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Le Parti Démocratique Panafricain (PDP) a tenu son congrès ordinaire le 7septembre 2023. Au cours de cette rencontre, le parti a annoncé son ambition de remporter dix sièges aux prochaines législatives. Un objectif ambitieux, mais pas impossible, selon le président du PDP, qui est l'invité de l'émission Coin de vérités. Suivez plutôt!

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00:00 [Musique]
00:20 Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue dans votre émission "Coin de vérité" sur Direct7.
00:28 Les partis politiques au Togo affûtent déjà leurs armes pour les élections à venir.
00:34 Il s'agit des élections législatives et régionales annoncées cette année.
00:38 Le Parti démocratique panafricain a tenu son troisième congrès le 7 septembre 2023 à Lomé
00:45 sur le thème "Le centrisme, moteur de dynamisme et d'innovation pour un Togo nouveau".
00:51 Le parti ambitionne d'avoir 10 députés à l'Assemblée nationale pour les prochaines élections législatives.
00:56 Pendant ce temps, le chef de l'État, Fornia Singbe, renforce son appareil gouvernemental à travers un remaniement ministériel.
01:04 Pour comprendre les décisions issues de ce congrès, nous avons invité sur ce plateau
01:09 Monsieur Innocent Kabara. Il est président du PDP, député à l'Assemblée nationale. Bonsoir, Monsieur.
01:16 Bonsoir. Bienvenue. Merci.
01:19 Alors, vous avez tenu votre troisième congrès le 7 septembre dernier et vous ambitionnez.
01:26 Oui.
01:27 Vous allez avoir 10 députés. Cela surprit l'opinion touglaise. Est-ce que vous pouvez confirmer cette décision?
01:34 Non, mais pourquoi cela doit vous surprendre? Parce que nous sommes un parti qui travaille.
01:39 Nous, on est sur le terrain, on est en train de travailler.
01:41 Vous savez, quand j'ai pris la tête du parti, j'ai fait trois choses. Parce que moi, j'aime les trilogies.
01:45 La première démarche, c'était de restructurer le parti et de recruter les cadres.
01:49 La seconde démarche était un maillage du territoire.
01:52 Nous pouvons nous targuer ici au Togo d'être l'un des rares partis, avoir une présence sur l'ensemble du territoire.
01:57 Et la troisième chose, nous sommes en train de préparer un programme de société qui est alléchant.
02:02 Donc, au vu du travail.
02:04 Alléchant pour vous.
02:05 Alléchant pour l'ensemble de nos concitoyens à travers nos idées.
02:08 Vous avez les retours.
02:09 Oui, nous avons les retours, même si ce n'est pas nous qui gagnons, qui les réalisons.
02:12 Des idées que nous pourrons mettre à la disposition de ceux qui gagnent.
02:15 Mais nous pensons que nous allons gagner. Nous allons imposer la cohabitation à la majorité actuelle.
02:19 Alors, ce qui étonne quand vous ambitionnez à avoir 10 députés, parce qu'à l'heure actuelle, vous êtes seul.
02:24 Votre parti n'a qu'un seul député.
02:26 Oui, on peut passer de... Vous connaissez la chanson de Tsu-Fam?
02:30 Non, je ne suis pas fan des artistes.
02:33 Oui, mais je pense qu'elle est faite pour nous, cette chanson-là.
02:37 Elle dit quoi?
02:38 Nous allons partir de zéro pour devenir des zéros.
02:41 Vous partez de 1 à 10?
02:43 Oui, nous partons de 1 à 10.
02:45 Et je pense que... Et nous avons dit en plus... Et ça va encore plus vous choquer, puisque nous disons que le 10, c'est le minimum.
02:51 C'est le minimum.
02:52 C'est le minimum.
02:53 Donc, comme nous nous aimons... C'est un parti qui assure une croissance à deux chiffres.
02:57 Un peu comme les pays africains, qui travaillent et qui évoluent.
03:00 Donc, nous voulons une croissance à deux chiffres. Donc, le minimum pour nous, c'est 10.
03:03 Et nous pensons que nous pouvons valablement avoir les 10 députés,
03:06 au vu du travail que nous sommes en train de faire sur le terrain, au vu du maillot du territoire,
03:10 et au vu de nos 10 engagements que nous avons égrainés lors du congrès.
03:14 Mais beaucoup disent que votre élection s'est éduquée à l'absence de l'opposition...
03:18 Mais vu que...
03:19 ...traditionnelle...
03:20 Oui, mais vu qu'ils sont là, et que nous disons que nous aurons 10,
03:23 ils sont là, ils viennent, mais nous aurons 10.
03:27 Vous y croyez?
03:28 Non, ce n'est pas que j'y crois, je vous dis que nous aurons 10.
03:31 Le minimum que nous aurons, c'est 10.
03:33 Votre congrès, quelles ont été les grandes décisions?
03:36 D'abord, il faut retenir que nous sommes...
03:39 Ça a été audacieux de prendre le palais de congrès et de le remplir.
03:42 Nous étions 2 500 à 3 000 délégués, congrécistes, venus de l'ensemble des préfectures du Togo.
03:49 Et c'était, disons, une messe d'explication à l'endroit des congrécistes,
03:54 pour leur expliquer le courant centriste.
03:56 Parce que nous incarnons ce centre-là, qui va assurer l'innovation,
04:00 et qui va assurer un Togo nouveau.
04:02 Nouveau dans le sens où nous allons expliquer encore notre triptyque,
04:06 ou notre trilogie, qui est patriotisme.
04:10 Si nous n'aimons pas le pays, nous ne pouvons pas le développer.
04:12 Patriotisme.
04:13 Quoi qu'on puisse reprocher au régime, quoi qu'on puisse reprocher au Togo,
04:16 nous n'avons qu'un seul Togo que nous devons défendre.
04:18 Donc, patriotisme.
04:19 Ça doit également passer par des actes, les actes inciviques,
04:24 que nous devons faire en sorte qu'il y ait beaucoup plus de civisme.
04:26 C'est véritablement important.
04:28 Identifier tout ce qui contribue au vivre ensemble.
04:31 Patriotisme.
04:32 Deuxième chose, après, le patriotisme, c'est le pragmatisme.
04:37 Le pragmatisme, c'est l'ensemble, ça fait partie du courant centriste.
04:42 C'est comment est-ce que nous opérons sur le terrain pour être réalistes,
04:45 réalistes, et ne pas se faire supprimer tout le temps par les événements.
04:49 Ne pas adapter le discours en fonction des événements.
04:52 Mais avoir un discours cohérent et constant.
04:54 Et dernière chose…
04:55 - Est-ce que la cohérence politique ?
04:57 - Oui, la cohérence politique.
04:58 Nous voulons incarner la cohérence politique.
05:00 Nous ne pouvons pas dire quelque chose le matin,
05:01 dire son contraire à midi, et dire quelque chose le soir.
05:04 - Est-ce que ça ne dépend pas des contextes ?
05:06 - Mais quel contexte ? Il faut être cohérent.
05:08 Vous ne pouvez pas dire quelque chose avant la présidentielle,
05:10 dire quelque chose pendant la présidentielle,
05:12 dire quelque chose après la présidentielle,
05:14 puisque vous connaissez l'ensemble des acteurs,
05:15 vous connaissez les enjeux, vous connaissez le terrain.
05:18 Donc, on adapte le discours avec une certaine variation,
05:22 avec une certaine variation,
05:23 mais on ne peut pas passer de A à A, A à A, A à K,
05:29 et de K à Z comme ça.
05:30 Non, il faut être cohérent.
05:32 Donc, troisième chose de la trilogie, c'est la proximité.
05:37 C'est les trois P.
05:40 Patriotisme, pragmatisme, proximité.
05:42 Proximité parce que vous nous voyez sur le terrain.
05:44 Nous, on n'attend pas la période électorale pour être sur le terrain.
05:47 - Mais c'est contre quoi d'être sur le terrain ?
05:49 - Mais tout le monde n'est pas sur le terrain.
05:52 - Mais ils y sont.
05:53 - Tout le monde n'est pas sur le terrain.
05:55 Nous, nous sommes sur le terrain.
05:56 Moi, je vous parle de moi.
05:57 - Vous ne nous voyez pas les autres.
05:58 - Nous sommes sur le terrain.
05:59 C'est ça le plus important.
06:00 Nous, nous sommes sur le terrain.
06:01 Ce week-end, nous étions encore dans trois préfectures.
06:04 Nous étions dans Yotan, nous étions dans Vaud,
06:07 et nous étions dans Babounon.
06:08 Depuis deux mois, nous sommes dans l'ensemble du territoire.
06:11 Donc, nous ne sommes pas un parti préfectoral.
06:13 Nous sommes un parti national.
06:15 Et nous avons des ambitions nationales.
06:17 Et le minimum pour nous, c'est 10 députés.
06:19 - Alors le minimum, c'est 10 députés.
