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À Tampa, en Floride, un tueur sadique s'en prend à des femmes et abandonnent leurs cadavres dans des cimetières. En Caroline du Nord, une jeune femme disparaît peu après avoir quitté son lieu de travail.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 À Tampa, en Floride, un tueur sadique s'en prend à des femmes et abandonne leur cadavre dans des cimetières.
00:12 [Musique]
00:18 Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter.
00:21 Les détectives devront affronter ce tueur en série avec pour seule arme, la science.
00:28 En Caroline du Nord, une jeune femme disparaît peu après avoir quitté son lieu de travail.
00:32 Quand les détectives trouvent son corps, ils doivent identifier les traces laissées par le meurtrier pour lui rendre justice.
00:41 Dans la plupart des homicides, les enquêteurs se basent sur le mobile du crime pour retrouver le meurtrier.
00:50 Mais lorsque celui-ci est un inconnu, le crime peut demeurer irrésolu pendant plusieurs années.
00:57 Il faut tout l'arsenal de la science judiciaire pour reconstituer une rencontre fatale.
01:03 [Générique]
01:26 [Musique]
01:34 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
01:37 Tampa, en Floride, le 10 octobre 1986.
01:43 Le détective Robert Parrish reçut un appel inquiétant.
01:48 Un jogger avait trouvé le corps nu d'une jeune femme noire au cimetière Centro Español.
01:56 [Musique]
01:59 Des experts en scènes de crime furent dépêchés sur les lieux.
02:02 Pendant qu'il dressait un périmètre de sécurité, le détective Parrish interrogea le jogger.
02:13 Ron Denny déclara qu'il courait tous les jours dans le cimetière.
02:22 Il y voyait rarement d'autres personnes.
02:25 Mais ce matin-là, cela avait été différent.
02:28 Le détective examina le corps pour voir s'il y avait des blessures apparentes.
02:34 Nous avions trouvé cette femme noire dans un cimetière.
02:38 Il n'y avait pas de traces de coupure sur son corps, ni de traces d'une attaque à coup de couteau, pas de plaies ouvertes ou quoi que ce soit d'autre.
02:44 Seulement quelques très fines gouttelettes de sang sur son côté gauche.
02:47 Ce sang provenait de son nez apparemment.
02:50 Cela indiquait qu'elle était morte à la suite d'un coup puissant infligé avec un objet contondant ou encore par asphyxie.
02:56 À en juger par l'état du cadavre, la victime avait été tuée moins de 12 heures plus tôt.
03:02 Plus qu'il n'en fallait au tueur pour disparaître.
03:08 Le détective Parrish avait le sentiment que l'enquête serait complexe.
03:14 On devait d'abord analyser minutieusement la scène du crime.
03:18 En photographiant la victime, les experts remarquèrent qu'elle était pieds nus.
03:25 Mais fait étrange, ses pieds étaient propres même si la terre était humide.
03:31 Elle n'avait donc pas marché pour se rendre jusque là.
03:35 Il n'y avait non plus aucune trace indiquant que son cadavre avait été traîné.
03:44 Les effets personnels de la victime étaient éparpillés tout autour.
03:48 Chacun de ses indices potentiels fut numéroté et catalogué.
03:54 Nous avons trouvé son slip, son soutien-gorge et sa perruque pendant nos recherches.
04:12 Les experts trouvèrent ensuite une paire de chaussures pour femme.
04:15 Il y avait aussi des bouteilles de bière et un paquet de cigarettes.
04:22 Malheureusement, on ne trouva aucun portefeuille ni permis de conduire pour identifier la victime.
04:28 Près du corps, les enquêteurs remarquèrent également des traces de pneus récentes.
04:41 Le détective Parrish présuma que le meurtrier avait tué la victime dans un autre endroit,
04:46 avant d'abandonner son corps dans ce cimetière.
04:49 L'élément le plus important qu'on ait remarqué était à 3 mètres de sa tête dans la terre humide.
04:59 C'était une trace de pneus de dimension importante.
05:02 De plus, près de la 46e rue, on avait vu d'autres traces de pneus,
05:06 certaines semblaient entrer dans le cimetière et d'autres en sortir.
05:10 C'était un véhicule assez gros, une camionnette ou un véhicule utilitaire sport qui avait laissé ces traces.
05:17 Des techniciens firent des moulages de plâtre de ces traces de pneus.
05:23 Compte tenu de l'état du cadavre, le meurtrier avait utilisé un véhicule pour transporter le corps.
05:37 Les moulages de plâtre ne prirent que quelques minutes à durcir.
05:41 Mais ces traces seraient-elles significatives ?
05:44 On était encore loin d'avoir élucidé cette affaire.
05:50 Après avoir passé au peigne fin la scène du crime,
05:56 les policiers ratissirent le quartier en espérant que quelqu'un aurait vu ou entendu quelque chose la nuit précédente.
06:05 Mais personne n'avait été témoin de quoi que ce soit.
06:08 Lors de l'autopsie, le médecin légiste remarqua la présence de pétéchies,
06:14 de petites hémorragies dans les yeux de la victime.
