Ils rendent la vie encore meilleure !
Tellement plus belle : la Ville de Grenoble, à travers l'objectif de Bilel Mcharek, un garçon tombé amoureux de la ville, et qui sublime ses atours sur les réseaux sociaux...
Tellement meilleure avec du goût : si ce n'est pas de la viande, ça y ressemble, avec le tour de main de Valérie Guertin, 'une jeune femme qui a bluffé les plus grands chefs sur M6...
Et tellement plus douce, la vie, quand on prend le temps de laisser ses mains guider la matière, pour créer des pièces uniques, comme Aurélie Fournier, céramiste...
Tellement plus belle : la Ville de Grenoble, à travers l'objectif de Bilel Mcharek, un garçon tombé amoureux de la ville, et qui sublime ses atours sur les réseaux sociaux...
Tellement meilleure avec du goût : si ce n'est pas de la viande, ça y ressemble, avec le tour de main de Valérie Guertin, 'une jeune femme qui a bluffé les plus grands chefs sur M6...
Et tellement plus douce, la vie, quand on prend le temps de laisser ses mains guider la matière, pour créer des pièces uniques, comme Aurélie Fournier, céramiste...
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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:29 Bienvenue, bienvenue à tous ! Quel plaisir de vous retrouver comme d'habitude pour vous
00:33 révéler les secrets de ce qui rend la vie un peu plus belle près de chez vous.
00:38 Alors tellement plus belle la ville de Grenoble à travers l'objectif d'un garçon tombé amoureux
00:44 de la ville et qui sublime ses atours sur les réseaux sociaux. Tellement meilleure avec du
00:48 goût si ce n'est pas de la viande. Ça y ressemble avec le tour de main d'une jeune femme qui a
00:53 bluffé les plus grands chefs sur M6. Et tellement plus douce la vie quand on prend le temps de
00:58 laisser ses mains guider la matière pour créer des pièces uniques. Que vous préparez et que vous
01:05 réalisez au Réli Fournier, bienvenue ! Merci, bonjour ! Et merci d'être avec nous. Vous êtes potière
01:11 céramiste ? Oui tout à fait. Vous nous avez amené quelques créations, vous faites partie d'un
01:15 collectif qui organise le marché des potiers de Grenoble, c'est le 7 octobre, on en parle dans un
01:20 petit instant. Valérie Gartin, bienvenue ! Merci de m'accueillir encore une fois. Avec plaisir,
01:26 qu'est ce qu'on dit ? Allo c'est ça ? Oui allo ! Merci de vous tirer une bûche avec nous. On est
01:33 aux petits oiseaux avec vous, de vous avoir bien sûr ici sur ce plateau. Ceux qui comprennent pas,
01:38 vous allez voir, on va tout vous expliquer dans un instant. Vous êtes fabricante professionnelle
01:42 de viande végétale, bien entre guillemets, candidate à objectif top chef. On va voir ça dans un petit
01:49 instant. Et Bilal M. Charek, soyez le bienvenu. Merci pour l'invitation. Ah mais quel honneur ! On
01:55 est très très heureux de vous avoir. Vous êtes photographe. Alors vous êtes photographe, c'était
01:59 pas vraiment le métier auquel vous vous destinez et pourtant vous totalisez à l'heure où on
02:04 enregistrait cette émission 74 000 abonnés sur Instagram. Vous parcourez les plateaux télé,
02:11 on fait des reportages sur vous, des articles, car personne ne saisit la ville comme vous et
02:18 vous faites un véritable buzz. Mais quelle surprise, c'est une surprise de la vie ça ? Oui,
02:23 je m'y attendais pas du tout, je m'y attendais pas du tout et comme j'expliquais à Valérie tout à
02:28 l'heure, c'est depuis 2000, j'ai commencé en 2021 et décembre 2022, c'est à ce moment là où j'ai
02:34 une ascension de malade. Alors l'ascension, c'est le cas de le dire puisque vous prenez de la hauteur,
02:41 vous montez en randonnée, ça aussi c'est tout récent dans votre vie, on va en parler, et vous
02:47 capturez ces images, ces couleurs, ces ambiances, en fait vos photos et vos petites vidéos aussi que
02:55 vous dédiez vraiment aux réseaux sociaux, ils captent une ambiance en fait, c'est ça que vous
03:01 voulez ? Effectivement, comme vous pouvez le voir, se réveiller tôt le matin pour capturer un lever
03:05 de soleil ou faire des sunsets, des couchers, c'est quelque chose que j'aime et que je partage
03:12 avec mes abonnés sur les réseaux sociaux. Alors il y a autant de photos que de photographes et
03:18 chacun sa technique ? Chacun sa technique. Vous n'aviez pas appris en fait nécessairement ? Non,
03:25 c'est sur le temps, je suis autodidacte et tout, c'est sur le temps et bon j'ai regardé quelques
03:28 tutos sur les réseaux sociaux, sur youtube et j'ai appris sur le temps. Quel talent ! Et surtout
03:38 vous avez une inspiration, vous photographiez donc non pas nécessairement avec la technique mais
03:42 avec le coeur, avec vos yeux, on sent il y a un véritable emballement en fait dans vos clichés,
03:47 dans vos vidéos, c'est très affectif en fait, c'est à l'instinct en fait, vous n'êtes pas
03:54 photographe de formation comme vous le disiez, par contre là l'instinct ça fait tout ? Bien sûr,
03:58 ben j'ai pas de, comme je vous ai dit, j'ai pas suivi de formation, j'ai pas de diplôme et je me
04:04 promène souvent avec mon téléphone dans la poche, quand je peux capturer un moment ou faire une
04:08 petite vidéo à droite à gauche comme à la Bastille, j'y suis très très souvent, je sors mon téléphone
04:12 et je capture, je fais une petite vidéo et puis après comme je dis à chaque fois le direct est
04:17 bien plus beau que les réseaux sociaux, je préfère le préciser. Non mais c'est un vecteur, c'est un
04:23 appel du pied, alors on refait connaissance avec vous, vous n'êtes pas né à Grenoble, malgré cet
