Lundi 2 octobre 2023, SMART JOB reçoit Caroline Galliaerde (Partner, Yourside) et Jean-Claude Beaujour (avocat international en droit des affaires, France-Amériques)
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00:00 ...
00:11 -S'expatrier pour booster sa carrière.
00:14 Qui n'a jamais rêvé d'aller travailler quelques années
00:17 aux Etats-Unis ou au Canada ? Certains Français l'ont fait,
00:20 même puisque le ministère des Affaires étrangères
00:23 estime qu'autour de 2,5 millions de citoyens français
00:26 résident en 2023 à l'étranger.
00:28 Pourquoi cette expatriation peut-elle être un avantage
00:31 pour la suite de sa carrière ?
00:33 Comment valoriser une expérience professionnelle à l'étranger ?
00:36 Avec nos deux invités, Caroline Galliard, associée chez Yourside.
00:40 Bonjour, Caroline. -Bonjour, Eva.
00:42 -Merci de nous accompagner. Jean-Claude Beaujour,
00:45 avocat international en droit des affaires.
00:47 Vous voyez noter, je ne me suis pas trompée,
00:50 2,5 millions de citoyens français
00:52 qui résident à l'étranger en 2023.
00:54 -Qui vivent à l'étranger, ça ne veut pas dire...
00:57 -Ca ne veut pas dire qu'ils travaillent tous.
01:00 On en parlera par rapport à votre sujet.
01:02 -Je vous avais vu noter, c'est pour ça que je voulais vous faire réagir.
01:06 Comment vous expliquez cette envie d'ailleurs
01:09 d'une partie des travailleurs français ?
01:11 -Ca a toujours existé. La France est un pays
01:14 où elle avait des colonies, puis des régions d'outre-mer.
01:17 On a un commerce international extrêmement actif.
01:20 Dans un petit ouvrage que j'avais commis,
01:22 j'avais dit que la mondialisation n'avait pas commencé avec l'OMC.
01:26 Ca a toujours existé. Il y a énormément de Français
01:29 qui vont travailler à l'étranger. Ce qui diffère aujourd'hui,
01:32 c'est que tout d'abord, c'est devenu un élément de promotion
01:36 de la carrière professionnelle, d'une part,
01:38 et puis, d'autre part, on ne nous attend pas.
01:42 Avant, nous avions effectivement ces postes
01:44 où on allait en Afrique, en l'ex-Indochine,
01:47 c'est-à-dire en Asie du Sud-Est,
01:49 où les gens avaient des postes et des carrières.
01:52 Maintenant, on ne nous attend pas, donc ça se prépare.
01:55 On en parlera, ça se prépare, ça se cherche,
01:57 il faut se battre, mais ça peut être un accélérateur de carrière.
02:01 -C'est facile de partir financièrement,
02:04 réglementairement parlant ?
02:06 Est-ce que c'est facile de partir ?
02:08 On peut se dire qu'on part du jour au lendemain ?
02:11 -Partir du jour au lendemain, c'est un peu audacieux.
02:14 Comme disait Jean-Claude, ça se prépare.
02:16 C'est important de réfléchir à l'avance,
02:18 à l'objectif de l'expatriation.
02:20 Qu'est-ce qu'on recherche ?
02:22 Est-ce qu'on y va pour une promotion ?
02:24 Est-ce qu'on cherche à développer de nouvelles compétences ?
02:27 Est-ce qu'on cherche à booster la partie financière ?
02:30 Parce que ça existe aussi.
02:32 Donc il faut bien préparer ça,
02:34 il faut aussi se poser la question du pays de destination.
02:37 Ca a un impact.
02:38 Ensuite, il faut travailler son réseau sur place,
02:41 apprendre la langue, se familiariser avec la culture.
02:44 Tout ça est à prendre en compte bien avant de partir,
02:47 de façon à ce que l'arrivée se passe en bonne condition.
02:50 -On a parlé ces dernières semaines
02:52 de la fin du "golden package" à l'expatriation.
02:55 Qu'est-ce qui promettait ce "golden package"
02:58 qui tend donc à disparaître ?
03:00 -Vous savez, il y a énormément de choses.
