Autour de Philippe Sanfourche, retrouvez Sébastien Tarrago, Dominique Sévérac et Bertrand Latour pour 1h d'informations et de débats. Au sommaire de cette émission du samedi 30 septembre 2023 : retour sur Clermont / PSG, chants PSG / OM : faut il plus de sanctions ou plus de prévention ? OM : un Gattuso performant sera-t-il suffisant pour sortir de la crise ? A 19h45, les débats flashs avec l'arrivée de Carine Galli : Beka Beka : le foot pro est il mentalement trop contraignant ? Canal Plus a-t-elle tué le milliard ? Affaire Umtiti : protocole insuffisant ou club défaillant ?
Regardez On refait le match du 30 septembre 2023 avec Philippe Sanfourche.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Philippe s'en fout.
00:07 On refait le match jusqu'à 20h sur RTL.
00:10 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque samedi.
00:22 Le Sport prend la main sur RTL pour 4 heures de direct avec du rugby.
00:26 À 20h, 20h, 20h30, on refera la Coupe du Monde. Antoine Dupont de retour dans le groupe France.
00:32 À 20h30, retour au foot jusqu'à 23h avec Eric Silvestro pour vivre notamment en direct et en intégralité Monaco-Marseille.
00:40 Très attendue, très belle affiche de ce samedi soir.
00:43 Pour l'heure, on lance les débats dont on refait le match jusqu'à 20h.
00:46 Le terrain, les tribunes, les droits de télé, la politique, les mœurs, tout l'univers du foot décrypté chaque samedi par les chroniqueurs dont on refait le match.
00:54 J'ai le plaisir d'accueillir ce soir un homme de réflexion et de terrain depuis plus de 20 ans.
01:00 Ce qui donne lieu à de très bons documentaires sur la chaîne L'Equipe.
01:04 Sébastien Tarrago, bonsoir.
01:06 Bonsoir, cher Philippe.
01:08 Le média partenaire de RTL, le parisien aujourd'hui en France, brillamment représenté par Dominique Sévrac.
01:13 C'est gentil, merci. Plus de 20 ans, parce que moi j'ai commencé il y a en 97 et je connaissais déjà Sébastien Tarrago, donc au moins 27 ans.
01:21 Tu m'as connu en 98, alors tu étais vraiment précoce.
01:24 Ne l'ai fais pas.
01:26 Enfin, il crée l'électro-choc chaque après-midi de la semaine dans l'équipe de choc qui porte si bien son nom.
01:34 Bertrand Latour est avec nous également ce soir.
01:37 Bonjour messieurs, bonjour tout le monde.
01:39 C'est l'autre au band-affiche.
01:41 Il n'a pas un physique de radeau et pourtant il est super bien habillé.
01:43 Il est très élégant ce soir.
01:45 Programme chargé, direction Clermont dans un instant, puisque le Paris Saint-Germain a concédé le match nul.
01:52 Ça commence à faire beaucoup de trois victoires seulement en sept matchs en Ligue 1.
01:55 Est-ce qu'il faut s'inquiéter avant le retour en Ligue des champions et le match à Newcastle cette semaine ?
02:00 Nous aurons ensuite deux grands débats et trois débats flash.
02:03 Alors les deux grands débats, on commencera par les champs de la Discord dimanche dernier durant OMPSG.
02:08 Les supporters sont-ils homophobes ou juste grossiers ? Faut-il plus de sanctions ou plus de prévention ?
02:13 Le deuxième grand débat, direction Marseille, Gattuso qui arrive.
02:17 Et si ça marche Gattuso, est-ce que du coup ce sera suffisant pour sortir de la crise dans ce club faussé ?
02:24 19h45, place au débat flash avec la participation de Karen Ghali.
02:29 Trois débats flash, la menace de suicide d'Alexis Bekka-Bekka hier, le footpro, est-il mentalement trop contraignant ?
02:36 Les droits télé, j'en parlais avec Canal+ en se retirant de l'appel d'offres.
02:40 A-t-elle carrément tué le milliard pour la Ligue ?
02:44 Et puis Samel Umtiti, victime d'une commotion cérébrale, le protocole de la 3F est-il insuffisant ?
02:50 Ou est-ce le club de Lille qui a manqué à ses devoirs ? On essaiera de trancher dans ces débats flash.
02:55 On est ensemble jusqu'à 20h et on refait le match, c'est parti !
02:58 Alors tout de suite, direction Clermont puisque ça vient de se terminer.
03:05 Guillaume Friction, bonsoir.
03:06 Bonsoir messieurs, bonsoir à tous.
03:09 Vous êtes resté avec nous quelques instants, on vous garde juste deux minutes avant d'aller filer vos réactions en zone mixte et en conférence de presse.
03:17 Le sentiment du commentateur sur place, du journaliste, un match un petit peu échevelé, on a l'impression que les deux équipes auraient pu l'emporter.
03:25 Oui exactement, les deux équipes auraient pu l'emporter.
03:29 Certes la domination, le nombre de tirs au but, la domination était clairement parisienne.
03:34 Mais en revanche, je peux vous dire qu'il y a un élément, c'est que la suffisance n'amène jamais à de belles choses généralement.
03:40 Et c'est ce qui a dégagé de la latitude des parisiens dans la façon de jouer.
03:44 Certes ils étaient beaucoup plus rapides, beaucoup plus véloces que les Clermontois.
03:49 Mais par contre dans l'intention de jeu, dans les passes qui ont été tentées, on avait le sentiment que c'était presque un match de Coupe de France.
03:56 Ils ont regardé de haut cette équipe de Clermont ?
03:58 Sur le terrain en tout cas c'est ce qu'ils ont ressenti. Et vous aviez de l'autre côté une équipe clermontoise qui était arc-boutée,
04:05 qui était extrêmement solidaire dans l'effort, qui défendait parfois, alors ça aurait pu leur coûter cher, mais ils défendaient des fois à deux, voire trois sur l'homme.
04:13 Pour montrer vraiment qu'ils étaient présents au contact.
04:16 Et on a eu des gestes d'agacement et d'étonnement.
04:19 Louis Sénriquet qui plusieurs fois a failli rentrer sur le terrain.
04:22 Kylian Mbappé qui a pris un carton jaune pour une simulation, qu'on a vu beaucoup parler, qu'on a vu beaucoup lever les bras.
04:29 Bref on a eu une équipe parisienne qui s'est retrouvée un peu surprise par l'agressivité des Clermontois.
04:34 Et même si Kylian Mbappé a touché le poteau et qu'on a eu un grand Mauridio, ça aussi il faut le dire,
04:40 le gardien clermontois qui est revenu sur ses standards de l'an passé, qui a sauvé énormément d'occasion sur sa ligne.
04:46 Mais en tout cas les parisiens dans l'intention de jeu, ils n'ont absolument pas mis ce qu'il fallait pour s'imposer "normalement" sur le terrain du dernier ici à Clermont-Ferrand.
04:56 Merci beaucoup Guillaume Friction, toujours intéressant d'avoir le ressenti du journaliste qui était sur place.
05:03 Ce n'est pas la première fois que j'entends ce genre de commentaire.
05:06 Parce qu'en fait ça traduit assez bien le ressenti des supporters à Clermont quand le PSG vient.
05:13 Forcément c'est avec l'OM, c'est l'affiche de l'année.
05:18 Et ce match intervient pour le PSG avant la Ligue des Champions.
05:22 Du coup il y a une attente qui est probablement démesurée.
05:24 Parce que j'imagine que les parisiens, effectivement, le but du jeu c'est quoi ? C'est de ne pas perdre en fait.
05:29 Oui mais après ce que dit Guillaume n'est pas un supporter.
05:33 Non mais son ressenti...
05:35 Oui c'est évidemment intéressant d'entendre ce qu'il ressent, ce qu'il dit par rapport à ce qu'il a vu.
05:41 Moi ce n'est pas du tout le sentiment que j'ai.
05:43 Mais je pense qu'une équipe qui pend de haut, une autre équipe, elle ne se crée pas 20 occasions.
05:50 Voilà c'est autre chose.
05:52 Elle était agacée sans doute.
05:54 Elle était agacée de ne pas faire la différence.
05:55 Elle va chier le 18ème.
05:57 Une équipe qui va mal.
05:58 Elle se dit "on doit plier cette histoire".
06:01 Elle n'y arrive pas.
06:02 Et elle s'agace effectivement qu'Anne Bappé s'est un peu énervée.
06:05 Un peu trop parfois comme il le fait dans ces matchs-là.
06:08 Voilà mais est-ce que c'est de la suffisance ?
06:11 Je n'ai pas la sensation.
06:12 Je pense que quand ils arrivent devant le but et qu'après une action extraordinaire à la 79ème,
06:17 c'est juste que l'attaquant manque de réussite.
06:20 On verra combien Moredio a de mains dans l'équipe.
06:23 C'est vraiment attentif à la note de Moredio.
06:26 Pour moi c'est du 10/10.
06:27 C'est un match de très très haut niveau du gardien Clermontois.
06:30 De Laroma également.
