• il y a 2 ans

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Transcription
00:00 Si vous allez voir les élus locaux, le Morbihan, je sais bien, je sais bien, le Morbihan, qui n'est pas le département le plus sinistré de France.
00:06 Les élus, depuis la dernière élection municipale, l'association des maires de France dans ce département, a fait un décompte du nombre d'élus et de maires qui ont démissionné.
00:18 J'insiste, le Morbihan n'est pas le département le plus en crise en France.
00:22 15% de taux de démission, c'est-à-dire 5 fois supérieur au secteur privé.
00:28 Et je pense, sans donner là encore de sentence, je ne suis pas juge, que c'est très interpellant.
00:32 La plupart de ces élus n'ont pas d'étiquette politique, se battent évidemment pour le vivre ensemble, pour la notion de sentiment, évidemment, dans des villages, dans des villes,
00:40 où c'est tout aussi important que dans les grandes villes, bien entendu.
00:42 Mais quand on a un taux de démission de 15%, que ces élus, pour plein de raisons différentes, disent "j'arrête, je ne peux pas, ça craque, donc je ne veux plus continuer",
00:50 je pense que ça dit quelque chose de cette France plastique en 2023, où on essaye de trouver des solutions sur le terrain.
00:55 - Mais quelle hypothèse vous faites et quel bout de solution vous proposez ?
00:58 - Mais c'est le constat d'abord qu'il faut commencer. Moi, mon métier, je suis payé juste pour donner ces constats.
01:01 Je ne pense pas que ce soit comme vous poussez. Je l'ai découvert il y a quelques mois.
01:04 - Vous ne pouvez pas venir en plateau au départ d'une France toute noire pendant une heure et ne pas nous apporter le bout du tout.
01:08 - Je vais vous dire, madame, attendez, moi, mon boulot, c'est de raconter. Je ne suis pas politique.
01:12 En revanche, quand dans ce livre, vous avez uniquement des Français qui se battent, qui sont dans l'action et qui vous disent aujourd'hui,
01:18 "Parce que j'ai une, deux, trois, quatre casquettes sur la tête qui ne sont pas les casquettes pour lesquelles au départ j'ai signé,
01:24 que ce soit dans le cadre du boulot ou dans le cadre politique, je pense que ça doit interpeller".
01:28 Moi, je m'arrête là. Je raconte ce qui se passe sur le terrain. Ce n'est absolument pas du populisme.
01:32 - C'est précisément parce qu'on est interpellé par ces questions-là qu'on s'engage en politique.
01:40 - Mais là, je vous parle du désengagement. C'est le contraire.
01:43 - Il y a un petit côté moralisateur dans le discours qui est un peu agaçant.
01:46 Ça fait un an que je suis élue. Je viens du monde du privé. J'étais bien plus tranquille avant dans ma vie d'ingénieur.
01:50 - C'est ce que tous disent. - Si je me suis engagée, c'est précisément parce que ces questions-là nous interpellent.
01:55 Et c'est à cette France-là qu'on a envie de répondre.
01:58 On n'a peut-être pas écrit des bouquins, mais en attendant, on essaie quand même de se retrousser les manches et de faire en sorte que les choses aillent bien.

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