05 - Est-ce que vous avez vu un dispositif de sécurité autour du bus ?
00:20:10 - Alors autour du bus, nous on était assez loin,
00:20:12 on a deviné, on a vu une voiture de police à l'avant et à l'arrière,
00:20:16 mais on n'a pas vu autour du bus.
00:20:18 Parce que je vous avoue qu'en étant cinq et en ayant un petit avec nous,
00:20:23 on s'est précipité, on a couru,
00:20:24 parce qu'il y avait les gaz lacrymogènes
00:20:27 qui étaient en train de commencer à nous piquer les yeux et le nez.
00:20:30 Donc on se rapprochait de plus en plus de l'entrée du stade
00:20:33 pour se réfugier à l'intérieur du stade.
00:20:35 Donc après c'est vrai que j'avoue, on n'a pas cherché à faire les curieux.
00:20:39 La sécurité était notre priorité à ce moment-là.
00:20:43 - Bien évidemment, surtout avec trois enfants et un petit.
00:20:47 - C'est ça.
00:20:48 - Ce sont des supporters d'après vous ?
00:20:52 - Alors je ne sais pas, justement,
00:20:53 c'est pour ça que je voulais aussi intervenir sur votre interne,
00:20:56 c'était pour ne pas faire d'amalgame entre les supporters de l'OM
00:20:59 et des groupes extrémistes comme on en trouve dans tous les clubs de foot,
00:21:04 qui à mon avis ne méritent pas d'être appelés supporters d'un club.
00:21:08 Parce que là franchement c'était une telle violence.
00:21:11 On se posait souvent la question avec mon mari,
00:21:13 parce qu'on est vraiment effaré de ce qui s'est passé hier soir,
00:21:16 qu'est-ce qui se passe dans le foot français ?
00:21:18 Pourquoi le foot français véhicule de la violence
00:21:21 alors que d'autres sports ne véhiculent pas ces non-valeurs-là ?
00:21:27 C'est incroyable.
00:21:29 Et en fait on se dit que le foot c'est un mélange de cultures,
00:21:34 c'est un sport populaire, c'est un peu le reflet de notre société aussi.
00:21:38 On y voit toutes les catégories sociales,
00:21:40 on y voit des gens d'origine complètement différentes se retrouver,
00:21:44 et le cœur battra la glisson pour un club.
00:21:46 Parce qu'il faut le dire aussi,
00:21:47 on a réussi à rentrer dans le stade,
00:21:49 on était installés, on avait nos places,
00:21:51 on était super contents,
00:21:52 on a vibré au chant des supporters des deux virages,
00:21:56 vraiment on en a eu la chair de poule.
00:21:58 - Oui l'ambiance vous paraissait belle.
00:22:00 - Oui c'est ça, vraiment, vraiment,
00:22:03 cette déception, cette tristesse qu'on a eue,
00:22:05 mais c'était sûr, c'était nécessaire de l'annuler,
00:22:07 c'était incomblable de voir le match dans des conditions comme ça.
00:22:11 Et je veux dire cette cohésion qu'il y a entre tous les supporters marseillais
00:22:15 qu'on a rencontrés dans le métro,
00:22:17 qui ont discuté avec nous,
00:22:18 qui nous ont dit "mon Dieu mais comme ça doit être triste pour vous".
00:22:22 Voilà, j'ai pas envie qu'on mette tout le monde dans le même sac.
00:22:25 - Bien sûr, on comprend.
00:22:26 Mais alors, qui doit faire le ménage là aujourd'hui ?
00:22:29 Parce que vous le disiez,
00:22:31 le foot fait exception dans le monde du sport aujourd'hui.
00:22:34 Et qui doit être sanctionné ?
00:22:36 Est-ce qu'on doit sanctionner l'OM ?
00:22:39 - Moi je vous dirais que non.
00:22:41 - Oui, parce que vous êtes supporter de l'OM.
00:22:43 - Oui, mais pas tant que pour ça.
00:22:46 Je veux dire, chaque individu doit être sanctionné,
00:22:48 mais en termes individuels.
00:22:51 C'est l'individu qui a pénalisé, vous voyez,
00:22:53 c'est pas tant que là.
00:22:55 Mais après, je vous dis, le problème aussi c'était,
00:22:58 je trouve, au niveau de l'organisation et de la sécurité.
00:23:01 - Et pourtant c'était un match qui était...
00:23:04 - Au niveau de l'organisation et de la sécurité.
00:23:06 Parce qu'on a déjà vu deux classicaux au vélodrome,
00:23:11 et on n'a jamais ressenti une peur comme ça,
00:23:14 comme on l'a vécu hier soir.
00:23:15 - Là, il y avait sans doute, vous dites,
00:23:17 un problème à faire passer le bus.
00:23:20 En plus, il est vraiment siglé Olympique Lyonnais.
00:23:23 On sait que c'est le bus des joueurs.
00:23:25 Et le faire passer au milieu des supporters,
00:23:28 je ne sais pas si on peut les appeler ainsi,
00:23:29 mais en tout cas...
00:23:31 - De cette espèce de groupuscule.
00:23:34 - Qui visiblement a été habillée tout en noir,
00:23:37 un petit peu à l'image des Black Blocs
00:23:38 qu'on peut voir dans les manifestations,
00:23:41 semble-t-il, et qui n'était pas particulièrement siglée
00:23:44 comme les supporters de l'OM avec les maillots ou les écharpes.
00:23:48 Merci beaucoup de votre témoignage.
00:23:49 Bon retour vers Strasbourg.
00:23:51 Et puis j'espère que les petits vont effacer ça
00:23:56 et qu'ils vont de nouveau pouvoir vibrer pour leur club,
00:23:59 pour leurs sports favoris.
00:24:00 Et en tout cas, merci beaucoup de votre témoignage, Valérie.
00:24:04 Bon retour à Strasbourg.
00:24:05 On marque une courte pause dans un instant.
00:24:07 Kevin et Philippe veulent encore intervenir sur ce sujet.
00:24:10 Et puis ensuite, on changera de dossier avec vous au 3210.
00:24:15 A tout de suite.
00:24:16 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:24:20 - 50 centimes.
00:24:21 Les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:24:25 - On va conclure sur ce match de la honte d'hier soir.
00:24:28 Le match qui n'a pas eu lieu, évidemment,
00:24:30 entre l'OM et l'OL après le caillassage des supporters
00:24:35 et surtout de celui des joueurs.
00:24:36 On va prendre Kevin, Stéphane et Philippe qui veulent intervenir.
00:24:39 Mais tout d'abord, Lisa-Marie Marques,
00:24:41 un mot du sujet qui nous attend et qui est lourd, grave.
00:24:46 C'est celui de la montée de l'antisémitisme.
00:24:47 - Et oui, on va parler de cette hausse révoltante
00:24:50 du nombre d'actes antisémites en France,
00:24:52 mais aussi partout dans le monde.
00:24:54 Gérald Darmanin a indiqué ce matin sur BFM TV
00:24:57 que 819 actes antisémites ont eu lieu en France
00:25:00 depuis le 7 octobre dernier,
00:25:02 jour des attaques du Hamas contre Israël.
00:25:04 - On vous attend évidemment au 3210.
00:25:07 Bonjour Kevin.
00:25:09 - Bonjour Vincent.
00:25:09 - Bienvenue.
00:25:11 Je vois sur ma fiche que vous avez été agent de sécurité au Parc des Princes.
00:25:15 - Oui, exactement.
00:25:16 - Comment vous réagissez à ce qui s'est passé hier soir
00:25:20 aux abords du Stade Vélodrome ?
00:25:21 - Alors moi, comme je l'ai dit,
00:25:22 pour moi le problème c'est les supporters de Marseille.
00:25:24 Mais après les supporters de Marseille viennent toujours dire
00:25:27 "Ah bah non, c'est des groupuscules à part,
00:25:29 c'est des gens qui n'ont pas de billets pour rentrer au stade".
00:25:31 Moi je suis abonné au Stade Bollard,
00:25:33 ça fait deux-trois ans.