03:02 Dans le "golden package",
03:04 vous aviez un salaire beaucoup plus élevé,
03:06 le logement, la voiture, parfois le chauffeur,
03:09 la domesticité, les billets d'avion
03:11 et même une compensation de salaire
03:14 pour le conjoint ou la personne qui suivait
03:16 dans le cas échéant,
03:18 et qui était peut-être parfois privée d'emploi.
03:21 Il y avait aussi la scolarité des enfants.
03:23 L'école française coûte excessivement cher aux Etats-Unis,
03:27 que ce soit à New York, à Los Angeles ou à Tokyo.
03:30 Donc tout cela, ça faisait beaucoup.
03:32 Aujourd'hui, ça faisait beaucoup,
03:34 mais les gens partaient et les entreprises les envoyaient
03:37 parce qu'elles avaient besoin de cadres considérés
03:40 comme extrêmement compétents
03:42 pour pouvoir les représenter à l'étranger.
03:44 Aujourd'hui, vous avez énormément d'ingénieurs
03:47 en Asie qui sont formés dans nos grandes écoles,
03:50 qui sont originaires du pays "cible",
03:53 et donc nos entreprises n'ont pas besoin,
03:56 tant que cela, de cadres français
03:58 qu'ils envoient depuis la France.
04:00 -C'est ce que vous disiez, on ne part plus pour les mêmes raisons.
04:04 -Il y a une moindre demande.
04:05 Deuxièmement, les entreprises elles-mêmes,
04:08 elles ont de plus en plus de cadres multinationaux.
04:12 A Paris, à la Défense,
04:14 vous avez des cadres dirigeants qui viennent d'Inde,
04:17 d'Amérique latine, de partout.
04:19 C'est vrai que la concurrence est plus importante,
04:22 donc on a normalement tendance,
04:24 les entreprises offrent un peu moins que ce qu'elles offraient avant.
04:28 On le voit quand nous accompagnons des cadres dirigeants
04:31 qui s'en vont à l'étranger,
04:33 car tout ça se prépare et se négocie.
04:35 -Qu'est-ce que ça veut dire, alors, de ce voyage à l'étranger,
04:38 de cette expatriation à l'étranger,
04:41 cette fin du "golden package" ?
04:42 Qu'est-ce que ça signifie ?
04:44 Est-ce que l'on voit l'expatriation de la même manière ?
04:47 -Il y a différentes configurations d'expatriation.
04:50 Il faut distinguer la configuration
04:52 dans laquelle vous partez dans le cadre d'un groupe,
04:55 où vous êtes accompagné, où on a un contrat d'expatriation
04:59 avec tous les avantages dont Jean-Claude vient de parler,
05:02 qui tend à se réduire,
05:04 ça disparaît de plus en plus, ces contrats d'expatriation,
05:07 ça coûte très cher, ou bien on part en solo,
05:10 et là, ça change tout, c'est beaucoup plus l'aventure.
05:13 Dans ces cas-là, il faut être prêt à affronter
05:16 un niveau d'adversité bien supérieur,
05:18 car on n'est pas accompagné, et financièrement,
05:21 ça peut aussi être un peu hasardeux.
05:23 -Ca peut être quelque chose qui plaît aux jeunes ?
05:26 -Oui, beaucoup. Les jeunes partent énormément, bien sûr,
05:29 mais c'est très clairement une opportunité.
05:32 Vous êtes confronté, lorsque vous êtes à l'étranger,
05:35 vous êtes confronté, exposé à des enjeux
05:38 bien supérieurs à ceux, si vous restez dans votre pays.
05:42 Vous avez accès à un niveau d'interlocuteur,
05:44 à des dirigeants auxquels vous n'auriez pas accès,
05:47 si vous restiez dans votre pays.
05:49 Vous avez, c'est très clairement,
05:52 en termes de leadership, également,
05:54 vous avez souvent des équipes réduites,
05:56 donc une transversalité des tâches
05:58 qui est très intéressante,
06:00 et finalement, ce niveau d'exposition fait
06:03 que quand vous revenez, en l'espace de quelques années
06:06 à l'étranger, ça équivaut à multiplier par deux,
06:09 si vous restez dans votre pays d'origine.
