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David Lisnard, président de l'Association des maires de France et maire LR de Cannes, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'Arménie, des punaises de lit, du hold-up de l'État sur les retraites complémentaires du privé et de l'insécurité.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 Place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous David Lyssenaar.
00:10 Bonjour.
00:11 Et bienvenue. Vous êtes maire LR de Cannes, président de l'association des maires de France
00:16 et vous venez d'inaugurer le QG parisien de votre mouvement Nouvelle énergie pour la France. On
00:20 va beaucoup en parler mais tout d'abord David Lyssenaar, l'Arménie c'est un sujet qui vous
00:24 tient au coeur et à coeur. Sur place la ministre des affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé
00:30 une aide humanitaire et militaire. On va donc envoyer du matériel militaire. Est-ce que vous
00:35 dites enfin ou est-ce que c'est trop peu trop tard ? C'est une bonne mesure mais on voit bien
00:42 que dans le théâtre géopolitique tumultueux entre l'Ukraine en Europe, les enjeux sur la
00:49 mer de Chine, Singapour, que l'Arménie est sacrifiée. Alors des voix depuis des années
00:54 alertes depuis 2020. On sait que le premier objectif, le prochain objectif par contre, ce
00:59 sera le corridor de Zanzigour qui relie l'Azerbaïdjan à l'Arménie sud et qui aujourd'hui pèse une
01:06 menace existentielle sur l'Arménie. Et cette menace existentielle, elle contredit des intérêts
01:13 français. Oui, lesquels ? Parce que vous dites sacrifier sur l'autel de quoi ? Du gaz de l'Azerbaïdjan ?
01:18 Oui et puis de principe de réalité. On voit bien que l'influence française a diminué de façon
01:23 hélas très rapide dans le monde. On le voit en Afrique, que ce soit en Afrique subsaharienne, on a
01:28 réussi à se faire chasser de trois pays avec des hésitations diplomatiques et un manque de
01:35 stratégie, un manque de vision. On le voit en Afrique du Maghreb, on a réussi en même temps à se fâcher
01:39 avec l'Algérie et le Maroc, ce qui était un exploit quand même assez inatteignable. Donc il y a une perte
01:43 d'influence, on l'a vu en zone indo-pacifique sur le contrat des sous-marins. Donc il faut
01:51 comprendre que l'Arménie, il y a un enjeu bien sûr religieux et civilisationnel, c'est le premier
01:55 état qui avait reconnu la chrétienté, qui était une chrétienne en 313. Et donc ça compte parce que la
02:01 diversité, la présence des chrétiens dans cette région du monde, elle est importante. Mais en
02:05 termes d'enjeu, c'est le Caucase. Et d'ailleurs ce qui est très significatif dans ce que l'on vit,
02:10 c'est l'affaiblissement de la Russie. La Russie qui était l'allié de l'Arménie et de la France
02:15 d'ailleurs dans cette région du monde. Et la Russie qui a sacrifié l'Arménie, c'était l'année
02:21 dernière, quand l'Arménie demande l'activation de l'article 4 du, si vous voulez, c'est l'équivalent
02:26 de l'OTAN pour les pays de l'ancien bloc soviétique, ce n'est pas activé. Eh bien personne ne dit rien
02:32 parce qu'il y a le gaz, parce qu'il y a l'Ukraine et la Russie qui finalement lâche le Caucase à son
02:38 rival historique qu'est la Turquie. Donc ce sont des... C'est vrai qu'on en parle rarement en France.
02:43 Mais les mots ont leur importance. Est-ce que c'est une épuration ethnique ?
02:46 Il y a un nettoyage ethnique.
02:48 Quelle différence, quelle nuance y voyez-vous ?
02:50 Parce qu'après on peut jouer sur les mots, il y a peu de nuances mais il y a une volonté,
02:54 manifestement, que tous les observateurs, que tous ceux qui connaissent la région du monde le disent,
02:58 d'enlever, de nettoyer et d'enlever les chrétiens. Et il y a un travail diplomatique à faire en urgence
03:04 au-delà de la livraison d'armes.
