Scènes de Presse du 22 10 2023

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00:00:00 officiels décidés par le chef de l'État, Ngaoundéré. De Ngaoundéré à Yaoundé, siège des institutions,
00:00:07 ce qui fait l'actualité cette semaine, c'est la célébration du cinquantenaire de l'ESTIC,
00:00:12 l'école supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication,
00:00:16 a atteint selon Cameroun Tribune l'âge de la maturité. Celui qui fait par contre ses petits
00:00:23 pas dans notre contexte, c'est la Cameroun Digital Week, dédiée à la promotion du numérique. Les
00:00:29 événements ouverts par le premier ministre chef du gouvernement ont largement été relayés dans
00:00:35 la presse. Le drapeau et des fiches actuelles rendent notamment compte des moyens mis en
00:00:40 œuvre par le gouvernement pour la transformation digitale au Cameroun. Achevons notre revue par
00:00:47 le journal dirigé par Georges Alain Boyoumou, qui fait une fois encore écho à la catastrophe
00:00:53 meurtrière de Bangoulou. Objectif annoncé les premières sanctions tombées. Cinq responsables,
00:01:00 en service au ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières, ont été suspendus pour
00:01:07 délivrance des titres fonciers irréguliers, précise à cet effet. Mutation. Fin de la revue
00:01:14 de presse. Place au débat. Mesdames et messieurs, bonsoir. L'on a toujours à l'esprit le drame
00:01:24 survenu le 8 octobre dernier en Bangoulou, c'est ici à Yaoundé. Un drame qui a causé la mort d'une
00:01:30 trentaine de personnes. Dans l'apparition du 17 octobre, le quotidien Cameroun Tribune, sous la
00:01:35 plume de Aissiatou Ngapout, indique que les fouilles se poursuivent dans l'espoir de trouver
00:01:40 des victimes qui manquent à l'appel. Mais l'élément nouveau à ce dossier, c'est le communiqué rendu
00:01:45 public cette semaine par le ministre des domaines du cadastre et des affaires foncières. En date du
00:01:50 17 octobre, le communiqué signé par le ministre Henri Eyébé Ayissi signale une fraude dans
00:01:56 l'établissement des titres fonciers. Précisément, il a établi que la situation juridique de deux
00:02:01 titres fonciers sur le site sinistré pose des problèmes. Au terme des enquêtes prescrites,
00:02:06 le ministre des domaines du cadastre et des affaires foncières a été amené à signer le 13 octobre
00:02:10 dernier des actes constatant la nullité d'ordre public du premier titre foncier et annulant la
00:02:18 rectification de la superficie du second titre. Sainte-Deprès se saisit de cette actualité pour
00:02:23 soumettre au débat de ce soir la question de l'accès aux espaces domaniers fonciers au Cameroun,
00:02:28 pour le cas de Mbankolo et d'une manière générale, sur les fraudes qui poussent l'administration à la
00:02:33 faute en établissant des titres fonciers dans des espaces relevant du domaine public, naturel,
00:02:38 insuscitables d'appropriation privée et impropres aux constructions à usage d'habitation. Pour en
00:02:44 parler, nous bénéficions de la présence dans ce studio du Dr Raoul Roger Bellibi. Bonsoir.
00:02:52 Bonsoir Séverin. Bonsoir aux chers téléspectateurs de la CRTV.
00:02:56 Merci de répondre à notre invitation. Vous êtes le directeur des domaines au ministère des domaines
00:03:02 du cadastre des affaires foncières. Oui. Bienvenue. En face de vous Alain Massouka,
00:03:07 bonsoir. Bonsoir Séverin. Ravi de vous accueillir. Merci. Journaliste et chef de la cellule de
00:03:12 communication au MINCAF, ministère des domaines du cadastre des affaires foncières également,
00:03:17 tout à côté de vous, Georges Parfait-Oundi, bonsoir. Bonsoir Séverin. Merci d'être là. Merci,
00:03:21 c'est à vous que je démercie. Journaliste, secrétaire de rédaction du journal Essigans,
00:03:28 et enfin je vous présente Christian Dumas II, bonsoir. Bonsoir Séverin Legambélé,
00:03:32 bonsoir à tous vos téléspectateurs. Journaliste également, le drame d'un bancolo, il vous parle
00:03:37 toujours ? Absolument. La question est d'actualité. Vu qu'il y a eu beaucoup de morts dans cette
00:03:43 affaire, on ne saurait la laisser passer comme d'autres affaires de la République qui ont
00:03:49 généralement ébruté et ils sont repartis aussitôt. Il est nécessaire que l'administration,
00:03:54 en premier, trouve une solution définitive à ce problème d'occupation des zones interdites.
00:04:03 Mais l'administration, les services du Premier ministre parlent de l'incurie humaine quand même.
00:04:09 Il ne faut pas seulement indexer l'administration. Ceux qui sont allés construire là-bas,
00:04:12 Georges Parfait-Oundi, sont aussi, tout aussi responsables de ce qui est arrivé.
00:04:16 Je veux bien admettre que les populations qui partent construire dans des zones à risque
00:04:20 soient responsables. Mais vous savez, si dans une salle de classe, on va dire qu'il n'y a pas de
00:04:26 bon résultat parce qu'il y a le chahut tout le temps, alors qu'il y a des surveillants,
00:04:31 des enseignants qui doivent veiller à la discipline, ça pose un peu de problème. C'est-à-dire que les
00:04:35 gens iront toujours... Déjà, nous vivons dans un monde qui a des codes, qui a des lois. Et ces
00:04:39 lois-là existent justement parce qu'on a trouvé qu'il fallait réguler. Et dans la régulation,
00:04:44 il y a quelqu'un qui doit veiller à ce que tout soit respecté. Sinon, les gens iront dans tous
00:04:49 les sens, sachant très bien, on sait très bien parfois que nous sommes en train de violer des
00:04:53 règles de droit, mais nous y allons quand même. À ce moment-là, il y a donc quelqu'un qui veille
00:04:57 et qui vient vous dire stop. Et c'est à ce niveau-là qu'on indexe l'État à tous les niveaux,
00:05:01 parce que dans tous les cas, il y a quelqu'un qui doit veiller. Si des gens vont s'installer dans
00:05:05 des zones à risque, c'est à quelqu'un de venir leur dire là où vous êtes. Parce qu'on ne prend
00:05:08 pas toujours la mesure, on ne prend pas toujours conscience qu'on est dans le danger. C'est comme
00:05:12 lorsqu'on dit sur la route rouler à 60, rouler à 100, rouler à 80. Il y a quelqu'un qui va s'amuser
00:05:18 à rouler à 200. On va lui dire que, monsieur, là où vous êtes, la cette route ne vous permet pas
00:05:23 d'aller à cette vitesse. C'est la même chose avec les habitations. Vous ne pouvez pas construire
00:05:27 ici parce qu'il y a risque. Allons ou accoutonnes. Donc il faut toujours que quelqu'un veille. Et la
00:05:32 personne qui doit veiller, c'est l'État ou ses représentations. Alors l'État et ses démembrements,
00:05:36 il faut dire que ces démembrements sont quand même nombreux. Il y a le ministère des domaines,
00:05:41 il y a le ministère de l'Habitat, il y a beaucoup d'administrations qui s'impliquent. Est-ce que tout
00:05:46 cela ne rend pas la tâche difficile, Alain? Non, pas vraiment à mon avis. Je pense qu'il y a une
00:05:53 organisation gouvernementale. Les attributions sont claires pour les uns et les autres. Les
00:05:57 frontières également. Je crois que le problème de fond, c'est qu'il faut que chacun prenne ses
00:06:01 responsabilités. Et je pense qu'on est dans cette perspective, même si parfois il y a soit des
00:06:07 relâchements, soit des errements. Mais c'est vrai, je vais quand même marquer un point sur le constat
00:06:13 et le diagnostic que nous faisons sur ce plateau, sur cette question précisément. C'est qu'il y a
00:06:21 comme une espèce de dilemme entre les pratiques individuelles et les normes qui sont édictées,
00:06:27 qui font n'est-ce pas le fondement de la régulation, ainsi que le disait Parfait tout à l'heure. Vous
00:06:32 avez également des aspects qui concernent les enjeux sociaux. Parce que vous savez que parfois,
00:06:36 les sociétés, comme elles sont inscrites dans la dynamique du changement, il faut faire attention,
00:06:41 même quand vous êtes dans les positions de la décision. Dans le cas d'espèce, je crois que la
00:06:46 régulation, elle, elle doit s'exprimer. En ce qui concerne le ministère des domaines du cadastre
00:06:49 et d'affaires financières, je crois que depuis 2019, avec l'arrivée du ministre Henri Réba ici,
00:06:54 vous voyez que les lignes bougent. Parce que vous savez, les questions, notamment en ce qui
00:06:59 concerne les aspects fonciers, domaniaux, cadastraux, et même patrimoniaux, parce que c'est cela à
00:07:05 nous de tituler, il y a eu, pendant un certain temps, beaucoup de pratiques qui se sont encastrées
00:07:12 dans les mentalités, facilitées par un affairisme parfois débordant. Vous savez que la puissance de
00:07:19 l'argent fait parfois en sorte que les gens, parfois, perdent des repères. Mais avec l'arrivée
00:07:23 du ministre Henri Réba ici, on a bien vu que des lignes sont en train de bouger. Elles sont en train
00:07:28 de bouger à la fois sur, non seulement la vigilance qu'il met dans toutes les questions procédurales,
00:07:35 procédurielles je veux dire, mais également sur le fonctionnement, mais fondé sur la légalité.
00:07:42 Je peux vous garantir, entre autres par exemple, que le traitement des dossiers aujourd'hui a
00:07:47 gagné un peu en célérité. Aujourd'hui, c'est difficile de pouvoir écouter chez nous, au MINCAF,
00:07:53 n'est-ce pas, les procédures qui prennent du temps, des années, et ainsi de suite, et ainsi de suite.
