Le "8.30 franceinfo" de Sébastien Chenu

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00:00 [Musique]
00:05 Bonjour Sébastien Chenu.
00:07 Bonjour Monsieur, bonjour Madame.
00:08 Le gouvernement a dégainé le 49-3 pour faire adopter la loi de programmation des finances publiques.
00:13 Vous vous posiez la question de vous abstenir sur ce texte et finalement vous allez voter ce soir la motion de censure de la NUP.
00:20 Où est la logique ?
00:21 Nous nous posions même la question de nous opposer à ce texte.
00:24 Ce texte, il faut que les Français le sachent, c'est un texte qui explique
00:28 quelle est la trajectoire budgétaire de ce gouvernement.
00:31 On n'est pas sur le budget, là on n'est pas sur le fonds, j'allais dire,
00:34 et les articles du budget par grande mission, mais on est sur la trajectoire du budget.
00:39 C'est un texte qui est non contraignant, mais qui a déjà été repoussé plusieurs fois.
00:43 Et le gouvernement essaye de nous entraîner sur des pistes qui ne sont, il faut bien le dire,
00:47 non seulement pas sérieuses, mais pas crédibles.
00:49 C'est un texte qui permet d'avoir des fonds européens.
00:51 Non, non, non, ça c'était le grand coup de bluff du gouvernement,
00:53 de dire si vous ne le votez pas, alors nos fonds européens ne seront peut-être pas versés.
00:57 En fait, on s'est aperçu dans cette discussion que pas du tout.
01:00 Les fonds ne dépendaient pas de ce texte.
01:02 D'ailleurs, l'année dernière, le texte n'a pas été voté.
01:05 Nous sommes opposés et les fonds ont été versés.
01:08 – Vous avez quand même un peu changé de discours,
01:09 parce que vous vous êtes quand même posé la question de vous abstenir,
01:12 notamment pour recevoir les fonds européens.
01:13 – Mais parce que nous avons fait des propositions à Bruno Le Maire pour lui dire,
01:17 écoutez, nous, nous pourrions nous abstenir si vous repreniez
01:20 quelques-unes de nos propositions.
01:21 Alors, j'ai déjà parlé du gasoil non routier,
01:24 le gasoil qui sert aux agriculteurs, aux péchères.
01:27 On ne demandait même pas une baisse,
01:28 on demandait que les avantages fiscaux sur ce dispositif ne soient pas entamés.
01:33 – Mais ça c'est une mesure qui concerne le budget, pas la loi de programmation.
01:36 – Mais justement, sur le budget, on lui a dit, si vous faites des gestes dans le budget,
01:39 alors nous allons regarder, votre trajectoire nous apparaîtra probablement plus acceptable,
01:43 et nous allons regarder.
01:44 Le gouvernement a commencé à nous balader, mais écoutez, on va regarder.
01:47 Et à la fin, de toute façon, ils ne retiennent rien.
01:50 – On va y revenir Sébastien Chenu,
01:51 mais juste pourquoi ne pas déposer votre propre motion de censure ?
01:54 Pourquoi signer celle de la NUPES avec qui vous n'avez rien en commun
01:57 sur la gestion des finances publiques ?
01:59 – Non mais cette motion de censure, elle n'a aucune chance de passer ce soir,
02:04 d'être votée, puisque les Républicains, encore une fois, laissent tomber,
02:08 sauvent la tête d'Emmanuel Macron, et ne vont pas voter la censure.
02:12 Donc à partir du moment où il n'y a aucune chance
02:14 qu'une motion de censure passe sur ce texte,
02:16 on se réserve sur le budget en lui-même,
02:19 où on déposera nous aussi des motions de censure,
02:21 puisque de toute façon, la Première ministre utilisera encore une fois le 49-3,
02:26 puisqu'elle ne gouverne qu'avec le 49-3.
02:28 Il faut que les Français sachent, elle ne gouverne qu'avec un dispositif
02:31 qui était dans la Constitution assez solennel,
02:33 qui permettait quand même d'engager la responsabilité du gouvernement
02:36 de façon un peu exceptionnelle, et maintenant c'est devenu une habitude,
02:40 c'est quand même non plus une façon de faire.
02:42 – Alors vous parlez du budget, dans ce budget, il y a néanmoins,
02:44 notamment une indemnité carburant de 100 euros pour les plus modestes,
02:48 est-ce que ça, par exemple, vous pourriez voter cette mesure ?
02:51 – Ecoutez, cette indemnité carburant, elle ne correspond à rien.
02:54 D'ailleurs, le rapporteur général du budget lui-même a dit…
02:57 – 100 euros, ce n'est pas rien.
02:58 – Non mais, excusez-moi, cette indemnité,
03:00 elle ne correspond pas à des véritables attentes de la France,
03:04 notamment qui travaille, de la France qui a besoin de sa voiture
03:07 pour travailler ou aller chercher d'ailleurs ses enfants.
