André Bercoff - Les perles du jour (25/09) - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 Ping martini, ping martini, je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner et puis je fume.

00:05 Alors qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

00:07 Et bien je vais vous dire ce qui se passe.

00:08 Ce qui se passe qui est extraordinaire, c'est que, et bien il y a une association au Monténégro.

00:16 Au Monténégro.

00:17 Et bien ils ont organisé depuis 14 ans le festival de la flemme.

00:22 Et bien le festival de la flemme, fabuleux.

00:26 Festival de la flemme, écoutez il y a des candidats qui s'affrontent au Monténégro,

00:33 ça fait 12 ans.

00:34 Et bien il y en a, les 4 derniers, les 4 finalistes sont couchés depuis plus de 800 heures, absolument

00:42 800 heures, ils n'en ont rien à faire, voilà, ils sont trop contents et ils vont gagner le

00:50 très convoité de plus gros flemmards, la somme de 1000 euros.

00:55 Voilà, et Lidia Markovitch explique "moi je suis ici depuis 34 jours, je me lèverai

00:59 quand je m'ennuierai".

01:00 Et pourtant elle ne s'ennuie pas.

01:03 Et puis voilà, une jeune esthéticienne et il y a d'autres personnes qui sont avec elle.

01:09 Et voilà, ils sont là et je ne sais pas qui va gagner, on le saura la semaine prochaine.

01:15 Vous imaginez maintenant, il y a des championnats de la flemme.

01:18 On sent qu'au moment où on dit "ouais, il faut se mobiliser, il faut travailler, il

01:23 faut y aller", et bien voilà, ils sont comme Pic Martini.

01:25 Ils se sont inscrits au début du concours, ils ont le droit de garder leur téléphone

01:31 ou leur tablette avec eux au lit, ainsi que lire des livres, recevoir des visites, quand

01:34 même, quand même.

01:35 Les participants ont suffisamment d'eau et de nourriture, mais attention, interdiction

01:41 formelle pour ceux qui veulent faire ça, de s'asseoir ou de se lever, à condition,

01:45 à l'exception évidemment des pauses techniques de 15 minutes accordées tous les 8 heures.

01:51 Voilà, c'est intéressant, le festival de la flemme.

01:54 Vous voyez, dans ce monde où on s'agite, où on polémique, où on n'en peut plus,

01:58 et bien il y a des gens homo-ténégros qui ont décidé de flémarder et de prendre leur

02:04 temps et de laisser, comme disait l'immortel François Mitterrand, de laisser du temps

02:08 au temps.

02:09 Intéressant, non ?

02:10 Le chant, ce n'est pas des chants qu'on a envie d'entendre, jamais, jamais, en tout

02:15 cas jamais plus.

02:16 Mon ami ce chant, pour une raison très simple, c'est qu'il y a deux jours, au Canada,

02:27 une standing ovation, tout le parlement canadien debout, en train d'applaudir un vétéran

02:34 de 98 ans.

02:36 Voilà, c'était, vous savez, Volodymyr Zelensky, le président de l'Ukraine, a rendu visite

02:42 à Justin Trudeau, et tous les deux, après le discours de Zelensky et le discours de

02:47 Trudeau, et bien un certain Jaroslav Hunk a s'élevé et a salué de la tribune, il

02:55 a été reconnu par le président de la Chambre, héros de guerre canado-ukrainien, etc.

03:00 Et voilà ce qu'on disait, on disait, le président de la Chambre, nous avons ici dans

03:05 la Chambre aujourd'hui un vétéran ukrainien-canadien de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est

03:10 battu pour l'indépendance de l'Ukraine contre les Russes, et continue de soutenir

03:14 les troupes aujourd'hui, même à son âge de 98 ans, hurlement, enfin, standing ovation,

03:19 voilà, évidemment, l'Ukraine contre la Russie.

03:23 Sauf que, sauf que, sauf que ça, on ne l'avait pas dit, et bien que ce Jaroslav Hunk, et

03:31 bien faisait partie des Waffen-SS de Bandera, pendant la guerre de 40-43, il était très

03:38 jeune, mais en 43-44, et ça a été vérifié, il n'a pas fait partie de la Wehrmacht, il

03:44 a fait partie des Waffen-SS.