00:07:56 De deux, les pratiques de corruption chez nous, on ne va pas dire qu'elles n'existent pas, mais il
00:08:01 faut savoir que lorsque nous avons l'information sur ces pratiques, écoutez le ministre Henri
00:08:06 Réba ici, dans les mesures qu'il prend au quotidien dans cette administration, il est expéditif et
00:08:13 réactif. C'est le cas de l'objet qui fait votre sujet d'actualité aujourd'hui. Il y a une panoplie
00:08:19 de dispositions qui permettent qu'entre les mauvaises pratiques des individus, mais les
00:08:25 normes et les codes de la légalité républicaine, que le bon milieu soit trouvé et que la restauration
00:08:30 de l'État soit toujours mise en place et qu'elle soit toujours appliquée. Monsieur le directeur, le drame survenu à Bancolou,
00:08:39 est-ce qu'on ne le voyait pas venir au ministère des domaines ? On n'avait jamais prévu ça, on ne se posait pas
00:08:46 de questions. Il n'y a pas que Bancolou, il y a d'autres zones aussi. Oui, c'est vrai. Au niveau du ministère des
00:08:53 domaines, nous nous occupons beaucoup plus des procédures et nous veillons à ce que, autant que
00:09:02 faire se peut, des documents ne soient pas délivrés à des endroits interdits. Il est donc parfois
00:09:10 difficile pour nous de voir, de dire, est-ce que nous voyons venir ? L'administration est assez organisée,
00:09:15 il y a des administrations qui s'en occupent, on voit venir. Chacun, dans sa sphère de compétence, prend les
00:09:22 mesures nécessaires. Comme le disait Alain tout à l'heure, le ministre, depuis son arrivée, a martelé ses
00:09:30 collaborateurs, tant au niveau des services centraux que nous sommes, qu'au niveau des services déconcentrés
00:09:35 qui mènent, qui portent les mesures, qui portent les procédures qui conduisent à l'établissement
00:09:43 d'éthique foncière, à la délivrance des documents qui permettent l'occupation du sol. Et il y veille,
00:09:49 comme vous voyez, les sanctions arrivent parce qu'il avait déjà sensibilisé. Le communiqué du ministre
00:09:56 des Domaines, celui qui nous sert de base de travail, est assez clair. Il traduit des actes
00:10:01 constatant l'annualité d'ordre public du premier titre foncier, annulant la rectification de la
00:10:05 superficie du second titre. Nous disons qu'il y a deux titres en discussion ici. Le ministre rappelle
00:10:10 par ailleurs que l'accès aux espaces domaniers fonciers du Cameroun est garanti pour tous
00:10:14 citoyens et pour toute autre personne selon le statut du terrain et les modalités d'appropriation
00:10:19 prévues par les textes en vigueur pour promouvoir une propriété foncière juridiquement sécurisée
00:10:24 et stable, à l'effet d'assurer à l'ensemble de la population les conditions nécessaires pour l'accès
00:10:28 à la terre. Et on dit bien que c'est une politique qui est recommandée par le président de la
00:10:34 République. Maintenant, revenons sur le cas qui nous préoccupe. Il ressort du rapport établi par
00:10:40 les services compétents du MINCAF. Le MINCAF, c'est le ministère des Domaines, on va en parler
00:10:43 comme ça, le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Il ressort donc que sur
00:10:49 le corridor de la zone d'Ombankolo, affectée par le sinistre, on a pu identifier deux titres fonciers
00:10:54 qui avaient été établis sur la base des éléments de fraude. C'est une situation de la part des
00:10:59 demandeurs, fraude qui a provoqué la faute de l'administration. Comment le comprendre, M. le
00:11:04 député? Oui, nous allons le comprendre en deux temps. Le premier temps, c'est de revenir un peu
00:11:12 sur la procédure d'établissement du titre foncier pour qu'on comprenne. L'établissement du titre
00:11:19 foncier commence à la base par la commission consultative qui est pluridisciplinaire. Nous
00:11:28 avons à sa tête le sous-préfet compétent, parmi les rapporteurs étant le chef de service des
00:11:35 domaines compétents. À la suite, nous avons le service du Cadastre comme membre et le représentant
00:11:43 soit du ministère de l'Habitat et du Développement urbain en zone urbaine, soit le représentant du
00:11:51 ministère du Minadère en zone rurale et nous avons les représentants des notabilités traditionnelles,
00:12:01 c'est-à-dire le chef et deux notables. Vous voyez donc que la composition est tellement cosmopolite
00:12:11 et permet qu'on puisse savoir quelle est la vérité sur ce terrain, quel est le statut du terrain.
00:12:18 Éviter les irrégularités. Oui, éviter les irrégularités. Est-ce vraiment le domaine
00:12:23 national? Oui, tout le monde peut le dire et il y a les notabilités traditionnelles qui vont
00:12:30 nous affirmer, oui, c'est le domaine national, ni en valeur par le demandeur ou pas. Ou alors,
00:12:37 jusqu'où le demandeur peut prétendre avoir un droit de propriété. Ça, c'est la première chose.
00:12:44 Et ensuite, nous avons dans les différentes administrations, permettre selon leurs
00:12:51 compétences de cerner les usages de ces sites-là. Est-ce que ces sites sont prospices à l'habitat
00:12:58 si nous sommes en zone urbaine? Est-ce qu'il est propice aux cultures si nous sommes en zone
00:13:05 rurale? Est-ce que cette zone n'a pas été déclarée zone à risque? Donc, nous avons le minage à
00:13:13 travers le sous-prefet. Alors, une fois que cela a été fait et que le dossier est validé, le
00:13:24 secret foncier est délivré après publication au bulletin des avis d'Omanyo et foncier. Mais pour
00:13:31 le cas de Mankolo, on a constaté qu'il y avait des fraudes, il y avait des irrégularités. Ça
00:13:34 vous fait réagir un peu, Georges? Tu parlais tout à l'heure, Georges Parfait, tu parlais de
00:13:39 cette administration, ces administrations qui doivent se mettre ensemble pour établir des
00:13:44 responsabilités, que chacun puisse jouer son rôle. Mais là, le titre a été, il a été délivré,
00:13:51 mais après le drame, on constate qu'il y avait des irrégularités. C'est ma question. Justement,
00:13:57 ce verrin, Alain a parlé tout à l'heure des usages, c'est-à-dire qu'il y a la loi, il y a la lettre,
00:14:04 et puis il y a le comportement des hommes qui sont chargés de faire respecter cette loi-là. Et
00:14:09 généralement, lors de l'établissement des secrets fonciers et toutes ces commissions qui descendent,
00:14:14 il y a beaucoup d'argent qui circule aussi. Ça fait qu'il n'est pas toujours possible, à la fin,
00:14:19 d'avoir la vérité. Je voudrais ajouter la vérité vraie sur les déclarations des uns et des autres.
00:14:28 Parce que vous voyez, il arrive que, comme il est de coutume dans les zones où les gens font
00:14:33 ces transactions foncières, là où les chefs même sont contestés, vous allez voir un titre foncier
00:14:38 qui est contesté par des membres d'une famille, justement parce qu'il y a eu un tripatouillage
00:14:42 au début. Mais comment on arrive à le faire? Parce que le diéter nous déroule la composition
00:14:48 des équipes techniques. Le diéter donne la norme. Et maintenant, dans la pratique, il y a des mignons
00:14:55 qui se font entre les membres de toutes ces commissions-là, qui font qu'à la fin, on se
00:15:01 retrouve parfois avec des gens, il y a eu des problèmes, généralement, vous savez, c'est
00:15:06 gênant un peu, tout ce qui se passe au ministère du Cadas. Il y a eu des moments où on a retrouvé des
00:15:12 gens qui avaient une matriculation directe et qui ne justifiaient pas de l'autochtonie dans cet endroit.
00:15:16 Or, c'était la base à l'époque. Et vous voyez que c'est parce qu'il y a eu beaucoup d'argent
00:15:21 qui a circulé. Il y a eu des gens qui se sont montrés faibles devant toute cette grosse somme
00:15:24 d'argent et qui ont réussi à acquérir ces papiers officiels en violation de la loi. Or, au départ,
00:15:31 si vous allez seulement vérifier les papiers, ils sont en règle. Les papiers sont en règle parce
00:15:35 qu'il y a eu des déclarations. Ces déclarations-là sont donc faites sur quelle base? Juste sur une base
00:15:40 de corruption. Et ça, ça peut arriver. Et c'est des choses qui sont très difficiles à combattre
00:15:45 au quotidien. On peut comprendre la difficulté du personnel du ministère des domaines à ce niveau-là
00:15:50 parce que quand l'argent a déjà circulé, quelqu'un est prêt à vous dire tout et n'importe quoi.
00:15:54 Oui, et ce n'est pas étonnant. C'est vrai qu'il y a plus de 50% des problèmes de justice sur
00:16:00 les querelles foncières. C'est parce qu'il y a un ensemble de pratiques de corruption et autres
00:16:07 qui se font à tous les niveaux. L'accès à la terre, c'est déjà un enjeu important. Peut-être
00:16:11 on va mettre de l'argent, on va mettre tout ce qu'on veut. Mais l'accès à la terre, c'est
00:16:15 un enjeu important pour les sociétés modernes que nous sommes. Tout à fait. Et je dis à Péril,
00:16:21 sur la terre, parce que je vous dis, tel que nous fonctionnons, il est très possible qu'on
00:16:29 s'achemine vers une sorte de soulèvement lié à ces problèmes de terre. C'est tellement légion
00:16:39 dans nos quartiers, dans nos familles, que l'administration, à un moment donné, n'est plus
00:16:45 la garantie de la sécurité pour avoir des terres. Vous avez dans un ministère comme le domaine,
00:16:53 où on attribue deux, trois titres fonciers sur une même parcelle, et puis demain, c'est des
00:17:02 conflits qui éclatent. Vous avez des personnes qui s'installent sur des zones à risque. C'est
00:17:06 connu de tous. Parce qu'aujourd'hui, on parle de communiquer du ministre des domaines. Je crois
00:17:11 qu'on est en train de vouloir soigner la mort que de soigner la maladie. Ce sont des problèmes
00:17:15 connus. C'est peut-être parce que Mbankolo est d'actualité que le ministre est allé un peu
00:17:20 investiguer l'ensemble du périmètre concerné pour dénicher deux titres fonciers frauduleux. Mais
00:17:27 ça, c'est loin d'être la raison de la catastrophe à laquelle nous assistons en ce moment. Donc,
00:17:34 pour dire que, il faut à un moment donné que toutes les administrations concernées par les
00:17:40 questions foncières prennent à partir de ce moment ce prétexte de Mbankolo pour résoudre
00:17:47 les problèmes de fonds qui se posent. La focalisation semble sur Mbankolo aujourd'hui,
00:17:51 alors qu'il y a une chaîne de responsabilité. Je n'entends pas beaucoup le maire de la ville se
00:17:57 prononcer sur la question. Oh, Yaoundé a beaucoup de zonaristes occupés, les mairies et autres.