06:22 Mais il faut rappeler que votre élection a toujours posé des problèmes dans l'opinion.
06:28 - Non, ça n'a posé aucun problème.
06:30 Parce que vous, journaliste ici au Togo,
06:31 vous avez l'habitude de dire ce qui n'est pas vrai.
06:33 Et vous avez l'habitude de faire dire aux gens
06:35 ce qu'ils ne pensent pas ou ce qu'ils ne veulent pas dire.
06:37 - Non, nous vous posons des questions.
06:38 - Oui, et nous, nous vous répondons.
06:40 - Pour comprendre.
06:41 - Oui, vous comprenez, vous voulez comprendre,
06:42 mais il faut rétablir les choses.
06:44 Nous sommes des partis politiques.
06:46 Celui qui veut venir à une élection, il vient.
06:48 C'est ça, il faut être cohérent.
06:50 Il faut être cohérent dans le sens où,
06:52 si vous voulez, vous demandez un départ immédiat d'un président,
06:55 le rapport de force n'est pas en votre faveur,
06:57 on vous dit de venir, vous refusez.
06:59 Vous venez à des élections municipales de 2019,
07:03 alors que les conditions n'ont pas changé.
07:05 Et pire encore, vous venez maintenant aux élections législatives de 2023,
07:09 sans que vous n'ayez aucun membre à la sénie,
07:11 sans que vous n'ayez aucune garantie.
07:13 Donc, voilà l'inconstance.
07:15 Nous, nous voulons être cohérents.
07:17 Et on nous a toujours dit, et puis pour dire,
07:19 pour aller dans votre sens, pour une fois,
07:21 vous dites que notre élection ne souffre...
07:23 Nous ne disons pas.
07:25 Donc notre élection n'a jamais souffert d'aucune contestation.
07:28 Les gens ne sont pas partis, nous y sommes.
07:30 Ça c'est différent.
07:32 Deuxième chose, ces gens-là qui parlent de débuter nommés,
07:35 c'est de ça que vous êtes en train de partir.
07:37 Mais cette expression a toujours été...
07:39 Oui, mais moi je préfère être nommé en 2018 qu'être nommé en 2023,
07:42 parce qu'ils ne viennent pas être nommés.
07:44 En 2023 ?
07:45 Mais ça veut dire qu'on nomme concrètement.
07:47 Mais c'est eux qui ont dit qu'on nomme.
07:49 Donc là où on nomme, ils n'ont qu'à aller pour qu'on les nomme en 2023,
07:51 puisque rien n'a changé, ils sont en train d'arriver.
07:53 Mais qu'est-ce qui a changé pour qu'ils viennent ?
07:55 Est-ce que vous avez l'impression que, véritablement, on nomme ailleurs ?
07:57 Non, on ne nomme pas.
07:59 S'ils pensent qu'on a été nommé en 2018,
08:01 ils viendront être nommés en 2023.
08:03 Alors que vous aurez 10 députés.
08:05 Oui, nous, nous allons gagner pour avoir 10 députés.
08:07 Mais eux, peut-être qu'ils vont négocier pour qu'on les nomme en 2023.
08:09 Voilà la différence entre eux et nous.
08:11 C'est là où je veux comprendre si réellement on négocie.
08:13 On ne négocie rien du tout.
08:15 Ça, c'est des choses...
08:17 Ne dites pas ce qui n'est pas vrai.
08:19 Ce qui se dit dans l'opinion n'est pas forcément vrai.
08:21 On ne nomme personne. Vous allez aux élections pour gagner.
08:23 Nous avons des ambitions et nous pensons que nous pourrons valablement gagner 10 députés
08:27 au vu du travail que nous sommes en train de faire.
08:29 Maintenant, ceux qui pensent qu'on nomme, c'est que nous,
08:31 ce que nous disons le matin, nous le disons le soir.
08:33 Et quand nous rencontrons un ministre de la majorité, c'est dans la journée.
08:36 Nous, nous ne rencontrons pas de ministre de la majorité la nuit.
08:40 Donc ceux qui pensent qu'on nomme les gens en 2018,
08:42 ils seront nommés en 2023.
08:44 Mais c'est eux qui iront être nommés. Nous, nous allons gagner.
08:46 C'est-à-dire que les nuits, il y a des rencontres.
08:49 Je n'en sais rien. C'est eux qui disent. Il faut leur demander.
08:51 Donc quand vous dites que vous rencontrez un ministre dans la journée...
08:53 Oui, moi j'ai toujours rencontré les gens dans la journée.
08:55 Est-ce que des gens...
08:57 Et je suis libre. Non, moi, je n'ai de problème avec personne.
09:00 Je peux rencontrer les gens de la majorité quand j'en ai envie.
09:02 Je rencontre les gens de l'opposition radicale quand j'en ai envie.
09:05 Je suis du centre. Je n'ai pas de problème d'assumer que je rencontre des gens
09:09 ou que je discute avec des gens. Je n'ai aucun problème.
09:12 Puisque je dis que quand je prendrai le pouvoir,
09:14 je vais diriger toujours avec la trilogie.
09:16 Dans le gouvernement, un peu comme ça s'est fait au Gabon,
09:19 au Gabon, après le coup d'État, pour pacifier le pays.
09:21 Qu'est-ce qui se passe? Les militaires sont dans le gouvernement.
09:24 Les gens de l'ancien système sont dans le gouvernement.
09:26 Les opposants sont dans le gouvernement.
09:28 Les gens de la société civile, c'est comme ça qu'il faut construire le pays.
09:31 Si nous prenons le pouvoir en 2030, il y aura ceux qui ont perdu le pouvoir,
09:36 ils seront dans le gouvernement. Il y aura l'opposition radicale,
09:39 ils seront dans le gouvernement. Et troisième pied,
09:42 ce sera le centre avec quelques gens de la société civile.
09:45 C'est comme ça que vous devez construire le pays.
09:47 Alors Innocent Kabara, quand vous parlez de l'opposition radicale,
09:49 c'est quoi que vous mettez dans cette expression?
09:51 Allez leur demander, c'est vous. D'abord, c'est vous les journalistes.
09:54 Et eux qui disent qu'ils sont de l'opposition radicale.
09:56 C'est qui?
09:57 Non, nous. Nous, nous sommes d'un courant de l'opposition centriste.
10:00 Oui, nous avons compris ce courant, mais comment...
10:02 Oui, nous expliquons que le centrisme, le centrisme,
10:05 le centrisme, c'est le patriotisme, c'est le pragmatisme et le réalisme,
10:09 et c'est la proximité. C'est ce courant que nous avons vendu depuis 5 ans.
10:13 Et pour vous dire, je vais vous dire un secret,
10:15 depuis 2018, nous nous préparons pour ces élections qui arrivent.
10:18 Depuis 2018. Et nous sommes prêts.
10:20 Ça dit 5 ans.
10:21 5 ans que nous avons pris pour préparer les élections.
10:24 Et nous sommes sûrs que nous aurons dû débuter. Nous sommes sûrs.
10:27 Oui, mais est-ce que vous pouvez répondre à ma question sur l'opposition radicale?
10:31 Non, c'est pas moi qui taxe ces gens d'opposition radicale, c'est vous.
10:34 C'est d'abord les journalistes et l'opinion.
10:36 Donc allez leur demander pourquoi, en quoi est-ce qu'ils sont des radicaux.
10:39 Moi, je vous ai dit en quoi je suis centriste.
10:41 Parce que je suis patriote.
10:42 Je ne suis pas sûr que les journalistes le disent.
10:43 Non, non, non, non, vous savez très bien, et vous savez mieux que moi.
10:46 Moi, ce qui me caractérise, c'est le patriotisme.
10:49 C'est bien parler du pays, savoir qui est togolais,
10:51 vendre le togolais, vendre le rêve du Togo.
10:54 C'est quoi le rêve togolais? Nous voulons vendre le rêve.
10:56 Construire ce pays pour que d'ici 50 ans, les asiatiques et les occidentaux viennent pour trouver du boulot ici.
11:01 Nous voulons que la race noire qu'on nous respecte,
11:04 que cette race-là qu'on nous respecte, nous avons tout ici pour réussir.
11:07 Et je vais vous parler de nos 10 engagements.
11:10 Deuxième chose, pragmatisme.
11:12 Troisième chose, proximité.
11:14 C'est ce qui nous caractérise au niveau de l'opposition, c'est pour ça que nous parlons du centrisme.
11:17 Maintenant, s'il y a des gens qui sont taxés de, je ne sais pas, radicaux,
11:21 allez leur demander pourquoi on les appelle comme ça, ils vont vous répondre.
11:23 Alors, votre thème, le centrisme, auteur du dynamisme et d'innovation pour un Togo nouveau,
11:28 comment on peut le comprendre concrètement?
11:30 On peut le comprendre comme étant au centre pour rapprocher les deux bords.
11:36 Parce que nous avons un de nos slogans qui dit, nous préférons vivre heureux au centre ou mourir aux deux extrêmes.