06:17 Ces blessures, de même que de longues égratignures au cou au niveau de la gorge,
06:22 indiquaient que la victime était morte par asphyxie.
06:25 De plus, plusieurs os du cou étaient fracturés.
06:30 Le médecin légiste en conclut qu'un homme de forte taille avait étranglé la victime de ses mains.
06:35 Des blessures aux poignets indiquaient que la victime avait été ligotée avant d'être tuée.
06:44 En se basant sur l'arrêteur cadavérique de la jeune femme et le faible degré d'activité des insectes,
06:52 on put déterminer que la victime était morte moins de douze heures plus tôt.
06:56 Le médecin légiste recueillit un échantillon de cheveux de la victime.
07:00 Un seul de ses cheveux pouvait se trouver encore dans le véhicule du suspect.
07:05 L'identification de la victime était la seconde étape à suivre.
07:14 On prit ses empreintes digitales et on fouilla dans la base de données de la police de Tampa.
07:23 En moins de quelques heures, le détective Parish obtint un résultat.
07:27 La victime était Tamara Jones, une femme de 34 ans.
07:32 Quand j'ai su de qui il s'agissait, j'ai retracé sa mère pour lui annoncer la nouvelle.
07:42 J'ai alors obtenu des informations sur la vie de la victime, ses habitudes, les gens qu'elle fréquentait,
07:48 et si elle avait un petit ami.
07:50 Par la mère de Tamara, le détective Parish en a pris beaucoup sur la victime.
07:58 Elle avait été une jeune femme extravertie, promise à un bel avenir,
08:05 jusqu'à ce que le krach ne réduise sa vie à une dépendance destructive.
08:14 Pour payer sa drogue, Tamara s'était bientôt mise à la prostitution.
08:18 Elle fréquentait alors quatre bars dans le secteur ouest de Tampa.
08:23 Mon travail de détective m'a amené à me rendre dans ces lieux
08:27 pour tenter de découvrir qui elle connaissait et fréquentait.
08:30 Je faisais le travail de terrain, comme d'habitude.
08:34 J'ai alors constaté que tous parlaient de Tamara en terme élogieux.
08:39 C'était une jeune femme bien, mais elle avait un âge de 15 ans.
08:43 C'est une jeune femme bien, une bonne personne.
08:45 Mais la prostitution la mettait en contact avec toutes sortes de personnes louches.
08:54 Aucune des personnes interrogées par la police ne put fournir le nom d'un suspect.
09:01 Le détective Parish se retrouva dans une impasse.
09:10 Il se mit alors à la recherche d'indices dans les dossiers d'autres enquêtes irrésolues,
09:14 non seulement à Tampa, mais également à Hillsborough County et dans les villes voisines.
09:19 Il dut passer au moins une semaine à consulter les dossiers de tous les meurtres commis depuis les deux dernières années
09:27 et à chercher des éléments communs avec le meurtre de Tamara.
09:30 Il fut stupéfait par ses résultats.
09:35 Des détectives avaient enquêté sur plusieurs meurtres commis sur des victimes au profil identique.
09:40 Elles étaient noires et se prostituaient.
09:42 On avait retrouvé leurs cadavres dans des cimetières.
09:45 Elles étaient nues. On les avait étranglées.
09:48 De plus, il y avait des blessures sur leurs poignets qui indiquaient qu'elles avaient été ligotées
09:58 ou que leur meurtrier s'était servi d'un quelconque appareil de fortune pour maintenir leurs poignets ensemble.
10:04 Les détectives de la police de Tampa et du bureau du shérif de Hillsborough County mirent leurs ressources en commun.
10:10 Ils formaient une escouade spéciale avec les autres autorités du secteur pour trouver et arrêter le meurtrier.
10:17 Mais le peu d'indices sur les différentes scènes de crimes, de même que le style de vie des victimes,
10:24 rendaient ces enquêtes difficiles à retrouver.
10:27 Le détective Parrish était persuadé qu'ils avaient affaire à un tueur en série.
10:33 Quelque part dans la région de Tampa, ce dernier n'attendait que l'occasion pour frapper de nouveau
10:38 et la police n'avait pas encore trouvé un seul indice sur son identité.
10:43 Les autorités de Tampa ont été très prudentes.
10:50 Ils ont été très prudentes en leur disant que le meurtrier était un homme.
10:54 Les autorités de Tampa en Floride croyaient être aux prises avec un tueur en série.
11:01 Deux homicides commis depuis peu présentaient de nombreuses similitudes avec une série de meurtres commis deux ans plus tôt.
11:09 Pour le détective Robert Parrish, il était important de trouver un suspect,
11:15 mais aucun des enquêteurs assignés à cette enquête n'avait même un indice.
11:21 Tous les détectives travaillaient sur chacun de ces cas.
11:24 Nous étions tous à des stades différents de notre enquête,
11:27 mais aucun de nous ne disposait de quelque chose de solide, de sûr à 100%.
11:32 Plusieurs d'entre nous suivions des pistes.
11:35 La diffusion de la nouvelle de ce dernier meurtre retint l'attention d'un téléspectateur.
11:44 Adam Childs contacta la police.