06:11 Pour un jeune, c'est fantastique.
06:13 -On va en parler, de ce retour en France.
06:16 Jean-Claude Beaujour, je vais étiquer sur ces jeunes qui partent.
06:20 C'est quoi, le profil ?
06:21 Des jeunes qui ont fait leurs études à l'étranger ?
06:24 -Généralement, ils ont une première expérience à l'étranger,
06:28 c'est sûr, et Caroline vient de parler
06:30 de la connaissance linguistique, de l'aptitude à pouvoir se mouvoir
06:34 dans un environnement complètement différent,
06:36 mais ce que je constate, c'est qu'au-delà,
06:39 on avait des jeunes des grandes écoles,
06:41 des grandes universités françaises.
06:44 Aujourd'hui, vous avez énormément de jeunes
06:46 issus de formations professionnelles,
06:48 de lycées hôteliers, tout ce qui tourne autour du tourisme
06:52 et de l'art de vivre à la française fonctionne très bien
06:55 en Asie, en Amérique latine, et même en Afrique.
06:58 Au Moyen-Orient, ce sont des destinations
07:01 pour nos jeunes, donc ce sont des opportunités d'emploi.
07:04 Donc oui, aujourd'hui, tous les jeunes sont concernés.
07:07 -Ce qui est important de savoir, et comme vous disiez,
07:10 partir du jour au lendemain, réponse, surtout pas,
07:13 parce que vous avez des règles administratives
07:16 dans les pays d'accueil, et puis il faut veiller
07:18 à des choses très simples, quelle protection sociale,
07:21 comment organiser, si on part pour une entreprise,
07:24 est-ce qu'on est en détachement ou en expatriation ?
07:27 Il y a une différence, le détachement dure
07:30 maximum six ans, et l'expatriation,
07:32 on a le contrat de travail français suspendu
07:35 et on a un contrat de travail local, quel régime...
07:37 -Ca peut freiner en départ, ce poids administratif ?
07:40 -Oui, parce qu'aujourd'hui, ce que nous voyons,
07:43 en tout cas, nous accompagnons
07:46 beaucoup de cadres subs qui partent à l'étranger,
07:49 l'idée, c'est je pars, mais à un moment donné,
07:51 il faut savoir qu'on est étranger à l'étranger,
07:54 donc on peut vous demander de repartir,
07:56 voire vous pouvez avoir un problème de sécurité
07:59 dans le pays, on le voit avec ce qui se passe en Afrique,
08:02 en France, en Afrique française, au Niger et ailleurs,
08:05 on demande aux cadres de rentrer,
08:07 donc vous pouvez être obligés de rentrer,
08:09 mais pour autant, le retour se prépare,
08:12 et donc c'est vrai que de ce point de vue,
08:14 nous aidons les cadres, en général,
08:16 ce sont des cadres qui partent de Manille
08:19 dans des conditions que vous venez d'indiquer,
08:22 et bien ça se prépare, quel poste aurai-je à mon retour,
08:25 à quoi est-ce que je peux prétendre,
08:27 ça se met par écrit, parce que les promesses
08:29 n'engagent que ceux qui les entendent,
08:32 et c'est le dernier élément.
08:33 Il faut aussi se dire que le départ,
08:35 c'est pas "je m'en vais et on se revoit dans quelques années",
08:39 ça suppose de conserver le contact
08:41 avec l'entreprise que l'on représente...
08:43 -L'entreprise ou le marché du travail français ?
08:46 -Ou le marché, absolument, vous dites vrai,
08:49 parce que votre sujet, c'était "booster une carrière",
08:52 je pars, mais dans 4 ans,
08:54 est-ce que ce que je vais acquérir comme compétence,
08:56 ça sera encore intéressant pour le marché français ?
09:00 -Il y a une vraie stratégie,
09:01 et donc, qu'on soit en entreprise ou qu'on soit en solo,
09:04 comme l'indiquait Caroline, il faut se tenir au courant,
09:07 et vous avez des tas de moyens,
09:09 les ambassades de nos ambassades, les conseillers du commerce,
09:13 et revenir de temps en temps en France.
