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Chaque matin dans son édito, avec Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi 13/10/2023, il revient sur l'allocution de Emmanuel Macron.
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Transcription
00:00 - Europe 1 Matin
00:02 - Place à l'édito politique sur Europe 1 avec Luffy Garaud. Bonjour Vincent Trémolet de Villers. - Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:09 - Vincent, hier soir Emmanuel Macron s'est adressé aux français pour évoquer l'attaque du Hamas contre Israël et la riposte de l'état hébreu. Allocution grave,
00:17 solennelle. Est-ce que le président a su trouver les mots selon vous ? - En grande partie oui.
00:23 D'abord il fallait que le président parle. La présence de français parmi les victimes et les otages,
00:28 notre lien avec Israël, l'effroi provoqué par les atrocités du Hamas,
00:31 l'ampleur de la riposte de l'état hébreu, le déferlement des images bouleversantes, la mondialisation des émotions, tout commandait une intervention présidentielle.
00:39 Comme Emmanuel Macron intervient sur tout et rien plus souvent qu'à son tour, on pouvait même penser que cette allocution était un peu tardive,
00:47 mais mieux vaut tard que jamais.
00:48 Son intervention, il mérite d'être courte, claire et vous l'avez dit, solennelle.
00:52 Le chef de l'état a trouvé la note juste pour dire notre chagrin et les mots forts pour afficher le soutien de la France à Israël.
00:58 Vous noterez Dimitri qu'il a répété un nombre incalculable de fois le mot "terroriste", sans doute pour déboucher les oreilles de Jean-Luc Mélenchon.
01:05 En revanche, et même quand il a évoqué Nice ou le Bataclan, il n'a jamais qualifié ce terrorisme
01:11 comme si le terrorisme était le mal absolu, mais le terrorisme c'est un mode opératoire, c'est l'instrument du mal.
01:16 Mais le mal en l'espèce c'est le djihadisme,
01:19 c'est lui qui justifie dans sa doctrine ses pratiques barbares. On peut vraiment regretter cet oubli sans doute volontaire,
01:25 comme si soudain sous Emmanuel Macron on voyait poindre François Hollande.
01:28 - Alors le chef de l'état a également lancé un appel à l'unité nationale.
01:32 - Il était là aussi exactement dans son rôle, mais à dire vrai je l'ai trouvé beaucoup moins à l'aise,
01:36 et même très embarrassé sur ce sujet, mais ce n'est pas nouveau.
01:40 Depuis le premier jour, Emmanuel Macron est gêné par tout ce qui embrasse l'identité,
01:44 l'insécurité culturelle, l'immigration, les conflits de civilisation.
01:48 Dans sa construction politique, d'où ces sujets étaient absents,
01:51 comme dans son exercice du pouvoir, où il cherche d'abord à les esquiver,
01:54 ce n'est jamais une priorité.
01:56 Je vous rappelle que nous sommes trois mois après les émeutes,
01:58 et qu'on n'a pas avancé d'une loi, d'une décision sur ce sujet.
02:02 Aujourd'hui la réalité rattrape le président de la République, mais une fois encore,
02:05 cela lui inspire un discours un peu convenu, contourné, qui cherche à noyer le poisson.
02:09 Derrière cela, il y avait autrefois peut-être une forme de déni,
02:13 mais aujourd'hui que le chef de l'état est l'homme de France le plus informé,
02:16 il y a probablement une crainte profonde.
02:19 - Mais alors laquelle justement ?
02:20 - Celle d'un affrontement entre la société française et une contre société islamiste
02:24 qui se propage dans certains quartiers de nos métropoles.
02:26 Face à cela, le chef de l'état a choisi la stratégie de l'évitement.
02:30 Elle repose sur l'idée que de ne pas parler de nos fractures les réduira.
02:35 Un peu comme quand Elisabeth Band recommandait de repousser la loi immigration,
02:39 pour je la cite, "ne pas diviser les français".
02:42 Mais c'est pourtant l'immigration qui est la cause de non-division, pas le fait de vouloir la réduire.
02:46 Nous avons laissé entrer sur notre sol des millions d'étrangers
02:50 pour lesquels le conflit israélo-palestinien est un marqueur identitaire.
02:53 Comment croire sérieusement qu'il n'y aura pas de conséquences à cette inconséquence ?
02:57 Si Emmanuel Macron hier soir ne voulait pas, ou plutôt ne pouvait pas,
03:01 du fait de sa fonction de dire les choses,
03:03 Henry Kissinger, lui, a mis les pieds dans le plat.
03:06 En voyant les manifestations contre Israël à Berlin,
03:08 le diplomate centenaire a prononcé une vérité première qui, dans sa bouche, prend un écho tout particulier.
03:13 "C'était une grave erreur", a dit Kissinger,
03:15 "de laisser entrer autant de gens, de cultures, de religions et de concepts totalement différents,
03:20 car cela crée un groupe de pression à l'intérieur de chaque pays qui a fait la même chose,
03:24 et la France a fait la même chose.
03:26 C'est pour cela que sans maîtrise de l'immigration,
03:28 sans une politique volontaire d'assimilation, il n'y aura pas d'unité de la nation."
03:33 - Et on entendra Henry Kissinger tout à l'heure, juste avant 9h, dans le Zapping Politique d'Europe 1.
03:37 L'édito politique sur Europe 1.
03:39 Merci Vincent Tremeul et Edwil Airline du Figaro ce matin.
03:41 L'appel d'Emmanuel Macron à l'unité de la nation face au conflit.
03:45 Et on lira notamment la tribune de l'historien israélien Yuval Noah Harari, l'auteur du fameux Sapiens.
03:51 Merci Vincent.

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