06:32 Oui mais il a moins d'arrêt.
06:33 Il y a trois tiers cadrés Clermontois, il y en a dix parisiens.
06:35 Dans les dix parisiens, il a tout sorti tout simplement.
06:39 Alors il y a peut-être le piqué de Ramos à la fin vers la 80ème minute
06:43 qui est mal exécuté au terme d'une superbe action.
06:46 Voilà, c'est la faute de Ramos.
06:48 Même si Dio, un petit peu par terre, avec son gainage, réussit à la ressortir.
06:54 Mais moi je n'ai pas trouvé comme Sébastien qu'il y avait de la suffisance.
06:59 J'ai trouvé qu'il y avait les mots de ce Paris-Saint-Germain depuis le début de saison.
07:03 J'oublie un peu Lorient et Toulouse, les deux premiers matchs,
07:05 parce que le Mercator n'était pas terminé.
07:07 Mbappé, le premier match, il ne jouait pas.
07:09 Le deuxième, il est rentré en cours de jeu.
07:11 C'est ça.
07:13 Son premier match de la saison, c'était à Toulouse.
07:15 Il rentre à la 66ème.
07:16 Donc j'oublie les deux premières journées.
07:18 Mais sur le reste, il y a Mbappé meilleur buteur.
07:22 Et ensuite c'est Hakimi.
07:24 C'est-à-dire que ce n'est ni Ousmane Dembele, ce n'est ni Ramos, ce n'est ni Ronald Kolowani.
07:31 Il y a un jour où Yann Mbappé n'est pas en veine.
07:34 Ils ont un gros problème de buteur.
07:36 Et Hakimi ne va pas faire des matchs exceptionnels à toutes les sorties.
07:39 Donc voilà, c'est l'histoire d'un processus qui se met en place.
07:42 Je les trouve très brouillons devant.
07:44 Je pense aussi que ce 3-4-4 ne sera pas forcément celui de la Ligue des Champions.
07:50 Vous aussi, vous voyez un 3-3-4-4-2.
07:54 Ça dépend.
07:56 Ça dépend quand vous avez le ballon, quand vous n'avez pas le ballon.
07:58 Hakimi est souvent quand même milieu au relais.
08:00 Très milieu quand même. Il n'est pas tellement en défense.
08:02 Parce qu'il a des consignes offensives.
08:04 Comme vous voulez.
08:06 En tout cas, ce n'est pas ce système-là qu'on verra à Newcastle.
08:09 Je pense que Barcola sortira du truc.
08:12 Là, c'était Marseille, c'était Clermont.
08:14 Luis Henriquez se l'est permis.
08:16 Je pense qu'il va revenir à quelque chose de plus classique.
08:18 Et puis dernière chose, on s'aperçoit qu'en contre Nice, Paris perd.
08:21 À Clermont, ils font match nul.
08:23 Et les deux fois, de Ougarte, il ne démarre pas le match.
08:25 Alors, il y a aussi une forme de dépendance à Ougarte.
08:27 Je les ai trouvés assez mous à l'impact de milieu de terrain.
08:30 Je les ai trouvés un peu scindés en deux.
08:32 Fabien Neris, c'est le Parisien qui a le plus couru.
08:34 Donc, on ne peut pas lui reprocher grand-chose.
08:36 Mais il est là comme un train de pommes.
08:38 Il ne casse aucune ligne.
08:39 Sa vision du jeu, elle n'est pas terrible.
08:41 Fabien Neris, pour moi, c'est une immense déception depuis qu'il est là.
08:43 - Ah oui, c'est clair qu'il n'a pas fait spécialement un match dont on se souvienne.
08:46 Et quand il a l'occasion de se mettre en valeur, il ne la saisit pas forcément.
08:49 - Mais Carlos Soler, en moins pire.
08:50 - Bertrand Latour, ce constat, vous le partagez.
08:53 Est-ce que ce n'est pas déjà un aveu d'échec du dernier Mercato de se dire que le PSG est dépendant d'Ougarte ?
09:00 Parce que c'est un fait.
09:01 Quand il est là, Lens, Lyon, Dortmund, Marseille, à chaque fois, le PSG livre une belle prestation.
09:07 Dès qu'il n'est pas là, c'est de la bouillie.
09:09 - C'est vrai qu'il n'y a pas suffisamment de matchs, je trouve, pour être définitif sur ce jugement-là.
09:14 Mais il faut se constater qu'il y a une équipe un peu avec et sans lui.
09:19 C'est aussi la preuve que ce Mercato-là était très bien réussi.
09:21 Ils ont fait une très bonne pioche en le prenant, il est amené à jouer les ronds contre l'appartement.
09:25 - Il y avait beaucoup de sceptiques.
09:26 - Exactement, donc ça c'est plutôt une bonne chose.
09:27 Mais c'est vrai que le PSG a autant de mal à se réinventer sans lui, c'est problématique.
09:32 Même si, dans un monde normal, ils doivent quand même gagner cette partie.
09:37 Ce qui me semble être plus saisissant, d'autant que les joueurs que je vais citer, nous ne les découvrons pas depuis cet été.
09:46 C'est des joueurs comme Colomoni, Dembele et Gontalo Ramos.
09:51 Hormis Mbappé, il leur faut tous 40 occasions pour éventuellement en mettre une.
09:54 Et quand Mbappé n'est pas dans un jour de grâce, bon ben...
09:57 - Ramos, ça dépend. La dernière fois, c'était pas mal en efficacité.
10:00 - Contre Marseille, oui.
10:01 Mais ça a été une seule fois.
10:03 - D'accord, je suis déconscient.
10:05 - Il a eu de l'efficacité lors du dernier match.
10:08 - Quand un entraîneur arrive, c'est toujours le plus dur à mettre en place un système offensif.
10:12 Bien défendre, ça vous êtes d'accord.
10:14 - Il se procure les occasions, Dembele. C'est là où je ne suis pas tout à fait reliant.
10:17 - La finition, c'est toujours le plus difficile quand un entraîneur arrive.
10:24 - C'est là où il a le moins de boulot, Dominique.
10:27 - C'est là où il a le moins de talent.
10:29 - Le problème, c'est que...
10:31 - Est-ce qu'on parle de Romano Colomoni ?
10:33 - Je ne suis pas inquiet, mais c'est la conséquence, tout ceci est la conséquence de, pardonnez-moi l'expression,
10:39 la purge effectuée cette année, cet été.
10:42 Vous êtes débarrassé de certains joueurs de talent,
10:44 ils ne sont plus là, forcément, ça a des conséquences.
10:47 Alors, vous avez une équipe plus collective, qui ira peut-être plus loin,
10:51 qui donnera peut-être plus de satisfaction aux supporters,
10:55 mais qui a moins de talent.
10:57 Vous me parlez de Colomoni, il a moins de talent que Neymar.
11:01 - Oui, évidemment.
11:02 - Enfin, ils en ont suffisamment quand même pour convertir des occasions au bout de trois ou quatre.
11:07 - Mais Colomoni, c'est qui ? Vous vous êtes...
11:09 - J'étais parti sur une mauvaise expression.
11:12 Vous vous êtes emballé sur Colomoni parce qu'il a fait une bonne entrée en Coupe du Monde.
11:23 Ce n'est pas quelqu'un qui connaît la Ligue des Champions,
11:26 ce n'est pas quelqu'un qui a marqué des buts en équipe de France à part lors de cette bonne entrée,
11:31 puisqu'il rate à peu près tout ce qu'il tente en équipe de France.
11:33 - Non mais que ce soit à Nantes ou à Francfort, je ne sais pas, il a marqué des buts quand même.
11:36 - Mais Nantes et Francfort !
11:37 - Mais d'accord, mais...
11:38 - Mais Nantes et Francfort !
11:39 - Il a besoin d'un petit peu de...
11:40 - Tout la question c'est parce que tu ne crois pas qu'il serait meilleur sur un côté.
11:44 - Mais il serait bon sur un autre côté.
11:46 - Je pense que ses qualités intrinsèques, c'est un élié de débordement, c'est un mec de la percussion,
11:50 le quatrième but contre Marseille, sa course à la 90+5,
11:54 elle est incroyable alors qu'il part de son camp pour le but de Ramos, le quatrième but contre Marseille.
11:59 Il va aussi vite qu'il allait me bapper avec et sans le ballon.
12:03 Moi je pense que c'est un joueur de pouvoir.
12:05 - Et après pour finir, Ousmane Dembélé n'est pas un...
12:07 - Un buteur, ce n'est pas un buteur.
12:08 - En revanche, il ne faut pas être dur avec lui parce qu'aujourd'hui, normalement, c'est deux passes décisives faciles,
12:12 mais ce n'est pas un buteur, donc voilà, c'est tout.
12:15 - Bon, on ne s'inquiète pas pour autant, c'est en rodage, mais l'important c'est les gros matchs,
12:19 et les gros matchs ce sera Newcastle mercredi, et on jugera sur pièce.
