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Regardez Les auditeurs ont la parole avec William Galibert du 30 décembre 2024.

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00:00Petits enfants qui passent du temps devant les téléphones ou la télévision, comment ça se passe pour vous ?
00:05Ah non, non, non, non, pas du tout.
00:06Interdiction ?
00:08Non, il n'y a pas d'interdiction, il y a une très grande régulation, voilà, c'est le mot exact.
00:13Bon, on va développer tout ça ensemble dans quelques instants avec vous à 13h01,
00:18le rappel des grands titres de l'actualité avec donc Dominique Pellico
00:21qui ne fera pas appel au procès des viols de Mazan condamné à 20 ans de prison
00:25pour avoir drogué, violé son ex-femme Gisèle Pellico.
00:28Il ne veut pas lui infliger une nouvelle épreuve à expliquer son avocat TRTL
00:33mais on sait qu'il y aura de toute façon un nouveau procès
00:36puisque plusieurs accusés, plusieurs condamnés ont fait appel de la décision.
00:40Le Premier ministre poursuit sa visite à Mayotte,
00:42François Bayrou au chevet des victimes deux semaines après le passage du cyclone.
00:47Il a visité ce matin une usine pour désaliniser l'eau,
00:50une école mais aussi l'hôpital de campagne installé à Mamoudzou
00:54Un grand plan Mayotte debout doit être précisé dans la soirée.
00:58Un mot du Vendée Globe, Yannick Bestaven vainqueur en 2021,
01:02c'est donc le tenant du titre, qui jette l'éponge juste après avoir passé le cap Horn.
01:07Il n'arrive pas à réparer les dégâts sur son bateau en tête.
01:10Johan Richombe toujours mais avec seulement quelques mille nautiques d'avance
01:15sur son principal poursuivant Charlie Dalin.
01:18Marina, la météo de ce lendemain ?
01:21De la fraîcheur sous la grisaille.
01:23En ce moment, il fait moins 3°C à Clermont-Ferrand,
01:26moins 3°C aussi à Saint-Etienne, température relevée à midi.
01:29Moins 1°C à Brive-la-Gaillard, dans la moins 2°C à Besançon,
01:32moins 1°C à Metz ou encore à Nancy,
01:34qui ne fait que 2°C à Bordeaux sous la grisaille,
01:363°C à Paris, 6°C à Lille,
01:38un petit peu plus en Méditerranée sous le soleil,
01:4010°C à Perpignan, 13°C à Nice et 16°C à Calvi.
01:43D'ici à cet après-midi, ça ne va pas beaucoup changer,
01:45on va peut-être gagner 1°C à 2°C et encore,
01:47ça sera toujours frais sous la grisaille et plutôt agréable sous le soleil.
01:50Soleil qui concernera les massifs,
01:52le massif central, le relief des Pyrénées,
01:55mais aussi les Alpes, le relief Corse,
01:57les Vosges, le Jura, les hauteurs du Bonvent aussi,
01:59vous aurez du soleil.
02:00Soleil qui va concerner un quart sudet,
02:02ça va de la Corse jusqu'au massif central.
02:04Il y a juste quelques petits passages en ce moment sur la côte d'Azur.
02:07Et puis partout ailleurs, les trois quarts du pays,
02:09les régions du sud-ouest, les régions du nord, du centre,
02:12c'est de la grisaille, ça le restera toute la journée.
02:14Merci beaucoup Marina.
02:18Les auditeurs ont la parole sur RTL.
02:21Et c'est à vous de jouer jusqu'à 14h.
02:23Vous vous demandez pourquoi, peut-être si vous avez pris l'émission en cours,
02:27pourquoi on parle des écrans et de leur utilisation pour les plus jeunes enfants.
02:31On va, avant d'accueillir et de retrouver Anne-Marie au 3210,
02:34juste resituer les choses avec vous Marie Guerrier.
02:37Si on parle de ces écrans, c'est parce que de nouvelles recommandations
02:40apparaissent dans la nouvelle version du carnet de santé pour 2025.
02:43Exactement, une nouvelle version du carnet de santé
02:46qui sera distribuée dans les maternités à partir de janvier
02:49aux familles qui auront des nouveau-nés.
02:51Et il y a une page, la page 24, qui est consacrée aux écrans.
02:55Votre enfant et les écrans.
02:57Pour donner des conseils aux parents,
02:59déjà des bornes d'âge, des repères.
03:01Avant 3 ans, pas d'écran.
03:03Bon, ça c'est assez simple.
03:05Mais en fait, il y a une petite précision.
03:07Ne pas laisser un enfant dans une pièce où un écran est allumé,
03:11même s'il ne le regarde pas.
03:13Pas d'écran dans l'environnement de l'enfant.
03:16Et puis entre 3 et 6 ans, un usage des écrans, mais très occasionnel,
03:20encadré avec un adulte et des programmes adaptés.
03:23Donc tout ça figure en effet dans la nouvelle version du carnet de santé
03:27pour alerter les parents sur les risques.
03:29Et d'ailleurs leur dire, à eux aussi,
03:31qu'il faut qu'ils limitent leur propre consommation d'écran en présence de leurs enfants.
03:35Parents et grands-parents, comme Anne-Marie que l'on rejoint au 3210.
03:39Anne-Marie, il faut vraiment en arriver là.
03:41Il faut vraiment un peu prémâcher les choses, les répéter,
03:44l'écrire jusqu'au carnet de santé.
03:46Ça vous parait une bonne idée ?
03:48Alors moi je trouve que c'est un peu dommage d'arriver à faire un tel texte,
03:53parce que il me semble que c'est du bon sens quand on est jeune parent,
03:56avec toute l'information qu'il y a autour de nous,
03:59de mettre en place une discipline par rapport à l'écran
04:04et une gestion de l'écran comme c'est une gestion pour tout à fait autre chose.
04:08On aurait dit la cigarette il y a quelques années.
04:10L'écran aujourd'hui c'est très néfaste pour les jeunes enfants.
04:14Effectivement, les jeunes parents vont être obligés de gérer ça
04:19avec certainement beaucoup de difficultés,
04:21parce qu'eux vivent au quotidien avec les écrans.
04:24Mais pour leurs enfants, il faut vraiment qu'ils soient très très vigilants.
04:29Nous on a la chance d'avoir huit petits-enfants de générations différentes
04:33et on a des petits-enfants qui ont six ans.
04:36Et je peux vous dire qu'ils n'ont pas grandi avec les écrans,
04:39que ce soit télé, tablette ou téléphone.
04:42Mais quelle est la règle pour eux ?
04:43Est-ce que parfois le dessin animé est vu comme un petit bonus de temps en temps ?
04:48Absolument, c'est exactement ça.
04:52Le dessin animé c'est un moment partagé avec papa et maman,
04:56ou papa ou maman selon la disponibilité des parents,
04:59ou avec nous les grands-parents.
05:01Mais ce n'est pas la télé robinet, ce n'est pas l'écran robinet,
05:04ce n'est pas systématique.
05:06Moi je trouve que trop d'écrans puent la sociabilisation des enfants
05:10parce qu'ils sont tout seuls devant un écran et c'est très mauvais.
05:14La lecture, écrire, faire de la peinture apporte tellement de choses aux enfants
05:20que ça va peut-être paraître un petit peu ringard mes propos,
05:25mais moi en tant que nounou, en tant que maman, mamie et arrière-grand-mère
05:29d'un petit qui a 18 mois, je suis comblée de voir comment notre petite-fille
05:33gère déjà les écrans pour son petit qui a 18 mois.
05:37Il le faut, c'est un impératif.
05:40C'est un impératif, mais c'est aussi du bon sens, comme vous le dites.
05:44Du bon sens, absolument.
05:46On va peut-être accueillir aussi, merci Anne-Marie, Isabelle,
05:49qui est en ligne avec nous depuis Saint-Etienne.
05:52Isabelle, il était temps, vous dites vous, il était temps
05:55que l'on se préoccupe de ce sujet.
05:57Tout à fait, tout à fait.
06:00Je pense que cette mesure vraiment est la bienvenue
06:05et qu'il était temps qu'elle arrive,
06:07puisque d'après ce qu'on peut constater aujourd'hui,
06:10que ce soit chez les pédopsychiatres, chez les médecins, etc.,
06:14on se rend compte en fait que les écrans,
06:18le résultat des écrans, c'est des enfants
06:21qui ne savent plus analyser leurs propres émotions,
06:24qui ne savent plus décoder le langage corporel des humains.
06:30Et ça, ça crée un vrai danger.
06:33Vous y avez été confrontés peut-être autour de vous ?
06:36Mais bien sûr, mais bien sûr, qui ne l'est pas ?
06:38Qui ne l'est pas ?
06:40Donc je trouve ça très très triste,
06:43et non seulement c'est très triste, mais c'est surtout très très dangereux,
06:46parce qu'un enfant qui ne sait pas analyser ses émotions,
06:50qui ne sait pas décoder le langage corporel
06:53de l'humain qu'il a en face de lui, voire de l'animal,
06:56ça donne des gros dégâts.
