ÉDITO - Terrorisme: "Gérald Darmanin a besoin d'afficher des chiffres et vite"

  • l’année dernière
Emmanuel Macron a demandé ce lundi aux préfets de passer au peigne fin le fichier des radicalisés expulsables. Le président de la République "demande un état impitoyable envers tous ceux qui portent la haine et des idéologies terroristes".

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00:00 Gérald Darmanin veut accélérer l'expulsion de 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière.
00:06 Grosse pression sur les épreuves du ministre de l'Intérieur.
00:08 On se dit qu'on aurait pu le faire avant.
00:10 Oui, on sent qu'il a besoin d'afficher des chiffres.
00:12 Et vite, Gérald Darmanin, d'où ses prises de parole.
00:14 Le président de la République, on vient de le voir, a demandé à son ministre d'être impitoyable
00:19 et donc de passer au peigne fin les profits de ces quelques 5 000 personnes
00:22 inscrites dans le fichier des signalements pour la prévention à la radicalisation à caractère terroriste.
00:28 Avec quand même une attention toute particulière portée aux étrangers expulsables, on l'a vu,
00:32 et puis on le disait hier, aux jeunes hommes originaires du Caucase,
00:35 la région d'origine des familles de l'assassin de Samuel Paty et de l'assaillant d'Arras.
00:40 Alors, sur ces 193 inscrits, Beauvau précise que 85 ne seraient sans doute plus sur le territoire.
00:46 Et le ministre a demandé aussi une vérification au cas par cas de 2 852 personnes
00:53 à nouvel examen approfondi en situation régulière.
00:55 Cette fois-ci, en gros, c'est ceinture et bretelles, comme l'a dit Lévisais,
00:58 d'où la fermeté affichée par le ministre de l'Intérieur, qui tente quoi ?
01:01 Il tente de rassurer les Français d'un côté, mais aussi de couper l'herbe sous le pied de l'opposition
01:06 qui dénonce son impuissance.
01:07 Voire qui réclame la démission du ministre à l'instar de Marine Le Pen.
01:11 Oui, alors il ne lui fera pas ce plaisir, évidemment, mais cette demande du RN,
01:14 elle traduit bien la pression dont vous parliez, Christophe, qui s'exerce aujourd'hui sur Gérald Darmanin.
01:18 Alors, disons-le tout de suite, il n'est pas personnellement responsable
01:21 de la non-expulsion de la famille du terroriste d'Aras.
01:24 Et disons-le aussi, on ne peut pas lui reprocher de n'avoir rien vu venir, d'une certaine façon.
01:27 D'abord parce que le meurtrier de Dominique Bernard a été sur surveillance.
01:30 Et puis parce que Gérald Darmanin, il faut le dire aussi,
01:32 lui-même s'est plusieurs fois inquiété publiquement ces derniers mois
01:35 de la reprise possible d'une menace terroriste islamiste.
01:38 Mais il n'empêche que c'est lui qui est à Beauvau.
01:40 Et à chaque attentat, on débouche toujours sur la même question.
01:43 Que fait la police ? Et donc, que fait le ministre ?
01:45 Et l'attentat d'Aras relance aussi le débat sur le futur projet de loi immigration.
01:48 Oui, et alors là, on va voir si Gérald Darmanin maintient la ligne d'équilibre
01:52 qu'il prétendait avoir trouvé.
01:53 Vous savez, gentil avec les gentils, méchant avec les méchants.
01:56 En gros, c'était titularisation des sans-papiers qui travaillent dans les secteurs en tension.
02:01 Et puis durcissement des expulsions et du droit d'asile.
02:04 On a déjà quand même une petite idée, un indice pour savoir où la balance penche, de quel côté.
02:09 Il y a trois jours, le ministre de l'Intérieur a assumé sa franchir de la jurisprudence
02:13 de la Cour européenne des droits de l'homme si ça lui permettait de protéger les Français.
02:17 Ce sont des phrases qu'on entendait seulement Eren il y a quelque temps, et puis désormais même dans son ancien parti.

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