Inflation : «Il y a la possibilité d'être aidé, il faut arrêter de pleurer sur tout», déclare Éric Woerth

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Transcript
00:00 Quand les gilets jaunes deviennent gilets jaunes...
00:02 - Pour 1,50€ le litre, rappelons-nous.
00:04 - Pour 1,50€, aujourd'hui on est à 2€.
00:06 Et Dieu merci, ce type de mouvement n'est pas déclenché pour plusieurs raisons.
00:10 D'abord parce que le gouvernement a morti beaucoup les choses.
00:12 - Soyons prudents.
00:14 - Mais je note qu'aujourd'hui ce n'est pas le cas.
00:18 Et pour une bonne raison à mon avis.
00:20 La première c'est que quand même le pouvoir d'achat était,
00:22 je sais bien il est agressé ce pouvoir d'achat,
00:24 mais il est quand même très soutenu par le gouvernement aujourd'hui.
00:26 Et probablement plus soutenu que dans tous les autres repères du monde.
00:28 - Pardonnez-moi, le président a dit lors de son intervention sur TF1 et France 2
00:32 que la dynamique des salaires a résorbé un peu l'inflation.
00:36 Mais franchement tous les français, quand ils ont vu l'augmentation des œufs, des pâtes,
00:40 ils se sont dit mais de quoi parle le chef de l'État ?
00:42 - Parce que les salaires ont augmenté d'à peu près 5%.
00:46 Alors en 2022 il y a une perte de pouvoir d'achat, c'est clair.
00:49 En 2023, il y a un pouvoir d'achat qui est à peu près préservé.
00:52 Et puis après il y a des moyennes.
00:54 - On se pose la distorsion avec la vie...
00:56 - Non mais c'est la vérité.
00:58 - Entre les courbes dont vous parlez, qui sont certainement, j'allais dire,
01:00 au décime près juste, et la vie réelle.
01:03 - Bien sûr qu'elles sont justes. Non, non, c'est la vie réelle.
01:05 Je vous parle de la vie aussi.
01:07 - Il y a une sacrée déconnexion.
01:09 - Non, non, s'il y a bien des gens pas déconnectés, c'est bien les hommes et les femmes politiques.
01:12 C'est les moins déconnectés, peut-être avec les journalistes.
01:15 - Reconnaissez que vous êtes aux manettes.
01:18 - Et qu'on est élu par des personnes et qu'on est intégré dans son propre territoire.
01:23 - Et que les mesures montrent une connexion avec les Français.
01:27 - Les mesures de pouvoir d'achat, elles ont été gigantesques.
01:30 Les mesures de pouvoir d'achat, c'est de l'ordre de 40 milliards.
01:32 Ces 40 milliards, ils ne sont pas allés dans la mer, comme ça, ils n'ont pas coulé.
01:35 Ils sont bien allés quelque part.
01:37 Ils sont allés vers les Français, ils ont réduit et absorbé une partie de l'aide.
01:43 Et puis par ailleurs, il y a eu évidemment l'augmentation des salaires.
01:47 - Et vous, quand je dis "vous", c'est-à-dire l'État, il a profité de l'inflation pour certains.
01:51 Ici même, il y a quelques jours, Xavier Bertrand a parlé d'une cagnotte, d'un jackpot profiteur de crise.
01:57 - J'aime beaucoup Xavier Bertrand, mais parfois, il ne dit pas nécessairement des choses justes.
02:02 Il a tort là-dessus.
02:04 - Il n'y a pas un excédent PVR ?
02:05 - Mais c'est vrai aussi pour sa propre région, qui est d'ailleurs la mienne.
02:08 Je rappelle que les régions ont une part de la fiscalité, entre 17 et 20 % de la fiscalité carburant.
02:16 Et qu'elles peuvent fixer cette part, elles peuvent l'abandonner si elles veulent.
02:19 C'est curieux de demander toujours à l'État des efforts et jamais à soi.
