Le Magazine du Dimanche 29 octobre 2023 avec Sainy Kouakou

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00:00 Voilà qui nous emmène tout de suite au magazine du dimanche.
00:03 Notre invité est l'inspecteur général, coordonnateur général au ministère de l'enseignement technique et de la formation professionnelle.
00:11 Il nous a rejoint en plateau. Merci encore, M. Senni.
00:15 On va suivre cet élément vidéo que nous propose Issa Chodanyeo et ensuite on se retrouve.
00:21 Depuis sa nomination à la tête du ministère de l'enseignement technique,
00:26 la formation professionnelle et de l'apprentissage confie Nguissan à une vision claire de sa feuille de route.
00:33 Repenser et revaloriser l'enseignement technique et professionnel en Côte d'Ivoire
00:38 pour une meilleure insertion des jeunes dans le monde du travail.
00:42 Deux programmes majeurs sont mis en place, l'Académie des talents et l'école de la deuxième chance.
00:48 L'Académie des talents a pour but de faire de l'enseignement technique et professionnel
00:53 un levier de développement des jeunes talents.
00:55 Il est donc question de renforcer la capacité d'accueil des établissements du ministère de l'enseignement technique et professionnel
01:04 et d'améliorer les rendements internes et externes du dispositif.
01:09 Pour réussir le pari du programme de l'Académie des talents, une stratégie est mise en œuvre à travers six points,
01:16 entre autres améliorer l'accès au dispositif de l'enseignement technique et professionnel,
01:22 renforcer les capacités de personnel, assurer l'adéquation formation-emploi et bien d'autres.
01:29 L'Académie des talents, c'est surtout la formation des formateurs.
01:33 A ce titre, en 2022, 33 enseignants des lycées outiliers ont été formés en France.
01:40 20 inspecteurs pédagogiques, un formateur des formateurs et 15 cadres centraux du ministère.
01:47 En cette année 2023, ont effectué un voyage d'études en Corée du Sud.
01:53 Toujours dans le cadre du renforcement des capacités des formateurs,
01:57 neuf professeurs de l'enseignement technique et de la formation professionnelle et un encadreur ont également été formés à Lyon en France.
02:07 Toutes ces compétences seront mises à contribution dans les établissements techniques et professionnels qui seront construits ou réhabilités.
02:17 - Merci à vous, Issa Tchodanyeho. Alors, M. l'inspecteur général, coordonnateur général,
02:23 si vous deviez faire un bilan de votre état des lieux de votre département à l'heure qu'il est, vous diriez quoi ?
02:30 - Merci beaucoup, M. Diaby. Avant de faire l'état des lieux à l'heure actuelle, je voulais rappeler pourquoi nous sommes arrivés à la réforme.
02:39 - D'accord. Donc, l'état des lieux et ensuite, c'est l'état des lieux qui nous... Allez-y.
02:44 - Voilà. Avant octobre 2009, l'état des lieux a montré que la majeure partie des apprenants que nous formons
02:55 avaient des difficultés pour s'insérer sur le marché d'emploi pendant que certaines compétences dont les entreprises avaient besoin
03:06 n'avaient pas des formations en face pour répondre. Et notre ministère a signé en octobre 2009 un contrat de partenariat
03:16 avec le secteur privé productif pour essayer de corriger cette faiblesse-là.
03:23 Il s'est trouvé que c'est en décembre 2016 que le gouvernement de Côte d'Ivoire va adopter le plan stratégique de la réforme
03:33 de l'enseignement technique et la formation professionnelle. Mais au moment où on adoptait ce plan stratégique,
03:39 l'état des lieux nous montrait que quand vous prenez le nombre des apprenants de la sixième année terminale
03:47 pour tout le secteur éducatif de Côte d'Ivoire, enseignement général, enseignement technique et formation professionnelle,
03:54 le nombre d'apprenants que nous traitions était de 6,8 à 10 %. Donc, près de 94 % des apprenants étaient tous de l'enseignement général.
04:08 Donc, on doit chercher à corriger non seulement les faiblesses pour que nos diplômés soient mieux qualifiés,
04:15 mais à accroître notre capacité d'accueil. Malheureusement, on arrive en 2021.
04:21 Au moment où le ministre Ngui Senkofi est nommé à la tête du ministère de l'Enseignement technique et la formation professionnelle,
04:26 on se retrouve à 5,20 %. Des 6,10 %, on est tombé à 5,20 %.
04:36 - Apprenant à l'enseignement technique et formation professionnelle.
04:39 - Épouvené tout complet. Et c'est là que nous accueillons la vision de M. le ministre, avec ses deux programmes déclinés,
04:50 Académie des talents et École de la deuxième chance, comme des outils pour une mise en œuvre effective de cette réforme-là pour atteindre les objectifs.
