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Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews.
00:00:04 Bienvenue dans ce soir Info Week-end et pour vous livrer l'information à mes côtés
00:00:08 ce soir, Mathieu Devese.
00:00:09 Bonsoir mon cher Mathieu.
00:00:10 Bonsoir Olivier.
00:00:11 Et pour décrypter et pour débattre autour de ce plateau, Jean-Christophe Couville, secrétaire
00:00:15 nationale Unité SGP Police.
00:00:17 Bonsoir.
00:00:18 Bonsoir.
00:00:19 L'avocat Vincent de la Morandière également avec nous ce soir.
00:00:21 Bonsoir.
00:00:22 Jean-Michel Fauvergue.
00:00:23 Bonsoir Olivier.
00:00:24 Bonsoir Jean-Michel, ancien chef du RAID.
00:00:25 Vincent Roy, l'écrivain et journaliste également avec nous pour décrypter l'actualité.
00:00:30 Bonsoir Vincent.
00:00:31 Bonsoir.
00:00:32 La parole à vous dans un instant mais tout de suite, on fait un point avec vous Mathieu
00:00:35 sur les toutes dernières informations.
00:00:37 Et à la une, plusieurs incidents ont éclaté aujourd'hui lors d'une manifestation contre
00:00:41 les violences policières à Paris.
00:00:42 Des centaines d'individus vêtus de noir et cagoulés se sont rassemblés dans un précortège
00:00:48 et certains d'entre eux ont notamment caillassé une voiture de police et attaqué des banques.
00:00:52 Le préfet de police Laurent Nouniez condamne fermement ses attaques et apporte son soutien
00:00:56 aux policiers agressés et blessés.
00:00:58 Selon le ministère de l'Intérieur, 31 300 personnes ont défilé en France, dont 9 000
00:01:03 à Paris.
00:01:04 Le pape François a terminé sa visite de deux jours à Marseille.
00:01:07 Vous avez largement pu suivre cette dernière journée sur notre antenne.
00:01:11 Bonjour Marseille, bonjour la France.
00:01:13 C'est par ces mots que le pape François a ouvert la messe géante au stade Vélodrome
00:01:17 de Marseille.
00:01:18 Il est arrivé vers 16h dans le stade à bord de sa papamobile, une déambulation, puis
00:01:22 une messe devant 60 000 personnes.
00:01:25 Et en conclusion, le souverain pontife a délivré un message en faveur de la fin des conflits,
00:01:29 notamment en Ukraine.
00:01:31 Le pape François a également adressé un message davantage politique.
00:01:35 Avant la messe, le souverain pontife a notamment appelé à la solidarité avec les migrants.
00:01:39 Accueilli par Emmanuel et Brigitte Macron au palais du pharaon, il a livré un long
00:01:43 discours.
00:01:44 Un discours dans lequel il a mis la France et l'Europe face à, je cite, "leur responsabilité".
00:01:49 Selon le pape François, les migrants qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas et ils ne
00:01:53 doivent pas être considérés comme un fardeau.
00:01:56 Et vous en parliez effectivement Mathieu, l'actualité marquée ce samedi après-midi
00:02:00 par cette vidéo que l'on a vue.
00:02:02 Vidéo qui choque ce soir.
00:02:05 Vidéo de la manifestation dite contre les violences policières.
00:02:08 Cette séquence qui saisit un véhicule de police attaqué par un coup de barre de fer
00:02:13 selon la préfecture de police.
00:02:15 Trois policiers qui se trouvaient à l'intérieur du véhicule ont été légèrement blessés
00:02:19 au cervical.
00:02:20 C'est ce qu'a précisé le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
00:02:24 On va y revenir largement ce soir tout au long de cette émission.
00:02:28 On va regarder la séquence et puis je vous demanderai si vous avez plus de précisions
00:02:32 tout de suite Jean-Christophe.
00:02:33 Alors effectivement on le voit, vidéo assez saisissante Jean-Christophe Couvy.
00:03:02 Vous avez des précisions sur ce qui s'est passé précisément ?
00:03:08 En fait les précisions c'est tout simple.
00:03:10 C'est encore une fois la police qui fait son travail, qui n'avait rien à voir avec
00:03:13 la manifestation, qui contrôle un individu suite à une demande d'un requérant.
00:03:19 Et puis ils se font prendre à partie par des black blocs.
00:03:23 Et on le voit d'ailleurs, ils laissent la personne, ils ne l'interpellent pas, ils
00:03:26 préfèrent partir.
00:03:27 Sauf que derrière ils sont poursuivis par une foule hostile, par des black blocs, par
00:03:31 des personnes qui veulent tuer des policiers, puisqu'on le voit bien.
00:03:33 Et mes trois collègues, il y en a un qui est blessé à la tête, il a pris un pied
00:03:37 de table.
00:03:38 Une autre collègue qui est très fortement choquée, et le dernier qui est sorti et qui
00:03:42 a mis en joue effectivement ces tueurs de flics parce qu'il a vu sa vie défiler, parce
00:03:47 qu'il a eu peur aussi pour ses collègues et parce que nous, je suis désolé, mais
00:03:50 on doit aussi se défendre et rentrer chez soi.
00:03:52 Et je n'ai pas entendu les organisateurs de la manif expliquer ou dire pardon par rapport
00:03:57 à ces gestes, puisque c'était censé normalement dénoncer la violence de la police.
00:04:02 Moi, je n'ai pas vu de violence policière.
00:04:03 J'ai vu par contre, encore une fois, des violences de ces personnes sur les manifestations
00:04:07 qui sont spécialistes de ces faits.
00:04:10 On va y revenir effectivement largement, je le disais tout au long de la soirée.
00:04:14 Peut-être une dernière précision.
00:04:15 Le contexte, vous le rappeliez, c'était dans le cadre de cette manifestation des organisations
00:04:20 de gauche.
00:04:21 Les agents qui ont été pris à partie n'avaient rien à voir avec le dispositif de sécurité.
00:04:27 Ah non, pas du tout.
00:04:28 D'ailleurs, vous le voyez bien, ils ne sont pas équipés pour le maintien de l'ordre.
00:04:30 C'est vraiment la police du quotidien.
00:04:32 Et en fait, ils arrivent.
00:04:34 Alors oui, ils se trouvent sur la manifestation, mais en même temps, c'est la police secours
00:04:37 qu'on appelle.
00:04:38 C'est à dire que c'est les premiers policiers qui interviennent lorsque des personnes sont
00:04:40 en danger, quand il y a des requérants.
00:04:42 Et donc, ils se présentent justement pour aider les gens et ils sont pris à partie
00:04:46 parce qu'en face d'eux, de toute façon, il y a de la voyoucratie qui est là pour
00:04:52 éliminer les policiers, parce que pour eux, c'est un frein à la démocratie.
00:04:55 Ils ne veulent plus de démocratie.
00:04:56 Ils veulent de l'autocratie, de la révolution permanente.
00:04:58 Et donc, voilà, je veux dire, les images parlent de le même.
00:05:01 Et je pense que les Français qui supportent à 80% les policiers, le dernier sondage du
00:05:05 mois de juillet, c'était 77%.
00:05:07 Écoutez, la Macédite, c'est le cas de dire.
00:05:09 Et on va revenir tout au long de cette soirée.
00:05:11 On va revoir cette séquence.
00:05:13 On va la décrypter.
00:05:14 On parlera du contexte.
00:05:15 On parlera également des réactions politiques, réactions politiques qui sont nombreuses.
00:05:20 D'un certain côté, un peu moins de l'autre.
00:05:24 On en parlera ce soir dans Soir Info Week-end.
00:05:26 On marque une très courte pause.
00:05:27 Restez avec nous sur CNews.
00:05:29 Et de retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:05:35 Bienvenue.
00:05:36 Si vous nous rejoignez autour de ce plateau pour vous accompagner pour débattre.
00:05:39 Oui, ça va débattre ce soir.
00:05:40 Ça a déjà commencé pendant la pub.
00:05:42 Jean-Christophe Couvy, Vincent Delamorandie, Jean-Michel Fauvergue et Vincent Roy.
00:05:47 L'après-midi, on vous le disait tout à l'heure, marqué par ces manifestations, donc organisées
00:05:52 par des associations de gauche contre ce qu'ils nomment les violences policières.
00:05:56 Près de 120 rassemblements organisés partout dans le pays.
00:05:58 Et à Paris, de nombreux incidents ont éclaté.
00:06:02 Les participants voulaient dire leur opposition, je cite, aux violences policières, au racisme
00:06:06 systémique et défendre les libertés publiques.
00:06:08 Mais des participants qui ne se sont pas privés d'être violents.
00:06:13 Voiture de police pris pour cible.
00:06:15 Une vidéo qui choque ce soir.
00:06:17 Nous l'analyserons.
00:06:18 Des banques caillassées également.
00:06:20 Des violences inacceptables.
00:06:22 Vous l'avez vu dans un tweet pour Gérald Darmanin.
00:06:24 Là encore, on y reviendra largement dans cette émission.
00:06:26 Mais avant, nous allons écouter en longueur la députée insoumise Mathilde Panot.
00:06:31 Elle était présente à ce rassemblement.
00:06:33 Elle a appelé à manifester cet après-midi contre les violences policières.
00:06:38 En tout cas, ce qu'elle nomme les violences policières et le racisme systémique.
00:06:41 On l'écoute en longueur et on aura le temps d'analyser, de débattre ensuite.
00:06:45 La France Insoumise est consciente de l'importance de cette journée alors que ça a été rappelé
00:06:51 à l'instance 198 organisation appel à cette marche.
00:06:56 Marche qui fait une convergence des justices.
00:06:59 Justice sociale bien évidemment.
00:07:01 Justice pour l'ensemble des victimes des violences policières.
00:07:05 Nous redisons encore une fois qu'il faut refonder la police de la cave au grenier.
00:07:10 Et justice écologique, féministe et démocratique.
00:07:13 Cette date est très importante.
00:07:16 Aujourd'hui, nous marquons en quelque sorte l'histoire puisque nous n'avons jamais eu
00:07:20 une telle unité sur un nombre de mots d'ordre qui n'est certainement pas ce que dit M.
00:07:25 Dermanin, c'est-à-dire une marche anti-police mais qui est une marche de défense de la
00:07:30 République.
00:07:31 Parce que c'est être républicain que de refuser qu'un jeune homme de 17 ans ait été
00:07:35 abattu par la police en juin avec 15 autres personnes depuis un an et demi et qu'aucun
00:07:42 acte politique ne soit posé dans ce pays pour que plus jamais ce drame ne puisse se
00:07:46 reproduire.
00:07:47 Nous défendons la République lorsque nous écoutons ce que dit l'Organisation des Nations
00:07:53 Unies qui explique qu'il y a un racisme systémique dans la police et avec des jeunes garçons
00:08:00 bien souvent qui dans les quartiers populaires, des 10 ans, 11 ans, 12 ans, sont confrontés
00:08:05 au contrôle au faciès incessant et qu'on apprend dès leur plus jeune âge qu'ils
00:08:09 seraient en quelque sorte des corps étrangers à la République.
00:08:13 Nous défendons la République lorsque nous demandons l'abrogation de la loi CASE 9 de
00:08:19 2017 qui a causé je le rappelle 17 morts en un an et demi en France par des tirs policiers
00:08:26 quand il n'y a eu qu'un seul mort en Allemagne en 10 ans pour refus d'obtempérer.
00:08:30 Oui, à cet instant nous sommes les gardiens de la République lorsque nous disons que
00:08:37 nous ne pouvons pas continuer avec une police qui a créé un tel fossé avec la population
00:08:42 que le lien de confiance en est entièrement brisé.
00:08:44 Oui, nous défendons la République pour dire qu'il ne peut pas y avoir d'impunité policière
00:08:48 et que nous devons refonder intégralement l'IGPN et l'IGGN pour qu'ils soient réellement
00:08:54 indépendants.
00:08:55 Je terminerai par dire, avant de laisser la parole à Aurélie Trouvé, que nous n'avons
00:09:01 aucune leçon à recevoir de M.
00:09:03 Darmanin.
00:09:04 M.
00:09:05 Darmanin est responsable depuis qu'il est ministre de 21 morts pour refus d'obtempérer.
00:09:10 M. Darmanin est celui qui n'a pas dit un mot alors que deux syndicats de police disaient
00:09:17 qu'ils étaient en guerre contre des nuisibles en parlant des jeunes des quartiers populaires.
00:09:21 M.
00:09:22 Darmanin est responsable d'une répression féroce contre le mouvement des retraites et
00:09:26 contre les révoltes urbaines qui ont eu lieu dans notre pays au point qu'il y a eu de
00:09:30 nouveaux morts et des personnes qui ont été éborgnées ou dans le coma.
00:09:34 Nous n'avons aucune leçon à recevoir de celui qui utilise les mots de l'extrême droite
00:09:39 et à cet instant nous sommes nous, celles et ceux qui permettons à tant de gens de
00:09:44 rester la tête debout et de dire que nous n'accepterons jamais dans ce pays qu'on
00:09:49 trie les gens pour leur religion réelle ou supposée, pour leur colère de peau ou pour
00:09:53 leur genre.