03:05 Il n'est pas fait ?
03:06 Je n'ai pas l'impression.
03:07 Qu'auriez-vous fait vous au pouvoir d'Abidine Lissner ? Qu'auriez-vous dit ?
03:10 C'est toujours très présent.
03:11 Il y a votre ministre des Affaires étrangères. Est-ce que c'est encore aux mains des ministres des Affaires étrangères
03:15 ce qui se joue en Arménie ?
03:17 C'est la politique étrangère, donc c'est le domaine du chef de l'État et du quai d'Orsay.
03:20 On se demande où est le quai d'Orsay dans beaucoup de crises quand même.
03:22 Mais c'est un autre sujet encore.
03:24 L'affaiblissement de la diplomatie française.
03:26 Je rappelle que le président de la République a supprimé le corps de la diplomatie,
03:30 ce qui est une erreur de plus.
03:32 Mais ce qui est certain, c'est qu'il est possible avec la France, avec l'Union européenne,
03:37 avec l'ONU, d'engager une discussion diplomatique forte.
03:41 C'est toujours un rapport de force.
03:43 On peut toujours être sceptique, mais...
03:45 Orsula von der Leyen, vous avez vu ce qu'elle a dit sur l'Arménie.
03:47 L'Azerbaïdjan n'est pas un État irrationnel.
03:49 Ce n'est pas un État irrationnel.
03:51 Il peut y avoir des discussions.
03:53 Comme la Russie n'est pas un État irrationnel.
03:55 Ce ne sont pas les mêmes principes que les nôtres.
03:57 Mais il doit y avoir des discussions fortes.
03:59 Il y a des enjeux.
04:01 Nous sommes un marché. Il y a des relations commerciales.
04:03 Donc tout cela se met sur la table.
04:05 Et une initiative diplomatique est bien sûr encore possible pour sécuriser l'exode actuel.
04:10 Parce que des hommes se font arrêter à la frontière, se font torturer, se font abattre.
04:14 Difficile, très difficile ce matin, David Lissner, de faire la hiérarchie dans les sujets.
04:19 On va passer d'un sujet comme l'Arménie, avec ce que vous venez de dire,
04:21 à ce qui, oserais-je dire, nous préoccupe aussi en France.
04:25 Ce sont les punaises de l'Ie, ainsi va l'actualité.
04:27 Alors, c'est désagréable. Alors oui, c'est un fléau.
04:29 Mais est-ce que vous comprenez ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale ?
04:33 Je ne sais pas si vous avez vu ce moment.
04:35 Vous avez eu un échange assez lunaire et violent, quand même,
04:38 entre Mathilde Panot, de la France Insoumise, et la Première ministre, Elisabeth Borne.
04:42 On voit à l'image, je le dis à nos auditeurs d'Europe 1,
04:45 Mathilde Panot tenant une fiole avec des punaises,
04:48 et qui a rendu responsable la Première ministre d'une forme d'inaction.
04:52 Vous comprenez ce qui est en train de se passer ?
04:54 Non. Je vous réponds très spontanément.
04:56 Alors, je n'avais pas vu cet épisode parce que j'étais en comité directeur
04:59 de la Association des maires de France, où on travaillait sur des sujets importants.
05:02 Il ne faut pas sous-estimer le caractère pénalisant des punaises de l'Ie,
05:07 y compris les personnes qui en ont eu chez elles, pour vous dire que c'est très pénible.
05:10 C'est un sujet politique ? Le ministre des Transports réunit tout à l'heure une réunion.
05:14 Ça peut être un sujet de politique sanitaire, mais objectivement,
05:17 peut-être qu'il y a d'autres enceintes que l'Assemblée nationale,
05:22 quand on voit le déclassement économique de notre pays,
05:24 quand on voit les défis qui sont les nôtres, les défis sécuritaires,
05:26 le défi énergétique, le défi écologique.
05:29 Bon, après, je préfère pas commenter.
