«On laisse hurler Allah Akbar à 500 mètres du Bataclan», s'indigne Jordan Bardella

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Transcription
00:00 M. Bardella, vous pensez qu'à l'issue de ce conflit,
00:02 qu'on espère qu'il va se terminer,
00:04 il faudra revoir les relations qu'on entretient avec le Qatar ?
00:06 Parce que vous le disiez, le Qatar, c'est le principal soutien politique du Hamas.
00:09 Est-ce qu'on ouvre le tapis rouge aux investissements d'un État
00:13 dont on sait qu'il finance le terroriste islamiste
00:16 qui a tué une trentaine de nos compatriotes
00:18 dans des attaques terroristes d'une barbarie sans précédent en Israël ?
00:21 C'est ça la question.
00:22 Ça fait 15 ans, monsieur, que nous dénonçons l'influence du Qatar
00:26 dans la vie politique française et dans la vie économique de notre société.
00:30 Je vous rappelle qu'il y a des dirigeants de mon mouvement,
00:32 du Front National avant le Rassemblement National,
00:33 qui avaient été poursuivis en justice
00:35 justement pour avoir dénoncé les accointances
00:37 entre le Qatar et l'idéologie islamiste.
00:40 Maintenant, la vérité, c'est que l'idéologie islamiste,
00:42 elle est déjà sur le sol français.
00:44 Le Hamas, il est déjà sur le sol français
00:46 et les barbares sont d'ores et déjà parmi nous.
00:48 On l'a encore vu dans ces manifestations pro-palestiniennes
00:52 où dans notre pays qui a connu 273 morts du fondamentalisme islamiste,
00:56 on laisse hurler "Allah Akbar" à 500 mètres du Bataclan.
00:59 On en est là aujourd'hui dans notre pays.
01:02 On laisse, vous dites ? Qui laisse ?
01:04 Beaucoup de gens.
01:05 Bah qui ?
01:06 Bah d'abord...
01:06 Ce sont des manifestations, rappelons-le,
01:08 qui au départ, en tous les cas, pour l'exécutif, étaient interdites.
01:12 Conseil d'État, c'est à la discrétion des préfets.
01:15 Comment vous feriez au pouvoir ?
01:16 D'abord, vous avez raison de rappeler que c'est à la discrétion des préfets.
01:19 Le Conseil d'État, il dit une chose.
01:20 Le Conseil d'État, il est là pour sauvegarder les libertés fondamentales.
01:23 Il dit une chose.
01:24 Il dit qu'il n'y a pas d'interdiction de principe de manifester en France
01:28 sans quoi on peut être d'accord.
01:30 Maintenant, c'est à la discrétion des préfets,
01:32 en fonction du potentiel risque d'atteinte à l'ordre public.
01:35 Et évidemment, le corollaire, c'est le risque d'apologie terrorisme
01:40 inhérent à ces manifestations,
01:41 que ces manifestations doivent être organisées.
01:43 Rendez-vous compte que sur la...
01:45 Moi, ça m'a beaucoup choqué, ces images.
01:46 Rendez-vous compte que sur la place de la République,
01:48 on est passé en 8 ans, en 8 ans seulement,
01:51 de "Je suis Charlie" à "Allah Akbar".
01:55 Et ces manifestations, elles peuvent dégénérer.
01:57 Vous avez vu en Allemagne que lors de manifestations pro-palestiniennes,
02:03 on a délibérément tenté d'incendier des synagogues.
02:06 Il y a une soixantaine de policiers qui ont été blessés.
02:08 Et on voit là, dans le pays qui a vu renaître l'antisémitisme de la Shoah
02:12 dans les années 30 et au début des années 40,
02:14 on voit ressurgir aujourd'hui ces tensions islamistes.
02:17 Et on voit bien que ces gens-là,
02:20 quand on hurle "Allah Akbar" dans un contexte comme celui-ci,
02:23 le jour de l'enterrement de Dominique Bernard,
02:26 dans un pays qui compte 273 Français tués du fondamentalisme islamiste,
02:31 30 de ces ressortissants qui ont été lâchement assassinés
02:33 par la barbarie et le totalitarisme islamique au Moyen-Orient,
02:37 je veux dire, on ne vit pas dans le même pays.
02:39 Et en réalité, aujourd'hui, ces militants-là ne se battent plus pour un État,
02:44 ils se battent pour la Houmah.
02:45 Ils ne se battent plus pour un État palestinien.
02:47 On est dans autre chose.
02:49 Et pour moi, ces manifestations,
02:50 elles traduisent aujourd'hui clairement une ré-islamisation de la cause palestinienne.
02:53 - Mais vous, au pouvoir, que feriez-vous ?
02:54 Est-ce que vous interdiriez ces manifestations ?
02:57 Oui ?