00:25:36 L'an dernier il y a eu un seul match
00:25:38 où il y a eu de la bagarre aux abords du stade,
00:25:40 c'est quand Marseille est venue.
00:25:41 C'est toujours Marseille, Marseille, Marseille.
00:25:44 Et après ils sont les premiers à se finir.
00:25:46 Mais on a eu Lancelil,
00:25:48 on n'a pas eu de problème avec nous.
00:25:49 - Les problèmes de caillassage de bus,
00:25:51 c'est ce qu'on disait,
00:25:52 ça existe quand même depuis de nombreuses années.
00:25:55 Et pas seulement,
00:25:56 même si effectivement,
00:25:58 vous avez raison de le souligner,
00:26:01 l'OM est impliqué aussi,
00:26:03 et parfois peut-être un petit peu plus que les autres.
00:26:06 Mais ça concerne un peu tous les clubs, non ?
00:26:09 - Oui, évidemment.
00:26:11 Excusez-moi l'expression,
00:26:12 mais des cons il y en a partout,
00:26:13 il y en a dans tous les clubs.
00:26:14 Mais l'OM ça revient
00:26:16 aussi bien à domicile qu'à l'extérieur.
00:26:20 Presque toutes les semaines il y a des problèmes,
00:26:22 il y a un club pour ne pas changer,
00:26:23 c'est Marseille.
00:26:24 Et je pense que la solution,
00:26:27 c'est faire comme les Qataris sont arrivés à Paris,
00:26:29 ils sont arrivés, ils ont fait le ménage,
00:26:31 plus d'Ultra,
00:26:32 plus de groupe de Haute-Dugan,
00:26:35 et ça se passe très bien maintenant.
00:26:36 Moi j'étais agent de sécurité,
00:26:38 je me rappelle du match...
00:26:39 - Alors il y en a qui se peinent qu'il n'y a plus d'ambiance
00:26:41 au Parc des Princes.
00:26:42 - Moi, la fois où j'y étais,
00:26:44 je trouve que l'ambiance était bonne.
00:26:46 J'étais appelé chez Manchester City,
00:26:48 il n'y a eu aucun débordement,
00:26:51 que ce soit au contrôle ou dans le stade.
00:26:54 - Donc il faut faire le ménage,
00:26:57 comme l'ont fait effectivement les nouveaux propriétaires du PSG
00:27:02 quand ils ont pris les reines du club,
00:27:04 trier finalement les supporters.
00:27:07 Vous pouvez rester avec nous,
00:27:09 mais on a Philippe qui est un ancien abonné justement du Paris Saint-Germain.
00:27:12 Bonjour Philippe !
00:27:13 - Oui, bonjour Vincent !
00:27:15 - Et vous, c'est justement ces affaires,
00:27:17 ces histoires, ces violences,
00:27:19 cette insécurité qui vous a amené à vous désabonner du PSG ?
00:27:24 - Oui, tout à fait.
00:27:25 J'étais abonné à Hôtel,
00:27:27 et le dernier match que j'ai vécu au Parc des Princes,
00:27:30 c'était un match contre Ville de Galata-Zaraï.
00:27:32 Ça s'est fini en jet de bouteille,
00:27:35 grillage arraché pour venir en découdre.
00:27:37 Moi, je viens au Parc des Princes,
00:27:40 j'y allais pour voir des matchs de foot à la base.
00:27:42 - Bien sûr !
00:27:43 - Et ces violences, au bout d'un moment,
00:27:45 on a carrément arrêté d'y aller avec des copains.
00:27:48 Et on s'est désabonné.
00:27:50 Et du coup, quand je vois ce qu'il se passe aujourd'hui,
00:27:53 je me dis que c'est...
00:27:56 À un moment donné, la Fédération doit prendre des décisions.
00:27:59 Je pense que la Fédé, aujourd'hui,
00:28:00 pense plus à l'argent qu'il y a vraiment,
00:28:02 à la sécurité des stades et des supporters.
00:28:06 Là, on sent bien que les Marseillais ont fait...
00:28:08 Voilà, c'est un guet-apens qu'ils ont tendu.
00:28:11 Donc il y a vraiment une prémonition...
00:28:12 - Quand vous dites "les Marseillais", c'est peut-être...
00:28:14 - Attention, il n'y a pas que les Marseillais.
00:28:16 - ... généralisé quand même ?
00:28:17 - Oui, bien sûr.
00:28:18 On est d'accord qu'il n'y a pas que les Marseillais.
00:28:20 Pour le coup, le focus est sur ce club.
00:28:23 Mais à un moment donné, on doit prendre des décisions.
00:28:26 - Donc vous dites que le club doit être sanctionné ?
00:28:29 - Ah, je pense.
00:28:29 Je pense que...
00:28:30 - Même si ça s'est passé sur la voie publique,
00:28:32 à l'extérieur du stade ?
00:28:34 - Bien sûr. Après, c'est trop facile.
00:28:36 On peut faire toutes les agressions qu'on veut,
00:28:39 tant qu'on ne désigne pas les personnes qui sont responsables.
00:28:43 Là, ce sont des supporters marseillais.
00:28:45 Ce ne sont pas des supporters d'un autre club ou des gens...
00:28:48 - Comment vous expliquez, vous qui étiez abonné à Tribune Auteuil,
00:28:52 comment vous expliquez que le foot se soit devenu ça ?
00:28:56 Que ça n'ait plus grand-chose à voir avec le sport,
00:28:59 ce qui se passe parfois dans les tribunes,
00:29:01 et que ce soit vraiment le seul sport
00:29:03 qui soit ainsi gangréné par cette violence ?
00:29:06 Mais il y a de la violence, il y a la haine qui s'exprime,
00:29:10 il y a le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie.
00:29:14 - Tout à fait.
00:29:14 - Comment vous expliquez ça ?
00:29:16 - Je pense que c'est un des sports les plus populaires,
00:29:19 qui rassemble des gens qui n'ont pas forcément de moyens d'éducation.
00:29:24 Je pense qu'on a une violence qui s'exprime au travers de ça,
00:29:31 au travers d'une équipe adverse.
00:29:34 Du coup, on sent que toute la haine qui peut se déverser,
00:29:38 ça vient des gens qui sont peut-être un peu frustrés dans leur vie,
00:29:42 qui n'ont pas forcément des vies agréables,
00:29:45 et ils viennent déverser leur haine dans les stades.
00:29:46 Vous voyez, on a regardé la Coupe du monde de rugby,
00:29:48 comme disait l'auditeur précédent,
00:29:50 le hand, dans plein de sports, il ne se passe pas ça.
00:29:54 Et le foot, je pense que c'est un sport qui est tellement populaire aujourd'hui,
00:29:58 qui rassemble des gens qui ont le plus gore,
00:30:01 et je pense que c'est ça.
00:30:02 - C'est le revers de la médaille.
00:30:04 Stéphane veut intervenir, merci beaucoup de votre appel Philippe,
00:30:06 on vous souhaite une bonne journée.
00:30:07 Bonjour Stéphane.
00:30:09 - Bonjour Vincent, bonjour à toute l'équipe.
00:30:10 - Alors vous êtes supporter des Girondins de Bordeaux.
00:30:12 - Oui tout à fait.
00:30:15 - Et qu'est-ce qui vous fait réagir vous après ce match,
00:30:18 ce non-match d'ailleurs d'hier soir ?
00:30:20 - Eh bien moi tout ce que je retiens,
00:30:21 c'est qu'on n'a pas retenu les leçons du passé,
00:30:25 on n'a pas retenu les leçons du passé,
00:30:26 et tant qu'il n'y aura pas de sanctions exemplaires,
00:30:28 eh bien ça va encore recontinuer.
00:30:29 Alors moi ce qui m'interpelle,
00:30:31 c'est que dans la semaine,
00:30:33 entre les deux camps de supporters avec la préfecture de Marseille,
00:30:37 il y en a forcément qui étaient au courant de ce qui allait se passer.