00:18:05 C'est assez alarmant. Et je me dis, si on veut traiter ce dossier comme on le traite généralement
00:18:10 tous les "buzz" qui éclatent et s'en vont le lendemain, on en sera encore là à se retrouver
00:18:16 ici pour parler, pour faire le même débat avec les mêmes responsables qui nous expliquent comment
00:18:20 le ministre a pris une décision, le ministre a décidé de retirer les titres fonciers, le ministre
00:18:25 a fait ceci, a fait cela. Vous allez revenir sur les aspects techniques pour qu'on comprenne la
00:18:29 décision du ministre exactement. Je crois qu'il faut apporter quelques rectificatifs. D'abord,
00:18:39 on ne fait pas un travail parcelaire, on ne fait pas un travail, j'ai envie de dire quoi,
00:18:44 pour impressionner. Non. Au Minkaf, il y a une dynamique, en tout cas, de ce que je peux
00:18:52 répondre en tant que modeste responsable de la communication, il y a une nouvelle dynamique au
00:18:57 Minkaf. Sur les questions des procédures, je crois qu'il y a un élan de restauration de
00:19:05 pratiques conventionnelles. Ce qui était un peu, on a le sentiment, c'est mon avis personnel,
00:19:11 comme dans une espèce de prise d'otages des individus. L'une des lignes de cette dynamique,
00:19:20 c'est la restauration de la légalité. Le ministère des domaines prend ses préjugés. Je
00:19:27 voulais le rassurer que sur ce point-là, je crois que beaucoup de Camerounais sont bénéficiaires.
00:19:33 Nous n'en parlons pas tout le temps, nous pouvons le faire quand nous le voulons. Ça,
00:19:36 c'est la première chose. Au-delà de la dynamique et justement dans le prolongement de cette
00:19:41 dynamique, il est question de pouvoir rappeler à tout moment, quand cela s'impose, ce que l'État
00:19:49 du Cameroun. Et non quand la catastrophe l'impose. Pas forcément. Pas forcément, justement. C'est
00:19:55 pour ça que je voudrais quelque peu relativiser. Pour vous dire que si vous suivez notre actualité,
00:19:59 vous allez remarquer, quand vous regardez la météo médiatique notamment, en l'occurrence,
00:20:03 parce que ce n'est pas les seules actions de communication que nous essayons d'entreprendre,
00:20:07 vous allez remarquer que nous sommes en alerte quasiment de manière permanente. Donc dans
00:20:14 cette dynamique-là, au-delà de la restauration de l'autorité de l'État à travers les pratiques,
00:20:19 des procédures, ainsi que vient de le dire le collègue du MINCAF, M. le directeur, il faut
00:20:24 que vous sachiez que c'est une véritable vision qui est impulsée aujourd'hui au MINCAF. Cela peut
00:20:32 se vérifier. Que ce soit sur le respect des procédures, parce qu'elles existent, bons ou
00:20:37 mauvais, c'est elles qui existent et c'est elles qu'on applique. Dès que l'occasion de science
00:20:41 se présente, nous le faisons. Que ce soit dans les comportements des individus. Alors à ce niveau,
00:20:47 au ministère des domaines du CADESF, le ministre met un accent particulier sur le respect des
00:20:53 procédures, y compris par ses collaborateurs. C'est la raison pour laquelle les sanctions sont
00:20:58 immédiates. A partir de ce moment, ça veut dire que vous avez les pertes d'amour classe au quotidien.
00:21:04 Je vais vous donner un exemple, cher ami. Quand vous écoutez au ministère des domaines, vous
00:21:09 allez apprendre qu'il y a une pratique au niveau administratif. C'est la question des nominations.
00:21:13 C'est la question des... j'ai envie de dire quoi... quand on vous décharge. Au MINCAF, c'est pratique
00:21:19 courante. Pourquoi ? Parce que justement, il s'agit dans cette approche manadériale d'empêcher que
00:21:25 les gens puissent ériger des postes de responsabilité comme des féodalités individuelles. Nom à un poste,
00:21:32 vous pensez que c'est votre domaine foncier, que vous pouvez donc même faire, développer des
00:21:36 pratiques de concussion, des pratiques de... j'ai envie de dire quoi... de raquets ou d'arnaques
00:21:41 aux usagers. Vous remarquerez, monsieur, qu'au ministère des domaines, actuellement, les postes
00:21:47 sont très mobiles pour permettre justement que, d'une certaine façon, les gens ne s'enferment pas,
00:21:54 ne s'enracinent pas dans des pratiques qui peuvent les ériger en toute puissance. Ça là, c'est un
00:21:59 élément de management pour permettre que, justement, les gens puissent respecter l'autorité
00:22:05 de l'État, mais aussi la chose qui appartient à l'État. Monsieur le député, vous avez... vous étiez
00:22:10 en train de nous expliquer comment on peut comprendre... on ne voit pas toujours à quel
00:22:16 niveau se trouvent les éléments de fraude qui ont été détectés, qui ont été identifiés dans
00:22:20 l'établissement de ce petit poste foncier. Oui, vous le voyez... Puisque c'est l'administration qui est
00:22:25 chargée de ces affaires qui s'en est occupée. Oui, c'est vrai, mais vous ne m'avez pas laissé
00:22:30 aller jusqu'au bout de ma... comment dire... Alors, vous voulez absolument parler, il fallait qu'on lui donne un peu la parole.
00:22:34 C'est normal. Donc, au ministère des domaines, le ministre se prône le respect de la lettre et de l'esprit des textes en matière foncière et domanière.
00:22:46 Pour ce faire, je voudrais quand même recadrer et dire que l'immatriculation par voie directe n'est pas réservée seulement aux
00:22:59 autochtones. Elle est réservée à tous ceux qui ont mis en valeur le domaine national avant le 5 août 1974.
00:23:08 Parce qu'il faudrait que l'opinion le redis. Pour le cas de Bancol, la fraude sort d'où ? Il y a les demandeurs et l'administration qui reconnaissent la faute.
00:23:19 C'était quoi la faute de l'administration ? Maintenant, après avoir déroulé la procédure, le décret n°76/165 du 27 avril 1976,
00:23:34 relatif à l'établissement des textes fonciers, en son article 2, alinéa 3, dit bien que le texte foncier peut être retiré en cas de fraude ou de faute de l'administration.
00:23:55 L'annulité peut en être également constatée dans certains cas. C'était le cas de Bancol. Le ministre est donc là pour restaurer le bon ordre.
00:24:10 La commission et les responsables compétents ont travaillé. Il y a eu tout ce que les uns et les autres ont dit. Le ministre vient rétablir l'ordre.
00:24:22 En Bancol, il y a eu une augmentation irrégulière d'un titre foncier, le titre foncier 0532. Le ministre a donc annulé cette augmentation,
00:24:39 qui est donc allée au-delà du domaine national pour intégrer le domaine public, pour intégrer une zone à risque.
00:24:48 On ne comprend pas très bien. Quelqu'un a acheté du terrain, peut-être 100 m2, et puis à la fin il se retrouve avec 200 m2. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:24:57 Et quand on vous dit qu'il a dépassé le domaine, ces expressions ne sont pas toujours à la portée des téléspectateurs.
00:25:02 Vous avez un titre foncier avec une superficie X ou Y. Mais en se reprouvant, vous avez une superficie qui a augmenté de 200 m2.
00:25:19 Est-ce une procédure irrégulière qui a abouti à cette augmentation ? C'est l'enquête qui révèle que non, il n'y a pas eu de procédure idoine.
00:25:32 C'est-à-dire, comme on a dit, il a dû y avoir des tractations sournoises qui ont donc abouti à l'augmentation irrégulière de la superficie.
00:25:42 C'est la raison pour laquelle le ministre annule, donc lui qui est l'autorité du ministère des domaines du cadastre et des affaires foncières, annule cette augmentation irrégulière.
00:25:54 Maintenant, l'autre titre foncier qui lui, par contre, a fait l'objet d'un constat de nullité, parce qu'il a été établi dans la zone déclarée à risque, dans le domaine public.
00:26:09 C'est la raison pour laquelle on constate la nullité, parce qu'il est nul. Il est réputé n'avoir jamais existé.
00:26:18 Imaginez, on fait un titre foncier sur la route, c'est un papier, mais on vient juste constater qu'il est nul, parce qu'il est nul de par la nature de la procédure qui a fait en sorte qu'il soit établi.
00:26:33 Donc, en bancolo, voilà comment est-ce qu'on s'est retrouvé avec des titres fonciers dans le périmètre, dans le corridor, qui n'étaient pas destinés à ce genre de document.
00:26:46 Alors, je vous pose la question, sinon je préfère que vous ayez pris la parole.
00:26:52 Le fait qu'on ait eu ces deux titres-là, est-ce que c'est intimement lié au drame qui est survenu ?
00:27:02 Non, pas vraiment. Le ministère de domaine, à la vérité, ne vient pas, en notre sens, régler toute la compréhension sur le lieu d'ici.
00:27:12 Peut-être que le ministère s'est investi cette fois-ci, parce qu'il y avait déjà un drame, et les gens ont commencé à parler.
00:27:18 Exactement, c'est vrai. Vous avez commencé à dire...
00:27:19 Autrement dit, quelle est l'opportunité de cette communication ?
00:27:22 Vous l'avez dit vous-même tout à l'heure, la question de la nuération du retrait des titres fonciers dans d'autres localités.
00:27:28 A-t-on eu besoin d'avoir des morts ? Je crois pas.
00:27:31 Je vous ai dit qu'on est dans une dynamique. Il y a une vision qui est claire en termes de gestion. C'est vrai.
00:27:38 Évoquons les aspects du fou. Il n'y a pas deux ou trois jours, moi j'ai regardé sur une chaîne concurrente, dans la... je crois c'était Aldoala, je sais pas dans quelle ville...
00:27:49 des gens qui ont constitué un réseau de faux titres fonciers. On les a vus à la télévision.
00:27:57 C'est-à-dire que ce que je veux dire c'est que la pratique du faux est usuelle dans notre société.
00:28:02 Le problème n'est pas à ce niveau. Parce que dans notre société on est capable de faire beaucoup de choses. De mauvais.
00:28:08 Moi je voudrais plutôt apporter une autre lumière sur un point précis.
00:28:13 Monsieur le directeur des domaines a été clair sur la question de la procédure. On le dit sans cesse. Pas parce qu'on le dit en bancolo aujourd'hui.
00:28:21 Nous le disons tous les jours. Je vous le dis tous les jours. Toutes les occasions que nous avons pour pouvoir baser le message.