03:46 Alors, je ne vous dis pas, évidemment, la réaction, ce qui est quand même hallucinant,

03:52 c'est que personne, dans une assemblée élue, dans une assemblée officielle, avec les présidents

03:58 qui savent ce qu'ils reçoivent, que personne ne s'est inquis du passé de ce monsieur.

04:07 De ce monsieur qui, effectivement, alors avalanche d'excuses par la suite, enfin, on ne regarde

04:15 pas ça, on ne regarde pas, on ne s'enquière pas, et effectivement, on a demandé à Arnaud

04:22 Klarsfeld, bonjour Arnaud Klarsfeld.

04:23 - Bonjour.

04:24 - C'est vrai que vous avez pris position, et de façon assez courageuse, je dois dire,

04:30 par rapport à ce qui se disait, par rapport à tout ce qui niait, qui avait le moindre,

04:35 le moindre lien entre un certain nombre de bataillons du style Azov et une certaine idéologie

04:44 nationale-socialiste, et puis là on voit que quelqu'un, bon, effectivement, à 98 ans,

04:50 qui a quitté l'Ukraine pour le Canada il y a très longtemps, mais on apprend qu'il

04:54 a fait partie des Waffen-SS.

04:56 Qu'est-ce que ça vous inspire, Arnaud Klarsfeld ?

04:59 - Oui, il est évident que je suis, la plupart des juifs sont indignés qu'un ancien Waffen-SS

05:08 soit ovationné dans un parlement occidental, c'est une véritable honte.

05:14 Alors on ne savait pas qu'il était Waffen-SS, mais vous avez vous-même dit que le président

05:20 de la Chambre a dit qu'il a combattu les Russes pendant la seconde guerre mondiale,

05:26 qui a combattu les Russes sinon les nazis et les affidés des nazis qui étaient les

05:33 nationalistes ukrainiens, donc où il manque d'à-propos, où ils sont vraiment stupides.

05:40 Bon, ils disent aujourd'hui que c'était une méprise, je veux bien croire que c'était

05:44 une méprise, il y a eu des excuses qui ont été apportées, mais c'est une réelle honte.

05:51 Je remarque aussi qu'à part vous, personne d'autre m'a interrogé qu'il n'y a pas eu

05:56 de dépêche AFP, donc il y a une volonté de dissimuler cela, tous les gars en Occident,

06:03 et que c'est ce que j'avais dit depuis le début, si on laisse les ukrainiens glorifier

06:09 des génocidaires comme Bandera et autres qui ont des statues et des rues à leur nom

06:15 en Ukraine, eh bien on en viendra à réhabiliter Hitler et d'autres parce qu'ils auront combattu

06:23 les Russes, et c'est bien ce qui a été montré au Parlement européen, applaudissez

06:27 cet homme qui a combattu avec les nazis, en gros, parce que personne d'autre pouvait

06:34 combattre les Russes, applaudissez cet homme parce qu'il a combattu les Russes.

06:38 Et donc l'ennemi ce n'est plus les nazis, l'ennemi c'est les Russes.

06:42 Et je rappelle quand même que sans l'armée rouge, il n'y aurait plus de juifs en Europe

06:49 et je ne serais pas là pour vous parler, vous ne serez peut-être pas là pour m'entendre.

06:54 Et en France on aurait peut-être parlé allemand aussi, il faut le dire, sans les Russes.

06:58 Il faut quand même le dire sans prendre parti pour ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine,

07:02 en tout cas merci Arnaud Klaersfeld, c'est vrai que ça ne veut pas dire qu'on est contre

07:07 l'invasion russe etc.

07:08 Non, il faut condamner l'invasion russe, Poutine n'avait pas besoin, mais il faut

07:16 dire les choses comme elles sont, rétablir la vérité historique et ne pas essayer de

07:21 la balayer sous le tapis.

07:22 Voilà exactement, merci Arnaud Klaersfeld.

André Bercoff - Les perles du jour (25/09)

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