00:30:40 Lyon est ce qu'on leur a fait,
00:30:42 c'était un étapement, c'était quelque chose d'organisé.
00:30:44 Donc personnellement pour moi,
00:30:45 oui l'Olympique de Marseille est responsable,
00:30:48 et doit être sanctionné.
00:30:50 - Oui, mais alors après c'est difficile,
00:30:53 c'est quelques dizaines de personnes,
00:30:56 alors on en saura peut-être un petit peu plus sur leur profil,
00:30:59 il y a eu des interpellations.
00:31:01 Et sanctionner, alors sanctionner de quelle manière ?
00:31:04 Sanctionner financièrement, sanctionner sportivement ?
00:31:08 - Déjà pour les individus,
00:31:09 j'ai appris qu'il y avait eu des interpellations,
00:31:11 donc il faudrait des radiations à vie,
00:31:13 et des retraits de points.
00:31:14 Et à un moment donné, il faudrait que la ligue
00:31:15 peut-être prenne ses responsabilités
00:31:17 de réunir tous les présidents de club,
00:31:20 et peut-être mettre une loi en place
00:31:22 qui prenne en charge leurs supporters.
00:31:26 Et si on a des retraits de points, des radiations à vie,
00:31:29 vous verrez bien que dans quelques temps,
00:31:31 il y aura peut-être moins de violence.
00:31:33 - C'est ce qu'il faut souhaiter.
00:31:36 En tout cas merci beaucoup de votre témoignage Stéphane,
00:31:38 à bientôt, merci de votre fidélité d'ailleurs à vous tous à RTL.
00:31:42 Victor, il y a eu beaucoup d'appels au 3210 sur cette affaire.
00:31:45 - Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:31:47 Oui, beaucoup d'appels et beaucoup de réactions aussi
00:31:49 sur notre groupe Facebook, ainsi que sur notre application RTL.
00:31:52 Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les réactions
00:31:54 sont unanimes et tranchées.
00:31:56 On commence avec Valérie à Cherbourg,
00:31:57 le club qui reçoit d'être sanctionné lourdement,
00:32:01 exclusion de la saison carrément.
00:32:03 Et puis Thierry à Manicours.
00:32:05 Soyons francs, la FED n'a simplement pas envie
00:32:07 de résoudre le problème du hooliganisme en France.
00:32:10 - Voilà, c'est dit.
00:32:12 Ça fait presque 40 minutes qu'on est sur ce dossier.
00:32:14 On aura peut-être l'occasion d'y revenir évidemment demain,
00:32:17 puisque je suis avec vous toute cette semaine.
00:32:20 Lisa Marie, on va changer de sujet.
00:32:23 On va évoquer celui de l'antisémitisme.
00:32:26 - Et oui, une hausse révoltante du nombre d'actes antisémites en France.
00:32:31 Gérald Darmanin a indiqué ce matin que 819 actes antisémites
00:32:35 ont eu lieu depuis le 7 octobre dernier,
00:32:38 jour des attaques du Hamas contre Israël.
00:32:40 - À tel point qu'on entend parfois des gens aujourd'hui,
00:32:43 des Juifs de France expliquer qu'ils vont enlever la Mézouza
00:32:46 devant leur porte parce qu'ils ont peur.
00:32:49 Mais on est où ?
00:32:51 Ronde de 10.
00:32:52 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:32:56 - Vincent Parizeau.
00:32:58 - Vincent Parizeau.
00:33:00 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:33:03 - Il y a beaucoup d'actes antisémites en France,
00:33:04 c'est tout à fait vrai.
00:33:05 819 actes antisémites depuis le 7 octobre dernier.
00:33:08 C'est aussi, et ça c'est important de le dire,
00:33:10 414 interpellations par les policiers et les gendarmes
00:33:13 pour des personnes qui faisaient des actes antisémites.
00:33:15 Donc les policiers, les gendarmes, les militaires de Sentinelles
00:33:18 sont là pour protéger nos concitoyens.
00:33:20 Mais il y a un antisémitisme latent,
00:33:22 important, dans le monde, en Europe en particulier.
00:33:26 - Un antisémitisme latent dans le monde.
00:33:29 Et c'est vrai qu'on a ces images,
00:33:32 ce week-end au Daguestan, sur cet aéroport,
00:33:36 où une foule était à la recherche des passagers
00:33:39 qui étaient en provenance d'Israël pour leur faire la peau.
00:33:43 C'est vraiment ces images auxquelles on a assisté.
00:33:46 Et évidemment cet antisémitisme latent,
00:33:50 on le vit également en France,
00:33:53 avec la multiplication des actes antisémites
00:33:56 qu'évoquait à l'instant Gérald Darmanin sur BFM TV.
00:33:59 - Bonjour Marius. - Bonjour à vous.
00:34:03 - Vous nous appelez de Marseille. - Oui de Marseille.
00:34:06 - Alors là on va pas parler du foot.
00:34:08 - Non j'ai juste le nom en rapport avec le foot,
00:34:10 mais j'y connais rien.
00:34:12 - Marius Trésor évidemment. - Non, Marius Gattuso.
00:34:16 - Ah oui, effectivement, Gattuso.
00:34:18 Alors Marius, vous êtes éducateur social.
00:34:23 - Alors moi je suis éducateur spécialisé depuis 30 ans.
00:34:27 Cette année je travaille avec des ados et jeunes majeurs
00:34:31 âgés de 15 à 18 voire 19 ans.
00:34:35 Je n'ai jamais eu un discours aussi antisémitisme depuis le conflit.
00:34:42 - Vous l'avez vu jaillir à partir du 7 octobre.
00:34:46 - Complètement, complètement.
00:34:48 Les repas, je peux vous dire que les repas qui,
00:34:52 chez nous sont à moi un grand moment convivial.
00:34:56 Il faut souvent que je monte le ton pour après expliquer,
00:35:00 ou là je dis la Palestine n'est pas le Hamas,
00:35:04 comme l'Allemagne n'était pas le nazisme.
00:35:07 Et ça c'est vraiment le discours que je tiens actuellement,
00:35:10 parce que en plus nos jeunes qui sont sur les réseaux sociaux,
00:35:15 et nous avons, je disais à votre journaliste,
00:35:17 nous avons en ce moment une jeune fille,
00:35:21 pour ne pas la citer, Maïva Guénam,
00:35:24 qui fait du prosélytisme sur les réseaux sociaux.
00:35:27 Donc les jeunes tiennent un peu son discours.
00:35:31 - Les réseaux sociaux, vous dites, ça fait beaucoup de mal aujourd'hui.
00:35:35 - Mais bien sûr.
00:35:38 - Parce qu'on s'identifie, c'est ça, à certains nombres de personnes.
00:35:42 - Complètement, complètement.
00:35:44 Quand je vois cette jeune fille qui dit "moi musulmane, je choisis mon camp",
00:35:50 je trouve ça scandaleux.
00:35:52 Il n'y a pas de camp à choisir, c'est aussi triste d'un côté comme de l'autre.
00:35:57 Vous voyez, quand je lui dis...
00:35:58 - Vous avez le sentiment que ces jeunes aujourd'hui,
00:36:00 ils se disent "je dois choisir un camp,
00:36:03 je dois prendre position sur un thème",
00:36:06 alors évidemment, historiquement très ancien et compliqué,
00:36:11 et qui ne nous concerne pas directement d'ailleurs.
00:36:14 - Complètement.
00:36:15 Alors je ne suis pas certain qu'ils comprennent tout,
00:36:18 c'est ça qui est...
00:36:19 J'en suis pas sûr.
00:36:22 - En tout cas, ça vous fait peur.
00:36:23 - Ça me fait très peur.
00:36:24 Je vais vous donner...
00:36:26 J'ai un très bon ami qui est commerçant juif sur Marseille.
00:36:30 Il me disait encore ce matin, quand j'étais avec lui,
00:36:33 ça me rappelle les années 38.
00:36:35 Et je partage un peu sa réflexion.
00:36:40 - C'est terrible.
