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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur Investeur TV. Nous étions il y a quelques jours à l'European Mid-Cap Event dans les salons du Westin Vendôme Paris.
00:16 C'est un événement où les émetteurs, les cités cotées rencontrent investisseurs, gérants de fonds, familles offices.
00:24 Nous y avons croisé, rencontré des professionnels du monde des small et mid-cap. Nous leur avons demandé leur ressenti,
00:34 ce qu'ils ont observé, pour prendre le pouls de ceux qui font le marché boursier de ces small et mid-cap.
00:40 Nous leur avons également demandé s'ils avaient repéré des thèmes, des sociétés, des secteurs qui méritaient qu'on leur prête attention.
00:50 Caroline Bader, bonjour. Vous êtes la présidente de CFB Communications. Nous sommes ici au Westin Vendôme à Paris,
00:58 dans le cadre de la 23e édition de l'European Mid-Cap Event. Quel est votre ressenti sur l'édition 2023 par rapport aux précédentes éditions ?
01:10 Oui, merci. Effectivement, c'est la 23e édition consécutive en partenariat avec Euronext.
01:17 Ces mid-cap events ont permis de mettre en avant un certain nombre de sociétés cotées.
01:22 On est très fiers parce qu'on a été créé en 1984 et on a mis en place, créé ces événements de masse,
01:31 de rendez-vous entre les investisseurs et les sociétés small et mid-cap.
01:35 Donc vous dites le ressenti. On a avant Covid, après Covid. Et puis les raisons pour lesquelles les sociétés communiquent ne sont pas les mêmes.
01:48 Elles ont toujours besoin de communiquer, de parler aux investisseurs de façon physique, de façon digitale, mais physique, ils aiment ressentir en fait les gens.
02:01 Et les raisons sont différentes puisqu'on a changé de paradigme. Le monde est différent.
02:09 Les taux zéro, on avait un pricing des risques nul. On pouvait effectivement avoir de l'argent gratuit, ce qu'on appelait.
02:17 Et on a eu une flambée de start-up et de small-cap qui avait le vent en poupe.
02:23 Comme vous le savez, récemment, inflation persistante, les taux qui remontent, les investisseurs qui sont beaucoup plus prudents sur ces valeurs
02:32 et les mêmes qui, effectivement, ont eu cet impact négatif.
02:37 Donc qu'est-ce qu'il faut faire maintenant ? C'est un changement complet de façon de communiquer, de faire.
02:45 Il faut mettre en avant ses atouts, son métier de façon différenciante. Et pour ça, il faut professionnaliser ses discours.
02:53 C'est des investissements à long terme pour les sociétés. Il faut maintenant qu'elles fassent CapEx plutôt que Pex, on va dire.
03:00 Et pour elle, il faut qu'elle s'entoure de gens dont c'est le métier. Effectivement, nous, c'est notre métier, mais on a des partenaires comme Inbound Capital,
03:08 dont c'est la profession, le métier. Et dans ce nouveau monde, c'est très important pour elle de changer de mode de communication.
03:16 Donc on est très content d'accueillir aussi d'autres partenaires comme Gilbert Dupont, à BO.
03:21 Donc on a plein de façons différentes de communiquer et d'avoir des sociétés avec nous.
03:26 D'accord. Vous êtes le carrefour un petit peu qui réunit tous ces acteurs. Aujourd'hui, nous sommes sur Paris, mais vous avez des salons à travers l'Europe,
03:35 des événements à travers l'Europe. Quels sont les prochaines dates, les prochains rendez-vous ?
03:38 On a beaucoup de chance puisqu'on a beaucoup de partenaires, effectivement, en dehors de France et des partenaires français qui nous suivent à l'étranger.
03:45 Donc on a, par exemple, le 31 octobre prochain à Francfort. On va à Genève, on va à Copenhague.
03:51 On a beaucoup de salons à l'étranger et on remercie tous nos partenaires qui nous suivent dans cette aventure.
03:58 Et nous vous remercions de nous accueillir dans ce très bel événement. Merci. Merci.