00:09:54 Je voudrais que vous rendiez compte aussi du caractère inédit de cette alliance.
00:10:00 C'est 150 organisations, presque 200, de syndicats, d'associations, de mouvements,
00:10:06 de jeunesses, de quartiers populaires et de forces politiques.
00:10:09 Je dois dire à quel point nous sommes fiers, la France Insoumise, d'être présente et
00:10:12 complètement partie prenante de ces marches pour la justice.
00:10:15 Il n'y a jamais eu une union, une unité aussi grande parce qu'aussi la gravité de ce moment
00:10:20 est inédite.
00:10:21 Nous savons que plus il y a de brutalité sociale de la Macronie, plus il y a de répression.
00:10:28 Ils tentent de mater, ils tentent d'écraser, ils tentent d'intimider dans les manifestations,
00:10:33 dans les quartiers populaires.
00:10:35 Et ce collectif a vu le jour suite à la mort et à l'assassinat de Nahel Marzouk.
00:10:41 Et croyez-moi, nous allons continuer ce collectif par la suite parce que nous pensons que c'est
00:10:45 ici notre place, que l'union politique, que l'union de la gauche sociale et politique,
00:10:49 elle est ici aujourd'hui, y compris avec des associations environnementales et écologistes
00:10:54 comme Greenpeace qui sont là aujourd'hui.
00:10:56 Pourquoi ? Parce qu'eux aussi subissent la répression.
00:10:59 Eux aussi subissent la répression.
00:11:01 Dans la même semaine, on a eu le secrétaire général de la CGT Énergie, Ménes Plier,
00:11:08 l'ancien porte-parole de la ConfPaysanne, Nicolas Giraud, tous les deux à deux jours
00:11:12 près qui sont convoqués soit à la gendarmerie, soit convoqués au tribunal correctionnel.
00:11:17 Dans un cas pour le mouvement des retraites, dans l'autre cas dans le mouvement contre
00:11:21 les bassines.
00:11:22 Et bien vous voyez, il y a une cohérence à tout ça.
00:11:24 Et nous, nous refusons de nous taire, que ce soit dans l'hémicycle ou dans la rue.
00:11:28 Et notre place, elle est ici, aux côtés des mouvements sociaux.
00:11:31 Nous sommes là aujourd'hui et nous allons continuer cette union populaire qui est pour
00:11:35 nous extrêmement, extrêmement importante à l'heure où on a aussi une Macronie qui
00:11:39 se dirige de plus en plus vers les idées d'extrême droite.
00:11:42 Alors non, nous ne sommes pas seuls d'abord parce qu'il y a d'autres mouvements et partis
00:11:56 politiques et notamment Europe Ecologie, Les Verts qui appellent.
00:11:59 Mais vous noterez qu'il y a aussi beaucoup de fédérations départementales du Parti
00:12:05 Communiste Français qui ont indiqué ces derniers jours, participer à ces manifestations
00:12:09 et à ces marches qui, je le rappelle, ont lieu partout en France puisqu'il y a presque
00:12:13 120 marches partout dans le pays.
00:12:16 Donc nous ne sommes pas seuls.
00:12:17 Et vous remarquerez, vous regarderez la liste des 198 organisations.
00:12:21 Lorsque vous avez des grands syndicats comme la CGT, la FSI solidaire et beaucoup d'autres
00:12:26 syndicats, des grandes associations comme la Ligue des droits de l'homme, Greenpeace,
00:12:30 Attaque, les Amis de la Terre et beaucoup d'autres qui participent à ces manifestations
00:12:34 et choses très rares dans les marches que nous organisons de cette manière, des collectifs
00:12:40 de familles de victimes et des collectifs de quartiers populaires qui tous ensemble
00:12:44 se sont mis d'accord sur une liste de revendications.
00:12:46 Alors je crois que non, aujourd'hui nous ne sommes pas seuls, bien au contraire.
00:12:51 Et nous sommes même très nombreux.
00:12:52 Et je le dis, moi ça fait 20 ans que je travaille dans les mouvements sociaux comme chieuvrière,
00:12:57 je n'ai jamais vu une telle unité, une telle union dans la rue autour d'un mot d'ordre
00:13:02 qui est celui de la justice, de la lutte pour les libertés publiques.
00:13:05 Et croyez-moi que cette union, elle va se poursuivre et que notre place en tout cas
00:13:08 en tant que France insoumise, elle est aux côtés de ces mouvements sociaux.
00:13:11 Elle est aux côtés de ces mouvements sociaux et c'est même un lieu de convergence programmatique.
00:13:15 Parce que quand nous disons tous ensemble, non à la loi de 2017 qui est le permis de
00:13:19 tuer, la loi Casesneuve, quand nous disons tous ensemble, oui à un plan d'investissement
00:13:24 public massif dans les quartiers populaires, parce qu'on ne peut pas répondre que par
00:13:29 la répression, on ne répond pas à ça avec la répression à tout va, on répond aux
00:13:34 révoltes urbaines par une réponse sociale.
00:13:37 Quand nous disons tout ça, et bien il y a aussi une convergence programmatique dans
00:13:41 cette gauche sociale et politique.
00:13:42 Et nous, pour nous, la place, notre place, elle est ici aujourd'hui.
00:13:45 Est-ce que c'est la place du syndicat de la magistrature d'être aux côtés ?
00:13:50 C'est à eux qu'il faut leur poser la question, mais ils sont là.
00:13:52 Ils sont là avec le syndicat des avocats de France, avec tout un tas d'autres associations
00:13:57 qui se battent pour les droits humains.
00:13:59 Donc c'est bien qu'aujourd'hui, on a une lutte.
00:14:01 On a une lutte tous ensemble pour les droits humains fondamentaux.
00:14:04 C'est ça qui nous unit aussi aujourd'hui.
00:14:06 Et donc oui, pour moi, le syndicat de la magistrature a toute sa place.
00:14:09 Aurait-il trouvé Mathilde Panot, donc Vincent Roy, engagée, dit-elle, pour la justice,
00:14:17 contre les violences policières ?
00:14:18 Quand vous les entendez, c'est effectivement un appel à la justice ou un appel contre
00:14:22 la police ?
00:14:23 Quand on a vu ce qui s'est passé après ?
00:14:24 D'abord, ce qui me frappe d'emblée, c'est le ton.
00:14:28 Est-ce qu'on est obligé de crier pour parler ?
00:14:30 En tous les cas, j'ai vu quelques jolis cas d'hystérie.
00:14:35 Vous avez vu que dans le discours aussi, c'est pas mal, puisque la Macronie rejoint les
00:14:38 idées d'extrême droite.
00:14:40 Remarquez, comme on compare actuellement Fabien Roussel à Jacques Doriot, tout ça, rien
00:14:48 d'étonnant.
00:14:49 Non mais écoutez, quand vous voyez des députés de la République manifester aux côtés du
00:14:55 syndicat de la magistrature, qui lui-même est aux côtés d'Adama Traoré, que j'ai
00:15:01 vu également dans cette manifestation, tout cela pour dénoncer des violences policières.
00:15:07 On se pose une première question, est-ce que ces gens sont véritablement républicains ?
00:15:12 Et deuxièmement, on se demande ce qu'est pour eux ou pour elles la démocratie.
00:15:18 Pour préciser, c'est la sœur d'Adama Traoré qui est présente.
00:15:23 Oui, bien entendu, c'est toujours la même qui a fait de la mort de son frère ce que
00:15:28 moi j'appellerais un fonds de commerce.
00:15:30 Vincent Delamorandière, c'est vrai qu'on peut s'étonner notamment de la présence
00:15:33 du syndicat de la magistrature.
00:15:35 On y reviendra encore longuement sur les organisations présentes lors de cette manifestation.
00:15:39 Cela vous choque ?
00:15:40 Manifestation qui est un flop puisqu'il n'y avait personne.
00:15:43 9000 personnes à Paris, un plus de 31 000 en France.
00:15:46 Autant dire rien, c'est un raté total de la part de la France Insoumise et des autres
00:15:49 organisations.
00:15:50 On va poser une pause dans un instant.
00:15:51 Alors en fait, la démocratie, elle fonctionne sur une séparation des pouvoirs, une séparation
00:15:55 des fonctions et un principe d'impartialité de l'ensemble des fonctionnaires.
00:16:00 Et on va revoir peut-être de manière plus précise comment effectivement ça peut être
00:16:04 un petit peu choquant que les magistrats affichent une opinion politique parce qu'en fait, il
00:16:10 faudrait qu'on ne puisse pas pouvoir connaître leurs opinions politiques.
00:16:14 C'est une question d'impartialité subjective.
00:16:16 Mais en même temps, on sait très bien qu'il faut que le système judiciaire soit réformé
00:16:21 pour que les policiers n'aient plus un monopole dans l'exercice de la force et un monopole
00:16:26 de fait dans l'exercice de la preuve.
00:16:28 On reviendra sur ce point-là peut-être plus précisément.
00:16:31 Quand aux magistrats, eux, ils ne sont responsables de rien.
00:16:33 Alors, ils ne sont jamais responsables de rien.
00:16:36 Ni d'une mauvaise décision, ni de rien.
00:16:38 Ça, ça ne choque personne.
00:16:39 Le débat est lancé.
00:16:40 On va y revenir dans un instant.
00:16:42 Il est 22h22.
00:16:43 On doit marquer une très courte pause.
00:16:45 On va revenir 22h30 pour un journal et puis on redébattra largement autour de cette manifestation
00:16:52 aujourd'hui contre les violences policières.
00:16:53 Et on décryptera aussi cette vidéo.
00:16:55 Cette vidéo où l'on voit une voiture de police se faire prendre à partie.
00:17:00 On en parle dans un instant.
00:17:02 Restez avec nous sur CNews.
00:17:04 Il est 22h30.
00:17:08 Bienvenue.
00:17:09 Si vous nous rejoignez sur CNews, tout de suite le journal.
00:17:12 Et on démarre donc avec ces incidents qui ont éclaté cet après-midi lors d'une manifestation
00:17:24 contre les violences policières.
00:17:26 Des centaines d'individus vêtus de noir et cagoulé se sont rassemblés, Mathieu, dans
00:17:30 un précortège.
00:17:31 Tout à fait, Olivier.
00:17:32 Et certains d'entre eux se sont rassemblés et ont caillassé une voiture de police et
00:17:36 attaqué des banques.
00:17:37 Deux banques.
00:17:38 Le préfet de police, Laurent Nouniez, condamne fermement ces attaques et apporte son soutien
00:17:41 aux policiers agressés et blessés.
00:17:44 Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 31 000 personnes ont défilé en France,
00:17:48 dont 9 000 à Paris.
00:17:49 Augustin Donnadieu et Charles Pousseau étaient présents dans le cortège parisien.
00:17:52 La scène est d'une extrême violence.
00:17:57 Alors que le cortège progressait sur le boulevard de Clichy, au nord de la capitale, cette voiture
00:18:03 de police s'est retrouvée bloquée dans le trafic, juste devant la tête de cortège.
00:18:07 Très rapidement, des dizaines d'éléments radicaux armés de barres de fer et de divers
00:18:12 projectiles prennent d'assaut le véhicule avec à l'intérieur quatre policiers.
00:18:17 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture pour mettre en joue les agresseurs
00:18:23 qui battent immédiatement en retraite.
00:18:25 Malgré le déploiement de la brave M, trois fonctionnaires ont été blessés dans l'attaque.
00:18:30 La manifestation parisienne a connu des violences inacceptables contre les forces de l'ordre.
00:18:35 On voit où mène la haine anti-police.
00:18:37 Quelques minutes auparavant, c'est une banque qui a été prise pour cible par ces mêmes
00:18:42 éléments radicaux.
00:18:43 Le ministère de l'Intérieur a dénombré ce samedi 9 000 personnes dans les rues de
00:18:47 la capitale, parmi lesquelles des partis politiques comme la France Insoumise et le Nouveau Parti
00:18:52 Anticapitaliste.
00:18:53 Trois interpellations ont eu lieu.
00:18:55 Reportage de Augustin Donatieux qui est avec nous ce soir justement.
00:19:00 Augustin, vous reviendrez dans un instant pour nous sur cette manifestation, sur l'atmosphère
00:19:04 et sur cette séquence qui choque.
00:19:05 Ce soir, vous étiez à côté de cette voiture de police.
00:19:09 Vous nous raconterez tout dans un instant.
00:19:11 Dans l'actualité également ce soir, le pape François bien sûr, qui a terminé sa
00:19:15 visite de deux jours à Marseille.
00:19:17 Une visite que vous avez pu largement vivre en direct sur CNews.
00:19:21 Oui, bonjour Marseille, bonjour la France.
00:19:24 On le sait par ses mots donc que le pape François a ouvert la messe géante au stade
00:19:28 Vélodrome de Marseille.
00:19:29 Il est arrivé vers 16h dans le stade à bord de sa papamobile.
00:19:32 Une déambulation, puis une messe donc devant 60 000 personnes.
00:19:36 Une journée historique racontée par Corentin Briau.
00:19:39 Une avenue du Prado, noire de monde.
00:19:44 La foule a répondu présente pour apercevoir le pape et notamment ses plus grands admirateurs,
00:19:50 euphoriques.