00:36:41 C'est terrible.
00:36:42 Ça voulait dire qu'il a peur, il a peur par exemple pour ses enfants, pour sa famille.
00:36:46 - Il a trois enfants qui sont scolarisés en primaire.
00:36:49 16h30, il est devant le portail de l'école.
00:36:52 Il me dit "il y a des militaires partout".
00:36:54 C'est dans le 10ème à Marseille, une grosse communauté juive.
00:36:58 Il récupère ses gamins, il ne reste pas parler avec les autres parents.
00:37:04 - C'est terrible.
00:37:04 C'est terrible ce que vous nous racontez.
00:37:06 Vous pouvez rester en ligne si vous le souhaitez.
00:37:08 On a Ariel Goldman qui a fait le 3210.
00:37:12 Bonjour.
00:37:13 - Bonjour.
00:37:15 Je suis parisien.
00:37:15 - Bonjour.
00:37:16 Vous présidez...
00:37:18 C'est quoi le FSJU ?
00:37:21 - C'est le Fonds Social Juif Unifié.
00:37:22 C'est l'organisme de la communauté juive qui chapote tout ce qui concerne le social,
00:37:28 l'éducation et la culture.
00:37:32 - On parlait de cette peur qui est en train de s'installer au sein de la communauté juive.
00:37:38 Je disais, certains en viennent même à envisager de retirer...
00:37:44 Ce signe distinctif qu'on trouve sur les portes des maisons juives, la Mézouza,
00:37:50 et certains envisagent de l'enlever parce qu'ils rasent les murs.
00:37:55 C'est ça aujourd'hui ?
00:37:55 On en est là, Ariel Goldman ?
00:37:58 - Non, je ne crois pas qu'on puisse dire ça.
00:38:00 Sûrement pas.
00:38:00 En tout cas, ce n'est pas dans notre état d'esprit ni dans notre philosophie.
00:38:05 Mais c'est vrai qu'il y a une inquiétude, il y a une peur.
00:38:08 Tout d'abord parce que ce n'est pas la première fois que lorsqu'il se passe quelque chose
00:38:13 au Proche-Orient, il y a des répercussions.
00:38:16 On se souvient tous que Mohamed Merah, lui-même, quand il a assassiné 203 enfants
00:38:22 dans une école juive en 2012, a fait référence à la cause palestinienne.
00:38:26 On se souvient aussi que Koulibaly en 2015, c'est plus récent,
00:38:30 Ali Perkacher a fait référence à la cause palestinienne.
00:38:33 Et surtout, on a cette multiplication des actes antisémites depuis le 7 octobre.
00:38:38 Et je dis depuis le 7 octobre parce que ce n'est pas depuis l'incursion israélienne à Gaza.
00:38:43 On pourrait se dire "ah bien il y a des gens qui veulent se manifester,
00:38:46 c'est très grave, c'est pénalement répréhensible".
00:38:49 Mais dès le pogrom, dès l'action du Hamas le 7 octobre en Israël
00:38:54 avec ses milliers de morts, ses otages,
00:38:57 eh bien il y a eu une augmentation des actes antisémites.
00:38:59 - Mais c'est ça qui est fou !
00:39:01 C'est ça qui est fou parce que, évidemment, tout être humain,
00:39:06 le 8 octobre, ne pouvait avoir que compassion.
00:39:11 Et finalement, ce n'est pas ce qui s'est passé,
00:39:14 ce n'est pas ce à quoi vous avez assisté Ariel.
00:39:17 - Non, ce n'est pas ce qui s'est passé.
00:39:19 Effectivement, on a eu une grande solidarité de la classe politique,
00:39:23 de la classe médiatique et de beaucoup de compatriotes.
00:39:27 Parce que nous sommes français, les Juifs sont en France depuis la Gaule.
00:39:30 Donc nous n'avons pas des nouveaux venus.
00:39:32 C'est très important de le rappeler à tous vos éditeurs.
00:39:34 On a eu cette compassion, mais il y en a certains qui,
00:39:37 non seulement n'ont pas la compassion,
00:39:39 n'ont pas le mot qui ferait chaud au cœur ou qui rassurerait,
00:39:44 mais au contraire sont passés à l'acte.
00:39:46 Alors, ça peut être au départ, effectivement, des incivilités.
00:39:49 Ça peut être des graffitis sur des écoles, sur des bâtiments, sur des portes,
00:39:53 effectivement, de personnes Juives qu'on reconnaît
00:39:56 parce qu'il y a une mésousave sur la porte,
00:39:58 ce que vous racontiez tout à l'heure.
00:40:00 Et ça crée ce climat.
00:40:01 Alors, vous disiez on rave les murs.
00:40:03 Non, personne ne rave les murs, mais il y a une inquiétude.
00:40:05 L'auditeur a parfaitement raison.
00:40:07 Dans les écoles, les parents ne sont pas rassurés.
00:40:10 Et puis là-dessus, il faut le dire,
00:40:12 il y a ce djihadisme d'atmosphère avec Arras, avec Bruxelles,
00:40:17 qui fait que non seulement les concitoyens de confession Juive
00:40:21 se sentent mal à l'aise,
00:40:23 mais il y a effectivement une menace qui plane sur tout le monde
00:40:27 et qui est là pour ajouter à l'inquiétude.
00:40:29 Merci beaucoup, Ariel, de ce témoignage.
00:40:32 Et c'est vrai que, par exemple, un samedi encore,
00:40:34 il y a eu des tags antisémites sur une école de Lyon.
00:40:37 7000 signalements de menaces, de propos anti-juifs,
00:40:42 d'apologie du terrorisme sur la plateforme Pharos,
00:40:45 enregistrés depuis le 7 octobre.
00:40:48 Merci beaucoup de votre appel.
00:40:50 On marque une courte pause.
00:40:51 On va retrouver Alain qui veut nous parler également,
00:40:55 lui, de ce sentiment aujourd'hui
00:40:58 d'un antisémitisme dans la société française.
00:41:01 Et puis, après 14 heures, on ira à Rome avec une auditrice.
00:41:06 Alors, c'est pas du bout du monde,
00:41:07 puisque Rome, c'est presque la porte à côté hors de France.
00:41:12 Et puis ensuite, justement, on va parler de la langue française.
00:41:16 À tout de suite.
00:41:17 Jusqu'à 14h30, Vincent Parizeau vous donne la parole sur RTL.
00:41:23 Vincent Parizeau, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:41:29 Il y a des jours comme ça où l'actualité nous amène à penser
00:41:33 que le vivre ensemble, c'est une expression
00:41:36 qui est bien éloignée de la réalité.
00:41:39 On parle de l'antisémitisme qui monte un petit peu partout
00:41:41 dans le monde occidental, à Berlin, une synagogue attaquée,
00:41:45 des slogans antisémites dans les cortèges pro-palestiniens,
00:41:48 en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni,
00:41:50 des incidents également aux Etats-Unis.
00:41:52 Et puis en France, comme le soulignait Gérald Darmanin,
00:41:55 819 actes antisémites depuis le 7 octobre,
00:41:58 7000 signalements de propos anti-juifs
00:42:01 ou d'apologie du terrorisme sur la plateforme Pharos.
00:42:04 C'est très inquiétant.
00:42:06 Alain veut nous en parler du côté de Roissy.
00:42:10 Bonjour Alain.
00:42:12 - Bonjour Vincent, bonjour les auditeurs.
00:42:14 - Bienvenue.
00:42:15 Parlez-nous de ce que vous ressentez et de ce que vous vivez.
00:42:18 Vous êtes vous-même chrétien ?
00:42:21 - Alors moi je suis chrétien,
00:42:23 et en fait je suis né dans une famille multiconfessionnelle,
00:42:26 on va dire, et j'ai des frères et soeurs musulmans,
00:42:29 et puis j'ai tout mon entourage juif.
00:42:31 En fait je m'appelle l'enfant de Jérusalem pour plaisanter,
00:42:33 mais c'est bien vrai, c'est une ville que je connais parfaitement bien,
00:42:36 où j'adore me perdre parce qu'en fait d'un quartier à un autre,
00:42:39 il y a une richesse, il y a quelque chose.