04:03 David Schermont, bonjour. Vous êtes le directeur fondateur d'Inbarn. Nous sommes aujourd'hui au Weston Vendôme à Paris dans le cadre de l'événement européen MidCap Event.
04:17 Peut-être commencez par présenter votre société Inbarn. Avec plaisir.
04:22 Donc Inbarn est une société de conseils dédiée aux small et aux mid-cap européennes dont la fonction est d'accélérer leur accès à toute une catégorie d'investisseurs
04:39 qu'elles normalement n'ont pas nécessairement ou aussi rapidement accès tout simplement parce qu'elles sont petites,
04:44 qui sont des investisseurs internationaux mais également plus sophistiqués peut-être que des généralistes français qui font parfaitement bien leur travail,
04:57 au contraire, qui sont les piliers de la performance des small et des mid-cap mais auxquels nous permettons d'élargir l'audience.
05:07 D'accord. Alors vous êtes un habitué de ces événements où les émetteurs, les sociétés cotées, rencontrent les investisseurs, familles office, gérants, etc.
05:15 Quelle est votre ressenti de cette 23e édition par rapport aux éditions précédentes ?
05:21 Je pense que c'est la meilleure. Chaque année, Caradid Bader et CFNB font des prodiges d'innovation. Il y a une vraie vision autour des small et des mid-cap,
05:34 pas seulement en France mais en Europe, dans un cadre exceptionnel et avec une organisation qui est sans faute.
05:41 C'est très important de permettre aux investisseurs, en particulier quand ils sont généralistes, d'avoir accès rapidement, simplement, efficacement à des émetteurs.
05:52 Ce que nous, on a vu, et particulièrement avec la table ronde qu'on vient d'animer sur l'intelligence artificielle dans l'imagerie médicale,
06:01 une capacité d'innovation, de nouvelles idées, de nouvelles choses et de valeurs ajoutées pour les investisseurs, mais également pour les émetteurs, qui se confirment d'année en année.
06:13 Très bien. Il y a un petit peu de désintérêt pour les small et mid-cap et des acteurs comme vous essayent de les remédier.
06:23 Quelles sont vos techniques, vos recettes pour cela ?
06:27 Effectivement, le secteur des small et des mid-cap, qui historiquement a été quand même très intéressant,
06:34 mais récemment est sûrement lié à la hausse des taux d'intérêt, puisque le risque est maintenant pricé.
06:40 C'est devenu un secteur qui souffre. Je ne parle pas des introductions en bourse sur honest growth, dont le track record est malheureusement tout sauf excitant.
06:50 C'est un euphémisme. De notre point de vue, c'est bien dommage, puisque le tissu de PME côté, puisque c'est comme ça qu'on peut les regarder en France,
07:02 ainsi qu'en Europe, est très intéressant, très excitant. Il y a des véritables pépites à faire émerger.
07:09 C'est notre rôle, en tout cas, c'est comme ça qu'on l'interprète, d'avoir une fonction vertueuse dans cet écosystème
07:20 et d'essayer, par notre réseau auquel on a accès, mais également notre fonction de conseil sur la façon d'articuler le message que ces émetteurs veulent faire passer
07:32 de la façon la plus appropriée pour une audience nouvelle, plus exigeante peut-être.
07:38 C'est notre rôle, notre fonction de contribuer à la revalorisation des small et des mid-cap, de les faire mieux connaître, plus connaître.
07:47 Cet événement y participe et ça nous permet également de nous faire connaître.
07:51 Alors vous êtes installé sur plusieurs endroits dans le monde. Comment se comporte la place de Paris par rapport aux autres places boursières ?
08:00 Alors je trouve que parfois on est assez méchant avec la place de Paris, puisque c'est toute la notion d'attractivité de la place financière
08:10 qui, malgré les succès d'Euronext, est souvent comparée plus ou moins négativement à d'autres places comme la place de Londres,
08:21 ou particulièrement la place de New York. La place de Londres, que l'on connaît bien, souffre énormément.