05:32 Des défis aussi sur la dette, les déficits et l'État qui cherche l'argent partout.
05:37 Hier, justement, lors de la grande interview sur CNews et Europe 1,
05:40 David Lissner, le ministre du Travail, à votre place, Olivier Dussopt,
05:44 a confirmé que l'État allait bien ponctionner jusqu'à 1 milliard, 1 milliard 2 sur les retraites complémentaires du privé.
05:49 Certains syndicats ont crié au "hold up", à même un détournement de fonds. C'est le cas ?
05:54 Oui, on peut le dire comme ça. Les termes sont violents,
05:57 mais je crois que tous les syndicats, à ma connaissance, et le patronat,
06:01 on est d'une même voix. Et puis c'est symptomatique de ce système
06:05 que je dénonce depuis des années, qu'un système social-étatiste qui est à bout de souffle.
06:10 C'est-à-dire d'un État qui n'a jamais autant prélevé, on a le record du monde des prélèvements obligatoires,
06:14 46% de la richesse produite. On a le record du monde de la dépense publique, 58% de la richesse produite.
06:19 Et parallèlement, on a de moins en moins de services publics opérationnels.
06:23 Et parce qu'entre les deux, il y a ce système complètement fou
06:27 qui fait que les technoconformistes, un peu, qui nous dirigent depuis une quarantaine d'années,
06:32 face à chaque crise, répondent par plus d'États.
06:35 Moi, je suis attaché à un État fort. Mais vous remarquerez que plus l'État prélève, plus il entrave,
06:40 moins il est efficace sur ses fonctions de base, c'est-à-dire la protection, la justice, etc.
06:44 Il y a des efforts qui sont faits ces derniers temps, et ça, il faut les souligner,
06:47 il y a une augmentation des budgets de la justice, mais jamais on ne va dans la matrice, dans le cœur.
06:51 Pourquoi on n'arrive pas en France à être plus efficace dans la dépense publique ?
06:56 - Mais vous le savez. - Cette question, elle est essentielle, elle est fondamentale,
06:59 et moi, elle guide mon engagement. - Elle guide votre engagement, mais on va parler
07:02 justement de votre engagement dans quelques instants. David Lesnar, vous dites cet État interventionniste,
07:07 qui est un peu partout. - Qui génère de l'inflation, qui génère de l'infantilisation.
07:11 - C'est vers cet État qu'on se tourne quand il faut une indemnité carburante, c'est vers cet État qu'on se tourne.
07:16 - L'État a un rôle majeur d'assurer la justice. Il a été inventé pour ça.
07:20 Donc la sécurité, la justice dans la rue, d'être en protection, la justice territoriale par l'aménagement du territoire,
07:26 la justice sociale par un système fiscal qui soit bien établi. Aujourd'hui, plus l'État...
07:31 On a atteint un seuil de déséquilibre. Il s'agit de retrouver un équilibre vers plus de liberté.
07:35 - Un seuil de déséquilibre ? On va vers quoi ? - Trop d'égalitarisme. On a un système qui est de plus en plus pesant.
07:40 C'est la succession des contraintes. Parlez avec des personnels hospitaliers.
07:44 Ils vont vous dire qu'ils sont bouffés par les contraintes administratives. Parlez avec des policiers.
07:48 Donc ce n'est pas qu'une question de moyens, c'est un détournement de moyens vers la suradministration.
07:52 Vous savez, en économie, il y a l'affaire qui disait "trop d'impôts tue l'impôt".
07:55 Dans l'organisation des pouvoirs publics, trop d'administration tue le service public.
08:00 Il y en a là. Et donc vous avez l'État qui, au lieu de se remettre en cause dans son fonctionnement,
08:04 va pénaliser ceux qui sont bien gérés. Et quand il y a eu la réforme des retraites,
08:08 j'avais parlé de sado-réformisme. J'avais utilisé cette formule et j'avais moi proposé,
08:12 avec le mouvement Nouvelle Énergie, une retraite par capitalisation obligatoire
08:16 entre la retraite par répartition et le régime libre de capitalisation.