03:09 Et le rapporteur général du budget, elle a dit lui-même,
03:11 c'est vrai que ce dispositif ne concerne pas les classes moyennes.
03:15 Donc nous, des dispositifs qui sont faits du bricolage,
03:18 qui sont faits des morceaux de sparadraps, de scotch,
03:20 pour essayer de courir après une inflation qui n'est pas maîtrisée,
03:24 quand la dette va augmenter.
03:26 Car ce budget, c'est le moins sérieux de tous les budgets
03:29 qui ont pu être présentés jusqu'à présent.
03:31 – Mais Sébastien Cheney, cette mesure, elle a aussi le mérite de pouvoir fonctionner,
03:34 parce que vous, vous proposez par exemple une baisse de la TVA sur l'essence,
03:37 or non seulement les textes européens ne le permettent pas,
03:40 mais en plus le Conseil des prélèvements obligatoires,
03:43 qui est un organisme rattaché à la Cour des comptes,
03:44 a estimé hier que la baisse du taux de la TVA n'est ni efficace ni équitable,
03:48 ça coûte cher à l'État, l'effet sur les prix est incertain,
03:51 et une large partie des baisses est captée par les entreprises.
03:55 – Alors moi je conteste tout ça, et point par point je le conteste.
03:58 D'abord les textes le permettent, la Pologne l'a fait,
04:01 de façon non pas pérenne, mais elle a fait à un moment,
04:05 elle a baissé la TVA sur les carburants puis elle est revenue,
04:07 donc les textes le permettent tout à fait.
04:10 – Mais ça coûte très très cher, vous avez chiffré d'ailleurs combien ça coûtera ?
04:12 – Oui, ça ne coûtera jamais plus cher que le bouclier à 110 milliards d'euros
04:15 qu'ont payé les Français, qui aujourd'hui d'ailleurs va disparaître
04:18 puisque le gouvernement rabote un certain nombre d'aides,
04:22 et que oui c'est 12 milliards pour le chiffrage,
04:24 et que ce dispositif que nous nous pensons efficace,
04:27 il permet de rendre du pouvoir d'achat aux Français
04:29 qui est immédiatement réinjecté dans l'économie réelle,
04:32 et c'est ça qui est intéressant, c'est que nous, ce que nous proposons,
04:35 ça permet aux Français de remettre ce pouvoir d'achat
04:39 dans une économie qui fait tourner la machine.
04:41 – Mais vous avez vu que ça n'a pas marché en 2019 par exemple,
04:43 la baisse de la TVA dans la restauration, plusieurs imports…
04:45 – C'est totalement autre chose la baisse de la TVA dans la restauration,
04:49 c'est totalement autre chose, les restaurateurs s'étaient engagés
04:52 de façon non contraignante à embaucher, à moderniser leurs outils de travail
04:56 et à faire baisser les prix sur la carte des clients.
04:59 Donc il y avait d'autres objectifs qui n'ont pas été atteints,
05:03 mais ce n'était pas du tout le même cadre.
05:04 Donc nous, nous considérons que la baisse de la TVA assure l'énergie
05:07 parce que ça doit être considéré comme un bien de première nécessité,
05:11 c'est pour ça que la TVA doit être moins chère, moins onéreuse,
05:14 parce que les Français en ont besoin, on considère que ça donne du pouvoir d'achat,
05:17 que c'est réinjecté dans l'économie réelle, que c'est possible
05:20 et que là où ça a été fait, sur l'alimentaire aussi,
05:22 nous considérons qu'il faille le faire,
05:24 eh bien là où ça a été fait, ça a fait baisser les prix de façon globale.
05:28 Donc oui on pense que c'est un bon dispositif.
05:29 – En Espagne ça n'a pas marché comme ça.
05:30 – En Espagne et au Portugal, le Portugal vient de reconduire son dispositif
05:33 avec une étude publiée par Le Monde qui explique que ça a fait baisser les prix
05:38 de l'économie de façon globale.
05:39 – Quoi qu'il en soit Marine Le Pen demande à l'État de, je cite,
05:41 "restituer la moitié du surplus de recettes engrangées par la TVA
05:45 à cause de l'inflation, notamment via un crédit d'impôt".
05:48 Comment vous faites ça et ça concernerait qui très concrètement ?
05:51 – Ça concernerait tous les Français via un crédit d'impôt.
05:53 Un crédit d'impôt ce n'est pas une baisse d'impôt,
05:55 ce n'est pas uniquement les foyers fiscaux qui payent l'impôt,
05:57 un crédit d'impôt c'est quelque chose qui permet aux Français de l'utiliser,
06:00 d'avoir effectivement cette disponibilité.