08:27 Le Brexit, quoi qu'on en dise, n'a vraiment pas aidé la city. Le Covid a continué à faire des dégâts, même physiques,
08:39 sans parler du fait qu'avec la faillite, en tout cas le rachat de crédit suisse et les développements chez HSBC,
08:48 on voit des immeubles entiers en train de déménager. Donc tout ça a un impact aussi sur la capacité à se concentrer par les acteurs du système en Angleterre
09:01 sur les acteurs cotés, alors particulièrement Small & Mid-Cap. Tout ça donne un visage à la city de Londres qui est beaucoup plus négatif
09:13 que ce que parfois les anglais-romaines ne veulent le dépeindre et qui est une opportunité véritablement pour la place financière française.
09:23 En ce qui concerne la place de New York, il y a des choses qui sont similaires, mais il faut quand même le dire.
09:29 La culture financière des Américains, aussi due au fait que les retraites étant par capitalisation, les gens regardent les marchés boursiers tous les jours
09:39 et que c'est leur avenir. Tout ça a créé un contexte pour l'investisseur individuel, mais également dans les institutions, qui est très fort
09:50 et un marché très profond, très propice pour les introductions en bourse, pour le secondaire et un découplage pour l'instant qui est visible
10:00 entre la place américaine et la place française. La place française est plus largement, avec ses partenaires européens, des atouts très forts
10:10 pour combler ce hiatus. Et d'ailleurs, nous, sur le segment des Small & Cap, on espère apporter notre pierre.
10:19 Parfait. Merci, Louis. Avec plaisir.
10:21 Jean-Pierre Miguet, bonjour. Vous êtes le fondateur de Zero Inquity. On se retrouve ici dans les salons du Westin Vendôme à Paris
10:29 dans le cadre du European Mid-Cap Event, où les entreprises cotées, ce qu'on appelle les émetteurs, rencontrent des investisseurs,
10:36 familles et fils, gérants de fonds. Peut-être pouvez-vous commencer par nous présenter Zero Inquity ?
10:43 Oui. Merci pour l'invitation tout d'abord. Zero Inquity, c'est du conseil à des gestions et familiers office.
10:52 C'est une activité historique de conseil directement à des émetteurs, des petites sociétés cotées en bourse, sur de la recherche,
11:00 du marketing boursier, la rencontre d'investisseurs.
11:04 Vous avez l'habitude de fréquenter ce genre d'événements. Quel est votre ressenti de cette édition par rapport aux éditions précédentes ?
11:15 Le ressenti, je viens toujours en stock picking, c'est-à-dire des sociétés que je connais et d'autres que je connaissais par le passé
11:25 ou que j'apprends à connaître, notamment des sociétés européennes, pour générer de nouvelles idées.
11:32 Il y a certains thèmes qui reviennent régulièrement. Là, on est pas mal dans l'intelligence artificielle.
11:40 C'est un des thèmes de table ronde. C'est le thème de l'année.
11:43 Qui a été très bien animé et qui est revenu notamment avec une société qui est ici, Median.
11:50 Il y a un certain potentiel par rapport à ça, sur un algorithme d'imagerie.
11:57 Est-ce que vous avez repéré d'autres sociétés qui méritent qu'on s'y intéresse ?
12:02 Nakon, qui est l'émanation de Big Ben, qui a beaucoup grossi en croissance externe dans les jeux vidéo.
12:13 Malheureusement, il y a eu peut-être un peu de naïveté de la société dans cette vague de croissance externe.
12:20 Beaucoup de jeux ont été décalés, ce qui fait qu'aujourd'hui, on serait plutôt au creux de la vague avant un redémarrage.
12:29 Ce qui peut constituer un point d'entrée.
12:31 La société, son métier historique via Big Ben, c'est quand même des accessoires de jeux vidéo.
12:39 Et là-dessus, ils ont quand même des produits qui sont au top, notamment sous licence Sony.
12:47 Sur cette activité accessoire, la croissance va repartir de façon très conséquente.
12:54 C'est ce qui est en fonction des nouvelles consoles qui sortent.