00:19:51 Moi je suis fan, on va voir le pape, c'est trop bien.
00:19:54 J'avoue on va aller à un concert.
00:19:56 Les jeunes, on a l'ambiance, on n'a pas l'ambiance ?
00:20:00 Lors de la sainte messe au Vélodrome, plus de 60 000 fidèles ont pu écouter le souverain
00:20:05 pontife.
00:20:06 Oui, c'est vraiment un péché.
00:20:07 C'est pourquoi j'ai soumis la Vierge Marie, les singes et tous les saints.
00:20:18 Et vous aussi, faites un petit prie pour moi, le Seigneur, notre Dieu.
00:20:23 Et à la fin, l'émotion était au rendez-vous dans les paroles des chanceux qui ont pu assister
00:20:29 à ce moment unique.
00:20:30 Magique, magique, grandiose.
00:20:32 Super, super d'être venu, vraiment content d'être là.
00:20:36 C'est un grand partage avec tout le monde et ça fait du bien, avec les temps qui courent,
00:20:41 ça fait du bien.
00:20:42 C'était extraordinaire.
00:20:43 Parce que le pape à Marseille, c'est vraiment, c'est unique.
00:20:48 On est très fiers qu'il soit venu.
00:20:51 Quand il est arrivé, on a eu de la chance de pouvoir le voir devant nous.
00:20:54 C'est un grand honneur pour nous de pouvoir le voir et qu'il ait pu parler en français
00:20:58 aussi, c'est incroyable.
00:20:59 Un week-end presque hors du temps pour toute une ville, fière de recevoir le pape, 500
00:21:04 ans après sa dernière visite.
00:21:05 Une messe dans la ferveur, aucun incident a déploré.
00:21:12 Gérald Darmanin a d'ailleurs salué le travail des forces de l'ordre, sans bruit mais avec
00:21:15 beaucoup de préparation et un engagement important de vos collègues.
00:21:19 Le terme, pardonnez-moi, Gérald Darmanin, on le voit, la sécurité ne fait pas de bruit.
00:21:23 Coupe du monde de rugby, visite du roi Charles III, déplacement du pape à Marseille, une
00:21:26 semaine sans précédent qui s'est déroulée en parfaite sécurité, sans incident.
00:21:28 Merci aux agents du ministère de l'Intérieur, Jean-Christophe Couvy.
00:21:32 Le terme gardien de la paix, au fond, il n'a jamais aussi bien porté son nom ce dimanche
00:21:38 à Marseille.
00:21:39 Oui, alors au départ, on l'appelait d'ailleurs gardien de la paix publique.
00:21:41 Donc, on a raccourci à un moment donné, c'était gardien de la paix.
00:21:44 C'est devenu gardien de la paix.
00:21:45 Et en fait, gardien de la paix, effectivement, c'est de pouvoir être au mieux de la société,
00:21:48 tenir un équilibre, l'équilibre social, l'équilibre justement entre les droits et
00:21:52 les devoirs aussi dans la société des gens.
00:21:56 C'est cet équilibre qu'il faut tenir.
00:21:58 Alors oui, encore une fois, on peut cocher toutes les cases.
00:22:00 Tout s'est très bien passé, mais sur le dos des policiers, je peux vous dire que depuis
00:22:04 2019, on fournit des efforts considérables.
00:22:06 Les organismes ne sont plus excusés.
00:22:08 Là, il y avait 100% des policiers qui étaient présents aujourd'hui sur le territoire français.
00:22:12 Ça veut dire que vous revenez sur vos congés, vous revenez sur vos jours de repos.
00:22:16 C'est samedi, vous ne voyez pas vos familles, vos enfants, vous ne suivez pas tout ça.
00:22:20 Donc, ça a quand même un sacrifice.
00:22:22 Il faut en tenir compte aussi après.
00:22:23 Il faut aussi nous permettre de pouvoir se reposer tranquillement.
00:22:27 Et on ne l'a pas assez, ça justement.
00:22:29 Et c'est pour éviter, vous savez, quand on est en sur-régime, de temps en temps, justement,
00:22:33 vous pouvez avoir des fractures de fatigue, comme on appelle.
00:22:35 Et en tout cas, ces policiers mobilisés qui ont donc permis une visite du pape à Marseille
00:22:41 sans incident.
00:22:42 Le pape qui a également adressé un message politique pendant sa visite, depuis le début
00:22:47 de son pontificat en 2013.
00:22:48 C'est vrai que le pape François Mathieu ne cesse de plaider en faveur des migrants.
00:22:52 Tout à fait.
00:22:53 Une position encore plus d'actualité avec, vous l'avez suivi notamment sur CNews, l'arrivée
00:22:58 de plus en plus massive de migrants ces derniers jours à Lampedusa.
00:23:01 Voyez ce reportage de Michael Dos Santos.
00:23:05 Pour son premier déplacement hors du Vatican en 2013, le pape François avait choisi Lampedusa.
00:23:11 L'occasion de rendre hommage aux migrants morts en Méditerranée, mais aussi de fustiger
00:23:15 l'indifférence du monde face à ces drames.
00:23:17 Notre société a oublié ce que c'est que de pleurer, d'avoir de la compassion.
00:23:26 C'est la globalisation de l'indifférence.
00:23:31 En 2016, le pape repart avec 12 réfugiés syriens après un voyage à Lesbos, un séjour
00:23:40 en Grèce pendant lequel le Saint-Père osse le ton.
00:23:42 Les migrants, avant d'être des numéros, sont des personnes, des visages, des noms,
00:23:49 des histoires.
00:23:50 Cinq ans plus tard, le pape François est de retour à Lesbos pour visiter un camp de migrants.
00:23:56 Quelques jours auparavant, le Saint-Père avait employé des mots durs pour alerter
00:24:00 sur les morts en Méditerranée.
00:24:01 Ce sont nos frères et sœurs.
00:24:05 Combien ont perdu la vie en mer ? Aujourd'hui, notre mer, la Méditerranée, est un grand
00:24:12 cimetière.
00:24:13 Pendant son pontifica, le pape François a également multiplié les marques de soutien
00:24:19 envers les migrants depuis le Vatican, avec des messes, ou encore lorsqu'il lave les
00:24:26 pieds de migrants, comme Jésus avec les apôtres.
00:24:30 Il y a quelques semaines, avant son arrivée à Marseille et l'arrivée de milliers de
00:24:34 migrants à Lampedusa, le pape François avait qualifié les tragédies en Méditerranée
00:24:39 comme une plaie ouverte dans notre humanité.
00:24:41 Pour revenir sur cette visite du pape, nous sommes en liaison avec Emmanuel Coulon, président
00:24:47 de Catowice.
00:24:48 Alors, Catowice, c'est une association catholique qui porte la voix de l'Église dans les médias.
00:24:52 Merci d'être avec nous ce soir sur CNews.
00:24:55 On a vu la ferveur aujourd'hui à Marseille, mais également un message politique du pape
00:25:00 François pendant ces deux jours.
00:25:02 Qu'est-ce que vous retenez de cette visite du pape François à Marseille ?
00:25:07 Alors, je retiens en effet tout d'abord la ferveur.
00:25:11 C'est vraiment incroyable de voir tout ce monde, non seulement à la messe, vous l'avez
00:25:15 dit, près de 60 000 personnes, mais aussi tous ces gens qui l'ont acclamé lors de
00:25:21 sa venue au Vélodrome.
00:25:22 Je pense que c'est une ferveur qui a dépassé en réalité le cercle purement catholique.
00:25:26 Et ça, c'est une bonne nouvelle.
00:25:28 Le pape a toujours une capacité à rassembler et qui continue de nous étonner, malgré
00:25:33 les polémiques en effet que son discours peut susciter.
00:25:36 Et sur le sujet de l'immigration, justement, qui était un des sujets centraux de sa venue.
00:25:43 Vous allez y revenir, puisque c'est vrai, vous parlez de la ferveur, de la joie, de
00:25:46 la fête aussi qu'on a pu voir aujourd'hui.
00:25:49 On a aussi entendu des voix, des voix en France qui se sentent oubliées ou qui ne se reconnaissent
00:25:55 pas dans ce discours du pape François.
00:25:56 Est-ce que c'est une parole qui divise aujourd'hui au sein des catholiques ?
00:26:00 Oui, elle peut diviser, parce que cette parole, elle dérange, c'est sûr.
00:26:06 Elle dérange parce qu'on a des milliers de gens qui meurent en réalité à nos frontières,
00:26:12 dans la Méditerranée.
00:26:13 Maintenant, je pense que son message est d'abord d'ordre spirituel.
00:26:18 C'est-à-dire que le pape, c'est d'abord un chef spirituel.
00:26:20 Évidemment que son message aura après des conséquences politiques.
00:26:23 Mais je crois que c'est d'abord comme ça qu'il faut l'entendre.
00:26:25 Et d'ailleurs, il a rappelé lors de ses interventions, il a reparlé brièvement,
00:26:31 mais il en a parlé, de l'euthanasie, de l'avortement, des sujets sur lesquels l'Église
00:26:35 a toujours été investie.
00:26:37 Donc, si vous voulez, le fil conducteur qu'il faut retenir, je crois, de ce que veut dire
00:26:42 le pape, c'est l'attention aux plus fragiles, c'est l'attention aux plus pauvres.
00:26:46 C'est d'abord ça qu'il faut entendre, si vous voulez.
00:26:48 Et d'ailleurs, vous voyez bien que si on reprend l'ensemble, en réalité, des positions
00:26:51 du pape, qui sont les positions de l'Église, on ne peut pas les mettre dans une seule case
00:26:56 politique.
00:26:57 Donc, c'est d'abord comme ça qu'il faut le lire, ce lien et cette attention toute
00:27:03 particulière portée à la dignité humaine, aux plus fragiles, quels qu'ils soient et
00:27:08 où qu'ils soient.
00:27:09 Et donc, en effet, le pape, il veut vraiment, je pense, nous bousculer sur le fait qu'il
00:27:13 y a des gens qui meurent en voulant atteindre nos côtes, des gens qui sont prêts à prendre
00:27:18 des risques énormes pour venir chez nous.
00:27:21 On ne les accueille pas forcément bien et je pense que c'est un drame.
00:27:24 Donc, voilà, il ne veut pas qu'on y soit indifférent.
00:27:28 Il le sort des migrants, effectivement, au cœur de cette visite du pape François.
00:27:32 Un grand merci, Emmanuelle Coulon, présidente de Cato Voice, d'avoir été avec nous ce
00:27:37 soir pour protéger votre sentiment après la visite du pape François.
00:27:40 Une réaction, Vincent Roy, Vincent de la Morandière, finalement, une visite spirituelle,
00:27:46 on l'entendait, ou une visite, au fond, politique ? Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:27:49 Une visite spirituelle, c'est évident.
00:27:52 Un message spirituel de charité face auquel nous sommes évidemment, je crois, tous sensibles.
00:27:58 Mais le catholicisme est un universalisme, donc rien d'étonnant à ce qu'il y ait
00:28:01 un message spirituel très net, adressé par le pape François.
00:28:06 Mais vous voyez, on a changé de pape, on développera tout à l'heure, puisqu'on
00:28:10 est passé de Benoît XVI au pape François.
00:28:14 Et là, sur le discours politique, nous avons deux discours, je ne dirais pas qu'ils s'opposent,
00:28:20 mais qui sont fondamentalement dissemblables.
00:28:23 On aura le temps de développer.
00:28:24 Vous m'avez demandé une intervention courte, je vous suis.
00:28:26 Et Vincent de la Morandière aussi, je vous voyais haucher de la tête en entendant Vincent Roy.
00:28:31 Mais c'est vrai que la différence entre Benoît XVI et pape François, elle existe
00:28:35 et parfois elle trouble aussi.
00:28:36 Alors en fait, il ne faut pas avoir peur de dire que le message spirituel du pape a des
00:28:40 conséquences et doit avoir des conséquences politiques dans sa pensée au moins.
00:28:44 Ça, c'est très clair.
00:28:45 Et il y a quelque chose de très important, c'est qu'en fait, quand le pape prend un
00:28:49 engagement pour les migrants ou pour les plus pauvres, il se fait critiquer par sa propre
00:28:53 institution.
00:28:54 Il se fait critiquer par ses prêtres, ses évêques, une partie, si vous voulez, des
00:29:00 fidèles catholiques qui ont peur que par l'immigration ou par le souci des plus pauvres,
00:29:06 on s'occupe d'autre chose que des préoccupations liturgiques et que finalement, le modèle
00:29:11 catholique lui-même se fasse un petit peu miner de l'intérieur.
00:29:15 Et non, je crois qu'il y a quelque chose au contraire de très prophétique dans ce
00:29:18 que dit ce pape, c'est-à-dire rappeler en fait ce qui est dans l'ADN biblique, même
00:29:24 dans les plus anciens textes, on dit "souviens-toi que tu as été un étranger, et bien fais
00:29:28 attention aux étrangers".
00:29:29 Et je crois que les chrétiens disent eux-mêmes qu'il y a un sacrement du pauvre, c'est-à-dire
00:29:34 tu veux rencontrer Dieu, et bien occupe-toi des pauvres, et bien tu vas le rencontrer.
