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Le Brief Métro donne la parole aux élus de l'opposition. Ce mois-ci, Dominique Escaron, maire du Sappey-en-Chartreuse et président du groupe Communes au Coeur de la Métropole (CCM) s'exprime sur sa mission au sein de la métropole grenobloise (septembre 2023)

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Transcription
00:00 Générique
00:02 ...
00:15 -Bienvenue à tous. Le Brief Métro,
00:17 qui pose un visage sur une institution
00:20 qui porte les grands dossiers de la métropole grenobloise
00:23 à votre connaissance par la voix des élus eux-mêmes.
00:26 Pour peser les pours et les contres d'une délibération,
00:29 on a optimisé le potentiel d'un projet.
00:31 Pour enrichir les débats, il faut une majorité et une opposition.
00:35 Avec nous, le chef de file du groupe commune
00:37 au coeur de la métropole,
00:39 CCM Dominique Escarron. Bienvenue.
00:41 -Bonjour.
00:42 -Vous êtes le maire du SAP Enchartreuse depuis 2020.
00:46 Pour rappel, l'Assemblée Grenoble-Alpes-Métropole
00:49 est composée de cinq groupes de la majorité
00:51 et trois groupes d'opposition.
00:53 Vous représentez le plus important numériquement, 12 élus.
00:57 Donc, CCM commune au coeur de la métropole,
00:59 c'est précisément le rôle et l'intérêt des communes
01:02 qui fondent votre groupe ?
01:04 -La métropole, c'est ce qu'on appelle un EPCI, techniquement.
01:08 C'est de la coopération intercommunale.
01:10 C'est ça qui fait, finalement, la fondation de cette affaire.
01:14 C'est un regroupement de communes.
01:16 -Tout à fait. 49 ?
01:17 -49 communes, voilà.
01:19 -49 communes. Comment est-ce que vous entendez jouer votre rôle
01:23 dans ce contexte, qui a été un contexte particulier,
01:26 d'être dès cette élection, en contexte Covid, d'ailleurs ?
01:29 On s'en souvient. L'élection de cette nouvelle Assemblée.
01:33 -Ça a pas révolutionné les choses.
01:35 Moi, je suis maire depuis 2014,
01:37 et depuis 2015, on est à la métropole.
01:39 Et depuis 2015, c'est à peu près la même histoire.
01:42 Donc, en fait, on est dans une institution
01:47 qui a un certain nombre de particularités,
01:50 qui est que, normalement,
01:53 toutes les communes devraient y être représentées.
01:56 Et il se trouve qu'on a une organisation
01:59 qui a regroupé un certain nombre de personnes,
02:03 d'élus, qui ont fait un projet entre eux
02:07 et qui ont exclu d'autres communes.
02:10 Faut pas me demander pourquoi,
02:12 parce que c'était, à l'époque, un cas extrêmement rare en France,
02:15 parce que la plupart des grandes métropoles
02:18 avaient fait la place à tout le monde,
02:21 à toutes les sensibilités, à la fois territoriales ou politiques.
02:25 Et là, dans notre métropole, on est sur ce cas particulier
02:28 où un certain nombre de communes ne font pas partie de l'exécutif
02:32 et de la majorité.
02:33 -Et vous avez ressenti ça dès le départ ?
02:35 -Oui, c'est comme ça.
02:37 -Et comment est-ce que vous comptez contrer
02:40 cet état de fait, pour vous ?
02:42 -Ah, on n'a pas...
02:44 On n'a pas forcément d'armes très lourdes pour faire ça,
02:48 donc on n'a que notre voix, mais on l'utilise.
02:51 C'est-à-dire qu'on essaye, chaque fois que possible,
02:54 de donner alerte, de proposer des choses.
02:57 On est à l'écoute,
02:58 on essaie de faire un certain nombre de propositions,
03:01 mais c'est extrêmement difficile,
03:03 à partir du moment où on est dans des mécaniques de long terme
03:07 avec des enjeux qui sont lourds, d'agir dès le début.