12:57 Il y a eu des pénuries de composants, il y a eu pénurie aussi de consoles de nouvelle génération.
13:05 Tout a été rentré dans l'ordre.
13:07 C'est une société, Nakon, qui va accompagner la croissance du parc de consoles avec ses accessoires.
13:15 Et toute la partie accessoires repart en croissance dès cette fin d'année.
13:20 Une autre société ?
13:22 Une autre société rencontrée ce matin, c'est Osmosis.
13:26 C'est une société que j'ai suivie depuis l'introduction en bourse, qui est assez saine, qui est dans l'équipement des campings sur le Wi-Fi.
13:35 En Wi-Fi, globalement, par emplacement dans un camping, ils vont facturer de l'ordre de 30 euros l'emplacement pour le Wi-Fi.
13:45 Ils ont 12 services additionnels, notamment en IoT, pour surveiller les consommations d'eau, les consommations d'énergie.
13:53 Mais vraiment des services à valeur ajoutée pour des campings.
13:57 Et aujourd'hui, les meilleurs clients achètent 3, 4 options sur les 12 qu'ils proposent.
14:02 Donc il y a un potentiel qui est énorme là-dessus.
14:05 Et rien que sur l'option de clé sécurisée, c'est quelque chose de l'ordre de 80 euros l'emplacement, contre 30 euros pour le Wi-Fi.
14:13 Donc les autres options sont peut-être moins chères que cette Osmo Key clé sécurisée.
14:19 Mais en full option, en fait, pour des gros clients, ils ont un potentiel qui est assez énorme.
14:26 Et puis c'était assez intéressant, puisqu'en fait, ils s'implantent dans le camping et puis tous les ans, ils ont les approches.
14:32 Et après, on a un effet synergie aussi, puisque c'est une société, si elle repère une acquisition qui est restée basiquement sur du Wi-Fi,
14:40 à acheter des bornes Wi-Fi, mettons, à 300, 400 euros, alors que technologiquement, ils peuvent les avoir à 100 euros en coût de revient.
14:51 On a une synergie énorme sur les marges. Et en plus, on a toute la synergie sur les produits innovants, les services innovants d'IoT qui proposent.
15:02 Donc c'est le double effet bénéfique sur les marges. Et c'est une société qui a basculé en mode SaaS.
15:09 Donc à mon avis, elle a un beau potentiel. D'ailleurs, les dirigeants sont très sereins sur leur devenir.
15:18 On les a reçus, puis on les recevra le prochain demain également. Et donc en plus, ils sont sur la France et ils se développent en Europe.
15:25 C'est exactement ça. Et voilà, ils vont se développer même de plus en plus en Europe.
15:30 Jean-Pierre, merci.
15:31 C'est moi qui vous remercie.
15:33 Laurent Globert, bonjour. Vous êtes gérant analyste chez Equigest.
15:38 Nous sommes ici au Weston Vendôme Paris dans le cadre du European Mid-Cap Event où les émetteurs s'étaient cotés.
15:48 Donc rencontre des investisseurs, analystes, gérants, famille office, etc.
15:52 Alors vous avez l'habitude de fréquenter ce genre d'événements.
15:55 Quel est votre ressenti pour cette édition par rapport aux éditions précédentes ?
16:00 C'est vrai que cette année, l'ambiance est un peu plus morose. On sort quand même de quasiment trois années consécutives de sous-performance relative de tout l'univers.
16:12 Ça laisse des traces.
16:14 Ça laisse des traces. C'est fatigant pour les organismes, des gérants et des émetteurs.
16:19 Donc il y a quand même pas mal de prudence. Il y a moins de monde, clairement. On est quand même sur une fréquentation, je trouve, en baisse.
16:26 Après, le plateau des entreprises est toujours très intéressant.
16:33 Mais c'est vrai qu'on sent que la classe d'actifs n'intéresse plus beaucoup.
16:41 Donc on retrouve toujours les mêmes gérants qui sont vraiment spécialisés sur le domaine.
16:46 Par contre, les gérants plus généralistes qui faisaient un peu de small limit cap en complément de leur gestion, pour le coup, clairement ne sont plus là.