11:43 Donc, rapprocher les gens, être un pont entre les gens,
11:46 pour qu'on puisse leur dire que nous voulons construire un Togo nouveau.
11:50 Le Togo nouveau, c'est ce Togo qui accepte tous ses enfants, malgré son histoire.
11:54 Je dis bien malgré son histoire.
11:56 On ne dit pas que telle raison, telle attente, on met la balle à terre,
12:00 on construit avec tout le monde un Togo nouveau et un Togo innovant.
12:04 Innovant dans le sens où nous voulons construire le rêve togolais.
12:07 Est-ce que ceux que vous pensez rassembler vous comprennent?
12:10 Ils vont nous comprendre ce qu'est-ce qui s'est passé au Gabon.
12:13 Vous savez, les idéologistes et les gens qui disent des choses, la réalité les rattrape.
12:19 Au Gabon, qu'est-ce qui s'est passé?
12:20 Quelqu'un a gagné, quelqu'un a proclamé des résultats,
12:24 et 30 minutes, quelqu'un devient président.
12:27 (Rires)
12:29 C'est ça le réalisme.
12:31 Maintenant, si vous voulez, vous rentrez dans le gouvernement,
12:34 vous construisez un Gabon nouveau, si vous ne voulez pas,
12:38 comme le font souvent certains amis,
12:41 vous pouvez contester pendant 3 ou 4 ou 5 ans.
12:44 (Rires)
12:45 Ça dépend de vous.
12:47 Chacun est libre de faire ce qu'il veut,
12:49 mais surtout, il faut assumer ce que vous faites.
12:51 Ce que nous reprochons fondamentalement aux gens,
12:54 ce n'est pas tant leur position, mais ils n'ont pas à assumer cette position après.
12:58 C'est pour ça que nous, avant de prendre une position, on réfléchit.
13:00 Vous devez vous faire comprendre pour avancer.
13:02 Nous, on se fait comprendre, mais de toutes les façons,
13:05 le centrisme est en train de s'imposer un peu partout.
13:07 Quand vous voyez le monde entier, c'est le centre qui dirige le monde.
13:10 C'est le centrisme.
13:11 En Europe, il y a la gauche, il y a la droite.
13:14 La gauche, c'est les politiques de gauche, le social, etc.
13:17 La droite, c'est la création d'entreprises, l'accumulation de richesses.
13:21 Et dans un certain nombre de pays, on met l'accent là-dessus,
13:24 il n'y a pas tellement de social.
13:25 Dans d'autres pays, comme la France, on met l'accent sur le social.
13:28 À un moment, on dit, écoutez, on ne peut pas distribuer sans créer.
13:32 Donc, c'est pour ça, le centre, vous êtes obligés de faire
13:35 des fois une politique de gauche, des fois une politique de droite.
13:37 Ça, c'est en Europe.
13:38 Ici, en Afrique, on n'a pas de gauche-droite.
13:40 On a des gens qui sont restés au pouvoir
13:42 et on a d'autres qui veulent leur prendre le pouvoir.
13:45 Et on a des gens qui disent, écoutez,
13:47 est-ce qu'on ne peut pas se mettre ensemble pour construire le pays?
13:49 C'est ça, cette voix que nous incarnons,
13:52 qui est la voix du centre, la voix de la sagesse,
13:54 la voix de l'union, la voix du patriotisme,
13:57 la voix de la réconciliation, et c'est le centre.
13:59 Vous avez choisi l'extrémisme violent comme message lors de votre congrès.
14:05 Qu'est-ce qui vous a motivé à prêcher sur ce terrain?
14:08 C'est la sensibilisation.
14:10 La question de l'extrémisme violent et du terrorisme,
14:15 ce n'est pas la panache seule du gouvernement.
14:17 C'est l'ensemble des acteurs.
14:19 Nous devons sensibiliser.
14:20 Quand vous voyez 3 000 personnes venir de l'ensemble des préfectures du Togo,
14:24 est-ce que ce n'est pas une occasion pour leur parler des menaces
14:28 qui guettent le pays, qui guettent le pays au nord du Togo?
14:32 Donc, on a exposé ce phénomène pour que les gens puissent comprendre,
14:36 que les gens puissent comprendre qu'est-ce qui motive,
14:38 que les gens puissent comprendre comment combattre ce phénomène
14:41 pour que nous puissions vivre ensemble.
14:43 Parce que le vivre ensemble est important au niveau du centre.
14:45 Vous avez été invité en tant qu'acteur politique à le gouvernement
14:48 pour discuter de cette question jusqu'à ce jour?
14:51 Non, mais on en a parlé au niveau du CPC une fois.
14:55 Le ministre Iark est venu exposer.
14:57 Donc, on nous a demandé également en tant que parti politique,
15:00 en tant que leader politique, de pouvoir sensibiliser
15:02 et d'être le relais du gouvernement.
15:04 Et ça, c'est une responsabilité citoyenne et patriotique.
15:06 Alors, vous dites que vous préparez les élections législatives depuis 5 ans.
15:10 Depuis 5 ans.
15:11 Ça fait plus de 5 ans de suite.
15:12 Oui, depuis que nous sommes entrés au Parlement, nous nous sommes dit
15:15 ce qui va arriver dans 5 ans, c'est que tout le monde sera là.
15:19 Donc, vous devez travailler. Et nous avons travaillé.
15:22 Après, vous devez avoir une idéologie que vous devez construire.
15:25 Vous devez avoir un programme de société que vous devez défendre.
15:28 Et nous avons fait tout ça là.
15:30 Donc, voilà. Donc, depuis 5 ans, nous nous sommes apprêtés.
15:33 Et nous disons, même ça peut vous étonner,
15:35 nous sommes prêts.
15:36 Même si on nous dit que c'est dans deux semaines les élections.
15:38 Même si on dit que dans un mois, nous sommes prêts.
15:40 Parce que nous avons suffisamment travaillé.
15:41 Et nous avons les armes pour nous défendre.
15:43 Alors, d'ici décembre, c'est la fin de votre mandat.
15:46 Mais aucun chronogramme n'est affiché aujourd'hui.
15:49 On ne parle plus des élections législatives.
15:51 Tu poses la question, est-ce qu'elles auront lieu finalement?
15:53 Non, elles auront lieu d'ici la fin de l'année ou en début d'année 2024.
15:56 La CENI est à l'oeuvre.
15:57 En réalité, la CENI est en train de se faire.
16:00 Non, non, nous ne pouvons pas donner de date.
16:02 Ça revient à la CENI avec le gouvernement.
16:05 La CENI va faire une proposition qui sera enterrée par le gouvernement.
16:08 Et les partis politiques seront informés.
16:10 Qu'à cela ne tienne, de toutes les façons...
16:12 Mais il y a une disposition...
16:13 Qu'à cela ne tienne, de toutes les façons,
16:16 nous connaissons l'agenda républicain.
16:18 Nous devons...
16:19 Cette législature prend fin le 8 décembre 2023.
16:23 Nous, nous devons être prêts pour aller aux élections le 8 décembre 2023.
16:27 Si le 8 décembre 2023, nous n'allons pas aux élections,
16:30 c'est clair, nous irons aux élections en janvier ou en février.
16:33 Est-ce que ça ne dérange pas?
16:35 Mais en quoi ça dérange?
16:36 Il y a une disposition constitutionnelle qui dit que
16:38 tant que la nouvelle assemblée ne siège pas,
16:41 ne prend pas fonction, l'autre demeure.
16:43 Donc, il n'y a pas de vide.
16:45 Alors, vous êtes au CPC, est-ce que la question est abordée?
16:48 Oui, la question a été abordée plusieurs fois.
16:50 Mais le pronom...
16:51 Parce que beaucoup veulent savoir exactement si les élections auront lieu cette année ou pas.
16:54 Le chef de l'État l'a annoncé.
16:56 Mais nous-mêmes, nous voulons savoir.
16:57 Ah oui, au CPC.
16:58 En tant qu'acteur, nous voulons savoir.
17:00 Mais nous disons que nous connaissons l'agenda républicain.
17:03 Nous, nous n'allons pas tomber dans les pièges.
17:05 Nous connaissons l'agenda républicain, donc nous nous préparons.
17:09 Donc, si c'est le 8 décembre,
17:11 dans la période du 8 décembre, nous sommes prêts.
17:13 Si c'est après, nous sommes prêts.
17:15 Et je vous dis, même si on dit que c'est dans un mois, nous sommes prêts.
17:18 Ça ne vous dérange pas quand on ne communique pas là-dessus?
17:21 Non, c'est gênant, c'est dérangeant.
17:23 Parce qu'il faut qu'on soit situés pour que nous puissions nous apprêter.
17:26 Parce que nous n'avons pas les moyens de la majorité.
17:28 Mais vous ne réclamez pas.
17:29 Mais nous réclamons.
17:30 Tous les partis.