00:28:27 Ce que je veux dire simplement c'est que la question du faux par exemple. On dit "titres fonciers". Mais nous on parle d'irrégularité, on parle de régularité.
00:28:35 La question c'est, les titres fonciers qui aujourd'hui sont constatés irréguliers, ont-ils emprunté le chemin de la procédure ? C'est la question.
00:28:44 Ces titres qu'on évoque aujourd'hui, Monsieur le directeur l'a relevé tout à l'heure, est-ce que les étapes de la procédure ont été observées ? Cela me surprendrait.
00:28:53 Quand bien même cela aurait peut-être été fait, par Féladis c'était un aspect spécifique, s'il y a une question de collision d'intérêts par d'autres moyens...
00:29:04 Et c'est le cas puisqu'il y a des collaboratrices en sonné.
00:29:06 Oui, je suis encore sur la fraude, je suis encore sur la fraude. J'ai envie de dire ici que les titres fonciers peuvent être délivrés parce qu'ils ont fait fi de la procédure.
00:29:20 Les arrangements sont possibles. Et dans ce cas d'espèce, parce que là on est dans le cas de la fraude, ainsi que le texte, dans ce cas d'espèce, même l'argent du MINCAF qui lui se retrouvait coupable dans cette collision, il est frappé.
00:29:35 C'est ça l'objet de cette décision. C'est-à-dire qu'il y a une dimension de parité entre la fraude qui implique la faute de l'administration. L'un et l'autre sont frappés dans le cas d'espèce.
00:29:46 Les fraudeurs, les usagers qui ont peut-être utilisé les voies de fraude, ce n'est pas très difficile d'avoir des arrangements individuels qui font fi de la procédure.
00:29:54 Cela me surprendrait beaucoup que cette procédure ait été respectée. Donc les arrangements sont possibles par le bien de l'argent, par le bien de convenances sociales, familiales, personnelles.
00:30:04 Donc cela est possible. Quand j'entends parler de titre foncier, je pense qu'il faut qu'on parle d'un titre foncier qui a respecté d'abord la procédure.
00:30:11 Au cas où ce n'est pas le cas, dans ce cas, si jamais un agent du MINCAF se retrouvait dans la collision, lui-même est exposé, à travers sa responsabilité, par les sanctions qu'il en couvre, on y est. On le fait tous les jours, on ne l'a pas seulement fait en banco.
00:30:25 Oui, c'est vrai, j'ai envie de dire que nous parlons beaucoup du titre foncier et des procédures pour acquérir un titre foncier. Ce n'est pas proprement parlé le titre foncier qui a causé les morts de Banco Lowe.
00:30:36 Ce qui a causé les morts de Banco Lowe, c'est que des gens se sont installés dans une zone à risque, et j'aime même risque entre guillemets, parce qu'en principe, s'il n'y avait pas eu ce lac suspendu au-dessus, que personne n'a jamais contrôlé,
00:30:47 ou contrôlé la fiabilité du mur, on n'aurait pas vraiment su que c'était une zone à risque. Ce n'est pas une pierre qui a déboulé d'une colline, tel qu'on le voit.
00:30:55 L'affaire est à un autre niveau, c'est qu'il faut une veille. Il y a des services déconcentrés. Il y a les communes, les collectivités territoriales décentralisées, qui doivent assurer une veille.
00:31:09 Pour prendre le cas de Yaoundé, il y a ce qu'on a appelé à l'époque une ligne verte, au-dessus de laquelle, sur les collines, sur les hauteurs de Yaoundé, on ne devait pas avoir de construction d'habitation.
00:31:20 Mais cette ligne-là, elle a été violée depuis un moment, et pour vous dire le peu, ce n'est pas n'importe qui qui construit là-bas. On voit le style des maisons qui est à ces endroits-là, ce ne sont pas des petites constructions.
00:31:32 Or, normalement, il était dit que ces zones-là étaient des zones interdites d'habitation. Donc, à ce niveau-là, si on se met à parler de la procédure du titre, il y a des cassées à Yaoundé qui n'ont même pas de titre foncé, où les gens vivent.
00:31:42 Il n'y a jamais eu d'éboulement, il n'y a jamais eu ci ou ça, mais les gens sont là, en attendant qu'on aille constater si le titre était bon ou pas.
00:31:49 Le truc est que les gens construisent sur des zones à risque et personne ne leur dit rien, parce qu'il n'y a pas de la veille.
00:31:54 Si les services de mairie, qui doivent normalement délivrer des permis de bâti à tout individu qui voulait se bâtir une maison, faisaient leur travail et sillonnaient les quartiers et toutes ces zones-là pour savoir que tel ne doit pas construire,
00:32:08 et même là où c'est constructible, est-ce qu'il a le permis de bâtir, quel est le plan de la maison qu'il va bâtir ici, quels sont les matériaux qu'il va utiliser, on n'assisterait pas à ces effondrements d'immeubles à gauche, à ces éboulements à droite et tout le reste.
00:32:20 Donc si on restait seulement sur la procédure d'acquérir un titre foncier, il y a des gens qui vivent sans titre foncier, mais qui ne connaissent pas des éboulements, qui ne connaissent pas...
00:32:28 C'est cette veille-là qu'il faut déinstaurer, les services des concentrés du ministère des domaines, les services du cadastre des mairies, parce que le mairie a souvent son petit service de cadastre.
00:32:37 Si ces services-là faisaient exactement leur boulot dans ces quartiers à risque, là par exemple seulement sur les hauteurs de Yaoundé, on n'allait pas voir et qu'il y a encore d'autres risques à ce jour-ci.
00:32:46 J'ai eu vent d'un document qui circulait entre la mairie de la ville et le ministère de l'habitat, qui signalait les zones à risque dans tous les arrondissements de Yaoundé.
00:32:56 Ce qui nous amène à parler des titres, c'est justement que ce sont des zones déclarées impropres à l'habitation.
00:33:02 Malheureusement dans ces zones, il y a des gens qui ont quand même des documents fonciers à leur titre.
00:33:06 Sauf que les gens sont déjà là et maintenant il va falloir penser à une procédure de délocalisation, ce qui n'est pas le plus simple.
00:33:12 Les documents déclarés prétendument officiels sont douteux à notre niveau.
00:33:19 C'est la raison pour laquelle quand des missions d'enquête, je voulais vous le dire, qu'au-delà de Mbankolo, des missions d'enquête sont déployées au quotidien au MINCAF,
00:33:27 pour aller non seulement régler les problèmes de litige, mais également aller faire des constats sur des situations qui peuvent être litigeuses.
00:33:36 Et quand elles sont portées au niveau de l'administration du MINCAF, au niveau de la décision, au niveau de M. le ministre, on établit tout de suite l'option administrative qu'il faut prendre.
00:33:49 Sauf que ces consuls ne sont pas toujours suivis d'action. On a vu des croix de Saint-André qui ont fait 10 ans sur les mêmes maisons où les gens habitent toujours.
00:33:56 Mais ça c'est les permis de conduire.
00:33:58 Non, les permis de bâtir.
00:34:00 Je ne vais désigner personne. C'est un domaine qui ne concerne pas le ministère du domaine du Cadasque.
00:34:10 Oui, M. l'était avant qu'on ne passe peut-être.
00:34:12 Oui, oui, oui. La fraude, vous avez longtemps parlé de fraude. La fraude peut avoir plusieurs visages. Elle peut être constatée par le juge comme elle peut être constatée par l'administration.
00:34:25 Je vous donne un exemple pour que vous compreniez ce qu'on appelle la fraude en matière foncière.
00:34:31 Vous avez un individu qui, pour recevoir la commission, s'arrange avec tous ceux qui sont les autorités traditionnelles peut-être, et quelques individus pour dire que ce terrain était celui de mes aïeux et les mises en valeur qui y sont, sont les siennes.
00:34:52 Alors que c'est le contraire. Et tout le monde dit "ok, c'est ça". Même la commission n'y voit rien.
00:34:58 La commission va le noter.
00:34:59 Non, elle ne voit que du feu. Et elle va dire "ok, toutes les personnes ici sont d'accord sur le fait que ce sont ces mises en valeur, alors la procédure d'immatriculation directe va se poursuivre".
00:35:12 Et là l'État est induit en erreur.
00:35:13 Il est induit en erreur. Et lorsque le véritable, celui qui est légitimement apte à pouvoir demander l'immatriculation se constate, il va donc saisir l'État.
00:35:26 On va parler de fraude du bénéficiaire qui a incliné la faute de l'administration. Voilà ce que je voulais que vous compreniez.
00:35:34 L'un des fins marquants de l'actualité de cette semaine, c'est bel et bien le cinquantenaire de l'ESTIC, l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication.
00:35:42 Un événement grandiose qui a pu établir un lien intergénérationnel entre les diverses promotions de l'ESTIC.
00:35:50 On a également, à travers cet événement, on est arrivé à promouvoir l'excellence dans l'enseignement des métiers de l'information et de la communication.
00:35:57 Je voudrais vous proposer de regarder le directeur de l'ESTIC, le professeur François-Marc Mojom.
00:36:02 Nous célébrons l'excellence. Nous voulions que le président de la République, qui nous a fait l'immense honneur d'accepter de parrainer ce cinquantenaire, voit ces images et soit fier de nous.
00:36:18 Je pense que nos équipes ne s'en sont pas si mal sorties et j'en suis très heureux.
00:36:24 Je dois dire que nous avons surtout voulu saisir l'occasion pour, avec les pays qui ont contribué à la fondation de l'ESTIC,
00:36:40 saisir l'occasion pour nous féliciter de l'évolution de cette institution.
00:36:46 Une institution que rafforment de nombreux journalistes, non seulement au Cameroun, mais dans les pays frères, comme le Tchad, le Gamon, la RCA, le Rwanda,
00:37:02 qui ont été avec nous les premiers à décider de mettre sur pied cette institution de formation des journalistes.
00:37:12 Vous avez noté la présence avec nous des membres du gouvernement de la Centrafrique, du Tchad et des représentants du Gabon,
00:37:24 qui sont venus prendre part à cette célébration. J'ai également tenu à les remercier d'avoir répondu à notre invitation.
00:37:34 Cela a été l'occasion pour tout le monde d'exalter le rôle que l'ESTIC aura joué dans la formation des journalistes,
00:37:48 et aussi de souligner l'évolution du cadre académique de cet établissement, qui n'est plus uniquement rivé aux journalistes,
00:38:02 mais d'autres filières se sont ajoutées au journalisme initial. Cela a été rappelé par le recteur de l'université.
