Où vont aller les habitants de Gaza? BFMTV répond à vos questions
Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.
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00:00 On reçoit beaucoup de questions aussi évidemment sur les civils qui sont à Gaza.
00:03 Un Sahel qui a ordonné à tous ceux qui sont au nord, plus d'un million de personnes, d'évacuer.
00:07 Le Ramas leur dit "ne bougez pas".
00:08 Qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
00:10 Parce qu'on parle de familles qui vivent déjà dans des conditions très difficiles.
00:13 Où est-ce qu'elles peuvent aller ?
00:14 La seule solution c'est que l'Egypte accepte d'ouvrir la frontière.
00:18 Mais pour l'instant l'Egypte dit non.
00:20 Donc ça, il n'y a pas de solution.
00:23 Ça on sait que ça va être terrible.
00:26 Et en même temps, comme je dis chaque fois, c'est le Ramas qui les met dans cette situation.
00:33 Parce que souvent, justement par rapport au métro, c'est les gens du Ramas qui sont sous-sol.
00:40 Protégés ?
00:41 Voilà, les femmes et les enfants.
00:42 Parce qu'il y a une guerre d'images.
00:44 Donc ce n'est pas qu'Israël qui est responsable.
00:47 Je dirais qu'il y a une co-responsabilité.
00:51 Parce qu'effectivement, on ne sait pas ce qu'ils vont devenir.
00:54 Et encore une fois, ce n'est pas quelque chose qui en Israël réjouit les gens.
00:59 Oui, ce qui est terrible, c'est que vous avez 2,3 millions d'habitants
01:02 dans une zone déjà surpeuplée.
01:05 Vous coupez cette zone en deux.
01:07 Vous demandez de la vider.
01:08 Et donc vous avez 2 millions d'habitants dans deux fois moins d'espace.
01:12 Avec un bouchon de la bouteille qui reste fermé côté égyptien.
01:16 Et avec pas d'électricité, plus de nourriture, pas de médicaments.
01:20 Bien sûr. Et une difficulté incroyable d'attendre l'autorisation
01:25 de l'armée israélienne de remonter.
01:28 Et puis des menaces qui peuvent venir du Hamas
01:30 disant "ah bah non, vous n'allez pas descendre parce qu'on vous attend".
01:33 Il faut vous imaginer, 1,1 million, c'est la population de Marseille ou de Lyon.
01:38 On demanderait aux habitants de Marseille d'évacuer la ville en 24 heures.
01:43 Avec des autoroutes, avec des moyens de transport modernes.
01:45 Là, il n'y a rien de tout ça.
01:47 Et on leur demande d'aller en bas.
01:49 Vous hésitez, vous vous dites "mais attendez, c'est la 17ème fois
01:52 qu'on nous demande de partir parce qu'il va y avoir des tapis de bombes.
01:55 Je le fais, je le fais pas, c'est inextricable pour cette population".
01:59 Cette journée de vendredi qui semble être celle de tous les dangers
02:02 parce que le Hamas l'a décrété jour de colère.
02:05 On s'attend à des rassemblements, des mouvements de protestation
02:07 dans tout le monde musulman.
02:08 Ça a commencé d'ailleurs, on a ces images en direct de Bagdad, de Téhéran.
02:12 Nicolas Kouadou, on va vous retrouver à Bethléem.
02:15 Vous êtes en territoire palestinien, mais à l'opposé de Gaza.
02:17 Là, on est en Cisjordanie et c'est tendu également.
02:19 Oui, absolument.
02:24 Alors pour l'instant, c'est très calme parce que l'appel a manifesté.
02:27 Il est prévu pour après la grande prière du vendredi.
02:30 D'ailleurs, vous pouvez voir, on est sur la principale mosquée,
02:33 la mosquée Omar, principale mosquée de cette ville de Bethléem.
02:36 Mais vous pouvez voir sur ces images du Goddard semaine
02:38 qu'il y a énormément de monde dans cette rue
02:41 qui compte bien participer à cette grande manifestation
02:44 qui va donc avoir lieu dans maintenant à peu près une heure.
02:47 Des personnes, des Palestiniens avec qui nous avons pu discuter ce matin.
02:52 Nous avons discuté des récents événements.
02:54 Nous avons discuté de l'attaque du Hamas perpétrée samedi dernier.
02:58 Alors, si certains condamnent à demi mot les violences exercées contre des civils,
03:02 eh bien, la plupart les trouvent légitimes et ils mettent en opposition
03:07 toutes ces violences qui sont faites, tous ces meurtres,
03:10 tous ces civils blessés dans la bande de Gaza.
03:13 Vous savez, ici, ils se tiennent informés en temps réel de la situation à Gaza.
03:17 Ils nous ont même montré sur leur téléphone la situation
03:20 et ils s'indignent de, selon eux, la disproportion
03:23 dans notamment les médias internationaux entre la situation en Israël
03:27 et la situation ici en Palestine.
03:29 Donc, c'est le sens de cette manifestation aujourd'hui.
03:31 Une manifestation, il faut également le préciser,
03:33 qui a été interdite par l'autorité palestinienne.
03:36 Et vous savez, même ici en Cisjordanie,
03:38 l'autorité palestinienne n'a que très peu de pouvoir
03:41 et elle n'est pas vraiment écoutée par les gens ici.
03:43 Il y a déjà eu une première manifestation,
03:46 elle était très relativement calme.
03:48 Il y avait 300 ou 400 personnes hier
03:50 qui se sont approchées du mur de séparation.
03:53 On nous a expliqué que les forces armées israéliennes
03:57 avaient tiré avec des balles réelles.
03:59 Mais aujourd'hui, ça risque d'être bien plus important.
04:01 On attend plusieurs milliers de personnes qui devraient,
04:04 d'ici maintenant un petit peu moins d'une heure,
04:05 se rapprocher du mur de séparation avec Israël.
04:09 Nicolas Coadou avec Théo Touchet, envoyé spécial de BFMTV.
04:13 Combien de temps est-ce que ça va durer ?
04:15 Ces tensions, ces combats, les Israéliens se préparent
04:18 à ce que ça dure.
04:19 Il y a eu des réserves qui ont été faites dans les supermarchés.
04:23 Ça a demandé à ce qu'on tienne qu'ils aient de quoi tenir
04:25 au moins trois jours dans les abris.