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L'élue grenobloise Emilie Chalas, co-présidente du groupe MPTS qui siège dans l'opposition, pointe les dysfonctionnements de Grenoble Alpes Métropole.

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00:00Générique
00:02...
00:16-"Grenoble Alpes-Métropole",
00:17expliquée par la voix de ses élus, c'est ici, dans le Brief Métro.
00:21Et parce qu'une démocratie est forte de la diversité de ses opinions,
00:25cette émission donne la parole à tous les élus.
00:28Emilie Chalas, bienvenue.
00:29Merci d'être ici.
00:31Vous êtes conseillère métropolitaine
00:33du groupe d'opposition MTPS,
00:36Métropole, Territoire de Progrès Solidaires,
00:38qui compte 11 élus.
00:40Peut-on rappeler les fondements de ce groupe
00:42qui met en avant trois piliers,
00:45territoire, progrès et solidarité ?
00:47Ça dit ce que nous portons collectivement,
00:51à savoir un enjeu de territoire,
00:54en-delà des enjeux d'étiquette et des jeux d'appareils parisiens,
00:57nationaux, dont on voit les difficultés actuelles.
01:00Ça dit aussi qu'on est progressiste,
01:02progressiste d'un point de vue sociétal.
01:05On porte des idées pour donner de nouveaux droits à tous.
01:10Et puis, solidaires,
01:12parce qu'à Grenoble et dans la métropole grenobloise,
01:15on sait que certains de nos concitoyens
01:17sont en difficulté dans le travail,
01:19dans leur quotidien, dans leur déplacement,
01:21dans un certain nombre de phénomènes de la vie quotidienne.
01:25Et nous, nous souhaitons donner une chance à chacun.
01:28Et cela résume bien nos convictions et nos positions politiques.
01:32Vous êtes coprésidente de ce groupe MTPS.
01:35Vous êtes conseillère métropolitaine depuis 2020.
01:38Vous siégez depuis 2020.
01:39On rappelle aussi que vous avez exercé un mandat de député
01:42de la troisième circonscription de l'ISER,
01:45de 2017 à 2022.
01:47Quelle est votre démarche au sein de ce groupe d'opposition ?
01:50Comment appréhendez-vous votre rôle dans une collectivité comme celle-ci ?
01:54Les collectivités, je les connais bien depuis très longtemps,
01:57puisque j'étais urbaniste et directrice générale
02:00d'une mairie dans ma vie d'avant, avant la politique, pendant 15 ans.
02:03Je connais bien le fonctionnement des collectivités.
02:06Vous avez des études.
02:08Vous avez un DESS d'aménagement du territoire, un master.
02:11Oui. Et en fait, l'engagement a toujours été chevillé à moi.
02:18J'ai toujours eu l'engagement chevillé au corps,
02:21à la fois en tant que fonctionnaire à l'époque
02:24et dans l'engagement politique, qui est le mien.
02:26Et une métropole, c'est un maillon très important
02:31de la chaîne territoriale de la décision et des politiques publiques.
02:35Même si c'est encore assez récent.
02:36Bien sûr. Mais il faut bien comprendre
02:38que ça vient compléter l'action des communes
02:40et ça vient surtout changer d'échelle dans les stratégies,
02:44les enjeux et les financements,
02:46de façon à avoir des consensus un peu plus larges sur des sujets
02:50comme par exemple la mobilité,
02:51comme sur l'emploi et le développement économique.
02:53Ce n'est pas petit bout par petit bout par commune
02:56qu'on va arriver à une stratégie massive et d'envergure.
02:58Donc cet échelon est vraiment très important.
03:01Et nous, nous l'approchons de cette façon.
03:04Et en tout cas, moi, je ne dépends pas de mes mandats politiques
03:07comme beaucoup de mes collègues dans notre groupe.
03:11On a un travail à côté.
03:13Voilà, en tout cas, moi, je bosse dans une start-up
03:17qui va produire des panneaux solaires made in France.