04:30 amour que vous portez à la ville, vous êtes né en Tunisie et vous êtes arrivé à l'âge de 4 ans à
04:36 Grenoble, vous vous y êtes toujours senti, vous avez toujours, on dit tombé en amour au Québec,
04:42 donc vous êtes tombé en amour avec cette ville, déjà tout petit, vous vous y sentiez tellement
04:47 bien au Village Olympique. Au Village Olympique, donc j'ai grandi là-bas, donc au Village Olympique
04:51 jusqu'à l'âge de 12 ans et comme je l'ai dit de partout, comme je l'ai annoncé de partout,
04:54 on a le verre-corps qui donne au quartier et en voyant le verre-corps, je me dis que plus tard il
04:59 faut que je visite ce spot, cet endroit, parce que je vois une antenne tout en haut et chose faite,
05:06 en 2021, c'est là où j'ai fait ma première rando. Vous n'y alliez pas avant, en fait, vous restiez
05:10 à Grenoble, vous étiez bien, dans votre quartier. Sur Grenoble, le centre-ville, j'étais bien, j'ai
05:13 jamais eu de problème sur Grenoble et c'est une ville que j'aime, que je kiffe. Entre temps,
05:17 comme j'ai dit tout à l'heure, j'ai fait Paris un mois et demi, j'ai fait Saint-Julien en Genevois
05:21 un mois et demi et je n'étais pas emballé. Je suis bien sur Grenoble, donc j'ai resté. C'est ça,
05:26 donc ce n'est pas forcément la montagne, mais c'est Grenoble, c'est ce que ça représente pour
05:32 vous, cette terre d'accueil, entre guillemets, vous y êtes arrivé à quatre ans et votre ville,
05:37 vous la montrez comme personne. Alors déjà, pourquoi avoir passé le pas aussi tard, être
05:45 parti en randonnée ? Vous n'osiez pas ou ce n'était pas forcément dans vos habitudes,
05:49 dans les week-ends ou autre ? Non, je n'ai jamais eu l'occasion. J'ai rêvé, par exemple,
05:53 quand on était jeune, avec l'école, on faisait souvent des sarchés. C'est quelque chose que je
05:56 kiffais, mais je n'ai jamais eu l'occasion. Je ne me suis jamais dit, allez, je vais prendre la
06:00 voiture, je vais aller à un tel spot, faire de la randonnée à droite à gauche. Et comme je vous
06:04 ai dit, c'est en 2017 où j'ai eu le déclic. Je me suis dit que je vais faire ma première rando et
06:08 ce jour-là, j'ai fait un lever de soleil et j'ai eu le combo parfait, lever de soleil plus mer de
06:13 nuages. Et à ce moment, je me suis dit, c'est fait pour moi et j'en ai pris plein les yeux.
06:18 Vous avez été happé vraiment par cette beauté que vous connaissiez vue du dessous ?
06:22 Non, vue du dessous, en fait, on est dans le brouillard. Dans le brouillard,
06:27 quand on a le mer de nuages, en fait, on a les nuages assez bas. Et quand on est en montagne,
06:31 à une altitude, quand on est dans les hauteurs, on est au-dessus des nuages. Donc on a le mer de
06:36 nuages. C'est un spectacle magique. Vous êtes un grand spécialiste de la mer de nuages que vous
06:42 photographiez, que vous filmez aussi. Mais c'est davantage montrer du dessus la ville,
06:47 c'est-à-dire la beauté de la ville. Grenoble n'a pas forcément bonne réputation du côté de la
06:53 capitale, par exemple. On a une vision qui est très biaisée de notre ville. Beaucoup de
06:58 grenoblois eux-mêmes disent, on y vit, mais c'est pas... Alors moi, je suis née à Grenoble,
07:03 je suis une grenobloise et je suis folle de ma ville aussi. Et donc, je suis tout à fait d'accord
07:07 avec vous. Il faut convaincre et changer les esprits. En fait, c'était votre motivation ?
07:12 C'est une mission accomplie. J'ai réussi à changer la vision de certaines personnes.
07:18 C'est ce qu'on vous a dit ? On est venu vous chercher ?
07:20 Je reçois pas mal de messages, donc j'ouvre pas mal de messages sur les réseaux sociaux ou des
07:24 personnes que je croise dans les rues. "Bilal, franchement, t'as fait Grenoble, t'as mis Grenoble
07:31 sur le toit de la France. On ne voyait pas Grenoble de cette façon-là. Et du coup, j'ai que des bons
07:37 retours. Les gens, ils ont une autre vision. Oui, Valérie, bien d'accord aussi.
07:42 Je suis fière en fait, parce que moi aussi, je suis tombée en amour de Grenoble. Grenoble,
07:46 c'est ma ville d'adoption. J'adore cette région. Je trouve ça magnifique. Donc, moi,
07:51 je trouve ça magnifique que tu puisses représenter notre belle ville et montrer à tout le monde à
07:55 quel point Grenoble, c'est génial. C'est génial même quand on la voit pas. Donc, il y a ces nuages,
08:01 il y a cette surprise. La vie, elle est aussi au-dessus de ce brouillard et toujours cette
08:06 même stupéfaction quand vous tombez sur ces mers de nuages. C'est votre spécialité, Bilel ?
08:10 C'est surtout l'hiver qu'on a ce genre de décors. Il y en a eu là déjà. Il y en a eu une il y a
08:15 quelques jours. Donc, j'ai eu de la chance. Je ne m'y attendais pas du tout. Et je pense que là,
08:18 cet hiver, je vais en faire très, très souvent des mers de nuages. Et vous en êtes fier forcément
08:23 de donner cette vision très colorée, très douce et très apaisée de cette ville de Grenoble.
08:30 C'était une mission pour moi. C'était un but de montrer, de mettre de la lumière sur la ville.
08:34 Et c'est chose faite. Comme je vous ai dit, c'est à partir de décembre où j'ai une vidéo qui est
08:38 devenue virale sur TikTok et ensuite sur Instagram. Et à ce moment-là, j'ai eu une ascension de ouf.
08:43 Et c'est des vidéos qui ont été partagées dans le monde entier, qui ont fait le tour du monde,
08:46 qui ont été partagées par des comptes populaires comme Beautiful Destination,
08:50 qui ont 20 millions d'abonnés. Et du coup, pour moi, c'est une fierté. Et à ce moment-là,
08:54 je me suis dit que j'ai fait de Grenoble peut-être une destination.
