Jordan Bardella, président du Rassemblement national : «Nous ne les oublions pas et quelque soit l'interlocuteur, il faut négocier».
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00:00 Il y a un peu plus de 17 Français qui sont aujourd'hui portés disparus
00:05 à la suite des attaques terroristes qui ont visé Israël,
00:08 dont on sait qu'une partie est détenue très certainement en otage dans la bande de Gaza.
00:11 Il y a deux interlocuteurs aujourd'hui en plus des services secrets israéliens
00:15 qui apparaissent comme étant des interlocuteurs majeurs dans la négociation,
00:18 c'est à la fois l'Egypte et le Qatar.
00:21 Je pense qu'il faut évidemment que la France pèse de tout son poids dans la diplomatie.
00:26 Je suis certain qu'elle le fait par l'intermédiaire notamment de nos services de renseignement
00:30 pour récupérer nos otages.
00:32 Et moi je veux dire évidemment que nous ne les oublions pas
00:36 et que nous pensons aujourd'hui plus que jamais à la famille de nos otages
00:40 qui sont aujourd'hui détenus dans des conditions très certainement difficiles.
00:42 Donc clairement, quels que soient nos interlocuteurs, quel que soit le prix,
00:45 même s'il faut négocier avec un pays dont on sait les liens avec le Hamas,
00:50 la priorité sont les otages.
00:52 Pardon, il faut éviter l'hypocrisie.
00:55 Ça fait des années qu'on déroule le tapis rouge dans la vie politique française,
00:58 mais également dans la vie économique du pays aux investissements qataris.
01:02 Je vous rappelle qu'il y a une convention qui lie le Qatar à la France
01:06 qui organise tout un tas d'avantages fiscaux pour les États, pour l'État qatari en France.
01:11 C'est vrai, depuis 1993 ça a été accéléré avec la réforme de 2008
01:15 qui a été mise en place par la droite au pouvoir.
01:16 Et on sait que le Qatar, depuis maintenant une quinzaine d'années dans notre société,
01:20 arrose la vie politique d'un certain nombre d'investissements,
01:25 de cadeaux, d'influences, de soft power.
01:28 Et on sait par ailleurs que le Qatar finance pourtant des mouvements terroristes comme le Hamas.
01:33 Le Qatar ne s'en cache pas.
01:35 Maintenant, aujourd'hui, en l'état actuel des choses, il y a une urgence,
01:39 c'est de libérer les otages, c'est de récupérer les otages.
01:41 Et je pense que le rôle de la France, qui plus est en ce temps de tempête au Proche-Orient,
01:45 et au-delà de la négociation pour nos otages,
01:49 c'est de maintenir un lien diplomatique très fort avec tous les États de la région,
01:53 pas seulement Israël, avec la Jordanie, avec le Liban,
01:56 avec qui il y a un lien historique et civilisationnel très fort,
01:59 mais aussi évidemment avec l'Égypte et le Qatar.
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