17:31 Mais nous réclamons.
17:32 Tout le monde, l'ensemble des partis de l'opposition, nous réclamons.
17:35 Mais ceux qui ont, par exemple, un membre A au niveau de la CENI,
17:38 il y a un chronogramme qui a été distribué au niveau de la CENI,
17:41 validé là-bas par l'ensemble des commissaires.
17:44 Donc, nous avons une idée.
17:46 Mais vous y êtes.
17:47 Oui, nous y sommes.
17:48 Nous avons une idée.
17:49 Mais nous ne connaissons pas la date des élections.
17:51 Mais nous avons une idée.
17:53 L'idée, c'est laquelle?
17:54 Mais, je vous dis, l'agenda républicain, c'est que cette mandature prend fin le 8 décembre.
18:00 Donc, nous devons être prêts pour aller aux élections en décembre.
18:03 Alors, ici, aujourd'hui, nous disons que les élections vont s'organiser d'ici la fin de l'année.
18:09 D'autres, également, injectent des informations.
18:11 En tant que député, vous devez être informé qu'il y a un programme de septennats qui se propose.
18:18 Est-ce que vous avez l'information?
18:19 Non, on n'a aucune information concernant ça.
18:21 Aucune information?
18:22 Aucune information.
18:23 Et si cela, ça valait le coup?
18:25 Non, c'est souvent des rumeurs.
18:27 Il ne faut pas tenir compte de ça.
18:28 Tant que ça ne vient pas officiellement du gouvernement, c'est des rumeurs.
18:31 Nous, on ne prête pas attention à ça.
18:33 Vous ne prêtez pas attention, vous posez la question.
18:35 Mais si le projet était vrai?
18:37 Mais non.
18:38 En tant que député?
18:39 On ne peut pas discuter de quelque chose qui n'existe pas.
18:41 Sérieusement?
18:42 Oui, nous sommes pragmatiques.
18:43 Je ne discute pas de quelque chose qui n'existe pas.
18:45 Pour moi, ça n'existe pas.
18:46 Ça n'existe pas?
18:47 Oui.
18:48 Alors, les élections législatives régionales, on n'en parle plus?
18:51 On n'a parlé des législatives et des régionales?
18:53 Où en sommes-nous concrètement?
18:55 Non, mais nous, on a souhaité que ces élections s'organisent ensemble.
18:58 Coupler?
19:00 Coupler.
19:01 Qu'on puisse coupler les élections régionales et les élections législatives.
19:05 Et nous proposons qu'on puisse coupler également la présidentielle et les élections communales.
19:11 C'est-à-dire que toutes les élections doivent être généralisées?
19:15 Non, pas généralisées comme en RDC.
19:17 Parce que quatre-une en même temps, ça va poser un problème.
19:19 Ça va poser un problème, mais de deux.
19:21 Qu'on fasse souvent les régionales et les législatives.
19:29 Et qu'on fasse souvent les municipales et la présidentielle.
19:31 Sinon, nous serons obligés d'aller aux élections en 2024?
19:34 Non.
19:36 Je crois même que les élections, vu que la présidentielle, le mandat pour les élections présidentielles, ça fait cinq ans.
19:43 Mais pour les élections municipales, ça fait six ans.
19:48 Donc, je crois qu'en 2025, on aura les deux élections.
19:51 Bien sûr.
19:52 On aura les deux élections. Donc, si on peut les coupler, ça serait une bonne chose.
19:55 Alors, votre proposition pour coupler les élections régionales et législatives, est-ce qu'aujourd'hui, dans la masse, c'est adopté?
20:00 Est-ce que c'est l'inquiétude des populations?
20:02 Non, nous, en tant que parti politique, c'est ce que nous souhaitons.
20:04 Vous nous voyez avoir le moyen d'aller à deux élections en l'espace de deux ou trois mois?
20:08 Non, il faut qu'on soit sérieux.
20:11 Il faut qu'on couple ces élections.
20:13 Ça arrange le budget de l'État.
20:14 Parce que l'argent qu'on va prendre pour faire une élection, si c'est 10 milliards,
20:17 on peut prendre ça pour nous faire deux hôpitaux ou trois hôpitaux.
20:20 Ben oui.
20:22 Donc, il faut forcément qu'on coupe les élections.
20:24 Ça arrange tout le monde.
20:26 Ça arrange aussi bien les partis politiques, ça arrange la mouvance présidentielle, ça arrange le gouvernement.
20:31 Tout le monde fait des économies.
20:33 Alors, nous allons marquer une pause et nous allons donc revenir.
20:36 Merci à vous tous ceux qui nous recevez dans notre émission Compte de vérité.
20:46 Nous sommes dans la deuxième partie avec toujours notre invité, il est Inoussa Nkakbara.
20:51 Il est député à l'Assemblée nationale, président du Parti démocratique panafricain.
20:55 Président, nous parlions de votre courant, le centrisme.
20:59 Vous fonctionnez concrètement avec qui, avec ce courant de pensée?
21:03 Non, tous ceux qui ne sont pas de la mouvance présidentielle et qui ne sont pas de ce que vous taxez de radicaux.
21:09 Nous ne taxons pas de radicaux.
21:11 Non, non, ceux que vous appelez.
21:12 Non, non, non, c'est pas bon.
21:14 C'est un thème que je vous ai prêté, que nous nous empruntons parce que c'est vous qui l'avez fabriqué.
21:18 Donc, tous ceux qui ne se reconnaissent pas de la mouvance, qui ne sont pas au gouvernement et qui ne sont pas de l'opposition radicale.
21:23 Ils sont en réalité du centre.
21:25 Maintenant, le centre, c'est un mouvement.
21:27 Il faut savoir, il faut savoir où vous vous positionnez au centre.
21:30 Nous, notre centrisme, comme je vous l'ai dit, c'est la trilogie, le patriotisme, ceux qui défendent d'abord la patrie,
21:35 ceux qui sont pragmatiques dans leur prise d'opposition.
21:38 Ils peuvent des fois s'aligner sur le gouvernement en disant que c'est bon.
21:41 La preuve, c'est que nous avons beaucoup de tests avec la mouvance présidentielle.
21:45 Et des fois, être contre en disant non, là, nous ne sommes pas d'accord avec ce que vous faites.
21:50 C'est ça le pragmatisme.
21:52 Et enfin, la proximité, ceux qui sont sur le terrain.
21:55 Voilà un peu, nous, notre courant centriste.
21:57 Il y a beaucoup de parties avec lesquelles nous cohabitons, par exemple au Parlement,
22:02 qui sont du centre, mais qui ne sont pas de la majorité.
22:05 Nous n'allons pas les citer ici.
22:06 Il y en a même qui, dans leur nom, il y a le centrisme.
22:11 Il y en a qui sont là, qui n'ont jamais fait partie des coalitions, qui sont nés,
22:15 qui étaient des indépendants, qui sont devenus des partis politiques.
22:19 Tout ça, là, c'est le centre.
22:20 Le centre, aujourd'hui, si on vous pose la question, quels sont les partis membres de votre idéologie ?
22:25 Non, nous, il n'y a pas un regroupement du centre.
22:28 Il y a des gens qui peuvent se réclamer du centre, mais on n'a pas fait un regroupement du centre.
22:32 Il faut qu'au niveau du centre, que chacun travaille, mais tout ce que je voulais que vous observiez,
22:37 c'est que les nouveaux partis qui sont créés, on les connaît.
22:41 Et nous qui sommes au Parlement, et nous nous réclamons du centre,
22:45 vous allez observer notre score lors des prochaines élections.
22:49 Moi, c'est tout ce que je veux vous dire.
22:50 Maintenant, si nous sommes désireux de nous mettre ensemble, soit dans un groupe parlementaire,
22:54 soit pour créer un groupe du centre, on le fera.
22:57 Mais tous ceux qui ne sont pas de la majorité et qui ne se reconnaissent pas de l'opposition radicale,
23:02 pour moi, ils sont du centre.
23:03 Et concrètement, votre adversaire, c'est qui ?
23:06 Non, mais pourquoi est-ce que vous voulez qu'on ait un adversaire ?
23:09 Nous, on n'a pas d'adversaire.
23:10 Mais vous êtes un parti politique.
23:11 Oui, nous sommes des compétiteurs.
23:12 Vous n'avez pas d'adversaire politique ?
23:14 Non, il y a des compétiteurs.
23:16 Tout ce que je vous ai cité, aussi bien dans le centre même, il y a des gens qui sont des compétiteurs.
23:21 Nous allons tous compétir, même dans le centre.
23:24 Vous n'avez pas d'adversaire politique ?
23:26 Non, pour moi, c'est l'idéologie, c'est le programme de société,
23:30 et c'est aller se vendre auprès de l'électorat.
23:32 Pour moi, je n'ai pas de conflit avec quelqu'un, je n'ai pas d'adversaire.