11:48 Il déclara qu'il connaissait Tamara Jones pour l'avoir rencontrée dans un bar de Tampa.
11:54 Il l'avait vue dans la soirée précédant la découverte de son corps dans un cimetière.
11:59 Une camionnette de couleur sombre s'était approchée de Tamara.
12:05 Elle avait parlé à l'homme au volant.
12:10 Childs avait déjà vu ce véhicule dans le quartier, mais il ignorait qui en était le propriétaire.
12:16 Ce véhicule intéressa les enquêteurs.
12:22 Ils fouillèrent à nouveau dans les dossiers.
12:25 Huit mois plus tôt, une prostituée avait déclaré qu'un client avait été assassiné.
12:32 Elle avait parlé à l'homme au volant.
12:36 Huit mois plus tôt, une prostituée avait déclaré qu'un client à bord d'une camionnette de couleur sombre avait tenté de la tuer.
12:43 La femme avait refusé de porter plainte, mais elle avait toutefois accepté de raconter sa mésaventure à la police.
12:51 Selon elle, un homme noir de taille imposante et qu'elle connaissait sous le nom de Big Mike avait voulu l'emmener avec lui ce soir-là.
13:03 Pendant qu'ils discutaient du prix d'une relation sexuelle, il la saisit par le cou et a commencé à l'étouffer.
13:09 Elle a réussi à trouver la poignée de la portière, est descendue du véhicule et s'est enfuie en criant.
13:16 Quand la police est arrivée, l'homme avait déguerpi.
13:19 La femme donna aux enquêteurs la description de ce Big Mike et de la camionnette qu'il conduisait.
13:27 Mais à nouveau, elle refusa de porter plainte ou de témoigner contre lui.
13:33 Les enquêteurs trouvèrent le nom de Big Mike dans leur dossier.
13:37 C'était le surnom d'un certain Michael Tyron Crump, résident à Tampa.
13:42 On déprécha des policiers chez lui.
13:46 Le suspect était sorti, mais une camionnette de couleur sombre qui correspondait à la description des témoins était garée dans l'allée.
13:55 Les policiers la photographièrent.
13:58 Le détective Parrish demanda ensuite à Adam Childs de le rencontrer au poste de police.
14:05 J'ai mis plusieurs photos ensemble.
14:09 J'ai pris six photos de différentes camionnettes, incluant celles de l'individu qu'on soupçonnait.
14:15 Le témoin a choisi la bonne photo sans hésiter.
14:24 La police de Tampa croyait Michael Tyron Crump coupable d'au moins deux crimes, mais ne disposait pas de preuves suffisantes pour le faire arrêter.
14:33 Sur la base des témoignages, on avait cependant un doute raisonnable quant au fait que ces crimes pouvaient avoir été commis dans la camionnette.
14:47 La police était autorisée à saisir le véhicule,
14:51 si elle croyait qu'il avait servi à des activités illégales et qu'il contenait des indices.
14:56 Le détective Parrish souhaitait saisir le véhicule de Crump dans un endroit public, dans une rue par exemple.
15:13 On a arrêté la camionnette.
15:18 On a informé le conducteur Michael Tyron Crump qu'on devait fouiller son véhicule parce qu'on croyait qu'il avait servi lors d'un crime récent.
15:25 Crump resta calme, même quand on lui demanda s'il connaissait Tamara Jones.
15:36 Il répondit par la négative.
15:39 On informa ensuite qu'il n'était pas en état d'arrestation et qu'il était libre de partir.
15:46 On transporta sa camionnette à la fourrière du bureau du shérif de Pinellas County,
15:51 où l'expert Timothy Whitefield se mit à la recherche de micro-indices.
15:55 Lors de la fouille de ce véhicule, on devait recueillir tous les indices possibles,
16:03 autant les éléments visibles que ceux qui étaient invisibles à l'œil nu.
16:07 Les experts commencèrent par se mettre à la recherche d'indices visibles.
16:15 Ils trouvèrent une boucle d'oreille dans la cabine.
16:18 Ils trouvèrent également ce qui semblait être un garrot fait d'un bout de corde et d'un morceau de bois.
16:29 Whitefield n'avait aucun doute sur ce à quoi ce dispositif avait pu servir.
16:35 Cet objet pouvait retenir les mains ou les pieds des victimes, et bien sûr sa présence était très inhabituelle.
16:42 Ce n'est pas tout le monde qui en aurait un dans sa voiture.
16:45 Pourquoi diable aurions-nous besoin d'un tel objet ?
16:48 À quoi peut-il servir sinon pour attacher quelqu'un ?
16:51 Cachés sous le tapis de caoutchouc et le pneu de secours, les experts trouvèrent un autre indice.
16:58 C'était le permis de conduire de Janet King, une des jeunes femmes tuées peu de temps avant Tamara Jones.
17:07 On avait également trouvé son corps dans un cimetière.
17:12 Puisque King était une prostituée et Crump un client régulier, la présence de ce permis dans le véhicule pouvait s'expliquer.
17:20 Mais selon Whitefield, l'endroit où il se trouvait était incriminant.
17:25 Ou bien le suspect l'avait caché là intentionnellement, ou alors c'était la victime qui l'avait mis là,
17:32 dans l'espoir qu'un jour quelqu'un trouverait sa carte d'identité dans ce véhicule.