08:20 Ça aurait permis de doter en capital les entreprises françaises.
08:24 Ça aurait permis de rendre les personnes qui ont des petits salaires propriétaires d'une partie de leur retraite.
08:31 C'est sûr que ceux qui nous regardent sur ces news et ceux qui nous écoutent sur Europe 1 sont d'accord
08:34 sur ce que vous décrites.
08:35 C'est déjà une bonne chose.
08:36 Oui, mais la question que beaucoup se posent après tant d'années,
08:39 parce que la droite a aussi été au pouvoir il y a un certain temps, il est vrai,
08:42 c'est qu'est-ce qui garantit que vous vous y arriverez ?
08:44 Qu'est-ce qui garantit que vous vous remettrez en cause l'appareil de l'État ?
08:46 Qu'est-ce qui garantit que vous vous attaquerez vraiment à l'excès de bureaucratie et au social-étatisme ?
08:50 Vous savez, dans la vie, qu'est-ce qui garantit ?
08:53 Moi, j'ai une constance de principe, en tout cas.
08:54 Ça fait 20 ans que...
08:55 Et dès qu'on m'a confié des responsabilités, je l'ai fait.
08:59 J'invite chacun à regarder, y compris à Ville de Cannes,
09:02 où on a baissé de 65 millions de la dette depuis 7 ans,
09:05 dans une ville qui a un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale,
09:07 où on a pratiqué la sobriété fiscale, où on a transformé du fonctionnement en investissement,
09:11 où on essaie de créer du management participatif,
09:13 de faire en sorte de donner du sens et de la performance,
09:16 que les agents de la fonction publique gagnent en productivité, mais gagnent aussi en rémunération,
09:20 parce qu'aujourd'hui, tout le monde est perdant.
09:21 Les usagers ont moins de services qu'avant.
09:24 Les contribuables payent plus qu'avant, même de façon indirecte, par la TVA ou d'autres prélèvements.
09:29 Et les fonctionnaires, qui sont des gens bien formés, honnêtes,
09:32 on a une belle fonction publique, sont souvent moins bien payés que la moyenne européenne.
09:35 Donc, soit on tombe dans le fatalisme, et puis on se dit, on laisse faire.
09:37 - Soit il y a le sursaut. - Soit il y a le sursaut.
09:39 - Alors, par qui passe le sursaut ?
09:40 - Et ça passe, mais par une attitude qui consiste à dire que tout ne dépasse du ressort de l'État.
09:45 Et que, par exemple, juste, je donne un chiffre, puisqu'on est en période budgétaire.
09:49 Depuis 2017, la dette publique a augmenté de quasiment 680 milliards.
09:54 Le Covid, c'est moins d'un tiers de cette augmentation de dette.
09:56 Le PIB, c'est-à-dire la création de richesse, la somme des valeurs ajoutées, a augmenté de moitié.
10:01 Ce qui signifie que, depuis six ans, on dépense de...
10:05 Enfin, c'est un peu plus de la moitié, mais on dépense plus d'argent public qu'on ne crée de richesse.
10:10 Cet excès de masse monétaire publique, c'est ce qui alimente aussi l'inflation.
10:14 Et on demande toujours plus d'intervention publique.
10:16 C'est une drogue, la dépense publique.
10:17 - Donc nous sommes dans un cycle infernal.
10:19 - Mais d'autres pays en sont sortis.
10:20 - Bien sûr.
10:21 - Et donc, il n'y a pas de fatalité française à la suradministration et à la sur-bureaucratie.
10:26 - David Lissner, vous êtes notre invité dans la Grande Interview au lendemain de l'inauguration de votre QG parisien
10:31 pour le mouvement Nouvelle Énergie pour la France.
10:33 Alors un QG, c'est toujours une nouvelle étape.
10:35 Diriez-vous, comme Laurent Wauquiez, que vous êtes prêt ?
10:38 - Je fais mon chemin, si vous voulez.