03:19Donc vous voyez, à temps plein.
03:20Donc je ne dépends pas de mes mandats.
03:21Je m'engage en politique
03:23parce que je veux aider à améliorer la vie des gens
03:25et de nos concitoyens au quotidien.
03:27Donc c'est vraiment une position modérée, raisonnable,
03:32l'envie de s'engager pour le territoire
03:33et pour nos concitoyens qui m'animent.
03:35Donc une fois qu'on a dit ça,
03:37notre groupe, eh bien, il pose un peu,
03:40j'allais dire, les jalons d'une vision pour le territoire.
03:44C'est-à-dire qu'est-ce qu'on veut demain
03:45pour la métropole de Grenoble et ses habitants
03:47en termes de mobilité, d'emploi, de développement durable ?
03:51Vous voyez, il y a vraiment toutes ces thématiques-là
03:53qu'on aborde et très souvent, on est un groupe,
03:55alors petit, parce qu'on est 11,
03:57mais finalement d'appoint
03:59ou qui fait faire débat au sein de la métropole.
04:01Ça ne vous aura pas échappé qu'en conseil métropolitain,
04:03souvent, parce que nous travaillons les sujets de fond,
04:07nous ne sommes pas dogmatiques.
04:08Et donc il y a beaucoup de sujets
04:09sur lesquels nous accompagnons la majorité de la métropole.
04:13Et puis il y a d'autres sujets sur lesquels on n'est pas d'accord
04:15et où on le dit et on crée, on suscite le débat.
04:18Et je crois que c'est un des rôles des groupes dits d'opposition.
04:20Alors j'ai un peu de mal à me considérer totalement
04:22comme d'opposition,
04:23parce que je rappelle qu'accessoirement,
04:25en juillet 2020, à l'installation de la gouvernance de la métropole,
04:30eh bien, la majorité qui existe aujourd'hui,
04:33avec le groupe ACT et le groupe des petites communes,
04:38plus le groupe UMA, ont composé une majorité,
04:41mais dans cette majorité, et c'est très singulier,
04:43il n'y avait pas un candidat pour rassembler toute cette majorité,
04:46il y avait deux candidats,
04:47un candidat UMA et un candidat ACT, Christophe Ferrari.
04:50Et le candidat d'UMA était donc Yann Mongaburu.
04:53Et c'est notre groupe qui a permis la bascule
04:56et qui, et nous, nous avons voté pour Christophe Ferrari,
05:00alors même qu'on n'est pas dans la majorité.
05:02Donc, quelque part, on est en soutien
05:05d'une voix modérée pour le territoire
05:07et il nous semblait que Christophe Ferrari
05:08incarnait plus cette modération, ce progressisme,
05:12que quelqu'un de plus radical comme Yann Mongaburu,
05:15qui vient de la majorité d'Éric Piolle à Grenoble.
05:18Donc, on a cette sensibilité.
05:21On essaye, c'est un peu vain en ce moment,
05:23parce qu'on voit bien que la politique, c'est les abus, les buses...
05:26Les buzzs, pardon, pardon.
05:28Il y en a beaucoup en politique des buzzs,
05:30mais ça, c'est un autre sujet.
05:31-"Petit lapsus".
05:32Pardon pour le lapsus.
05:33Mais ce que je veux dire, c'est que, vraiment,
05:35il y a un enjeu d'expliquer la complexité,
05:39d'avoir de la nuance et des positions qui soient modérées.
05:43Et ça, aujourd'hui, c'est difficile,
05:45dans le paysage politique actuel,
05:47où on fonctionne par excès
05:50et où les électeurs font aussi beaucoup le choix des extrêmes.
05:53Mais on est là par conviction
05:54et nous, on ne va pas dans la facilité juste par populisme.
05:58Donc, c'est un rôle pas simple, mais très clair.