03:10 -Ce qui veut dire qu'on politise un petit peu trop le débat,
03:15 selon vous, là où vous souhaiteriez apporter votre pierre
03:18 et ne pas forcément avoir une étiquette d'opposant.
03:22 -En fait, nous, on n'est pas nés opposants.
03:24 J'ai été élu par les habitants du Sapé
03:26 pour représenter le village du Sapé en Chartreuse
03:29 au sein de la métropole.
03:30 On n'a pas été élus sur un projet politique.
03:33 Personne n'a été élu sur un projet politique.
03:36 Or, il y en a qui ont inventé leur projet politique à eux
03:39 et qui souhaitent l'imposer aux autres.
03:41 Donc c'est en ça que nous, depuis le début,
03:44 on conteste ce fonctionnement.
03:46 Et on constate que, de toute façon,
03:48 ce fonctionnement induit un tas de complications
03:51 parce qu'à un moment donné,
03:53 il faut impliquer l'ensemble des communes.
03:55 Donc ça rajoute des tas de réunions
03:57 et un niveau d'interface qui n'est pas favorable
04:00 à la fluidité et à l'efficacité.
04:02 Et puis, d'autre part, on s'aperçoit
04:04 que le regroupement qui a été fait,
04:06 ce qu'ils appellent leur majorité,
04:09 est finalement qu'un ensemble qui est assez disparate,
04:12 c'est une espèce de nupèce avant l'heure,
04:14 qui, finalement, ils sont d'accord sur pas toujours grand-chose.
04:18 Ils s'engueulent publiquement, maintenant,
04:21 on est parfois, et nous, ça nous embête,
04:23 en position d'arbitrer.
04:24 On a dû sauver le soldat vice-président
04:27 au déchet la dernière fois parce que...
04:29 -Vous parliez de Lionel Coiffard.
04:31 -Voilà, par exemple.
04:33 On se retrouve dans des situations invraisemblables.
04:36 Bon, nous, on trouve pas ça normal,
04:38 parce que nous, on est uniquement là
04:40 pour défendre une belle métropole,
04:42 pour défendre des projets,
04:44 pour faire avancer nos communes.
04:46 Et nous, on a toujours fait le constat
04:48 que, finalement, dans les 49 communes,
04:51 il se passe des choses extraordinaires.
04:53 Il y a plutôt des gestions intéressantes
04:55 avec plein de projets, et tous ensemble,
04:58 on pourrait bien mieux travailler qu'en faisant des clivages politiques,
05:02 en faisant des guéguerres et en se répartissant les postes
05:05 comme ils l'ont fait, entre amis.
05:07 On trouve ça d'un autre âge, nous, voilà.
05:10 -Alors, parmi les grands dossiers de Grenoble-Alpes-Métropole,
05:13 la ZFE, la zone à faible émission,
05:15 est sans doute l'un des projets
05:17 qui a fait le plus causer ces derniers mois,
05:20 débattre depuis quelques mois.
05:22 Cette mesure se met en place un peu partout en France
05:25 pour réduire l'impact environnemental
05:27 des véhicules polluants après les poids lourds et les utilitaires.
05:31 Depuis 3 ans, ce sont les particuliers
05:33 qui entrent en jeu depuis le 7 juillet dernier
05:35 sur 13 communes des 49 de la métropole,
05:38 on le rappelle, et à temps partiel,
05:40 pour les critères 5.
05:41 Le calendrier prévoit l'interdiction
05:43 dans cette zone des critères 4 au 1er janvier 2024,
05:46 le 3 janvier 2020, l'année suivante,
05:48 2030, fin du diesel.
05:50 Vous êtes d'accord avec les écologistes de Grenoble
05:53 qui ont voté contre, mais pas pour les mêmes raisons.