09:15 -Ca, c'est un point clé, le retour.
09:17 -Oui, bien sûr.
09:18 -Les diplomates disent "on fait fortune à l'étranger,
09:21 "mais on fait carrière à Paris",
09:23 et oui, parce que c'est vrai que loin des yeux, loin du coeur,
09:27 il y a la tendance, malgré tout, qu'on le veuille ou non,
09:30 à se faire oublier quand on est à l'étranger,
09:32 surtout si on est loin.
09:34 Si tout se passe bien et qu'on est en autonomie,
09:37 on garde un contact avec le siège,
09:39 mais on ne revient pas très souvent,
09:41 on n'entretient pas forcément son réseau,
09:43 et donc, quand on revient,
09:45 on fait quoi ?
09:46 Et la gestion des carrières, bien sûr,
09:48 fait qu'en général, on essaie de proposer quelque chose
09:51 aux personnes qui reviennent, mais c'est pas toujours simple.
09:55 Il faut avoir un poste disponible.
09:57 -Donc "keep in touch" in France.
09:59 -Il faut absolument, c'est impératif,
10:01 comme l'a dit Jean-Claude.
10:03 Pendant toute la durée de l'expatriation,
10:05 il faut rester en contact avec son organisation,
10:08 entretenir son réseau, préparer son retour.
10:11 A peine arrivé, il faut déjà préparer son retour.
10:13 C'est quand on travaille dans un groupe,
10:16 mais quand on revient en solo,
10:17 on est confronté au marché,
10:19 on a passé 15 ans à l'étranger.
10:21 Quand on revient, on fait quoi ?
10:23 Et là, si vous avez passé 15 ans dans le même pays,
10:26 vous êtes très marqués.
10:27 Il est tout à fait possible que le pays efface le métier.
10:30 Moi, je vois des candidats aujourd'hui
10:33 qui arrivent de 15 ans au Kazakhstan.
10:35 Aujourd'hui, les seules opportunités
10:37 qu'on leur propose, ce sont les cas.
10:39 Mais eux, ils veulent revenir en France,
10:41 se réinsérer dans le marché français.
10:43 Or, on leur propose quelque chose
10:45 qui les ramène vers leur pays d'expatriation.
10:48 -C'est intéressant, l'impact stratégique
10:50 du pays dans lequel on choisit d'aller.
10:52 -C'est pas anodin.
10:54 -Même si vous avez 15 ans aux Etats-Unis,
10:56 ça peut être exactement le même problème.
10:58 Il faut être très attentif à cela.
11:00 Soit on vit dans un pays, on se dit qu'on veut vivre en Australie,
11:04 on part vivre en Australie, et puis, ad viennum que pourra.
11:07 Mais si on est dans une démarche professionnelle,
11:10 on peut avoir intérêt à avoir fait un peu d'Australie
11:13 et au bout d'un moment, bouger à Singapour
11:15 ou faire un peu d'Europe avant de retourner en France.
11:18 Ce qu'apprécie aussi, c'est un point, je le constate bien,
11:21 c'est que certaines entreprises vont valoriser des gens
11:24 qui ont une expérience expatriée diversifiée.
11:27 Donc si vous avez passé 8 ans à l'étranger...
11:29 -Dans des continents différents.
11:31 -Parce que ça traduit votre capacité.
11:33 Je vois qu'un certain nombre de gens,
11:35 ils ont passé 4 ans en Australie, 3 ans en Allemagne.
11:38 Donc ça donne un peu une dimension diverse.
11:41 Ca montre que vous avez une connaissance
11:43 de marchés différents et puis ça veut dire aussi
11:46 que pour la suite, parce que pour une entreprise,
11:49 c'est une entreprise importante,
11:51 elle vous donne un poste à un moment donné,
11:53 mais elle doit pouvoir aussi vous projeter
11:55 ou se projeter à travers vous dans ce qu'elle fera de vous.
11:59 Si elle se dit qu'il ou elle ne pourra faire que du Kazakhstan
12:02 et que je sais que mes relations commerciales
12:04 avec le Kazakhstan vont s'arrêter,
12:06 ça veut dire qu'avec ce salarié, ça sera compliqué.