17:37 L'équipe se mit ensuite à la recherche d'indices invisibles à l'œil nu.
17:44 On appliqua du luminol pour déceler la présence de sang.
17:49 L'éclairage phosphorescent permit de distinguer un nuage de fines gouttelettes de sang.
17:55 Cela ressemblait tout à fait aux gouttelettes trouvées sur le corps de Tamara Jones.
18:02 Malheureusement, les taches de sang n'étaient que de minuscules points.
18:07 On ne pouvait prouver que ce sang provenait de la victime.
18:13 Je n'ai rien pu faire à cause de la taille microscopique des taches de sang.
18:18 C'était bien avant les analyses d'ADN et on devait avoir une quantité de sang plus importante pour procéder aux examens complets.
18:28 Les enquêteurs passèrent ensuite l'aspirateur à l'intérieur de la camionnette
18:32 à la recherche de touches cheveux ou fibres qui démontraient qu'il y avait bien un lien entre les victimes et le suspect.
18:39 On fit alors une découverte étonnante.
18:48 Un long couteau caché sous le siège avant.
18:52 On a un macheté de bonne taille, on dirait.
18:55 C'est de bonne taille, mais une bonne surface.
18:59 Une bonne surface. On peut faire quelque chose avec le manche, peut-être avec la lame.
19:02 Tout ça a été tiré en avant, avant de rentrer dans le casque.
19:05 Je vais aller en avant et le garder.
19:07 D'accord, attention.
19:08 Les experts du laboratoire judiciaire purent déterminer que la corde du garrot avait été dégagée.
19:21 La corde du garrot avait le même diamètre que le lien qui avait servi à ligoter les victimes et dont on voyait les marques sur la peau.
19:28 Mais l'indice le plus incriminant était un cheveu qui ne provenait pas du suspect.
19:35 En analysant la racine de ce cheveu, on en conclut qu'il n'était pas tombé, mais bien qu'il avait été arraché.
19:48 On compara ce cheveu à ceux de la victime, Tamara Jones.
19:52 La couleur et la texture de ce cheveu différaient.
19:57 On le compara ensuite au cheveu de Janet King.
20:01 Cette fois, ils étaient identiques.
20:04 Les deux échantillons avaient été teints avec le même produit.
20:08 Les experts croyaient disposer de deux échantillons provenant d'une seule et même personne.
20:17 Même si les indices trouvés dans la camionnette fussent très incriminants,
20:20 ils ne prouvaient qu'une chose, que Janet King s'était trouvé dans ce véhicule.
20:24 Maintenant, les détectives devaient démontrer que la camionnette de Prump avait bel et bien servi lors des meurtres.
20:31 Mais le temps commençait à manquer.
20:34 Sans preuves solides, Prump demeurait libre et d'autres femmes risquaient de se faire tuer.
20:42 Les autorités de Tampa, en Floride, étaient persuadées d'avoir affaire à un tueur en série.
20:46 Deux homicides récents présentaient de nombreuses ressemblances avec une série de meurtres commis deux ans plus tôt.
20:54 Le détective Robert Parrish devait maintenant démontrer que le meurtre de Tamara Jones avait été fait par un homme.
21:07 Parrish devait maintenant démontrer que le meurtre de Tamara Jones avait été commis dans la camionnette du suspect Michael Tyron Prump.
21:14 Il fondait ses espoirs sur les moulages des traces de pneus de la scène du crime.
21:20 Il envoya ces moulages, de même que les pneus du véhicule, aux autorités de la Floride.
21:30 L'expert Harold Woods analysa les sculptures des pneus pour vérifier si la camionnette de Prump pouvait avoir laissé les traces trouvées près du corps de Tamara Jones.
21:39 Woods fut surpris de constater que la camionnette de Prump était équipée de trois sortes de pneus différents.
21:46 Les pneus avant étaient identiques, mais les deux pneus arrière étaient différents l'un de l'autre.
21:52 Deux des pneus de Prump correspondaient aux moulages faits sur la scène du crime.
21:59 J'ai dit au détective Parrish que nous étions définitivement dans la bonne voie et que ces indices étaient très précieux.
22:05 Nous avions retrouvé plusieurs caractéristiques du modèle de pneus lui-même, aussi bien que plusieurs marques uniques.
22:11 Les caractéristiques du modèle de pneus sont sa dimension et ses sculptures.
22:19 Elles permettent d'identifier le fabricant.
22:23 En examinant attentivement les photos, Woods conclut que les traces sur la scène du crime avaient les mêmes caractéristiques que le type des pneus arrière du véhicule de Prump.
22:32 Il compara ensuite les moulages aux pneus afin d'identifier des marques particulières comme de petites entailles, des traces d'usure ou des petits cailloux qui s'y seraient entastrés.
22:44 Tous ces éléments qui rendent l'empreinte d'un pneu aussi unique qu'une empreinte digitale.
22:52 Sur le pneu arrière droit, il trouva ce qu'il cherchait.
22:56 Sur une des parties du pneu, j'ai reconnu les petites entailles que j'avais remarquées sur le moulage de plâtre.