04:59 - C'est quoi l'École de la deuxième chance ?
05:01 - L'École de la deuxième chance, c'est ce programme qui est destiné à assurer une formation de masse,
05:09 pour résorber l'important stock de jeunes gens sortis malheureusement trop tôt du dispositif de formation sans qualification,
05:18 ou bien ils ont eu des diplômes, mais ces diplômes ne correspondent pas aux besoins du marché des emplois,
05:23 ils n'arrivent pas à s'insérer, ou bien ils se sont insérés, mais malheureusement ils sont mal insérés,
05:28 ils ont besoin de reconversion. Donc ce programme-là va nous permettre de résorber cette masse de jeunes
05:36 qui n'est plus en situation de formation, mais qui a besoin de qualification pour s'insérer dans le tissu social.
05:42 - Et l'Académie des talents ?
05:44 - Voilà, l'Académie des talents, c'est ce programme qui est destiné à restructurer le dispositif existant,
05:51 en rénovant les infrastructures, en améliorant la qualité des formations, et on en parle parce que la qualité dépend de beaucoup de facteurs,
06:00 en accroissant les capacités d'accueil, en diversifiant l'ordre de formation et en couvrant le territoire,
06:08 parce qu'il était démontré aussi que beaucoup de secteurs du territoire n'étaient pas couverts par notre système de formation.
06:15 - L'enseignement technique, la formation professionnelle, vous l'avez dit, n'absorbe que 5% aujourd'hui des apprenants en Côte d'Ivoire.
06:23 - C'est ça.
06:24 - À quand le 50/50 ? À quand à peu près les 50% pour l'enseignement technique, formation professionnelle,
06:29 et 50% pour l'enseignement général ? Ou alors même pourquoi pas 60/40, 60 pour vous ?
06:34 Est-ce que c'est possible déjà qu'on y arrive un jour ?
06:38 - Nous pensons que cela est possible. Avec tous les efforts qui sont en train d'être faits, avec toute cette réforme qu'on est en train de mettre en place,
06:45 nous pensons qu'à l'horizon 2030, on doit passer à 15%, et qu'à l'horizon 2045/2050, on devrait pouvoir atteindre l'équilibre,
06:55 voire même dépasser légèrement l'autre côté.
06:57 - Pourquoi vous voulez tant que ce soit renversé, que cet équilibre arrive ? C'est quoi le désavantage aujourd'hui ? C'est quoi le problème ?
07:04 - C'est dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Quand vous avez un pays comme la Côte d'Ivoire, qui a une population essentiellement jeune,
07:11 vous avez 77% de la population à moins de 35 ans, et donc a besoin de formation et d'insertion.
07:19 Si on forme, je vais vous donner un chiffre, cette année, le nombre de candidats au baccalauréat en Côte d'Ivoire...
07:27 - Plus de 300 000, 346 000.
07:29 - 346 800. Sur les 346 800 candidats, l'enseignement technique qui a 9 séries de baccalauréat avait à peine 32 800.
07:38 Ce soit le 10e nombre de candidats au baccalauréat, et les bacs artistiques, 3 séries, 300 candidats.
07:45 Donc, les bacs d'enseignement général, pour les 4 séries, A, A1, A2, C et D, vous avez plus de 313 000 candidats.
07:57 À supposer qu'il y ait seulement 30% d'admis...
08:00 - Disons 100 000 admis.
08:01 - Environ 100 000 admis. Quand on a 100 000 admis au baccalauréat, qu'on les fait partie dans les études universitaires,
08:10 supposons que nous avons suffisamment de grandes écoles d'université pour les former, et que tout le monde devienne des hauts cadres.
08:17 Mais quand on est haut cadre, c'est pour diriger, c'est pour être responsable.
08:22 Moi, on est responsable de qui ? On est responsable des ouvriers, des techniciens.
08:28 - Qu'il faut former aussi.
08:29 - Il faut former. Et donc, nous pensons qu'on doit développer ce pan-là, là où on doit mettre le maximum d'apprenants pour former les techniciens dont l'entreprise aura besoin.
08:42 Puisque nous aspirons à être un pays émergent, et être un pays émergent, je suppose que nous sommes un pays industriel.
08:47 Mais cette industrialisation ne peut se faire sans la formation de ces techniciens-là, de ces ouvriers, des techniciens.
08:56 - Et si eux-mêmes, les apprenants dont vous parlez tant, n'ont pas envie d'aller de ce côté ?
09:00 - Non, il faut qu'on leur donne envie d'y aller.
09:02 - Mais il y a aussi l'attractivité de vos établissements qui est peut-être un problème.