00:29:38 Voilà, c'est ça l'idée, il n'y a rien de très nouveau dans ce texte-là, et je
00:29:41 pense que le pape est courageux en prenant une parole claire, spirituelle et politique,
00:29:47 la vérité est dans le "et", en faveur des migrants et des pauvres.
00:29:49 - Donc il est courageux quand il dit "assimilation non, intégration oui".
00:29:54 Pour vous, c'est du courage ?
00:29:55 - Je n'ai pas entendu ça.
00:29:57 Alors vous avez mal écouté, puisqu'il dit "non" à l'assimilation, ce n'est pas
00:30:00 la bonne solution, ce qu'il faut c'est intégrer, mais à aucun moment on ne doit
00:30:05 ôter l'identité de l'autre, ce qui est en contradiction totale avec le grand théologien
00:30:09 qui était Benoît VII.
00:30:10 - Alors en tout cas on le voit, une parole du pape qui a divisé aussi pendant ces deux
00:30:14 jours, c'est ce qui aura marqué sa visite.
00:30:17 Un mot sur l'actualité internationale, Mathieu, à présent, avec ces premiers convois humanitaires
00:30:21 qui sont arrivés dans la région du Haut-Karabakh.
00:30:23 - Tout à fait, et un premier convoi de la Croix-Rouge internationale a notamment livré
00:30:27 à la population plus de 70 tonnes de nourriture et de médicaments.
00:30:31 Après une offensive éclair, l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh
00:30:36 sont en cours de pourparler.
00:30:37 - Allez, on va revenir sur cette manifestation, cet après-midi manifestation à Paris contre
00:30:43 les violences policières, à l'appel de plusieurs organisations de gauche.
00:30:47 Une vidéo qui marque ce soir celle de l'attaque d'une voiture de police, un équipage de police
00:30:52 prise à partie par ce qui semble être des Black Blocs, des antifas.
00:30:57 On va en parler avec vous, Augustin Donadieu, vous nous avez rejoint.
00:30:59 Pourquoi ? Parce que vous étiez sur place, vous avez suivi cette manifestation, vous
00:31:03 étiez même à côté de cette voiture de police qui a été prise à partie.
00:31:06 On va y revenir dans un instant, mais racontez-nous quelle était l'atmosphère sur place, qui
00:31:10 étaient les gens présents ?
00:31:11 - Alors déjà, on était à Gare du Nord, c'était le point de départ de cette manifestation.
00:31:16 Environ 9000 personnes à Paris, ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:31:21 Départ 14h45, il y avait à peu près 140 organisateurs, à la fois des syndicats, des
00:31:26 associations, des partis politiques dont la France Insoumise, le nouveau parti anticapitaliste.
00:31:31 Et donc, point presse habituel, chacun prend la parole devant les médias, puis le cortège
00:31:38 s'élance en direction de la place de Clichy, puisque c'est une information à prendre en
00:31:45 compte.
00:31:46 Initialement, ce cortège, cette manifestation devait se diriger vers la Bastille.
00:31:50 Sauf qu'aujourd'hui, à Paris, dans les rues de la capitale, se tenait la techno-parade.
00:31:55 Et donc, les autorités se sont rendues compte qu'il y allait y avoir un croisement entre
00:31:59 le cortège, cette manifestation contre les violences policières, et la techno-parade.
00:32:03 Et donc, au dernier moment, il a été décidé de détourner ce cortège vers la place de
00:32:07 Clichy, ce qui ont donné ces images avec cette voiture de police.
00:32:11 - Oui, alors effectivement, il y a eu donc, on l'a bien compris, ce bouchon qui s'est
00:32:15 formé, et là, une patrouille, à ce moment-là, qui se retrouve coincée, vous étiez à côté,
00:32:21 qu'est-ce que vous observez ?
00:32:22 - C'est ça, alors déjà quasiment tout au long du cortège, la circulation n'était
00:32:25 pas coupée.
00:32:26 Donc c'était déjà assez intriguant, puisque même en termes de sécurité, on se souvient
00:32:30 de ce qui s'est passé à Nice, ça pouvait poser question de voir un cortège de 9000
00:32:33 personnes défiler dans la rue avec des voitures, des camionnettes, des camions autour d'eux,
00:32:38 des bus aussi, certaines fois.
00:32:40 Voilà, et à ce moment-là, on se rend compte très rapidement qu'il se passe quelque chose,
00:32:45 puisque à l'avant du cortège, au niveau de cette nébuleuse, ce pré-cortège composé
00:32:49 de 100-200 Black Blocs habillés tout en noir, on les entend hurler, on entend une sirène,
00:32:56 et on entend du verre voler en éclats.
00:32:59 Et donc effectivement, on s'approche, une voiture de police se retrouve bloquée dans
00:33:02 la circulation, on va peut-être revoir les images, cette voiture tente de s'extraire,
00:33:06 elle tente de s'extraire, de prendre un petit peu de distance, sauf que derrière, le groupe
00:33:10 de Black Blocs continue de les suivre, continue de mener un assaut sur cette voiture qui tente
00:33:15 de prendre un couloir de bus, qui se retrouve bloquée, qui, à ce moment-là, passe sur
00:33:19 ce trottoir.
00:33:20 - Vous êtes où, à ce moment-là, Goustin ?
00:33:21 - On est juste à gauche, derrière, on est à gauche, derrière l'espèce de petit bosquet.
00:33:25 Et donc à ce moment-là, la voiture se retrouve complètement bloquée, regardez, elle va
00:33:28 même tamponner le scooter qui est devant elle, voilà, le scooter va vite s'extraire
00:33:33 de cette situation périlleuse, et à l'intérieur du véhicule, les quatre occupants, les quatre
00:33:38 policiers se retrouvent totalement bloqués avec cette horde de Black Blocs, d'Antifa,
00:33:42 et donc ce fonctionnaire qui décide de sortir, de pointer son arme vers toutes ces personnes
00:33:47 habillées en noir, et immédiatement, ça a été un effet immédiat, puisque nous, on
00:33:51 était déjà juste derrière la voiture, au niveau du bosquet, immédiatement, cette
00:33:55 foule compacte est repartie en courant.
00:33:58 - Donc il y a eu un effet qui a fait fuir toute cette foule, une foule très hostile.
00:34:01 En amont de cette vidéo, vous avez constaté une foule effectivement hostile, avec des
00:34:07 détrits, avec des violences, avec d'autres violences aussi ?
00:34:09 - Bien sûr.
00:34:10 Alors, il y a eu une attaque de banques, mais ce n'était pas une manifestation aussi violente
00:34:15 que l'on a connue, notamment durant les émeutes fin juin, début juillet dernier, ou au printemps
00:34:20 dernier lors des manifestations contre la réforme des retraites, il n'y avait pas une violence
00:34:25 aussi extrême.
00:34:26 Par exemple, aujourd'hui, nous, on n'a pas été témoin de jets de bombes lacrymogènes,
00:34:31 par exemple, pour disperser les groupes.
00:34:32 Donc il y avait quand même un degré de violence assez moindre.
00:34:35 Il y a quand même eu deux banques qui ont été endommagées sur le parcours, une première
00:34:40 a mis parcours et la dernière place de cliché.
00:34:42 Il y a eu énormément de chants anti-police, évidemment, des chants de réclamant justice
00:34:49 pour Nahel, pas de justice, pas de paix, tout le monde déteste la police, etc.
00:34:53 Ces chants que l'on a l'habitude d'entendre malheureusement en manifestation.
00:34:57 Mais c'est à ce moment-là en fait, c'est au moment de cette attaque sur la voiture
00:35:03 que tout a dégénéré très rapidement.
00:35:05 Et par chance pour ces policiers, la Bravem se situait dans une rue adjacente.
00:35:09 Elle est rapidement, si je puis dire, puisque c'est quand même au bout de...
00:35:13 Alors c'est un petit peu flou, mais peut-être entre 50 secondes et une minute trente.
00:35:17 Assez rapidement donc.
00:35:18 Voilà.
00:35:19 Mais ça a quand même suffi pour blesser trois fonctionnaires à l'intérieur de cette
00:35:22 voiture.
00:35:23 Et là, c'est une supputation que je vais faire.
00:35:24 Regardez la voiture à ce moment-là, quand elle va prendre le couloir de bus.
00:35:28 Il faut savoir qu'à l'intérieur, trois policiers ont été blessés au cercle de
00:35:31 cale.
00:35:32 Et que ce soit dû à ce choc sur le trottoir, la voiture vient taper.
00:35:35 On ne se rend pas bien compte sur cette vidéo, mais elle vient taper assez fortement le châssis
00:35:39 de la voiture, le trottoir.
00:35:40 Et on imagine que dans la voiture, ils ont été un petit peu tassés par ce choc.
00:35:43 On va peut-être revoir les images avec vous.
00:35:45 Ces images de l'agent Michel Fauvergue, ancien chef du RAID.
00:35:48 Les techniques d'intervention, vous les connaissez donc parfaitement.
00:35:52 Quand vous voyez ce policier sortir avec son arme de sa voiture, selon vous, à partir
00:36:00 des éléments que l'on a ce soir, à partir de ces images, il n'a pas d'autre choix
00:36:04 à ce moment-là ?
00:36:05 Visiblement non.
00:36:06 Et quand il le fait, il le fait de manière très professionnelle, embraquant effectivement
00:36:12 la foule de Black Blocs que vous voyez derrière, qui sont à peu près une quarantaine à vue
00:36:18 de nez.
00:36:19 Et donc, ça permet, on le voit très bien l'image, ça permet de remettre à distance.
00:36:26 Non, la manipulation est plutôt bien faite et ça permet à ces policiers, dont trois
00:36:36 sont blessés, d'après ce que vous nous dites, de pouvoir partir et s'extraire.
00:36:41 Et s'extraire, vous voyez, là, il y a un reflux.
00:36:44 Donc, les choses se passent très bien.
00:36:46 Mais ce que je voudrais vous dire, c'est qu'on a dans ce cas bien précis, qu'est-ce
00:36:51 qu'on a ? On a quatre policiers qui vont sur une intervention qui n'a rien à voir
00:36:55 avec la manifestation.
00:36:56 Ils vont sur une intervention.
00:36:57 Je pense que c'est une arrestation.
00:36:59 Ils devaient faire une arrestation ou une intervention de voie publique pour laquelle
00:37:03 ils étaient appelés.
00:37:04 Et ils sont pris à partie assez rapidement.
00:37:07 Par quoi ? Par des Black Blocs, c'est-à-dire par des gens d'ultra gauche qui ne veulent
00:37:11 qu'une chose, c'est casser du policier, c'est s'opposer à l'autorité de l'État,
00:37:16 casser le plus possible.
00:37:17 Donc, on est véritablement dans des gens qui sont particulièrement agressifs.
00:37:21 Et eux sont quatre.
00:37:22 Ils sont quatre par rapport à une foule d'une quarantaine de personnes.
00:37:27 Alors effectivement, vous voyez sur cette image un policier qui sort son arme, son arme
00:37:30 à feu face à des individus qui, eux, n'ont pas d'arme à feu.
00:37:35 Mais c'est la question de la proportionnalité qui pose...
00:37:38 Vous allez peut-être pouvoir réagir.
00:37:40 Mais ils sont une quarantaine.
00:37:41 Ils sont une quarantaine dont certains ont des barres, puisqu'il y en a un policier
00:37:47 qui a été blessé par une barre, dont certains ont une barre.
00:37:50 À partir du moment où ils sont rattrapés et roués de coups, ils risquent leur vie
00:37:54 et en tout cas, ils risquent d'être paralysés.
00:37:55 Donc, la proportionnalité, c'est ça qu'il faut voir dans cette proportionnalité.
00:38:00 La proportionnalité, ça ne veut pas dire forcément, et la loi en tout cas ne le prévoit
00:38:03 pas, ça ne veut pas dire avoir une arme à feu face à une arme à feu.
00:38:09 Ici, la proportionnalité lie malheureusement...
00:38:11 Une barre en fer peut tuer.
00:38:12 Bien sûr.
00:38:13 Surtout si vous êtes 40 face à quatre personnes.
00:38:17 La proportionnalité, là, elle existe.
00:38:21 Malheureusement, elle est fort peu reconnue ou alors elle est reconnue au bout de deux
00:38:24 ans, trois ans d'instruction pendant lesquels les policiers seront mis en examen et subiront
00:38:30 cette...
00:38:31 Alors l'idée, l'idée, c'est de retravailler sur cette proportionnalité.
00:38:35 Moi, je pense qu'aujourd'hui, l'idée de proportionnalité, pas de retravailler sur
00:38:40 la légitime défense, de retravailler uniquement sur la notion de proportionnalité.
00:38:45 Alors effectivement, ça peut faire débat.
00:38:48 Je vais vous poser la question dans un instant, mais juste, Jean-Christophe Cuvier, il va
00:38:53 y avoir une enquête, le fait de sortir son arme, est-ce que ça déclenche une enquête
00:38:58 ou judiciaire ou administrative, comme c'est le cas lorsqu'un fonctionnaire de police
00:39:02 ou un gendarme fait feu ?
00:39:03 Pas forcément.