00:38:12 Cela a été également pour moi l'occasion de rappeler un certain nombre de principes qui sont nécessaires au métier du journalisme.
00:38:24 Je pense qu'au moment où aujourd'hui on constate des dérapages dans l'exercice de ce métier,
00:38:36 il est bon que les journalistes en formation ou ceux qui sont déjà sur le terrain ne s'écartent pas de l'éthique et de la déontologie du journalisme.
00:38:52 Il en va de la crédibilité de ce métier qui est important. Il en va de la noblesse de ce métier qui est important dans la société.
00:39:06 C'est cela qui va garantir le respect que l'on vous doit dans nos sociétés.
00:39:13 J'ai très rapidement saisi l'occasion, au nom du chef d'État, de rappeler ces principes à nos journalistes.
00:39:24 Il y a bien évidemment aussi le grand défi du moment qui est la digitalisation.
00:39:30 Il faudrait que nos journalistes s'approprient aujourd'hui la digitalisation dans l'exercice de leur métier.
00:39:41 Je rappelle que le président de la République a été représenté à cette célébration par le ministre René Emmanuel Sadiq,
00:39:48 que vous venez d'entendre, qui restitue le cinquantenaire de l'Estique dans son contexte.
00:39:53 Mais tout à côté de lui, il y avait le ministre de la Communication du Tchad, celui de la RCA.
00:39:58 Ils ont profité de leur passage à Yaoundé pour vivre les moments forts du cinquantenaire de l'Estique.
00:40:06 Ils ont discuté avec les responsables de la CRTV, ils ont visité la maison de la radio et le centre de production en baladeur.
00:40:14 On va écouter les deux membres du gouvernement venant de la Centrafrique et du Tchad.
00:40:18 L'objectif de cette visite ici au sein de CRTV, qui s'est arrimé par rapport à la cérémonie marocaine du cinquantenaire de l'Estique,
00:40:30 qui est une institution internationale de la sous-région.
00:40:34 Le but de cette visite au sein de CRTV, c'est de voir dans quelle mesure nous pouvons approfondir nos relations,
00:40:41 surtout dans le domaine de la communication, et mutualiser les efforts au niveau de la sous-région, au niveau de la CEMAC.
00:40:48 C'est pour ça que nous avons eu à échanger avec l'équipe de CRTV pour voir comment on va faire pour essayer de mettre en place un acte administratif
00:40:56 qui pourra nous permettre de travailler, de la mettre dans la main au niveau de la sous-région,
00:41:00 et de la mettre en puissance de la communication déjà au niveau de la sous-région et du continent.
00:41:05 Célébrer la coopération régionale, transmettre les salutations du chef de l'état tchadien à son homologue, le président Paul Bia,
00:41:16 au peuple et au gouvernement du Cameroun, pour l'excellente relation qu'il y a entre les deux peuples.
00:41:24 L'exemple a été la réussite de l'Estik, qui est une écore régionale, et ça a été l'occasion de notre venir ici.
00:41:32 Nous en avons profité pour discuter aussi avec un certain nombre d'autorités camerounaises, et notamment la CRTV,
00:41:41 pour que nous mettions en place un certain nombre de programmes communs, d'échanges en termes de ressources humaines,
00:41:49 en termes de changement de programme, parce que les deux peuples sont contigus et ils sont les mêmes.
00:41:55 Nous avons donc proposé un projet d'accord de partenariat entre la CRTV et l'Office National des Médias Audiovisuels du Tchad, l'ONAMA,
00:42:04 et on espère que ça va prospérer pour le bien des deux peuples, et aussi dans le cadre de la technologie,
00:42:11 parce que le Cameroun est avancé notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l'analogique au numérique.
00:42:19 Donc c'est autant de questions qu'on souhaiterait qu'elles soient pragmatiques et qu'elles puissent être rapidement mises en œuvre.
00:42:25 C'est l'enjeu majeur de notre discussion aujourd'hui.
00:42:28 Selon le ministère des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières,
00:42:36 le prix foncier représenterait 85% des affaires enrôlées au niveau des juridictions administratives et 65% pour ce qui est des juridictions judiciaires.
00:42:46 La catastrophe survenue en Banque Como relance en quelque sorte le débat sur la délivrance des titres fonciers irréguliers.
00:42:53 L'administration est pointée du doigt et accusée de délivrer des titres fonciers sur des espaces marécageux et sur les montagnes.
00:42:59 Ça, M. Liette, vous le savez aussi, on estime que c'est vous qui criez tous ces désordres-là.
00:43:05 Le cas des 127 titres annulés à Campo-Sul au site de l'exploitation des mines nous parle encore.
00:43:11 Est-ce que le ministère des Domaines n'est là que pour régler les problèmes qui ont été créés en amont ?
00:43:19 Oui, c'est vrai. Vous savez, dans la dynamique quotidienne d'une administration comme la nôtre,
00:43:28 plusieurs actes peuvent avoir été posés et lorsqu'il est découvert qu'ils ont été élaborés de manière irrégulière,
00:43:37 je crois qu'au lieu de s'en cacher, il faut mieux sanctionner, mieux voter que jamais.
00:43:43 Il y a toute une dynamique derrière. Je vous ai dit, le ministre a pris une série de lettres circulaires
00:43:51 pour répréciser les textes pour que l'esprit et la lettre des textes soient connus de ses collaborateurs
00:43:59 et même de tous ceux qui participent à la mise en œuvre des procédures en matière foncière et domaniale.
00:44:06 Il arrive dans le cadre de ces enquêtes et de tout ce qu'il demande aux uns aux autres de faire, de ressasser,
00:44:19 qu'on reprouve des trics fonciers qui ont été irrégulièrement établis.
00:44:25 Je voudrais que vous sachiez que ce ne sont pas des opérations ponctuelles.
00:44:30 C'est un travail de SAP qui a commencé et je peux vous dire qu'au fur et à mesure que les rapports
00:44:38 qui dénoncent les irrégularités seront acheminés au MINCAF, les trics fonciers seront retirés.
00:44:45 En même temps, on conforte les trics fonciers qui ont été bien élaborés mais qui sont contestés.
00:44:52 Au niveau du ministère des domaines du cadastre et des affaires foncières, il est question de ramener
00:44:59 tous les documents qui sont délivrés, c'est-à-dire de les arrimer à la loi et au texte.
00:45:08 Donc voilà la dynamique qui est la nôtre.
00:45:11 Alain, la question des titres fonciers touche quand même de gros intérêts.
00:45:16 Est-ce que le ministère des domaines a les mains libres pour conduire cette dynamique
00:45:21 que vous avez évoquée, au niveau de la communication, au niveau de l'action même du ministère des domaines ?
00:45:27 Oui. La légalité, la référence à la loi et puis les prérogatives institutionnelles, prépublicaines
00:45:37 qui sont au-dessus de la loi ? Même pas le multimilliardaire.
00:45:41 Je crois que le débat qu'il faut clairement afficher, affirmer aujourd'hui, c'est qu'il y a une véritable croisade
00:45:51 contre les mauvaises pratiques en matière foncière au ministère des domaines.
00:45:55 Que ce soit du côté des populations des usagers, davantage et particulièrement du côté des agents de MINCAF.
00:46:05 Cette ligne-là, du moins de ce que nous observons aujourd'hui au MINCAF, je peux vous le garantir,
00:46:11 elle est maintenue, elle est respectée.
00:46:13 Ce n'est pas un effet d'annonce ?
00:46:14 Non, du tout. Du tout. La preuve.
00:46:17 Toutes les stratégies de contournement qui ont été développées par-ci, par-là, de quelque endroit que ce soit,
00:46:24 se heurtent non seulement à la légalité, mais à la volonté ferme de celui qui dirige son département
00:46:29 à pouvoir appliquer la loi, rien que la loi.
00:46:33 Je veux quand même partager le point de vue de Christian tout à l'heure, et même Georges Parfait,
00:46:38 qui disait que parfois, ces actions qui sont entreprises ne sont pas conduites jusqu'à leur terme.
00:46:45 Est-ce qu'on peut dire, partant du cas de Mbangulo, que Yaoundé, dans les jours qui viennent,
00:46:50 fera l'objet des enquêtes, de telle sorte que d'autres sites qui sont censés être dangereux,
00:46:58 un propre à la construction, qu'on puisse, en attendant peut-être un drame, qu'on puisse déjà identifier ces sites-là,
00:47:05 et je ne veux pas prononcer le mot, peut-être faire partie de ceux qui occupent ces sites-là.
00:47:12 Attendez, vous-là, vous posez une question qui est, on va dire quoi, assez transversale,
00:47:16 parce qu'il faut bien le dire, clairement le dire ici. Parfait l'a dit, nous ne voulions pas le faire nous-mêmes,
00:47:21 parce que, vous comprenez, suivez mon regard.
00:47:25 La question foncière aussi interpelle une dimension transversale, c'est-à-dire qu'un travail de chaîne,
00:47:31 où des responsabilités organiques sont engagées. Sur la question foncière, M. le directeur des domaines,
00:47:37 vous l'avez fait remarquer, même au niveau des immatriculations, vous avez une représentation multiple au niveau institutionnel.
00:47:44 Il n'y a pas que le MINCAF. Il y a d'autres administrations...
00:47:48 C'est peut-être ce qui rend la tâche difficile. Le MINCAF va avoir l'impression de vouloir travailler,
00:47:52 entreprendre des actions, mais parce que les autres administrations ne bougent pas, ça ne marche pas.
00:47:57 Nous ne le disons pas, clairement. Nous disons que nous prenons nos responsabilités.
00:48:01 Le ministère des domaines assure et assume ses responsabilités, que ce soit dans les pratiques profédurielles,
00:48:07 que ce soit dans la nécessité de restaurer la légalité. C'est ce qui est fait chez nous. Nous balayons notre cou.
00:48:16 Nous ne nous occupons pas du vrai.
00:48:18 - Christian, George Barfin, est-ce que vous voyez quel cas de bancolo peut nous servir de prétexte pour régler un problème qui existe ?
00:48:27 L'occupation des sites dangereux.
00:48:31 - Je voudrais ajouter une autre chose. Il faut peut-être... Une étude de statistique ne l'a peut-être pas encore fait.
00:48:36 Excusez-moi de pouvoir insister là-dessus. Vous avez des établissements, des constructions, sur des espaces,
00:48:40 parfois, qui sont non immatriculés, c'est-à-dire qu'ils n'ont aucun titre d'immatriculation,
00:48:45 et les gens font ce qu'on appelle "occupation de fait".
