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Roger Buchoul, coordinateur général des soins par intérim au centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes, invité de France Bleu Armorique ce lundi 16 octobre.

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Transcription
00:00 - Avec votre invité Valentin ce matin, on s'intéresse à la santé mentale.
00:03 Une grande enquête a lieu cette semaine à Rennes.
00:06 900 entretiens sont réalisés pendant 4 jours à partir de demain.
00:09 - Et on en parle avec le coordinateur général des soins par intérim au centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes.
00:14 Bonjour Roger Buchul.
00:15 - Bonjour.
00:16 - Vous êtes également cadre supérieur de santé.
00:18 Cette grande enquête est réalisée conjointement par le CAGR, donc le centre hospitalier Guillaume Régnier,
00:23 et la ville de Rennes avec le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS.
00:28 Pourquoi il est important de réaliser ce type d'enquête ?
00:31 - Il est important de la réaliser pour deux raisons principales.
00:34 D'abord parce qu'on cherche à mieux connaître finalement quels sont les mécanismes et les représentations associées à la santé mentale.
00:43 Et puis c'est une recherche action.
00:46 Et donc à travers cette recherche, on cherche à diriger ensuite notre action sur le terrain,
00:51 à orienter finalement le service qui est rendu à la population autour de la santé mentale.
00:56 - Généralement dans ce type d'enquête, il y a des surprises,
00:59 on se rend compte que la population n'est pas forcément au courant de tout ce qui se passe.
01:02 Comment se situe le parcours de soins par exemple dans votre hôpital ?
01:06 - Oui tout à fait.
01:07 Alors il faut dire qu'on réalise cette enquête pour la deuxième fois à Rennes.
01:11 Il y avait eu une précédente version en 2004,
01:14 qui effectivement nous avait déjà permis de tirer beaucoup d'enseignements,
01:19 et en particulier la méconnaissance en fait de la population,
01:23 de l'ensemble de l'offre de soins qui est à disposition de la population.
01:27 En fait la population connaît très bien le centre hospitalier Guillaume-Renier.
01:31 A l'époque plus de la moitié des personnes interrogées nous disaient être déjà entrées au centre hospitalier Guillaume-Renier,
01:38 ce qui est quand même assez énorme.
01:40 Mais à contrario, cette population ne connaissait pas du tout tous les lieux de soins,
01:46 les lieux de consultation qui sont répartis dans la ville de Rennes et sur tout le département,
01:51 et qui sont véritablement pour nous les points d'accès aux soins,
01:54 qui permettent d'intervenir tôt,
01:56 c'est-à-dire bien en amont de la crise,
01:59 et ne pas attendre finalement que les difficultés soient importantes pour rencontrer un professionnel de santé.
02:04 - Vous l'avez dit, la dernière enquête date de 2004, pourquoi avoir attendu quasiment 20 ans pour en refaire une ?
02:10 - Alors pour tout vous dire, on devait la refaire en 2019.
02:14 Malheureusement il y a eu une petite période un petit peu compliquée depuis cette année-là,
02:20 qui nous a obligés à reporter évidemment cette enquête,
02:24 et du coup on est maintenant sortis de la crise Covid,
02:26 et du coup on est en mesure de reproduire cette enquête.
02:30 - Roger Bouchaud, le coordinateur général des soins par intérim au centre hospitalier Guillaume-Renier de Rennes,
02:35 est notre invité ce matin.
02:36 - On l'a dit, cette enquête débute demain, comment elle va se dérouler concrètement, comment ça va se passer ?
02:41 - Alors nous avons 90 enquêteurs qui sont des étudiants en soins infirmiers,
02:45 toute une promotion en fait de l'institut de formation en soins infirmiers du centre hospitalier Guillaume-Renier,
02:53 qui vont se répartir sur une cinquantaine de lieux d'enquête très différents,
02:58 puisqu'on cherche vraiment à toucher l'ensemble de la population de plus de 18 ans.
03:03 - Des lieux publics ?
03:04 - Des lieux publics, alors des centres sociaux, maisons de quartier, les bibliothèques, la patinoire, le centre des aînés,
03:13 enfin vraiment des lieux très variés répartis sur l'ensemble de la ville.
03:19 - Où les gens se rendent compte, où il y a du monde j'imagine en général,
03:21 ça va prendre du temps pour les gens sondés de répondre à ces questions ?
03:25 - Alors oui, c'est à dire que ça prend entre 30 à 45 minutes pour remplir un questionnaire,
03:32 donc évidemment que c'est pas un petit sondage au milieu de la rue si vous voulez.
03:36 - Quel type de questions va-t-on poser aux sondés ?
03:40 Rien de trop personnel ? Il y a besoin de se livrer un peu dans ces questions ou pas forcément ?
03:46 - Oui, il y a besoin de se livrer, puisqu'il y a vraiment deux grands axes dans ce questionnaire.
03:54 Un premier axe qui va étudier les représentations associées à la folie, la maladie mentale et à la dépression,
04:02 et donc évidemment que ça peut amener quelques questions un peu intimes,
04:09 d'autant plus que sur le deuxième axe, on cherche à repérer si la personne qui est interviewée a un problème de santé mentale.
04:17 - D'accord, c'est vocation de détection quelque part ?
04:19 - Oui, tout à fait, à travers un test qui s'appelle le MINI,
04:23 qui est un test éprouvé internationalement et qui permet de repérer assez rapidement malgré tout les principaux troubles de santé mentale.
04:33 - Et donc cette enquête qui commence demain et pour quatre jours neufs sans entretien qui vont être réalisés à Rennes.
04:40 Merci beaucoup Roger Buchuld, coordinateur général des soins par intérim au Centre hospitalier Guillaume Régnier de Rennes.
04:46 Bonne journée à vous. - Merci.

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