06:01Vous ne parlez pas non plus de modération
06:04dans une optique, justement, de populisme,
06:06de rassembler le maximum de monde possible.
06:09C'était important pour vous de le rappeler ici, aujourd'hui.
06:11Ce qui veut dire que vous êtes rentrée dans cette collectivité,
06:14dans cette assemblée,
06:15qui partait sur des bases assez fragiles.
06:17Est-ce que ces petits conflits, ces gros conflits, d'ailleurs,
06:22qui ont souvent été interpersonnels,
06:24ont provoqué des dysfonctionnements,
06:25considérant les débats de dossiers qui étaient primordiaux ?
06:29Oui, absolument. Nous, si vous voulez,
06:31on a, et je reste convaincue qu'on a très bien fait
06:34de voter pour Christophe Ferrari à la présidence de la métropole,
06:37aujourd'hui, et lorsqu'on a voté en 2020.
06:39Mais fort, c'est de constater que depuis 2020,
06:41la métropole dysfonctionne complètement.
06:43Sur le plan politique,
06:45il y a encore des services, heureusement, qui tournent,
06:47et merci aux agents de la métropole
06:48de faire fi de ces conflits politiques.
06:51Mais il y a un vrai dysfonctionnement
06:53au sein de la majorité, cette fois, de la métropole,
06:56entre la guerre Éric Piolle et Christophe Ferrari.
06:59Et Éric Piolle arrive encore à emporter
07:01l'ensemble de son groupe Huma, 31 personnes, quand même,
07:0431 voix dans ce conseil qui en rassemble 119.
07:09Et donc, qui pèse systématiquement,
07:11qui amène le conflit politique au sein du conseil métropolitain.
07:16Et sur plein de dossiers, c'est l'immobilisme,
07:18c'est la guerre permanente.
07:20C'est vraiment terrible, quoi.
07:23C'est une guerre totale.
07:24Grenoble Habitat, par exemple, dont c'est débat aussi.
07:27Cette question a duré pendant de nombreuses semaines,
07:29voire plusieurs mois.
07:30Il y a plein d'exemples. Vous parlez de Grenoble Habitat.
07:33Deux ans et demi pour trouver une solution,
07:34pour pérenniser un outil que tout le monde reconnaît
07:37comme hyper intéressant et très utile au territoire
07:40pour produire du logement social et du logement privé.
07:44Il faut rappeler qu'ils font les deux.
07:46C'est fondamental.
07:47Et en plus, avec à la clé des agents,
07:49des salariés qui sont là et qui ne savent pas
07:51quelle sauce ils vont être mangés, si j'ose dire,
07:53et qui souffrent de ce manque de perspective.
07:56Deux ans et demi parce qu'il y a un conflit interpersonnel.
07:58Il y a un accord a été trouvé, on le rappelle aussi.
08:00Il y a d'autres sujets.
08:01La question de la pollution de la nappe phréatique,
08:04qui, là aussi, nous a animés pendant des mois
08:06sur qui est responsable, qui savait, comment on réagit.
08:09On fait un groupe d'enquête métropolitain.
08:14Mais Huma a été contre, enfin, une galère pas possible,
08:16qui renvoie d'ailleurs au sujet du lac Benyalp de la Villeneuve.
08:20Là aussi, porté par Grenoble,
08:21mais globalement, l'ensemble du Conseil était contre.
08:23Mais c'est passé in extremis dans une délib'
08:26ou une délibération, pardon,
08:28où était mélangé ce projet au milieu de plein d'autres projets.
08:30Donc forcément, tout le monde a plutôt voté pour.
08:33Et enfin, je pourrais en citer d'autres comme ça,
08:37mais par exemple, le projet du nouveau siège de la métropole,
08:40qui est passé de 80 millions d'euros d'investissement
08:43à 108 millions d'euros d'investissement.
08:45Nous, nous avons toujours voté contre le projet de nouveau siège.