09:06 - Mais c'est ce problème qu'on est en train de résoudre.
09:08 Aujourd'hui, passer devant tous les établissements d'enseignement technique, vous allez voir que la rénovation en cours, le lycée technique de Cocody n'est pas loin.
09:17 Passer seulement devant, vous allez voir qu'un travail se fait.
09:20 Passer au complexe de Yopougon, nous avons le lycée professionnel commercial, le lycée technique, tout ça.
09:26 La rénovation à Jacquesville.
09:27 - M. Seyni, passer devant, ça ne suffit pas. Les murs, d'accord. Et le plateau technique, qu'en est-il aujourd'hui ?
09:32 - C'est ce que je dis. L'Académie des talents, il y a la rénovation des infrastructures, c'est ce que je viens de dire.
09:37 Mais il faut améliorer la qualité des formations. La qualité des formations dépend de quoi ? Du plateau technique.
09:44 Donc, partout où nous faisons la rénovation des infrastructures, cela est suivi de la rénovation du plateau technique.
09:51 Mais quand on a le plateau technique, si je n'ai pas les formateurs qualifiés, est-ce que je peux donner un enseignant de qualité ?
09:57 - Eux aussi vont connaître des renforcements de capacité.
09:59 - Voilà. Donc, on fait des renforcements de capacité. Et tout à l'heure, c'est que vous avez regardé le film, a montré que nous faisons énormément de renforcement de capacité
10:06 avec des partenaires académiques qui nous permettent d'envoyer des enseignants en France.
10:10 Mais à l'heure où je vous parle, nous avons plus de 90 enseignants d'école d'ivoire qui sont en Chine, parce que la Chine va construire pour nous 7 lycées professionnels.
10:18 Mais avant l'ouverture de ces lycées professionnels, nous avons envoyé nos formateurs en formation dans 7 instituts polytechniques.
10:26 Ils viennent juste d'arriver il y a moins d'un mois pour aller superviser ces formations.
10:31 Ça, c'est au niveau du renforcement des capacités. Même quand vous avez fait le renforcement des capacités, il faut rénover les programmes.
10:37 Parce que tant que les programmes ne correspondent pas aux besoins du marché de l'emploi, si vous formez des techniciens, ils ne vont pas correspondre.
10:43 - L'offre de formation qui n'est pas suffisamment diversifiée.
10:47 - Je vais arriver sur l'offre de formation. Mais avant de faire l'offre de formation, même pour les formations que nous faisons déjà, nous sommes en train de renouveler les programmes de formation.
10:55 Maintenant, comme nous voulons accroître les capacités, pour accroître les capacités, on va construire, en plus des établissements existants qu'on est en train de rétaper,
11:05 on va construire de nouveaux établissements. Mais la diversification de l'offre de formation nécessite des études.
11:13 Je vais vous donner un exemple. Autrement, nous prenons secteur par secteur. Je prends le secteur, par exemple, des transports.
11:20 Jusqu'à présent, en Côte d'Ivoire, nous avons deux filières de formation, brevet technique transit transport et MBTS transport logistique.
11:29 Nous avons fait une étude avec des partenaires techniques français. Et l'étude sectorielle a montré qu'il y a un jugement des métiers pour lesquels nous ne formons pas dans le secteur du transport.
11:39 Cette étude a été faite avec la participation des branques professionnelles, avec le ministère des Transports.
11:44 Et de deux offres de formation dans le secteur des transports, nous allons passer à 13 offres de formation.
11:50 - D'accord. - Et ça, je peux donner d'autres dans d'autres secteurs.
11:53 D'accord. Il y a aussi le renforcement de capacité. Il y a aussi les différentes catégories d'établissements. Il y en avait 12 à l'époque.
12:00 Aujourd'hui, vous avez tenté de réduire. - Non, quatre, oui.
12:02 - Et vous êtes à quatre maintenant. Quatre ou cinq ? - Nous sommes à quatre.
12:05 - Quatre. - Non, j'explique un peu.
12:07 - D'accord. Très rapidement. - Très rapidement.
12:09 - Les appellations des établissements faisaient que même à l'intérieur, on se perdait. Vous avez les centres de bureautique, on appelle les CBCJ.
12:16 - Oui, on ne va pas les citer tous. - Aujourd'hui, nous avons réduit ça à quatre catégories.
12:22 Les lycées techniques. - Oui.
12:24 - Les lycées techniques et professionnels. - Oui.
12:26 - Les lycées professionnels et les collèges de formation professionnelle et technique.
12:29 - D'accord. Et puis, il y a les unités mobiles de formation.
12:31 - Oui, il y a les unités mobiles de formation qui ne rentrent pas dans le cadre des établissements, comme leur nom indique.