00:39:04 Tout dépendra déjà si un magistrat, le procureur de la République, veut s'emparer
00:39:09 de ce cas ou s'il y a une enquête administrative pour clore les débats.
00:39:12 Après, il n'y a pas de BC, il n'y a pas de victime.
00:39:14 C'est juste une action de police, encore une fois, pour figer une situation et s'extraire
00:39:18 sans blesser.
00:39:19 Les seuls blessés, c'est les policiers, ce n'est pas les manifestants.
00:39:20 Ou alors, ils ont peut-être dû se rayer un ongle en jetant un pavé ou en tapant avec
00:39:24 une barre en fer.
00:39:25 Donc attention.
00:39:26 Et de l'autre côté, c'est frustrant pour LFI parce qu'il n'y a pas eu de gaz lacrymo,
00:39:31 il n'y a pas eu de LBD.
00:39:32 Mince, on voulait quand même un peu d'action.
00:39:34 Et vous savez, ça me fait penser un petit peu au vautour dans les Lucky Luke, vous savez,
00:39:38 sur le fil qui chante.
00:39:39 C'est comme ça, ils sont en attente et puis ils attendent justement qu'une action de
00:39:42 la police qui se passe peut-être mal.
00:39:44 Et là, ils foncent sur leur proie et ils sont contents parce que ça les nourrit.
00:39:46 Vincent Delamorandière, Jean-Michel Fauvert, vous posez la question de la proportionnalité
00:39:51 justement quand on voit ce policier sortir son arme face à cette foule, une foule armée
00:39:55 de barres de fer.
00:39:57 Est-ce que, selon vous, vous partagez effectivement cette idée de repenser cette question-là
00:40:02 pour les fonctionnaires de police ?
00:40:04 Alors en fait, la jurisprudence de la légitime défense est basée sur trois critères.
00:40:08 Il faut que la riposte soit une riposte à un acte injuste.
00:40:12 Là, manifestement, il y a une attaque injuste, injustifiable même des policiers.
00:40:17 C'est un premier point, c'est le premier critère.
00:40:18 La deuxième riposte, le deuxième critère de la légitime défense, c'est qu'il faut
00:40:23 qu'elle soit immédiate.
00:40:24 Si vous vous vengez un an après, clairement, vous n'êtes pas en légitime défense, vous
00:40:28 êtes dans un acte de vengeance.
00:40:29 Et le troisième critère, c'est qu'il faut que votre riposte à un acte injuste, qui
00:40:34 doit être immédiate, soit proportionnée à l'attaque que vous avez subie.
00:40:38 Et effectivement, il n'est pas question de faire disparaître ce critère parce que
00:40:43 c'est quelque chose qui est important.
00:40:46 Sinon, ça pourrait enchaîner ou entraîner des escalades de violence.
00:40:50 Et le problème dans la violence, c'est qu'on est dans une logique d'escalade.
00:40:53 Donc l'exigence de proportionnalité, c'est un peu comme la loi Lutalion, c'est une façon
00:40:57 de limiter les escalades de violence.
00:41:00 Deuxième point, c'est de ne pas faire de régime spécial en matière de légitime
00:41:04 défense pour les justiciables et pour les policiers.
00:41:07 Et je le dis, les policiers ont déjà une situation judiciaire qui est distincte de
00:41:14 beaucoup de justiciables.
00:41:15 Je vais vous donner un exemple très simple.
00:41:17 Un outrage à un policier, c'est un délit.
00:41:21 Et parfois, il suffit qu'un policier se dise outrageux, il est le seul à l'avoir
00:41:27 entendu, et la personne sera condamnée devant le tribunal correctionnel.
00:41:30 C'est un régime spécial.
00:41:32 Et donc sur la question de la légitime défense, il n'est pas question, à mon sens, de faire
00:41:36 disparaître cette exigence.
00:41:38 Vous avez deux policiers, en ancien policier en tout cas, et un policier autour de ce plateau
00:41:43 qui souhaite vous répondre, Jean-Michel Faux.
00:41:45 Oui, alors les régimes spéciaux de la police, oui, bien sûr qu'ils existent.
00:41:48 Bien sûr que s'attaquer à un policier, il y a des circonstances aggravantes.
00:41:51 Et c'est normal.
00:41:52 Je rappelle aussi, et c'est normal, et je rappelle aussi qu'un policier qui va faire
00:41:57 un méfait, je ne parle pas qu'il agit légitimement, mais qui va faire un méfait, par exemple
00:42:03 un braquage, lui, il aura des circonstances aggravantes aussi.
00:42:06 Quand il sera jugé, il aura des circonstances aggravantes en fonction de sa profession.
00:42:10 C'est-à-dire qu'il n'est pas un justiciable comme n'importe qui.
00:42:14 Et d'ailleurs, c'est là où je voudrais en venir.
00:42:16 C'est que le policier n'est pas un justiciable comme n'importe quel autre citoyen.
00:42:22 Pourquoi ? Parce que le policier, c'est...
00:42:26 C'est la seule autre profession en France où l'individu risque sa vie pour assurer
00:42:35 la protection des concitoyens.
00:42:41 Ça n'existe pas.
00:42:43 Vous pouvez peut-être répondre, Vincent de la Morondia, effectivement.
00:42:46 Alors exactement, sur ce point-là, vous avez raison.
00:42:48 Sur ce point-là, ce n'est pas un justiciable comme un autre.
00:42:51 Effectivement, il prend des risques particuliers.
00:42:53 Il doit être protégé à ce titre-là.
00:42:55 Je suis bien d'accord avec ça.
00:42:56 Par contre, vous le disiez, quand il fait usage de la violence,
00:42:59 il a droit de le faire, il a un monopole sur la violence.
00:43:01 Quand il fait usage de la violence, un acte d'enquête doit être enclenché.
00:43:06 - Mais c'est le cas. - C'est ce qui se passe.
00:43:08 Mais la question, c'est qui fait l'enquête ?
00:43:11 Qui fait l'enquête ?
00:43:12 Et c'est ça où se pose le problème judiciaire en France.
00:43:14 Si c'est ses collègues, alors on peut avoir, dans les apparences simplement,
00:43:19 un doute sur le fait que les collègues vont faire des actes,
00:43:22 on va dire, une justice totalement impartiale.
00:43:26 - Oui, mais ces policiers vont travailler avec des magistrats.
00:43:28 - Ils sont sous l'autorité de la magistrat, ces policiers-là.
00:43:31 - Alors ça, c'est une autre question.
00:43:33 Mais avant de traiter celle-là, il faut bien voir que le principe de base
00:43:37 de l'impartialité en matière judiciaire,
00:43:40 c'est qu'une même personne ne peut pas avoir plusieurs statuts.
00:43:43 Et vous avez, dans toutes les procédures où les policiers
00:43:47 ont fait usage de la violence, de leur arme ou simplement d'actes de légitime défense,
00:43:52 ils sont à la fois des agents interpellateurs,
00:43:55 ils sont à la fois des victimes, ils sont à la fois des témoins,
00:43:59 ils sont à la fois les collègues des personnes qui font la prostiture.
00:44:04 - Vous rejoignez ce que dit la France insoumise ?
00:44:06 - Non, mais c'est consustantiel de la réaction de police.
00:44:10 Comment voulez-vous ? Mais si, parce que...
00:44:13 Je vous en prie, cinq minutes, je vais m'expliquer.
00:44:16 C'est consustantiel de la réaction de police parce que,
00:44:18 quand ils vont sur une intervention,
00:44:20 bien évidemment que c'est une action qui peut terminer par une action violente
00:44:23 parce qu'ils peuvent être pris à partie.
00:44:25 Et donc, ce sont à la fois les acteurs et les rédacteurs de cette procédure-là.
00:44:30 Et je voudrais vous dire qu'aujourd'hui, dans la loi,
00:44:33 les PV, les procès verbaux des fonctionnaires de police
00:44:38 valent jusqu'à preuve du contraire ou jusqu'à inscription en faux.
00:44:41 - C'est pas vrai. - Si, c'est vrai.
00:44:43 - Non, bien sûr que oui.
00:44:44 - Article 429 en matière de délictuel ou criminel,
00:44:47 un procès verbal de policier vaut, à titre de simple renseignement...
00:44:50 - Non, mais de toute façon, ils sont à la fois les acteurs de l'intervention
00:44:55 et ceux qui subissent la violence.
00:44:57 Donc, à un certain moment, vous ne pouvez pas...
00:44:59 - J'aimerais réagir sur ce point de consubstantialité.
00:45:02 - Et Jean-Christophe Couilly, également, réagira ensuite.
00:45:06 - Si vous voulez, avant Montesquieu, on disait,
00:45:07 mais c'est consubstantiel à l'exercice du pouvoir de pouvoir légiférer.
00:45:11 Et en fait, on s'est aperçu que la démocratie,
00:45:13 malgré ce qui s'est fait pendant des millénaires,
00:45:16 devait séparer les trois pouvoirs.
00:45:17 La justice, elle fonctionne par une séparation des fonctions.
00:45:21 Et en fait, le fait que les policiers aient un monopole dans la force
00:45:25 et un monopole dans la preuve, ça devra disparaître
00:45:28 parce que c'est un archaïsme juridique, c'est une atteinte à la démocratie.
00:45:31 - Moi, ce qui m'interroge, dans ce que vous dites,
00:45:33 et on va entendre Jean-Christophe Couilly,
00:45:35 c'est ce monopole de la preuve, ils ne l'ont pas, en tout cas avec l'IGPN
00:45:41 qui va enquêter, qui est d'ailleurs redouté.
00:45:43 - 95% des enquêtes qui se retrouvent sur un tribunal correctionnel
00:45:47 sont faites après une enquête de flagrance ou une enquête préliminaire
00:45:51 qui est non contradictoire, c'est-à-dire rédigée à 100% par des enquêteurs
00:45:55 qui vous disent, d'ailleurs en fin de garde à vue,
00:45:58 vous pouvez intervenir à la toute fin de l'audition,
00:46:01 vous poserez quelques questions.
00:46:02 - Jean-Christophe Couilly.
00:46:03 - Alors, on va reprendre là.
00:46:05 Effectivement, je pense que dans tous les pays du monde,
00:46:07 c'est à peu près la même chose.
00:46:08 Nous sommes assez remontés.
00:46:10 Moi, je suis officier de police judiciaire.
00:46:11 On ne m'a pas nommé, je suis allé le chercher, mon bloc OPJ.
00:46:15 Et je suis désolé, mais en même temps, le PV fait preuve.
00:46:18 Sauf qu'aujourd'hui, on voit bien que c'est faux ce que vous dites.
00:46:20 Parce qu'aujourd'hui, on demande justement une preuve supplémentaire.
00:46:23 C'est les caméras, les vidéos, les téléphones portables.
00:46:26 C'est tous les témoins.
00:46:26 Et c'est pour ça qu'on a des témoins, parce qu'on entend aussi des témoins.
00:46:29 Alors, peut-être vous allez me citer une affaire particulière
00:46:31 qui vous a interpellé dans votre carrière.
00:46:33 Et du coup, vous allez en faire une généralité.
00:46:34 C'est ce que fait d'ailleurs aujourd'hui,
00:46:35 c'est ce qu'ont fait 9000 personnes à Paris.
00:46:38 En fait, encore une fois, c'est d'un cas particulier,
00:46:40 on en fait une généralité. C'est ça qui est pénible.
00:46:42 Donc après, on a un système inquisitoire,
00:46:44 c'est-à-dire inquisitoire, c'est aux policiers,
00:46:46 sous le contrôle du magistrat, de mener une enquête à charge et à décharge.
00:46:50 Si on veut basculer dans le modèle anglo-saxon, qui est accusatoire,
00:46:53 c'est-à-dire qu'on part du principe que c'est l'État qui accuse.
00:46:56 Et donc, c'est à l'accusé de se débrouiller avec son avocat
00:46:58 et de mener les enquêtes pour contredire la magistrature.
00:47:01 Et là aussi, je peux vous dire, c'est comme aux États-Unis.
00:47:03 Ceux qui ont de l'argent, s'en sortent bien.
00:47:05 Ceux qui sont pauvres, finissent, prennent 130 ans de prison.
00:47:09 Et des fois, on se rend compte qu'effectivement, il y a eu une erreur judiciaire.
00:47:12 Donc le système français n'est peut-être pas parfait.
00:47:14 D'ailleurs, quand il y a eu les différentes formes du code pénal,
00:47:17 le code du procédure pénale, on a été orienté un petit peu sur ce côté,
00:47:20 un peu à l'américaine, parce que justement, les avocats avaient besoin,
00:47:23 notamment dans les affaires financières, d'avoir accès aux dossiers
00:47:27 parce que ça touchait des hommes politiques.
00:47:28 Et je le dis bien, oui, oui, parce que c'est comme ça.
00:47:30 Et donc, forcément, on a changé aussi les lois.
00:47:33 Et donc, aujourd'hui, on est entre deux.
00:47:34 Et on voit d'ailleurs que le judiciaire ne passionne plus les policiers.
00:47:37 Il y a une fuite en avant parce qu'il n'y a que des procédures, il n'y a que des actes.
00:47:41 Et vous, vous foncez pour voir la petite, justement, la petite...
00:47:44 On va reprendre ce débat passionnant, messieurs, dans un instant.