23:03 Je suis allé encore plus loin en effectuant un moulage de cette partie du pneu.
23:09 J'y ai retrouvé les mêmes marques que sur le moulage de l'empreinte.
23:15 Woods put ainsi affirmer que la trace de pneu sur la scène du crime avait été produite par le pneu arrière droit du véhicule du suspect.
23:23 Le 7 février, Michael Tyron Crump se rendit au poste de police de Tampa pour aller y chercher sa camionnette.
23:31 Mais juste avant, le détective Parrish avait des explications à lui demander.
23:37 Pourquoi la femme qu'il avait vue le 9 octobre avait-elle été retrouvée morte le lendemain ?
23:43 Et pourquoi avait-on trouvé les traces de pneu de son véhicule à seulement quelques mètres du cadavre ?
23:48 Encore une fois, Crump n'y a qu'à connaître Tamara Jones.
23:53 Il déclara qu'il travaillait dans le secteur et avait pris un raccourci en coupant à travers le cimetière le soir du meurtre.
24:06 Mais lorsque le détective lui montra le permis de conduire de Janet King, Crump fut surpris et il eut l'impression d'être démasqué.
24:14 C'était un homme de taille imposante. Ses épaules se sont affaissées et il s'est mis à regarder vers le sol.
24:22 J'ai alors compris qu'en lui montrant le permis de conduire, j'avais atteint ma cible.
24:28 Crump reconnut avoir fait monter Tamara Jones à bord du véhicule le soir en question.
24:35 Il ajouta qu'il s'était battu et que Tamara avait alors tenté de le poignarder.
24:39 Il reconnut l'avoir étranglé mais jura que c'était par légitime défense.
24:44 Pour le détective, l'aversion de Crump de la mort de Tamara ne tenait pas compte du garrot et des blessures aux poignets de la victime.
24:52 Les indices laissaient plutôt croire que Crump avait planifié le meurtre de sa victime selon un mode d'opération qu'il avait déjà utilisé auparavant.
25:02 Les enquêteurs questionnèrent ensuite Crump sur le meurtre de Janet King.
25:06 Il reconnut l'avoir déjà fait monter à bord de son véhicule mais ajouta qu'elle l'avait laissé à peine quelques minutes plus tard.
25:12 Il déclara qu'il ne connaissait pas les sept autres victimes.
25:16 Les détectives n'en crurent rien.
25:19 Comme toutes ces autres femmes noires avaient connu une mort semblable, j'étais convaincu qu'il était mêlé à ces meurtres.
25:29 Nous avons pu prouver, hors de tout doute, qu'il était l'auteur des deux derniers homicides,
25:33 mais nous n'avions pas les preuves pour démontrer qu'il était responsable des autres crimes.
25:37 Lors des deux procès, Crump fut trouvé coupable des meurtres de Tamara Jones et de Janet King.
25:45 Il a été condamné à deux peines d'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
25:52 Les autres cas sont restés irrésolus.
25:55 Michael Tyron Crump attaquait des femmes qu'il ramassait au hasard dans la rue.
26:02 En Caroline du Nord, cette fois-ci, la rencontre innocente d'une victime avec un inconnu se terminerait par une mort violente.
26:18 Le 8 août 1990, un policier de Raleigh, en Caroline du Nord, répondit à un appel concernant une mini-fourgonnette suspecte garée dans une petite rue.
26:29 L'agent transmit le numéro de la plaque au poste de police.
26:44 Le véhicule était enregistré au nom de Cathy Villoria, 24 ans, une employée d'un hôpital du quartier.
26:51 La veille au soir, le mari de Cathy avait signalé sa disparition.
26:55 Le policier fit alors une découverte macabre. Dans la mini-fourgonnette se trouvait le corps nu d'une jeune femme.
27:09 Pendant que les policiers restreignaient l'accès au lieu, les enquêteurs arrivèrent.
27:14 Le détective John Beasley examina la mini-fourgonnette.
27:20 En regardant par les fenêtres, on pouvait voir qu'il y avait eu une lutte, car les chaussures de la jeune femme se trouvaient dans la partie avant du véhicule et son corps dans la partie arrière.
27:31 Des banylons lui en serraient la gorge. Ils n'étaient pas noués, mais ils étaient tout de même très serrés autour de son cou. Il était évident qu'on l'avait étranglé.
27:39 Les vêtements de la victime ainsi que son sac à main avaient disparu. On pouvait également voir qu'elle avait été violée.
27:48 Les enquêteurs examinèrent attentivement l'extérieur du véhicule à la recherche d'indices.
27:59 On fit venir une escouade canine.
28:01 Le maître-chien fit sentir l'intérieur du véhicule à son animal et lui ordonna de suivre cette odeur.
28:15 Le chien le mena au bout de la rue.
28:19 L'expert en scènes de crime W.E. Hensley faisait alors partie de l'équipe de recherche.
28:28 Ce que cela indiquait, c'était que celui qui avait garé la mini-fourgonnette là, tôt le matin, en était descendu du côté du conducteur.
28:36 Puis il s'était rendu à pied jusqu'à la grille du stationnement des employés de l'hôpital.
