SMART SPACE - Services en orbite : Astroscale s’installe à Toulouse

  • l’année dernière
Après avoir signé un partenariat avec le CNES il y a quelques mois, le groupe Astroscale annonce son installation à Toulouse via une filiale française. Entreprise japonaise créée en 2013, cette dernière développe des satellites pour récupérer les débris spatiaux et ainsi nettoyer l’espace. Mais alors, pourquoi s'installer en France et pourquoi Toulouse ? On a posé la question à Philippe Blatt, le directeur général d’Astrocale France qui a répondu à notre call actu.

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Transcription
00:00 L'Inde a lancé samedi une mission test en vue d'une future mission habitée.
00:08 L'objectif ? Tester le système d'évacuation d'urgence du module d'équipage en haute
00:13 attitude.
00:14 Opération réussie puisque la capsule s'est séparée du propulseur et a effectué un amérissage
00:20 en douceur environ 10 minutes après le décollage.
00:24 Dans le cadre de son programme habité, l'agence spatiale indienne effectuera une série de
00:29 20 tests majeurs, y compris le transport d'un robot dans l'espace, avant que la prochaine
00:35 mission habitée n'ait lieu.
00:37 C'est le tout premier programme de vol habité pour l'Inde et son coût est estimé à 1,08
00:42 milliards de dollars.
00:44 Enfin, à l'occasion de ce lancement réussi, le Premier ministre Modi a annoncé son intention
00:51 d'envoyer un homme sur la Lune d'ici 2040.
00:55 Les quatre prochains satellites Galiléo voleront avec SpaceX en 2024.
01:01 Cette décision discrètement annoncée par l'agence spatiale européenne jeudi dernier
01:06 lors d'une conférence de presse est révélée outre-Atlantique cette semaine par le Wall
01:10 Street Journal.
01:11 Mis en orbite à partir de 2011, le système Galiléo comptabilise à ce jour 28 satellites
01:18 en orbite, tous lancés par des fusées Ariane 5 et Soyuz.
01:22 Privé de ces deux lanceurs, bloqué par le retard d'Ariane 6, l'Europe n'a d'autre
01:29 choix que de faire appel à SpaceX pour compléter sa constellation.
01:33 Seul opérateur aujourd'hui capable de répondre à sa demande dans un délai aussi court.
01:39 Reste que la Commission européenne doit donner son accord, car le système de positionnement
01:43 Galiléo embarque des équipements et des données hautement sensibles, ce qui implique
01:49 des mesures très strictes de sécurité.
01:51 Choisir donc un acteur américain et un site de lancement américain impose au préalable
01:58 que les États membres de l'UE donnent leur feu vert à une révision exceptionnelle de
02:02 ce règlement.
02:03 AstroKey, le France, choisit Toulouse pour implanter son centre de service en orbite,
02:11 filiale française d'une société japonaise qui développe des satellites pour aller récupérer
02:16 des débris spatiaux.
02:17 Pourquoi la France et pourquoi Toulouse ? On pose la question à Philippe Blatt, directeur
02:22 général d'AstroScale France, qui a répondu à notre call actu.
02:27 Bonjour Philippe Blatt, bienvenue dans Smart Space.
02:29 Merci, merci à vous.
02:31 Oui, effectivement, on s'installe à Toulouse, tout d'abord parce que Toulouse c'est l'espace
02:35 pour la France, c'est un écosystème d'une société extrêmement innovante, c'est le
02:41 client, le CNES, c'est un pôle de talent exceptionnel et c'est aussi une qualité
02:45 de vie qui est chère à la société AstroScale, qui a toujours privilégié l'environnement,
02:51 la durabilité de l'environnement et la protection de l'environnement en développant des solutions,
02:56 effectivement, de services en orbite pour retirer des satellites.
02:58 Alors pourquoi la France, pourquoi Toulouse ? On procède, vous savez, c'est un domaine
03:04 en limite de faisabilité technique, donc on procède par des missions satellites par
03:11 étape, on valide des concepts.
03:13 C'est pour l'instant des démonstrateurs et le CNES a décidé de rentrer dans ce jeu-là,
03:20 de lancer ses propres missions de démonstration et donc, dans notre historique qui a été
03:25 de progresser vers des solutions de plus en plus innovantes, de plus en plus abordables
03:30 financièrement pour un marché commercial viable, nous avons la possibilité de lancer
03:35 des missions de démonstration grâce à l'initiative du CNES et de France 2030.
03:39 Alors précisément, vous pouvez donner peut-être un peu plus d'informations sur ce partenariat,
03:44 cette forme de partenariat, si je comprends bien, avec le CNES ?
03:46 Alors effectivement, c'est une forme de partenariat.
03:49 Nous faisons avec le CNES depuis juillet de cette année une étude de faisabilité pour
03:54 identifier des débris qui sont des débris en orbite, qui proviennent de satellites institutionnels
03:59 français lancés il y a bien longtemps, plus de 25 ans, des étages supérieurs de lanceurs
04:05 Ariane également, pour identifier quels seraient les plus propices, les meilleurs candidats
04:09 pour être retirés de l'orbite.
04:11 Comprenez qu'ils ne sont pas immobiles, ce n'est pas une voiture sur le bord de la route
04:14 qu'on va évacuer, c'est un objet qui est dans l'espace, complètement, avec une vitesse
04:21 extrêmement élevée, qui tourne sur plusieurs axes, et donc pour pouvoir le retirer, il
04:25 faut d'abord l'étudier, savoir exactement quel est son mouvement, pour plus tard prévoir
04:29 une mission qui viendra l'enlever.
04:31 Donc on est dans cette étude et cette phase à mon de faisabilité et d'identification
04:35 des meilleures cibles.
04:36 Est-ce que ça veut dire aussi que vous allez essayer de vous implanter sur le marché européen,
04:44 français et européen, en matière de débris ?
04:47 Alors nous allons, vous savez, tout dépend de la réglementation et nous travaillons
04:53 sur la réglementation, qui est une réglementation, la France en a une, la loi sur les opérations
04:57 spatiales, qui est peut-être la plus évoluée du monde.
05:00 Nous allons planter d'abord, nous décidons de trouver des solutions viables pour un service
05:07 en orbite commercial.
05:08 Et après nous offrirons ce service, effectivement, pour des opérateurs européens, pour des institutionnels
05:14 européens, une fois que les solutions en orbite auraient été complètement validées.
05:18 Merci beaucoup Philippe Blatt, directeur général de la filiale France d'AstroScale, qui va
05:24 bientôt s'installer à Toulouse d'avoir répondu à notre coll'actu.
05:28 On enchaîne avec le talk sur Bsmart.
05:31 [SILENCE]

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