08:57 Et Grenoble avait été le centre du monde, entre guillemets, en hiver en 68, en février 68,
09:03 à l'occasion des JO. Et puis le temps a passé. Et puis les événements font qu'une ville perd un
09:10 petit peu sa réputation. Et on parle toujours de la même chose. Sauf quand on y vit et quand on la
09:14 vit. C'est ça aussi que vous voulez montrer. Et vous voulez vraiment clamer que c'est une ville
09:18 magnifique dans son cadre de vie et dans sa manière de vivre. Et c'est pour ça que j'invite
09:22 les gens à venir passer un séjour sur Grenoble. Ils ne seront pas déçus. Je vous donne un exemple.
09:26 Il y a un monsieur qui m'a envoyé un message sur Instagram. Il m'a dit "Bilal, ça fait 15 ans
09:29 que je suis sur Grenoble, je ne suis jamais allé à la Bastille". Je me dis que les gens,
09:33 en fait, ils ont un mauvais... Ils voient que les mauvaises choses de la ville. OK, on a peut-être
09:37 un peu de délinquance, un peu de pollution, mais c'est partout pareil. Vous partez dans
09:41 n'importe quelle ville, c'est la même chose. Donc moi, j'ai réussi à montrer les bons côtés de la
09:45 ville, comme les randonnées à droite à gauche. J'organise pas mal de randos toutes les semaines,
09:50 pratiquement. Et j'invite les gens à me joindre. - En plus, c'est un discours qui est très joyeux.
09:56 C'est une image qui est très joyeuse. Et on parlait de la délinquance, on parle des événements
10:01 qui affectent les villes en général, bien sûr, et pas seulement. Leur montrer aussi une ville qui est
10:09 belle, qui donne envie, envie de la voir, envie de la regarder. C'est peut-être aussi un moyen de
10:16 casser un petit quelque chose déjà. C'est-à-dire, il faut beaucoup de grains de sable, on va dire,
10:21 mais c'est déjà un moyen d'apaiser les choses. - Bien sûr. J'ai eu pas mal de travail. J'ai eu
10:25 pas mal de boulot pour faire ce genre de choses, mais il m'a fallu faire quelques vidéos, quelques
10:30 photos pour montrer la ville. - Et oui. - Simplement. - Donc c'est une nouvelle vie pour vous.
10:37 Vous pouvez en vivre aujourd'hui ? - Du tout. Ça choque pas mal de personnes, mais du tout,
10:41 je gagne pas un euro. Et je trouve ça un peu dommage. Moi, c'était mon but de vivre de ma
10:46 passion, mais c'est très, très compliqué. - Et c'est le début. - C'est le début, moi,
10:49 après 70 000 abonnés. Quand je vois des personnes, ils ont 30 000, 40 000 et ils vivent de ça,
10:52 je me dis que... - Ah non, non, copiez pas les dérives des influenceurs ou des choses comme
10:58 ça. Vous influencez par vous-même. - Oui, j'influence les personnes, mais ça me fait un
11:02 peu mal au cœur. Je suis persévérant et je vais continuer à bosser jusqu'à vivre de ma passion.
11:07 Mais en ce moment, c'est un peu... C'est pas que ça me dégoûte, mais... - On attend des partenariats,
11:12 des choses comme ça, des... Voilà, participer à des projets, ça va forcément venir, parce que non
11:17 seulement il y a cette patte, mais il y a aussi cette attitude et cet objectif, encore une fois,
11:22 qui est vraiment de changer les regards. - Ça va le faire. - Alors, on peut partir avec vous
11:26 en rando ? - Bien sûr. - Donc on vous contacte sur Instagram, pour le visiter encore. - Pas besoin
11:30 de me contacter. Pas besoin de me contacter. Je mets une story avec l'heure et le lieu du
11:35 rendez-vous et après, c'est souvent un parking et on fait du covoiturage. Donc on essaye de
11:40 remplir toutes les voitures et après, on va en montagne, faire la rando. - Il y a encore...
11:45 Il y a de plus en plus de monde qui participe ? - Maximum, c'est 50 personnes. J'ai eu 50
11:50 personnes, c'était l'hiver dernier, lors d'une mer de nuages et le minimum, j'en ai... Le minimum,
11:56 ça a été 20 personnes. 22... Non, 25. - Wow. - 25. - Donc, ouais. - Donc j'ai du monde qui
12:01 vient, donc ça fait plaisir. - Ah oui, ça veut dire qu'en fait, il faut persévérer,
12:06 mais il faut aussi refuser du monde parfois, parce que ça va aller quand même de plus en plus...
12:09 - Franchement, moi, au moins, si j'ai 100 personnes, OK... - Allez, rando à 100, hein ? - Non,
12:14 là, 100, c'est trop. Là, 100, c'est ingérable. - Pour la mer de nuages ou un coucher ou un lever
12:20 de soleil, effectivement, c'est une super, super initiative. En tout cas, bravo à vous. C'est un
12:24 peu comme Forrest Gump qui courait et puis qui s'est retrouvé avec tout un troupeau derrière,
12:27 vous allez voir. - On verra avec le temps. Si j'arrive à avoir 100 personnes, c'est que c'est
12:31 signe de réussite, on va dire. - Bon, on a des big-up à faire aussi. Le FC 2A, vous êtes
12:36 toujours joueur de foot dans ce club, le club gournoblois. - Le club gournoblois, on est en
12:41 Régional 3, donc il y a un très bon niveau. - Le club de la ville, hein, parce que c'est Tesserre.
12:45 - Non, de la ville, du centre-ville, on est les seuls. Le FC 2A, j'y joue depuis 2011, donc ça fait
12:53 10 ans que je suis là-bas. Entre-temps, j'ai fait 2-3 clubs, mais le FC 2A, c'est dans mon coeur.
12:57 - C'est un super club, c'est très, très sympa. - Effectivement. - Merci beaucoup, Bilal,
13:02 on vous lâche pas. Et puis, on espère que vous allez avoir beaucoup de succès avec ce que vous
13:07 apportez. On va faire un petit cours aussi, parce que quand même, on va profiter de la venue de Val.
13:14 On vous propose d'attacher votre tuque, ça va décoiffer. - Avec la broche. - Avec la broche.
