• l’année dernière
L'actualité n'attends pas, elle ne s'arrête jamais. Bref, l'actualité, c'est sérieux, et les journalistes sont bien placés pour le savoir. Aymeric Lompret leur rend hommage, notamment à ceux qui font front, chaque jour, à Gaza.

Retrouvez toutes les chroniques d'Aymeric Lompret dans « Le grand dimanche soir » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-d-aymeric-lompret

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😹
Amusant
Transcription
00:00 ça se voit. D'accord, mesdames et messieurs, Emmerick Lomprey !
00:03 Bonjour à tous, vous allez bien ?
00:07 Oui !
00:08 J'ai rien entendu !
00:11 Eh, vous devez deviner qui je suis.
00:15 J'ai trop envie de faire des petits massages du Périnée à Charles Martel et à ma soeur !
00:19 Emmerick Zemmour !
00:23 Je le répète, on est dimanche, on va pas se tuer au travail.
00:26 Personne ne se tue au travail le dimanche.
00:28 À part, bien entendu, les gens qui organisent des vides greniers de bombes artisanales.
00:32 Pas sûr de cette vanne.
00:36 Allez, c'est parti pour l'actualité.
00:38 L'actualité n'attend pas.
00:39 L'actualité, c'est pas un patient dans la salle d'attente d'un docteur.
00:42 Même si, bon, moi, si j'étais l'actualité, en ce moment, j'irais voir un psy.
00:45 "Bonjour docteur, je suis l'actualité, comment ça va ?
00:48 J'ai une famine au Soudan, une guerre en Ukraine et un crime contre l'humanité à Gaza.
00:53 C'est 50 euros !
00:56 Non mais elle est pas comme ça l'actu.
00:58 L'actu, elle s'arrête jamais pour réfléchir.
00:59 Elle continue à faire de la merde.
01:01 L'actu, c'est Nicolas Bedos !
01:03 Non mais l'actualité, c'est sérieux.
01:07 D'ailleurs, je voudrais rendre hommage aux journalistes qui sont sur le front.
01:10 Le front de la guerre, pas le front de Pujadas.
01:12 Non, non, ça existe pas autant de journalistes.
01:14 Il y a combien de dimanches dans un an ?
01:17 Non mais je les vois, les journalistes, pendant les duplex à 20h,
01:22 t'sais, les petites bichettes, ils sont tout tremblants, les pauvres.
01:24 Ils ont des casques trop grands, des gilets pare-balles, des bracelets tibétains, porte-bonheur.
01:27 Ils sont là, "Alors, ici, tout est sous contrôle."
01:31 PAM ! Putain ! Qu'est-ce que c'est ?
01:33 "C'est rien, Denis, j'ai mis les falafels dans la friteuse."
01:35 "Alors, je disais, je disais, ici, tout est bonbon !"
01:41 "À terre, à terre, il y a la sirène !"
01:43 "Non, c'est rien, Denis, c'est la voix de Laurence Ferrari, on est en duplex."
01:46 "Putain, je me disais, comment peut avoir une voix aussi désagréable ?"
01:49 "J'entends !"
01:50 "Pardon, Laurence."
01:53 Non, mais c'est un métier passion, hein.
01:55 Et encore, ça, c'est les duplex à Tel Aviv.
01:57 Les duplex à Gaza, ils sont là, "Bonjour !"
01:59 On l'enchaîne avec la météo.
02:02 Alors, on est à 23 journalistes tués dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens.
02:07 25, pardon.
02:08 Il vient d'avoir une nouvelle frappe chirurgicale.
02:10 Putain, j'aimerais pas avoir de salle comme chirurgien esthétique.
02:13 Putain, tu rentres tes bras de pite, tu sors tes Bogdanov, quoi.
02:15 Et je dis pas ça parce qu'il est moche, je dis ça parce qu'il est mort.
02:20 Je précise à Gaza, parce que je vois déjà Pascal Praud faire une édition spéciale.
02:26 "Barbarie, ensauvagement, les symboles de la liberté et de la démocratie sont à présent pris pour cible."
02:30 Pascal, c'est à Gaza !
02:32 Qui veut du ponche ?
02:34 C'est la technique Netanyahou.
02:36 Il a piqué ça à Poutine.
02:37 Pas de journalistes, pas de nouvelles.
02:38 Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
02:40 Et d'ailleurs, ça marche, parce que j'ai pas entendu beaucoup Apolline de Malher pleurer et ses collègues tomber à Gaza.
02:45 Pas trop de solidarité chez les journalistes.
02:47 Contrairement à nous, les humoristes.
02:49 On est hyper solidaires.
02:50 Dès qu'il y a un humoriste qui meurt, on met sa photo sur Instagram.
02:53 Petit Ange, je suis parti trop tôt, tu nous manqueras.
02:56 Ne ratez pas mon hommage, lundi à 20h30, point virgule.
02:59 Merci d'avoir écouté.
03:02 Emmerick l'omperait.
03:04 L'omperait.
03:06 Emmerick l'omperait.
03:08 Voilà, pardon.

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