12:23 La pause, on se retrouve dans un instant et on va revenir sur la polémique de la semaine qui date de dimanche dernier,
12:27 les fameux chants au Parc des Princes, qui sanctionner, faut-il sanctionner plus fort, plus lourdement,
12:33 ou au contraire, faut-il appuyer sur la prévention ? A tout de suite.
12:36 RTL, on refait le match avec Philippe Sanfourche.
12:40 19h20, on refait le match sur RTL.
12:46 Présenté par Philippe Sanfourche.
12:59 - Beaucoup de colère en entendant ce déchaînement de violences homophobes,
13:04 alors qu'on alerte depuis des années.
13:07 Le combat, il est très déséquilibré, la LFP refuse de sanctionner, malgré nos signalements.
13:12 Elle fait semblant d'agir, mais elle ne fait strictement rien.
13:15 - Oui, on aurait dû arrêter ce match.
13:18 Je pense que ces protocoles d'arrêt des matchs en cas de chant homophobe,
13:23 en cas d'incitation à la haine, parce qu'il s'agit de ça, oui, c'est nécessaire.
13:28 - Alors, on a entendu les fameux chants qui ont résonné dans les tribunes du Parc des Princes
13:33 durant une bonne partie de la rencontre dimanche dernier entre le PSG et l'Olympique de Marseille.
13:38 On a entendu dans la foulée Julien Pontès du collectif Rouge Direct
13:41 et la ministre des Sports Amélie Oudéac-Castérat,
13:44 qui aurait souhaité que le match soit arrêté.
13:47 Sébastien Tarragot, vous avez été un des premiers à réagir sur les réseaux sociaux dimanche dernier.
13:52 D'ailleurs, ça a été repris par le collectif dont on parle, Rouge Direct,
13:56 par la ministre également ensuite.
13:59 Ce que vous avez relevé tout de suite, vous, après cette rencontre,
14:03 c'est qu'en gros, ça fait des années qu'on remet ce sujet sur la table,
14:07 avec toujours des grandes déclarations d'intention, mais qu'au final, on n'avance pas beaucoup.
14:12 - Non, mais moi, ce qui m'agace globalement dans la vie, c'est l'hypocrisie permanente de ce monde.
14:20 Et je le constate sur de nombreux sujets.
14:23 On pourrait parler, par exemple, des jets d'objets des supporters.
14:27 On en a parlé longtemps, parce que Dimitri Payet a pris un objet sur la tête,
14:30 depuis, ça continue, mais tout le monde s'en fout.
14:33 Donc, le jour où il y aura quelqu'un à l'hôpital, on en reparlera.
14:36 Et ce qui m'agace encore plus, ce sont aussi les médias.
14:40 J'étais au Parc des Princes, après je suis parti un peu avant la fin,
14:44 parce que j'habite juste à côté, j'ai regardé la fin devant ma télévision,
14:48 et donc j'écoutais partout, je lisais "Quelle ambiance extraordinaire au Parc des Princes, c'était fabuleux".
14:54 Et c'est valable partout, pas que le diffuseur, c'était valable chez nous, c'était valable sans doute chez vous, peu importe.
14:59 C'était global, globalement on disait "Quelle ambiance extraordinaire".
15:03 Et c'est vrai, l'ambiance était extraordinaire, c'est vrai, mais il y avait ses champs.
15:08 Et nous, les premiers, on fait comme si ça n'existait pas.
15:12 Et après, en revanche, dès qu'il y a une ministre qui dit un mot, qui fait un tweet,
15:16 on dit "Ah c'est mal, c'est pas bien à l'homophobie".
15:19 Le lendemain c'était les grands titres, le match de la honte...
15:22 Nous avons une responsabilité pour réagir immédiatement.
15:26 Immédiatement.
15:27 Les journalistes donc ?
15:28 Les journalistes et les médias.
15:29 Parce que c'est notre rôle aussi de réagir à ça,
15:32 et de ne pas être juste des suiveurs qui s'extasient devant une ambiance extraordinaire.
15:37 Sinon, on dit oui à l'homophobie dans les stades, et très bien, on assume jusqu'au bout.
15:42 Donc ça c'est la première chose qui m'agace, et voilà pourquoi j'ai réagi tout de suite.
15:45 Oui, mais voilà pourquoi ça m'agace.
15:47 Après, je ne sais plus quoi dire.
15:50 La vérité c'est que tout le monde s'en fout.
15:52 La Ligue s'en fout.
15:53 La preuve que non, non, non, puisque ça réagit.
15:55 La Ligue s'en fout, les politiques s'en fout, les arbitres s'en foutent.
15:58 Les arbitres ne l'ont même pas signalé dans leurs rapports.
16:02 Donc à un moment, ça signifie que le monde du football se fiche royalement
16:08 qu'il y ait de l'homophobie dans les stades.
16:11 Moi, qu'un adulte chante ces trucs-là, ça me fait de la peine pour lui.
16:15 Je m'en fiche fondamentalement.
16:17 Le problème, c'est que les gosses, qu'on le veuille ou non,
16:20 et je ne veux pas avoir un discours moralisateur, mais c'est la réalité,
16:23 les gosses, le lendemain matin à l'école, pour ceux qui n'étaient pas couchés,
16:26 eh bien ils sont là et ils chantent la même chose.
16:29 Donc il faut que ça cesse.
16:32 Il faut que ça cesse.
16:33 Il y a une forme d'homophobie classique chez tout le monde.
16:36 En tout cas, chez les hommes, je ne sais pas chez les femmes,
16:39 mais un stade, c'est souvent des hommes, beaucoup d'hommes.
16:41 Il y a une sorte d'homophobie latente et tacite chez tout le monde.
16:45 - Je ne crois pas.
16:47 - Mais là, vous me dites que les 15 000 ou 20 000 personnes...
16:49 - C'est quand même normal.
16:50 - Il y a 20 000 personnes, franchement, qui ont chanté ça.
16:52 - Pourquoi les arbitres ne le consignent pas dans leur arbitre ?
16:57 Parce que pour eux, ils finissent par s'habituer.
16:59 C'est ce que j'appelle l'homophobie tacite, latente.
17:02 Ils sont homophobes, un peu comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir.
17:05 Ils sont un peu homophobes sans le savoir.
17:07 Ils se disent "oui, on chante les pédés, et pour eux, c'est normal".
17:10 Non, ce n'est pas normal.
17:12 - Je vais vous faire écouter...
17:13 - C'est une acceptation collective, une litigation collective.
17:16 Donc, Philippe, un huis clos total pour le parc,
17:19 parce que moi, je n'ai pas le temps d'aller chercher qui a chanté quoi.
17:22 Donc, huis clos pour tout le monde.
17:23 - Toi, tu n'as pas le temps, mais j'espère qu'en France,
17:27 on a le temps avec les moyens technologiques qui sont les nôtres
17:29 d'identifier un petit peu...
17:30 - Là, ça fait du monde, mais...
17:32 - J'aimerais qu'on se pose un instant, parce que...
17:34 - Rigueurez-vous qu'évidemment, on en a parlé toute la semaine.
17:37 Dès le lendemain, les auditeurs ont la parole sur RTL.
17:40 Tous les midis, les auditeurs appellent et on se penche sur l'actualité du jour.
17:43 Et avec Éric Brunet, nous étions ici même en studio.
17:46 Et je vous propose d'écouter...
17:48 Ça vaut l'avis de l'auditeur.
17:50 Mais je vous propose de l'écouter, cet auditeur qui appelle.
17:53 - Est-ce que vous avez entonné ses chants et ses cris ?
17:56 - Oui, tout à fait. Et je suis marié avec un homme.
17:59 Tous les deux, on a chanté ça, et d'autres personnes aussi.
18:03 Même des personnes connues, je ne vous dirai pas les noms, il n'y a aucun souci.
18:06 Ce n'est pas homophobe. Pas du tout.
18:08 C'est vous, les journalistes, la ministre des Sports, qui pense ça.
18:12 - Il ne s'agit pas de dire qu'il a raison ou qu'il a tort.
18:17 - Non, mais pardon. C'est consternant.
18:19 - C'est faux ce qu'il dit.
18:21 Ce n'est pas moi qui définis l'homophobie.
18:23 PD, c'est homophobe. C'est la loi.
18:25 C'est comme ça. Ce n'est pas les journalistes ou la ministre.
18:28 Je ne sais pas qui. Après, la ministre, on va en parler si vous voulez.
18:30 Elle fait n'importe quoi.
18:32 Il y a une définition claire de l'homophobie.
18:35 - L'homophobie, la définition claire, c'est la manifestation de haine
18:39 à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes
18:41 en raison de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée.
18:45 - C'est de stigmatiser les Marseillais en prenant une insulte qui est...
18:49 Quand tu dis à l'autre que tu es un homosexuel pour le dégrader,
18:52 tu penses que être homosexuel, c'est dégradant.
18:54 Or, être homosexuel, ce n'est pas dégradant.
18:56 C'est juste une sexualité.
18:58 - Quand vous l'expliquez comme ça, c'est très clair.