06:03 L'État a augmenté et on le voit encore dans le budget qui arrive,
06:06 il y aura une augmentation des recettes de TVA,
06:08 7 milliards et demi si ma mémoire est bonne.
06:11 Les deux années précédentes, l'État a engrangé, grâce à la hausse de la TVA,
06:15 avec la hausse de la TVA, notamment sur les carburants,
06:17 a engrangé 30 milliards de plus dans son budget.
06:20 – Alors pas tout à fait, Bercy dit que c'est 24 milliards
06:22 et que par ailleurs tout ne revient pas à l'État.
06:24 Vous savez qu'il y a aussi la sécurité sociale, les collectivités…
06:27 Donc en fait au final c'est à peu près 12 milliards qui viennent de l'État.
06:31 – Allons-y, 24 milliards, l'État aura engrangé 24 milliards de plus.
06:33 – Et le coût des tarifs c'est 50 milliards, c'est basé sur le chenu.
06:35 Donc comment vous pouvez dire que l'État s'est enrichi ?
06:37 – Mais l'État s'est enrichi, on regarde les chiffres tout simplement.
06:41 7 milliards et demi de plus dans le budget qui arrive de recettes de TVA.
06:44 La dernière fois sur deux exercices, 24 à 30 milliards,
06:47 on va dire entre 24 et 30 milliards, la TVA a rapporté davantage à l'État.
06:51 Une fois les dépenses de l'État payées, qui sont aussi indexées sur l'inflation,
06:55 on ne le nie pas, il reste un surplus.
06:57 Nous, nous considérons que ce surplus,
06:59 il doit être réinjecté là aussi dans l'économie réelle et dans la poche des Français.
07:03 – Et ça fait combien par Français ?
07:04 – Alors nous sur une base de 30 milliards, c'était 8 milliards au global.
07:08 Donc vous le divisez par le nombre de foyers fiscaux.
07:10 Je n'ai pas en tête mais c'était…
07:11 – C'est quelques dizaines d'euros ?
07:12 – Non, non, non, c'est plus important que ça, c'est plus important que ça.
07:15 Mais il y avait 8 milliards et demi dans notre calcul de surplus TVA,
07:19 une fois les dépenses de l'État payées évidemment.
07:22 – On revient dans un instant à toutes ces questions,
07:24 notamment de pouvoir d'achat avec vous Sébastien Chenu.
07:27 Mais à 9h40, il est l'heure du Fil info avec Morine Suniar.
07:30 Les primes seront versées le mois prochain, 380 euros pour les enseignants
07:35 et 500 euros pour d'autres agents comme les AESH,
07:38 les accompagnants d'élèves en situation de handicap.
07:41 Cela est insuffisant par rapport à ce que les enseignants attendaient,
07:44 réagit sur France Info le syndicat national
07:46 des personnels de direction de l'éducation nationale.
07:49 La France regarde les demandes de l'Arménie pour que le pays puisse se défendre,
07:53 affirme le ministre des Armées dans un entretien donné à France Info.
07:57 Des propos tenus alors que l'Azerbaïdjan a pris le contrôle du Haut-Karabakh
08:01 la semaine dernière, une enclave séparatiste.
08:04 Plus de 70 000 réfugiés arméniens ont traversé la frontière vers l'Arménie.
08:08 Après 13 années de retard, l'EPR Olkiluoto vient d'être inaugurée en Finlande.
08:13 Un réacteur nucléaire de conception franco-allemande,
08:16 ce fleuron de l'industrie française lancé il y a 20 ans,
08:19 a connu de nombreuses difficultés techniques.
08:21 Il va permettre au pays d'être autosuffisant en termes d'électricité.
08:25 Et puis le manager santé des Bleus prudent quant au retour d'Antoine Dupont,
08:30 le capitaine du 15 de France opéré après une fracture du visage.
08:33 "Les nouvelles sont rassurantes", dit Bruno Boussagnol,
08:36 mais il ne veut pas se prononcer sur une date de retour du joueur en Coupe du Monde.
08:40 8h41 et toujours avec Sébastien Chenu, vice-président Rassemblement National de l'Assemblée.
08:53 On parle à l'instant du budget 2024.
08:55 Gabriel Attal a annoncé hier une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat
08:59 dans l'éducation nationale, 380 euros pour les enseignants, 500 pour d'autres agents.
09:04 Elle sera versée en octobre. Ça va dans le bon sens pour vous ça ?
09:07 D'abord le budget de l'éducation nationale n'est plus le premier budget de l'État
09:11 puisque c'est la dette qui aujourd'hui, à cause de ce gouvernement,
09:14 est devenue le premier budget de l'État.
09:16 Les Français se lèvent le matin, travaillent pour rembourser la dette que ce gouvernement creuse.
09:20 Sur l'éducation nationale en tant que telle, qui est un budget important,
09:23 on le sait, c'est une prime, vous l'avez dit.