05:56 Vous, de manière plus progressive,
05:58 quelle est votre position ? -C'est ce que vous venez de résumer.
06:01 Effectivement, et les faits semblent nous donner raison,
06:04 parce qu'on se retrouve avec...
06:06 Tout le monde est d'accord pour dire que la pollution,
06:09 c'est pas bon, on est tous d'accord.
06:12 On est tous d'accord pour dire que plus de vélos,
06:15 plus de voitures propres, jusque-là...
06:17 Souvent, on partage la position de départ.
06:19 -Sachant que la montagne est déjà, la moyenne montagne,
06:22 un des premiers témoins du changement climatique.
06:25 -On a tous notre part à faire.
06:27 Je pense qu'effectivement, la métropole avait un vrai sujet.
06:31 Alors après, comment le faire ?
06:32 C'est là où nous, on n'est pas tout à fait d'accord,
06:35 mais on s'aperçoit, vous avez cité les écologistes,
06:38 qu'on devrait y aller encore plus vite,
06:41 alors qu'on n'arrive pas à bien faire passer cette mesure.
06:44 -C'est très compliqué.
06:46 On a appelé ça une usine à gaz, pour la beauté de la formule,
06:49 mais finalement, pourquoi on appelle ça comme ça ?
06:52 Vous avez réussi à le résumer à peu près d'une manière compréhensible.
06:56 -Ca a été très long.
06:57 -Il faut aller regarder dans le détail, c'est plus complexe.
07:00 Après, il y a tout le processus d'accompagnement,
07:03 qui existe, qui est quand même intéressant,
07:06 mais qui est encore une fois particulièrement complexe.
07:09 Nous, on estime qu'il y avait déjà du travail à faire
07:12 avec le contrôle technique,
07:14 dans la lutte contre certains bouchons inutiles
07:17 qui génèrent de la pollution.
07:19 Il y a du travail à faire dans plein de domaines,
07:21 y compris dans celui-ci, mais sans précipitation.
07:24 Cette précipitation, qui va plus vite
07:26 que le taux de renouvellement naturel de la flotte,
07:29 va finir par mettre la pression sur ceux
07:32 qui ont le plus de difficultés.
07:33 On se rejoint même avec les communistes sur cette affaire,
07:37 parce qu'ils remettent en cause ce qui a été décidé à la Métropole
07:41 et qu'ils conseillent le maire Deschirol
07:43 à rappeler qu'il faut peut-être un peu ralentir,
07:46 et M. Trouverau-de-Fontaine également.
07:48 On voit bien les limites de tout ça,
07:50 parce que ce n'est pas ceux qui roulent dans des gros SUV
07:54 avec leur vignette 1 qui vont être embêtés.
07:56 Ils ont payé leur véhicule 80 000 euros,
07:59 ils ont la vignette 1, rien ne va les gêner.
08:01 Par contre, ceux qui vont être embêtés,
08:04 c'est celui qui ne roule pas tant que ça,
08:06 qui a une vieille R5,
08:07 qui n'a pas forcément les moyens, ni l'intention,
08:10 ni le besoin de la remplacer rapidement.
08:13 -Ni les besoins du contrôle technique aussi.
08:15 -Il y en a qui n'ont plus le permis.
08:17 Il manque 700 000 permis en France.
08:19 Peut-être 3-4 % des voitures n'ont pas de contrôle technique.
08:23 Il y avait déjà quelques détails à régler avant de s'attaquer à ça.
08:27 Il faut aller doucement, il faut accompagner.
08:29 Je sais que la Métropole, on le voit régulièrement,
08:32 on vote des tas de mesures, mais c'est très complexe
08:35 d'arriver à comprendre si vous avez le droit de descendre
08:39 dans un système progressif, par quelle voie,
08:41 à quelle heure, avec quelle voiture,
08:43 selon quel profil de conduite et selon vos revenus.