23:36 Si demain je gagne les élections, c'est parce que les Togolais me font confiance et disent
23:40 "tel peut diriger le pays", c'est tout.
23:42 Parler d'adversaire, parler non.
23:44 Mais c'est curieux alors.
23:45 Non, ce n'est pas que c'est curieux, puisque moi je vous dis que je peux travailler avec tout le monde.
23:49 Je peux travailler avec tout le monde.
23:51 Moi, je suis là pour faire le pont entre les gens.
23:54 Je n'ai pas d'adversaire.
23:56 Et je parle avec tout le monde.
23:58 Je parle avec tout le monde.
24:00 Je repose autrement ma question.
24:01 Allez-y, je vous écoute.
24:02 Vous êtes de l'opposition, c'est ça ?
24:04 Je suis de l'opposition, mais je suis du centre.
24:06 Vous êtes de l'opposition, vous n'avez pas d'adversaire.
24:08 C'est qui mon adversaire ?
24:10 Le pouvoir en place.
24:11 Mais ils sont là, oui, politiquement, nous les combattons, pour prendre le pouvoir, pour prendre leur place, c'est tout.
24:17 Nous sommes tous des compétiteurs, c'est ce que je vous ai expliqué, que vous ne voulez pas comprendre.
24:21 Non, je comprends parfaitement.
24:23 La nuance, c'est que moi, je ne me lève pas en disant tel est mon adversaire.
24:27 Donc à chaque fois que je me lève, non.
24:29 C'est en fonction de ce qu'il fait sur le terrain.
24:31 C'est en fonction de ce qu'il dit.
24:32 C'est en fonction de son programme, que sur des points nous sommes d'accord, sur d'autres points nous ne sommes pas d'accord.
24:37 Par principe, je n'ai pas d'adversaire.
24:39 Demain, en fonction de la nouvelle majorité qui sera au Parlement, j'aurai un adversaire.
24:44 Mais ça peut bouger d'une élection à une autre.
24:46 Ça peut bouger.
24:47 Je peux être en coalition avec quelqu'un au Parlement, et être adversaire même dans une mairie.
24:52 C'est une élection qui va suivre.
24:54 Les gens ne sont pas encore habitués à ça.
24:56 On a vu les gens qu'on posait comme ça pour avoir des postes de maire aujourd'hui.
25:00 Non, je ne dis pas qu'on le fait pour avoir des postes de maire.
25:03 C'est là où... Vous avez une manière de poser les questions dans ce pays-là, pour faire dire aux gens ce qu'ils n'ont pas dit.
25:09 Je ne dis pas que je vais aller me coaliser avec quelqu'un pour avoir des postes de maire.
25:14 Je n'ai jamais dit ça.
25:15 Je dis que je peux être en coalition avec quelqu'un au Parlement alors que dans une mairie, nous nous opposons.
25:20 Oui, ça peut exister.
25:22 Mais c'est pour des intérêts.
25:24 Mais quel intérêt ? Il n'y a pas de question d'intérêt.
25:26 Mais si dans une mairie, le programme que le gars veut faire, ou le programme, c'est vrai qu'il a une majorité relative, mais il ne peut pas gagner.
25:34 Ou bien, il a besoin de notre voix pour gagner.
25:37 Mais on ne voit pas les choses de la même manière.
25:39 Mais vous voulez qu'on le soutienne ? Pour faire quoi au niveau de cette mairie-là ?
25:42 Nous, on ne fait pas comme le panier où on met beaucoup de crabes ensemble.
25:48 Nous, non. Nous, on se connaît.
25:50 On sait avec qui il faut travailler.
25:52 Donc, je dis bien, les gens vont commencer à être habitués lors des élections à venir.
25:56 En fait, ce qui est en train de se passer à partir de 2023-2024, ça va redessiner la carte politique du Togo.
26:02 Les gens vont comprendre ce qu'est la politique.
26:04 Ça sera dynamique.
26:05 Je dis, nous pouvons être en coalition avec quelqu'un au Parlement et être son adversaire dans une mairie.
26:11 Ça, ça va arriver.
26:13 Donc, par principe, nous n'avons pas d'adversaire.
26:16 C'est en fonction de notre positionnement et le score que nous faisons à chaque élection.
26:20 Alors, ma dernière question sur ce sujet de centristes.
26:25 Pourquoi vous ne vous rapprochez pas des autres qui se réclament de l'opposition que vous qualifiez ?
26:30 Vous n'allez pas accepter de radicaux.
26:32 Non, c'est les journalistes.
26:34 Et ça, c'est votre travail.
26:35 Non, vous ne pouvez pas nous accepter.
26:36 Non, ça, c'est les journalistes.
26:37 C'est vous qui traitez ces gens-là de radicaux.
26:40 Maintenant, allez leur demander en quoi ils sont des radicaux.
26:43 Moi, je vous dis, je suis de l'opposition, mais je suis centriste. Point.
26:46 En quoi ils sont radicaux.
26:47 Pourquoi vous ne vous composez pas avec eux ?
26:49 Mais je vous ai dit que je n'ai aucun problème avec eux.
26:52 Mais vous ne travaillez pas ensemble.
26:54 Mais non. Moi, je suis jeune. Je viens d'arriver.
26:57 Il faut que je fasse mes preuves sur le terrain avant que les gens ne connaissent ma valeur et qu'ils disent, lui, là, on peut lui faire confiance ou pas.
27:03 Donc, c'est à eux de se rapprocher de moi.
27:05 Mais à chaque fois qu'on se voit, à chaque fois qu'il y a un sujet, on s'appelle, je dis.
27:09 Moi, je peux prendre mon téléphone, appeler tous les leaders des partis politiques au Togo.
27:13 Je n'ai pas de problème avec quelqu'un. Je n'en ai pas.
27:16 Ça fonctionne bien avec vous.
27:18 Ce n'est pas ce que je dis. Écoutez-moi attentivement.
27:20 Vous ne m'écoutez pas parce que vous voulez me faire dire ce que je n'ai pas envie de dire.
27:24 Non, je vous pose des questions pour comprendre.
27:25 Non, vous ne m'écoutez pas et vous voulez me faire dire ce que je n'ai pas envie de dire, mais que je ne dirai pas.
27:30 Et ça, vous le savez aussi.
27:31 Non, mais pas du tout. Il faut éclairer les gens.
27:34 Moi aussi, vous le savez. Je dis, je n'ai pas de problème avec un leader politique au Togo.
27:39 Je n'en ai pas. Je n'en ai pas.
27:41 Pour le moment, nous, nous avons décidé de travailler sur le terrain.
27:44 Parce que vous, vous avez toujours fonctionné au Togo, en coalition, en coalition.
27:49 À chaque fois que les gens ne sont pas en coalition, donc, ça veut dire qu'ils sont divisés, ils ne peuvent pas gagner.
27:53 Non. À la présidentielle, je peux comprendre.
27:55 Mais quand vous avez les deux tours même, ça ne peut pas s'expliquer.
27:58 Normalement, tout le monde doit aller au premier tour pour qu'on connaisse le poids politique de chacun.
28:01 Mais les élections, les cites latives, il faut que chacun s'y en fonction des régions.
28:06 En fonction des régions, en fonction des préfectures, je vais vous choquer, encore,
28:11 pour dire que moi, je peux faire coalition avec n'importe qui dans ce pays.
28:14 N'importe qui, c'est quoi?
28:16 Je dis, je peux travailler avec n'importe quel parti politique dans le pays, en fonction des préfectures.
28:20 Même le pouvoir en place?
28:21 Je dis, je peux travailler avec n'importe qui dans le pays.
28:24 A priori, je n'ai pas de problème avec quelqu'un.
28:27 Ce que je vous dis, ça se comprend aisément.
28:29 Pourquoi vous voulez me faire dire ce que je n'ai pas envie de dire?
28:32 Je peux travailler avec n'importe qui au Togo. Je suis du centre.
28:35 Et je peux travailler avec n'importe qui.
28:37 Et je n'ai pas de problème ni avec la majorité présidentielle, ni avec l'opposition, que vous taxez de radicales.
28:42 Que vous taxez de radicales, bien sûr.
28:46 Alors que nous parlons des élections législatives et régionales,
28:50 le chef de l'État renforce l'appareil gouvernemental.
28:53 Vous avez suivi la semaine passée le remèdement ministériel.
28:56 Quelle est votre appréciation des sorties et des rentrées qui ont été opérées au sommet de l'État?
29:02 Non, moi, je n'ai pas d'appréciation à faire sur ce que la majorité fait.
29:05 C'est la majorité qui s'apprête pour aller aux élections.
29:08 Ils savent ce qu'ils font.
29:09 Ils ont sorti des gens du gouvernement.
29:11 Ils en ont mis d'autres.
29:12 C'est eux qui gouvernent.
29:14 C'est eux qui font leur gouvernement.
29:15 Moi, a priori, je n'ai pas de commentaire à faire sur un ministre de la République.
29:21 Vous êtes un acteur politique.