10:42 - Ce n'est pas ma question.
10:43 - C'est ma réponse, comme disait Jean-Marc Jacob,
10:47 qui nous a quittés hier.
10:48 - Malgré tout, comme Jean-Pierre Ackamal, je vous la pose de nouveau.
10:50 Est-ce que vous êtes prêt ?
10:51 - Non, mais prêt à quoi ?
10:53 C'est moi qui vous réponds à une question.
10:54 - Laurent Wauquiez dit prêt pour 2027.
10:56 Je crois que vous avez lu ses propos et entendu ses mots.
10:58 - Chaque étape, je suis dans une spirale de l'engagement.
11:02 Je me rends compte que ces idées qui portent la liberté, la responsabilité individuelle
11:07 comme moteur de la prospérité, d'un renouveau potentiel du pays,
11:10 là où on a des risques de violence, sont en train de prospérer.
11:14 J'essaie de créer un rapport de force qui soit favorable à ces idées, à ces convictions.
11:18 Objectivement, si la question prêt en 2027,
11:20 mais personne n'en sait rien, ce serait tellement présomptueux.
11:23 - Certains le savent.
11:24 - J'ai un autre parcours.
11:25 - Eric Ciotti dit déjà que Laurent Wauquiez, ce serait une sorte de candidat,
11:29 en tout cas, c'est son préféré.
11:31 - Oui, mais...
11:32 - Est-ce que c'est un candidat naturel ?
11:33 - D'ailleurs, c'est tout à fait respectable.
11:36 Eric l'avait dit d'emblée, il est cohérent.
11:38 - Est-ce que c'est un candidat naturel ?
11:41 - Ecoutez, je...
11:42 - Est-ce qu'il y a un candidat naturel aujourd'hui ?
11:43 - Aujourd'hui, quand on regarde les enquêtes d'opinion, non.
11:46 Vous savez, il y a une époque, il y avait Nicolas Sarkozy,
11:49 c'était une évidence, il s'était imposé.
11:51 Avant, on avait eu Jacques Chirac et Édouard Balladur qui s'étaient imposés.
11:55 Et puis, il y avait eu Jacques Chirac et Raymond Barr.
11:58 Aujourd'hui, on n'a pas ça.
11:59 On part d'un score très faible à la présidentielle,
12:01 qui est de 4,70 ou 4,80.
12:03 - C'est lucide.
12:04 - Donc, ce qu'il faut, c'est établir un corpus.
12:06 - Et donc, des primaires.
12:07 - Montrer une constance de principe.
12:10 Non, mais c'est très important.
12:11 Parce qu'autrement, on discute dans du vide.
12:13 On est prêt à quoi ?
12:15 - Donc, votre famille, depuis quelque temps, discute sur du vide.
12:18 - C'est-à-dire que tant qu'on n'a pas défini de corpus,
12:20 et les décisions qui ont été prises, de nommer par exemple Emmanuel Mignon,
12:23 c'est une très bonne décision à LR.
12:24 Donc, il se passe des choses.
12:25 - On s'est assez confié de Nicolas Sarkozy.
12:26 - Exactement, quelqu'un de grande qualité.
12:27 - Mais, Monsieur Luznar, enfin, pardonnez-moi.
12:29 - Donc, aujourd'hui, si demain, il y avait...
12:30 - Indulgés, ce sont des signes, des symboles.
12:32 - Mais, je ne m'en cache pas.
12:33 - Il ne va pas y voir une petite pierre blanche sur un long chemin qui mène peut-être vers le château.
12:38 - Oui, mais parce que vous partez tous du principe que l'obsession est d'aller au château.
12:42 - Vous n'avez pas la voix ?
12:43 - L'obsession, sans rentrer dans l'intime, c'est d'être dans une épopée positive.
12:48 C'est-à-dire de rassembler...
12:50 Il y avait beaucoup de monde, des gens qui étaient là pour des bonnes raisons,
12:54 qui venaient autour, je le répète, de principes et de convictions.