06:59On va vous reprendre Isabelle,
07:02Marie Guerrier qui est en studio avec nous,
07:04ça c'est quelque chose qui est frappant dans les interactions,
07:07comment les écrans empêchent les interactions.
07:09Exactement, et d'ailleurs le conseil principal,
07:11la première phrase qui est écrite dans le carnet de santé,
07:13c'est interagir directement avec votre enfant.
07:16C'est ça la meilleure façon pour favoriser son développement,
07:19le regard.
07:20En fait, quand on va chez des pédiatres,
07:22qui aujourd'hui font du sevrage pour des jeunes enfants
07:25qui ont regardé trop les écrans,
07:27ils se rendent compte que l'enfant ne regarde pas dans les yeux.
07:29Il n'arrive pas à capter le regard de l'adulte
07:33ou le regard d'un autre enfant,
07:34parce qu'il n'a pas eu l'habitude.
07:36Les pédiatres disent aussi que les parents
07:38ne pensent pas du tout faire mal en donnant un écran aux enfants,
07:41et on le découvre au fur et à mesure.
07:43La dangerosité pour le développement des enfants,
07:46c'est maintenant qu'on se rend compte
07:48qu'il y a des effets très néfastes.
07:50On retourne voir Anne-Marie une seconde,
07:52parce qu'Anne-Marie, vous avez été assistante maternelle
07:55avant de vous occuper de vos petits-enfants
07:57et arrière-petits-enfants.
07:58Est-ce que vous avez vu les choses changer aussi
08:00à mesure que les écrans ont littéralement
08:02envahi nos vies au fil des années ?
08:04Oui.
08:05Moi, j'ai vu la différence,
08:07parce que les enfants dont j'avais la garde, par exemple,
08:10qui étaient plus ou moins dépendants des écrans,
08:13j'ai vu énormément la différence entre les enfants
08:15au niveau motricité,
08:17au niveau sociabilisation,
08:19au niveau attention à la lecture.
08:21Un enfant qui est devant un écran devient passif,
08:25donc c'est très mauvais.
08:27Et l'intérêt de le maintenir actif.
08:29Isabelle, vous avez eu quelques conseils,
08:32quelques tuyaux peut-être,
08:34des choses que vous avez mises en place,
08:36vous-même à la maison, sur le contrôle des écrans ?
08:38Alors, moi j'ai deux filles qui sont très adultes,
08:42qui ont 38 et 28 ans,
08:45donc je ne suis plus concernée.
08:47Mais je pense que cette mesure,
08:49c'est ça que je voulais surtout rajouter,
08:51c'est que cette mesure,
08:53elle est non seulement la bienvenue,
08:55mais je pense qu'on devrait aller plus loin,
08:58et que tout ce danger des écrans
09:04soit stipulé aussi sur le carnet de liaison
09:07des enfants et adolescents.
09:11Et pour aller encore un cran plus loin,
09:14je pense que beaucoup de mamans
09:16ne lisent pas le français couramment,
09:19ou ça représente une grosse difficulté
09:23pour elles, ou un effort supplémentaire
09:25de lire un texte en français,
09:27et je pense qu'il faudrait avoir des pages amovibles,
09:31ou je ne sais pas, mais trouver un moyen technique
09:33pour que toutes les mamans
09:35qui mettent au monde un enfant en France
09:37et qui ne maîtrisent pas complètement la lecture du français,
09:39aient dans leur propre langue
09:41ce mot de vigilance.
09:46Je pense qu'il faut encore aller plus loin.
09:49Je ne critiquerai pas cette mesure,
09:51parce qu'aujourd'hui, en France,
09:53on critique tout,
09:55sans faire de contre-positions constructives et positives,
09:58donc je pense que cette mesure,
10:00elle est très très bien,
10:01mais je pense qu'il faut encore aller au-delà,
10:03compte tenu du danger que ça représente.
10:05Et comme vous disiez tout à l'heure,
10:07les parents ne pensent pas faire mal.
10:09Comme les parents ne pensent pas faire mal
10:12en les gavant de tous ces sodas aux couleurs étranges
10:15et divers biscuits industriels.
10:17Ils ne pensent pas faire mal.
10:19Mais après, les médecins sont là
10:21pour dire attention au sucre, attention.
10:23Donc je pense qu'il faut faire de la prévention.
10:26Ça aussi, les consignes et les conseils d'alimentation
10:29sont dans le carnet de santé.
10:31Alors vous disiez, on ne lit pas forcément
10:33ce qu'il y a dans le carnet de santé,
10:34c'est ce que disent aussi les pédiatres.
10:36Qui va aller à la page 24 du carnet de santé
10:39pour lire le paragraphe qui concerne les écrans ?
10:42Il y a une très grande majorité de parents
10:44qui ne feuillettent pas le carnet de santé.
10:47Et là, c'est vraiment une habitude à prendre
10:49parce que maintenant, il est plein,
10:52il est rempli de conseils.
10:54Au lieu d'aller finalement sur les réseaux en chercher,
10:56ils sont là, les conseils.
10:57Isabelle, vous disiez, il faut aller encore plus loin.
10:59Alors on a eu le professeur Beniamina
11:01qui nous disait, on ne peut pas aussi rentrer
11:04dans les maisons pour confisquer les écrans.
11:06Donc ça veut dire quoi, aller plus loin ?
11:08Mais si, je pense que...
11:11Alors moi, je ne suis pas le professeur
11:13bien que je sois complètement d'accord avec ce qu'il a dit.
11:16Mais moi, je ne suis pas professeur
11:18et je ne tiens pas à ménager la chèvre...
11:20Enfin, je n'ai pas à ménager la chèvre et le chou.
11:23Moi, je dis, attention, c'est dangereux.
11:26Et je dis, non, non, c'est non.
11:28Et je pense qu'aujourd'hui, le tort
11:30qu'aurait beaucoup de parents,
11:32c'est ne pas se contenter de dire non.
11:36Ils se perdent dans des justifications
11:39plus ou moins improbables
11:41et ce qui fait que l'enfant décroche tout de suite
11:44dans le discours du parent.
11:46C'est oui ou c'est non, point.
11:48Et c'est clair, avec Isabelle à la baguette.
11:50Merci beaucoup Isabelle.
11:51Et bonjour Valérie.
11:53Bonjour.
11:54Bonjour Valérie.
11:55Chez vous, en quelques secondes,
11:57parce qu'on va se reparler après une petite pause,
11:59mais chez vous, des règles ont été mises en place
12:01assez drastiques, je crois.
12:03Oui, tout à fait.
12:04On pense pour les écrans,
12:06on écrit, on a droit à autant de minutes par jour
12:09et pas plus.
12:11Je ne pense pas qu'il faut les déconnecter de tout
12:14parce que c'est un monde, maintenant,
12:16où on est obligé de travailler avec.
12:18Tout est dématérialisé.
12:20Oui.
12:21Donc, on peut vivre avec,
12:23mais je pense qu'il faut avoir des contrôles un peu partout.
12:26Valérie, avec un chronomètre à la main
12:28pour vérifier tout ça, vous restez avec nous.
12:30On vous retrouve dans une seconde
12:32et vous êtes nombreux à nous appeler sur le sujet
12:34au 3210 sur RTL.
12:35A tout de suite.
12:36Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
12:38ou au 3210.
12:4050 centimes la minute.
12:42Midi, 14h.
12:44Les auditeurs ont la parole
12:46avec William Gallibert.
12:48Et vous avez la parole sur RTL
12:50à 13h15.
12:51Des écrans toujours plus nombreux,
12:53des enfants toujours plus exposés
12:55à ces mêmes écrans.
12:57On a parlé avec Valérie
12:59qui est avec nous au 3210.
13:01Vous, quelles ont été les règles ?
13:03Je crois que vos enfants sont grands maintenant,
13:05mais que vous avez établi des règles assez strictes.
13:07Vous minutiez le temps d'écran, tout simplement.
13:10Exactement.
13:12On minutie le temps d'écran
13:14et puis on essaie de les intéresser
13:16à autre chose que les écrans
13:18sans, pour autant,
13:20enlever tous les écrans
13:22parce que, comme vous le disiez tout à l'heure,
13:24on vit qu'avec ça, maintenant.
13:26Je rejoins Anne-Marie un petit peu.
13:28Anne-Marie qui était assistante maternelle
13:30parce que mon épouse est assistante maternelle.
13:32Et quand elle doit faire des activités manuelles,
13:35on voit les enfants
13:37qui sont plus sur leurs écrans
13:39et ceux où les parents, limite,
13:41un peu...
13:43ils sont plus intéressés.
13:45On voit rapidement la différence
13:47quand des enfants
13:49savent lever les yeux de l'écran
13:51et s'intéresser à autre chose
13:53grâce aussi aux parents.