29:23 Oui, non, non, non.
29:24 Moi, je n'ai pas de commentaire à faire.
29:25 Ce qui, moi, me préoccupe maintenant, c'est comment aller sur le terrain pour pouvoir avoir dix députés à l'Assemblée nationale.
29:31 C'est ça, le plus important pour moi.
29:33 Qui on amène qui, ça, ce n'est pas un problème.
29:35 Mais maintenant, dans un mois, dans deux, dans trois mois, le débat sera fait sur le ministre,
29:40 quelles sont les priorités de ce ministre, quelles sont les actions que tel ministre a posées sur le terrain.
29:45 Là, je vais vous répondre.
29:46 Et je vais vous dire quelles sont mes impressions par rapport à ces 100 jours.
29:49 Oui, là, je vais vous répondre.
29:51 Mais intrinsèquement, le profil de tel ou tel, moi, ça ne me regarde pas.
29:56 Ça ne regarde que la majorité.
29:58 Vous avez des poustes ministérielles aujourd'hui.
30:01 Quand on prend le ministère de l'Administration territoriale, qui est en charge des élections législatives,
30:06 où on a donc changé le ministre, est-ce que cela aussi ne vous inquiète pas, ça ne vous dit absolument rien ?
30:12 Non, ça ne m'inquiète pas.
30:13 Pourquoi ça devrait m'inquiéter ?
30:14 Aussi bien celui qui est parti, je le connais très bien, un ministre compétent de la République,
30:18 qui est un ministre d'État, un ministre expérimenté, un ministre qui a permis à ce qu'on ait le dialogue au Togo.
30:24 C'est à l'actif du chef de l'État, c'est à l'actif du ministre Bupesi.
30:27 Si les gens peuvent se parler, parce que le KNAP, il a fallu un homme d'expérience pour conduire les travaux.
30:33 Mais ce n'est pas lui qui conduisait les travaux, mais pour orchestrer ça.
30:36 Maintenant, nous pouvons nous parler.
30:37 Avant, il était difficile de réunir les acteurs politiques dans une salle, sans qu'il y ait bagarre.
30:42 Maintenant, nous pouvons, même si nous ne sommes pas d'accord, on arrive à s'exprimer, à dire nous ne sommes pas d'accord.
30:47 Donc, c'est à son actif.
30:48 Moi, je lui souhaite une très longue vie, une bonne carrière.
30:52 Peut-être qu'il y a d'autres plans pour lui, je n'en sais rien.
30:54 Maintenant, celui qui est arrivé aussi, je le connais.
30:56 Le préfet qui devient ministre, un gars compétent, un gars disponible.
31:01 Donc, il n'y a pas de souci.
31:03 Nous, le ministre, c'est un ministre d'unir.
31:06 On va toujours travailler, puisque c'est eux qui dirigent le pays actuellement.
31:10 Nous, on n'a pas de problème.
31:11 Peu importe celui qu'on met là-bas, on n'a pas de problème.
31:13 Les élections ne se jouent pas à l'administration du territoire, mais ça se joue au niveau de la série.
31:16 Et nous sommes au niveau de la série.
31:18 Donc, nous, on n'a pas de préoccupation par rapport à ça.
31:21 Quand on prend le ministère de la Sécurité, le général Yacque Damra,
31:26 qui va donc aujourd'hui au ministère de l'eau, de l'hydraulique,
31:30 quelle analyse faites-vous de sa sortie du ministère,
31:33 alors qu'aujourd'hui, vous avez parlé de l'extrémisme violent qui agite le pays,
31:37 et tout ce qui est en train de se faire avec ce ministre?
31:40 Non, il ne nous revient pas, comme je vous ai dit, de faire un commentaire
31:44 sur un ministre de la majorité.
31:48 Nous, on n'est pas là, ce n'est pas notre rôle.
31:50 Vous marchez là, sur les yeux?
31:51 Non, non, nous ne marchons pas sur les yeux.
31:53 Mais nous faisons notre politique autrement, et vous allez vous habituer à notre façon de faire la politique.
31:57 Nous, on est là pour une séance d'explication.
32:00 On n'est pas là, forcément, pour répondre à vos questions pièges.
32:03 Mais, mais...
32:04 Non, mais est-ce qu'il y a des questions pièges?
32:06 Oh oui, la plupart du temps.
32:07 Mais c'est des analyses que nous faisons.
32:08 Oui, non.
32:09 Pour comprendre, il faut éliminer également les gens.
32:11 Faites venir des journalistes, des gens de la société civile, des gens qui vont vous dire,
32:16 tel là, pour tel profil, c'est bon, tel profil, pour tel, c'est bon,
32:20 on connaît son pédigree, on connaît son expérience, on connaît...
32:23 Non, il ne me revient pas en tant qu'acteur.
32:25 Demain, si moi je suis président de la République en 2030,
32:28 si je nomme mes ministres, un autre parti politique va porter le jugement sur mes ministres?
32:32 Non, ce n'est pas son rôle.
32:33 Mais bien sûr, si vous voulez prendre le pouvoir, est-ce que vous devez être en mesure de nous dire,
32:36 tel nommé à ce poste, il a fallu faire ci, faire ça.
32:39 Je dis intrinsèquement, on peut nommer n'importe qui,
32:42 ils ont tous les qualifications, ils ont tous les compétences, ce n'est pas ça moi mon problème.
32:46 Je dis, invitez-moi dans deux mois, dans trois mois, dites-moi,
32:50 voilà tel ministre qu'on a nommé, ses 50 premiers jours, ses 100 premiers jours,
32:54 voilà les actes qu'il a posés et je vais commenter ses actes.
32:57 Mais lui, en tant que ministre, je dis, c'est la farde de la majorité.
33:00 Nous, ce n'est pas notre problème.
33:01 Nous, nous sommes sur le terrain en tant qu'opposition pour pouvoir gagner les élections
33:05 et imposer une cohabitation.
33:07 Si l'opposition est majoritaire, si l'opposition est majoritaire,
33:10 le premier changement, c'est au Parlement.
33:12 Tout le monde au Togo voit la présidente de la République
33:14 et tout le monde regarde le fauteuil présidentiel.
33:17 C'est ça notre grand problème au Togo.
33:19 Le changement peut intervenir au Parlement.
33:22 Souvenez-vous, souvenez-vous, quand je vous dis, vous ne m'écoutez pas,
33:25 voilà comment, là où on nous a amenés,
33:29 - Mais donc, après vous dites, vous, vous parlez de qui ?
33:31 - Non, écoutez-moi, vous ne m'écoutez pas.
33:34 Les gens qui ont gagné les élections en 1993, ils ont gouverné.
33:38 Parce que c'est leur manière de faire, c'est ça.
33:41 Ils n'ont pas gouverné.
33:42 Ils avaient la majorité au Parlement, ils auraient pu gouverner.
33:45 Ils n'ont pas gouverné.
33:47 Donc, écoutez-moi, si nous voulons l'opposition gagner les élections,
33:51 ce n'est pas tant ce que unir fait qui est important pour nous.
33:54 On peut changer les ministres comme on veut, nous, ce n'est pas notre problème.
33:56 C'est comment faire pour être patriotique, comment faire pour être pragmatique,
34:00 comment faire pour avoir une politique de proximité,
34:03 pour que nous puissions capter l'électorat,
34:05 et que nous puissions former une coalition au niveau du Parlement,
34:08 pour que nous puissions imposer ce qu'on appelle une cohabitation,
34:11 à unir à la majorité.
34:13 Cohabitation qu'on n'a jamais eue.
34:15 On peut, si nous gagnons au niveau des élections législatives.
34:18 C'est ça qui est le plus important pour nous.
34:20 À deux ou trois mois des élections,
34:22 mais quelle est l'importance de dire tel ministre, tel ministre ?
34:24 Non, nous, ça ne nous concerne pas.
34:27 - Alors, nous allons analyser le sujet à l'international,
34:31 vous l'avez déjà évoqué ici sur le Gabon,
34:34 les coups d'État en Afrique,
34:36 nous avons voulu vous écouter longtemps, mais on n'a pas eu l'occasion.
34:39 Aujourd'hui, vous êtes là, quelles appréciations faites-vous
34:42 de ces poutres en Afrique,
34:45 surtout en Afrique occidentale, quand vous prenez le Niger, le Mali ?
34:49 Aujourd'hui, nous avons également le Burkina Faso.
34:53 - Trois choses, parce que moi, j'aime souvent les triloges.
34:55 - Trois choses.
34:57 - Première chose, la mauvaise gouvernance de nos pays.
35:00 Nous gérons mal nos pays.
35:02 Et quand vous gérez mal vos pays, vous n'êtes pas libres des coups d'État.
35:05 Deuxième chose, le paramètre de l'armée.
35:07 Souvent, quand je le dis, les gens ne me comprennent pas.
35:10 Prenez le cas du Gabon pour expliquer aux gens qu'il faut être réaliste et pragmatique.