13:19 Avec Valérie aussi. - Valérie, on va faire des niaiseries, un peu. C'est comme ça qu'on dit,
13:33 j'ai révisé. - Exactement, c'est comme ça qu'on dit au Québec. - Voilà. On va pas faire la
13:37 traduction, mais tout le monde va comprendre. Alors, comme de plus en plus de jeunes, Valérie,
13:41 vous êtes végane. Pas le choix pour la planète, pour vous. - Exactement, je l'ai fait pour la
13:47 planète, pour lutter contre le réchauffement climatique, la souffrance animale et puis
13:50 évidemment pour rendre tout le monde un peu plus en santé. - Donc, ça n'a pas été forcément facile
13:56 au départ, il y a une dizaine d'années et puis finalement, ça s'est bien passé et on n'y revient
14:00 pas. - Ouais, exactement, je changerai jamais. Je reviendrai jamais, je suis végane for life.
14:05 - Alors, comme vous n'êtes pas du genre à rester assise sur votre steak, elle est bonne celle-là,
14:10 parce que c'est une expression québécoise, mais qui est en plus vraiment dans le propos, voilà.
14:14 Vous avez donc retroussé vos manches, ça c'est français, ça marche. Vous avez poussé vos
14:19 convictions jusqu'à votre activité professionnelle. Donc, vous êtes fabricante de "viande végétale",
14:25 "viande" entre guillemets, parce qu'on ne dit pas "viande", de produits végétaux qui ressemblent
14:29 à de la viande. - Exactement. - C'est votre métier. - Oui, moi, mon métier, c'est de recréer
14:34 le goût et la texture de la viande animale, mais sans l'animal. Du coup... - En biaisant un peu avec
14:42 des épices, avec... - Beaucoup d'épices, ouais, exactement. - Et donc, ça s'appelle Vigideli,
14:48 vous préparez sur commande, vous livrez aussi dans des points relais. Ça, on va en reparler un petit
14:52 peu pour le petit coup de pub. En tout cas, c'est ainsi qu'on vous a découvert l'an dernier,
14:55 et même sur notre plateau. Et on en est très fiers, car on vous a retrouvé, attention Valérie,
15:01 sur M6. Alors, objectif Top Chef. En gros, c'est l'émission qui donne sa chance à des non-professionnels
15:08 de participer à Top Chef, qui est réservé aux professionnels. Mais il faut être le meilleur
15:12 parmi des centaines de candidats, et déjà, c'est génial d'avoir été sélectionnée. - Absolument,
15:17 juste la qualification, c'était tout un processus. - Oui, déjà. Donc forcément, ça fonctionne. Alors,
15:23 on a découvert comment vous préparez votre viande végétale avec, voilà, farine de pois chiche,
15:29 avec du gluten de blé qui va donner cette texture de fibre. On a découvert vos petits secrets.
15:33 - Oui, oui, quand même, il faut beaucoup d'amour et de passion. - Un petit tour de main aussi. Et
15:39 c'est génial, donc on vous a découvert avec les chefs Johan Comte, deux étoiles au verrier du
15:45 lac, attention, un voisin de Haute-Savoie. Et je n'arrive jamais à prononcer, Juan Arbelaes.
15:51 - Arbelaes. - Voilà. Et ils sont venus chez vous?
15:54 - Oui, absolument. C'était vraiment une journée incroyable, très stressante,
15:58 parce que je voulais les bluffer. Je leur ai pas dit jusqu'à la fin que c'était de la...
16:04 Bien, en fait, tout ce que je leur servais, c'était absolument tout végétal. Puis j'ai
16:09 réussi à bluffer Johan Comte, quand même deux étoiles Michelin, totalement. C'était magnifique.
16:17 - Ils ne savaient pas du tout? - Pas du tout, non.
16:19 Ils avaient vraiment aucune idée. - Et vous leur avez préparé un sandwich
16:24 québécois, mais montréalais plus exactement. - Oui, le smoked meat.
16:27 - Smoked meat, voilà. Avec ce goût de viande fumée. C'est un rôti de bœuf?
16:31 - Oui, exactement. Un rôti de bœuf, mais disons qui a été fumé normalement pendant très,
16:36 très, très longtemps, puis qui est extrêmement juteux. Oui, c'est délicieux, honnêtement.
16:41 Je m'ennuie beaucoup de cette viande. - Et Johan Comte, il s'ennuyait des
16:46 sandwiches et s'est dit super, on va me faire manger un sandwich dans Top Chef. Et bien, regardez.
16:50 - J'aime bien ce côté bœuf, là, quand on le voit là comme ça, j'aime, j'aime bien,
16:59 parce que du coup, c'est rigolo, ça se détache bien. On dirait que c'est une viande un peu
17:02 composée et filochée, retravaillée. J'aime bien, c'est bien coteurisé sur le côté. J'aime bien ce
17:09 côté croustillant. C'est plutôt bien cuit, c'est très, très souple et c'est goûteux.
17:13 Après, je n'ai pas découvert ce que c'était ça, ce fromage là, je n'y arrive pas.
17:19 - Et soit que tu n'as rien découvert en vrai. - Non, non, c'est là.
17:22 - En fait, tout ce que je vous ai servi, c'est totalement végétal.
17:29 - Il n'y a pas de viande. - Il n'y a pas de viande,
17:30 il n'y a pas de fromage. Moi, je suis végane. - Vraiment, tu m'as eu, tu m'as cueilli. Je
17:38 n'aurais jamais pensé que c'était du végétal, vraiment. - Je suis trop contente.
17:41 - Donc, qu'est-ce que tu fais dans la vie? - Je suis fabricante de viande végétale artisanale.
17:45 - C'est gratifiant ça. - Oui, c'était super,
17:49 vraiment, vraiment très gratifiant. J'étais vraiment très, très contente.
17:53 - Ça veut dire que un, c'est bon, deux, c'est réussi, c'est bluffé, comme quoi c'est la preuve
17:57 tangible que ça fonctionne et que si on aime la viande, il y a aussi une alternative.
18:01 - Exactement, vraiment, je ne pouvais pas être plus heureuse que ça.
18:05 - Et alors la suite, ça a été une autre épreuve. Alors, vous avez eu du bol,
18:10 vous vous êtes tombé sur la quiche. En fait, c'est-à-dire qu'il faut faire une épreuve
18:14 avec des ingrédients d'une quiche et ah oui, alors ça, c'est le résultat, pardon,
18:21 on n'a pas vu, c'est vrai que ça a marché trois étoiles pour un, quatre étoiles pour l'autre.