09:26 Ce n'est pas une augmentation de salaire pour tous les professeurs qui soit pérenne.
09:30 Il y a une augmentation, au moins 125 euros par an.
09:33 D'accord, mais alors elle n'est pas au niveau de ce qu'avait non plus promis Emmanuel Macron.
09:37 Il avait promis des pourcentages inverses.
09:38 Donc on voit bien que là encore, c'est une prime, ce n'est pas pérenne,
09:41 ça ne se calcule pas pour la retraite, ce n'est pas utile lorsque vous souhaitez faire un emprunt
09:45 pour acheter une maison, un appartement, que sais-je.
09:48 Donc c'est du bricolage.
09:50 C'est du bricolage pour dire aux professeurs, on vous a entendu,
09:54 on essaye de calmer les choses pour pas qu'il y ait de grève, mais c'est du bricolage.
09:57 Comme c'est du bricolage, il n'y a pas un prof devant tous les élèves aujourd'hui.
10:01 Donc il faudrait une vraie augmentation substantielle sur le salaire.
10:03 Évidemment, et tout ça se fait sur le budget.
10:05 Et non conditionné, je suppose.
10:06 Mais bien sûr, la profession même d'enseignant doit être revalorisée.
10:11 Ce n'est pas la seule dans notre pays.
10:12 Les Français qui travaillent, qui s'élevent le matin, qui sont enseignants
10:15 ou qui sont du monde du soin, on pourrait en parler,
10:18 méritent, nécessitent de voir leurs salaires se relever.
10:22 Nous, nous avons fait une proposition qui n'est pas celle d'enseignant
10:25 puisque c'est la fonction publique,
10:26 qui était l'augmentation des salaires de 10% jusqu'à 3 fois le SMIC
10:30 en échange d'un gel des cotisations patronales.
10:32 C'est-à-dire mettre les organisations salariales et patronales
10:36 autour d'une table avec l'État pour aller faire des dispositifs
10:39 qui augmentent les salaires des Français.
10:41 Pareil pour les profs et la fonction publique.
10:42 Vous parliez du bricolage dans le budget dont on parlait il y a quelques instants.
10:45 Il y a une nouvelle taxe sur les autoroutes et les grands aéroports.
10:48 Elle doit rapporter 600 millions d'euros par an.
10:52 On a compris que les sociétés d'autoroutes et les compagnies aériennes
10:55 disaient "on va augmenter les prix".
10:57 Est-ce que ça, vous pensez aussi que c'est du bricolage
10:59 et que de fait, c'est un mauvais signal envoyé ?
11:01 – D'abord, c'est une victoire pour le Rassemblement national
11:03 de voir cette taxe sur les aéroports et les autoroutes pouvoir naître
11:07 puisque nous, nous demandons que ces structures,
11:10 notamment les autoroutes qui se gavent sur le dos des Français,
11:13 les Français ont payé avec leurs impôts les structures d'autoroutes
11:15 et voient chaque année les tarifs d'autoroutes de péage augmenter.
11:19 – Enfin, ce n'est pas une victoire si c'est imputé ensuite sur le prix des autoroutes.
11:22 – Mais bien entendu, il faut que ceci soit encadré
11:25 de façon à ce que ce ne soit pas répercuté.
11:27 Si c'est pour qu'à la fin, cette taxe ait comme effet la répercussion
11:30 sur les tarifs autoroutiers, les tarifs de péage
11:32 et que ce soit les Français qui à nouveau la payent,
11:34 alors ce n'aura pas de sens.
11:35 – Mais comment vous faites alors pour empêcher que les péages aient au moins pâté ?
11:37 – Nous demandons au gouvernement d'encadrer ce dispositif
11:41 mais aussi nous considérons que la privatisation,
11:44 on l'a déjà dit et Marine Le Pen l'a porté dans sa campagne présidentielle,
11:47 des autoroutes est une erreur, il faut revenir et d'ailleurs,
11:50 les concessions d'autoroutes entre l'État et les grands opérateurs autoroutiers
11:53 arrivent bientôt à échéance, on arrive dans les années
11:56 qui vont voir ces contrats arriver à échéance.
11:58 Donc il faut que l'État reprenne la main.
12:00 – Vous voulez toujours nationaliser…
12:01 – Mais bien sûr parce que ça appartient…
12:03 – Mais au français, ça appartient au français.
12:05 – À la fin, au moment où les…
12:06 – Non, non, on peut enclencher aujourd'hui les choses,
12:09 si nous étions au pouvoir…
12:10 – Ça coûterait 50 milliards de nationalisation.
12:11 – Non, parce que ce sont des structures qui sont extrêmement endettées,
12:15 donc ça veut dire qu'aujourd'hui ce qu'elles coûtent n'est pas ce qui est affiché.