19:00 Je salue Christophe Beaugrand, avec qui on a pu échanger sur les réseaux,
19:05 et qui a fait un post sur Instagram pour expliquer avec beaucoup d'humour
19:09 et beaucoup de tolérance cette façon de faire.
19:11 Et à mon avis, je pense que c'est la meilleure façon de faire passer les messages.
19:15 - Ce que prouve ce monsieur, c'est qu'on peut être homosexuel et complètement con.
19:22 - C'est bien, vous pouvez insulter les gens, mais il y a aussi beaucoup d'hommes...
19:26 Si ce monsieur, et on laisse la parole à des gens qui nous expliquent...
19:30 - C'est ce qu'appelle l'homophobie d'accords ?
19:32 - Mais si, c'est homophobe !
19:34 - Mais est-ce que ce n'est pas juste un grissement ?
19:36 - C'est comme s'il disait "les Noirs ressentent mauvais", c'est exactement pareil !
19:41 - Mais non, mais vous mélangez tout !
19:43 - Je ne mélange rien du tout, ce que dit ce monsieur est consternant !
19:46 - C'est votre avis ?
19:47 - Non, ce n'est pas mon avis, c'est la loi !
19:49 - Mais non, mais la loi, c'est l'administration collective de l'homophobie ?
19:52 - C'est la haine de l'autre !
19:53 - Est-ce que vous entendez de la haine dans les gens qui chantent par là ?
19:56 Ça peut être de la bêtise, ça peut être beauf, ça peut être tout ce que vous voulez,
20:00 mais il n'y a pas de manifestation de la beauf !
20:02 - Philippe, on ne peut pas dire à quelqu'un pour le diminuer qu'il est homosexuel,
20:06 puisque être homosexuel, ce n'est pas une diminution, c'est juste un choix, une orientation sexuelle !
20:10 - On ne va pas faire deux heures là-dessus, on est d'accord qu'il ne s'agit pas d'encourager à ça.
20:15 Mais ce que je veux dire, c'est que si vous êtes dans la prévention, dans l'explication,
20:20 et que petit à petit, vous allez faire en sorte que ces chants-là vont être remplacés par d'autres dans les stades.
20:25 Mais si en revanche, vous traitez les 20 000 personnes qui ont chanté d'homophobe,
20:28 que vous mettez des interdictions de stade, que vous mettez des sanctions,
20:32 mais là en fait, vous créez quelque part un sentiment d'injustice,
20:37 et la provocation qui va continuer derrière.
20:39 - Tout ce qui a été fait jusqu'à présent n'a pas marché !
20:41 - Moi un jour, je reprends toujours cet exemple, j'avais 8 ans ou 10 ans,
20:45 j'ai chanté dans un stade, un truc, je ne savais même pas ce que ça veut dire.
20:49 Mais au final, il y avait une forme de racisme derrière.
20:53 Mais j'ai pris une secouée par mon père, et derrière c'était terminé en fait.
20:58 Donc c'est tout. Oui la sanction, oui.
21:02 Parce que quand vous dites quelque chose d'homophobe ou de raciste,
21:05 vous n'êtes pas cible de passer devant la justice, c'est tout.
21:09 - Et après sur la prévention, finalement...
21:11 - Et on oublie, là ça fait marrer tout le monde, mais on oublie qu'il y a beaucoup de gens qui souffrent.
21:15 - Mais bien entendu qu'il y a des gens qui souffrent !
21:17 - Et que l'homophobie, il faut évidemment être radical contre cela !
21:21 - Et que dans les cours d'école, il y a des gosses qui ont déjà une sexualité qui tend vers l'homosexualité,
21:28 mais qui se cherchent et qui souffrent de cela !
21:31 Mais il faut arrêter ! Il faut être radical, Philippe, c'est grave !
21:34 Moi je suis choqué pour la première fois, parce que vous dites...
21:37 - Radicalité, radicalité, toujours, il y a la réception !
21:39 - Il faut être radical parce que...
21:41 - Il ne s'agit pas de dire qu'il faut chanter cela !
21:43 - Bien sûr que non !
21:44 - Non, il ne faut pas chanter cela !
21:45 - Simplement, essayer de comprendre, à partir du moment où il se passe des choses,
21:48 essayer de comprendre, pour mieux expliquer et pour mieux faire évoluer les choses,
21:51 plutôt que d'être dans une émotion fermée !
21:53 - Si je ne comprends pas les racistes, si je ne comprends pas les homophobes...
21:54 - On est dans un monde homophobe !
21:56 Il y a plein de gens, vous les croisez partout dans vos entreprises, à la machine à café,
22:01 ils font des blagues sur les gens efféminés, ils vont traiter de PD quelqu'un en pensant que c'est une insulte,
22:08 parce que pour eux, être un PD c'est pas bien.
22:10 Il y a plein de sociétés où il faut être viril, il faut être un mec, il faut en imposer,
22:14 il faut mettre ses trucs sur les tables, là, comme on dit,
22:16 c'est cette société-là, en fait, qui est complètement machiste, patriarcale,
22:21 c'est ça le monde dans lequel on vit, quoi !
22:23 - Votre constat, on peut le partager, simplement, c'est la manière dont on s'y prend pour faire évoluer les choses.
22:28 - Et bien, on s'y prend, on n'empêche pas que les enfants...
22:30 - On va faire une pause, parce qu'on a encore besoin de faire une pause,
22:33 on revient ensuite et on termine ce débat.
22:35 J'aimerais entendre Bertrand Latour, qui est également extrêmement...
22:37 - Eh, vous êtes trois par le même temps, donc je vous écoute !
22:39 - Vous allez avoir la parole au retour de la publicité, à tout de suite !
22:44 - Avec en studio, dans "Refais le match" ce soir, Sébastien Tarrago, Dominique Sévrac, Bertrand Latour,
23:06 alors que Karine Galli, qui va nous rejoindre pour les débats flash,
23:10 a déjà fait ce qu'on en fait avec sa glace dans les studios...
23:14 - On a le droit !
23:15 - Lunettes de soleil, glace, qu'on dit aux auditeurs !
23:18 - Sébastien, quand on est très moche, on met des lunettes de soleil, on est tout de suite très beau !
23:21 - Ah oui, c'est ta réputation, ça, peut-être !
23:23 - Ça, ça s'appelle chercher le compliment, c'est assez habile !
23:25 - Donc, mets des lunettes de soleil, et tout de suite, tu te sens mieux !
23:27 - Bonsoir, Karine !
23:29 - Bonsoir ! 10 fois plus de légèreté, je vous en prie !
23:31 - J'avais promis, quand même, à Bertrand Latour...
23:33 - Non, mais c'est pas nécessaire !
23:35 - ... de lui donner la parole !
23:36 - Il aime pas ces sujets-là !
23:38 - Mais non, mais... Bertrand...
23:40 - Non, mais non, parce que ça change jamais !
23:43 Donc, au final, on discute là, et puis, on fera le même débat dans 6 mois, mais voilà, c'est tout !
23:47 - Donc, la question, c'est comment est-ce qu'on travaille avec efficacité pour changer les comportements ?
23:52 - On fait ce qu'on n'a jamais fait avant, et comme le dit Sébastien, on sanctionne !
23:54 Voilà, qu'est-ce que je vous dis ?
23:56 Parce que c'est comme pareil pour...
23:58 - Alors, on sanctionne qui ?
23:59 - Ceux qui chantent et qui rient, qu'est-ce que je vous dis ?
24:01 - Là, par exemple, il y a une commission de discipline qui va intervenir cette semaine...
24:06 - De quoi sanctionnent les joueurs ?
24:08 - Et donc, les joueurs, il y a 4 joueurs...
24:10 Alors, c'est un peu particulier parce que c'est par rapport à des chants...
24:14 - Sexisme !
24:15 - En fait, ils ont chanté quoi ?
24:17 - "Marseillais, nique ta mère !"
24:19 - Voilà ! Et donc, vous pensez...
24:20 - C'est autre chose !
24:21 - Ça, c'est sexisme !
24:22 - Alors, ça, il n'y a aucun problème, on peut le faire, c'est très bien...
24:25 - Non !
24:26 - Juste parce qu'il n'y a pas le mot "pédé" !
24:27 - Mais non !
24:28 - Ça, il faut sanctionner, mais ce n'est pas passible, ce n'est pas un délit dans la loi française, c'est déjà très différent !
24:35 Donc, il faut sanctionner, mais là, c'est à la ligue de sanctionner...
24:38 - D'accord, donc ils vont payer pour les gens qui ont chanté dans les tribunes ?
24:41 - Non, mais vous n'allez pas quand même comparer...
24:43 Et c'est vraiment pas bien ce qu'ont fait les joueurs en question !
24:47 Mais il ne faut pas le comparer avec des propos homophobes ou racistes, c'est deux choses différentes !
24:52 - Bon, je voudrais que vous restiez sur vos positions...
24:54 - Mais vous n'êtes pas d'accord avec moi là-dessus ?
24:56 - Non, je pense que les joueurs, à la fin, en fait, ils ont chanté ce chant, ils auraient pu chanter l'autre...