28:42 Et il était entré dans ce stationnement. C'était très révélateur pour nous.
28:53 L'attaque avait vraisemblablement eu lieu à cet endroit.
28:57 Les policiers ratissèrent le secteur, mais n'y trouvèrent aucun autre indice.
29:04 On remorqua la mini-fourgonnette à la fourrière de la police de Raleigh, où l'on sortit le corps pour autopsie.
29:13 J'étais d'avis qu'en déménageant le véhicule, c'était toute la scène du crime que l'on transportait, y inclut le cadavre,
29:21 et qu'on mettait cette scène de crime dans un endroit où l'on pourrait mieux effectuer les analyses requises.
29:26 Hensley évitait ainsi de perdre cheveux ou fibres suspectes en examinant le véhicule dans de piètres conditions.
29:35 Les scènes de crime ont toujours une histoire à raconter.
29:41 L'heure, les conditions ambiantes, l'identité de la victime et la signature de l'auteur du meurtre.
29:49 En ce qui concernait la fouille du véhicule, nous avions la conviction que tout poil, fibre ou élément de cette nature seraient très importants dans cette affaire.
29:57 Le tueur avait semblait-il tenter d'essuyer ses empreintes avant de quitter le véhicule.
30:05 L'individu qui était monté à bord avait laissé quelque chose de lui-même à l'intérieur et emporté, sans le savoir, quelque chose qui provenait de ce véhicule.
30:15 Nous devions trouver ces éléments.
30:18 Sur le siège avant, les experts trouvèrent une paire de chaussures de femme.
30:26 Il y avait des éraflures sur les talons aussi bien que sur le dessus.
30:30 On trouva également des câbles de démarrage sur le siège avant.
30:43 Ces câbles pouvaient indiquer que la victime avait aidé quelqu'un qui avait des ennuis mécaniques.
30:48 Sans doute dans le terrain de stationnement.
30:53 Sur le tapis du côté du conducteur, les enquêteurs remarquèrent des taches de boue. C'était des traces de chaussures.
31:01 La trace sur ce tapis semblait avoir été laissée là par une chaussure de course. On a pensé que cette empreinte pouvait avoir une certaine importance.
31:11 On devait manipuler les tapis avec les précautions les plus extrêmes.
31:15 Il fallait faire attention, car ces tapis étaient flexibles et qu'en les bougeant, on risquait de fausser les empreintes de boue.
31:25 Il fallait donc que ces tapis restent en tout temps parfaitement plats.
31:30 On les a mis dans des boîtes ou on les a fixés avec du ruban adhésif pour s'assurer de ne pas déformer les empreintes.
31:37 Les experts se mirent ensuite à la recherche de micro-indices.
31:41 Tous cheveux, poils ou fibres qui adhéreraient au ruban adhésif seraient conservés et examinés.
31:48 On trouva alors des cheveux qui restaient en place.
32:00 On trouva alors des cheveux qui avaient adhéré au plafond de la mini-fourgonnette.
32:04 Ils ne ressemblaient pas aux cheveux de la victime. On pouvait donc présumer qu'ils provenaient du meurtrier.
32:10 Les détectives en déduisirent que celui-ci, en chevauchant sa victime, s'était frotté la tête sur le plafond du véhicule.
32:18 Hensley commença à dresser le portrait du meurtrier.
32:25 Selon nos indications, il se trouvait dans le stationnement des employés et par conséquent, il pouvait avoir un lien quelconque avec la victime puisque tous deux travaillaient au même endroit.
32:34 Lors de l'autopsie, le médecin légiste remarqua des contusions au cou de la victime et conclut qu'elle était morte par strangulation.
32:44 Elle prélève alors le portrait du meurtrier.
32:51 Elle préleva des mèches de ses cheveux qu'elle déposa dans une enveloppe.
32:55 Elle envoya ses cheveux au laboratoire judiciaire pour que les experts puissent éventuellement les comparer aux cheveux qu'on trouverait peut-être dans le cadre de l'enquête.
33:06 La victime avait été violée.
33:10 Le médecin légiste recueillit alors des échantillons des fluides corporels trouvés sur elle.
33:18 Un violeur et un meurtrier violent couraient toujours dans les rues de Raleigh en Caroline du Nord.
33:23 Les détectives devaient le retrouver avant qu'il ne passe de nouveau à l'attaque.
33:29 En Caroline du Nord, la police faisait enquête suite au viol brutal et au meurtre d'une jeune mère de 24 ans.
33:42 Vu l'absence de témoins, les enquêteurs devraient tenter de trouver des pistes.
33:48 Comme le sac à main de Cathy ne se trouvait pas dans son véhicule, peut-être son meurtrier avait-il pris ses cartes de crédit.
33:56 Le détective Beasley contacta sa banque et apprit que le soir du meurtre, quelqu'un avait utilisé sa carte bancaire à travers le quartier.
34:06 Le détective Beasley contacta sa banque et apprit que le soir du meurtre, quelqu'un avait utilisé sa carte bancaire à trois reprises au même guichet.
34:14 Il a pu retirer 100 dollars la première fois qu'il l'a utilisé.