12:18 Mais si nous étions aux responsabilités,
12:20 comme le veut le terme utilisé par les macronistes,
12:23 aujourd'hui nous enclencherions ce retour des autoroutes dans le giron de l'État,
12:30 nous ne le sommes pas, il se trouve que si les français nous font confiance,
12:33 nous allons arriver à un moment où d'ailleurs,
12:35 c'est le moment de la renégociation des contrats.
12:37 – Avec tout ce que ça implique comme risque et comme coût pour l'État
12:40 parce que l'État serait donc chargé des travaux d'entretien qui coûtent très cher.
12:43 On voulait parler de la santé justement,
12:45 le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a eu des mots durs
12:48 contre la proposition du Rassemblement National
12:50 pour les femmes qui souffrent d'endométriose,
12:52 cette maladie gynécologique qui peut provoquer l'infertilité
12:56 et qui concerne une femme sur dix.
12:58 Écoutez, c'était hier sur France Info.
13:00 – Aujourd'hui, les femmes qui sont victimes et qui sont touchées par l'endométriose,
13:05 elles ont déjà accès à une infection de longue durée.
13:09 Le Rassemblement National va foncer sur ce sujet,
13:12 sur lequel il ne s'est jamais investi, c'est de la fausse monnaie
13:16 parce que cette mesure, elle est en place et la majorité l'a portée
13:19 depuis maintenant plusieurs années et on est mobilisés dessus.
13:23 – Ça existe déjà, vous dit Aurélien Rousseau, vous lui répondez quoi ?
13:25 – Malheureusement, je trouve que c'est vraiment insultant
13:27 pour toutes les femmes qui souffrent de cette maladie.
13:30 Le dispositif qui existe actuellement touche 14 000 personnes, 14 000 femmes.
13:35 Vous l'avez dit, c'est la première, d'ailleurs c'est la première cause
13:37 d'arrêt du travail chez les femmes qui sont touchées par cette maladie.
13:41 C'est un à un et demi, à deux et demi millions de Françaises qui y sont confrontées.
13:47 Nous, ça fait longtemps qu'on travaille sur le sujet,
13:48 contrairement à ce que dit le ministre de la Santé
13:50 qui visiblement n'a pas beaucoup suivi les choses.
13:53 Marine Le Pen le portait dans sa campagne présidentielle,
13:55 portait cette proposition.
13:57 Cette proposition c'est quoi ?
13:58 C'est de classifier cette affection en affection de longue durée,
14:02 pour avoir une prise en charge…
14:03 – Mais c'est déjà possible aujourd'hui pour les femmes qui ont les formes les plus sévères.
14:05 – C'est tellement restrictif que ça ne touche que 14 000 femmes
14:08 et qu'elles puissent sur la base du volontariat être reconnues
14:11 comme travailleurs handicapés.
14:12 – Mais il y a des femmes plus ou moins sévères ?
14:13 – Bien sûr, mais je note que nous, ça fait longtemps qu'on travaille sur ce sujet.
14:17 Marie Dauchine, députée européenne au Parlement européen, le travaille.
14:20 Emmanuel Taché de la Pagerie, qui est député de Camargue,
14:22 qui avait porté le texte sur les violences conjugales,
14:25 aujourd'hui va le défendre devant l'Assemblée nationale,
14:28 ce texte sur l'endométriose.
14:29 – Mais vous reprenez une proposition des insoumis là.
14:31 – Mais Madame, il ne faut pas chercher à faire de la politique politicienne
14:35 sur le dos des femmes.
14:36 Les insoumis avaient fait voter une résolution, nous l'avions votée.
14:40 Nous l'avions votée parce que nous sommes logiques avec nous-mêmes.
14:43 Le gouvernement, et en fait il est très gêné aux entournures, Monsieur Rousseau,
14:46 parce que de cette résolution, ils n'ont rien fait, ils n'ont pas bougé,
14:50 ils ont laissé les choses pourrir et derrière ce sont des millions de personnes,
14:54 de femmes, qui sont confrontées à ces difficultés.
14:56 Donc nous, nous donnons un coup d'accélérateur et nous disons aux autres,
14:59 avec notre proposition de loi, le 12 octobre,
15:02 la proposition de la niche Rassemblement National,
15:04 portée par Emmanuel Taché de la Pagerie,
15:06 vous pouvez donner un confort, une aide, une solidarité avec les femmes de ce pays.
15:11 Pas besoin de regarder ça par le petit bout de la lorniette,
15:13 de faire de la politique politicienne, c'est un sujet suffisamment sérieux.
15:17 – Est-ce que finalement, c'est un sujet évidemment sérieux,
15:19 qui est en partie consensuel, mais vous n'êtes pas particulièrement soutenu.