25:00 Ça s'est joué comme ça !
25:02 - En l'occurrence, ils ne l'ont pas fait, donc je ne veux pas les accuser de quelque chose !
25:06 Vous voyez ce que je veux dire ? Je ne veux pas les accuser, donc c'est quelque chose qu'ils n'ont pas fait !
25:09 - Je pense que l'un des joueurs en question...
25:11 - Précisément, au moment où il est en question, l'envie de stigmatiser les homo-sébastiens...
25:17 - Je pense que l'un des joueurs en question a chanté ça sur le banc, à la fin du match !
25:22 Il était titulaire, il est sorti, si je comprends bien ce qu'a pu dire l'homme de terrain du diffuseur,
25:27 il reprenait les chants sur le banc de touche, ça n'a pas été montré, tant mieux, il va passer à la hasse...
25:35 Très bien !
25:36 Mais, en attendant l'épreuve, c'est autre chose !
25:40 Ils n'ont pas chanté le chant homophobe, ils ont chanté ces chants-là, qui doivent être sanctionnés également !
25:43 - Bon, à 19h33, dans le match, tout à fait, il avait pris un match de suspension,
25:50 pour exactement les mêmes chants...
25:53 - C'est sûr qu'en termes de chants, il y a rarement de l'originalité de partir...
25:56 - En Angleterre, il y a des chants sympas, où on chambre l'adversaire,
25:59 parfois, ça dérape aussi, parce qu'on chambre sur les morts qui ont pu exister chez certains superterres,
26:06 mais souvent, c'est très drôle...
26:08 - Après, je voudrais dire un mot, Philippe, sur la ministre, parce que, quand vous ne faites rien, il faut occuper le terrain.
26:13 Quand vous êtes un compétent, et que vous auriez dû démissionner 3 jours après votre rentrée en fonction,
26:17 parce que vous êtes l'une des co-responsables du fiasco du Stade de France...
26:20 - Enfin, là où c'était un peu injuste, parce que je ne vais pas te laisser aller au bout de ta phrase,
26:23 c'est quand même que, pour le coup, vu qu'elle a été nommée 3 jours avant,
26:26 ce n'est pas elle qui a participé à l'organisation.
26:27 - Elle n'a pas été obligée de mentir !
26:28 - Elle a dit n'importe quoi, parce qu'elle a été coincée par M. Darmanin,
26:31 mais, je veux dire, juger ce qu'a fait la ministre des Sports, qui a fait bien des conneries,
26:36 il n'y a pas de problème pour le dire, à l'aune de ce qui s'est passé au Stade de France,
26:39 que précisément, c'est comme si on te nomme demain, et il y a un événement entre temps,
26:44 bon, ben tu vas être solidaire de ce que disent les autres, enfin bref...
26:47 - La politique, c'est beaucoup de communication,
26:49 et donc quand tu mens en communication, c'est quand même problématique, 3 jours après...
26:52 - Après la prise de parole de Darmanin !
26:53 - Après ton entrée en fonction, mais M. Darmanin, parce que là on parle de...
26:56 le jour où on fera refait le ministère de l'Intérieur, je te demanderai la démission générale de Darmanin,
27:01 mais là on parle du sport, et donc, elle ne devrait pas être là, mais bon, vu qu'elle est là,
27:05 puisqu'elle a même été... il y a eu un changement de gouvernement, et elle est encore là,
27:09 et donc comme elle ne fait rien...
27:10 - Elle ne manque pas de soutien, en plus.
27:12 - Comme elle est totalement incompétente sur ces sujets-là, puisqu'elle n'en parle jamais,
27:16 elle ne prend jamais les problèmes à bras-le-coeur, et ben elle occupe le terrain.
27:19 Et donc elle va faire de l'esbrouf, de l'agitation, elle va faire des tweets,
27:22 elle va faire des... elle va s'inviter au matinal, elle va dire que tout ça c'est scandaleux,
27:26 elle va dire "mais comment, dans quel monde vit-on, comment peut-on être homophobe aujourd'hui,
27:30 au Parc des Princes, deux semaines avant, 40 000 lyonnais chantaient des chants sexistes sur Bradley Barcola,
27:37 ça ne l'a pas ému, ça ne l'a pas intéressé, ce n'est pas intéressant."
27:40 - Donc elle fait de la com'.
27:41 - Evidemment, elle fait de la très mauvaise com'.
27:43 - Vous êtes d'accord avec elle, mais en revanche, tout le monde s'accorde à dire, hélas,
27:48 que si elle n'en parle pas elle-même, il n'y a pas de débat médiatique,
27:52 et là vous lui reprochez d'avoir dit un truc sur la place, alors que vous êtes d'accord avec elle.
27:57 - Je dis qu'elle sélectionne ses indignations.
27:59 - Ah ça, on est d'accord.
28:00 - Et que je dis que, j'explique aux auditeurs qu'en fait elle ne fait rien,
28:03 qu'il ne faut pas que les gens se fassent avoir, c'est son incompétence qu'elle essaie de masquer,
28:07 de combler par le vide d'une communication qui est nulle.
28:10 C'est ça que j'essaie d'expliquer.
28:11 - Si demain le gouvernement souhaite vraiment éradiquer ces problèmes, il le peut.
28:17 Voilà, c'est tout. En Angleterre, ce n'est pas possible.
28:20 Vous êtes punis par la loi de manière très puissante, très forte, et c'est terminé.
28:27 C'est tout.
28:28 Donc si on a envie, si vous voulez trouver...
28:31 - Mais moi je ne peux pas. Il se trouve que je ne peux pas.
28:33 - Oui, c'est sûr. Vous pouvez aussi mettre les places à 2000 euros,
28:36 faire en sorte que les Japonais...
28:37 - Mais ce n'est pas vrai. En Angleterre, ce n'est pas 2000 euros, ce n'est pas vrai.
28:40 - Et puis ce n'est pas du tout la même chose, un prix des places...
28:42 - Ce n'est pas plus cher qu'au parc des pinces.
28:43 - ... et une sanction doit être une sanction financière, parce qu'il n'y a que l'argent en fait.
28:45 Si tu tapes au portefeuille, c'est la seule façon de faire prendre confiance aux gens.
28:49 Parce que mettre des amendes au club, ils s'en foutent en fait.
28:51 Ils sont souhaités amoureux de leur club, tous ces gens,
28:53 mais tant que ce n'est pas leur portefeuille qui est touché, ils ne changeront jamais.
28:56 - 19h36, la pause, on revient dans "On refait le match" et on va parler de l'Olympique de Marseille.
29:01 Est-ce que Gennaro Gattuso est la solution à tous les problèmes ?
29:04 A tout de suite.
29:05 RTL, on refait le match avec Philippe Sanfourche.
29:10 19h20, on refait le match sur RTL.
29:16 Présenté par Philippe Sanfourche.
29:20 Gennaro, il avait des profils.
29:23 Dans des différentes situations avec beaucoup de pression et beaucoup de sillances sportives.
29:27 Quand il a pris l'équipe en cours de la saison à Milan-Napoli, il a fait un travail extraordinaire.
29:33 Il est passé d'être un profil intéressant à être l'homme de la situation.
29:37 Moi aussi j'ai déjà été contesté en tant qu'entraîneur.
29:41 Mais la première chose que j'ai dite au président, c'est
29:44 "Si je dois prendre une claque, je la prends et je me tais."
29:47 Parce que ça vaut la peine pour devenir entraîneur de Marseille.
29:50 Si, et là, elle a battu toutes les photos.
29:53 Alors on a entendu Pablo Longoria, le président qui reste, le président de l'Olympique de Marseille.
30:00 Il a failli partir.
30:02 Il a menacé en tout cas.
30:04 Et donc Gennaro Gattuso, le choix, l'homme providentiel.
30:08 Manifestement, quand on écoute Pablo Longoria, c'est l'homme de la situation.
30:12 Ce n'était pas son premier choix en tout cas, Philippe.
30:14 C'est le profil idéal, le pompier de service.
30:16 Comment va-t-il régler Gennaro Gattuso, Dominique Sébastien ?
30:18 Je ne sais pas, on verra.
30:19 De toute façon, c'est le terrain.
30:20 Ça commence déjà par un match très compliqué dès ce soir à Monaco.
30:23 Je ne vois pas déjà en trois jours ce qu'il peut faire,
30:25 à part peut-être leur donner un peu d'énergie.
30:27 Je vous disais, ce qu'il y a de plus simple en football,
30:29 quand un entraîneur arrive, c'est de construire un système défensible.
30:31 Donc il peut peut-être leur apprendre à un peu mieux défendre qu'au Parc des Princes.
30:33 Ça ne sera pas très difficile.
30:35 Au moins, ils ont un entraîneur.
30:36 Alors qu'à Pancho Abardonado, ils n'en avaient pas.
30:38 Déjà, ça, c'est une différence.
30:40 Mais après, il y a une crise à Marseille.
30:42 Il y a un désamour des supporters avec la direction.
30:45 Je ne sais pas.
30:46 Rien n'est réglé.