35:14 Prenez le cas du Gabon. Je dis que quelqu'un peut gagner.
35:17 On peut programmer les résultats que c'est quelqu'un d'autre.
35:19 Et 30 minutes, c'est un militaire qui devient chef d'État.
35:22 Mais quand je le dis, les gens vont dire que non, pourquoi il dit ça ?
35:26 Mais maintenant, est-ce que ça n'est pas arrivé ?
35:28 - Mais il faut qu'on comprenne.
35:30 - Oui, mais c'est ce que je suis aussi en train de vous expliquer.
35:33 Même quand nous faisons de la politique, il faut être réaliste.
35:35 Il faut anticiper. Il faut avoir des schémas.
35:38 Il faut avoir des stratégies dans l'appareil, dans votre appareil,
35:41 qui disent qu'elle peut arriver parce que nous avons telle information.
35:44 Ici, on fonce seulement contre un mur.
35:47 Et quand on se cogne la tête, on revient.
35:50 On dit, maintenant, qu'est-ce qu'on va faire ? Non.
35:52 Tous ces schémas-là, normalement, au niveau de chaque parti politique,
35:55 on les a envisagés. On doit les envisager.
35:58 Si jamais le régime fait ci, fait ça, est-ce qu'on rentre,
36:01 est-ce qu'on ne rentre pas, est-ce qu'on reconnaît, est-ce qu'on ne reconnaît pas ?
36:04 Chacun devait faire ses analyses.
36:06 Donc, un, comme je vous ai dit, la mauvaise gouvernance.
36:09 Deux, paramètres de l'armée.
36:12 Et trois, le phénomène de djihadisme.
36:15 - Si le paramètre de l'armée, est-ce que vous êtes...
36:18 - L'armée doit être républicaine. Non seulement elle doit être républicaine,
36:21 on doit donner les moyens à l'armée d'être dans les casernes,
36:24 on doit s'occuper de la politique. Mais la bonne gouvernance doit permettre
36:27 aux militaires, vous avez vu, des pays comme le Sénégal,
36:30 vous avez vu, même si je reproche des choses à Macky Sall,
36:33 Macky Sall, il est venu, il a pris le pouvoir, mais lui-même, il n'a pas de valet démocratique.
36:36 Il fait du n'importe quoi. Mais sur le plan économique, quand même,
36:39 c'est quelqu'un qui a réussi. S'il arrive à assurer l'alternance,
36:42 si lui parie à quelqu'un d'autre, au moins, il y aura un changement
36:45 à la tête, même si c'est le même camp.
36:48 Ça, ce n'est pas si grave. Donc, quand vous avez une démocratie
36:51 qui respire comme ça, l'armée reste dans les casernes.
36:54 Mais quand ça pose un problème, l'armée, des fois, intervient.
36:57 Un peu comme le cas de la Guinée. Quand je vais vous prendre
37:00 cinq ou coup d'état, je vais vous dire que ça n'a pas les mêmes origines.
37:03 Donc, je finis d'abord et je vous donne des exemples.
37:06 Je dis bonne gouvernance, armée et après, le problème du djihadisme.
37:09 Parce que quand le djihadisme arrive dans un pays, vous êtes déjà déstabilisés.
37:12 Et si vous ne prenez pas des dispositions comme le Togo sait bien le faire,
37:15 pour sécuriser le Nord et faire en sorte que ça ne devienne pas
37:18 un problème national, que ça ne devienne pas un problème de tous les jours.
37:21 Quand ça devient un problème de tous les jours, on ne commence pas à banaliser.
37:24 Les militaires sont découragés. Ils font telles incursions.
37:27 On dit... Et en plus, vous prenez un pays comme le Niger,
37:30 le président Bassem, tout à l'heure, on va parler de lui.
37:33 Vous osez dire que ces rebelles-là, ces djihadistes,
37:36 qui sont plus aguerris et qui sont plus forts
37:39 que votre armée nationale. Comment un président de la République
37:42 peut dire ça? Et vous pensez que les militaires ne vont pas vous déposer?
37:45 Ils vont vous déposer. - Alors, est-ce que la solution,
37:48 telle que vous le décrivez... - Les trois, djihadisme
37:51 ou bien des phénomènes d'insécurité par rapport aux frontières,
37:54 guerre asymétrique, paramètres de l'armée mal équipés,
37:57 républicaine ou pas, on ne sait pas, et problème de gouvernance,
38:00 ça amène au coup d'État. Maintenant, quand vous prenez le cas de la Guinée,
38:03 la Guinée, c'est une réforme constitutionnelle qui est mal passée.
38:06 Alpha Condé, il devait faire deux ans, s'en aller,
38:09 et trouver peut-être un dauphin. - Je demande un...
38:12 - Voilà. Donc c'est ça, l'origine même de lui, son coup d'État.
38:15 Vous prenez le Mali, Ibeka ne dirigeait pas.
38:18 Il ne dirigeait plus le pays. Et quand vous ne dirigez pas,
38:21 quand le commandement est à terre, il y a quelqu'un qui le ramasse.
38:24 (rires) - Mais est-ce que quand un président
38:27 n'est pas efficace, c'est les armes qui doivent agir?
38:30 - Non, je ne l'ai pas dit ça. Nous, toi et moi,
38:33 là, maintenant, on commente. - Voilà.
38:36 - Oui. Il ne dirigeait plus le pays. Il y avait la rébellion.
38:39 Il y avait la malgouvernance. Il y avait la gabégie.
38:42 Il y avait un certain nombre de choses. Je dis fatalement,
38:45 je dis bien fatalement, l'armée va intervenir tout au temps.
38:48 Il faut éviter que l'armée intervienne.
38:51 Donc quand c'est comme ça, il faut prendre des dispositions
38:54 pour que l'armée n'intervienne pas. Dans certains pays,
38:57 vous prenez le Ghana, avec la crise économique, est-ce que vous avez vu
39:00 l'armée intervenir? Le Sénégal, avec Makis,
39:03 Osmansonco, avec tout ce qu'il y a eu, vous avez vu l'armée intervenir?
39:06 - Mais c'est ça qui a été curieux. - Oui, oui.
39:09 - Pour que tout s'agite. - L'armée ne peut pas intervenir
39:12 dans ce genre de pays parce que la démocratie, il y a...
39:15 - Une vie démocratique. - Il y a une vie. Ils ne vont pas
39:18 intervenir. Parce que s'ils interviennent, ils vont créer
39:21 un chaos. Donc dans ces pays, ils ne vont pas intervenir.
39:24 Je vous ai parlé de la Guinée. C'est sa réforme qui a mal passé.
39:27 Il a été mal élu. Donc il y a eu un coup d'État. Le Mali,
39:30 le gars ne dirigeait plus et l'armée est intervenue parce qu'il y avait
39:33 trop de diadisme et il y avait trop de problèmes. Le Niger,
39:36 il a qualifié son armée de faible. Il était là. On sentait
39:39 clairement qu'il était là pour les intérêts des Français.
39:42 À un moment, lui-même, son armée, on lui a fait un coup d'État
39:45 parce que vous prenez les rebelles, vous prenez les
39:48 terroristes et le président de la République vous dit de les
39:51 libérer. Et il va à la télé, il dit que ces gens-là sont plus
39:54 forts que son armée. Bon, un matin, ce qui devait arriver
39:57 arriva. Vous prenez le cas du Qatar, vous prenez le cas du
40:00 Qatar, vous prenez le cas du Qatar, vous prenez le cas du
40:03 Tchad. Tchad, toujours de rébellion, mauvaise gouvernance,
40:06 un certain nombre de... Ils ont toujours été en conflit. Donc
40:09 là-bas, on peut pas dire que c'est tel qui a fait qu'il y a eu...
40:12 Voilà. Maintenant... - Il n'y a pas eu de coup d'État. - Il n'y a pas
40:15 eu de coup d'État mais un changement de régime
40:18 anticonstitutionnellement. D'accord? Parce que Déby est mort
40:21 et son fils ou bien le parti, au lieu de respecter la
40:24 constitution, son fils a pris le pouvoir. Maintenant, le Gabon,
40:27 il n'y a plus de... Excusez-moi le terme.
40:30 Ali Bongo était malade.
40:33 Sa maladie a beaucoup joué dans le cas du Gabon.
40:36 Donc, on ne savait plus qui dirigeait véritablement le
40:39 pays et normalement, on devait choisir, il devait choisir
40:42 quelqu'un dans son camp pour compétir. Mais c'était
40:45 lui qu'ils ont encore choisi. Donc tout ça là... - Alors dans
40:48 la constitution, avant d'être candidat, il y a des médecins
40:51 assermentés qui doivent prouver que vous allez bien dans son
40:54 pays. - Oui, c'est ça. C'est pour ça que dans certains pays,
40:57 quand il y a eu coup d'État, on est parti chercher tous ces
41:00 médecins. Comment ils ont fait pour dire que ce gars-là peut
41:03 être candidat? On est parti les chercher. Mais vous avez vu
41:06 même la présidente de la cour constitutionnelle a fait un
41:09 courrier pour s'excuser, pour demander pardon au peuple
41:12 gabonais. Parce qu'ils ont fait des choses incroyables.