18:24 Vous avez été, vous avez eu les meilleurs notes. Donc, un super résultat et donc cette épreuve,
18:30 il faut revisiter avec un élément imposé, c'est les lardons.
18:33 - En fait, j'ai les lardons, la crème, le beurre et puis la pâte brisée qui est aussi,
18:39 en fait, il n'y avait rien de végane. - Et les lardons, donc votre catégorie
18:44 à vous, on n'avait pas le droit en fait, ça ne pouvait pas être du produit végéto.
18:47 - En fait, comme c'est tout annoncé juste avant qu'on commence, non,
18:52 je n'ai pas pu leur demander de mettre de mes lardons. J'aurais bien aimé,
18:57 évidemment. Mais bon, je savais très bien que c'était les règles du jeu et que je devais
19:01 forcément à un certain moment donné cuisiner de la viande. Puis il faut être honnête,
19:05 moi, avant d'être végane, j'aimais beaucoup la viande. Donc, ça m'a fait un plaisir un peu
19:11 de recuisiner de la viande. - Mais même de la manger. Vous en avez
19:15 mangé un petit bout et vous avez dit que ça vous plaisait en plus.
19:16 - Je ne peux pas vous mentir, des lardons, c'est très, très bon. Donc oui, j'étais
19:22 totalement honnête puis ça l'a offusqué pas mal de ma communauté.
19:25 - C'est ça. En fait, les véganes, on va dire très véganes, n'ont pas aimé ça.
19:29 - Oui, exactement. En fait, j'ai vécu après ça beaucoup de harcèlement sur les réseaux sociaux.
19:35 J'ai trouvé ça complètement dingue parce que ça ne venait même pas des gens qui étaient
19:39 contre les véganes, non, ça venait de ma propre communauté. Les véganes,
19:44 j'ai trouvé ça complètement dingue. On m'a vraiment harcelée, il y a eu de la diffamation,
19:51 ça m'a fait pleurer honnêtement. Je ne pouvais pas croire que dans mon propre camp,
19:57 on me rabaisse, on me dénigre alors que je lutte absolument tous les jours pour un avenir meilleur.
20:04 - Vous n'étiez pas préparée à ça nécessairement quand on s'expose. On s'expose aussi aux critiques.
20:09 - Très simple, très rapide, très simple et très méchante.
20:12 - J'étais prête à tous les commentaires des omnivores qui allaient m'envoyer des photos
20:18 de steak et tout, me dire que c'était alléchant. - Mais votre France, ça vous a blessée ça?
20:22 - Oui, ça m'a super, super blessée. Je pense que j'ai mis un problème sur... le doigt sur un
20:27 problème de notre société, le pourquoi en fait les véganes, on est tellement détestés en France.
20:31 Déjà, il n'y a aucune tolérance, c'est pratiquement sectaire. Je veux dire,
20:37 la plupart des gens quand je leur dis que je suis végane, ils ont tellement peur et puis ils me
20:43 disent tout de suite « moi je ne pourrais pas ». Déjà, commence par qu'est-ce que tu pourrais.
20:46 Il y a certains trucs, c'est sûr que tu peux déjà, tu peux facilement changer le beurre pour du beurre
20:53 végétal, de la crème pour de la crème végétale. Déjà ça, c'est hyper facile à changer dans votre
20:58 alimentation. Après la viande, c'est petit à petit. - Et puis c'est chacun son choix.
21:02 - Exactement. - Vous n'avez jamais fait de
21:04 prosélytisme ni avec nous ici sur ce plateau. - Exactement.
21:07 - Voilà, vous êtes aussi très tolérante et la plupart le sont. C'est chacun son choix.
21:11 - Je pense que c'est ça. Il faut qu'on s'entraide. - Des alternatives, autre chose.
21:16 - Oui, mais il faut qu'on s'entraide, il faut qu'on aide les gens. Il faut qu'au lieu de
21:20 rabaisser et de dénigrer, je pense que c'est important d'encourager, de soutenir parce que
21:26 là, la façon dont on fonctionne, ça ne fonctionne pas du tout. On ne peut pas dénigrer et puis
21:29 espérer des résultats. Ça ne fonctionnera pas. - En tout cas, ce n'est pas le lardon
21:34 qui vous a fait coller l'oreignal, comme on dit. Mais c'est plutôt les réactions,
21:39 ça veut dire vomir. Attention, on fait une petite traduction. En tout cas,
21:41 il y en a un qui s'est régalé. Mais d'abord, c'est votre accent qui a épicé son plat.
21:46 - Alors, siète numéro 2. Est-ce que je peux avoir le nom du plat?
21:52 - Je vais le dire à l'anglophone, pardonnez-moi. C'est un Jamaïcan patties. Un pâté jamaïcan,
22:01 mais je ne pense pas que ça serait... "Pâté" n'est pas une bonne traduction.
22:04 - Je parle dans le bel accent. - Je devine des choses là.
22:09 - OK, alors, Jamaïcan patties, OK. Reggae. - Yeah man.
22:15 - C'est appétissant en tout cas. Ça donne envie. L'envie de mettre les doigts et de taper dans la
22:22 sauce. - Voilà, on se lâche un peu quand même.
22:25 D'ailleurs, vous vous êtes lâchés carrément. Il ne vous voit pas.
22:28 - Oui, exactement. J'ai fait une belle petite danse derrière.
22:31 - Allez, on l'a la danse, je crois bien. Oui, oui. Et voilà, parce qu'il trouve ça très,
22:35 très bon. Donc, comme il ne voit pas, allez, on y va, bien sûr. On a dit, Valérie,
22:39 c'est de l'enthousiasme un peu. On peut être végane sans être triste. C'est vitaminé,
22:44 c'est coloré, c'est joli, c'est épicé. Et vous avez épicé cette émission, c'est sûr.
22:48 Alors, vous aviez été qualifiée pour la finale de la semaine face à quatre autres gagnants de
22:54 la semaine. Donc, il faut cuisiner avec un apprenti et du bœuf, évidemment. Pas de bol
23:01 cette fois-ci. Vous vous êtes pas entendues, pas très bien, en tout cas sur un point.