00:47:50 Mais il est 23 heures.
00:47:52 On va faire un point complet sur l'actualité.
00:47:54 On va remercier Augustin Donatieux.
00:47:56 Merci beaucoup, Augustin, pour vos précisions,
00:47:59 de nous avoir raconté ce qui s'était passé précisément lors de cette manifestation,
00:48:03 lors de cette attaque contre cet équipage de police.
00:48:06 Merci à vous, Augustin Donatieux.
00:48:08 Je vous le disais donc, il est 23 heures tout de suite.
00:48:11 C'est le journal.
00:48:12 Et on démarre donc avec le pape François,
00:48:21 Matthieu Pape-François, qui a donc terminé sa visite de deux jours à Marseille.
00:48:24 Et vous avez donc pu largement vivre ce voyage papal sur nos trentaines aujourd'hui.
00:48:30 Effectivement. Bonjour, Marseille.
00:48:31 Bonjour, la France.
00:48:33 Ce sont par ces mots que le souverain pontife a ouvert la messe géante
00:48:36 au stade Vélodrome de Marseille.
00:48:37 Donc, il est arrivé vers 16 heures dans le stade à bord de sa papamobile.
00:48:41 Une déambulation, puis une messe devant 60 000 personnes.
00:48:45 Et selon le pape François, Marseille, c'est le sourire de la Méditerranée.
00:48:49 Le souverain pontife l'a assuré lors de son discours.
00:48:51 C'était au palais du Pharaon pour les rencontres méditerranéennes.
00:48:54 Écoutez.
00:48:57 Elle présente dès ses origines un caractère composite et cosmopolite.
00:49:03 Elle accueille les richesses de la mer et donne une patrie à ceux qui ne l'ont plus.
00:49:09 Marseille nous dit que malgré les difficultés, la convivialité est possible
00:49:16 et qu'elle donne source de joie.
00:49:21 Sur la carte, entre Nice et Montpellier, elle semble presque dessiner un sourire.
00:49:27 Et j'aime à la considérer ainsi.
00:49:31 Marseille est le sourire de la Méditerranée.
00:49:34 Alors le pape François qui, à cette heure-là, est arrivé à Rome.
00:49:40 Oui, tout à fait.
00:49:41 Et dans l'avion, il est revenu sur son déplacement à Marseille.
00:49:45 Nathalie Mendoza.
00:49:47 Sur l'avion qui le ramenait de retour à Rome,
00:49:49 le pape François a répondu aux questions des journalistes qui l'accompagnaient à bord.
00:49:54 Il s'est exprimé sur plusieurs sujets, l'immigration, l'Ukraine, l'euthanasie.
00:49:59 En remémorant une précédente rencontre avec le président français Emmanuel Macron,
00:50:04 il a réitéré l'hostilité de l'Église catholique au projet de loi
00:50:08 qui s'apprête à être examiné au Parlement français.
00:50:11 On ne joue pas avec la vie, a dit le pape, ni au début, ni à la fin.
00:50:16 François a dénoncé les colonisations idéologiques qui vont à l'encontre de la vie humaine.
00:50:22 Je cite "on ne joue pas avec la vie", une phrase qu'il a martelée,
00:50:26 qu'il a répétée plusieurs fois avec véhémence.
00:50:29 Autre sujet évoqué, la guerre en Ukraine, l'avancée de la mission confiée par le pape
00:50:35 au président des évêques italiens, le cardinal Matteo Zuppi.
00:50:38 Le pape a avoué une certaine frustration.
00:50:41 Cette mission, pour l'instant, n'a pas donné de résultat concret.
00:50:45 Enfin, l'immigration, le fil conducteur de ce voyage à Marseille,
00:50:49 qui vient de conclure, interrogée sur l'échec de ses nombreux appels à l'accueil,
00:50:54 disons après le début de son pontifica.
00:50:56 François a estimé que ces dernières années, il y a bien eu une prise de conscience
00:51:01 des opinions publiques face au drame des migrants qui fuient l'Afrique pour atteindre l'Europe.
00:51:07 Et on a vu également Vincent Roy pendant le déplacement du pape François à Marseille.
00:51:12 Jean-Luc Mélenchon, lui, souhaitait la bienvenue et dire ses points de convergence avec le Saint-Père.
00:51:18 Donc au fond, est-ce que vous notez aussi les points de convergence
00:51:21 entre le pape François et Jean-Luc Mélenchon ?
00:51:24 Plus précisément sur la question de l'accueil des migrants,
00:51:26 ou alors c'est de la récupération ?
00:51:28 Jean-Luc Mélenchon, c'est de la convergence des luttes, évidemment.
00:51:31 Si on dit à Jean-Luc Mélenchon que le pape est contre, par exemple, l'avortement,
00:51:37 Jean-Luc Mélenchon va être contre le pape.
00:51:38 Mais la convergence des luttes pour les migrants...
00:51:41 Je voulais simplement vous dire une chose là-dessus.
00:51:42 Parce que voilà, on a clairement un pape qui est un pape progressiste,
00:51:48 un pape de gauche, certains disent d'ultra-gauche.
00:51:50 Mais enfin, il faut se rappeler quand même une chose.
00:51:51 Le droit à émigrer auquel il fait référence,
00:51:54 c'est Jean-Paul II qui en parle en 2001, à la journée des migrants.
00:51:58 Mais dans la 97e journée mondiale des migrants en 2011,
00:52:03 pour vous faire bien comprendre les différences qu'il y a entre deux papes,
00:52:07 Benoît XVI dit la chose suivante, je l'ai noté pour vous la dire in extinso
00:52:12 et que ce soit très clair.
00:52:14 "Les États ont le droit de réglementer les flux migratoires
00:52:20 et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect
00:52:26 dû à la dignité de chaque personne humaine."
00:52:29 Et écoutez bien cette dernière phrase.
00:52:30 "En outre, les immigrés ont le devoir de s'intégrer dans le pays d'accueil
00:52:37 en respectant les lois et l'identité nationale."
00:52:41 Voyez qu'on est là sur deux papes, deux discours,
00:52:46 un jésuite et un non-jésuite, un grand théologien
00:52:49 et puis le pape que nous avons aujourd'hui, qui est un excellent théologien aussi.
00:52:51 Mais enfin, je dis ça parce que Benoît XVI est quand même considéré
00:52:54 comme une sommité en termes de théologie.
00:52:57 Et on est là sur deux visions, deux visions totalement radicales.
00:53:02 Donc les gens se disent, alors il y a une unicité d'une certaine manière,
00:53:07 évidemment, du message spirituel de charité.
00:53:10 Je suis assez choqué que le pape utilise le mot d'indifférence.
00:53:15 Enfin, qui dans notre monde...
00:53:16 - Le fanatisme de l'indifférence.
00:53:17 - Le fanatisme de l'indifférence.
00:53:19 Qui est indifférent au sort d'hommes qui vont se noyer dans la Méditerranée ?
00:53:23 Personne, à moins d'être le dernier des salauds.
00:53:26 Mais personne n'est indifférent au sort des migrants.
00:53:29 La question, elle ne se pose pas en ces termes.
00:53:32 La question se pose de la façon de savoir comment accueillir dignement ces gens.
00:53:38 Et comme on ne peut pas, la question se pose de savoir comment faire en sorte
00:53:42 qu'ils restent dans leur pays et qu'ils n'aient pas envie d'immigrer.
00:53:46 C'est-à-dire qu'ils aient dans leur pays toutes les ressources pour vivre convenablement.
00:53:50 Alors, faire un tel discours pour le pape François,
00:53:55 évidemment, c'est au-delà du message spirituel.
00:53:58 Je parle plutôt de son message temporel.
00:54:01 Évidemment, c'est assez facile.
00:54:04 Et c'est reproché beaucoup de choses à l'Europe, car l'Europe, elle accueille beaucoup.
00:54:09 Or, ça n'a pas été dit.
00:54:10 On n'entend pas non plus le pape nous parler,
00:54:13 puisque son message est clairement temporel et politique.
00:54:15 On n'entend pas nous parler des passeurs.
00:54:18 Justement, ce que je vous propose, Vincent, c'est d'aller faire un tour sur le terrain.
00:54:23 Les pays de départ, on n'entend pas non plus.
00:54:24 Justement, on va aller faire un tour sur le terrain,
00:54:26 puisque près de 3000 migrants ont été interpellés en deux semaines à Menton.
00:54:31 C'est ça, la réalité.
00:54:32 Oui, tout à fait.
00:54:32 Ce sont les chiffres avancés en tout cas par la directrice départementale de la police en frontière.
00:54:38 Ce total porte à 32 000 le nombre d'interpellations
00:54:41 depuis le début de l'année le long de la frontière dans les Alpes-Maritimes.
00:54:44 Un chiffre en hausse de 20 % par rapport à l'an dernier.
00:54:47 Les précisions de Corentin Briau.
00:54:51 Ce sont près de 3000 migrants qui ont été interpellés depuis deux semaines à Menton,
00:54:56 avant le possible afflux d'ébarqués en masse à Lampedusa.
00:54:59 Ce total porte à 32 000 le nombre d'interpellations
00:55:02 depuis le début de l'année le long de la frontière des Alpes-Maritimes.
00:55:06 Un chiffre en hausse de 20 % par rapport à l'an dernier sur la même période,
00:55:10 alors que les arrivées en Italie ont plus que doublé.
00:55:14 Parmi les migrants interpellés,
00:55:16 24 000 ont fait l'objet d'une procédure de non-admission
00:55:19 et ont été remis aux autorités italiennes,
00:55:21 soit 10 % de plus qu'en 2022.
00:55:24 Beaucoup ont été comptabilisés plusieurs fois après avoir multiplié les tentatives.
00:55:28 Les autres étaient des mineurs non accompagnés,
00:55:31 qui ne peuvent être refoulés et dont le nombre a bondi de 50 %
00:55:36 pour atteindre 5000 arrivées.
00:55:39 À la une, également ce soir,
00:55:41 ces incidents qui ont éclaté cet après-midi
00:55:43 lors d'une manifestation contre les violences policières à Paris.
00:55:47 On va largement y revenir dans un instant.
00:55:49 Des centaines d'individus vêtus de noir et cagoulé
00:55:51 se sont rassemblés en précortège.
00:55:53 Tout à fait, certains d'entre eux ont notamment caillassé une voiture de police
00:55:57 et attaqué plusieurs banques, au moins deux.
00:56:00 Le préfet de police Laurent Nouniez condamne fermement ces attaques
00:56:03 et apporte son soutien aux policiers agressés et blessés.
00:56:06 Et dans le cortège parisien, Mathilde Panot,
00:56:08 la chef de file des députés insoumis, était sur place.
00:56:11 On l'écoute.
00:56:12 Aujourd'hui, nous marquons en quelque sorte l'histoire
00:56:15 puisque nous n'avons jamais eu une telle unité sur un nombre de mots d'ordre
00:56:19 qui n'est certainement pas ce que dit M. Dermanin,
00:56:22 c'est-à-dire une marche anti-police,
00:56:24 mais qui est une marche de défense de la République.
00:56:26 Parce que c'est être républicain que de refuser
00:56:29 qu'un jeune homme de 17 ans ait été abattu par la police en juin
00:56:33 avec 15 autres personnes depuis un an et demi
00:56:37 et qu'aucun acte politique ne soit posé dans ce pays
00:56:40 pour que plus jamais ce drame ne puisse se reproduire.
00:56:43 Et restez avec nous sur ces news, on en débattra.
00:56:46 Le débat qui a commencé déjà tout à l'heure,
00:56:48 voilà, les points de vue différents sur la question notamment
00:56:52 de la légitime défense, de la proportionnalité, de l'enquête aussi,
00:56:55 de l'IGPN, de l'IGGN.
00:56:57 On va y revenir dans un instant.
00:56:59 Un mot sur cette enquête du génocide au Rwanda de 1994.
00:57:04 Un ancien préfet a été mis en examen, c'était mardi dernier à Paris.
00:57:08 Oui, tout à fait. Il l'a été notamment pour complicité de génocide,
00:57:11 complicité de crime contre l'humanité.
00:57:13 Et en tant que temps vu de commettre ces crimes,
00:57:15 Pierre Caiondo a été incarcéré.
00:57:18 Il faisait l'objet d'une enquête en France depuis fin 2021.
00:57:21 Une plainte d'un collectif de victimes avait été déposée à son encontre.
00:57:25 Allez, un mot de sport puisque victoire, victoire au match de rugby ce soir
00:57:33 qui s'est terminé il y a un instant.
00:57:35 Vous nous dites tout Mathieu, qui a gagné ?
00:57:36 Eh bien, c'était le choc, le choc de la poubelle.
00:57:38 C'est l'Irlande qui s'est imposée ce soir face au Springboks.
00:57:42 Le score 13 à 8, un court écart.
00:57:44 Donc, on parle bien sûr de la Coupe du monde de rugby.
00:57:46 Le 15 du trèfle conforte son fauteuil de leader de son groupe,
00:57:50 alors que l'Afrique du Sud pourrait croiser.
00:57:53 Vous savez qui est bien la France ?
00:57:54 La France en quart de finale.