34:19 A ce moment-là, c'était le montant maximal pour une journée.
34:22 Il est retourné et a tenté de faire un autre retrait, sans succès, et il a encore essayé une troisième fois.
34:27 Les détectives récupérèrent la caméra de surveillance du guichet.
34:32 Malheureusement, les photos étaient trop floues pour permettre d'identifier l'homme au guichet automatique.
34:37 Entre la première et la deuxième transaction, un autre client utilisa le guichet.
34:43 Interrogé par la police, cet homme déclara qu'il se souvenait très nettement du suspect.
34:50 Quand l'homme était arrivé, un jeune noir venait tout juste de retirer de l'argent, mais il ne semblait pas avoir terminé ses transactions.
34:59 Le témoin était à côté de lui quand il a vu retirer les 100 dollars, puis tenté de faire un autre retrait.
35:05 Il a trouvé qu'il avait un comportement louche et il s'est demandé pourquoi c'était aussi long.
35:11 Il savait qu'il ne pourrait pas en retirer à nouveau et pourtant, il restait là et tentait de faire un autre retrait.
35:16 Le témoin décrivit l'homme à un dessinateur judiciaire en lui fournissant sa taille, son poids approximatif, la couleur de sa peau, et son âge.
35:26 Les enquêteurs se rendirent alors à l'hôpital où travaillait Cathy Velloria.
35:30 Quelqu'un reconnut le visage du croquis.
35:35 Il ressemblait à un homme qui travaillait à la buanderie de l'hôpital.
35:39 La responsable de la buanderie confirma à son tour que le visage ressemblait à celui de Cathy Velloria.
35:50 La responsable de la buanderie confirma à son tour que le visage ressemblait à celui de Michael Sexton, âgé de 23 ans.
35:58 Selon sa feuille de présence, il était au travail le jour du meurtre de Cathy, mais avait disparu au cours de l'après-midi.
36:05 Il n'était revenu que vers 18h30.
36:08 Il s'était absenté du travail pendant deux heures, puis il est revenu en courant pour dire qu'il devait rentrer chez lui.
36:14 Il avait des ennuis avec sa voiture et il ne s'est pas représenté au travail ni le jeudi ni le vendredi suivant.
36:20 Pour les détectives, Michael Sexton se comportait comme quelqu'un qui avait quelque chose à cacher.
36:27 Mais on était encore loin de faire la preuve de sa culpabilité pour le viol et le meurtre de Cathy.
36:33 Les enquêteurs se rendirent à la maison où Sexton vivait avec sa petite amie.
36:38 Cette dernière les autorisa à fouiller les lieux.
36:42 Selon Hensley, ils y recueillirent ses uniformes et des paires de chaussures de course.
36:46 On a pris trois paires de chaussures de course.
36:53 On a apporté tous ses indices potentiels au labo pour les faire analyser et pour faire des comparaisons avec les empreintes.
37:03 Les chaussures du suspect étaient encore à l'étage de la maison.
37:10 Les chaussures du suspect furent envoyées avec les tapis du véhicule au bureau d'identification de Wake County.
37:16 Là, Johnny Leonard est l'expert en empreintes de chaussures.
37:20 En examinant ces empreintes, j'ai facilement pu éliminer deux paires de chaussures dont les semelles ne correspondaient pas aux traces.
37:29 On pouvait aisément les éliminer par leurs caractéristiques.
37:35 Cependant, la troisième paire de chaussures était de la même dimension et de la même marque que l'empreinte de la scène du crime.
37:41 Leonard appliqua de la poudre métallique sur la semelle d'une des chaussures.
37:46 Ensuite, avec un ruban adhésif très large, il préleva le dessin de la semelle et le colla à une carte.
38:00 Cette carte fut placée dans un grand appareil photo où elle fut ensuite photographiée et transférée sur un acétate.
38:07 Une fois obtenue, cette image fut superposée à la photo de l'empreinte du tapis pour comparaison.
38:14 Leonard examina les marques d'usure particulières et trouva finalement ce qu'il cherchait.
38:25 Il y avait une petite entaille sur la semelle qui était également présente sur la chaussure.
38:34 En conséquence, nous savions sans l'ombre d'un doute que c'était identique.
38:37 La chaussure du suspect avait produit cette empreinte.
38:41 Les enquêteurs disposaient maintenant de la preuve que le suspect s'était trouvé dans le véhicule,
38:48 mais rien encore ne démontrait qu'il avait été en contact avec la victime.
38:53 On obtient généralement des empreintes à partir d'objets plats et durs,
38:57 mais les surfaces irrégulières peuvent également resseler des indices.
39:01 Leonard appliqua de la poudre métallique sur la semelle et le talon de la chaussure de la victime.
39:12 Et alors, contre toute attente, une petite portion de l'empreinte d'une chaussure est apparue.
39:19 L'expert préleva et plaça cette empreinte partielle de la chaussure sur une carte
39:24 et il la compara à celle de la chaussure du suspect.
39:27 L'empreinte sous la chaussure de Cathy Valeria était identique.
39:32 On avait là la preuve formelle que le suspect avait été en contact avec la victime.
