Frédéric Leturque : «Un individu a tué un enseignant qui était là pour apporter tout ce qu’il pouvait à des élèves»

  • l’année dernière
Le maire divers centre d’Arras, Frédéric Leturque, revient sur l’assassinat d’un professeur à Arras : «Un individu a tué un enseignant qui était là pour apporter tout ce qu’il pouvait à des élèves».

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Transcription
00:00 Alors j'ai pas obligatoirement de commentaires à faire,
00:03 c'est pas à moi de vous donner ces informations-là.
00:06 Ce qui est triste, c'est la personne qui est décédée.
00:10 Ce qui est triste aussi, c'est de savoir que les personnes aujourd'hui
00:14 essayent de garder la vie.
00:17 Je pense qu'elles sont prises en main de manière remarquable
00:20 par les services de soins.
00:21 On en saura plus dans quelques heures.
00:24 Vous avez annoncé suspendre toutes les festivités,
00:28 tous les événements de la ville d'Arras.
00:30 Parce que je pense qu'il faut être en rapport avec, malheureusement,
00:35 ce qui s'est passé.
00:36 On ne peut pas imaginer que des événements puissent continuer
00:39 à être programmés, comme c'est le cas dans une ville comme la nôtre.
00:45 Ça serait, je dirais, inconvenant.
00:47 Donc voilà, par respect pour les familles,
00:51 par respect pour ce qui s'est passé,
00:54 et puis aussi pour nous donner le temps de travailler convenablement
00:58 à ce qui va se passer demain, à ce qui se passera ce week-end,
01:02 à ce qui se passera la semaine prochaine.
01:03 Les enfants vont continuer à être scolarisés,
01:05 les enseignants vont continuer à être devant les élèves.
01:09 Le directeur de l'établissement doit avoir le temps aussi
01:14 de travailler cette question.
01:15 Je pense qu'on a besoin de temps pour être à ses côtés
01:17 et aux côtés de la communauté éducative.
01:19 Vous dites qu'il y a beaucoup de choses.
01:20 Justement, le proviseur a annoncé que l'école serait ouverte demain.
01:23 Exactement.
01:24 Et j'espère que vous ne serez pas là pour accueillir les élèves.
01:26 Comment accueillez-vous la décision de ce proviseur ?
01:27 C'est une très bonne chose.
01:29 Je pense que c'est important que les élèves qui en ont besoin,
01:32 les familles qui en ont besoin puissent venir.
01:34 Voilà, qu'il y ait de l'échange.
01:36 Mais je pense qu'il faudra que vous les laissiez en paix.
01:39 Allez-vous mobiliser vos policiers municipaux ?
01:41 Les policiers municipaux et pas que.
01:43 La police nationale est là, la gendarmerie.
01:46 Je pense que les conditions de maîtrise du secteur sont réalisées.
01:53 Mais ce qui compte, c'est la manière dont finalement
01:57 les élèves pourront converger vers l'établissement
02:00 et surtout avoir des temps de parole qui leur permettent de s'exprimer.
02:05 Vous dites qu'il y a beaucoup de faussetés qui circulent sur les réseaux sociaux,
02:08 que ça vous rend mal à l'aise.
02:09 Pas que sur les réseaux sociaux.
02:12 Qu'est-ce qui s'est passé dans vos mots ?
02:15 Ce n'est pas à moi de commenter ce qui s'est passé.
02:16 Ce qui est dramatique, c'est que malheureusement,
02:20 un individu ait tué un enseignant qui était là
02:26 pour apporter tout ce qu'il pouvait à des élèves.
02:30 Voilà, ça c'est dramatique.
02:31 Et ce n'est pas la première fois que ça se passe.
02:33 Malheureusement, il y a trois ans, j'étais à Conflans-Saint-Honorin
02:37 pour accompagner cette marche au décès de Samuel Paty.
02:42 Voilà, ce sont des événements qui nous marquent.
02:45 Quand vous parlez des commentaires rapides,
02:46 c'est des appels à la démission notamment du ministre de l'Intérieur ?
02:49 Tout ça, ce sont des commentaires qui, à mon avis, n'ont pas lieu d'être
02:53 et qui doivent remettre les gens qui les expriment
02:57 dans leur contexte politicien.
02:59 Est-ce que vous croyez qu'il devrait y avoir une garde permanente
03:02 devant les écoles en France ?
03:03 C'est ce que certains partis politiques demandent
03:05 à la lumière de ce deuxième attentat contre un prof ?
03:08 Vous imaginez sérieusement que l'on puisse mettre des policiers
03:14 ou une garde particulière devant chaque établissement scolaire ?
03:18 Non, je pense que notre pays a besoin de vivre une vie normale.
03:23 Il faut qu'on tienne compte de ces faits, peut-être pour renforcer encore
03:27 des conditions d'accès et de sécurité.
03:30 Mais il ne faut pas uniquement faire des commentaires à chaud.
03:33 Je pense qu'il faut être capable de prendre le temps
03:36 des prochaines heures, des prochains jours,
03:38 pour peut-être qu'avec les autorités, ici et ailleurs,
03:44 des modalités puissent être mises en œuvre.
03:49 En tant que maire, est-ce que vous avez déjà eu affaire
03:51 à cet individu ou à sa famille lors d'occasions diverses ?
03:55 Non, pas à ma connaissance en tout cas.
03:58 C'est quelqu'un qui était à priori sur le territoire
04:01 avec sa famille depuis plusieurs années,
04:03 mais que moi je ne connaissais pas personnellement.
04:05 Il n'a jamais fait parler de lui au niveau municipal ?
04:09 Pas à ma connaissance, mais je ne connais pas obligatoirement
04:12 toutes les familles d'Arras ou du territoire,
04:15 parce que je ne suis pas sûr qu'il était résident de la ville d'Arras.
04:18 Il était peut-être résident d'une commune voisine.
04:21 L'identité du professeur Thuay n'est pas encore connue,
04:24 c'est la volonté de sa famille ?
04:27 Je pense qu'il y a une enquête en cours et qu'on n'est pas là
04:31 pour essayer de vous passer ce type d'informations.
04:35 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:37 [Musique]

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