12:56 Ce n'est pas du tout la langue de bois.
12:57 J'espère que l'on sera le plus puissant possible
13:00 lorsqu'arriveront les échéances qui sont fondamentales,
13:03 dont l'échéance présidentielle.
13:05 - David Lysnard, combien de divisions ?
13:07 - Aujourd'hui, il y en avait quelques-unes hier soir,
13:10 et puis j'espère qu'il y aura de plus en plus demain.
13:11 - Des poids lourds aussi du parti, des élus derrière.
13:15 C'est important aussi, je pense, qu'on arrive,
13:18 en tout cas, la conquête du pouvoir se fait aussi en groupe.
13:21 - Ce que je crois, c'est que la force fait l'union.
13:24 Et que la force aujourd'hui, c'est de montrer une crédibilité.
13:28 C'est de montrer une constance de principes.
13:30 C'est de ramener l'attention, y compris dans mes réponses,
13:33 sur les propositions pour sortir le pays du déclin éducatif.
13:37 Pour qu'on sorte de toutes ces séquences de com'
13:39 où la seule finalité, c'est d'essayer de calculer
13:42 l'impact sur une notoriété immédiate.
13:44 - Qui fait ça ? Qui est le roi de la com' ?
13:46 Pardonnez-moi, ce ne sont pas des petites questions.
13:47 - Objectivement, c'est 30 ans de vie politique
13:50 qui est devenu de plus en plus marketing.
13:52 La communication, ça fait partie de la politique,
13:54 je ne ferais pas l'autrement.
13:55 Mais qui doit accompagner une action, une constance, une évaluation.
13:59 On n'est jamais dans l'évaluation de l'exécution des choses.
14:02 - Est-ce que la vôtre, pour la résumé,
14:04 et qui pourrait, j'allais dire, marcher sur deux jambes,
14:06 c'est liberté, responsabilité individuelle ?
14:08 - J'aime bien, moi, ça me va très très bien.
14:10 Et unité de la nation autour aussi d'un sursaut culturel.
14:13 Mais je vous remercie, je vous félicite,
14:15 c'est une très bonne résumé.
14:16 - Je vous remercie.
14:17 Alors la question, peut-être que Jean-Pierre Elkabach
14:19 vous l'aurait posée directement, candidat pour 2027,
14:22 il aurait ajouté "Répondez, David Lyssenaar".
14:24 - On vous répondra avant 2027.
14:27 - Vous l'avez connu aussi, évidemment, Jean-Pierre Elkabach.
14:30 Vous avez eu l'occasion, je pense, d'être à sa table
14:32 ou d'autres face à lui.
14:33 Quels souvenirs vous en gardez ?
14:35 - Mes premiers souvenirs, ce n'est pas des souvenirs d'interviewés,
14:38 c'est des souvenirs de spectateurs.
14:40 Il se passait toujours quelque chose.
14:42 Quand il y avait une interview de Jean-Pierre Elkabach,
14:45 alors moi je me souviens surtout celle de François Mitterrand,
14:47 que je trouvais extrêmement puissante,
14:49 parce qu'en plus il y avait en face un esprit puissant.
14:51 Et moi qui étais un jeune type passionné de politique,
14:54 alors je n'étais pas du tout de cet univers,
14:56 je venais du petit commerce,
14:57 mais je regardais toutes les émissions, j'adorais ça déjà.
15:00 Et la première fois que j'ai eu Jean-Pierre Elkabach
15:03 qui m'a proposé une interview,
15:05 je me suis dit "Tiens, il se passe quelque chose".
15:07 C'était une sorte de reconnaissance d'une étape dans un parcours,
15:11 comme hier j'ai eu une étape avec cette belle inauguration
15:13 de mon quartier, de mon QG de Nouvelle Énergie pour la France.
15:16 - Je vous remercie pour ces mots, David Lyssenaar.
15:18 Merci d'avoir été notre invité pour la grande interview
15:20 sur ces news européens, pensez évidemment à la famille de Jean-Pierre Alcabache.

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