08:48Je pense qu'il faut injecter ces millions d'euros
08:50dans d'autres choses, notamment la solidarité.
08:52On en parlait tout à l'heure.
08:54Eh bien, le groupe, pourtant dans la majorité, Huma,
08:57s'est abstenu, n'a pas voté le siège,
09:00alors même que c'est le projet de leur majorité.
09:02Vous voyez, mais tout est sujet à un sketch
09:06pour régler des comptes entre eux.
09:08Ça, c'est un dysfonctionnement politique.
09:10Et je crois que les grenoblois et les habitants de la métropole,
09:13et on l'entend nationalement,
09:14en ont marre de ces batailles d'égos,
09:16de ces batailles d'appareils.
09:18Ce qu'ils veulent, c'est des coalitions,
09:21à l'échelle nationale ou locale, dans l'intérêt du territoire,
09:24dans l'intérêt public, au service de ses concitoyens.
09:27Et je crois que trop d'élus oublient qu'on est,
09:29quand on est élu, on les représente et on est à leur service.
09:32Et ça, je crois qu'ils en auront le bol,
09:33que ce soit à l'échelle métropolitaine,
09:35à Grenoble, puisque je suis conseillère municipale de Grenoble,
09:37comme aux nationales.
09:38Je veux dire, vraiment, les gens veulent des choses efficaces,
09:41veulent des solutions,
09:42ils en ont marre des bagarres d'appareils et des égos.
09:44Et des guerriers idéologiques aussi,
09:47qui sont très loin et très éloignés de leurs préoccupations premières.
09:51Vous évoquez aussi un souci, d'ordre idéologique ou pas,
09:55on va le voir avec vous, sur un accord local,
09:57qui est annoncé, qui va bientôt tomber.
09:59De quoi il s'agit ?
10:00Alors ça, effectivement, ça va être d'actualité cette année
10:02jusqu'à l'été prochain.
10:03C'est la ville de Grenoble, Éric Piolle encore,
10:06qui a expliqué un peu avant l'été
10:10qu'il n'était plus favorable à l'accord local.
10:12L'accord local, c'est quoi ?
10:13C'est en fait, lorsqu'on élit les maires et les élus municipaux,
10:18on élit en même temps, vous vous rappelez,
10:19on flèche des élus pour la métropole
10:23issue de cette liste municipale.
10:25Et il y a des règles pour qui siège à la métropole
10:27et qui reste dans la ville, et qui fait les deux.
10:30C'est ça que le grand public n'a pas encore compris.
10:32En plus, c'est compliqué.
10:34Pour simplifier les choses, il y a une règle de base
10:36à la proportionnelle de l'élection,
10:38il y a un nombre d'élus qui est attribué,
10:40et ensuite, pour des communes de petite taille
10:42ou de moyenne taille qui, à la proportionnelle,
10:45n'ont pas d'élus, automatiquement,
10:47ils ont droit à un siège.
10:48Ce qui fait qu'aujourd'hui, on a 110 conseillers métropolitains
10:53à la métropole.
10:55Et on a rajouté neuf élus supplémentaires
10:57grâce à un accord local passé en 2019
11:00pour le mandat 2020-2026,
11:02et ces neuf personnes ont été rajoutées
11:04par le vote du conseil métropolitain à l'époque
11:08pour favoriser la représentation des communes intermédiaires,
11:11entre 5 et 10 000 habitants,
11:13qui n'avaient qu'un représentant.
11:15C'est un accord où tout le monde se met d'accord.
11:17En 2019, tout le monde était d'accord sur cette règle.
11:20Et évidemment, ces neuf communes intermédiaires,
11:22par exemple, il y en a deux, même,
11:25dans mon groupe, il y a Cley et il y a Cessin,
11:29qui, au lieu d'avoir un représentant, en ont deux.
11:32Ca, c'était la règle de l'accord local.