30:48 C'est pour ça que vous nommez Gattuso,
30:50 que Rachid Zerwal va se calmer, qu'il ait tort ou qu'il ait raison.
30:53 Moi, je ne connais pas bien le contexte marseillais.
30:55 J'observe ça de loin.
30:57 Je vois surtout un président qui est adoré par Bertrand Latour,
31:00 qui nous a expliqué à Moultémission...
31:02 - Tu ne vas pas commencer à dire n'importe quoi.
31:03 - Tu étais le génie du football.
31:04 - Non, non, je t'ai juste dit que...
31:05 - Tu étais le footballeur de Marseille.
31:06 - Attends, attends, attends, attends.
31:07 - Je t'ai juste dit qu'il était plus critiqué que ton ami Mbappé.
31:10 C'est tout ce que j'ai dit.
31:11 Longoria, je ne t'ai pas attendu pour me remarquer
31:13 qu'il y avait 15 transferts chaque été, 15 transferts chaque hiver,
31:17 un changement d'entraîneur chaque saison.
31:19 J'ai jamais été un fan de Longoria.
31:21 - Dans le football français, il y a plus de problèmes qui viennent de Kylian Mbappé
31:23 que de Pablo Longoria.
31:24 C'est un prisme du football.
31:26 - Après, on peut faire un débat croisé qui n'a aucun sens.
31:28 - On va lâcher Kylian Mbappé.
31:30 On va rester sur Pablo Longoria.
31:32 - C'est toi qui me prêtes des intentions que je n'ai jamais eues.
31:35 - Les gens peuvent croire qu'on est des médias, on peut dire que Pablo Longoria est un génie.
31:37 - Non, je t'ai juste dit d'éviter de remettre en question
31:40 le traitement journalistique des suiveurs marseillais.
31:42 Simplement, je t'ai simplement dit ça.
31:44 - Moi, je dis que Pablo Longoria est surprotégé dans la presse nationale,
31:48 pas forcément marseillaise.
31:49 Toute la France ne dit pas la vérité sur les accords.
31:52 - Pour quelle raison ?
31:53 - Je ne sais pas.
31:54 - Moi, si, il y a une bonne raison quand même, excusez-moi.
31:56 La bonne raison, c'est que pour dire la vérité,
31:59 il faut être diffamatoire.
32:01 Et donc, on n'a pas le droit d'être diffamatoire, sans preuve.
32:03 Donc, c'est complexe.
32:04 - Et c'est aussi parce qu'il leur parle.
32:06 - Voilà.
32:07 - Et puis, il est malin.
32:08 - Il communique.
32:10 - Il ne parle pas à tout le monde non plus, mais bon, bref.
32:12 - Bon, moi, factuellement, quand on l'écoute dans sa conférence de présentation,
32:16 Gennaro Gattuso, il redit à de nombreuses reprises
32:20 que le climat, en gros, est détestable.
32:23 Il parle de menaces.
32:26 Il regarde même son nouvel entraîneur en le prévenant
32:30 qu'il va travailler sous la contrainte et la menace.
32:32 Ça veut dire que quelque part,
32:34 ah bah si, c'est clair, il dit
32:36 "le climat est détestable, il y a des menaces,
32:40 et il faut savoir travailler avec".
32:42 C'est pour ça que M. Gattuso est l'homme de la situation.
32:45 Donc, il est en train de lui expliquer qu'il va travailler dans ce...
32:47 - Non, mais après, si Gattuso, qui a 40 balais,
32:49 qui a joué à Milan, qui est dans le foot depuis 25 ans,
32:52 il ne sait pas qu'à Marseille, c'est particulier, il revient de Naples,
32:54 il va s'en remettre, j'ai l'impression que...
32:56 Là, Longoria découvre un truc qui existe à Marseille depuis 30 ans,
33:00 non pas que ce soit bien, mais c'est un état de fait,
33:02 donc c'est pareil, on peut s'indigner de certains trucs,
33:04 mais enfin bon, à Marseille, avant que ce soit aussi calme qu'à Clermont,
33:07 il va s'en passer du temps.
33:08 Donc si tu ne veux pas courir à des réunions musclées,
33:11 et est-ce qu'il y a des problèmes pour toi,
33:13 tu n'es pas le président de l'OM,
33:15 tous les présidents, et d'ailleurs il en a profité,
33:17 puisqu'il a pris la succession de Jacques Enhéro,
33:19 qui était sous protection policière, et lui-même,
33:21 à ce moment-là, il s'incoquinait avec les supporters.
33:23 - Pourquoi il l'acceptait jusqu'à maintenant,
33:25 et qu'une réunion où simplement ça se passe mal,
33:27 du jour au lendemain, ça devient un climat ingérable ?
33:31 - Parce qu'il est perdu, ou parce qu'ils sont peut-être...
33:33 - Quel est le point de fracture ?
33:35 - Le point de fracture, c'est qu'à un moment,
33:37 le point de fracture, il n'est quand même pas très compliqué à comprendre.
33:40 À Marseille, il y a des gens qui gravitent autour du club,
33:45 parfois au centre de formation, parfois ici et là,
33:48 des locaux, et qui profitent du système, on va dire.
33:53 Donc qui s'engraissent un petit peu, gentiment.
33:56 Quand vous voulez écarter ces gens,
33:59 mais pas forcément pour des bonnes raisons,
34:02 mais pour faire profiter du système à vos amis,
34:05 et bien vous fâchez les locaux.
34:08 Et donc les locaux, ils ne tapent pas la porte,
34:10 et ils disent "écoute maintenant, c'est fini".
34:13 C'est fini. Et donc les locaux accusent,
34:16 là je dis bien que ce sont eux qui accusent M. Longoria,
34:20 de ne pas faire les choses dans les règles.
34:23 Et de ne pas respecter la loi.
34:26 Mais en tout cas, ce sont les accusations des uns et des autres.
34:29 Et donc à Marseille, de manière globale,
34:32 c'est triste, mais de manière globale,
34:35 les dirigeants ont toujours laissé un petit peu
34:38 des gens manger sur la bête,
34:41 pour aussi avoir la paix.
34:44 Le système est rarement ouvert dans le football,
34:47 mais ça reste à l'intérieur du même club.
34:50 Là, c'est des supporters, c'est des gens qui gravitent autour,
34:53 c'est comme si les problèmes s'étendaient.
34:57 Alors qu'à l'habitude c'est circonscrit,
35:00 tout le monde se gave, tout le monde profite,
35:03 mais à l'intérieur du même club.
35:06 On se partage entre le président, le directeur sportif,
35:09 tout le monde croque un petit peu, l'agent, tout ça,
35:12 tout le monde est content, mais ça reste un peu dans la famille,
35:15 la famille de tel club, la famille de tel club.
35:18 Plus de villes, un peu les supporters, plus de monde,
35:21 donc forcément ça fâche encore plus de monde quand le système se grippe.
35:24 Donc voilà où ça en est.
35:27 Et donc Gattuso, dans tout ça, il aura des résultats,
35:30 il aura la paix, il n'aura pas de résultats, et tous les problèmes continuent.
35:33 - Donc au final, ça va se calmer.
35:36 - Non, parce que les problèmes sont toujours là, la poussière est mise sous le tapis.
35:39 Je suis désolé, dans trois mois, Gattuso peut gagner dix matchs de suite,
35:42 dans trois mois, les supporters et Pablo Longoria seront toujours en bisbille.
35:45 Si Pablo Longoria continue à vouloir écarter tout le monde du club,
35:50 mais encore une fois, pour que son réseau profite de tout cela,
35:55 je pense qu'il se trompe de combat, il le perdra.
35:58 Tôt ou tard, il le perdra. Voilà, c'est tout.
36:01 Mais encore une fois, si le président du club voulait absolument assainir l'OM,
36:07 moi je serais derrière lui, sans sourciller.
36:12 Mais ce n'est pas le cas.
36:15 Puisque c'est pour faire bénéficier son réseau de certaines transactions,
36:21 là c'est non.
36:22 - Il s'en fiche complètement de l'OM, Longoria.
36:24 Son système à lui, il le ferait à Bordeaux, à Valence, à Mallorque, à Honolulu,
36:29 il le ferait à l'entour de n'importe quel club.
36:31 Là, il est en fonction à Marseille, donc il profite d'être dans un des grands clubs français
36:36 pour faire son business.
36:38 Mais si demain, il fallait le faire ailleurs, il ira le faire ailleurs,
36:40 il n'a aucune volonté d'assainir quoi que ce soit à Marseille.
36:43 Marseille ne l'intéresse pas.
36:44 Marseille, c'est juste un...
36:46 - Parce que c'est un président salarié, comme tous les salariés.
36:48 - C'est juste un endroit où il travaille en ce moment, Marseille.
36:51 Mais il n'y a pas d'attachement particulier, il n'est pas plus attaché que ça à la vie de l'OM,
36:55 à Marseille, à la cité, au stade, à la vie de vice-droite au but,
37:00 tout ça, il s'en fout complètement.