39:39 Les policiers se rendirent ensuite à la maison où Sexton vivait.
39:44 Avec sa petite amie, comme nous le raconte le détective Beasley.
39:48 Les détectives ont alors trouvé Michael Sexton.
39:54 On lui a dit qu'on interrogeait des gens à l'hôpital et que son tour était venu.
39:59 On lui a demandé de venir répondre à nos questions, ce qu'il a accepté de faire.
40:03 Au poste de police, Sexton se montra coopératif.
40:09 Il accepta de donner des échantillons de ses fluides corporels pour analyse.
40:15 On préleva un échantillon de sa salive à l'intérieur de sa bouche, afin d'en extraire l'ADN.
40:22 Sexton accepta également qu'on prélève un échantillon de ses cheveux.
40:27 Ceux-ci seraient comparés en laboratoire.
40:30 Le suspect avait été interrogé par un expert.
40:35 Ceux-ci seraient comparés en laboratoire.
40:39 Pour l'expert Hensley, ces indices étaient très précieux.
40:48 Les indices dont on disposait, et en particulier ceux trouvés dans le véhicule,
40:54 étaient du sang, des fluides corporels, des cheveux, des fibres, des vêtements.
41:00 Et c'est sur ces indices qu'on se concentrait.
41:05 À l'aide d'un stéréoscope, les experts se mirent à la recherche de caractéristiques communes entre les deux échantillons de cheveux.
41:13 Parmi d'autres caractéristiques importantes, ils en évaluèrent la couleur, la longueur et le diamètre.
41:20 Un échantillon prélevé sur la victime lors de son autopsie,
41:24 et un échantillon inconnu provenant de la mini-fourgonnette de la victime,
41:28 furent ensuite comparés côte à côte.
41:31 Cette analyse révéla que les cheveux prélevés dans le véhicule ne provenaient pas de la victime.
41:37 Mais lorsqu'on compara ces cheveux à ceux du suspect, la correspondance était parfaite.
41:44 Et ce n'était pas la seule preuve de la présence de Michael Sexton dans la section arrière de la mini-fourgonnette de Kathy Villoria.
41:57 Pour examiner minutieusement les vêtements recueillis dans la maison de Sexton,
42:01 les techniciens les posèrent sur une grande table.
42:04 A l'aide d'un ruban adhésif transparent, ils recueillirent tout ce qui s'y trouvait, centimètre par centimètre.
42:10 Ils trouvèrent des fibres provenant de la fourgonnette de la victime sur les vêtements du suspect.
42:15 Ils trouvèrent également des fibres de ces vêtements dans le véhicule.
42:21 Les enquêteurs devaient maintenant découvrir si l'ADN du suspect était identique à celui des fluides corporels recueillis sur la victime.
42:28 Pour analyser les échantillons d'ADN du suspect, les experts eurent recours à l'électrophorese.
42:34 Ce procédé permet de séparer les enzymes de chaque échantillon.
42:38 Certaines enzymes varient d'une personne à l'autre.
42:41 Grâce à un courant électrique, on sépare les enzymes pour les analyser.
42:46 L'échantillon est mis dans un gel et soumis à un courant électrique.
42:50 Les enzymes se meuvent alors dans le gel.
42:54 Elles se déplacent chacune sur une certaine distance distincte, créant ainsi une configuration unique de bandes noires.
43:07 Si deux échantillons sanguins créent la même configuration, c'est que les échantillons proviennent vraisemblablement de la même source.
43:19 Dans ce cas-ci, les échantillons produisirent des résultats identiques.
43:24 Au poste de police, les détectives mirent Sexton devant les faits. Il nia tout.
43:32 Il déclara à la police qu'il avait eu des ennuis avec sa voiture ce jour-là,
43:39 et que la victime lui avait offert de le conduire chez son cousin, où il pourrait emprunter ses câbles de démarrage.
43:48 Il a dit que peu avant d'arriver, elle a accepté d'avoir une relation sexuelle avec lui, et qu'ils sont alors allés dans la partie arrière de la mini-fourgonnette.
43:54 Toujours selon lui, elle aurait alors changé d'avis. Comme elle avait vu son nom sur son uniforme, il aurait eu peur qu'elle le dénonce.
44:01 Les détectives savaient que le suspect ne leur avait pas raconté toute l'histoire.
44:06 On le soupçonnait d'avoir attiré sa victime en lui faisant croire que sa voiture était en panne.
44:16 Mû par son appétit criminel, il aurait profité de la gentillesse de Cathy pour en faire sa proie.
44:22 La cour de l'état de la Caroline du Nord a reconnu Michael Sexton coupable d'un viol et d'un meurtre au premier degré.
44:35 Il a été condamné à la peine de mort et exécuté en novembre 2001.
44:44 Lorsque le meurtrier n'a aucun passé commun avec sa victime, les détectives doivent travailler dans l'obscurité pour l'identifier.
44:52 Mais pour les policiers déterminés à trouver un coupable, aucun indice n'est négligeable, même minuscule.
45:00 Aujourd'hui, la criminalistique fait la lumière sur de nombreux meurtres et permet de résoudre les enquêtes de ces rencontres fatales.
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