00:57:55 Afrique du Sud, Franjon Michel Fauvert, je vous sais amateur de rugby.
00:58:00 Un petit mot peut-être après cette victoire,
00:58:02 l'Afrique du Sud contre la France, ça vous dirait ou pas ?
00:58:04 Oui, oui, de toute façon, si ce n'était pas l'Afrique du Sud,
00:58:07 on avait des chances que ce soit l'Irlande.
00:58:09 Donc, que ce soit l'un ou l'autre, c'est les deux équipes du moment.
00:58:13 La seule problématique, c'est qu'on a perdu notre demi de mêlée,
00:58:17 mais il y en a d'autres derrière et le collectif de notre équipe
00:58:21 nous aidera à se confronter à ces Africains du Sud
00:58:27 qui sont véloces et qui sont rudes et costauds.
00:58:31 Mais on a de quoi répondre.
00:58:32 Avec ou sans Antoine Dupont ?
00:58:34 On a de quoi répondre.
00:58:35 Derrière, il y a de quoi faire quand même.
00:58:39 Je veux dire, c'est pareil, je joue au rugby, j'ai été troisième ligne.
00:58:41 Je peux vous dire que là, on voit que c'est un choc d'avant
00:58:43 et ça va être un sacré défi contre les Africains du Sud
00:58:46 qu'on a gagné d'ailleurs l'année dernière.
00:58:47 On a déjà relevé ce défi et puis voilà, on a l'habitude, les Français,
00:58:50 quand tout est perdu, c'est là où on gagne en principe.
00:58:52 On nous donne toujours perdant parce qu'en face de nous,
00:58:54 il y a un ogre et c'est là où on sort le match du Sud.
00:58:55 C'est un peu ça la force des Français.
00:58:56 Et on a des matchs player et je pense qu'on a aussi de quoi faire derrière.
00:59:01 Et à la une de l'actualité, nous vous en parlons largement
00:59:05 depuis le début de cette émission,
00:59:06 c'est les manifestations contre les violences policières
00:59:09 organisées à l'appel de nombreuses organisations de gauche.
00:59:12 31 300 personnes précisément en France, 9 000 à Paris.
00:59:16 Ça, ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur
00:59:19 et 6 personnes ont été interpellées, dont 3 à Paris.
00:59:22 C'est ce qu'a précisé là encore le ministère de l'Intérieur.
00:59:25 Des centaines d'individus vêtus de noir,
00:59:28 cagoulés ont dégradé les vitrines de plusieurs agences bancaires
00:59:32 et ils s'en sont pris à une voiture de police coincée dans la circulation.
00:59:37 Une voiture attaquée à coup de barre de fer.
00:59:39 Et c'est ce qui, ce soir, choque, ce soir, interpelle,
00:59:43 a indiqué la préfecture de police de Paris.
00:59:46 Donc, voiture attaquée à coup de barre de fer,
00:59:48 trois policiers qui se trouvent à l'intérieur du véhicule,
00:59:50 légèrement blessés au cervical.
00:59:53 Là également, une précision de Laurent Duniez,
00:59:55 le préfet de police de Paris.
00:59:56 Je vous propose, si vous nous rejoignez,
00:59:58 de revoir cette séquence qui s'est déroulée cet après-midi
01:00:01 lors de la manifestation à l'appel d'organisations de gauche.
01:00:04 Regardez.
01:00:06 (Cris de joie)
01:00:08 (Cris de joie)
01:00:10 (Cris de joie)
01:00:12 (Cris de joie)
01:00:14 (Cris de joie)
01:00:17 (Cris de joie)
01:00:20 (Cris de joie)
01:00:23 (Cris de joie)
01:00:26 (Cris de joie)
01:00:29 (Cris de joie)
01:00:32 (Cris de joie)
01:00:34 (Cris de joie)
01:00:39 (Cris de joie)
01:00:42 (Cris de joie)
01:00:45 (Cris de joie)
01:00:48 (Cris de joie)
01:00:51 (Cris de joie)
01:00:54 (Cris de joie)
01:00:58 Alors, beaucoup de réactions, réactions politiques,
01:01:01 notamment, on va y revenir, ou manque de réactions,
01:01:04 d'ailleurs, de la part de certains.
01:01:06 On va y revenir dans un instant.
01:01:08 Laurent Nunes, préfet de police de Paris,
01:01:10 qui a réagi via un tweet sur les réseaux sociaux.
01:01:13 "Je condamne fermement ces attaques
01:01:15 et apporte mon soutien aux policiers agressés et blessés."
01:01:20 Jean-Christophe Couvy, effectivement,
01:01:22 nous le disions, une scène assez choquante.
01:01:26 Le fait de voir un gardien de la paix
01:01:28 obligé de sortir son arme,
01:01:30 c'est vrai que ça révèle quand même une certaine violence,
01:01:32 et on le voit sur ces images.
01:01:34 - Ça révèle surtout la peur.
01:01:36 Je peux vous dire que ça dure une minute,
01:01:38 une minute trente, et votre vie défile.
01:01:40 On a en tête quand même les dernières manifestations
01:01:42 avec plein de policiers blessés.
01:01:44 On a aussi un collègue d'une compagnie d'intervention
01:01:47 qui avait pris un cocktail Molotov,
01:01:49 qui avait été gravement brûlé.
01:01:51 Mes collègues policiers à Viry-Châtillon,
01:01:53 il y a quelques années, qui ont brûlé aussi
01:01:55 et il y avait une autre manifestation
01:01:57 où il y avait un collègue qui était sorti de la voiture.
01:01:59 La voiture avait brûlé, et d'ailleurs,
01:02:01 il avait été roué de coup par des barres de fer.
01:02:03 Donc, forcément, vous sortez votre arme de service
01:02:06 parce que vous n'avez pas d'autre choix,
01:02:08 et il faut sauver votre peau.
01:02:10 Voilà, la légitime défense, et on n'en parle pas assez,
01:02:12 c'est sauver sa peau, c'est se rouler par terre.
01:02:14 Ce n'est pas juste lire un roman de la Bibliothèque Rose
01:02:16 derrière un petit fauteuil bien tranquille
01:02:18 en disant "Oh là, monsieur, vous auriez dû faire ça,
01:02:20 et là, pourquoi vous n'avez pas fait ça ?"
01:02:22 Ben non, c'est dans l'instant T,
01:02:24 on ne s'entraîne peut-être pas assez,
01:02:26 mais là, en même temps, il n'y a pas grand-chose à faire,
01:02:28 on n'a pas d'arme intermédiaire, on n'est pas équipé
01:02:30 pour le maintien de l'ordre, c'est une patrouille
01:02:32 de police lambda qui intervient sur le quotidien.
01:02:34 - Avant de vous entendre dire les autres,
01:02:36 vous l'avez évoqué, parce que cette séquence,
01:02:38 elle rappelle une autre séquence qui date de 2016,
01:02:40 vécue, là encore, par une patrouille de police.
01:02:42 On va voir les images.
01:02:44 C'était lors de la manifestation contre la loi travail.
01:02:46 Souvenez-vous, plusieurs individus,
01:02:48 cagoulés, avaient brisé, là, vous le voyez,
01:02:50 plusieurs vides d'un véhicule,
01:02:52 et ils avaient lancé des fumigènes.
01:02:54 Cela avait provoqué, ensuite,
01:02:56 regardez, un embrasement.
01:02:58 L'agent Kevin Philippi
01:03:00 avait été frappé
01:03:02 en sortant du véhicule.
01:03:04 Il a ensuite été d'ailleurs décoré.
01:03:06 Neuf prévenus avaient été jugés
01:03:08 six mois plus tard, avec des peines allant
01:03:10 jusqu'à sept ans de prison.
01:03:12 Et c'est vrai que, là,
01:03:14 on voit Jean-Michel Fauverg,
01:03:16 on frôle le pire.
01:03:18 On frôle le pire, également,
01:03:20 cet après-midi. Il y a quand même
01:03:22 une ultra-violence
01:03:24 de ces Black Blocs, de ces antifas,
01:03:26 contre les forces de l'ordre. Et peut-être alimentée
01:03:28 aussi par un certain discours politique,
01:03:30 notamment de la NUPES.
01:03:32 Aujourd'hui, on était en plein dedans.
01:03:34 Regardez, on a une manifestation
01:03:36 contre les violences policières.
01:03:38 Les violences policières, ça veut dire...
01:03:40 Ça n'existe pas, les violences policières.
01:03:42 En fait, on vise la violence systémique,
01:03:44 la violence de la police nationale
01:03:46 au sens large du terme.
01:03:48 - Qui est raciste.
01:03:50 - Non, mais attendez.
01:03:52 - Vincent Delamandier n'est pas content, je vous donnerai la parole après.
01:03:54 - Et donc, du coup, aujourd'hui,
01:03:56 on est en plein dans cette manifestation-là.
01:03:58 Et que se passe-t-il aujourd'hui ?
01:04:00 Alors, d'abord, déjà, c'est une manifestation
01:04:02 qui ne rassemble pas grand monde.
01:04:04 Donc, on voit que... - 9 000 personnes à Paris.
01:04:06 - C'est peu de monde.
01:04:08 Et on voit la différence
01:04:10 qu'il y a entre
01:04:12 l'apaisement
01:04:14 sur le voyage
01:04:16 du roi Charles
01:04:18 et le voyage du pape.
01:04:20 Et cette manifestation-là,
01:04:22 où on l'appelle, on l'a vue dès le départ,
01:04:24 où les responsables
01:04:26 de la France insoumise,
01:04:28 complètement hystériques,
01:04:30 appellent à une manifestation
01:04:32 qui ne fait pas grand monde,
01:04:34 ce qui prouve que la population derrière n'y est pas.
01:04:36 Il n'y a pas le compte, elle n'y est pas.
01:04:38 80% de la population soutient sa police
01:04:40 et sa gendarmerie.
01:04:42 Mais, quand même, tous les ingrédients
01:04:44 de la violence y sont.
01:04:46 Et le fait est que
01:04:48 on a des banques
01:04:50 qui ont été attaquées, on a
01:04:52 ce véhicule de police qui est attaqué
01:04:54 par des black blocs, c'est-à-dire des ultras.
01:04:56 Pourquoi ils sont là, ces ultras-là ?
01:04:58 Parce que, dans des manifestations
01:05:00 de ce type-là, ils sont coucounés.
01:05:02 Ils ne sont pas chassés, ils ne sont pas
01:05:04 écartés, ils sont coucounés. Ils arrivent
01:05:06 à faire leur lit de ces manifestations-là
01:05:08 et à attaquer la police.
01:05:10 Donc là, on est véritablement
01:05:12 dans une violence pour la violence
01:05:14 et contre la police qui représente
01:05:16 l'ordre, qui représente
01:05:18 l'État, qui représente la puissance
01:05:20 de l'État. - Maître Vincent de Lamorandière,
01:05:22 je vois aussi la tête que, quand
01:05:24 Jean-Michel Flauvert s'exprime, mais c'est vrai
01:05:26 qu'il y a une haine antiflique qui s'exprime
01:05:28 de la part de ces antifas.
01:05:30 C'est incontestable et c'est
01:05:32 aussi alimenté par
01:05:34 les partis de la NUPES, non ?
01:05:36 Ça, vous rejoignez pas ce constat-là ?
01:05:38 - Et par le syndicat de la magistrature.
01:05:40 - Par la magistrature, est-ce que
01:05:42 chez les antifas,
01:05:44 il y a une haine
01:05:46 des forces de l'ordre ?
01:05:48 C'est injustifié et c'est
01:05:50 incontestable. Par contre,
01:05:52 dire que la violence policière,
01:05:54 ça n'existe pas, ça c'est
01:05:56 contestable. Et si vous voulez, justement,
01:05:58 il y a quelque chose de très paradoxal de ce qui se passe
01:06:00 cet après-midi, c'est que vous avez 9000
01:06:02 personnes qui vont dans la rue, qui font
01:06:04 une manifestation, il y a des députés,
01:06:06 il y a des idées qui se disent, et en fait,
01:06:08 cette manifestation, le principal,
01:06:10 est complètement effacée
01:06:12 à cause d'une image qui se passe en marge,
01:06:14 qui est encore... - C'est pas en marge,
01:06:16 c'est quand même grave, c'est quand même grave, Maître.
01:06:18 - ... injustifiable, mais qui vient
01:06:20 sécher le débat, qui vient
01:06:22 permettre à tous ceux qui
01:06:24 veulent détourner l'attention... - Parce que Maître,
01:06:26 c'est le contre-exemple même
01:06:28 de ce qu'on disait dans cette manifestation.
01:06:30 On parle des violences des flics, et là, c'est
01:06:32 la violence contre les flics. Donc on est dans
01:06:34 un contre-exemple, voilà pourquoi on en parle. - Mais comment
01:06:36 pouvez-vous dire que les violences
01:06:38 policières n'existent pas ? - Jean-Christophe Couville,
01:06:40 qui est à vos côtés, répondez. - Alors les violences policières,
01:06:42 effectivement, c'est Max Weber
01:06:44 qui avait parlé de la violence légitime de l'État,
01:06:46 mais encore une fois, il n'avait pas dit ça comme ça, c'est l'État
01:06:48 qui avait repris
01:06:50 cette phrase-là. Encore une fois, il parlait de force
01:06:52 et de contrainte. Voilà, le policier,
01:06:54 pour la loi, a la force pour lui et la contrainte.