37:02 - Dans ce cas-là, il y a beaucoup de clubs où il y a des gens en manette
37:04 qui ne sont pas spécialistes.
37:06 - A priori, dans 90% des clubs, désormais...
37:10 - Voilà, ça ne les empêche pas de travailler correctement.
37:13 On refait une pause, on refait le match, 19h46,
37:16 Karim Ghali a fait son retour en studio,
37:18 on va pouvoir ouvrir les débats flash pour le dernier quart d'heure.
37:22 - La classe est terminée ?
37:23 - Oui, et j'ai très mal aux dents.
37:24 On refait le match
37:27 Avec Philippe Sanfou
37:30 Rdl
37:32 On refait le match
37:33 C'est nous et vous, l'OM c'est vous !
37:35 Les débats flash
37:36 Les débats flash dans ce dernier quart d'heure d'émission, c'est très simple,
37:44 c'est une question, la réponse argumentée d'un chroniqueur en 45 secondes chrono,
37:49 on passe au vote, a-t-il oui ou non convaincu ?
37:51 L'assistance, le classement, important après trois émissions,
37:54 égalité parfaite entre M. Tarrago, Verdez, Aiello,
37:57 et c'est vrai qu'avec un point chacun.
37:59 - T'imagines ?
38:00 - Le premier débat flash.
38:05 On a eu peur, extrêmement peur hier à Nice,
38:08 puisque le joueur Alexis Bekka-Bekka a menacé de mettre fin à ses jours en sautant d'un pont.
38:14 Heureusement, il est revenu à la raison au bout de longtemps,
38:20 il y a eu beaucoup de craintes, mais ça s'est terminé heureusement très bien.
38:24 Il était ce garçon en dépression depuis plusieurs semaines,
38:27 et la question est très simple, Sébastien Tarrago,
38:29 est-ce que le football professionnel est mentalement trop contraignant
38:34 pour qu'on en arrive à des extrémités comme celle-là ?
38:37 C'est contraignant, mais pas davantage qu'un autre métier, le vôtre.
38:43 Quelqu'un qui travaille dans une banque,
38:45 la pression sociale, financière, professionnelle,
38:50 elle peut exister un petit peu partout,
38:53 et la fragilité, elle existe chez de nombreux collaborateurs,
38:57 dont on ne le sait même pas parfois,
38:59 c'est pour ça qu'il faut faire attention, bien sûr.
39:01 Quelque part, je pense que dans le football professionnel,
39:06 même s'il y a encore beaucoup de progrès à faire,
39:09 il y a de plus en plus d'interventions de psychologues.
39:13 Moi, je travaille depuis plus de 20 ans là où je travaille,
39:17 je ne m'en ai jamais proposé l'aide d'un psychologue.
39:20 Vous, j'imagine que c'est la même chose.
39:22 Donc, quelque part, il y a presque un peu plus d'accompagnement dans le sport de haut niveau.
39:26 Donc, pas de spécificité pour le sport de haut niveau selon Sébastien Tarragot.
39:33 Vous me dites juste en un mot si vous êtes d'accord ou pas,
39:36 si vous validez cette thèse, et ensuite, on argumentera.
39:38 Validez ou pas, Bertrand ?
39:40 Oui.
39:41 Oui ? Dominique, c'est vrai ?
39:43 Plutôt non.
39:45 J'ai un oui, j'ai un non, c'est donc Karine qui va trancher
39:49 et donner le point ou non à Sébastien Tarragot.
39:51 Plutôt oui, même si je trouve qu'il a oublié un aspect essentiel, mais plutôt oui.
39:54 Ça fait donc un point pour Sébastien Tarragot.
39:57 Il me le dira après l'antenne.
39:59 Bertrand Latour.
40:01 Non, parce que c'est Bertrand qui est un peu juge d'arbitre ce soir,
40:05 parce qu'il ne va pas défendre une thèse dans les débafflages.
40:07 Donc, il va nous exprimer le pourquoi du comment.
40:10 Non, mais je suis d'accord avec Sébastien.
40:13 Les footballeurs ont de la pression, mais c'est quand même loin d'être les seuls à être sous pression.
40:20 Et eux sont peut-être davantage accompagnés que dans d'autres domaines d'exercice.
40:26 Ça, c'est une évidence.
40:28 Après, il y a un petit truc, c'est que socialement, je pense que c'est difficilement accepté encore
40:34 qu'un footballeur aille mal dans la société, parce qu'ils ont dans l'absolu tout pour être heureux.
40:39 Ils sont jeunes par définition et ils sont souvent très riches.
40:44 Et en plus connus avec tout ce que ça comporte.
40:46 Et je pense qu'il y a parfois une incompréhension du mal-être qui peut...
40:50 Ça, c'est accepté nulle part, Bertrand. Malheureusement.
40:52 Moi, ça me dérange que vous...
40:53 Oui, mais il y a quand même assez peu de métiers où tu es très jeune, très riche, très connu.
40:58 Si demain, Bertrand, tu fais une dépression et qu'on le sait, tu verras le regard des gens. Tu verras.
41:04 C'est triste, mais c'est la réalité.
41:07 Mais dans des proportions moindres, un peu pour la même raison.
41:09 Je pense que si tu fais un métier où tu es au SMIC et que tu es moins sous les...
41:15 Je comprends tout ce que tu dis, mais malheureusement, on est très en retard, je crois, dans la société.
41:18 Ce qui me dérange dans votre débat, c'est qu'on a l'impression que vous parlez des policiers, des éclatéuteurs,
41:22 de professions où on se suicide beaucoup.
41:24 Et que vous mêliez, peut-être ce qui relève de la vie privée de ce garçon que je ne connais pas,
41:28 et que vous mêliez le football.
41:30 Je ne dis pas que le football, tout est rose, tout est beau.
41:32 C'est la question de Philippe.
41:34 Non, mais parce que manifestement, il y avait très mal le fait de ne plus jouer aussi.
41:39 Le football est central.
41:40 On ne sait pas encore, on verra. Ça, c'est le temps long. C'est grâce aux journaux, aux journalistes,
41:45 et à la presse écrite qu'on saura sur le temps long.
41:47 Ça va être une enquête, ça va durer six mois.
41:49 Il y a des gens qui vont aller interroger sa famille, tout ça, on verra.
41:51 Peut-être qu'on saura un peu mieux ce qui s'est passé vraiment dans sa tête ce jour-là.
41:55 Et puis peut-être que malheureusement, ce n'est pas terminé.
41:57 Peut-être que la semaine prochaine, il y aura une autre tentative de suicide.
41:59 C'est souvent comme ça chez les gens qui veulent mettre fin à leur jour.
42:02 Donc c'est compliqué parce que le football, évidemment que c'est très compliqué.
42:05 Il y a beaucoup de pression, tout ça.
42:07 Mais pourquoi ce n'est pas les métiers que j'ai cités où il y a un surtaux de suicide
42:12 chez les policiers et chez les agriculteurs ?
42:14 Parce que là, on est sur des gens qui sont un, dans la misère financière, les agriculteurs,
42:19 puis l'autre, c'est la misère sociale.
42:21 Vous êtes là pour voir tout ce qui va...
42:23 Oui, souffrance au travail, peu de reconnaissance, peu de retenue.
42:26 Tout ce qui va mêler dans la vie, dans la société.
42:28 Quand vous êtes flic, vous arrêtez toutes les gens, des gens qui sont venus,
42:30 vous arrêtez des pédophiles, des gens qui tuent, des gens qui frappent.
42:32 Ce n'est pas beau à voir.
42:34 Donc forcément, ça atteint un peu le moral.
42:36 C'est pour ça que j'ai du mal à mêler la tentative de ce garçon au football.
42:41 Mais Dominique, vous oubliez un aspect, je trouve...
42:44 Vous, moi, j'adore !
42:46 Non, mais vous, c'est-à-dire tout le monde, c'est le sportif de haut niveau.
42:48 Parce qu'effectivement, ce que tu as dit, et on n'est pas là pour faire une hiérarchie
42:51 dans ce qui est plus difficile comme métier, mais le sportif de haut niveau,
42:53 par principe, il est très souvent déraciné très tôt de sa famille.
42:56 Donc, tu as quand même un manque.
42:58 La famille, c'est un socle qui te permet très souvent de te construire,
43:00 d'être équilibré, d'avoir des bases solides.
43:02 Pas tout le monde a une famille parfaite.
43:04 Mais la famille est quand même là pour t'aider à grandir dans cette société.
43:08 Et le problème du sportif de haut niveau, et je parle de tous les sports,
43:11 c'est que très souvent, il se retrouve à être finalement les chefs de famille
43:14 parce qu'il gagne beaucoup d'argent.
43:16 Donc, tout est inversé.
43:18 Et ça, c'est des problèmes que les gens qui ont un métier, on va dire, classique, ne rencontrent pas.
43:22 Combien de fois on a vu des sportifs qui te disaient...
43:25 Il y a énormément de sportifs qui te disaient
43:27 "Moi, à partir du moment où j'ai commencé à gagner un petit peu d'argent,
43:30 commencé à miser sur moi, je devais assurer absolument
43:34 parce que je devais faire vivre mon père, ma mère, mes frères, mes soeurs,
43:38 peut-être mes oncles, etc."