23:04 - Oui, exactement. Je pense qu'au départ, on a pensé qu'on s'entendait bien sur le plat
23:11 qu'on voulait faire. Puis au final, c'est plus son plat, lui, qu'on a voulu faire. On ne s'est
23:16 jamais vraiment entendue. Moi, je voulais m'en aller dans l'Asie.
23:18 - Plus de citronnelle, des mouffrons et lui était plus prudent.
23:22 - Oui, exactement. Lui, il était dans l'archi-traditionnel et puis moi, c'est moi.
23:27 - Et Philippe Etchebest, lui, aurait voulu justement davantage de parfums d'Asie,
23:32 de citronnelle. Et voilà. Comme quoi, si on veut trouver des parfums, il faut justement
23:38 aller frapper à votre part. Vous avez échappé le ballon. Ça aussi, c'est de chez vous aussi.
23:43 On dit échapper le ballon, en tout cas, ça veut dire que vous avez été éliminée,
23:46 mais vous n'avez jamais accroché vos patins. Ce qui a été moins jovial, donc c'était ce buzz
23:57 négatif sur les réseaux. Ça y est, c'est terminé. - Oui, absolument. En fait, je suis tellement une
24:01 personne positive qu'il y a un certain moment donné, ça va être difficile. Envoyez-moi toute
24:06 votre négativité et puis je vais la transformer en positive. - Voilà, c'est ça. Ça ne vous a pas
24:10 mis la falbasse. C'est ça qu'on m'en dit. Ça ne vous a pas mis la falbasse. Il faut manger ses
24:14 bains et ne pas faire de bruit. On peut toujours commander les larbons. Alors attention, on n'est
24:23 pas dyslexique avec vous. C'est les larbons, les faucisses. Et voilà, vous faites un petit
24:29 peu d'énigmerie vous aussi quand vous préparez vos produits. C'est sur commande ou sur point
24:34 volé? - Exactement. Je livre dans toute la France également, mais à Grenoble, vous êtes quand même
24:38 mes chouchous. Donc, il y a plusieurs options, mais honnêtement, je vous conseille juste de
24:43 m'envoyer un mail. Je suis super gentille. Je vais vous répondre rapidement. - VGDELE,
24:47 V-E-D-E-L-E, comme délicieux. - Exactement. - Et puis Valérie Guertin, vous la retrouverez
24:53 bien sur les réseaux aussi et de partout. Merci Valérie. On y va, comme on dit, un, deux, trois.
25:01 - Caribou! - Ah pardon, j'ai mal fait le caribou. - Excellent. - Allez, tout de suite,
25:08 une autre personne qui travaille magnifiquement avec ses mains.
25:11 - Et cette artisanat, c'est la poterie. Vous êtes artisane, ça vous va? On dit ça aujourd'hui.
25:25 - Oui, ça me va très bien. - Artisane potière et céramiste. Aurélie Fournier,
25:33 vous faites partie de ce collectif qui organise le marché des potiers. Alors moi, j'adore cette
25:38 discipline parce que c'est une de nos premières activités quand on commence à savoir parler et
25:42 marcher. On nous met à la poterie. - Oui, ça arrive souvent, en effet. Puis l'argile, c'est une matière
25:48 qu'on trouve facilement et qui est facile à utiliser. Donc voilà. Après, si on veut aller au
25:53 bout du processus, ça se complique un petit peu. Il faut un four, il faut des émeaux. Mais au moins
25:57 pour modeler et s'amuser un petit peu, c'est accessible à tout le monde. - Et la preuve, puisque
26:02 c'était pas votre métier. Vous êtes en reconversion. - Pas du tout. Oui, c'est une reconversion. Donc je faisais
26:07 tout autre chose avant. - Vous étiez fonctionnaire dans l'administration d'Etat.
26:11 - Voilà, c'est ça, dans l'administration. - C'est bien aussi. Il en faut, bien sûr.
26:15 - Il en faut. C'est un univers totalement différent, on va dire. Et j'ai fait de la poterie quand même depuis
26:22 un petit moment comme loisir. Et à un moment, j'ai eu envie de m'y consacrer complètement. - Parce que
26:27 qu'est-ce qui vous a plu dans cette discipline ? Quel a été ce besoin ? Ça a été le besoin de
26:32 prendre le temps, prendre son temps. Alors c'est pas vous. Ça, c'est une céramise dans le
26:38 verre-corps. Mais c'est la même. C'est cette technique, en fait, de prendre les mains.
26:42 - Oui, c'est du tournage, ça. - Prendre le temps et laisser les mains guider la matière.
26:47 - Oui, c'est déjà de revenir à la matière, en fait. J'avais vraiment besoin de ne pas être
26:52 uniquement sur un ordinateur ou du papier, mais transformer, toucher, transformer la matière.
26:58 Prendre le temps, effectivement, de se consacrer à chaque pièce et dans le concret, le pratique.
27:03 Et puis retrouver un peu plus d'autonomie, de liberté. Et laisser libre cours à une forme
27:12 de créativité aussi. - Connaissant aussi les vicissitudes aussi des métiers d'artisanat
27:18 aujourd'hui, c'est souvent difficile d'en vivre. Beaucoup d'investissement, beaucoup de temps et
27:22 de patience. Pas beaucoup de retour au départ. - Oui, c'est sûr. Il faut que ça soit vraiment
27:26 une passion, je pense, pour avoir envie de s'y jeter complètement. Et je pense que c'est aussi
27:31 pour ça aujourd'hui qu'on a beaucoup d'artisans ou artisanes qui sont là après une reconversion.
27:36 C'est souvent pas le premier chemin qu'on suit quand on cherche un travail, quand on est après
27:41 le bac ou autre. Mais après, là, en l'occurrence, en ce qui me concerne, ou d'autres artisans que
27:47 je connais, on arrive à se débrouiller. Il faut y consacrer du temps et de l'énergie. Mais c'est
27:52 un plaisir, en fait. - Oui, alors, et puis c'est toute une technique qu'il faut apprendre. Alors,
27:57 Bill et Valérie, regardez, on a vu la douceur, la main, mais elle réalise aussi des choses un peu
28:05 plus compliquées, un peu plus dingues. Alors déjà, c'est bien, c'est pas tombé. Il fallait le faire.
28:09 - Le stress, là, sur des grosses pièces comme ça. - C'est une technique japonaise, ça ?