12:37 Ce sont des structures mobiles qui sont des structures d'intervention en milieu rural qu'on peut déplacer d'une localité à une autre pour faire quelques formations qualifiantes.
12:44 - J'allais vous demander la différence, la nuance entre tous ces différents établissements, mais on n'a pas beaucoup de temps.
12:49 On va le faire à un autre moment. Vous aurez bientôt à mettre en place un nouveau diplôme, le diplôme de technicien supérieur spécialisé.
12:57 - Oui, c'est un projet. Nous sommes en négociation avec le ministère de l'Enseignement supérieur.
13:01 Mais pourquoi nous envisageons ce projet de diplôme de technicien supérieur spécialisé ?
13:06 C'est qu'aujourd'hui, nos brevetés et même nos bachéries ont des difficultés d'accès à l'enseignement supérieur.
13:15 Mais au niveau des bacs, les bacs E, les bacs B ont accès à l'université et les autres sont dans les grandes écoles.
13:23 Mais au niveau des brevets de technicien, quand vous prenez des filières comme construction mécanique, fabrication mécanique, ménagerie, mécanique automobile,
13:32 et que sais-je encore, toutes ces informations dont je parle, le niveau le plus élevé des formations en Côte d'Ivoire, c'est le brevet de technicien.
13:39 Mais les entreprises eux-mêmes ont besoin d'assistants d'ingénieurs et ce profil n'existe pas encore.
13:45 Et en même temps que nous voulons que notre système soit attractif, si nous demandons aux jeunes ivoiriens de venir se faire former à l'enseignement en formation professionnelle
13:52 pour ne s'arrêter qu'aux brevets de technicien, beaucoup ne s'y seront pas attirés.
13:56 Mais si nous leur offrons la perspective qu'après leurs brevets de technicien, pour ceux qui ont des capacités,
14:02 ils ont la possibilité de poursuivre pour être assistants d'ingénieurs et même devenir ingénieurs, pourquoi pas, nous pensons qu'on va attirer.
14:07 Et donc, ça va répondre à deux objectifs.
14:10 Répondre aux besoins de l'entreprise qui a besoin de techniciens de ce niveau Bac+2, assistants d'ingénieurs,
14:17 mais répondre aussi à la demande sociale des formations pour des jeunes gens qui n'ont pas envie de s'arrêter aux brevets parce qu'ils ont des capacités.
14:24 Et donc, nous sommes là.
14:25 - Et ce sera quoi la différence avec le BTS ?
14:27 - La différence est qu'aujourd'hui nous faisons le BTS.
14:31 Quand vous prenez le BTS, quelqu'un qui a fait un Bac D, un autre a fait un Bac G2.
14:37 Bac G2, c'est un bac à droit de comptabilité. L'autre a fait qu'un Bac D, on prend les deux, on les met ensemble.
14:42 Mais pendant que celui qui a fait le Bac D va s'initier, celui qui a déjà fait trois ans dans la spécialité, il fait quoi ?
14:48 Il perd du temps.
14:50 Alors que le BTS que nous allons faire, on prend la personne, la personne va poursuivre dans sa spécialité.
14:56 Et ça va lui faire, après deux ans, ça lui fera cinq années de formation dans la même spécialité.
15:02 Nous pensons qu'il sera mieux qualifié et va répondre aux besoins de l'entreprise.
15:06 - Monsieur Senni, j'ai tellement à vous demander.
15:09 Il y a aussi un décret portant réforme du parcours qui est en cours d'élaboration.
15:13 Il y a aussi pour les passerelles également.
15:15 Il y a l'une des nouveautés chez vous, ce sont les classes préparatoires aux technologies des sciences industrielles.
15:20 Après le Bac E, on ne pourra pas malheureusement en parler, alors que j'aurais bien aimé que vous le fassiez.
15:27 Le temps qui nous a imparti est malheureusement terminé.
15:30 Merci beaucoup.
15:31 Merci beaucoup, Monsieur Senni, Victor Senni, Kwaku, inspecteur général, coordonnateur général.
15:37 J'insiste bien parce que ça fait toute la différence.
15:40 Coordonnateur général donc au ministère de l'enseignement technique et de la formation professionnelle et de l'apprentissage.
15:47 Il ne faut pas l'oublier.
15:48 Vous êtes venu nous parler en long et en large de l'académie des talents et des programmes essentiels de la réforme engagée dans votre département.
15:55 Merci encore d'avoir répondu à notre invitation.
15:58 Bon retour chez vous.
15:59 Bon dimanche à vous également.
16:01 Chers téléspectateurs, merci de votre confiance et on se retrouve le 1er novembre prochain.
16:06 (Musique)

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