43:40 Et il y a ça au niveau de la pente.
43:42 Et en plus, quand on fait des structures africaines aussi,
43:44 tu te dis qu'il y a la pression.
43:46 C'est hyper intéressant, mais il est 19h54 et il faut qu'on avance.
43:50 Mais évidemment, je pense que malheureusement,
43:53 on sera amené à en reparler dans les mois et les années à venir.
43:57 Deuxième débat flash dans "Refais le match".
44:00 Le groupe Canal+ a fait savoir officiellement cette semaine à La Ligue
44:04 qu'il ne participerait pas à l'appel d'offres pour les droits de la Ligue 1.
44:07 Canal+ a-t-il tout simplement tué les rêves de milliards de la LFP ?
44:11 Dominique Sévrac.
44:12 Pas forcément.
44:13 Le milliard, pas sûr que La Ligue les aurait eus,
44:17 même si Canal y participait.
44:19 C'est un effet de communication.
44:20 Le retrait Canal+ est aussi un effet de communication.
44:23 C'est pour faire capoter l'appel d'offres
44:25 pour peut-être revenir d'une certaine manière
44:27 lors d'une négociation de gré à gré.
44:29 C'est-à-dire, La Ligue avec chaque diffuseur pour voir,
44:32 vu que le prix de plancher n'aura pas été atteint,
44:36 alors finalement La Ligue repart en négociant avec chacun des diffuseurs
44:40 qui veut bien la recevoir.
44:41 Et peut-être qu'à ce moment-là, Canal+ reviendra par la fenêtre
44:44 après avoir parti par la porte.
44:45 Donc là, c'est juste parce qu'ils sont de mauvaise humeur
44:47 depuis quelques années, depuis Média Pro.
44:49 Ils sont en colère contre La Ligue, même si ce n'est plus les mêmes dirigeants.
44:51 C'était M. Kiyo et Mme Latelier-Bois de Latour.
44:54 Ça a changé, c'est la brune.
44:55 Mais il reste Bolloré et Maxime Saada.
44:57 Le groupe Canal+ reste complètement focalisé pour eux, ce truc.
45:01 Trop long, trop long.
45:02 Donc, c'est pas forcément fini pour Le Milliard.
45:06 Qui est d'accord, qui est pas d'accord ?
45:07 Sébastien Tarragot ?
45:08 Non, mais Le Milliard, je n'y ai jamais cru.
45:10 Mais je suis d'accord avec ce que dit Dominique.
45:12 Karine Gali ?
45:13 Je ne suis pas d'accord, je ne suis pas d'accord avec Le Milliard.
45:15 Pas d'accord ?
45:16 Qui va trancher ?
45:17 C'est Bertrand Latour.
45:18 Je n'ai pas compris.
45:19 Ils vont y arriver ou pas, au Milliard ?
45:20 Ou est-ce que Canal a tué le...
45:21 Non, ils ne vont pas y arriver, mais pas à cause de Canal.
45:24 Donc, ce n'est pas Canal qui a tué Dieu.
45:25 Donc, pas d'accord.
45:26 Donc, pas d'accord.
45:27 Donc, deux pas d'accord, pas de points pour Dominique Sébrac.
45:29 Karine Gali ?
45:30 Oui ?
45:31 Sentiment sur la question ?
45:32 Je ne suis absolument pas d'accord, parce qu'effectivement, ce n'est pas Canal+ le souci.
45:35 C'est la pauvreté de la Ligue 1 et le manque d'attractivité.
45:38 C'est-à-dire qu'on a perdu Messi et Neymar.
45:39 Avec eux, on ne sait pas si on aurait eu le Milliard, mais sans eux, c'est sûr qu'on
45:42 ne l'aura pas.
45:43 C'est le Roi Kiki qui va nous sauver de tout.
45:45 J'en étais pas sûr.
45:46 C'est ce que je disais, Canal+ ça ne changera rien.
45:48 Au fait, ils n'auront pas le Milliard.
45:49 Vous n'avez pas le point, en tout cas, Dominique, ça ne changera rien à la question.
45:53 Troisième et dernier débat flash.
45:55 Samuel Umtiti.
45:56 Il arrive qu'en battant un tour.
45:57 Samuel Umtiti, le Lillois.
45:58 L'ancien champion du monde, victime d'un choc et KO lors du match entre Lille et Reims.
46:04 Alors, il reste plusieurs minutes au sol avant de rejouer, finalement.
46:07 Plus de 10 minutes, c'était l'air, jusqu'à la mi-temps.
46:09 Et là, il est victime d'un malaise.
46:11 Il est transporté à l'hôpital.
46:13 Bilan commotion cérébrale.
46:14 Donc, il est clair qu'il n'aurait jamais fallu qu'il rejoue.
46:17 Faut-il incriminer le protocole global de la fédération ?
46:21 Ou est-ce que c'est le staff médical du club, selon vous, qui a failli ?
46:25 Karine Galli, vous avez 45 secondes.
46:26 Je pense que c'est plutôt le protocole, parce qu'on en revient toujours à cette histoire de pression.
46:30 Il y a un joueur qui est au sol.
46:32 A se trouver, c'est un défenseur central.
46:33 Donc, c'est quand même un poste qui est très important.
46:35 Tu dois rapidement prendre une décision.
46:37 Tu sais que tu es en difficulté, parce qu'il te manque un joueur important sur le terrain.
46:41 Et tu vois ton joueur, Sam Lungtiti, en l'occurrence, qui arrive quand même à se relever et à quitter le terrain, pas sur une civière.
46:47 Donc, tu es le médecin.
46:48 Tu prends une décision qui est très importante, qui peut peut-être avoir des conséquences après auprès de ton entraîneur.
46:52 Même si dans ce cas-là, Fonseca était plutôt partant pour faire un changement.
46:55 Mais une décision d'un médecin en moins de trois minutes, ce n'est pas faisable dans des cas comme ça.
47:01 Il ne peut pas savoir si c'est grave, si ça va aller ou si ça va l'amener à l'hôpital.
47:07 Ou si c'est beaucoup plus grave, comme on l'a vu avec le gardien de Reims, qui lui a eu des séquelles très compliquées.
47:12 Donc, je trouve que c'est un problème de protocole et de rapidité dans une décision qui ne peut pas être rapide.
47:17 Donc, cette décision, enfin, cette affaire a mis en lumière une faille dans le protocole de la Fédération selon Kheringali.
47:23 D'accord ou pas d'accord, Sébastien Tarragon ?
47:25 Oui, là-dessus, oui, même si le médecin aurait pu faire mieux quand même.
47:28 D'accord ou pas d'accord ?
47:30 Il m'a convaincu.
47:32 Ça fera un point déjà pour Khering, quoi qu'il arrive. Bertrand ?
47:35 Même ma place d'arbitre, je ne l'ai même plus.
47:38 Oui, correct.
47:40 Parce que ma place, du coup, ça ne sert à rien.
47:42 Mais Bertrand, qui s'intéresse au rugby, pourrait s'en inspirer pour proposer des choses à la Ligue.
47:46 Mais je peux récupérer deux points, vu que j'ai fait l'unanimité, là.
47:49 Déjà, ça fera un point, ce sera déjà pas mal.
47:52 Ça sera déjà trop.
47:54 Déjà, vous allez décoller.
47:55 Éric Sylvestreau, je vous fais le plaisir d'arriver chez l'émission.
47:59 Éric, lui, il a un point à chaque fois, puisque de toute façon, il a un point et il a trois heures d'émission qui ne valent rien.
48:05 On a fait n'importe quoi, il faut des remplacements temporaires, là-dessus.
48:08 Oui, bien sûr.
48:09 On a fait n'importe quoi avec les remplacements, il y en a 12 dans le match.
48:12 On peut en faire un de plus.
48:14 Le moindre chaos, il faut un cible de précaution pour sortir.
48:18 L'émission se termine, messieurs.
48:20 Éric Sylvestreau, le programme de la soirée.
48:22 Nous allons parler rugby de 20h à 20h30 avec Antoine Dupont qui rejoint les Bleus ce soir.
48:27 L'Italie, ce sera un huitième de finale.
48:28 Et puis Monaco-Marseille, la première de Gattuso, quand même.
48:31 Il n'y a pas de protocole, là.
48:32 Dupont, il revient, il joue, il n'y a pas de souci.
48:34 Il n'y a pas de souci, Gattuso.
48:35 Ce n'est pas le même sport.
48:36 Il va peut-être même rentrer sur le terrain.
48:37 Merci à tous.
48:38 On refait le match tous les samedis 19h.
48:40 On se retrouve à la même heure, même endroit, la semaine prochaine.
48:42 En attendant, vous avez le podcast tous les jours avec Florian Gaison à la manette pour faire vivre.
48:48 On refait le match.
48:50 Le match à la semaine prochaine.
48:52 Ciao, ciao.
48:53 RTM.
48:55 [SILENCE]