02:23 Donc en tout cas, et d'ailleurs, cette affaire de fiscalité, il y a à peu près 55 % de fiscalité sur l'essence,
02:29 on dit qu'il faut arrêter la fiscalité.
02:31 Ça, c'est ce que dit le Rassemblement national et quelques autres, assez populistes.
02:35 On n'a qu'à supprimer la TVA ou baisser la TVA, baisser la TICPE, enfin que sais-je.
02:40 Baisser la fiscalité.
02:42 Mais cette fiscalité, elle ne sert pas à payer.
02:45 - Elle sert à quoi ? On l'a entendu, le président de la République.
02:47 - Elle sert à payer en partie la transition énergétique.
02:49 - Mais elle ne sert pas à payer le service des prix, elle sert à payer les services publics.
02:52 - Très bien, sur le service public, c'est bien.
02:54 Mais sur la partie qui permet de financer la transition énergétique.
02:58 Hier, le président a présenté son plan.
03:00 Il y a quand même des arbitrages.
03:02 Est-ce que vous ne pouvez pas, aujourd'hui, un petit peu limiter, freiner certains de ces objectifs dans la transition énergétique ?
03:08 Fin du mois, fin du monde.
03:10 Il n'y a pas d'arbitrage pour vous ?
03:12 - Mais l'arbitrage, il est constant entre la fin du mois et la fin du monde.
03:16 - Mais il faut aller vivre cinq minutes dans un autre pays.
03:18 - Je vous donne un exemple.
03:20 Monsieur Wörth, la plupart des propriétaires, à cause de contraintes dans le plan écologique,
03:24 ne peuvent pas louer leur bien de plus en plus.
03:27 Et c'est autant de locataires qui ne peuvent pas louer ce bien à cause de contraintes.
03:31 Est-ce qu'on ne peut pas lever un petit peu la chape de plomb ?
03:34 - Mais le président, hier, a été dans le sens que vous indiquez.
03:38 C'est-à-dire que ce ne sont pas des mesures de contraintes environnementales.
03:43 Ce sont des mesures dans lesquelles on accompagne un changement de société.
03:46 Avec des mesures précises, ça va des pompes à chaleur,
03:49 en passant par le véhicule, par les batteries, etc.
03:52 Donc il n'y a plus ces contraintes.
03:55 On ne va pas vous dire, vous voulez changer votre chaudière à gaz, vous n'avez plus le droit.
04:02 Ou vous vouliez vendre votre appartement qui est mal classé dans le domaine des émissions,
04:07 vous ne pouvez plus le vendre, sauf si vous faites des travaux.
04:10 - Mais il a un juste titre.
04:13 - Le coût des travaux, si je dois vendre un bien, mais que je dois faire des travaux de 100 000 euros ?
04:16 - Oui, il y a la primaire, il y a l'oeuvre.
04:19 En France, dès qu'on se retourne, il y a la possibilité d'être aidé.
04:22 Donc quasiment.
04:24 Vraiment, il y a un moment donné, il faut arrêter de pleurer.
04:27 Et surtout, il faut regarder le monde qui bouge.
04:30 Et le monde, il bouge autour de nous, et pas uniquement autour de notre propre nombril.
04:33 Donc il faut faire très attention à tout ça.
04:35 - Vous êtes en train de nous dire qu'il faut se consoler quand on se compare ?
04:37 - Non, il faut de l'effort. Il faut faire des efforts.
04:39 Et l'idée de planification écologique, ce n'est pas un terme techno.
04:42 Planifier, ça veut dire "je regarde ce qui va se passer".
04:45 Et j'essaie de fixer des objectifs par grands secteurs.
04:48 - Mais est-ce qu'ils sont réalisables ?
04:50 La voiture électrique, par exemple. Est-ce que vous êtes venu en voiture électrique ce matin, M. Oeuvre ?
04:53 - Non, non.
04:55 - Alors il faut qu'on se convertisse tous, vous voyez ?
04:57 - Non plus.

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