28:14 - Ça, oui. Alors, ce qu'on voit, c'est des images d'une cuisson qu'on appelle cuisson
28:17 raku. Donc, c'est une technique d'origine japonaise. - R-A-K-U. - R-A-K-U, qui est un peu particulière
28:23 dans la poterie en général, où on travaille les pièces à chaud à la sortie du four. Donc,
28:28 on va les faire monter en température dans le four jusqu'à 1000 degrés à peu près, pour que
28:32 l'émail fonde. Et ensuite, le but, c'est de faire ce choc thermique qui va faire apparaître des
28:38 craquelures ou enflammer les pièces, comme on voit sur l'exemple, là, pour faire transformer la couleur
28:44 de l'émail, d'avoir des effets de métallisation, des enfumages, voilà. Donc là, il y a un effet
28:48 que je trouve super, c'est qu'on est en prise avec la pièce, y compris pendant la cuisson,
28:53 alors que c'est souvent en poterie le moment où on enferme la pièce dans le four. On croise les
28:59 doigts pour que tout se passe bien, et à la fin de la cuisson, on réouvre, on voit ce qui sort,
29:02 là, on est avec la pièce au moment où elle se transforme, finalement. - C'est une naissance,
29:06 mais en plus, avec ce côté presque patiné, un peu vieilli, qui est instantané, c'est magnifique.
29:10 - Oui, oui, oui. Alors, après, c'est une petite sous-famille, on va dire, de la céramique. Le
29:19 raku, en japonais, ça veut dire quelque chose du style "la cuisson heureuse". Donc, je trouve
29:24 que ça va très bien à cette pratique. - En l'occurrence. - Oui, voilà. - Mais vous réalisez
29:30 aussi des créations plus traditionnelles, avec des techniques traditionnelles et qui sont tellement
29:36 belles. Alors, aujourd'hui, un artisan potier, céramiste, il peut présenter des collections
29:40 avec des couleurs. Voilà, il y a des saisons. - Oui, alors, il y a des saisons, sachant que mettre
29:47 au point des pièces, et notamment les couleurs, donc c'est l'émail qui va donner les couleurs,
29:53 c'est un processus de recherche, en fait, qui est un peu long, de test. Donc, on ne va pas changer de
29:58 couleur tous les six mois. Ce n'est pas de la mode éphémère, on va dire. On travaille vraiment sur
30:03 la durée. Par contre, après, on peut s'amuser à superposer, à passer l'émail différemment.
30:08 - Il faut sacrer sa portière avant de pouvoir faire ça. - Oui, et puis, il ne faut vraiment pas
30:13 avoir peur d'expérimenter, en fait, de se planter, parfois, mais ça permet de dépasser certaines
30:18 limites, d'essayer des choses, en fait. - Oser la couleur, ça, ça va plaire,
30:22 ça va plaire bien sûr à Valérie. Et puis, beaucoup de classe aussi, c'est-à-dire,
30:27 il y a de la couleur, ce sont des choses qui ont un sacré cachet, ce que vous faites quand même.
30:32 Donc, c'est de la déco, c'est aussi du vase, c'est usuel aussi, c'est-à-dire des assiettes,
30:38 des services. - Oui, tout à fait. Alors, les pièces qui sont en raccou, comme on voit à l'image.
30:42 - Ah, c'était un raccou, ça aussi. - Ça, c'est du raccou. C'est des pièces qui sont
30:45 pour la décoration, parce que du fait du processus de cuisson, on a des pièces qui sont un tout
30:50 petit peu craquelées, enfumées, donc ce n'est pas pour la vaisselle de tous les jours. Après,
30:55 il y a d'autres types de cuisson, notamment le gré, que je travaille, qui sont des hautes
30:58 températures, qui sont pour la vaisselle plus... - Je vous laisserai les coordonnées. - Ah oui,
31:03 absolument, moi je peux... Ah oui. - On a dit, on a trois artistes absolument magnifiques ici,
31:09 aujourd'hui. Ce que vous avez devant vous, là, par exemple, le vase que vous avez ici,
31:14 c'est une technique traditionnelle, celui-ci ? Ce n'est pas un raccou ? - Celui-ci, c'est du raccou.
31:17 - Ah, bon alors, décidément, je sais bien les reconnaître. Vous savez, c'est un sacré
31:21 savoir-faire quand même. - Alors, on le reconnaît, le raccou, aux petites craquelures qu'on peut voir,
31:25 là. Donc ça, c'est le choc thermique à la sortie du four. - Si c'est craquelé, c'est le raccou ? - Oui,
31:28 en général. Et cette pièce, je l'avais amenée, c'était pour illustrer, parce qu'on voit bien les
31:33 différences de couleurs à la surface. C'est le même émail de base, c'est la sortie du four,
31:37 les flammes, en fait, qui vont venir transformer la couleur. - Ah, c'est à l'inverse, on dirait
31:41 qu'elle sort de la mer, c'est magnifique. Combien d'heures de travail ? Parce qu'il faut aussi
31:46 façonner la pièce. - Alors ça, c'est toujours la question à laquelle on a un peu de mal à répondre,
31:50 parce qu'on ne travaille jamais sur une seule pièce en même temps. On va être sur plusieurs
31:53 pièces. - Ni en regardant sa montre. - Et voilà, après, des fois, on essaye un petit peu pour que
31:58 nos prix soient pas trop à côté de la plaque non plus, et arriver à gagner sa vie aussi en vendant
32:03 ce qu'on produit. Mais un processus de création, de fabrication, on va dire, d'une pièce de
32:09 céramique, ça prend minimum 3 semaines, en fait, parce qu'il y a des temps de séchage, des cuissons,
32:14 etc. Donc on est sur beaucoup de pièces en même temps et on les sort parfois. - Vous êtes sacrément
32:20 patient. Et comme vous venez de le dire, il faut aussi pouvoir en vivre, d'où ce marché des potiers.
32:27 C'est le 7 octobre, c'est au Jardin de Ville. Vous êtes 38. - On sera 38 potiers, potières ou
32:33 céramistes, comme on veut. C'est la troisième édition du marché des potiers de Grenoble. - C'est un
32:39 collectif. - Donc c'est un collectif qui organise. L'association s'est faite ici. Donc c'est une
32:44 association d'artisans d'art qui est sur Grenoble-Élysée. - Plusieurs artisans, pas que le céramique.
