En plein semis du colza en août 2023, Didier Blais explique qu'il passé en TCS (techniques culturales simplifiées) puis en semis direct. Voulant utiliser moins d'herbicides, il s’est retrouvé face à un enherbement difficile à gérer. Face au ray-grass, il a ressorti la charrue.
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00:00 un couvercle est raté, pour moi le système est raté dès le départ.
00:04 Je m'appelle Didier Blais, agriculteur à Danzé,
00:12 nord Vendômeau, dans le Perche,
00:14 sur une exploitation de 135 hectares en Grande Culture.
00:17 Ma technique est la suivante,
00:19 semi-directe quand c'est possible,
00:21 sinon technique culturelle simplifiée,
00:23 avec le strict minimum de travail
00:27 et sur une profondeur de pas plus de 10 cm.
00:32 Je m'oblige à faire un labour ponctuellement
00:35 quand c'est nécessaire,
00:37 pour gérer les problématiques ray-gras.
00:40 J'avais souscrit une EMAE phyto il y a quelques années,
00:43 pendant 5 ans, avec une obligation de résultat
00:45 de réduction des IFT herbicides.
00:48 Depuis, j'ai sali mes terres,
00:51 notamment en ray-gras,
00:52 et c'est pour ça qu'il y a du labour ponctuel
00:55 sur certaines zones.
00:57 ...
01:02 Un couvert long, j'en fais toujours
01:04 avant de faire du maïs,
01:05 par nécessité, par obligation en plus.
01:08 Pour des cultures d'implantation d'automne,
01:10 style blé, je conserve les repousses
01:13 de colza ou de pois,
01:15 et si les conditions climatiques le permettent,
01:18 j'essaie d'y rajouter des févraules ou du tournesol,
01:22 de manière à avoir un couvert de 50-60 cm
01:26 avant l'implantation d'une céréale d'automne.
01:28 Ici, on est en présence d'un couvert
01:30 qui a été semé fin juillet,
01:33 suite à 15 mm de pluie.
01:34 C'est un couvert qui est installé
01:37 avant un maïs l'année prochaine,
01:39 et qui sera détruit au mois de février
01:43 mécaniquement et peut-être chimiquement.
01:45 C'est un mélange d'espèces.
01:48 Il y a de la vesse,
01:50 de la phacélie,
01:52 de l'avoine rude,
01:53 tournesol,
01:55 moutarde,
01:56 févraule,
01:57 et des petits pois.
01:58 C'est les conditions climatiques
01:59 du mois de juillet et août qui font tout.
02:02 Cette année, on a la chance d'avoir eu de l'eau,
02:04 donc les couverts sont bien partis.
02:06 En général, on réussit un couvert
02:10 2 années sur 5, sur 6.
02:12 C'est ce qui conditionne le système.
02:16 Un couvert qui est raté,
02:17 pour moi, le système est raté dès le départ.
02:24 Je fais partie des agriculteurs engagés
02:27 avec Axéréal et la structure intacte
02:30 qui ont créé cette filière pois-protéines
02:35 avec une installation d'une unité de transformation
02:39 dans la région.
02:40 Moi qui ai toujours fait des pois,
02:43 c'est une opportunité de valorisation
02:45 de ma tonne de pois vendue,
02:47 qui permet de maintenir le pois
02:49 au sein de l'exploitation.
02:50 Les pois, j'essaie toujours de limiter
02:54 le travail du sol, donc en général,
02:56 c'est un passage d'outils à dents
02:57 quelques jours avant le semis,
03:00 à 10 cm maximum,
03:02 suivi du passage du smoir rapide à disque.
03:08 On est regroupé à 3 agriculteurs.
03:17 On a recréé une société commune
03:19 où on a tout le parc matériel dessus.
03:22 Ça va des 3 tracteurs à la moissonneuse,
03:26 l'automoteur et les smoirs,
03:28 parce que dans notre système de semis simplifié,
03:32 on a plusieurs smoirs,
03:34 un smoir à disque qui travaille,
03:36 un smoir à dents
03:38 et on a une rotative rampe à disque en plus.
03:41 Il faut toujours avoir plusieurs plans de secours.
03:46 Si le plan A ne marche pas,
03:48 on passe au plan B.
03:50 L'aspect d'être à plusieurs nous permet
04:00 d'acquérir du matériel plutôt innovant,
04:03 performant, high tech,
04:05 avec une gestion satellite
04:09 de certains appareils,
04:10 notamment les tracteurs, l'automoteur
04:12 et même la moissonneuse,
04:14 qui nous permet d'avoir des cartographies,
04:17 des parcellaires au mètre près
04:19 et de pouvoir améliorer nos pratiques
04:22 de dépendage d'azote et chimique.
04:24 [Musique]
04:33 [Silence]