13:55Est-ce que vous-même,
13:57vous faites l'effort à la maison
13:59avec votre épouse Valérie
14:01pour ne pas garder le téléphone en permanence à table,
14:03ne pas se jeter dessus sur le canapé ?
14:05Interdiction à table
14:07d'avoir les écrans à table.
14:09C'est un des moments
14:11où on peut se rejoindre tous les cinq.
14:13Et est-ce qu'ils ont compris,
14:15vos enfants, les règles que vous mettiez en place ?
14:17Est-ce qu'ils vous en ont voulu
14:19au moment où vous les mettiez en place ?
14:21Est-ce qu'aujourd'hui, peut-être, ils vous remercient ?
14:23Forcément, quand on les a mis en place,
14:25ils nous en voulaient.
14:27Quand on lui dit non,
14:29pensez bien qu'ils ne comprennent pas
14:31le mot non.
14:33Par contre, avec leur cul,
14:35ils sont conscients
14:37et ils sont d'accord avec nous.
14:39Par contre, maintenant,
14:41toutes les activités,
14:43ils n'ont pas de télé de leur chambre,
14:45toutes les activités passent par les portables,
14:47par les réseaux.
14:49Par contre,
14:51cadrez, même grande,
14:53faites attention à ce que vous écrivez,
14:55faites attention à qui vous répondez.
14:57Voilà.
14:59Cadrez, éduquez, expliquez.
15:01Ça, c'est la méthode chez Valéry.
15:03Et on va voir chez Stéphanie.
15:05Comment ça se passe, Stéphanie,
15:07qui nous appelle de Cognac au 3210.
15:09Bonjour Stéphanie.
15:11Est-ce que Stéphanie est là ?
15:13Stéphanie n'est pas là,
15:15c'est pas grave.
15:17On va accueillir Marie-Laure.
15:19En attendant, Marie-Laure de Colmar au 3210.
15:21Bonjour Marie-Laure.
15:23J'ai quand même
15:25écouté
15:27les auditeurs et auditrices précédents.
15:29Je trouve qu'effectivement
15:31une page amovible
15:33en langue étrangère,
15:35ce serait peut-être judicieux.
15:37Dans le carnet de santé.
15:39Voilà.
15:41Je pensais aussi,
15:43je ne l'ai pas vu ce carnet de santé,
15:45mais est-ce que cette page-là ne pourrait pas être mise
15:47dans un pictogramme ou un BD ?
15:49Il y a des dessins,
15:51c'est illustré.
15:53Au moins,
15:55on comprend assez vite que ce qui est important,
15:57c'est l'interaction, c'est de jouer et d'être avec ses enfants.
15:59Dans un cercle barré,
16:01comme sur les panneaux routiers,
16:03on voit une maman qui est sur son téléphone
16:05et qui ne s'est pas recommandée
16:07avec son enfant qui est juste à côté d'elle.
16:09Le médecin peut même montrer le carnet de santé
16:11à l'enfant, puisque c'est son carnet.
16:13Je me disais,
16:15quand on a une profusion d'écran,
16:17ça ressemble plus à du gavage,
16:19alors qu'en fait,
16:21l'écran pourrait être un temps de partage
16:23avec l'enfant.
16:25Pas forcément long,
16:27mais un temps important
16:29parce que c'est concentré,
16:31parce que c'est vraiment pour l'enfant.
16:33Je voulais aussi rebondir sur une autre chose.
16:35Souvent, on voit des enfants avec les téléphones portables des parents
16:37quand ils sont dans la poussette
16:39ou au restaurant.
16:41Je suis étonnée parce que le téléphone portable,
16:43c'est très utile,
16:45ça coûte aussi très cher.
16:47Je ne comprends pas comment on peut valider
16:49de donner un jouet comme ça à un enfant
16:51parce que ce n'est pas
16:53un jouet.
16:55C'est un outil, ce n'est absolument pas un jouet.
16:57Quand on voit le coût des portables,
16:59je ne comprends pas que les parents ne soient pas
17:01plus attentionnés
17:03par rapport à cet objet qui leur rend
17:05quand même beaucoup de service.
17:07On ne confond pas un doudou et une tablette
17:09ou un iPhone.
17:11Stéphanie,
17:13on a retrouvé Stéphanie à Cognac.
17:15Bonjour William, bonjour à tous.
17:17Est-ce que vous, vous avez
17:19peut-être mis en place des règles
17:21avec vos enfants, avec les enfants qui sont autour de vous ?
17:23Comment ça se passe pour vous ?
17:25Je suis une ancienne éducatrice de jeunes enfants.
17:27Pendant 30 ans,
17:29j'ai été éduque, animatrice.
17:31J'ai travaillé dans différents milieux,
17:33dont le handicap.
17:35L'écran, c'est non
17:37avant 3 ans.
17:39J'ai arrêté ce métier-là
17:41en 2018.
17:43C'était déjà affiché
17:45dans les crèches
17:47chez les assistantes maternelles
17:49et toutes les professionnelles.
17:51L'écran, c'est non.
17:53Après, c'est très modérément.
17:55Je dirais que moi,
17:57mon fils qui a 34 ans
17:59aujourd'hui,
18:01il a évolué aussi avec l'arrivée des portables
18:03dans les années
18:0590-2000.
18:07C'est vrai que ça a été hyper
18:09compliqué aujourd'hui
18:11de sa vie d'adulte
18:13de vivre sans téléphone,
18:15sans jeux vidéo, sans télé.
18:17Parce qu'à cette époque-là,
18:19on ne savait pas tous ces dangers.
18:21C'était des choses relativement
18:23nouvelles qui faisaient partie
18:25de notre vie, qui bouleversaient
18:27aussi notre façon
18:29de communiquer.
18:31Là, avec du recul
18:33et pour avoir travaillé
18:35avec d'autres professionnels de la santé,
18:37on se rend compte que c'est très dangereux.
18:39Et c'est même plus
18:41que ça. Aujourd'hui, les jeunes,
18:43ils ne communiquent plus entre eux.
18:45Ils ne savent même plus se parler.
18:47Ils ne peuvent même pas se regarder.
18:49C'est dommage.
18:51Ils n'ont aucune créativité.
18:53Rien que de prendre
18:55un livre, ils les prennent à l'envers.
18:57Ils ne savent même plus reconnaître une image.
18:59Ils ne savent plus rien faire.
19:01Votre chance, entre guillemets, Stéphanie,
19:03c'est que votre fils de 34 ans,
19:05il n'est pas né avec autant d'écrans
19:07autour de lui. Il a vu peut-être l'évolution des choses.
19:09Les téléphones ont aussi évolué, les smartphones arrivaient.
19:11Les enfants, aujourd'hui,
19:13ils naissent dans un environnement qui est déjà
19:15tout digitalisé, avec ces écrans partout.
19:17Absolument.
19:19Et quand je vois ces jeunes mamans
19:21ou ces parents qui veulent
19:23à un moment donné avoir du temps pour eux
19:25et qui collent le téléphone
19:27sur des tout-petits
19:29ou même des moins de 6 ans,
19:31je trouve ça dramatique.
19:33Il n'y a plus de relation parent-enfant.
19:35C'est quand même l'adulte
19:37le premier éducateur de l'enfant.
19:39C'est à lui de communiquer.
19:41C'est à lui de jouer
19:43avec lui. C'est à lui
19:45de faire plein de choses,
19:47de la découverte du monde, de lui parler.
19:49Mais il faut se regarder, il faut
19:51se parler. C'est vraiment
19:53dommage de pouvoir rater ça.
19:55Ils n'ont pas de vocabulaire.
19:57Ils ne connaissent rien.
19:59Il n'y a
20:01aucune attention.
20:03Ils ne sont absolument pas attentifs.
20:05Et quand vous imaginez que pour
20:07un enfant de 3 ans, quand on va en discothèque
20:09et on a ces lumières
20:11qui sont dans la tête, qui sont des
20:13stroboscopes, ça fait exactement
20:15la même chose dans la tête d'un enfant,
20:17d'un tout-petit quand on lui colle.
20:19Nous, on le supporte 5 minutes
20:21en bruit de nuit. Je parle pour moi.
20:23Quand j'étais jeune.
20:25Mais lui, c'est tout le temps ça.
20:27Imaginez des heures et des heures
20:29et des heures et des heures.
20:31Comment voulez-vous qu'il maîtrise ?
20:33Il ne peut pas, il n'est pas en capacité.
20:35Il n'a pas les moyens
20:37matériels
20:39de pouvoir se défendre de ça.
20:41C'est à nous, parents, à nous,
20:43adultes, de dire stop.