11:34La commune de Grenoble, comme ils se rendent compte
11:36qu'ils perdent de plus en plus d'influence
11:38dans la majorité et des membres de leur groupe humain,
11:41eh bien, ils ont décidé d'annoncer, de remettre en cause
11:44cet accord local pour le prochain mandat.
11:47Donc, c'est assez hallucinant, parce qu'en fait,
11:50en faisant ça, la ville de Grenoble
11:52refuse neuf sièges supplémentaires
11:54à des communes qu'ils avaient estimées
11:56mâles ou sous-représentées à l'époque,
11:58avec d'ailleurs un manque de femmes probants
11:59dans la représentativité.
12:01Et soudainement, pour peser plus,
12:03parce qu'a fortiori, si au lieu d'être 119,
12:05aujourd'hui, on passe à 110,
12:08les 31 voix d'Humas pèsent plus relativement,
12:11vous voyez, en pourcentage.
12:12Donc, pour regagner du pouvoir d'influence
12:15dans cette majorité au sein du conseil métropolitain,
12:17ils veulent remettre en cause cet accord.
12:19J'espère que tout le monde m'a suivi, c'est un peu technique,
12:21mais c'est très clair.
12:22Donc, en fait, pour peser plus par revanche politique,
12:26ils vont supprimer neuf postes,
12:28ils veulent supprimer neuf postes de représentation
12:30des communes intermédiaires.
12:31C'est quand même dégueulasse.
12:32Une délibération est prévue.
12:34En tout cas, des discussions sont en cours
12:35au sein de la majorité,
12:36et le président a présenté en conférence de maire
12:39pas plus tard que cette semaine,
12:41eh bien, le dispositif.
12:43Donc, on va voir s'ils vont aller jusqu'au bout ou pas,
12:45mais ça me paraît complètement fou,
12:46c'est-à-dire déshabiller Paul pour prendre plus de poids
12:50et donc mépriser, en quelque sorte,
12:51les communes intermédiaires.
12:53Vraiment, c'est moche.
12:54On a compris aussi qu'il y avait des sujets
12:56qui vous rassemblaient en termes de dynamique économique,
12:59d'emploi ou d'efforts pour la transition écologique.
13:01Vous l'avez dit, il y a quand même un sujet qui vous fâche,
13:03on a encore une petite minute pour en parler,
13:05ce sont les JO.
13:06Alors, pas ceux qui viennent de s'écouler,
13:07que vous avez certainement vécu aussi,
13:09personnellement, vous avez suivi.
13:10Oui, bien sûr, on a suivi les JO avec intensité
13:14puisque mon mari est très impliqué dans les JO de 2030
13:16puisqu'il est directeur de la piste de Bob's Lake de La Plagne.
13:19On rappelle que c'est un ancien bobber.
13:20Absolument, ancien bobber,
13:21représentant de l'équipe de France aux JO de Salt Lake en 2002.
13:25Et effectivement, on est extrêmement déçus,
13:28je suis extrêmement déçue,
13:29comme beaucoup de grenoblois et d'habitants de la métropole,
13:31parce que dans le projet des JO Alpes 2030,
13:34eh bien l'ISER a disparu des radars.
13:37Et l'ISER, avec ses stations de ski,
13:38et évidemment ses lieux de sport d'hiver,
13:43mais aussi et surtout la ville de Grenoble,
13:45ville olympique, c'est-à-dire aucun passage,
13:48aucun partenariat, aucune épreuve, aucune cérémonie.
13:53Enfin, c'est lunaire.
13:54Moi, je suis très en colère.
13:55Et puis, si je peux me permettre, pour finir,
13:58parce que l'actualité...
13:59Vous comprenez pourquoi est-ce que...
14:01Par idéologie, enfin, Eric Pioche l'a été très clair.
14:04Il est contre les Jeux olympiques,
14:05il estime que c'est l'expression, alors comment il dit,
14:09du néo-capitalisme, voilà.