08:46 Vous mélangez tout ça et il faut répondre à tous ces critères
08:50 pour savoir ce qu'on a le droit de faire.
08:52 C'est un peu compliqué.
08:53 Ca ne va pas toucher forcément ceux qui, malheureusement,
08:57 polluent le plus.
08:58 C'est ça qu'on trouve dommage.
09:00 -Vous auriez souhaité un système un petit peu plus progressif
09:03 en réfléchissant davantage ?
09:05 Les mesures existent, les mesures de la Métropole,
09:08 notamment des mesures très favorables
09:10 pour les transports en commun, notamment.
09:13 Là, vous auriez souhaité aller plus loin, peut-être ?
09:16 Vers la gratuité ? -Il ne faut pas tout mélanger.
09:18 Ceux qui ont un véhicule et qui en ont besoin,
09:21 ce n'est pas parce qu'on leur dit tout à coup
09:23 qu'il y a une vignette à coller sur le pare-brise
09:26 qu'ils n'ont plus besoin de leur véhicule
09:29 et que d'autres solutions vont s'avérer meilleures.
09:31 -Et multiplier les actions en faveur...
09:34 Voilà, autant multiplier.
09:36 -Nous, on n'a jamais été contre avancer dans ce domaine-là,
09:39 mais il ne faut pas aller plus vite que la musique,
09:42 et plus vite que la musique, c'est-à-dire qu'il faut laisser
09:45 le temps aux gens qui ont ces difficultés devant eux
09:48 d'arriver à trouver des solutions.
09:50 Et puis, vous savez, le tout électrique, etc.,
09:53 c'est encore des solutions qui posent question.
09:55 C'est-à-dire, d'un côté, l'hiver, on nous dit
09:58 qu'il faut tout éteindre, même la veille de mettre la télé en veille.
10:02 -Débrancher. -Il faut tout débrancher.
10:04 Mais c'est très bien, on nous incite fortement
10:06 à avancer dans cette direction.
10:08 Mais de l'autre côté, les gens sont en train d'installer
10:11 des bornes de charge rapides de plusieurs dizaines de kW
10:15 pour brancher à 19h au moment où c'est le plein besoin de puissance.
10:18 -On n'est pas prêts encore, c'est ça que vous voulez dire ?
10:21 -On avance, on avance dans la bonne direction,
10:24 mais il ne faut pas essayer d'aller plus vite que la musique.
10:27 Et souvent, dans cette métropole, nous, c'est un des constats
10:31 qu'on fait, c'est pour la beauté du poster
10:33 et de ce qu'on est capable de déclarer.
10:37 On veut aller beaucoup plus vite.
10:39 Vous avez vu que le gouvernement a reculé
10:42 et que la métropole s'est retrouvée en porte-à-faux
10:45 parce que, finalement, encore une fois,
10:47 on essaie de mettre la charrue avant les bœufs.
10:50 C'est pas toujours très efficace à la fin de l'histoire.
10:53 -Sans vos mauvais jeux de mots, on pourrait parler d'une charrue,
10:56 mais suspendue par câble, le fameux métro-câble
10:59 dont le tracé avait été présenté au printemps 2005,
11:02 projet de transport par câble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinou,
11:06 qui semble de plus en plus hypothétique.
11:08 Le président a déclaré sur notre antenne
11:11 qu'il ferait tout son possible pour que ce projet se concrétise.
11:14 Et vous ?
11:15 -Alors, encore une fois, c'est des projets...
11:19 Le développement du câble, c'est intéressant.
11:22 Il n'y a pas de difficultés avec ça.
11:24 Je crois qu'après, il faut revenir à la réalité, tout simplement.
11:29 La réalité, c'est que les bouchons,
11:31 ils ne se trouvent pas entre Sassnage et Saint-Martin-le-Vinou.
11:34 On rejoint le problème précédent.
11:36 Quand on examine juste simplement
11:38 quel est le trafic sur cet axe-là, il est très faible.