15:23 Est-ce que malgré tous vos efforts, ça n'est pas l'illustration du fait
15:27 qu'aujourd'hui le Rassemblement National et les textes qui sont proposés par le RN,
15:30 ne rassemblent pas et que vous êtes encore ostracisés ?
15:33 – Parce qu'ils ne veulent pas voir l'intérêt supérieur du pays.
15:36 Nous, quand d'autres, et je viens de le dire en répondant à Agathe Lambret,
15:39 nous proposent un texte, notamment sur l'endométriose, une résolution,
15:44 nous considérons que c'est l'intérêt supérieur du pays et des femmes.
15:47 Nous la votons, eux préfèrent faire de la petite politique politicienne,
15:51 sur leur petit réchaud, des petites manœuvres,
15:54 pour se dire "on va taper le Rassemblement National".
15:57 Eh bien moi je préfère privilégier la situation des femmes,
16:00 nous préférons avec Marine Le Pen que les Françaises soient privilégiées,
16:03 plutôt que de privilégier le fait de taper un adversaire politique,
16:06 ça n'a aucun intérêt.
16:08 – Sébastien Chenu, on se retrouve dans un instant,
16:10 vice-président Rassemblement National de l'Assemblée, député du Nord,
16:14 on se retrouve juste après le Fil info de Maureen Suniar à 8h49.
16:17 [Générique]
16:18 – L'inflation est stable, en septembre, indique à l'instant l'INSEE,
16:21 les prix augmentent tout de même de 4,9% sur un an,
16:25 et cela notamment à cause des prix de l'énergie,
16:27 concernant les carburants, les opérations à prix coûtant
16:30 dans les grandes surfaces débutent aujourd'hui,
16:32 chez Carrefour, Leclerc et Intermarché.
16:34 Elles veulent que l'État change les pratiques en matière de contrôle de police.
16:39 Six associations ont saisi le Conseil d'État,
16:41 la plus haute juridiction administrative française,
16:43 se penchent aujourd'hui sur la question du contrôle au faciès.
16:46 Les associations dénoncent une pratique généralisée
16:49 et profondément inscrite dans l'action policière.
16:52 Deux nouveaux morts à Marseille en lien avec le trafic de drogue,
16:55 deux hommes de 24 et 41 ans tués par balai hier soir dans les quartiers nord de la ville.
17:00 Une troisième personne a aussi été blessée.
17:03 Le ministre des Transports va réunir les opérateurs la semaine prochaine,
17:07 après des signalements de présence de punaise de lit,
17:10 une réunion pour les informer des actions à engager en cas de problème.
17:13 Sur France Info, le premier adjoint à la mairie de Paris
17:16 demande à l'État d'organiser rapidement des assises de la lutte contre les nuisibles.
17:20 [Générique]
17:29 Toujours avec Sébastien Chenu, vice-président Rassemblement National de l'Assemblée,
17:33 Emmanuel Macron a plaidé hier à Ajaccio pour l'entrée de la Corse dans la Constitution
17:37 et une autonomie de la Corse dans la République,
17:39 ni contre l'État ni sans l'État, dit-il.
17:42 Vous vous en félicitez ou vous le déplorez ?
17:44 Je le déplore.
17:45 C'est encore une fois deux choses qui sont les marqueurs philosophiques d'Emmanuel Macron.
17:51 C'est le "en même temps", c'est-à-dire c'est une sorte de bricolage encore permanent.
17:55 Est-ce que la Corse est dans la République ?
17:57 Est-ce qu'elle ne l'est pas ?
17:57 Est-ce qu'elle est autonome ou est-ce qu'elle ne l'est pas ?
18:00 Finalement, il ne le sait pas très bien.
18:01 Et ensuite, ça ouvre, et c'est un autre marqueur philosophique d'Emmanuel Macron,
18:05 encore une page sur la déconstruction de ce qui solidifie notre pays,
18:10 de ce qui tient notre pays.
18:12 Et je crois qu'à force de tripatouiller, de donner des statuts parallèles,
18:17 de donner des idées d'autonomie ou en tous les cas d'aller dans ce sens de l'autonomie
18:24 réclamée par certains, eh bien on déconstruit l'unité nationale.
18:28 Emmanuel Macron devrait plutôt s'attacher à solutionner les problèmes
18:32 que rencontrent nos compatriotes corses.
18:34 Nous, on est pour des discussions, on est pour solutionner…
18:35 Mais c'est ce qu'il demande, l'autonomie.
18:37 Non, non, non, il y a beaucoup de corse qui ne demandent pas l'autonomie.
18:39 Non, mais les autonomistes…
18:41 Je rappelle que Marine Le Pen a fait 58% aux élections en Corse,
18:45 donc je crois que si les corses voulaient simplement sortir de la République,
18:49 ils l'auraient exprimé autrement.