14:11Alors que ce n'est pas vrai, je veux dire,
14:13les JO se transforment en pleine mutation.
14:16D'ailleurs, Alpes 2030, le JO Alpes 2030,
14:19c'est aussi toute une série de réutilisations
14:23des sites des JO d'Alberville,
14:26d'utilisations, d'installations qui existent
14:31et qui sont exploitées aujourd'hui avec intensité.
14:33Enfin, vraiment, cette approche-là est purement idéologique.
14:36Ils n'y connaissent rien.
14:38C'est Mme Tondelier qui critiquait d'ailleurs
14:41la piste de Bobsleigh, en l'occurrence de La Plagne,
14:43en disant que c'était inutile de réinvestir
14:45dans la piste de Bobsleigh qui est utilisée
14:47de une à deux fois par an.
14:48Pardonnez-moi, je sais de quoi je parle,
14:50puisque j'y suis allée et je l'invite à aller
14:52à la piste de Bobsleigh, Mme Tondelier,
14:54puisqu'elle est exploitée toute l'année
14:55et ils font descendre des milliers de personnes
14:57pour le tourisme, mais aussi sur le sport,
14:59pour les entraînements internationaux.
15:01Elle est toujours aux normes après printemps.
15:02Ils racontent n'importe quoi et c'est un exemple parmi d'autres.
15:05Certains disent aussi qu'il n'y aura pas de neige en 2030,
15:07donc, à un moment donné, il faut réfléchir
15:09les sports d'hiver autrement.
15:10Ça, c'est un autre sujet.
15:11Oui, il y a un enjeu sur comment les stations
15:13se transforment en stations quatre saisons.
15:16C'est un autre sujet.
15:17Mais la piste de Bobsleigh n'a pas besoin qu'il neige,
15:19puisque c'est un groupe froid, d'ailleurs à l'alcool glycolé,
15:22donc qui a fait sa mutation écologique
15:25et qui va continuer à le faire.
15:26Donc, voilà, il ne faut pas mélanger tous les sujets.
15:29Et il y a un autre sujet, et permettez-moi
15:30de prendre une petite carte blanche.
15:32Je vous montre trois, bien sûr.
15:34On a eu un été très chaud sur les questions de sécurité
15:36à Grenoble et dans la métropole.
15:38Et moi, j'aimerais qu'en cette rentrée
15:40et dans l'année qui arrive, on puisse entendre aussi
15:42la métropole sur ces sujets de sécurité,
15:44parce qu'on accule Éric Piolle pour de bonnes raisons.
15:48Il n'y a pas de sujet là-dessus, et je suis la première
15:50au front, au conseil municipal de Grenoble
15:52pour dénoncer son déni de réalité
15:56et son manque de fermeté et d'investissement
15:58sur les questions de sécurité.
15:59Mais la métropole a aussi un rôle à jouer.
16:02Et on a vu récemment Fontaine, Saint-Martin d'Air,
16:05l'assassin de Lilian, de Jean, vient de Saint-Martin d'Air,
16:10et Chirol, ça a été aussi la guerre.
16:11Donc, on voit bien qu'il y a un sujet métropolitain.
16:14Et il y a un CISPD, un Conseil intercommunal
16:17de prévention de la délinquance, dans lequel siège
16:20des représentants de la métropole.
16:21Et je crois que la métropole, le président a aussi
16:23un rôle à jouer de position d'autorité, de fermeté
16:28pour dénoncer cette insécurité qui insupporte
16:32les citoyens, qui va jusqu'à faire des morts,
16:35des règlements de comptes en permanence.
16:37Ça suffit. Et on a besoin d'avoir ce discours politique fort
16:41à la métropole aussi.
16:42Je vous remercie beaucoup, Émilie Chalas.
16:44Et je rappelle que vous êtes coprésidente
16:47du groupe MTPS au sein de Grenoble Alpes Métropole.
16:52Merci encore à vous et merci à vous tous.

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