41:15 Incroyables. - Alors on va aller très rapidement sur le cas
41:18 du Niger. On voit la CDIO qui ne désarme pas. Nous voyons
41:21 que la CDIO n'a aucune intervention militaire. - Mais la
41:24 CDIO... - Il n'y aura aucune intervention militaire. S'il y a
41:27 une intervention militaire là-bas, ça sera une irresponsabilité
41:30 de la CDIO. Parce que ça, ils vont déstabiliser toute la sous-
41:33 région. On ne peut pas dire qu'on veut sauver un seul homme
41:36 pour tuer autant de personnes, pour déstabiliser toute la
41:39 sous-région et nous faire vivre le cas de la Libye bis. Ça,
41:42 c'est irresponsable de leur part. - Vous pensez que la CDIO
41:45 doit rester les bras croisés? - C'est quoi les bras croisés?
41:48 - Mais pourquoi le cas de Niger les dérange autant? - Mais le
41:51 Niger est dans la sous-région. - Oui, mais et les autres,
41:54 ils ne sont pas d'accord d'État? Et le Burkina et le Mali?
41:57 Mais est-ce que vous n'avez pas appris hier qu'ils ont
42:00 constitué une alliance vis-à-vis d'Israël? - C'était ma question.
42:03 - Oui, mais vous pensez que ce qui se passe au Niger, c'est une
42:06 question d'aller prendre Bazoum, le réinstaller? Mais vous
42:09 devez faire la guerre. - Quelle sera la force de cette
42:12 alliance? - Mais vous allez voir. - Les trois...
42:15 - Anticiper, anticiper, anticiper, anticiper la réaction des
42:18 gens. Quand vous voulez faire la guerre, anticiper la réaction
42:21 des gens. Nul n'est trop fort, hein. C'est le terrain qui
42:24 commande. Même les États-Unis, ils ont des problèmes en
42:27 Afghanistan. - Bien sûr. - Bon, d'accord. Donc vous vous
42:30 pensez... Et je vois des pays où des gens n'ont jamais fait la
42:33 guerre. Quand vous prenez le Sénégal, quand vous prenez la
42:36 Côte d'Ivoire, ils ont déjà fait la guerre. Les militaires,
42:39 ils voient rien. Ils ont fait la guerre où? Vous, vous allez
42:42 aller attaquer le Niger, des gens qui sont aguerris, qui ont
42:45 toujours fait la guerre, depuis qu'ils sont nés là-haut, ils
42:48 n'ont fait que la guerre, sous 45 degrés. Vous, vous pensez
42:51 que c'est réaliste? Bon, il n'a qu'à aller. Mais on est là
42:54 pour commenter, pour voir. - Vous pensez que la force de la
42:57 CDIO n'a pas d'expérience? - Quelle force? La CDIO n'a aucune
43:00 force. Il compte sur les Occidentaux pour leur donner des
43:03 armées et puis des avions. - Mais ce n'est pas sa première
43:06 fois d'agir militairement. - Mais ils ont agi où? Non,
43:09 c'est mieux quand on fait la commentaire. Ils ont agi où? En
43:12 Guinée? - En Sierra Leone. - En Gambie. Non, en Sierra Leone,
43:15 il y avait une situation de guerre, ils sont partis.
43:18 Corrigé, là, je peux comprendre. Gambie, Gambie, est-ce qu'ils
43:21 ont une armée? On vous parle de 30 000 hommes aguerris.
43:25 On vous parle de la mutualisation maintenant des armées maliennes
43:31 burkinabèques, qui sont puissamment armées actuellement
43:34 avec l'accord qu'ils ont avec la Russie. Est-ce que vous savez
43:38 qu'en 2-3 ans, le Mali, avec sa coopération avec la Russie,
43:43 c'est l'une des armées les plus puissantes d'Afrique? Ça, vous
43:46 le savez pas. Si les gens là se coalisent, vous pensez qu'ils
43:50 vont se laisser comme ça et vous allez... Les militaires de la
43:53 CDI vont rentrer comme ça au Niger? Vous pensez que ça sera?
43:56 - Vous pensez que la Russie peut agir facilement comme ça?
43:59 - Anticipez la réaction de tous ces acteurs-là. - Oui, ma
44:02 dernière question... - Anticipez la réaction. Est-ce que vous
44:04 savez ce qui s'est passé en Syrie? - Non, allez-y.
44:08 - Oui, ce qui s'est passé en Syrie. Les gens n'ont jamais su
44:12 que Bachar pouvait avoir le soutien d'un certain nombre de
44:15 pays après. Mais ils ont vu quoi en Syrie? En Syrie, on va dire
44:19 tout ça pour ça. Bachar est toujours président. Tout ça là
44:22 pour ça. Est-ce qu'on pourrait pas faire économie? Certains,
44:26 quand ils décrètent que vous êtes mauvais, alors que vous
44:29 étiez là, vous étiez à leur service. Mais le matin, s'ils
44:32 décrètent que vous êtes mauvais, c'est que toute la communauté
44:35 internationale doit dire que vous êtes mauvais. Mais quand vous
44:38 faisiez vos deals là, nous, on ne savait pas. Non, mais non,
44:41 c'est-à-dire que moi, au-delà de tout ça là, faut pas que les
44:44 gens insultent notre intelligence. Faut pas qu'ils
44:47 insultent notre intelligence. La seule issue, la seule issue de
44:50 ce conflit, c'est la pression sur les militaires, faire une
44:53 transition courte, organiser des élections, un peu comme le cas
44:56 du Gabon. Le Gabon, nous sommes satisfaits avec les pas que
44:59 nous sommes en train de voir, les premiers pas. On met tout le
45:02 monde dans le gouvernement. On change les tests. On essaie de
45:05 dire à tous ceux qui ont fait des détournements, ramenez. On
45:08 laisse les histoires de prison là. Ramenez-nous. On prend ça,
45:11 on construit le pays avec tout le monde, avec une charte de la
45:14 transition où tous ceux qui ont fait la transition ne peuvent
45:17 pas être candidats. Et c'est simple. Un an, c'est réglé et
45:20 on passe à autre chose. - Au Niger, vous pensez donc que
45:23 la page de Bazoum est déjà tournée? - Non, pour moi, la
45:26 page de Bazoum est déjà tournée. - Est-ce que l'alliance créée
45:29 par les autorités militaires de ces trois pays, le Niger, le
45:32 Mali et le Brikinau, aujourd'hui, n'a pas de conséquence sur la
45:35 CEDEAO elle-même? - Elle aura une conséquence. C'est la
45:38 CEDEAO, c'est une bêtise que la CEDEAO est en train de commettre
45:41 dans le cas du Niger. La CEDEAO aura une dislocation. S'ils n'arrivent
45:44 pas à gagner la guerre, là, un, s'ils n'arrivent pas à faire la
45:47 guerre, ils vont perdre la face. Deux, même s'ils rentrent en
45:50 guerre et ils sont défaits, ils vont perdre la face. Ils vont
45:53 perdre la face. Deux, même s'ils rentrent en guerre et ils sont
45:56 défaits. Il faut envisager tout ça, là. - La CEDEAO contre le
45:59 Niger? - Mais ils seront défaits s'ils font pas attention. C'est
46:02 vrai, ils vont rentrer. Ils vont rentrer à travers quel pays? Le
46:05 Bénin. Ils seront défaits, non seulement ils seront défaits,
46:08 mais ils vont créer une situation qu'eux-mêmes, ils n'ont pas
46:11 envisagé. C'est ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan
46:14 qui va commencer par se passer. Parce que les frontières, là, on
46:17 n'a pas de frontières. Ils vont rentrer à travers le Bénin.
46:20 Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers
46:23 le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer
46:26 à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils
46:29 vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
46:32 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à
46:35 travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont
46:38 rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin.
46:41 Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
46:44 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à
46:47 travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont
46:50 rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils
46:53 vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin.
46:56 Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
46:59 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à
47:02 travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont
47:05 rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils
47:08 vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:11 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à
47:14 travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont
47:17 rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils
47:20 vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin.
47:23 Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:26 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers
47:29 le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à
47:32 travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont
47:35 rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils
47:38 vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin.
47:41 Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:44 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:47 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:50 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:53 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:56 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
47:59 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:02 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:05 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:08 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:11 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:14 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:17 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:20 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:23 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:26 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:29 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:32 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:35 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:38 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:41 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
48:44 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
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48:59 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
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49:26 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
49:29 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
49:32 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le
49:35 Bénin. Ils vont rentrer à travers le Bénin. Ils vont rentrer à travers le

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