11:41 Le fait de mettre ce câble, on va probablement...
11:44 D'ailleurs, il n'y a pas forcément de parking-relais
11:47 au-delà de quelques dizaines de places.
11:49 On ne va rien changer à la mécanique du trafic.
11:52 La mécanique du trafic, sur cette vallée-là,
11:55 il suffit de demander aux gens de Sassnage...
11:57 Leur problème, c'est pas d'aller à Saint-Martin-le-Vinou.
12:01 Le problème des Sassnageois,
12:02 c'est la circulation sur l'axe principal
12:05 entre Valence et Grenoble, en Seine-Nationale.
12:07 Je sais plus comment elle s'appelle,
12:09 c'est un vieux Sassnageois, mais bon...
12:12 -La grande ligne entre Fontaine-Sassnage.
12:14 -Toute cette ligne droite est totalement saturée
12:17 par débordement de voitures.
12:19 Donc l'enjeu, il est là.
12:20 Il est sur cet axe nord-sud.
12:22 Il n'est pas du tout... Quand vous entendez aussi
12:24 vers Vizy, les compagnies, les difficultés de trafic
12:28 qu'il y a le week-end en semaine,
12:30 voilà des zones, dans le Grésivaudan également,
12:32 où on peut s'interroger légitimement
12:34 sur les lieux où il faut mettre les moyens,
12:37 peut-être par câble, peut-être au-dessus de l'autoroute.
12:40 On avait fait des propositions.
12:42 Par exemple, si vous reprenez sur le Grésivaudan,
12:45 on peut très bien imaginer un câble au-dessus de l'autoroute,
12:48 avec des stationnements au-dessus de l'autoroute
12:51 qui permettent de chainter ce bouchon...
12:53 -De désengorger. -De désengorger.
12:55 C'est des objectifs bons pour l'efficacité du transport,
12:58 pour permettre, finalement,
13:01 les derniers kilomètres d'une manière décarbonée.
13:04 On peut trouver plein de vertus
13:06 sans pour autant manger de la prairie,
13:08 puisqu'on est sur l'autoroute. On peut débattre de tout ça.
13:11 Encore une fois, ils ont voulu aller plus vite que la musique,
13:14 parce que ça, c'est encore un projet
13:16 qui a été envoyé au Forcep dans le dernier mandat,
13:21 où, finalement, aujourd'hui, le SMAC se retrouve héritier
13:25 de cette affaire, et c'est bien difficile
13:28 d'arriver à désamorcer cette aventure. Voilà.
13:31 -Vous n'êtes pas contre le principe en lui-même,
13:34 ni le projet, mais ailleurs et autrement.
13:36 -C'est aussi une histoire de moyens.
13:38 Là, c'est un projet où on va peut-être dépasser
13:41 les 80 millions d'euros.
13:42 Tout le monde dit qu'il n'y a pas d'argent,
13:45 qu'il y a des difficultés.
13:46 Il faut juste se dire ce qu'on fait.
13:49 On rajoute une ligne de bus ici, on renforce un tram là,
13:52 on fait un câble nord-sud, on fait un câble transversal.
13:55 Il faut peser tout ça.
13:56 Aujourd'hui, on estime que sur tous ces gros sujets,
13:59 il n'y a pas de pesée globale.
14:01 On n'a jamais vu d'études qui nous disaient
14:03 qu'est-ce qui va finalement améliorer le mieux l'air,
14:06 faciliter le plus le transport de nos concitoyens,
14:09 et qui va finalement coûter le moins cher pour la métropole.
14:13 On a l'impression juste qu'il y a un rêve,
14:15 mais on a eu la même difficulté.
14:17 Vous avez vu les bus électriques qui sont à l'arrêt.
14:20 C'est quand même des machines qui valent presque 800 000 euros,
14:23 pièces, sont toutes au garage.
14:25 C'est bien de vouloir aller toujours trop vite,
14:28 mais à la fin, c'est pour finir au garage.