02:57 - Je laisserais à la discrétion des préfets le droit d'interdire...
03:03 Non, non, non, non, monsieur.
03:04 Non, non, non, ça n'est pas compliqué.
03:06 Ce qui est compliqué, c'est l'amateurise
03:08 dans lequel le gouvernement a traité ces manifestations
03:10 pour faire de la politique en disant
03:12 "on va interdire par principe toute manifestation".
03:14 Ça n'est pas possible dans l'État actuel du droit.
03:16 C'est un gage d'amateurisme, premièrement.
03:19 Deuxièmement, il faut combattre l'islamisme par la force des lois.
03:22 D'abord, il faut commencer par assumer ce qu'on est.
03:24 Parce qu'une société qui ne croit plus en rien,
03:28 elle cesse d'exister, pour paraphraser Malraux.
03:30 Et si l'islamisme s'installe dans notre société aujourd'hui,
03:33 partout sur le sol français,
03:34 avec une volonté très claire de conquête de l'espace public,
03:37 c'est d'abord parce qu'on n'assume plus ce qu'on est.
03:39 Une civilisation européenne,
03:41 un grand pays comme la France,
03:42 avec une grande et belle histoire nationale,
03:44 qui a des valeurs à défendre,
03:46 qui a une identité à revendiquer.
03:47 Aujourd'hui, l'école, notamment de la République française,
03:50 ne transmet plus ces valeurs.
03:51 Elle ne transmet plus cette histoire de France.
03:53 C'est aussi une bataille culturelle.
03:54 Vous avez remis tous manifestants en soutien,
03:56 aujourd'hui, à Gaza,
03:58 et pour vous, porteurs d'une idéologie.
03:59 Non.
04:00 Vous dites qu'ils ne sont plus en conflit dans le pays.
04:02 Si ça a été confus, je vais réexpliquer.
04:05 Je pense qu'il y a très clairement, aujourd'hui,
04:07 une hybridation entre la légitimité d'un combat
04:11 pour deux États, pour la cause palestinienne.
04:13 On sait que ça a existé dans l'histoire de France
04:15 et dans l'histoire du monde,
04:16 que de porter cette revendication sur notre sol.
04:18 Certains l'ont portée,
04:20 mais aujourd'hui, ce n'est plus le débat.
04:21 Quand il y a des attaques terroristes,
04:24 d'une gravité sans précédent,
04:26 que le pays passe en alerte rouge, alerte attentat,
04:29 on ne va pas hurler "Alak-Bah" à 500 mètres du lieu,
04:32 encore une fois, qui a connu l'un des plus grands carnages
04:36 de l'histoire récente, à savoir le Bataclan.
04:39 Et puis, je pense qu'il faut combattre l'islamisme
04:41 par la force des lois.
04:42 Marine Le Pen avait porté,
04:43 et elle porte depuis plusieurs années,
04:45 une grande loi contre les idéologies islamistes,
04:47 qui est rédigée, qui est disponible
04:48 sur le site du Rassemblement national
04:50 et qui vise à intégrer dans le droit français
04:53 toutes les mesures juridiques, politiques,
04:56 administratives, culturelles,
04:57 pour combattre ce totalitarisme.
04:59 Il y a ces manifestations en France,
05:01 il y a des manifestations un peu partout aussi
05:03 dans le monde arabe,
05:04 qui fait dire que la rue arabe s'embrase.
05:07 On a vu cela à Téhéran, on l'a vu en Égypte,
05:09 on l'a vu en Tunisie, dans la capitale à Tunis.
05:12 Et on voit souvent des slogans anti-français.
05:14 Pourquoi, selon vous, cette singularité sur la France ?
05:20 Comment vous l'expliquez ?
05:21 Parce qu'il y a, au-delà de la montée de l'antisémitisme,
05:27 qui est un sujet majeur, grave dans notre société,
05:30 il y avait un peu plus d'une centaine d'actes antisémites
05:31 au début des années 90,
05:33 on en a presque 1000 par an aujourd'hui
05:34 et contre lesquels il faut agir sans subir.
05:37 Il y a une haine, au travers de cette expression politique,
05:40 militante, de tout ce que nous représentons.
05:45 La France, la civilisation occidentale, l'Europe,
05:49 les valeurs de liberté, la République française, la laïcité.
05:53 Il y a une haine et une détestation
05:54 de tout ce que nous représentons.
05:56 Donc je pense qu'il faut prendre cette situation
06:00 et ces tempêtes qui viennent avec beaucoup d'humilité,
06:02 avec beaucoup de calme, avec beaucoup de sérieux.
06:05 Et je ne crains que dans les prochaines années,
06:08 diriger notre pays ne se résume pas simplement
06:10 à agir pour le quotidien des français, mais aussi à devoir gérer ces grandes tempêtes du monde.

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