12:09 -Vous avez commencé à la faire un peu tous les deux,
12:12 mais si on devait faire une petite check-list
12:15 des compétences qu'on peut valoriser à son retour en France
12:18 en partant à l'étranger, qui serait transversal,
12:20 on va dire, là, en l'occurrence, à tous les pays, tous les continents,
12:24 qu'est-ce qui va plaire globalement aux recruteurs
12:27 quand on revient en France, qu'on a passé quelques années
12:30 à l'étranger ? -Je suis bien passée pour le savoir
12:33 parce qu'en tant que recruteuse et chasseuse de tête,
12:36 ce sont des profils qu'on valorise énormément
12:38 et ce qu'on aime dans ces profils-là,
12:41 c'est avant tout la capacité d'adaptation, la résilience
12:44 et aussi probablement une capacité à se connaître soi-même.
12:47 Il y avait un philosophe allemand, von Kieserling, qui disait
12:50 que le chemin le plus court vers soi-même,
12:53 c'est de parcourir le monde. Pourquoi ?
12:55 Parce que le choc des cultures provoque des réflexions
12:58 d'autodiscernement qui vont vous permettre d'avoir accès,
13:02 entre guillemets, à la connaissance de vous-même
13:05 et ça, c'est extrêmement intéressant.
13:07 C'est vrai que cette capacité... -On apprend une autre facette
13:11 de soi avec quelqu'un d'autre, on apprend à se connaître.
13:14 -On se connaît, on est exposé, on sait comment on réagit
13:17 dans des situations avec un niveau d'adversité élevé.
13:20 C'est une compétence qui va être transférable, finalement,
13:23 dans bien d'autres situations et dans différents pays.
13:27 Cette flexibilité, cette adaptabilité
13:29 et cette résilience, c'est une compétence qu'on recherche
13:32 et qu'on va, nous, en tant que recruteur,
13:34 pouvoir valoriser sur des profils internationaux.
13:37 -Une petite question annexe, une mini-parenthèse,
13:40 de l'apprentissage de la langue. Je me suis posée la question
13:44 de ne pas maîtriser la langue du pays où on est allé.
13:47 On peut presque annuler les bénéfices d'une expatriation
13:50 où toutes les langues ne se ressemblent pas.
13:52 C'est plus difficile d'apprendre le chinois
13:55 que l'anglais en partant aux Etats-Unis.
13:57 -Par exemple, je peux vous dire, j'ai passé 15 ans en Russie,
14:01 l'apprentissage du russe, c'est quelque chose,
14:03 c'est pas une langue qui s'apprend en deux jours.
14:06 En revanche, le fait de ne pas connaître la langue
14:09 vous expose à des malentendus, à des erreurs de compréhension
14:13 qui peuvent être préjudiciables professionnellement,
14:16 et sur le plan personnel. -Derrière une langue,
14:18 il y a une culture. Pour avoir été étudiant en langue zoo,
14:22 on apprend une langue, mais on apprend aussi une culture.
14:25 Il n'est jamais trop tard pour pouvoir apprendre.
14:28 Je le précise, même pour ceux qui partent un peu plus tardivement,
14:31 c'est bien, parce qu'y compris pour le cerveau, ça confronte.
14:35 Et puis, c'est une forme de respect vis-à-vis des interlocuteurs.
14:38 Leur dire qu'on fait l'effort de parler leur langue,
14:43 c'est aussi marquer un peu de respect.
14:46 Pour nous, qui sommes occidentaux,
14:48 lorsqu'on parle à l'expatriation, vous êtes étrangers,
14:51 il peut y avoir un préjugé, et de montrer à votre interlocuteur
14:54 que vous êtes respectueux de sa culture,
14:57 c'est gagner sa confiance. -Vous savez comment partir
15:00 et comment valoriser votre départ. -Et revenir.
15:02 -Merci, Caroline Gayard, d'avoir répondu à nos questions.
15:06 Vous êtes associée chez Your Side.
15:08 Merci beaucoup à vous les deux.
15:10 On termine cette émission par fenêtre sur l'emploi.