00:48:49 - Je reprends la question que vous m'avez posée, c'est vrai. Je vois très mal le gouvernement résoudre définitivement ce problème.
00:48:57 Il est aujourd'hui pris entre le marteau et l'enclume.
00:49:00 Entre des populations qu'il évite de frustrer à travers des déguépissements massifs.
00:49:09 Parce qu'il faut bien dire que si aujourd'hui l'État veut dégager toutes ces personnes qui occupent des zones à risque,
00:49:17 ça créerait un véritable remont social. Peut-être que l'État veut éviter cela.
00:49:23 Les collectivités territoriales, on a parlé tout à l'heure des communes.
00:49:26 C'est elles en principe qui devraient mener ce combat, dès la base, au niveau local,
00:49:32 en identifiant toutes les populations qui vivent sous des anormalités.
00:49:36 - Oui, mais c'est eux qui ont identifié Christiane, on les connaît.
00:49:39 - Oui, mais le problème est que vous parlez des croix de Saint-André qui font 40 ans.
00:49:44 C'est l'incapacité donc, après avoir mis la croix de Saint-André, de déguépiller ces populations qui posent problème.
00:49:51 Peut-être parce qu'on ne veut pas frustrer un électorat,
00:49:53 peut-être parce qu'on a peur que sa commune soit au centre de l'actualité avec des déguépissements massifs
00:50:01 et tout ce qui peut conduire à des détestations des gouvernants.
00:50:10 Le gouvernement est pris un peu dans les toux de toutes ces tensions qui pourraient survenir.
00:50:18 Mais il faut le faire, à mon sens.
00:50:20 - Il faut partir un peu à la suite de ce qu'on disait tout à l'heure, c'est vrai,
00:50:23 où on disait que tout le monde doit balayer devant sa cour.
00:50:26 Moi, je dis qu'il faut toujours... j'en appelle encore aux communes et tout le reste.
00:50:32 Et dans ma préparation de cette émission, j'ai eu vent d'un document en préparation
00:50:38 que le maire de ville a décidé de soumettre au ministère de l'Habitat
00:50:43 et qui va en six points stratégiques où il faut délocaliser les populations qui habitent ces zones à risque
00:50:49 dans les sept arrondissements de Yaoundé.
00:50:52 Ce document prévoit même de donner les noms et d'identifier clairement les sites en question.
00:50:57 Là, les mairies vont vraiment se mettre à l'oeuvre et agir.
00:51:02 Sauf qu'il y aura le problème de la relocalisation.
00:51:05 Il faut réaménager les sites pour accueillir tous ces gens qu'on va enlever sur ces sites à risque-là.
00:51:11 Bon, pas tant du fait déjà que s'il y a titre, si jamais il y a titre, ces titres-là seront retirés.
00:51:16 C'est le thème consacré. Ils ne seront pas peut-être annulés, mais seront retirés.
00:51:20 Après, il va donc falloir faire une réalisation d'un aménagement paysager de ces sites-là.
00:51:26 Parce qu'après, pour qu'ils ne soient plus occupés, un peu comme on a vu avec le site d'Entaba,
00:51:31 qu'on a cassé, il a fallu faire des réaménagements pour ne plus attirer les gens à revenir s'installer.
00:51:36 Sinon, ça va redevenir des espaces qui après, 10-15 ans, sous une autre administration,
00:51:40 on va voir des gens qui reviennent et personne ne fera rien.
00:51:43 Parce qu'il faut bien admettre que la situation du ministre des Domaines en ce moment,
00:51:47 il est en train de corriger pratiquement les erreurs qu'il y a eu avant.
00:51:50 On a délivré des titres. Ce n'est pas un travail facile.
00:51:53 Moi, je ne suis pas là pour le défendre, il y a déjà deux collaborateurs qui sont là pour ça.
00:51:58 Mais il faut quand même reconnaître qu'il y a eu beaucoup de problèmes.
00:52:01 Vous avez évoqué le problème de Campo tout à l'heure.
00:52:03 Il y a eu un autre problème à Cribi à l'époque, parce qu'on a connu un phénomène dans ce pays
00:52:07 où, lorsque les gens étaient au courant qu'il y avait un grand projet d'intérêt public quelque part,
00:52:12 ils allaient matriculer d'été pour après être...
00:52:14 Atteindre des indemnifications, oui.
00:52:16 C'était ça le problème. Et le ministre actuel est en train de vouloir corriger tout ça.
00:52:20 Et ce n'est pas une tâche facile parce qu'il y a eu beaucoup d'intérêts en jeu.
00:52:23 Ce n'est pas toujours le commun des Camerounais qui a acquis cette heure-là et qui a établi ses...
00:52:28 J'ai été coupé. Je vais rapidement terminer en disant que c'est tout cela qui fait la difficulté pour l'État de régler...
00:52:35 Ça reste une question de volonté, Christian.
00:52:37 Oui, je suis d'accord. Mais moi, je vois l'État un peu frileux sur la question.
00:52:42 On parle de dynamique au ministère des Domaines.
00:52:44 Oui, mais sauf que la dynamique, on a du mal à l'avoir réellement implémentée.
00:52:47 On a déjà recensé toutes les zones à risque de yaoundé.
00:52:51 Je vous mets au défi, je prends ça sur moi, que rien ou rien de grand ne sera fait dans les jours à venir.
00:52:58 On aura certainement d'autres catastrophes parce que ces travaux qui sont faits, on en parle depuis longtemps.
00:53:03 On en parle depuis longtemps.
00:53:05 Ce n'est pas aujourd'hui qu'on voit les gens construire sur les villes, ce n'est pas aujourd'hui qu'on met les croix de Saint-André,
00:53:09 mais à la fin, rien n'est fait.
00:53:12 Chaque fois qu'il y aura catastrophe, on fera des communiqués, des descentes, des réunions, des débats sur l'habitat social et autres.
00:53:22 Et à la fin, il n'y aura quasiment rien.
00:53:26 Oui, moi je dirais que le gouvernement a tous les moyens pour pouvoir juguler cette question assez préoccupante
00:53:34 que sont les installations anarchiques des populations dans les zones impropres à la construction.
00:53:40 Je voudrais prouver cette dynamique, cette synergie d'action qui a été poussée par le Premier ministre,
00:53:48 le chef du gouvernement et à la suite de laquelle le ministre des domaines, du Cadastre et des Affaires frontières,
00:53:55 a saisi les 58 préfets de la République pour qu'en collaboration avec les autorités municipales compétentes,
00:54:08 que des titres fonciers qui seraient identifiés dans toutes les zones réputées à risque,
00:54:16 soient communiqués avec des dossiers qui prouvent ces installations.
00:54:22 Et c'est la raison pour laquelle je vous ai dit que c'est une dynamique.
00:54:26 Il y a un travail de fond, c'est pensé.
00:54:29 Et à ce moment-là, on va constater l'annualité.
00:54:32 Lorsque c'est dans le domaine public, lorsque une procédure du doigt n'a pas été respectée,
00:54:38 on parle de constat d'annualité.
00:54:39 Mais lorsque c'est un titre foncier qui a fait l'objet d'une fraude, par exemple, on va le retirer.
00:54:45 Alors, on va accepter qu'il y a cette dynamique au ministère des domaines, du Cadastre et des Affaires frontières,
00:54:52 parce qu'on se rappelle qu'au cours du Conseil de Cabinet du 28 avril 2022,
00:54:57 on avait dit qu'afin de juguler les ventes illégales des terres du domaine national,
00:55:02 le ministre des Domaines avait annoncé au cours de ce Conseil-là
00:55:07 la suspension des transactions foncières dans 21 départements du Cameroun.
00:55:12 2022, 2023, c'est un autre défi. C'est pour ça que je vous pose la question.
00:55:17 Est-ce que le ministère a les mains libres pour conduire ces actions
00:55:20 qui mettent quand même en face de vous de gros intérêts ?
00:55:26 Le gros intérêt financier.
00:55:28 La tâche est forcément laborieuse, cela va sans dire.
00:55:33 Mais il y a une volonté derrière, on n'arrête pas de le dire.
00:55:37 Il y a une dynamique, il y a des référentiels, il y a des textes, il y a des procédures.
00:55:43 Maintenant, vous faites bien. Je ne sais pas si je l'ai dit au début, mais je vais le rappeler.
00:55:48 La terre a des enjeux, des enjeux de survie, des enjeux d'intérêt économique, etc.
00:55:56 Pour dire que tout le monde aspire à avoir accès à la terre.
00:55:59 Mais il faut comprendre, nous le redisons ici, le principe d'accès à la terre au Cameroun,
00:56:05 il est ouvert, il est libre, il est possible.
00:56:08 Le ministère des Domaines s'emploie à mettre en place toutes les passerelles,
00:56:14 ainsi que prévoir les textes pour que ces possibilités soient accessibles aux uns et aux autres.
00:56:21 Mais nous le rappelons sous la foi des textes.
00:56:25 Le vrai problème, c'est vrai, il faut qu'on se le dise.
00:56:28 J'ai bien écouté les arguments de mon copain Léniste.
00:56:32 Le vrai problème, c'est qu'au-delà de tout ce que vous estimez comme un élément exogène,
00:56:41 l'argent, le trafic d'influence, etc., il n'y a que chacun le droit d'avoir accès à la terre.
00:56:50 Et il faut le dire ici, chacun peut avoir accès à la terre.
00:56:54 Mais chacun doit chercher à avoir accès à la terre, disons-le simplement, en respectant les procédures.
00:57:00 C'est aussi simple que cela.
00:57:02 Parce que les affirmations de la nature de dire "les gens ont des titres fonciers,
00:57:08 mais il y a tel ou il y a tel problème".
00:57:11 Moi je vous dis, quels titres fonciers ?
00:57:14 Les titres fonciers on peut se les faire par plusieurs moyens.
00:57:17 Il y a la contrebande, il y a le faux.
00:57:21 Je vous ai dit tout à l'heure, dans la ville de Douala l'autre jour, on a vu des titres fonciers.
00:57:25 Les gens m'ont dit "les gens ont des titres fonciers".
00:57:27 Mais c'était un réseau qui se constituait.
00:57:29 Non, monsieur Abdelkader, vous ne niez pas quand même que parfois il y a des titres fonciers qui ont été émis doublement sur les mêmes parcelles.
00:57:35 Ça c'était un autre aspect. Je vous reprends sur ce point.
00:57:38 Je vous reprends sur ce point.
00:57:41 Je connais l'état personnel.
00:57:42 Oui, ça c'est là est possible.