00:42:41 Quand j'entends parler d'Israël là-bas,
00:42:43 on me dit "oui, c'est l'apartheid".
00:42:45 Je leur dis "quel apartheid ?"
00:42:46 Je suis assis dans un bus à côté d'une femme arabe,
00:42:48 qui est voilée, en face d'un homme juif qui est religieux,
00:42:51 tout le monde vit les uns avec les autres.
00:42:53 Et je remarque vraiment une chose qui est assez inquiétante
00:42:57 dans notre pays aujourd'hui, en 2023,
00:42:59 c'est qu'aujourd'hui on cherche toujours à imposer ce que l'on est.
00:43:03 Et au lieu de donner ça comme une richesse,
00:43:06 on cherche à l'imposer.
00:43:07 Alors que moi je vais facilement vers tout le monde.
00:43:10 Je remarque aujourd'hui mon tatouage qui est en hébreu sur l'épaule,
00:43:12 parce que c'est un tatouage chrétien,
00:43:14 I-N-R-I, que l'on retrouve au Sanctuaire de la Jérusalem,
00:43:17 qu'on retrouve sur la croix, surtout sur la tête de Jésus.
00:43:20 Mais à Jérusalem il est en trois langues, en cyrillique, en latin et en hébreu.
00:43:24 Et je l'ai moi en hébreu sur mon épaule, je ne peux plus me promener l'épaule à l'air.
00:43:27 C'est-à-dire que j'ai eu le droit à ma salle de sport, à des regards, à des réflexions.
00:43:32 Je ne suis pas juif, et pour autant la bêtise et l'ignorance,
00:43:35 ce sont les deux armes fatales de notre pays.
00:43:38 Parce qu'en réalité quand on déplace le conflit qui est au Moyen-Orient,
00:43:42 que je connais très très bien parce que j'y suis allé 19 fois,
00:43:44 en étant chrétien mais en allant chez tout le monde,
00:43:46 pour comprendre ce qui se passait sur place,
00:43:48 c'est la meilleure des écoles.
00:43:50 Mais je remarque qu'aujourd'hui ici,
00:43:52 c'est une cour d'école dans laquelle les enfants se tâtent sur la gueule.
00:43:55 Excusez-moi l'expression mais c'est vraiment ce que je ressens.
00:43:57 Parce que même moi, je veux dire en 2018,
00:43:59 quand sur un passage piéton au traité, on veut m'écraser en me disant,
00:44:02 en me loupant parce que j'étais sur le passage piéton, la voiture a accéléré,
00:44:05 on me dit "ça Juif, on va te trouver", j'ai mal en fait.
00:44:08 J'ai mal parce qu'en réalité, c'est toute la philosophie de la France
00:44:13 et de sa liberté d'être qui s'en va.
00:44:16 Et aujourd'hui, les politiques nous donnent des schrifts
00:44:19 pour nous expliquer quel est l'antisémitisme.
00:44:21 Mais je le rappelle juste qu'ils sont virants de la sécurité du culte des uns et des autres
00:44:26 mais aussi de l'explication pédagogique,
00:44:29 aussi bien au niveau de l'école mais aussi bien au niveau des médias.
00:44:33 Les médias, je pense qu'ils font bien leur travail.
00:44:35 La seule chose c'est qu'il y a depuis une trentaine d'années,
00:44:39 un port de la société française qui est à la fois antisémite mais inconsciemment.
00:44:44 Et ça je trouve que c'est le plus dangereux parce que malheureusement,
00:44:46 à l'analyser, on ne voit pas où est le mal,
00:44:48 puisque à la limite, dire que les Juifs, c'est toujours les Juifs,
00:44:52 non, c'est pas toujours les Juifs.
00:44:54 Moi j'invite à lire et à regarder un certain nombre de films à ce sujet.
00:44:59 On ne peut pas dire "c'est juste les Juifs".
00:45:01 Pourquoi toujours partir sur cette minorité ?
00:45:03 - Et puis surtout évidemment, sortir de ce discours absolument basique
00:45:08 pour, contre, ça n'a pas de sens.
00:45:12 C'est un discours totalement mesuré,
00:45:15 et un discours d'ouverture que vous venez de tenir.
00:45:18 Je vous remercie, je suis obligé de vous couper malheureusement Alain.
00:45:20 Mais merci de vous être exprimé ainsi sur l'antenne d'RTL.
00:45:25 Jean-Alphonse Richard nous rejoint.
00:45:27 - Mon cher Vincent, bonjour.
00:45:28 - Bonjour Jean-Alphonse, ça veut dire qu'on n'est pas loin de l'heure du crime.
00:45:30 - On s'approche, 14h30, avec aujourd'hui l'affaire Pascal Dolic.
00:45:34 Apprenti charcutier en octobre 1983, il a tué toute une famille, 6 personnes.
00:45:38 Alors il n'y a pas de mystère, il reconnaît les faits,
00:45:40 il dit qu'il ne supportait pas que la fille de la maison, Caroline, 18 ans,
00:45:44 les répudiait en quelque sorte.
00:45:46 - Ah oui ? Et donc du coup il a tué tout le monde ?
00:45:48 - Du coup il a tué tout le monde, mais il y a un rescapé dans cette histoire,
00:45:50 il s'appelle Jean-Yves, Jean-Yves Labrousse, il avait 15 ans à l'époque des faits.
00:45:53 Il n'a jamais parlé Jean-Yves Labrousse.
00:45:55 Aujourd'hui il est dans l'heure du crime, il n'a jamais oublié cette nuit-là,
00:45:58 cette nuit d'horreur dans cette maison de l'Oise.
00:46:01 Il raconte, il va nous raconter ses souvenirs,
00:46:04 il va nous raconter pourquoi il est resté dans cette affaire encore aujourd'hui terrorisé,
00:46:09 ne serait-ce qu'à l'évocation de cette tragédie, c'est à 14h30 l'affaire Pascal Dolic.
00:46:14 - Eh bien on sera à l'écoute, évidemment. - A tout à l'heure.
00:46:17 Politique, sport, culture, l'actualité complète en un clic sur rtl.fr
00:46:23 RTL
00:46:26 - Ça fait deux minutes qu'il est 14h.
00:46:28 On essaye d'être à l'heure.
00:46:35 Les infos de 14h, c'est avec vous Lisa-Marie Marques.
00:46:38 Oui, à la une, l'offensive terrestre se poursuit dans la bande de Gaza
00:46:42 avec désormais des chars israéliens près de Gaza-Ville, au nord de l'enclave.
00:46:47 Des chars qui semblent couper la principale route entre le nord et le sud de la bande de Gaza.
00:46:52 Un pas de plus vers une guerre totale.
00:46:54 L'armée israélienne indique par ailleurs avoir tué des dizaines de terroristes du Hamas.
00:46:59 Je cite "600 cibles ont été bombardées en 24h".
00:47:03 Et dans le même temps, la Cour pénale internationale hausse le ton face à l'Etat hébreu.
00:47:07 "Empêcher l'acheminement de l'aide humanitaire peut constituer un crime",
00:47:11 dit la Cour pénale internationale.
00:47:13 Hier, une trentaine de véhicules transportant des vivres ont pu passer la frontière avec l'Egypte,
00:47:18 a indiqué l'ONU.
00:47:19 - En France, Emmanuel Macron a inauguré la Cité internationale de la langue française.
00:47:24 - Un tout nouveau lieu culturel dans le château de Villers-Cotterêts dans l'Aisne.
00:47:28 Un hommage à la francophonie et un projet culturel qui espère accueillir 200 000 visiteurs chaque année.
00:47:35 - Alors la langue française, on va en parler tous ensemble dans quelques minutes.
00:47:39 On vous attend aux 32h10.
00:47:40 Est-ce qu'il faut la simplifier la langue française comme le demandait ce matin sur RTL
00:47:45 l'historienne de la littérature Eliane Viennot ?