20:45Merci Stéphanie. Je voulais revenir une seconde
20:47vers Marie-Laure qui nous appelle depuis
20:49Colmar. Vous nous disiez,
20:51les téléphones, ce ne sont pas des
20:53doudous, ça c'est clair. Mais est-ce que
20:55quand même, vous comprenez,
20:57est-ce qu'il n'y a pas quelques circonstances
20:59atténuantes pour certains parents
21:01qui parfois sont débordés, parfois
21:03doivent s'occuper de plusieurs enfants à la fois ?
21:05On sait que l'organisation,
21:07c'est parfois pas facile. Est-ce que
21:09vous comprenez aussi que parfois
21:11ce téléphone peut se
21:13transformer en nounou
21:15quelque part ? Oui, dans des
21:17cas particuliers, par exemple
21:19lorsqu'il faut attendre quelque chose
21:21qui n'était pas prévu,
21:23ça peut calmer peut-être une angoisse aussi d'un enfant
21:25mais ça ne doit pas être systématique,
21:27ça doit être une route secours
21:29au cas où, de façon à ce que
21:31l'enfant ne prenne pas ça. Dès qu'il y a un problème
21:33on prend le téléphone et on se réfugie là-dedans
21:35parce que je trouve que ça ressemble
21:37plus à du gavage.
21:39L'enfant est passif quand il regarde un téléphone
21:41et il n'y a pas
21:43de motricité fine et il n'y a
21:45pas d'échange et c'est ça que je
21:47regrette. Marie Guerrier.
21:49Parce qu'il faut manipuler, on a
21:51parlé des tout-petits dans leurs
21:53apprentissages, l'écran ça ne suffit pas
21:55parce qu'en fait ils touchent mais ils ne savent pas
21:57c'est plat et il y a des pédiatres
21:59qui racontent qu'ils ont dans leur cabinet des enfants qui
22:01arrivent et en fait ils
22:03bougent leurs doigts dans le vide, ils ont l'impression
22:05et puis ils ne connaissent pas, ils ne reconnaissent pas les objets
22:07alors par exemple il faut une pomme, une poire
22:09alors vous avez votre doigt sur l'écran, vous remplissez
22:11le panier en poussant
22:13la pomme mais en fait les enfants
22:15ce sont des enfants qui n'ont pas dans leurs mains des
22:17pommes et des poires donc ils ne savent pas appréhender
22:19la trois dimensions
22:21donc ça c'est du manque après dans les apprentissages
22:23Parce que le toucher quand on touche une pomme
22:25une poire ou un kiwi par exemple
22:27c'est pas du tout la même sensation
22:29et ça aussi c'est de l'apprentissage au quotidien
22:31Dans une société
22:33qui en plus est un peu contradictoire
22:35et vous allez comprendre pourquoi je dis ça avec
22:37Jérémy qui nous appelle de Nancy, bonjour Jérémy
22:39Jérémy d'un côté
22:41on dit attention
22:43aux écrans, rien avant 3 ans
22:45si possible rien avant 6 ans et en même temps
22:47et bien même dans les écoles
22:49maintenant les écrans ont pris toute leur place
22:53Oui Jérémy
22:55Oui bonjour à tout le monde
22:57Oui Jérémy je disais des écoles
22:59qui ne sont pas des sanctuaires
23:01au contraire les écrans sont partout dans les écoles aussi maintenant
23:03Tout à fait c'est ça, c'est ce que je disais
23:05à votre standardiste
23:07c'est que moi j'ai emmené ma fille à la maternelle
23:09à l'âge de 3 ans
23:11et finalement aujourd'hui
23:13on fait des beaux discours sur les écrans mais
23:15à l'âge de 3 ans à l'école
23:17entre 8h et midi
23:19et l'après midi entre
23:2113h30 et 16h30
23:23ils ont un écran devant eux
23:25Et concrètement c'est quoi
23:27c'est l'enseignement se fait en partie
23:29sur un écran
23:31Le tableau noir n'existe plus
23:33avec un créé
23:35C'est un tableau numérique
23:37Tout à fait
23:39Les institutrices ou instituteurs
23:41l'utilisent aussi pour mettre de la musique
23:43via Youtube ou autre
23:45mais c'est un écran qui met la musique
23:47C'est plus le poste avec le CD etc
23:49Vous voyez, moi j'ai voulu intervenir
23:51sur votre antenne
23:53parce que je me dis
23:55qu'il y a un vrai paradoxe aujourd'hui
23:57On demande aux parents de faire des efforts
23:59mais l'éducation nationale
24:01fait autre chose
24:03C'est ça un peu Marie Garrier la question
24:05c'est de trouver la bonne frontière entre un monde
24:07qui forcément est digital et en même temps
24:09des limites et des bornes à poser
24:11Dans les classes
24:13c'est vrai de plus en plus maintenant
24:15il y a le TNI, le tableau numérique
24:17informatique mais évidemment ça ne fait qu'une
24:19petite partie de l'apprentissage
24:21Les élèves ont ensuite leur crayon
24:23ils dessinent, ils découpent avec leurs ciseaux
24:25Il y a toute une partie de l'apprentissage qui reste
24:27heureusement très manuel
24:29mais c'est vrai que ça existe
24:31et ça permet de projeter aussi
24:33des documentaires, des films éducatifs
24:35Mais là on va être dans un apprentissage actif
24:37Exactement, actif, accompagné avec l'adulte
24:39C'est ça aussi, c'est pas laisser les élèves
24:41seuls devant l'écran
24:43Donc on est passé en effet dans un autre
24:45mode d'enseignement
24:47mais il est mixte et il doit être
24:49équilibré
24:51La prochaine étape
24:53c'est quoi ? Alors aujourd'hui on est en 2024
24:55enfin 2025 demain
24:57Dans 10 ans
24:59on donnera une tablette aux enfants à 3 ans ?
25:01Non, ça ne fait pas partie
25:03des recommandations
25:05Non, bien sûr que non, pas aujourd'hui
25:07Mais on leur a parfois donné un ordinateur
25:09à l'entrée en 6ème
25:11Oui ça peut arriver, ou une tablette
25:13en effet, mais après c'est le dosage qui compte
25:17Votre petite fille est en maternelle
25:19si j'ai bien compris encore, Jérémy
25:21Alors aujourd'hui elle est en CP
25:23Est-ce qu'on a franchi une barrière ?
25:25Parce que je crois que chez vous c'était
25:27zéro écran entre 0 et 3 ans, mais alors
25:29maintenant comment ça se passe ?
25:31Aujourd'hui chez nous, quoi qu'il en soit
25:33ça reste zéro écran
25:35Ce qu'on trouve à la maison c'est zéro écran
25:37et la télé s'allume
25:39quand les filles sont couchées
25:41Aujourd'hui j'ai deux filles, j'ai une plus grande qui a 6 ans
25:43la deuxième qui a 2 ans et demi
25:45et il n'y a pas d'écran
25:47alors bien sûr il y a nous un peu avec les téléphones
25:49pour appeler ou autre
25:51mais sinon on n'allume pas la télé
25:53à la maison
25:55et on attend que les filles soient couchées pour allumer la télé
25:57Voilà
25:59C'est dur hein ?