18:51 Je pense qu'il y a des difficultés, notamment de pouvoir d'achat, on le sait,
18:54 mais par exemple, moi j'avais porté un texte il y a quelques années
18:57 sur la nécessité de recalculer le mode de calcul de la taxe d'ordure ménagère.
19:02 On sait qu'en Corse, il y a un sujet sur les déchets ménagers.
19:05 Rien, on aurait trouvé plus intéressant que le président de la République
19:08 invite ou incite son gouvernement à travailler sur le pouvoir d'achat,
19:11 sur les taxes d'ordure ménagère, sur ce qui fait la vie en Corse,
19:15 plutôt que ce bricolage dangereux.
19:17 Quoi qu'il en soit, pour l'instant, c'est une proposition du chef de l'État
19:21 qui devra de toute façon passer par le Congrès,
19:23 ça veut dire donc l'Assemblée et le Sénat,
19:26 une réforme constitutionnelle, c'est deux tiers du Congrès.
19:28 Est-ce que vous, vous pourriez voter cette autonomie ?
19:30 Non, non, on ne votera pas cette autonomie.
19:34 Nous, on est favorable à travailler sur les spécificités que rencontre la Corse,
19:39 sur les difficultés que rencontre la Corse,
19:41 mais on n'est pas favorable à ce que la Corse devienne autonome,
19:46 avec un statut sur les résidents, avec un bilinguisme, etc.
19:49 Est-ce que vous avez peur que les autres, ensuite les autres régions françaises,
19:51 les Bretons, le Titani, les Bastes…
19:53 Mais c'est déjà le cas. Hier soir, le président de la région Bretagne a dit
19:57 "Et nous, moi je me pose la question sur ce qu'on fait après avec la Nouvelle-Calédonie".
20:02 Parce que si Emmanuel Macron ouvre cette porte,
20:05 alors les revendications vont être très nombreuses
20:07 et c'est la France qui va s'émietter, c'est la nation française qui va se déconstruire.
20:12 Mais c'est peut-être ce que souhaite Emmanuel Macron, finalement,
20:14 déconstruire la nation française.
20:16 Je pense que c'est son dessein depuis qu'il est à la tête de notre pays.
20:19 Sébastien Chenu, le Rassemblement national est soupçonné
20:22 d'avoir détourné des fonds publics européens en utilisant cet argent
20:24 pour rémunérer des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti.
20:28 Le parquet de Paris demande un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen.
20:32 Mais selon vous, si l'on entend l'argumentaire du Rassemblement national,
20:36 c'est le parquet qui n'a pas compris quel était le rôle d'un assistant parlementaire européen, c'est ça ?
20:40 Oui, alors nous sommes confrontés à la même chose que le modem de François Bayrou,
20:44 que la France insoumise, c'est-à-dire d'avoir des attachés parlementaires,
20:47 des assistants parlementaires au Parlement européen qui fassent de la politique.
20:50 Alors je note d'ailleurs que ces poursuites arrivent au moment
20:53 où va s'enclencher la campagne des élections européennes.
20:56 Il y a des hasards incroyables dans la vie.
20:57 - C'est une décision politique.
20:58 - C'est le hasard. Non, non, non, je dis c'est le hasard évidemment
21:01 et personne ne peut penser autre chose.
21:03 Au-delà de cela, oui, un assistant parlementaire,
21:06 c'est quelqu'un qui accompagne sur des fonctions politiques un élu.
21:09 Donc il fait de la politique au sens noble du terme.
21:12 Il a des engagements. Il peut même en avoir en dehors de ses heures de bureau.
21:15 - Mais Sébastien Chenu, ce n'est pas ça que vous reproche le parquet.
21:17 Il ne vous reproche pas de faire de la politique.
21:19 Là, il vous reproche d'avoir mis en place un véritable système, je cite,
21:23 d'assistants parlementaires européens qui ne faisaient rien pour le Parlement européen,
21:27 qui pour certains n'y allaient jamais.
21:29 Vous trouvez ça normal d'être rémunéré par le Parlement européen
21:32 et de ne rien faire pour le Parlement européen ?
21:33 - Non, non, ce n'est pas ça.
21:34 Il n'y a d'ailleurs dans les reproches du Parlement européen
21:37 aucune notion d'emploi fictif,
21:38 aucune notion d'emploi fictif ni d'enrichissement personnel.
21:42 - Alors l'emploi fictif, il est nommé par quelqu'un du Rassemblement national.
21:45 Dans un courriel qui a été retrouvé,
21:46 un nouvel eurodéputé RN écrit à Valérande Saint-Just, le trésorier du parti,
21:50 et il lui dit "ce que Marine nous demande équivaut consigne pour des emplois fictifs".
21:54 Et c'est le député qui est responsable pénalement sur ces deniers,
21:57 même si le parti en est bénéficiaire.
21:59 Je comprends les raisons de Marine, mais on va se faire allumer
22:02 car on ne regarde pas ses surnos utilisations à l'avenir.