16:56 Ils finiront par revenir. Surtout qu'il y a des sujets nouveaux, intéressants, notamment, et c'était l'objet de la table ronde que vous avez animée, dans le cadre de ce salon, c'est l'IA, la fameuse intelligence artificielle.
17:11 Alors, quelles sont les opportunités pour les investisseurs de miser, de jouer l'IA ?
17:17 Alors c'est vrai que l'IA, on en entend beaucoup, beaucoup parler. Et mécaniquement, il y a effectivement besoin.
17:25 C'est forcément un secteur où il y a beaucoup d'innovation, où il y a beaucoup de choses qui se font, et donc des sociétés qui se sont créées autour,
17:34 et qui vont surtout développer des solutions qui vont permettre à des sociétés plus grosses ensuite de trouver des usages opérationnels à cette IA.
17:49 Donc là, c'est vrai, aujourd'hui, on a parlé beaucoup de l'IA dans la santé. Moi, en tant qu'investisseur, c'est vraiment, je pense, un des secteurs où l'IA est le plus intéressant.
17:59 Pourquoi ? Parce que, sans être un spécialiste du sujet, ce que tous les gens qui connaissent bien l'IA vous expliquent, c'est qu'une bonne IA ne peut bien fonctionner
18:09 que si les données qui lui sont fournies pour apprendre sont de très bonne qualité.
18:15 D'accord. Et ce qu'il y a de cas dans la santé ?
18:16 Or, dans la santé, les données qui sont fournies, elles proviennent d'examens qui sont encadrés par des protocoles très stricts.
18:25 La donnée est très largement disponible et en grande quantité sur une multitude de patients différents, de personnes différentes.
18:36 Et donc, j'estime que, pour le coup, dans la santé, on dispose d'un dataset extrêmement riche et qui doit pouvoir permettre aux IA d'être extrêmement performants.
18:50 Oui, parce que la meilleure IA ne peut fonctionner que si…
18:52 Qu'avec des données propres.
18:53 Avec des données, bien sûr. Voilà. Donc, je trouve que la santé est vraiment le domaine où on peut espérer que, tout comme dans la recherche scientifique ou fondamentale, c'est pareil.
19:04 À partir du moment où on est sur des données dont on sait qu'elles sont fiables, on peut travailler sereinement.
19:09 Et dans la santé, alors après, en tant qu'investissement, je pense que l'IA, ce sera vrai aussi dans d'autres secteurs, va ouvrir des marchés qui, aujourd'hui, en fait, n'existent pas.
19:21 On parlait, notamment lors de la salle table ronde avec Médiens en Technologie, qui développe un logiciel, en fait, à la fois de détection de nodules, notamment dans le cas du cancer du poumon,
19:37 mais au-delà de la simple détection, aussi de la caractérisation de ces nodules, c'est-à-dire est-ce qu'ils sont bénins ou est-ce qu'ils sont malins.
19:44 D'accord. Ce qui évite les biopsies, etc.
19:46 Et du coup, on va pouvoir probablement, quand ça fonctionnera, parce que j'espère que ça fonctionnera, développer des campagnes de prévention, comme ça a été le cas il y a 20 ans avec le cancer du sein, le cancer du côlon,
20:04 et mettre en place, finalement, des tests massifs sur un organe qui est quand même difficile à observer, les poumons, grâce à l'IA, parce que, grâce à l'IA, on sera capable de lire extrêmement rapidement...
20:18 La radio.
20:19 Une quantité de radio très importante. Et donc, on sait très bien que sur un cancer comme le cancer du poumon, plus il est détecté tôt...
20:28 Bien sûr. Plus les chances de...
20:29 Plus vos chances de survie sont importantes. Donc, ça apportera à la fois beaucoup de confort pour le patient, puisque si on lui détecte son cancer plus tôt, il aura aussi un traitement beaucoup moins lourd.