26:01C'est difficile
26:03Jusqu'à 3 ans c'était vraiment zéro
26:05et maintenant
26:07la semaine, on est bien d'accord
26:09c'est zéro écran, mais le week-end
26:11parfois c'est dur quand ils vous demandent
26:13de regarder Billy le petit cow-boy
26:15Alors il faut regarder avec lui
26:17C'est dur de résister
26:19et c'est dur de lui faire dire
26:21un seul épisode, on est bien d'accord
26:23et après on arrête
26:25Je crois que je ne suis pas le seul
26:27à cette ressentie concernée
26:29par cette question, merci pour vos nombreux témoignages
26:31sur le sujet au 3210
26:33Dans un instant, on va changer
26:35beaucoup d'univers, un univers carcéral
26:37C'est maires qui se battent
26:39pour pouvoir construire des prisons
26:41sur le territoire de leur commune
26:43et qui font face à l'opposition
26:45de leurs habitants
26:47On va tout de suite sur RTL
27:02Et oui, c'est vous qui avez la parole
27:04On va revenir dans un instant sur le combat
27:06de ce maire de Saint-Sauve, maire d'une commune du Nord
27:08qui s'est battu pour pouvoir
27:10implanter une prison
27:12sur le territoire de sa commune
27:14qui a dû convaincre
27:16tout simplement les habitants de sa commune
27:18Mais avant, vous le savez, on vous le dit
27:20tous les jours dans cette émission
27:22dans les auditeurs en la parole, on vous écoute
27:24et parfois vous nous appelez, parfois vous nous laissez
27:26des messages aussi sur le répondeur RTL
27:28et on voulait vous faire écouter Guillaume
27:30les auditeurs vendredi dernier
27:32qui a eu le sentiment que nous donnions
27:34un peu trop la parole aux déçus, voire aux
27:36anti-voitures électriques
27:38alors qu'il a souhaité nous faire part de sa propre expérience
27:40Moi je roule en électrique
27:42depuis 2014, j'ai fait plus de
27:44300 000 km en électrique
27:46Oui, il peut y avoir des soucis, mais simplement
27:48il faut s'organiser, tracter avec une remorque
27:50il y a des bornes spécifiques, il n'y en a pas beaucoup
27:52c'est en plein déploiement, mais il y a des bornes
27:54spécifiques pour les remorques
27:56il faut juste les trouver, donc planifier un petit peu
27:58l'inconvénient c'est qu'il faut s'organiser
28:00donc je suis un peu choqué
28:02d'entendre que des témoignages disant
28:04que c'est compliqué, comment voulez-vous
28:06qu'on arrive à faire une transition
28:08si vous passez des messages comme ça
28:10Et puis il y a aussi de l'inattendu
28:12sur le répondeur RTL
28:14vous allez l'entendre, ce matin
28:16vous avez peut-être appris, comme la France entière
28:18que le chat d'Isabelle Choquet
28:20qui présentait le journal de 8h sur RTL
28:22que ce chat s'appelait Moumoun
28:24et bien ça a beaucoup inspiré
28:26l'un de nos auditeurs, Christophe
28:28qui nous a appelé de l'ISER
28:30Un petit message de tous les crooners
28:32de Morestel pour Moumoun
28:34Fly me to Moumoun
28:40Eh oui, c'est cadeau
28:42Fly me to the Moumoun
28:44Vous avez du talent, eh oui
28:46et vous nous appelez au 3210, vous laissez vos messages
28:48à n'importe quel moment de la journée
28:50au 3210 ou sur l'application RTL, quel que soit le sujet
28:52si vous entendez quelque chose
28:54qui vous fait réagir, vous n'hésitez pas
28:56et vous le voyez, vous l'entendez, on vous écoute
29:00Jusqu'à 14h, les auditeurs
29:02ont la parole sur RTL
29:04avec William Galiber
29:06A 13h33, Plana Radenovic
29:08du service Police Justice de RTL
29:10s'est fait une petite place dans ce studio
29:12avec nous, salut Plana, bonjour Plana
29:14On va accueillir un maire
29:16qui se bat pour un projet
29:18de construction de prison de 700 places
29:20sur sa commune, ça se passe à Saint-Solve
29:22Plana, mettez-nous
29:24un petit peu le contexte qui va autour
29:26de ce combat de monsieur le maire
29:28qu'on va accueillir. Alors, monsieur le maire
29:30de Saint-Solve attend un centre pénitentiaire
29:32de 700 places sur le
29:34territoire de sa commune, c'est
29:36la dernière prison du plan, vous savez, le plan
29:3815 000 places annoncé par Macron en 2018
29:40et elle devrait
29:42voir le jour au mieux en 2027
29:44mais on va voir avec monsieur le maire, c'est pas sûr
29:46Merci Plana, et bonjour Yves
29:48bonjour monsieur le maire de Saint-Solve
29:50Bonjour à tout le monde, bonjour, merci de m'accueillir
29:52Je vous en prie, 700
29:54places sur une commune
29:56700 places, pas de parking
29:58mais 700 places de prison, forcément
30:00ça ne laisse pas indifférent une population
30:02comment ça s'est passé chez vous, racontez-nous
30:04réellement les réactions
30:06les premières réactions peut-être
30:08qui ont été celles de vos habitants
30:10Bien sûr
30:12première réaction évidemment, mais comme
30:14celle des élus avant que nous ayons
30:16posé notre choix, c'est-à-dire beaucoup d'interrogations
30:18beaucoup de doutes, beaucoup de craintes
30:20et ce que nous avons essayé de faire depuis le départ
30:22c'était de répondre à ces craintes
30:24avoir les bonnes réponses, et ça c'est important
30:26c'est d'aller chercher les bonnes réponses auprès de ceux qui les ont
30:28et une fois qu'on les a
30:30et qu'on les explique, et bien
30:32on peut lever les doutes, et c'est pour ça que l'équipe
30:34municipale dans son intégralité
30:36avec l'opposition comprise
30:38nous sommes positionnés comme favorables
30:40à l'implantation d'un centre pénitentiaire
30:42mais c'était pas donné d'avance
30:44c'était pas joué, mais
30:46à force de discussions, à force d'arguments
30:48on voit qu'on peut
30:50obtenir des belles choses.
30:52Mais qu'est-ce qu'ils vous ont dit, vos administrés
30:54peut-être avant l'effort de conviction
30:56dont vous avez fait preuve, mais c'est quoi, c'est
30:58non désolé monsieur le maire, mais nous on n'en veut pas
31:00c'est de l'insécurité, c'est
31:02une population qu'on ne veut pas sur le sol de ma commune
31:04ma maison va perdre de la valeur, enfin qu'est-ce que vous avez entendu ?
31:06Tout à fait, tout ce que vous
31:08venez de dire est vrai
31:10et il fallait se renseigner, notamment sur la dévaluation
31:12des biens immobiliers
31:14ce qui n'existe absolument pas
31:16mais les problèmes de sécurité
31:18il faut aller chercher
31:20les arguments, comme l'implantation d'un futur
31:22commissariat à Valenciennes
31:24comme des forces de l'ordre qui seront un peu plus
31:26nombreuses sur le territoire
31:28et puis regarder ce qui existe et aller voir
31:30les statistiques qui ne prouvent absolument
31:32pas que là où il y a un centre pénitentiaire
31:34il y a augmentation des faits d'incivilité
31:36et dès lors, une fois
31:38que vous avez les arguments, vous pouvez
31:40les donner et les expliquer
31:42et abuser peut-être
31:44d'un argument qui était sur l'immobilier
31:46de dire qu'il y avait des territoires en France
31:48sur lesquels il y avait des centres pénitentiaires
31:50et sur lesquels ces territoires
31:52les prix de l'immobilier étaient les plus importants
31:54je pense notamment à l'île de Ré
31:56et aussi de dire à des
31:58habitants qui parfois n'avaient comme dernier
32:00argument que de dire
32:02les évadés seront dans le centre-ville
32:04j'en avais dit avec un peu d'humour
32:06que s'il y avait un évadé
32:08déjà il en faudrait un et si
32:10j'en avais un et qu'il restait dans les murs
32:12de la ville de Saint-Saëns, je vous offrirais le prix Nobel
32:14et c'est moi qui le paierai.
32:16Alors monsieur le maire, vous allez rester avec nous parce qu'on va
32:18accueillir une auditrice qui est directement concernée
32:20elle s'appelle Maryse, elle nous appelle de Landenlène
32:22bonjour Maryse. Oui, bonjour
32:24excusez-moi
32:26mais je voulais juste
32:28parler de ça parce que
32:30au démarrage, quand on nous a
32:32parlé de prison... Vous vous habitez
32:34juste pour que tout le monde le comprenne
32:36vous habitez à quelques centaines de mètres
32:38de la prison de Landenlène ?
32:40Il y a un champ, mais pas un grand bien sûr
32:42un champ qui nous sépare de la prison
32:44un champ qui sépare notre
32:46maison
32:48de la prison et nous sommes
32:50un groupe de maison
32:52je ne suis pas seule
32:54un lotissement
32:56comment se passe ce voisinage
32:58inhabituel ? Bah écoutez le voisinage
33:00inhabituel, l'été
33:02je vais vous dire que quand on est dans le jardin
33:04on les entend discuter de fenêtre à fenêtre
33:06vous ne pouvez pas suivre
33:08la conversation mais il y a des mots comme
33:10je ne sais pas, casserole ou bonjour
33:12ou des mots comme ça que vous comprenez
33:14mais ils discutent de fenêtre à fenêtre
33:16et on les entend quand même bien
33:18et la nuit, c'est surtout la nuit
33:20parce qu'on dort les fenêtres ouvertes
33:22l'été, et la nuit
33:24ils font le bazar
33:26la nuit c'est infernal
33:28parce qu'il y a du bruit quand même
33:30il y a du bruit
33:32ça c'est vraiment la principale
33:34source de nuisance
33:36vous ne vous sentez pas davantage
33:38en insécurité ou mal entourée
33:40a priori les murs sont épais
33:42les barbelés sont tranchants
33:44là ils ont refait
33:46un tour de prison justement
33:48avec des barbelés
33:50il y en a déjà deux je pense
33:52je n'ai pas compté mais je pense qu'il y en a déjà deux
33:54et ils en ont refait un dernièrement
33:56si vous aviez le choix de déménager
33:58loin d'une prison, vous le feriez Maryse ?