00:57:44 En notre sens, pour deux raisons.
00:57:47 Soit il y a une légèreté au niveau des précautions techniques d'ordre cadastral, par exemple.
00:57:54 C'est pour cela que la question de l'état de commission consultative est capitale.
00:58:00 Parce que quand la commission descend, elle a la possibilité de faire établir si l'espace est occupé ou pas.
00:58:07 Mais si vous faites des arrangements avec des individus espèces sonantes et trébuchantes, vous êtes en train d'amputer cette étape qui est essentielle.
00:58:18 Celle de la descente de la commission consultative.
00:58:20 Parce qu'elle est établie, elle est value.
00:58:23 Si il y a quelqu'un qui est déjà propriétaire de l'espace, la commission pourra l'établir.
00:58:28 Mais si vous transgressez cette étape, si vous la contournez avec les facilités que vous permet votre argent, ça va être compliqué.
00:58:37 Le titre foncier lui sera certainement délivré.
00:58:39 Mais le jour où il y aura un incident, ce qui va se passer c'est que l'état va prendre ses responsabilités, ses prérogatives.
00:58:45 Vous cherchez maintenant à établir ce qui se passe sur cet espace qui peut être équerrelé.
00:58:51 Et je peux vous le garantir, ainsi que dans le cas d'espèces sur lesquelles nous sommes en train d'aborder le sujet d'aujourd'hui, s'il y a des irréalités, les conséquences vont suivre.
00:58:59 Et ça c'est simplement le respect de la loi et la restauration de l'autorité de l'état.
00:59:04 Oui, pour compléter ce que M. Masoka vient de dire, c'est qu'il pouvait y avoir plusieurs titres fonciers sur un même espace.
00:59:16 Mais l'état a donc engagé un processus de modernisation des outils techniques qui permettent de délimiter les espaces soumis à la procédure d'immacriculation.
00:59:30 Ainsi depuis, je vais parler un peu techniquement, depuis le rattachement, la création du réseau géodésique national unique, dont le rattachement de toutes les coordonnées aux satellites,
00:59:45 il est de plus en plus difficile aujourd'hui d'avoir un même terrain immacriculé deux fois.
00:59:51 Parce qu'une fois qu'un terrain est immacriculé et qu'il a fait l'objet d'un rattachement, cet espace, pour qu'il puisse à nouveau être immacriculé, le précédent doit être annulé.
01:00:05 Donc les vieux titres fonciers qui n'ont pas encore fait l'objet de rattachement sont ceux-là sur lesquels les nouveaux titres fonciers peuvent être frauduleusement établis.
01:00:17 Alors M. le Détective, je voulais qu'on revienne sur la suspension des transactions foncières dans 21 départements qui avait été annoncée en 2022.
01:00:24 Est-ce que techniquement cette action-là a commencé ? M. le terrain.
01:00:28 Oui, elle a bien commencé. Il y a un filtre au niveau du ministère maintenant. Il faut des autorisations.
01:00:35 Je peux même vous dire que le nombre a augmenté. Nous sommes au-delà de 21 départements. Et cela permet de resserrer un peu la frénésie à l'immacriculation et à l'accaparement des terres.
01:00:48 Cela permet de voir si la collectivité est régulièrement constituée. Ce processus permet également de voir si les espaces convoités ont été mis en valeur.
01:01:03 Si ces espaces ne sont pas trop grands par rapport aux projets envisagés, vous ne pouvez pas dire que vous voulez 5000 m2 pour construire une maison qui a une valeur de 10 000.
01:01:14 On commence à voir des fruits de cette dynamique qu'a impulsé le ministre depuis 2021. Et je peux vous dire qu'on a limité l'accès à cette terre aux personnes qui n'y ont pas le droit.
01:01:35 50 ans après la première édition au Kenya, les assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI ont pu se tenir cette année en Afrique, précisément à Marrakech au Maroc.
01:01:46 Le Cameroun y était représenté par le ministre des Finances, lui Paul Mottazé, et le ministre de l'Économie, Alamin Ousmane.
01:01:53 Mais une occasion de réaffirmer l'engagement de notre pays dans la voie des réformes conformes au programme conclu avec le FMI au besoin d'une croissance inclusive.
01:02:03 Regardons le ministre des Finances, lui Paul Mottazé, sur la participation du Cameroun à ces assemblées annuelles.
01:02:09 Il faut rappeler que le Cameroun fait partie des états membres du FMI et de la Banque mondiale.
01:02:18 Et lorsque ces deux institutions organisent des réunions comme celle-ci, il s'agit de ce qu'on appelle les assemblées annuelles.
01:02:27 Il est normal que tous les pays membres y participent et c'est dans ce cadre que le chef de l'état a bien voulu que le ministre de l'Économie et moi-même participions à ces assemblées.
01:02:39 Le directeur afrique du FMI a félicité la délégation camerounaise pour les efforts qui ont été faits, a appelé la délégation camerounaise à jouer le rôle que cette délégation joue dans le cadre de la CEMAC.
01:02:52 Parce que voyez-vous, si le programme économique du Cameroun ne réussit pas, il ne faut pas s'attendre à ce que le programme économique de la CEMAC réussisse.
01:03:00 On a surtout essayé de voir ce qui pourrait apparaître pour certains comme la quadrature du cercle, c'est-à-dire que vous avez des dépenses sécuritaires financées,
01:03:11 parce que nous avons encore cette crise sociopolitique que vous connaissez qui entraîne beaucoup de dépenses sécuritaires.
01:03:17 Au même moment, on vous demande de ne pas accroître votre dette, mais vous savez aussi que le prix du pétrole est en train de repartir vers la hausse.
01:03:27 Et s'il repart vers la hausse, ça veut peut-être dire que si on n'augmente pas les prix à la pompe, il faudra encore payer des sommes extrêmement importantes pour ce que nous appelons le soutien,
01:03:38 c'est-à-dire les subventions que nous payons pour que le prix à la pompe n'augmente pas.
01:03:43 Ça veut dire qu'on a encore besoin de pas mal de ressources, plus particulièrement le Cameroun, comme tous les autres états de la CEMAC d'ailleurs,
01:03:52 et entrer ce programme avec le FMI dans les années 2017. Je n'ai pas envie de revenir sur le détail de ce programme,
01:04:00 mais il faudrait peut-être rappeler, parce qu'on a tendance à l'oublier, que nos pays avaient atteint un niveau de crise qui était extrêmement fort,
01:04:07 au point où on commençait à envisager une dévaluation du FFH. On a tendance à l'oublier.
01:04:12 Et le président Billet d'ailleurs a appelé ses frères, les autres chefs d'État d'Afrique centrale, ils se sont rendus à Yondé,
01:04:22 le FMI était présent, etc. Il a été décidé à ce moment-là que les états de la CEMAC devaient tous conclure un programme avec le FMI 2,
01:04:34 qui était déjà sous programme, la RCL-CHAD, mais il a été demandé que les autres concluent également ce programme.
01:04:42 Et depuis ce temps, les choses se sont quand même améliorées. On parle de moins en moins de la dévaluation du FFH,
01:04:50 ce qui est déjà un résultat somme toute appréciable. Maintenant, il y a d'autres problèmes qui se posent,
01:04:58 la consolidation budgétaire, réduire les déficits, parce qu'il faut le comprendre, plus vous avez un déficit extrêmement fort,
01:05:05 plus vous avez tendance à vous endetter pour combler les déficits. Donc un pays comme le Cameroun a beaucoup évolué sur ce plan-là,
01:05:13 parce qu'on est parti d'un déficit d'à peu près 5% du PIB à un chiffre qui est maintenant autour de 0,9%.
01:05:21 Donc si je ne prends que ce cas-là, ça veut dire qu'il y a un certain nombre d'efforts qui ont été faits.
01:05:26 Donc cette consolidation budgétaire doit se poursuivre. Le Cameroun devrait également améliorer la part de ce qu'on appelle
01:05:33 les recettes non pétrolières, la pression fiscale, parce qu'elle est encore un peu faible. Et souvent, quand on dit accroître la pression fiscale,
01:05:43 beaucoup pensent que ça veut seulement dire augmenter les impôts que chacun paye, alors que ça peut aussi vouloir dire élargir la base imposable
01:05:51 pour ne pas être toujours les mêmes qui payent. Si on élargit cette base imposable, nous pouvons engranger beaucoup d'autres revenus.
01:05:58 Mais à l'heure actuelle, je crois qu'il y a des défis extrêmement importants qui tournent autour de la lutte contre la pauvreté.
01:06:04 Parce que voyez-vous, on peut améliorer les indicateurs économiques, mais il faudrait qu'au niveau des populations, on sente un mieux.
01:06:11 Donc là aussi, ça fait partie des objectifs qui ont toujours été fixés par le chef de l'État, à savoir une croissance inclusive,
01:06:18 c'est-à-dire une croissance qui ne laisse pas certains citoyens en dehors du développement, et nous travaillons également dans ce sens.
01:06:27 C'était donc le ministre Louis-Paul Montazé. Alors, on revient sur notre sujet.
01:06:35 Quand on tient compte des logiques sociopatiales qui conduisent à l'installation croissante des populations dans les espaces dits impropres à la construction,
01:06:44 il ressort de l'étude menée par Rose Mediebu-Chindi, intitulée "Problématiques foncières à l'occupation de l'espace autour des monts Bangkolo" et à Kokundu, c'est toujours à Yangde,
01:06:53 il ressort que les dynamiques de la population autour de ces monts sont alimentées par des mouvements migratoires et une saturation foncière en milieu urbain.
01:07:03 La population est très souvent consciente d'y vivre, dans l'illégalité et la marginalité.
01:07:08 Ignorant les risques encourus, elles s'obstinent à occuper et exploiter ces monts, s'exposant à des risques naturels malheureusement méconnus,
01:07:15 ce qui renforce leur vulnérabilité et l'insécurité foncière.
01:07:19 C'était une étude scientifique et ça pose le problème de l'occupation de l'espace dans cette ville de Yaoundé, peut-être ailleurs aussi.
01:07:26 Comment sortir de là ? Il faut respecter la loi ?
01:07:29 Absolument. D'abord, il faut respecter la loi. C'est essentiel parce que sinon, les effets de la loi vous retrouvent.
01:07:37 La loi, c'est la loi, il faut la respecter. Nul n'est censé ignorer la loi. Première chose.
01:07:43 Deuxième chose, et ça je le dis à mon confrère, il y a un problème de comportement aussi.