00:47:47 D'ailleurs on écoutera, on réécoutera ce qu'elle en pense.
00:47:51 Est-ce qu'il faut modifier la langue française ?
00:47:53 Est-ce qu'il faut aller vers l'écriture inclusive ?
00:47:56 Non, c'est ce que vient de dire Emmanuel Macron.
00:47:58 Il dit "la langue française forge la nation".
00:48:01 - Moi aussi je dis non à l'écriture inclusive.
00:48:03 - Moi aussi c'est trop compliqué.
00:48:05 On m'a expliqué comment écrire "sapeur-pompier" en écriture inclusive.
00:48:09 - C'est compliqué, beaucoup de points.
00:48:10 - Je vais arracher, je veux que j'ai plus d'ailleurs.
00:48:12 Peut-être des nouvelles du ciel maintenant.
00:48:14 - Et une bonne nouvelle, demain mardi les conditions météo s'améliorent un petit peu.
00:48:19 Retour du soleil et du mistral près de la Méditerranée.
00:48:22 Temps toujours instable ailleurs mais bien moins humide qu'aujourd'hui.
00:48:25 Il faudra garder nos parapluies à portée de main, notamment en Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne, en Normandie
00:48:30 mais aussi dans le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.
00:48:34 Côté température le matin 7 à 12 degrés entre le nord et le sud.
00:48:38 Et l'après-midi 12 à 15 au nord et 19 à 22 degrés attendus dans le sud.
00:48:43 - Les auditeurs ont la parole.
00:48:46 - Avec Vincent Parizeau sur RTL.
00:48:48 - Et avant de parler de la langue française, on va parler italien.
00:48:52 - L'auditeur du bout du monde.
00:48:58 - Et oui forcément, week-end à Rome, puisque c'est à Rome que l'on va.
00:49:02 - Buongiorno Morgane !
00:49:04 - Buongiorno !
00:49:06 - Merci d'être avec nous.
00:49:08 - Vous êtes installée en Italie, à Rome, depuis combien de temps Morgane ?
00:49:14 - Ça fait 10 mois.
00:49:16 - Ça fait 10 mois, presque un an, une petite année.
00:49:19 - Et qu'est-ce que vous êtes allée faire à Rome ?
00:49:22 - Je cherchais une nouvelle expérience, parce que je travaille dans la restauration.
00:49:29 - C'est vrai que grâce à notre métier dans la restauration, c'est quelque chose qui se fait assez facilement.
00:49:33 - Et beaucoup de voyager comme ça, de créer des expériences professionnelles, personnelles, à l'étranger.
00:49:42 - Et j'avais envie de le faire et je l'ai fait.
00:49:44 - Et vous avez quitté quelle région ? Vous êtes originaire d'où ?
00:49:47 - Toulouse, Occitanie.
00:49:49 - D'accord, et ça ne vous manque pas trop ? La ville rose ne vous manque pas trop ?
00:49:55 - La ville rose me manque, mes amis me manquent, plein de petites choses françaises me manquent.
00:50:01 - Mais je suis aussi très très contente d'être ici en Italie, à Rome.
00:50:05 - On imagine, parce que... C'est la Dolce Vita ou pas ?
00:50:09 - C'est la Dolce Vita. C'est la Dolce Vita.
00:50:13 - C'est différent, c'est pas le même rythme, c'est pas la même culture, ça reste européen quand même, mais on est voisins.
00:50:22 - Mais oui, j'ai quand même appris à lever le pied, j'aurais du mal à l'expliquer, mais la Dolce Vita...
00:50:29 - Piano piano, comme ils disent en italien.
00:50:31 - Piano piano, exact !
00:50:33 - Est-ce que la vie est moins chère à Rome qu'à Toulouse ? Moi aussi je suis originaire de Toulouse, mais par rapport à la vie toulousaine, justement.
00:50:41 - Alors, tout dépend des aspects, en termes de loyer, non, c'est pas moins cher, parce que ça reste une capitale.
00:50:48 - Pour se nourrir, je dirais que c'est un peu moins cher, tout ce qui est effectivement marché de manière générale.
00:50:54 - Pour se nourrir, c'est un peu moins cher.
00:50:57 - Après, les restaurants, comme ils sont quand même une capitale, une vie très touristique, ça reste pas forcément moins cher, malgré ce qu'on m'avait dit.
00:51:06 - Vous parliez italien avant de partir ?
00:51:08 - Je l'avais étudié au lycée en langue numéro 3, j'avais fait anglais et espagnol, et j'avais fait deux ans d'italien.
00:51:16 - J'avais beaucoup aimé, j'étais pas mauvaise, donc j'avais de très bonnes bases, même si ça remontait à 10 ans.
00:51:22 - Mais j'ai toujours eu un peu de facilité dans les langues, et j'ai quand même pas mal d'amis espagnols, italiens, étrangers, donc j'avais des bases, mais c'est vite revenu.
00:51:31 - Vous avez l'intention de revenir en France ou pas ?
00:51:34 - Je ne sais pas, pour l'instant je laisse aller un peu la vie comme elle vient, c'est une expérience assez forte.
00:51:43 - Bien sûr, c'est très enrichissant. Vous savez déjà ce qui vous manquera quand vous allez rentrer ?
00:51:48 - Oh bah tout, je pense, la nourriture, les gens, le cadre, l'expérience en général.
00:51:56 - Pour l'instant, je suis pas dans un projet de rentrée, même si ça peut toujours être une option, je sais que ma maison est à Toulouse.
00:52:02 - Vous parlez de nourriture, vous êtes sommelière Morgane.
00:52:06 - Tout à fait.
00:52:07 - Déjà c'est très compliqué de se retrouver dans les vins français, alors quand on est en France, quand on arrive dans un restaurant italien, quand vous amène la carte des vins,
00:52:15 bon, qu'est-ce que je vais... Moi je sais qu'il y a le Chianti, qu'il y a le Barolo, qu'est-ce que vous nous conseillez comme bon vin si on doit en choisir un ?
00:52:25 - Des bons vins, il y en a partout et comme en France, ils ont une terroire qui est magnifique et qui est très différent d'une région à l'autre, d'un cépage à un autre,
00:52:35 donc quand on ne connaît pas, le mieux c'est de se laisser conseiller en fonction de ses goûts tout simplement.
00:52:40 Et puis oui, il y a plein de belles choses partout, effectivement Barolo c'est une super magnifique appellation du nord de l'Italie, dans le Piedmonté,
00:52:47 le Chianti qui est en Toscane, dans le Lazio, dans la région de Rome qui est moins connue, mais il y a des choses très jolies aussi.
00:52:54 Si vous défendez dans le sud, c'est des vins qui sont beaucoup plus puissants ou plus aromatiques sur les blancs, mais qui sont très sympas aussi.
00:53:02 - En tout cas ils n'ont rien à envier aux vins français, on est d'accord.
00:53:05 - Et moi je vais vous poser une question... - Comment ? - Ils n'ont rien à envier aux vins français !
00:53:08 - Je vais vous poser une question qui fâche un petit peu Morgane, est-ce que vous êtes plutôt cuisine française ou cuisine italienne ? Si vous deviez choisir entre les deux.
00:53:15 - Ah je ne peux pas choisir. - Ah et si vous étiez obligée ? - Je vais devenir une joker !
00:53:20 - Non parce que je trouve qu'en fait en Italie ils ont une vraie identité dans leur cuisine.
00:53:27 Je trouve qu'en France on a beaucoup évolué la cuisine française, en fait les étrangers je pense qu'ils sont encore bloqués sur une cuisine très beurrée, très traditionnelle.
00:53:37 Alors que je trouve qu'on a vraiment évolué et qu'on s'est inspiré de la cuisine internationale.
00:53:44 Et l'Italie par contre est restée vraiment la cuisine italienne, la pasta, la pizza, avec plein d'autres choses évidemment, c'est normalement les légumes, c'est vraiment une cuisine qui est délicieuse.