34:00ah oui, ah oui
34:02parce que bon, on est natifs d'ici
34:04donc on connait bien la ville
34:06on a tous nos amis, on a tout le monde
34:08mais si je pouvais, oui
34:10je sais qu'une fois, une dame
34:12j'ai discuté avec une dame dans la rue
34:14où justement
34:16la rue principale où passent tous les
34:18gendarmes et tout ça
34:20et elle m'a dit, cette nuit
34:22je me suis réveillée en sursaut
34:24j'étais réveillée, je me demandais ce qu'il se passait
34:26j'ai ouvert mes volets
34:28et je me suis trouvée
34:30née à nez avec un gendarme
34:32j'ai eu peur parce que cette dame était
34:34toute seule, elle a eu peur mais le gendarme
34:36a été bien calme
34:38et lui a expliqué qu'il y avait
34:40un gars qui s'était sauvé
34:42de la prison et qu'ils essayaient de le retrouver
34:44on continue
34:46ce dialogue sur RTL
34:48et c'est aussi pour ça qu'on vous adore
34:50ce dialogue entre
34:52un riverain d'une prison, donc Maryse
34:54entre monsieur le maire, les élus
34:56monsieur le maire de Saint-Sauve
34:58qui essaie d'installer un centre pénitentiaire
35:00sur sa commune et aussi avec Marie
35:02qui est avec nous au 3210 et qui est
35:04ancienne directrice de Maison d'Arrêt, bonjour Marie
35:06Bonjour, bonjour à tous
35:08Vous savez que vous avez été
35:10des voisins bien encombrants
35:12pour beaucoup de riverains au cours de votre carrière
35:16Oui et non, moi à Florimerogis
35:18comme je disais
35:20tout à l'heure
35:22Florimerogis
35:24la ville, les habitants de la ville
35:26de Florimerogis, c'est essentiellement
35:28du personnel pénitentiaire
35:30du personnel de police, de gendarmerie
35:32des fonctionnaires de la fonction publique
35:34mais aussi en grande partie
35:36la population carcérale
35:38puisqu'ils sont minimum 4400
35:40à Florimerogis et en même temps
35:42des anciens détenus locaux
35:44puisque c'est une maison d'arrêt
35:46donc ceux qui font l'objet
35:48de poursuites localement sont incarcérés
35:50localement au plus près de leur famille, donc après
35:52ils retournent auprès de leur famille
35:54en fait, moi je vais vous dire
35:56quand j'allais travailler
35:58pourtant je suis une femme
36:00je ne me suis jamais sentie en insécurité
36:02j'y allais à pied
36:04j'allais faire mes courses comme tout le monde
36:06mes collègues également
36:08ainsi que leur famille
36:10un centre pénitentiaire
36:12une maison d'arrêt ou une maison centrale
36:14n'est pas créatrice
36:16de criminalité ou de délinquance
36:18ça ce sont d'autres facteurs
36:20malheureusement de la société
36:22on est actuellement entre les mains des politiques
36:24où il y a des mesures, peut-être des décisions
36:26à prendre, ceci dit
36:28il faut savoir que
36:30la population
36:32les personnels pénitentiaires sont une population
36:34méconnue par la population
36:36française
36:38je vais rappeler que quand même l'administration
36:40pénitentiaire c'est la troisième force de sécurité
36:42du pays, qu'est-ce que ça veut dire ?
36:44ça veut dire que nous travaillons en collaboration
36:46avec la police, la gendarmerie
36:48et la lutte anti-criminalité
36:50et anti-terroriste
36:52ce qui veut dire que quand s'implante localement
36:54un établissement pénitentiaire
36:56les forces
36:58de sécurité locales
37:00leurs actions se trouvent
37:02renforcées par effectivement
37:04le travail qui est fait par l'administration pénitentiaire
37:06en termes de renseignements
37:08merci Marie, vous restez avec nous s'il vous plaît
37:10c'est très intéressant, c'est passionnant ce témoignage
37:12et votre expérience à Fleury-Mérogis
37:14je me retourne vers monsieur le maire
37:16de Saint-Solve dans le Nord
37:18c'est quelque chose que vous arrivez à
37:20vendre, l'impact économique
37:22les bienfaits de l'implantation
37:24d'un centre pénitentiaire avec
37:26le personnel, avec toute l'activité qui
37:28va aller autour, ça vous avez réussi à
37:30l'instiller, à le distiller
37:32auprès de vos administrés ?
37:34oui bien sûr, même si c'est pas
37:36un élément déterminant par rapport
37:38aux statistiques que j'ai pu voir
37:40c'est pas ce qui est vraiment déclencheur
37:42mais en tout cas c'est sûr que ça va
37:44contribuer à un petit rebond
37:46au niveau de l'économie
37:48il y a les familles, il y a la
37:50population qui
37:52va suivre
37:54les
37:56personnes qui sont emprisonnées mais aussi
37:58les travailleurs qui travaillent
38:00dans l'administration pénitentiaire, donc oui ça fait un plus
38:02et pour une ville, je ne l'ai pas dit tout
38:04à l'heure, mais pour une ville c'est aussi
38:06une retombée financière
38:08les détenus sont comptabilisés
38:10comme des habitants
38:12et donc sur les
38:14dotations que l'état nous reverse
38:16à Saint-Saël par exemple
38:18ce seront 700 habitants supplémentaires
38:20et donc des retombées économiques directes
38:22par l'implantation de ce centre pénitentiaire
38:24donc oui c'est pas négligeable mais c'était
38:26pas forcément déterminant en tout cas
38:28sur le site de Saint-Saël
38:30et puis dire à Maryse tout
38:32à l'heure que
38:34les erreurs d'hier sont pas celles
38:36qui seront faites demain, c'est à dire qu'il y a des
38:38implantations qui ont été faites et qui étaient peut-être pas suffisamment
38:40judicieuses, j'ai entendu qu'elle était à quelques
38:42dizaines de mètres des fenêtres
38:44des détenus
38:46aujourd'hui ça ne se fait plus, c'est à plusieurs
38:48centaines de mètres et notamment sur le projet de Saint-Saël
38:50c'est à quelques 650 mètres
38:52donc les conversations du soir
38:54non elles ne seront plus entendues
38:56donc on aura un centre pénitentiaire
38:58dernier cri j'ai envie de dire
39:00avec les erreurs gommées
39:02et surtout les progrès qui seront posés
39:04sur ce centre pénitentiaire. Plana Radenovic
39:06du service police et justice de RTL, vous vouliez
39:08ajouter quelque chose ? Oui je voulais ajouter
39:10deux choses sur les retombées économiques
39:12par exemple à Saint-Saël c'est quand même
39:14600 emplois directs et indirects
39:16qui seront créés par la
39:18nouvelle prison
39:20et pour continuer
39:22dans ce que disait monsieur Duzard
39:24monsieur le maire, en fait
39:26les nouveaux centres pénitentiaires sont vraiment
39:28très loin des habitants
39:30et le périmètre
39:32entre la cour
39:34de promenade et le mur d'enceinte
39:36est beaucoup plus élevé qu'avant, c'est à dire
39:38qu'il y a aussi le problème des projections
39:40ou des missiles, vous savez ces colis
39:42qui sont lancés depuis l'extérieur dans les cours de promenade
39:44et bien normalement dans les nouveaux centres pénitentiaires
39:46ça, ça n'arrive plus. Donc en fait
39:48si on prend l'exemple des anciennes prisons
39:50c'est sûr que personne ne veut habiter
39:52à côté d'une prison, alors que les
39:54prisons entre guillemets nouvelle génération, celle du
39:56plan 15 000, elles sont plus comme ça.
39:58Marie, ancienne directrice de Maisons d'arrêt
40:00vous nous parliez de Fleury Mérogis
40:02qui est massif
40:04avec des milliers et des milliers de détenus
40:06plus de 3 000 détenus, vous nous le disiez
40:08C'est une capacité de 4 400 minimum
40:10Voilà, et c'est pas ça
40:12l'avenir des centres pénitentiaires, on est plutôt
40:14sur des centres à taille plus humaine
40:16si je comprends bien, c'est peut-être aussi ça la clé
40:18de l'acceptation par la population
40:20Alors Fleury Mérogis c'est une
40:22exception, c'est le plus grand centre pénitentiaire
40:24de Rampant, c'est une exception
40:26voilà, je suis passée par là
40:28donc j'ai commencé par celui-ci
40:30mais je peux vous parler aussi de celui de Villeneuve-sur-Lotte que je connais
40:32voilà, à Villeneuve-sur-Lotte
40:34il n'y a pas eu d'augmentation de la criminalité
40:36au contraire, les habitants sont satisfaits
40:38parce que comme le disait Plana
40:40ce sont des emplois en plus
40:42en même temps les personnes, tant qu'elles sont en détention
40:44elles ne sont pas dangereuses pour la population
40:46puisqu'elles sont incarcérées
40:48et ceux qui sont
40:50issus du cru local vont retourner
40:52chez eux et ils ont toujours
40:54été là, donc ils ne vont pas augmenter la criminalité
40:56sauf en cas de récidive
40:58et ceux qui ne sont pas originaires de Villeneuve-sur-Lotte
41:00ils retournent après dans leur région sauf s'ils ont
41:02une interdiction, donc ça n'augmente
41:04pas plus que ça la criminalité
41:06locale, c'est un impact
41:08économique essentiel
41:10je pense que les habitants
41:12de Saint-Saëns devraient se saluer
41:14de l'initiative de Sénère
41:16je pense qu'aujourd'hui
41:18comme je vous dis, en plus ça va renforcer
41:20la sécurité puisque c'est quand même
41:22650 emplois qui arrivent qui vont
41:24renforcer la sécurité locale
41:26au-delà de l'impact économique
41:28ce sont des familles qui vont venir, qui vont elles-mêmes être
41:30imposables, qui vont inscrire leurs enfants dans les écoles
41:32qui vont consommer localement, qui vont
41:34en même temps acheter de l'immobilier
41:36parce qu'ils viennent là s'installer pour plusieurs années
41:38donc au contraire, ce ne sont que
41:40des bénéfices. Après, il faut
41:42peut-être renforcer
41:44aujourd'hui l'image de l'administration pénitentiaire
41:46on ne parle pas de l'administration
41:48pénitentiaire, on ne communique pas
41:50sur les personnels pénitentiaires
41:52je le rappelle, c'est la troisième force
41:54de sécurité du pays
41:56c'est un avantage considérable
41:58pour les forces de police
42:00et de sécurité localement
42:02et ce sont des gens qui exercent des métiers d'expertise
42:04donc effectivement
42:06c'est un bienfait, j'ai envie de vous dire
42:08sur tous les points de vue.