01:07:51 C'est-à-dire que la mentalité doit pouvoir évoluer. Elle doit être accompagnée sans doute par la régulation encore une fois.
01:07:58 Parce que les gens au quartier, on dit, aiment les raccourcis.
01:08:03 Lorsque vous-même, vous allez vous installer dans une zone dite impropre à l'habitation,
01:08:10 écoutez, la loi n'a pas besoin de vous rappeler que vous êtes en danger.
01:08:14 Oui, certains disent qu'il y a des problèmes de précarité par-ci, par-là, mais écoutez, la précarité est moindre que la mort, à mon avis.
01:08:22 Donc il faut évident... C'est pour ça que je parle de problème de comportement.
01:08:25 Il y a un ancien maire de cette ville qui lui était focus.
01:08:29 C'est-à-dire qu'il était déterminé à faire avancer des efforts sur l'urbanisation dans la ville de Yaoundé.
01:08:35 On en a dit du bien ou du mal, mais il était dans sa responsabilité.
01:08:40 Dans la question civique, la question du civisme.
01:08:44 Et nous les médias, nous devons pouvoir accompagner l'espace et dynamique de sensibilisation.
01:08:50 A travers, j'ai envie de dire quoi, justement, un travail de veille, un travail de vulgarisation.
01:08:59 Nous devons pouvoir appeler les populations à pouvoir éviter des établissements qui peuvent être déjà anarchiques,
01:09:06 mais surtout nocifs et dangereux pour leur propre sécurité.
01:09:10 Donc je crois qu'il y a cet attelage qu'il faut faire entre le respect de la loi, et là il faut des hommes de poing.
01:09:18 Je crois qu'au ministère des domaines nous essayons de le faire.
01:09:21 Et également des évolutions des comportements.
01:09:25 Cet attelage est essentiel parce qu'au-delà même des questions de sécurité, de vie humaine, il y a aussi les défis d'urbanisation.
01:09:33 Est-ce que les gens se souviennent, ou est-ce que les gens se rappellent, ou se posent la question de savoir, en termes de perspective,
01:09:39 comment seront nos villes dans 30 ans, dans 50 ans ?
01:09:43 On ne peut pas tout justifier par des problèmes de divers ordres.
01:09:49 Il faut réfléchir d'abord sur sa sécurité, réfléchir sur le respect de la loi, mais réfléchir aussi sur la perspective.
01:09:55 Notre société évolue, demain il y aura des générations de Camerounais.
01:09:59 Comment feront-elles ? Il faut également la perspective dans la préoccupation de chacun.
01:10:05 Christian, on peut sortir de ce bourbier ?
01:10:07 Si, on peut sortir par des actions vigoureuses.
01:10:11 D'abord, j'invite les populations à épouser le cadre légal, que ce soit sur l'acquisition des titres fonciers ou sur d'autres aspects de la vie commune.
01:10:22 Il faut que toutes les administrations concernées par les questions d'habitat, d'urbanisation, se réunissent,
01:10:30 que chacun ne balaye plus devant sa cour, mais que nous balayons tous ensemble devant notre cour commune, qui est le Cameroun,
01:10:36 afin de trouver une solution à ce problème de désordre urbain.
01:10:41 Et ça passe par quoi ? Il faut déguerpir toutes les personnes qui se trouvent sur les zones à risque.
01:10:47 Il faut évidemment penser à comment les recaser.
01:10:51 Mais la première solution sur le recasement serait d'aménager les villages.
01:10:56 Parce que les gens fuient les villages, avec tous les problèmes de routes, les problèmes de développement qu'il y a dans les villages.
01:11:04 Tout le monde va vers la ville, ça crée cet engorgement.
01:11:08 Et lorsque les centres urbains sont engorgés, tel qu'on le voit, les gens cherchent la périphérie.
01:11:14 La périphérie c'est quoi ? C'est le marécage, c'est la hauteur de collines.
01:11:17 C'est la première des choses.
01:11:19 Ce qui se passe à Mbankolo, c'est...
01:11:24 Peut-être que c'est prémémitoire ce que j'ai dit. On espère pas.
01:11:28 Ce qui s'est passé à Mbankolo est un échec collectif.
01:11:35 Que ce soit des populations, mais aussi de l'Etat.
01:11:38 Et maintenant, il faut qu'au niveau du ministère des domaines, qu'on poursuit, qu'on intensifie les actions de retrait des titres fonciers frauduleux.
01:11:47 C'est essentiel, c'est vital.
01:11:49 Il faut payer un lot de tribus sociales.
01:11:54 Il faut aménager des espaces, chasser ceux qui ont occupé légalement ces espaces impropres à la construction, les localiser, etc.
01:12:06 Ça devra prendre beaucoup de moyens.
01:12:08 Ce ne sera pas une tâche aisée au vu du développement actuel de nos villes.
01:12:13 Quand on prend seulement l'exemple de Yaoundé, et des personnes installées dans ces zones d'itaristes, ce ne sera pas du tout aisé.
01:12:20 Parce que Yaoundé, dans sa périphérie même déjà, est presque engorgée.
01:12:25 Moi, je ne suis pas en périphérie de la ville, je suis dans une banlieue de la cité capitale.
01:12:30 Il faut seulement voir le flux de monde qui vient vers Yaoundé le matin et qui rentre dans la soirée.
01:12:35 Les sites de recasement vont se faire à des kilomètres.
01:12:40 Et lorsque vous prenez par exemple le cas des populations qui habitaient cette zone de Mbankolo,
01:12:44 ce sont des gens qui sont dans des petites activités informelles, dans des centres commerciaux tout autour de l'endroit où ils habitaient,
01:12:53 comme le marché Mbankolo, ou le marché du 8e, comme on l'appelle communément.
01:13:00 Donc, si on prend ces personnes-là et on dit qu'on va les relocaliser par exemple sur la route d'Ongoumou,
01:13:06 je prends un exemple banal, ou à Bingela,
01:13:09 vous voyez que ces personnes-là, ce sont généralement des personnes à des revenus pas très consistants.
01:13:16 Donc, ils mènent des petites activités économiques au quotidien,
01:13:19 et qui généralement aussi, parce que ces habitations-là, il faut le dire, ne sont pas des habitations très solides.
01:13:25 C'est-à-dire, c'est des petits, comme on dit généralement, "quartiers découpés, cloués".
01:13:29 Le problème, c'est de faire un vrai programme d'urbanisation.
01:13:33 Sauf que chez nous, lorsqu'on parle d'habitat social, on se demande bien à qui sert l'habitat social.
01:13:38 Parce qu'il faut voir les appartements qu'on construit, nous avons toute une société immobilière,
01:13:42 mais aller voir qui y habite.
01:13:44 Merci de le relever, Georges Parfait, oui.
01:13:46 C'est encore... Même le simple enseignant, même déjà qui est un enseignant de l'État, ne peut pas habiter là,
01:13:52 parce qu'on y trouve même des secrétaires d'État qui ont rendu ministre, qui sont encore dans des cités à notre niveau-là.
01:13:59 Donc, ce n'est pas évident du tout. L'habitat social est tout au Cameroun, sauf social.
01:14:03 C'est même un habitat délit, parce qu'on se vante bien d'occuper un appartement dans un camps-ci.
01:14:07 Donc, tout ça est vraiment... Il faut repenser toute une politique.
01:14:11 La meilleure maintenant, ce que le Cameroun peut en conférer, c'est de faire comme le Nigeria a eu le courage de le faire,
01:14:16 l'Égypte est en train de le faire, c'est de créer une autre ville.
01:14:19 On peut créer un autre Yaoundé ailleurs. Et ça, c'est possible.
01:14:23 Délocaliser la capitale, c'est ça ?
01:14:25 Oui, délocaliser la capitale.
01:14:27 Monsieur le député, vous êtes convaincu que votre administration va continuer le travail qui est engagé,
01:14:33 et qui peut porter des fruits, un travail sanitaire d'ailleurs.
01:14:37 Et pourquoi devrais-je dire non ?
01:14:41 Face aux gros bras, vous pourrez dire non.
01:14:44 L'État est le plus gros bras que je connaisse.
01:14:48 Donc, à ce sujet, je voulais tout simplement dire, en prenant déjà en compte tout ce que les panélistes ont dit,
01:14:56 qui va vers des solutions positives pour qu'on n'ait plus de tel gramme au futur.
01:15:03 Et mes propositions, c'est déjà de faire en sorte que toutes les administrations, au niveau central, au niveau décentralisé,
01:15:13 puissent travailler en synergie, chacun remplissant sa part par rapport à ses missions.
01:15:22 Je dirais, par exemple, en ce qui concerne les municipalités, qu'on puisse élaborer des documents de planification urbaine.
01:15:34 Qu'est-ce que j'entends par là ?
01:15:37 Il faut un plan directeur d'urbanisme dans chaque ville.
01:15:42 Il faut un plan d'occupation des sols dans chaque commune.
01:15:47 Il faut des plans de secteur, lorsque nous avons des zones comme celle-là, comme Pancolo.
01:15:54 Quel est le plan ? Comment on recresse ? Comment on restructure ? Est-ce qu'on rénove ?
01:15:59 Il faut ces plans.
01:16:01 Une fois que ces plans sont élaborés, il faut les partager.
01:16:06 Pourquoi j'insiste sur le partage d'informations ?
01:16:10 Oui, on peut dire que dans la ville de Yaoundé, le plan d'occupation des sols prévoit que ce sont les industries qui doivent être logées dans cet espace.
01:16:22 Le MINTAF ne dispose pas de ce document.
01:16:27 C'est la raison pour laquelle vous avez des tigres fonciers dans la zone maximale.
01:16:32 Il faut ce partage d'informations.
01:16:35 Et à ce moment-là, lorsque les procédures liées à l'établissement du tigre foncier seront engagées,
01:16:41 tout le monde sera conscient de ce qu'à cet endroit, on ne peut pas délivrer un tigre foncier.
01:16:46 Nous arrivons au terme de cette édition de scène de presse.
01:16:50 Nous avons bien voulu comprendre le contenu du communiqué du ministre de l'Humain, du Cadastre et des Affaires foncières,
01:16:57 qui constate donc la nulité d'un tigre foncier sur le site signifiant Hambanclo et rectifie la superficie sur le même site.
01:17:06 Nous avons eu le plaisir d'échanger avec vous. Merci d'être venu.
01:17:09 Merci à vous également, qui prennent la peine de nous regarder.
01:17:12 Et bon dimanche, s'il vous plaît, adieu. Nous nous retrouvons dans 7 jours.
01:17:16 [Musique]