14:30 On n'a rien gagné.
14:32 -Pour consommer moins,
14:33 le siège de Grenoble Alpes Métropole, lui aussi,
14:36 poursuit sa transformation.
14:38 Sa carcasse est désormais apparente
14:40 le long du boulevard Jeanpin et de l'avenue Malakoff.
14:43 Ce bâtiment, le Forum,
14:45 donc une opération gigantesque de réhabilitation
14:48 pour un bâtiment à énergie positive.
14:50 Quel est votre avis ?
14:52 Est-ce qu'on a beaucoup investi ?
14:54 -Ca, c'est un projet, nous, on n'a jamais été fanat de cette affaire.
14:58 -Pour quelles raisons ?
14:59 -Vous voyez, il est vide, le bâtiment.
15:02 Où sont les personnes qui travaillent dedans ?
15:05 -Il y en a en partie...
15:06 -Je vous assure que c'est pas des sans-abri.
15:09 Ils sont loin d'être sans-abri.
15:11 Ils sont tous logés très confortablement
15:13 sur un certain nombre de bâtiments que la métropole a.
15:17 On est globalement tous relogés sur rue Hébert.
15:19 -Les anciens locaux de la Cécilie.
15:22 -Les anciens locaux de la Cécilie.
15:24 -Les anciens locaux de la Cécilie, etc.
15:26 Tout le monde a un bureau, aujourd'hui.
15:28 Il y a peut-être des situations à améliorer,
15:31 des choses à faire, mais on voit bien
15:33 qu'il y avait plusieurs options.
15:35 Et on en revient toujours aux mêmes choses.
15:37 Nous, on n'est pas associés en amont de tout ça.
15:40 Un jour, on nous dit "youpi,
15:42 "on va dépenser 100 millions d'euros pour un nouveau siège".
15:45 Honnêtement, moi, quand je vois la situation aujourd'hui,
15:48 on est loin d'être malheureux dans l'ex-Cécilie.
15:51 S'il y avait fallu faire des choix de mettre 100 millions,
15:54 peut-être que c'est pas à cet endroit-là
15:57 qu'il aurait fallu créer ce siège.
15:59 Peut-être que ce bâtiment avait d'autres options,
16:01 d'autres potentiels, de logements, de bureaux,
16:04 de je ne sais quoi, ou d'espaces verts.
16:06 On peut imaginer ce qu'on veut,
16:08 mais en tout cas, nous, on n'a pas eu accès
16:11 à une vraie pesée de tous ces choix.
16:13 On nous a dit "on a une idée géniale,
16:15 "on va mettre 100 millions et on va regrouper",
16:17 à l'époque du télétravail, plus de 1 000 personnes
16:20 ont pu construire ce bâtiment.
16:22 Moi, ça me paraît complètement, finalement,
16:24 pas en phase avec la manière de travailler aujourd'hui,
16:27 avec la société, avec nos objectifs.
16:30 Et puis, encore une fois, les métropolitains,
16:32 même si on n'a pas des finances catastrophiques
16:35 et que la métropole est bien gérée sur le plan financier,
16:38 on aurait 100 millions, on aurait peut-être pu faire autre chose.
16:42 -Très bien. On a compris que votre objectif,
16:44 c'est de pouvoir construire
16:46 et d'une manière raisonnée dans le dialogue.
16:49 On espère aussi que chacun des groupes
16:51 pourra le faire de cette manière-là, à l'avenir.
16:54 En tout cas, merci beaucoup de vous être exprimé.
16:57 Dominique Escarron, je rappelle que vous êtes
17:00 le chef de file, le président du groupe d'opposition
17:03 dans l'Assemblée métropolitaine,
17:05 CCM, commune au coeur de la métropole,
17:07 et maire du Sapé-en-Chartreuse. Merci à vous.
17:10 -Merci.
17:12 ...
17:13 ...

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