42:10Merci beaucoup Marie pour ce témoignage
42:12cette expérience qui nous fait avancer
42:14qui fait progresser ce débat. Monsieur le maire
42:16de Saint-Saulve, Yves Dussard
42:18on va rester en contact, j'ai envie de dire
42:20jusqu'à la construction du centre pénitentiaire
42:22il y en a pour trois ans, on ne va pas
42:24vous lâcher. Est-ce que peut-être vous avez déjà été
42:26contacté par d'autres élus qui veulent
42:28se renseigner ?
42:30Non, j'ai fait le
42:32contraire, c'est-à-dire que je me suis renseigné
42:34auprès d'élus qui avaient eu sur leur territoire
42:36un centre pénitentiaire, mais non
42:38dans l'autre sens ça ne s'est pas encore produit
42:40mais en tout cas s'ils le faisaient
42:42je serais même à leur dire que
42:44il faut convaincre, mais il faut surtout donner
42:46les vrais arguments
42:48et trouver les vraies réponses
42:50ce que je disais tout à l'heure en préambule
42:52on a les bonnes réponses
42:54le maire d'Aluin par exemple
42:56avec qui j'ai discuté et qui avait été un des derniers
42:58à avoir un centre pénitentiaire, il m'a donné des éléments
43:00que j'ai pu amener à ma population
43:02et que je ne dis pas avoir convaincu
43:04mais en tout cas il y en a eu un certain nombre
43:06et Plano l'a
43:08attesté avec moi lors du micro-trottoir
43:10il y en a un certain nombre qui ont parfaitement
43:12compris les arguments
43:14et de dire aussi, ce sera peut-être
43:16ma petite conclusion, on sait tous qu'il faut des prisons
43:18on sait tous qu'il faut des
43:20moyens d'énergie verte type éolienne
43:22et autres, il faut accepter aussi
43:24d'avoir des accueils de gens du voyage
43:26on sait tous ce qu'il en faut mais on ne le veut pas
43:28chez soi, on le veut chez le voisin
43:30nous sommes des élus responsables
43:32et on a décidé de
43:34convaincre et de surtout
43:36accepter parce qu'on est sûr que c'est bénéfique
43:38pour tout le monde. Et vous avez pris les choses en main
43:40merci beaucoup monsieur le maire
43:42c'est ça RTL, on fait dialoguer les élus
43:44les membres de l'administration
43:46pénitentiaire et les riverains
43:48tout ça au même endroit, sous l'oeil bienveillant de
43:50Bernard Adénovitch du service Police Justice de RTL
43:52merci beaucoup aussi Plana
43:54pour votre éclairage sur le sujet
43:56il est 13h48, dans un instant
43:58des primes pour les salariés
44:00des PME, des primes
44:02des plans de participation, des plans d'intéressement
44:04tout ça va être rendu obligatoire
44:06pour ces PME qui réalisent
44:08de bons résultats et on en parle ensemble
44:10sur RTL, à tout de suite
44:20les auditeurs ont la parole sur RTL
44:22à 13h50
44:24avant d'aborder ce sujet
44:26des primes, désormais
44:28dans les PME, entre 11 et 49 salariés
44:30je voulais qu'on laisse
44:32une petite place à Stéphane parce que je sais qu'il a
44:34longtemps attendu au standard
44:36au 3210, bonjour Stéphane
44:38vous nous appelez, on vient de sortir
44:40d'un grand dossier sur les prisons
44:42l'implantation des prisons
44:44dans certaines communes qui parfois
44:46ne ravissent pas
44:48les administrés et les habitants de la commune
44:50vous, vous aviez une suggestion, une idée
44:52en tout cas, vous voulez nous en parler
44:54bonjour William
44:56et bonjour à toute l'équipe d'RTL
44:58merci de bien vouloir me laisser la parole
45:00écoutez, moi j'ai
45:02la solution pour M. Darmanin qui
45:04visiblement a des véléités
45:06présidentielles, j'entends
45:08parler sur votre antenne
45:10un certain nombre d'interlocuteurs qui disent que
45:12avoir une prison c'est
45:14une chance, économiquement c'est une chance
45:16et bien écoutez
45:18on a malheureusement un département
45:20français qui est à reconstruire complètement
45:22qui est au bout
45:24du rouleau, on sait pas
45:26trop comment gérer cette affaire, vous parlez de Mayotte
45:28exactement, et bien
45:30je propose qu'on fasse un centre
45:32pénitentiaire géant
45:34là-bas, ça réglerait
45:36beaucoup de problèmes, on apporterait
45:38une économie, on apporterait
45:40du travail, on apporterait
45:42une éducation et on désengorgerait
45:44nos prisons en métropole
45:46est-ce que c'est une caricature
45:48un peu Stéphane, vous voulez
45:50réinstaurer le bagne de Cayenne
45:52à Mayotte ? Non, loin de moi
45:54l'idée de penser ça, je vous laisse
45:56libre de
45:58vos propos
46:00avoir une prison chez soi
46:02en métropole, on sait très bien
46:04que c'est surchargé, on sait plus comment gérer
46:06les détenus
46:08il y a différents
46:10phénomènes qui vont engendrer tout ça
46:12la justice, etc.
46:16je pense que mettre une prison
46:18à Mayotte réglerait beaucoup
46:20de problèmes
46:22effectivement c'est loin, alors oui effectivement
46:24Cayenne c'est toujours la caricature
46:26mais oui c'est un département insulaire
46:28donc au niveau risque d'évasion
46:30ça réglerait également un problème
46:32ce serait la solution, et moi je suis sûr que si M. Darmanin
46:34demain prend cette solution
46:36il est élu Président de la République avec un score soviétique
46:38parce qu'il y a déjà une prison
46:40à Mayotte, une prison à Mamoudzou
46:42de mémoire, qui accueille
46:44quelques centaines de détenus
46:46mais qui est à l'échelle
46:48du département ou de l'archipel
46:50qui n'accueille pas plus
46:52de 200 ou 300 000 habitants
46:54vous vous diriez, on pourrait
46:56pousser les murs, on pourrait accueillir là-bas
46:58beaucoup de monde. Ah oui, on fait d'une pierre
47:00plusieurs coups, on redresse le département
47:02et on apporte de l'éducation
47:04on ne va pas se raconter l'histoire
47:06on voit bien que ce département est à la traîne
47:08il y a plein de raisons, il y a eu des promesses qui ont été faites
47:10qui n'ont jamais été tenues. Quand on regarde
47:12la télé et qu'on voit l'état de ce département
47:14quelle est la solution ? Il faudra
47:16des dizaines d'années avant de mettre ce département
47:18au niveau d'un département
47:20d'un département
47:22j'allais dire français, pas français mais
47:24Non mais dans le niveau de développement
47:26aussi élevé que des départements en métropole
47:28ou que d'autres départements d'outre-mer
47:30Absolument, là on apporterait
47:32on apporterait une rigueur
47:34on apporterait une éducation, on apporterait
47:36une économie et on désengorgerait
47:38les prisons en métropole
47:40Apporter de l'emploi à Mayotte
47:42grâce à un centre pénitentiaire
47:44c'est la suggestion de Stéphane, merci beaucoup
47:46Merci, juste un petit mot
47:48William, vous avez le bonjour de Stéphanie
47:50et Stéphane de la Scellerie de Cognac
47:52Je vous embrasse, on vous embrasse tous
47:54à la Scellerie de Cognac
47:56Dernier mot
47:58sur la prison et ça sera pour
48:00Françoise avec nous également au 3210
48:02Françoise je crois que vous avez vécu
48:04pendant 4 ans
48:06près du centre pénitentiaire
48:08de Saint-Mort
48:10Oui, à la centrale de Saint-Mort
48:12Où sont tous les gros
48:14Les détenus les plus dangereux de France
48:16Oui, les détenus qui ont les plus grosses peines
48:18Donc nous
48:20nous étions, donc là c'est un
48:22énorme terrain, on ne voit pas trop
48:24la superficie mais énorme
48:26donc il y avait la prison au milieu et tout autour
48:28il y avait les logements
48:30des gardiens, des directeurs
48:32des brigadiers
48:34Là on est dans la banlieue de Châteauroux
48:36Oui, ça touche à Châteauroux
48:38dans l'Indre
48:40Vous êtes pour la construction
48:42de nouveaux centres pénitentiaires
48:44Complètement
48:46Parce que nous je vous dis
48:48on était peut-être à 300 mètres
48:50de la porte d'entrée
48:52de la centrale
48:54j'entendais une dame là tout à l'heure
48:56qui était un peu réticente à cause du bruit
48:58la nuit, moi il y avait
49:00150 détenus à sa mort
49:02on n'a jamais été dérangé
49:04la nuit, par leur bruit
49:06Donc là peut-être
49:08dans une petite commune
49:10la prison
49:12est peut-être plus près de chez eux mais enfin nous
49:14on était très près de la prison aussi
49:16donc on n'a jamais eu
49:18de gros problèmes
49:20à part quand il y avait des mutineries
49:22graves
49:24qu'on ne pouvait pas rentrer à la maison
49:26le soir, moi j'étais obligé de me prendre
49:28mon fils et d'aller le coucher chez une amie
49:30Pas de problèmes
49:32majeurs ?