00:53:57 - Bon bah voilà, vous nous avez mis en appétit. - J'ai faim, ça y est, c'est ce que je t'avais dit !
00:54:01 - Ça commence, on va à 14h10, c'est normal, on vous remercie, on vous embrasse, baiser à Rome !
00:54:07 - Voilà, merci beaucoup Morgane ! - Merci Morgane !
00:54:11 - Merci mille, et une courte pause et puis on va parler français, parce que la langue française forge la nation, voilà ce qu'a déclaré tout à l'heure Emmanuel Macron.
00:54:21 A tout de suite, 14h10.
00:54:35 - On ne décide pas à simplifier ce qui pourrait être simplifié de manière raisonnable, bien entendu, les Italiens, les Espagnols qui ont fait ça n'écrivent pas n'importe comment.
00:54:43 Si nous ne faisons pas ça, l'écart entre ce que font les francophones, les Français, les Françaises et la norme va continuer de s'agrandir.
00:54:53 Il ne s'agit pas d'écrire n'importe comment, personne ne propose cela.
00:54:57 Tous les gens qui sont favorables à des réformes orthographiques sont en général des gens très savants, qui sont très raisonnables, mais il faut y arriver, il faut le faire.
00:55:06 - Voilà, c'était ce matin sur RTL, Éliane Viennot, historienne de la littérature critique littéraire française, évidemment.
00:55:12 Il faut simplifier la langue française, voilà ce qu'elle disait à Yves Calvi.
00:55:17 J'ai l'impression que Brigitte, qui a fait le 3210, Brigitte qui est à Saumur, ne partage pas ce point de vue. Bonjour Brigitte !
00:55:24 - Bonjour Vincent Parizeau !
00:55:27 - Bienvenue ! Vous voulez réagir à ce qui vient d'être dit à l'instant par Éliane Viennot ?
00:55:32 - Oui, oui, oui. Alors je pense qu'il faut résister. Il faut résister aux anglicismes tout d'abord.
00:55:39 Et puis il faut résister et essayer de conserver le plus possible notre belle langue.
00:55:46 Moi j'habite une région qui était réputée pas très loin de Tours, qui était réputée être une région où on parlait un français très pur.
00:55:53 Je ne sais pas si c'est toujours le cas. Moi ce que j'entends autour de moi, les jeunes, les moins jeunes,
00:56:00 il y a un certain laissé-aller, on n'emploie pas les bons mots, le vocabulaire est de plus en plus pauvre,
00:56:08 alors qu'il y a une multitude de mots à employer, des synonymes à foison.
00:56:15 Et moi je suis très attentive avec les petits enfants.
00:56:20 - Vous parlez richesse du vocabulaire, c'est une chose. Quand on parle de simplification de la langue française, on parle aussi surtout de grammaire.
00:56:30 - Oui, alors j'allais y venir. Effectivement, la grammaire est assez compliquée. Notre grammaire est assez compliquée.
00:56:36 Alors, elle est assez compliquée, on peut simplifier certaines choses.
00:56:41 Par contre, il faut quand même conserver les bases essentielles et puis utiliser les bons verbes au bon moment.
00:56:52 Il faut donner les mots en entier, faire des phrases complètes, parce que maintenant tout est en abréviation
00:57:00 et je trouve ça beaucoup trop dommageable parce que les jeunes ne savent plus quand on leur dit un mot entier ou une phrase entière.
00:57:09 Ils ne comprennent pas ce qu'on leur dit.
00:57:11 - Et encore, là vous parlez de l'oral, mais quand on lit à l'écrit, par exemple sur les participes passés, on s'arrache les cheveux aujourd'hui.
00:57:18 - Exactement, alors qu'il y a des petits moyens mnémotechniques de se rappeler plein de petits trucs.
00:57:24 - Par exemple ?
00:57:26 - Alors, sur un qui est très fréquent, quand on utilise "Ah ben je vais amener des chips pour le pique-nique" par exemple,
00:57:33 moi je reprends systématiquement les gens en disant "On n'amène pas quelque chose, on apporte quelque chose et on amène quelqu'un".
00:57:41 C'est différent, c'est juste un petit truc de rien du tout, mais qui a le don d'agacer, de la même façon que les gens disent "j'achète" au lieu de dire "j'achète".
00:57:52 Donc moi systématiquement je suis derrière à dire "chut", alors bon, ça agace un peu, mais je continue.
00:58:00 - Voilà, donc il y a possibilité d'assouplir les règles, et puis de trouver des moyens assez ludiques pour inciter les jeunes à lire,
00:58:14 parce que déjà rien que la lecture apprend le français d'une façon claire et précise, et c'est beaucoup plus facile d'insimuler la grammaire après.
00:58:24 - Bien sûr, et il y a un appauvrissement indiscutable. Alors juste un mot, parce que c'est une polémique qui ne nous concerne pas vraiment,
00:58:34 cette affaire d'écriture inclusive, Brigitte, juste un mot. Alors Emmanuel Macron a dit "écoutez, c'est clair, en français, le masculin fait le neutre,
00:58:44 donc on n'a pas besoin de mettre des points au milieu des mots, des tirées ou je ne sais quoi". Il a raison quand même sur ce point-là.
00:58:49 - Oui, moi ça m'agace, c'est vrai que ça m'agace. Alors je suis en contact souvent avec des auteurs, puisque j'ai organisé un salon de livres,
00:58:58 et dans les messages que je devais envoyer, je me suis souvent arrachée les cheveux en me disant "bon, je mets quoi ? Je mets la parenthèse avec le "e", le féminin, etc."
00:59:08 C'est vrai que c'est agaçant, mais en même temps, on se dit "il y a tellement de gens qui veulent que ce soit la règle, on n'a pas envie de les heurter en même temps".
00:59:19 - Bien sûr. - Donc voilà, entre un auteur, une auteure, des auteurs, des auteurs, c'est compliqué. Et c'est vrai que notre langue est compliquée,
00:59:30 mais elle est quand même très belle, et il faut la conserver. - Eh bien voilà, c'est dit. Merci beaucoup Brigitte.
00:59:35 - Merci à vous. - Bonne journée du côté de Saumur. - Alors c'est Mazé, à une vingtaine de kilomètres de Saumur. - Mazé.
00:59:43 - Voilà. Et là je suis dans un magnifique château, comme M. Macron. - Ah bah voilà, effectivement, lui il est du côté de Villers-Cotterêts.
00:59:50 - Voilà, lui il défend la langue française, et moi je m'amuse avec Halloween et les enfants.
00:59:57 - Bon bah on vous souhaite une belle après-midi. C'est demain Halloween, on en parlera. Là vous faites des déguisements peut-être pour demain ?
01:00:03 - Alors là nous sommes en train de participer à la Murder Party, en tant que bénévole, pour justement mettre un peu de piquant à ceux qui viennent résoudre les énigmes.
01:00:14 Donc demain ce sera les nôtres perles de manche. - Murder Party, c'est pas très français pour le coup.
01:00:19 - Murder Party, attention Brigitte. - Mais alors, attention, Halloween à l'origine c'est Celt, c'est parti aux Etats-Unis et c'est revenu en France.
01:00:27 - La fameuse Murder Party, bon on pourrait peut-être... - Oui, Murder Party, effectivement.
01:00:32 - Oui, c'est normal, c'est normal Brigitte, on vous taquine. - Vous avez raison de me taper sur les doigts.
01:00:39 - Belle journée en tout cas. - Merci à vous aussi.
01:00:42 - Au revoir. Une courte pause et puis on vous retrouve pour la dernière partie de cette émission au 3210, à tout de suite.
01:00:48 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
01:00:52 On parle avec vous de la langue française. Jusqu'à 14h30 on avait une auditrice là qui nous expliquait que l'un des dangers c'était les anglicismes.
01:01:05 Lisa Marie, en préparant cette émission, vous m'avez parlé de votre conjoint.
01:01:09 Oui, il travaille dans une entreprise et souvent quand il est en télétravail et que je rentre, je l'entends et alors il ne parle qu'en franglais.