20:43 On aura aussi plus de chances de lui sauver la vie. Ça aura aussi énormément de valeur pour les systèmes de santé, parce que, plutôt que de dépenser de l'argent pendant 3 ans dans des soins palliatifs et des chimios extrêmement lourdes et extrêmement coûteuses,
20:58 on aura à traiter des cancers beaucoup plus simples à résoudre. Et donc, clairement, si là je prends mon côté vraiment investisseur, aujourd'hui, investir dans ce type de société...
21:12 Alors, elle réussira pas toute. Il y aura des échecs, des déceptions. Mais c'est quasiment prendre une option gratuite sur des marchés dont je ne peux même pas estimer quelle en sera la taille,
21:24 parce que si on commence à parler de campagnes de dépistage à l'échelle de pays comme les États-Unis, l'Europe ou la Chine...
21:31 On va leur pouvoir le dire.
21:33 Aujourd'hui, c'est des investissements... Je sais que Médien pour développer, par exemple, une nouvelle application pour... Enfin, une nouvelle application... Une nouvelle indication pour un certain type de cancer,
21:43 eux vous disent que ça leur coûte entre 35 et 50 millions à développer, ce qui est déjà conséquent. Mais par rapport à des campagnes qui vont toucher des centaines de millions de personnes par an à travers le monde,
21:57 l'investissement est quasiment non significatif par rapport au retour que ça peut avoir. Et donc, je peux même pas vous dire en cas de succès ce que ça peut valoir en bourse,
22:08 parce qu'en fait, ça vaudra ce qu'un gros acteur sera prêt à racheter.
22:14 - C'est vrai. A part Médien, dans cette veine, vous avez repéré d'autres sociétés qui méritent qu'on leur porte attention ?
22:22 - Alors après, dans l'IA, moi, je ne donne pas de conseils d'investissement.
22:27 - Non, c'est juste... Voilà.
22:29 - Mais moi, je peux vous dire celle dans laquelle je me réserve.
22:32 - Que vous gardez, voilà.
22:34 - Vous avez Médien, vous avez Gerbet, toujours dans la santé, qui, elle, est plus sur le cancer de la prostate.
22:40 Vous avez également Calray, qui...
22:44 - Alors là, on n'est pas dans la santé...
22:46 - Voilà. Mais eux, ils permettent à l'IA d'être efficaces.
22:49 - D'accord.
22:50 - C'est pas une société impliquée directement dans l'IA, mais elle designe les puces qui vont être utilisées massivement pour le traitement des données.
22:57 Donc voilà. Et puis après, vous avez évidemment tous les gros acteurs de la tech qui sont impliqués dans l'IA.
23:07 Et aux États-Unis, on en trouve plein. Après, honnêtement, c'est très difficile. Et ça reste un investissement risqué.
23:15 - Bien sûr.
23:16 - On est au tout début, on va dire, de la possibilité d'industrialiser les solutions qui vont naître de l'IA.
23:25 Je vous passe les problématiques de données, de réglementation, de qui est responsable quand c'est une IA qui va prendre une décision,
23:35 qui est légalement responsable. Enfin, il y a tout un tas de choses encore à régler.
23:40 C'est un petit peu... D'ailleurs, c'est de l'IA, mais c'est exactement la même problématique avec la conduite autonome pour les voitures.
23:48 - C'est vrai.
23:50 - Il y a eu beaucoup d'emballements. Et puis finalement, quand il y a eu les premiers accidents et quand on a vu aux États-Unis
23:56 les problématiques que ça posait en termes de responsabilité, d'un seul coup, il y a quand même eu un sacré coup de frein sur l'emballement boursier,
24:03 en tout cas autour de la conduite autonome.
24:05 - Voilà. C'est un thème aujourd'hui à la mode, mais il faut être sélectif et vraiment s'intéresser aux projets qui vont aller jusqu'au bout.
24:12 - Mais clairement, c'est une évolution majeure.
24:17 - En tout cas, c'est un thème sur lequel vous vous penchez.
24:21 - C'est un thème dans lequel, effectivement, je me penche sérieusement.
24:24 - Laurent, merci pour ce point de vue et cet éclairage.
24:26 - Merci.
24:27 (Générique)
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