49:34Non et pourtant je vous dis, moi c'était une grosse centrale
49:36là ils annoncent une prison
49:38de 700 places
49:40je crois
49:42mais je ne sais pas Romain
49:44il y en avait à sa mort mais il y en avait
49:46au moins la double
49:48Et c'est vrai que le bâtiment est imposant pour ceux
49:50qui connaissent la région, merci beaucoup pour votre
49:52témoignage Françoise, je vous avais promis
49:54qu'on parlerait des primes en entreprise
49:56des primes pour les PME
49:58des primes qui vont devenir obligatoires
50:00ou plans de participation
50:02d'intéressement pour les entreprises
50:04entre 11 et 49 salariés
50:06ce n'était pas obligatoire jusqu'à présent, ça va le devenir
50:08pour celles qui font des bénéfices à partir du 1er janvier
50:10et c'est Marion qui est en ligne
50:12avec nous. Bonjour Marion, vous êtes
50:14vous-même patron d'entreprise ou
50:16ex-patronne, c'est ça ?
50:18Ex-patronne, oui tout à fait. Redistribuer davantage
50:20sur le papier, oui
50:22je pense qu'il n'y a pas un chef d'entreprise
50:24qui va nous dire le contraire
50:26maintenant, dans les faits
50:28dans le concret, ça tourne
50:30parfois à l'usine à gaz, comment vous accueillez
50:32cette nouvelle et ce nouveau dispositif ?
50:34En effet
50:36c'est une bonne nouvelle en soi
50:38maintenant ça veut dire moins d'investissement
50:40puisque
50:42moins de trésorerie pour en faire
50:44donc ça a du bon
50:46ça a du moins bon
50:48je pense qu'il va falloir
50:50attendre un petit peu, avoir un peu de recul
50:52pour voir si effectivement on est sur une bonne mesure
50:54ou pas
50:56Qu'est-ce que vous faisiez vous par exemple ?
50:58Quelle était votre boîte ?
51:00Marion vous étiez dans quel domaine ?
51:02J'avais un hôtel-restaurant
51:04Est-ce que du point de vue des salariés
51:06la carotte financière elle existe
51:08toujours, est-ce que
51:10vous sentiez, est-ce que vous pensez que
51:12cet argument peut
51:14inciter à
51:16recruter plus facilement, peut inciter
51:18à se lever d'un meilleur pied
51:20pour aller plus gaiement au travail
51:22le matin, est-ce que ça va vraiment
51:24jouer dans le moral, dans la santé de ces entreprises
51:26et de ces PME ?
51:28Malheureusement je pense pas, ceux qui ont envie
51:30de travailler ils auront toujours autant envie
51:32voire plus parce qu'effectivement il y aura
51:34ce petit bénéfice à la fin
51:36et puis celui qui n'a pas envie
51:38je ne suis pas sûre que ça change grand chose
51:40et en tout cas si ça change quelque chose ce ne sera pas forcément
51:42pour les bonnes raisons
51:44donc voilà le but du jeu c'est de trouver
51:46des gens qui sont impliqués dans ce qu'ils font
51:48qui ont envie de travailler
51:50mais pas simplement la motivation de l'argent
51:52même si ça en est une ça très clairement
51:54on travaille tous et pas pour rien
51:56mais je ne suis pas certaine que ça soit
51:58une bonne motivation pour trouver
52:00des salariés qui ont envie de se lever
52:02le matin. Pas suffisant en tout cas pour répondre
52:04aux problèmes de main d'oeuvre dans l'hôtellerie-restauration
52:06que vous connaissez bien. Je ne suis pas certain.
52:08Merci beaucoup Marion pour ce témoignage
52:10Dernier mot
52:12de cette journée au 3210 pour Franck
52:14qui est avec nous et qui nous appelle depuis Nice
52:16et qui nous rappelle que ces primes, ces plans
52:18vont concerner les boîtes
52:20qui réalisent des bénéfices pendant plus de
52:22trois ans consécutifs. Franck
52:24pour vous comment vous regardez ces nouveautés
52:26pour les salariés des PME ?
52:28Moi je leur souhaite bon courage
52:30bonsoir, bonjour à tout le monde
52:32excusez-moi
52:34mais moi je n'y crois pas du tout parce que
52:36déjà moi dans mon entreprise où on est 150 salariés
52:38l'entreprise est cotée
52:40au 4,40
52:42cette année on a eu une prime d'intéressement
52:44mais ridicule, je vais vous donner le montant
52:46c'était 200 euros donc brut
52:48donc après il y a des charges dessus
52:50donc au final il nous reste quoi, 150 euros net
52:52à pouvoir en profiter
52:54donc à un moment les PME si elles
52:56reversent à leurs salariés
52:58c'est très bien mais déjà dans les grosses
53:00boîtes c'est compliqué parce que
53:02c'est toujours au bon vouloir du patron
53:04je pense qu'il y a
53:06beaucoup de salariés qui vont vouloir
53:08être salariés dans une PME
53:10et qu'on va leur promettre à l'entretien d'embauche
53:12qu'ils auront une prime d'intéressement
53:14et de participation et puis on leur expliquera
53:1612 mois après que non c'est difficile
53:18c'est compliqué et donc on ne peut rien vous verser
53:20même pas un 13ème mois ou une cible de Noël
53:22Vous avez peur que
53:24les salariés derrière les faits d'annonce
53:26se retrouvent avec des clopinettes
53:28Exactement, vous avez bien résumé
53:30Et est-ce que chez vous, dernier mot Franck
53:32c'est parfois un moteur
53:34pour se dire si je fais une bonne année
53:36si je me donne à fond
53:38la participation va pouvoir grimper
53:40Alors là vous nous dites, la dernière a été très décevante
53:42mais est-ce que parfois c'est un moteur
53:44Non, parce que ce sera toujours en fonction
53:46des bénéfices de l'entreprise sur l'année
53:48qui vient s'achever, donc on va vous
53:50embaucher au mois de février, au mois de mars
53:52on va vous dire oui oui en fin d'année vous aurez
53:54une prime d'intéressement, de participation
53:56on devrait peut-être mettre une prime sur la présence
53:58la siduité, l'investissement
54:00en interne, mais si c'est sur
54:02le chiffre d'affaires de l'entreprise
54:04je pense qu'au final le patron arrivera toujours à avoir
54:06un bon argument pour vous dire
54:08oui mais cette année on ne peut rien vous verser
54:10on verra pour l'année prochaine
54:12Merci beaucoup Franck pour votre appel
54:14Très belle fête de fin d'année à tout le monde, au revoir
54:16Très belle fête à vous du côté de Nice
54:18et merci à tous ceux qui nous ont appelés
54:20très nombreux au 3210
54:22pour témoigner, vous n'avez pas eu
54:24le temps de réagir
54:26mais vous voulez quand même le faire, et bien pas de problème
54:28vous allez sur l'appli RTL, vous allez sur le répondeur
54:30le 3210, on vous écoute
54:32à longueur de journée
54:34et moi je vous retrouve demain
54:36dès midi pour un nouveau RTL midi
54:38les auditeurs ont la parole, dans un instant
54:40c'est le retour de l'info sur RTL

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