01:01:16 - Enfin qu'en anglais plutôt. - Oui, franglish quoi.
01:01:18 Alors il dit qu'il a des meetings, des calls, il parle de deadline, de kick-off.
01:01:25 Quand il a un point avec son boss, il va parler de one-to-one, il dit qu'il faut répondre ASAP, il doit brainstormer.
01:01:31 - ASAP, as soon as possible. - Voilà, exactement.
01:01:34 Et puis après le boulot, il a des after-work, la totale quoi.
01:01:37 Évidemment. Un mot du sondage en français s'il vous plaît.
01:01:40 Alors le sondage, la question qu'on vous pose sur RTL.fr c'est "La langue française, ça pauvrit-elle ?"
01:01:47 Eh bien vous êtes 90% à répondre "Oui". Sans appel.
01:01:50 Liliane, vous êtes d'accord ? Bonjour Liliane.
01:01:53 - Oui bonjour, c'est Liliane. - Oui bonjour Liliane.
01:01:56 Avec un S, c'est Liliane.
01:01:58 Ah, Liliane !
01:02:00 - Oui ! - Ah, pardon, écoutez, vous voyez, sur ma fiche j'avais Liliane.
01:02:03 - Ne vous inquiétez pas, c'est souvent le cas. - Ça doit arriver souvent.
01:02:05 Vous avez entendu 90% sur notre sondage, qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs,
01:02:10 notre petite étude, disent que la langue française s'appauvrit.
01:02:13 Est-ce que vous êtes d'accord, Liliane ?
01:02:15 Je pense qu'on est saignant parce que je peux me caler sur votre collègue, là, Liliane Marie.
01:02:21 J'ai travaillé dans ce type d'environnement.
01:02:23 - Donc ASAP et compagnie, je les connais. - Vous connaissez ça.
01:02:27 Voilà, mais quand il existe, le mot français, on ne va pas le chercher.
01:02:31 Je souhaite une longue vie à Divulgacher, je dois dire, parce que spoiler, ça ne fait pas se poiler du tout.
01:02:36 Non, non, mais c'est sûr. Divulgacher, il faut aller le chercher quand même.
01:02:40 Mais est-ce qu'on est obligé de passer par ces anglicismes ?
01:02:45 Ben non, c'est ça le problème.
01:02:48 Il ne faut pas oublier quand même que nous les Anglais, on leur a déjà donné 60 ou 70%
01:02:53 de vocabulaire normand en 1966.
01:02:56 Et après, ça vous revient.
01:02:58 Mais moi, il y a un truc qui m'énerve, c'est qu'il y a un magasin que j'aime bien,
01:03:02 et quand il vous fait une pute, il vous dit "Venez chopper".
01:03:04 Qu'est-ce qu'ils veulent que je choppe ?
01:03:06 Ah, ça m'énerve !
01:03:08 - Oui, oui, oui, c'est ça. - Surtout que ça vient du mot "échoppe".
01:03:11 - Ça vient du "chop". - L'idée de "chiller" aussi.
01:03:14 - J'ai vu ça, c'est venu dans le... - Le "chill".
01:03:17 Je ne sais même pas comment on pourrait dire en français.
01:03:19 - Un peu glandé. - Le repos.
01:03:21 - Glandé, ouais, glandé. - Mais alors, ce qui est intéressant quand même, Marine,
01:03:25 c'est que quand on discute par exemple avec un Québécois,
01:03:28 il est plus français que nous.
01:03:30 - Ça c'est... Quelque part, oui, mais pas toujours.
01:03:34 Parce qu'ils ont aussi des anglicismes bien francisés.
01:03:37 - C'est vrai. - C'est la neige qui fondante, la neige marron,
01:03:40 quand elle est... Eux, ils ont un mot, les Québécois.
01:03:43 C'est "sloche". S-L-O-C-H-E.
01:03:46 Mais moi, un jour, je découvre que les Américains, ils disent "sache".
01:03:49 S-L-U-S-H.
01:03:51 Et moi, j'ai vu, mais ils francisent.
01:03:53 Et ça, c'est la bonne attitude aussi.
01:03:55 Mais moi, ce qui m'ennuie le plus, c'est qu'on a la...
01:03:58 la grand-mère qui part en...
01:04:02 en "biberine", comme dit mon mari.
01:04:04 Je crois que c'est marseillais.
01:04:06 - Ouais, en cacahuète, quoi. - Oui, en cacahuète aussi.
01:04:09 Moi, j'ai sauté au plafond quand j'ai appris que...
01:04:13 le Club des Cinq, ils avaient enlevé tous les passés simples
01:04:16 pour les remplacer par des passés composés.
01:04:18 C'est vrai que nos gamins, ils sont tellement nus.
01:04:20 - Le Club des Cinq, oh là là, toute notre enfance...
01:04:23 Ils ont remplacé le passé simple par des passés composés.
01:04:27 - Ecoute, et ça, c'est ce qu'on m'a dit. Je suis pas allée vérifier
01:04:29 parce que j'étais trop énervée. J'ai dit "je garde toutes mes bibliothèques roses
01:04:32 puisque c'est comme ça".
01:04:34 - Ah, le Club des Cinq. Avec vous, on rajeunit, là, hein, je vais vous dire.
01:04:37 - Ah bah oui, mais c'est souvent comme ça, quoi.
01:04:40 Y a pas que là.
01:04:42 Ce que je reproche à l'école d'aujourd'hui, c'est pour ça que le président
01:04:45 et d'autres personnes parlent de simplifier l'orthographe et tout.
01:04:49 Et le français.
01:04:52 Et je suis écœurée parce qu'on arrivait quand même tous
01:04:57 à apprendre à écrire relativement correctement le français
01:05:00 quand on était nés dans les...
01:05:02 - Et c'est vrai que c'était pas plus simple à l'époque.
01:05:04 - Voilà, excuse de me faire appeler "Boomer".
01:05:07 - Non, ok, vous pouvez nous appeler "Lysiane". Voilà.
01:05:10 - Voilà.
01:05:12 - Mais merci beaucoup de votre appel. C'était très très sympa de vous avoir.
01:05:15 - Et je voulais juste vous donner une dernière chose.
01:05:18 J'avoue que "autrice", ça m'a fait mal aux oreilles.
01:05:20 Mais comme j'ai fait du latin, j'ai toujours mon vieux dictionnaire Gafiot.
01:05:24 Les latinistes connaissent. Et je suis allée vérifier.
01:05:27 Et les romans, y avait toujours des féminins.
01:05:30 Autant que j'ai pu vérifier. Et y avait "autrix".
01:05:33 Et je me suis dit "ah, mal, c'est pas autrix".
01:05:35 - Et bah "autrice", voilà. On dit "autrice".
01:05:37 Merci beaucoup en tout cas, Lysiane.
01:05:39 On salue Marine, qui nous appelait de Nancy, qu'on aura pas le temps de prendre.
01:05:43 Mais qui, elle, voulait faire la chasse aux anglicismes dans notre quotidien.
01:05:48 On aura l'occasion d'y revenir.
01:05:50 Merci beaucoup en tout cas de votre fidélité.
01:05:52 A toutes et à tous.
01:05:54 On se revoit demain.
01:05:56 - A demain. Bye. Bye. J'ai envie de vous le dire.
01:05:58 - Et dans un instant, ce sera l'heure du crime avec Jean-Alphonse Richard.
01:06:02 - Avec aujourd'hui l'affaire Pascal Dolic.
01:06:04 Une famille assassinée, 6 morts et un survivant.
01:06:06 Qui aujourd'hui témoigne au micro de l'heure du crime.
01:06:08 - A tout de suite.
01:06:12 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:06:14 - Le journal inattendu sur RTL.
01:06:16 - Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:06:21 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction
01:06:25 et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:06:28 Le journal inattendu, c'est tous les samedis en direct à 12h30 sur RTL.
01:06:32 - Vous avez manqué une émission ? Retrouvez-la sur rtl.fr et l'application RTL.

Recommandations