32:49 - Voilà, dans l'association, il y a pas mal de métiers d'art qui sont représentés. Et on
32:54 essaye au sein de cette association de s'entraider, de sortir de l'isolement aussi de nos ateliers,
33:01 mais aussi de faire rayonner un petit peu l'artisanat d'art sur Grenoble en organisant des
33:05 événements comme le marché des potiers. Et ça permet à des collègues potiers de Grenoble ou de
33:10 la région, en gros, ceux qui vont venir, d'avoir un lieu pour présenter leurs créations et les
33:17 vendre quand même, parce que c'est aussi le but de l'opération. - Et surtout, un message aussi aux
33:21 passants, aux clients, il ne faut pas faire "Oh, mais c'est cher". C'est normal, c'est normal. Il y a
33:27 énormément de travail, vous travaillez tout seul. Vous travaillez, vous devez aussi rémunérer les
33:33 fournisseurs, etc. C'est forcément des pièces d'art. Ce ne sont pas... C'est pas un bol. - Oui, alors si,
33:40 ça peut être un bol, mais c'est pas comme un bol. - C'est ce bol, en tout cas. - C'est pas n'importe quel bol.
33:45 - Chaque pièce est unique. - Donc prenez... Il faut vraiment prendre le temps d'observer les pièces, parce qu'il
33:49 y a beaucoup de choses à voir. Tout se révèle pas forcément au premier coup d'œil. - On peut...
33:53 Attendez, regardez. Je voulais... Vous l'attrapez si je vous la... Attention, parce que non, moi, forcément,
33:58 je voulais essayer. Alors comment... Là, on peut aussi faire, sans avoir de tour, on peut...
34:04 Bien sûr. Allez, on va pas faire un remake du film, mais quand même, la technique. Alors qu'est-ce que
34:10 je dois faire ? Si je veux faire quelque... C'est hyper malléable ! - Oui, c'est... C'est ce que vous faites.
34:16 - Ça va ? Je le fais bien, là ? - Voilà. - OK. Alors attention. On peut même le faire à l'envers.
34:20 La musique est finie, mais il faut continuer. D'accord. On peut faire des choses comme ça. Il faut
34:26 nécessairement la... Regardez, c'est super joli. On part sur un bol. - Oui. - Il faut pas avoir trop
34:32 d'ongles. - Il faut pas avoir d'ongles du tout. Il faut pas avoir de bijoux. - On fait une pièce à deux
34:36 ou à trois. Allez, on y va. Attention. - C'est vrai que chaque... Ah oui, puis ça s'attache pas.
34:42 Voilà, la peau est toute propre et toute douce. - On a la peau toute douce. - Bien sûr. - Un peu sèche, mais douce.
34:48 - Merci vraiment. Eh bien voilà, vous, vous avez déjà fini votre pièce en même temps que nous. - J'ai la passé à...
34:55 - J'aime bien, ça fait du bruit. - Aurélie, vraiment un grand bravo et merci vraiment pour les petits secrets que vous
35:00 nous avez livrés. Rendez-vous le 7 octobre au Jardin de Ville. Allez, on a encore le temps de vos petits
35:05 bons plans, les petits coups de cœur tout de suite.
35:07 J'en avais encore une pour vous. On dit OPC chez vous ? OPC, Oplucris. C'est sûr, ça urge. C'est la fin d'émission, ça urge.
35:23 On y va tout de suite. Alors YOLO Pizza. Qu'est-ce que c'est, YOLO Pizza, Bilal ? - C'est la pizzeria à mon grand frère.
35:30 Enfin, on est associés. Et c'est une pizzeria. On a ouvert aux 27 cours de la Libération et du Général de Gaulle
35:36 sur Grenoble. - Donc pas loin de l'Aigle. - Pas loin de l'Aigle, c'est à une centaine de mètres. - D'accord.
35:41 - Et puis voilà, on fait des pizzas à pâte fraîche, ça se dit comme ça. - Gourmandin. Et barbecue, elle a l'air sympa.
35:46 - Et on n'a que des bons retours, donc ça va. Donc vous êtes les bienvenus. Et puis voilà.
35:50 - Allez, et bien YOLO Pizza, on souhaite bonne chance à vous, à votre frère. Donc super, la pizza aussi, c'est grenoblant.
35:56 - Oui, c'est ça. Moi, je kiffe perso. - Bien sûr. Eh bien nous aussi, on va à l'Aiguillage, nous aussi.
36:02 - Oui, le restaurant L'Aiguillage, c'est deux nanas qui sont à la tête de ce restaurant. Maître restaurateur, elles sont incroyables.
36:10 C'est un beau petit resto avec une belle ambiance, un peu romantique. Et puis cette semaine, ils ont mon bluff et filoché.
36:18 - Ah, le bluff. Le bluff et filoché. - Exactement. - Allez, un petit coup de cœur, bien sûr.
36:24 - Puisqu'on parle de cuisine végane. Eh oui, alors on ne s'était pas concertés, mais je voulais parler du Lo'Café,
36:30 qui est un restaurant végane dans le quartier Saint-Bruno, rue d'Alembert. - C'est tout végane ?
36:37 - Ça propose... - Ah oui, en fait, c'est local et végane. Donc ils s'attachent vraiment à cuisiner des produits locaux à 99 %, on va dire,
36:45 parce qu'il y a certaines choses qui ne peuvent pas être locales, bio et produites à proximité de Grenoble ou non Grenoble.
36:54 - Et très jolies, en plus. - Et c'est incroyable ce qu'ils arrivent à faire.
36:58 - Une pizza au larbon aussi, je ne sais pas si pareil, on a dit qu'on verra ça. - Ça ne sera pas fan, toi.
37:05 - Il y en a qui demandent aussi des pizzas véganes, forcément. - Nous, on n'en fait pas, malheureusement.
37:08 - Bon, on n'attend pas la pizza. - Ça pourrait être quelque chose d'autre.
37:11 - Juste avec la tomate et les oeufs. - On va en rajouter. - Comme ça, tu passeras.
37:15 - Mais il en faut, on a dit, ce qu'il y a de bien, c'est la diversité, bien sûr. Merci beaucoup à vous tous.
37:21 Un très beau succès dans vos initiatives et merci pour toutes ces belles ondes que vous nous avez transmises ici sur ce plateau.
37:28 Merci à tous et à très vite.
37:30 (Générique)