22:04 - Cela n'a pas eu lieu.
22:06 Il n'y a pas d'emploi fictif qui soit reproché.
22:08 C'est vraiment le rapport à ce qu'est un assistant parlementaire au Parlement européen.
22:11 La Commission aimerait que les assistants parlementaires soient des fonctionnaires soumis.
22:15 Nous nous considérons que les assistants parlementaires des députés,
22:18 ce sont des soldats politiques.
22:20 Ils doivent faire de la politique également.
22:22 Eh bien, nous contestons ce que le Parlement européen…
22:24 C'est une vieille guerre que nous mène le Parlement européen à nous et à d'autres.
22:27 Nous le contestons parce que sinon nous nous mettons dans la main de cette Union européenne.
22:31 - Et en parlant de l'Union européenne,
22:32 les 27 se sont entendus sur un point sensible du pacte Asile-Immigration hier,
22:36 concernant notamment la suspension de protection dont bénéficient les migrants
22:40 à leur arrivée en Europe.
22:42 L'accélération de l'examen des demandes,
22:44 le placement en centre de rétention allongé en cas de crise.
22:47 Vous qui dites vouloir réformer l'Union de l'Intérieur,
22:50 là elle se réforme, est-ce qu'elle avance dans la bonne direction ?
22:52 - Non, tout ça, ce n'est pas très sérieux.
22:55 Ce qu'il faut, c'est que les demandes d'asile soient faites dans les pays d'origine.
22:58 Et l'Union européenne serait…
22:59 Alors, je rappelle qu'elle n'a aucune vocation à s'occuper des politiques migratoires des pays.
23:05 - Ce n'est pas un problème au niveau européen selon vous ?
23:07 - Attendez, qu'elle s'occupe de gérer les frontières extérieures avec Frontex.
23:10 Si elle le faisait déjà, ce serait bien.
23:12 Mais on n'a jamais demandé, on n'a jamais délégué.
23:14 Les Français n'ont jamais missionné l'Union européenne
23:16 pour s'occuper de leurs politiques migratoires.
23:17 - Ce n'était pas le cas pour la santé non plus, elle s'investit dans le Covid.
23:20 - Pas plus que les Portugais, les Italiens ou les Espagnols.
23:21 Non mais que l'Union européenne grignote des pans de souveraineté jour après jour est dangereux.
23:25 Nous, nous considérons qu'il faille faire les demandes de droits d'asile dans les pays d'origine.
23:29 Ça se fait d'ailleurs, il y a des pays qui ne sont pas sortis d'ailleurs des traités et qui le font.
23:32 Je pense au Danemark qui fait faire ses demandes d'asile dans les pays d'origine.
23:36 C'est la solution sur laquelle nous demandons à l'Union européenne de se pencher.
23:39 Mais surtout, nous nous considérons que c'est aux Français de déterminer leur politique
23:43 via un référendum qu'on demande, qu'on redemandera dans une démocratie mature.
23:49 Parler de ce sujet-là, demander aux Français de le trancher, ça nous semble être de bonne alloi.
23:53 La politique migratoire, les difficultés migratoires sont devant nous.
23:58 - Vous ne pouvez pas rester dans l'Union européenne sans respecter les traités européens.
24:02 - Si, si, tout à fait.
24:03 Non, mais nous ne parlons pas de ne pas respecter les traités européens.
24:05 Nous parlons d'avoir la main sur la politique migratoire qui n'est pas déléguée à l'Union européenne.
24:11 Pas plus, pas moins, avoir la main sur la politique migratoire.
24:16 - Est-ce que Georgia Melanie, finalement, aujourd'hui, qui a renoncé à toutes ses promesses
24:19 et qui réclame l'aide de l'Union européenne, ne vous confond pas à la réalité de vos promesses ?
24:26 - Non, vous avez tout dit.
24:27 Georgia Melanie a renoncé à ses promesses en matière migratoire.
24:30 En échange, je crois que c'est 400 milliards d'euros qu'attend l'Italie avec le plan de relance.
24:35 Je pense qu'elle a subi les pressions de l'Union européenne pour obtenir ce plan de relance
24:41 et que nous ne sommes évidemment pas du tout dans la même situation.
24:45 Donc voilà, Georgia Melanie a plié face à l'Union européenne.
24:49 - Sébastien Chenu, vice-président Rassemblement national de l'Assemblée nationale.
24:52 Merci beaucoup d'avoir répondu aux questions du B30.
24:55 Merci, Agathe Lambret.
24:56 On se retrouve demain pour une nouvelle interview.
24:57 Dans quelques instants, ce seront les informés de Ronald Daly
25:01 avec le premier débat qui portera notamment sur la question de la crise du logement.
25:04 À tout de suite.
25:05 ♪ ♪ ♪