01:06:56 Mais ce que ces
01:06:58 LFI et
01:07:00 les consorts sont
01:07:02 alimentés aussi, effectivement, par
01:07:04 le syndicat de la magistrature,
01:07:06 qui, n'oublions pas, Oswald Baudot,
01:07:08 la harangue de Baudot en 1968, c'était
01:07:10 de dire "ayez un préjugé favorable pour
01:07:12 le voleur contre la police, si la répression
01:07:14 est efficace, il y a longtemps qu'elle aurait réussi".
01:07:16 Donc c'est le refus systématique de la prison.
01:07:18 Donc ces gens-là, je veux dire, sont élevés au grain
01:07:20 par des, justement,
01:07:22 et je suis désolé, mais encore une fois, la place d'un magistrat,
01:07:24 c'est pas dans une
01:07:26 manifestation contre les violences
01:07:28 de la police. Vous savez ce que c'est le boulot d'un syndicat ?
01:07:30 Le boulot d'un syndicat, c'est ce qu'a fait, justement,
01:07:32 le combat de syndicats dans les années
01:07:34 1909, où donc, à l'époque,
01:07:36 il y avait le préfet Lépine,
01:07:38 et on demandait d'avoir la semaine de 60 heures
01:07:40 et deux jours de repos par mois, et de pouvoir
01:07:42 avoir le droit de marcher sur les trottoirs, parce qu'on marchait
01:07:44 dans la boue, comme les animaux.
01:07:46 C'était ça, les combats syndicaux.
01:07:48 Et là, je vois pas ça, là je vois des combats politiques,
01:07:50 encore une fois, pour traîner une idéologie
01:07:52 dans la tête des jeunes, qu'on est en train d'infuser
01:07:54 sur plusieurs générations, parce que derrière,
01:07:56 on met un pari sur cette jeunesse qui votera un jour...
01:07:58 - Mais c'est vrai, Vincent Delamandière, je vous donne la parole,
01:08:00 Vincent Roy, dans un instant, mais Vincent Delamandière,
01:08:02 c'est vrai qu'il y a une idéologie
01:08:04 antiflique, aujourd'hui, on le sent bien,
01:08:06 on l'entend, certains politiques ne s'en cachent pas.
01:08:08 Alors,
01:08:10 quand on entend la police tue,
01:08:12 par exemple...
01:08:14 - Quand quelque chose existe, on peut
01:08:16 crier au scandale en disant simplement "ça n'existe pas",
01:08:18 et "ça ne devrait pas exister",
01:08:20 et donc, il n'y a pas à
01:08:22 chercher plus loin. Peut-être qu'il faut
01:08:24 chercher, malheureusement,
01:08:26 des causes pour, justement, arrêter
01:08:28 cette idéologie antiflique.
01:08:30 Il faut peut-être changer
01:08:32 des éléments du système judiciaire pour
01:08:34 arrêter cette idéologie antiflique.
01:08:36 Moi, je vais être très clair, vous avez
01:08:38 un sentiment, il y a quelque chose de paradoxal
01:08:40 dans la justice française. C'est-à-dire que
01:08:42 les policiers se sentent abandonnés
01:08:44 par leur hiérarchie et pas
01:08:46 compris par les magistrats. Et quand vous avez
01:08:48 des justiciables qui se retrouvent
01:08:50 face à des policiers,
01:08:52 et bien, je peux vous dire qu'ils ont le même
01:08:54 sentiment. En fait, ils ont le sentiment d'être
01:08:56 abandonnés par la justice qui donne
01:08:58 systématiquement raison
01:09:00 aux policiers. Et donc, on se retrouve face
01:09:02 à un paradoxe, c'est-à-dire, dans l'acte
01:09:04 de juger, quand il y a un
01:09:06 conflit justiciable-police,
01:09:08 personne n'est jamais content.
01:09:10 Et moi, il y a quelque chose, justement,
01:09:12 qui m'interpelle profondément
01:09:14 au-delà des dualités.
01:09:16 Et pourquoi les policiers ne sont pas contents ?
01:09:18 Pourquoi les justiciables ne sont pas contents ?
01:09:20 Pourquoi les 900 000 personnes
01:09:22 qui passent en garde à vue chaque année,
01:09:24 parce que c'est à peu près les chiffres de garde à vue,
01:09:26 ne sont pas là dans la rue pour soutenir
01:09:28 la police quand
01:09:30 une police se fait attaquer en disant
01:09:32 "Non, nous avons été en garde à vue,
01:09:34 nous savons que les policiers sont
01:09:36 des vrais auxiliaires de la justice,
01:09:38 ils nous aident à charge
01:09:40 et à décharge dans le respect
01:09:42 des droits de tous, il n'y a aucune impartialité."
01:09:44 Moi, je pense que, justement,
01:09:46 il y a un problème structurel,
01:09:48 vraiment structurel,
01:09:50 qui est lié à l'administration
01:09:52 de la preuve, je reviens là-dessus.
01:09:54 Et il y a quelque chose qui va se passer,
01:09:56 et je l'annonce, ça va se passer,
01:09:58 la preuve est aujourd'hui
01:10:00 centralisée dans les commissariats.
01:10:02 Il y a des auditions,
01:10:04 qui sont relayées,
01:10:06 qui sont tapées sur des ordinateurs,
01:10:08 il y a des policiers qui entendent des témoins, etc.
01:10:10 Tout ça,
01:10:12 ça va disparaître sous quelques années.
01:10:14 Pourquoi ? Parce qu'en fait, la preuve pénale
01:10:16 va être rendue au peuple, elle est libre,
01:10:18 et elle va être rendue au peuple
01:10:20 par le biais des moyens de nouvelles technologies.
01:10:22 - Mais c'est ça qui va être...
01:10:24 - Vincent Rouen, je pense que ça peut être terrible.
01:10:26 - Elle a déjà été rendue au peuple,
01:10:28 la preuve pénale,
01:10:30 ça s'est appelé la terreur,
01:10:32 Robespierre en a fait ça.
01:10:34 - Mais je sais que ça peut être terrible.
01:10:36 - Vous nous promettez aussi le retour du culte de l'être suprême,
01:10:38 ça va être fabuleux.
01:10:40 - C'est pour ça qu'il faut changer le système de la preuve
01:10:42 dans le système judiciaire, pour pas que ce soit...
01:10:44 - Vincent Rouen, on vous a pas encore entendu.
01:10:46 - La révolution, c'est la morale.
01:10:48 - Alors, un peu moins de morale,
01:10:50 un peu plus direct, est-ce que vous pouvez m'expliquer
01:10:52 et me justifier comment
01:10:54 le syndicat de la magistrature
01:10:56 peut avoir le front
01:10:58 d'aller défiler
01:11:00 en disant que la police est raciste ?
01:11:02 Est-ce que vous pouvez m'expliquer ça, vous en tant qu'avocat ?
01:11:04 Comment est-ce que vous comprenez ça
01:11:06 et comment vous pouvez me l'expliquer ?
01:11:08 - Sans l'aborder, c'est vrai que ça interroge,
01:11:10 et beaucoup ne comprennent pas au nom de l'impartialité de la justice.
01:11:12 - Vous avez un magistrat sur trois,
01:11:14 vous avez un magistrat sur trois
01:11:16 qui dit,
01:11:18 puisque son syndicat défile,
01:11:20 que la police tue
01:11:22 et que la police est raciste, et vous-même,
01:11:24 vous venez de nous dire à l'instant
01:11:26 que les policiers, dans le cadre d'une enquête
01:11:28 qui serait menée sur eux,
01:11:30 seraient soutenus par les magistrats.
01:11:32 Mais ils ne sont pas soutenus par les magistrats,
01:11:34 puisque ces magistrats, au moins un sur trois,
01:11:36 puisque c'est 30% de magistrats
01:11:38 qui appartiennent au syndicat de la magistrature,
01:11:40 disent "mais non, la police est raciste
01:11:42 et elle tue". Comment est-ce que
01:11:44 vous pouvez me justifier ça et m'expliquer ça ?
01:11:46 - Alors,
01:11:48 je ne vais pas justifier ce qui est injustifiable,
01:11:50 c'est un premier point. Le deuxième
01:11:52 point, c'est que ce que vous dites confirme
01:11:54 mon propos, c'est-à-dire qu'en fait
01:11:56 les gens ne comprennent pas la justice,
01:11:58 ils se sentent abandonnés
01:12:00 par la justice et par les magistrats,
01:12:02 et j'ai ce sentiment-là. J'aimerais vous dire quelque chose
01:12:04 sur le métier d'avocat, juste pour répondre à votre question.
01:12:06 Moi, comme avocat, en fait,
01:12:08 fondamentalement, ma dignité,
01:12:10 c'est que je suis présumé être un menteur.
01:12:12 On croit que l'avocat
01:12:14 est un auxiliaire du mensonge, ce qui est
01:12:16 faux. Chez les juges, il n'est pas chez lui,
01:12:18 il est chez les juges. Et je vous assure que dans un bureau
01:12:20 de juge d'instruction, ou devant une audience
01:12:22 correctionnelle, on sent qu'on est des étrangers.
01:12:24 Et c'est ça notre dignité, c'est ça notre force.
01:12:26 Chez nos clients, on est des étrangers,
01:12:28 on n'a rien à faire dans leur vie,
01:12:30 on est des étrangers. En fait, les avocats
01:12:32 sont des étrangers partout, et ils doivent
01:12:34 chercher une vérité, justement,
01:12:36 pour compenser ce point-là.
01:12:38 - Alors justement,
01:12:40 je vous propose de regarder cette séquence
01:12:42 avant de vous réentendre, des mots qui ont été,
01:12:44 cet après-midi, entendus lors de cette
01:12:46 manifestation, des mots qui
01:12:48 visaient des insultes, qui visaient les policiers.
01:12:50 Regardez.
01:12:52 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
01:12:54 - Cassez-vous !
01:12:56 - Ça fait bon les mots !
01:12:58 - Ça fait bon les mots !
01:13:00 - Allez-vous, bande de racistes !
01:13:02 - Allez-vous, bande de racistes !
01:13:04 - Raciste !
01:13:06 - Raciste !
01:13:08 - Raciste !
01:13:10 - Raciste !
01:13:12 - Raciste !
01:13:14 - Raciste !
01:13:16 - Raciste !
01:13:18 - Assassin ?
01:13:20 - Ah oui, raciste.
01:13:22 - Alors je peux imaginer, parce que là, ce qu'on vient
01:13:24 de voir, là, Olivier, ce ne sont pas des Black Blocs.
01:13:26 - Non, c'est
01:13:28 pendant la manifestation.
01:13:30 - Non, non, ça c'est l'électorat
01:13:32 Mélenchon, c'est-à-dire des
01:13:34 petits bourgeois gauchistes
01:13:36 qui habitent le cœur de Paris
01:13:38 et qui vont manifester
01:13:40 en criant. - On va peut-être voir le tweet
01:13:42 de Jean-Luc Mélenchon. - En criant, oui, ça serait
01:13:44 raccord, en criant aux
01:13:46 flics, assassins
01:13:48 et pire encore, puisqu'on a entendu
01:13:50 autre chose. Oui, ça c'est le tweet de Jean-Luc Mélenchon.
01:13:52 - Qui parle donc d'un moment
01:13:54 constructeur, d'une nouvelle conscience citoyenne
01:13:56 plus exigeante et
01:13:58 attentive. Merci aux 140
01:14:00 organisations qui l'ont appelée.
01:14:02 Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs, qui n'a pas
01:14:04 réagi après l'attaque de la police.
01:14:06 - Bien sûr, M. Mélenchon n'a pas réagi,
01:14:08 Mme Sophie Binet non plus,
01:14:10 Mme Pannot, son
01:14:12 silence est assourdissant sur l'attaque
01:14:14 des policiers, etc.
01:14:16 On peut tous vous les citer,
01:14:18 Alexis Corbière, enfin personne ne dit rien
01:14:20 mais de toute façon, la dernière fois pour
01:14:22 Seinte-Solide, on nous avait très bien expliqué
01:14:24 que c'était les policiers qui avaient eux-mêmes généré la violence.
01:14:26 Mais revenons une seconde
01:14:28 à ces magistrats et au syndicat de la magistrature,
01:14:30 quand je les vois défiler, parce que ça, ça me choque
01:14:32 beaucoup, je pense à cette phrase
01:14:34 de Mitterrand que je n'ai pas pour habitude de citer,
01:14:36 mais là, quand même, ça ressort,
01:14:38 "Les juges ont eu la peau de l'Ancien Régime,
01:14:40 ils auront la peau de la République".
01:14:42 - Jean-Christophe, ce qui est marrant, c'est que le racisme,
01:14:44 effectivement,
01:14:46 elle est fille et consort,
01:14:48 on a vérité avec eux, et nous, de toute façon,
01:14:50 on n'a pas. Moi, ce que je vois, de toute façon, c'est que
01:14:52 encore une fois, on a le
01:14:54 rapport de l'IGPN 2022, il y a eu 52
01:14:56 cas de racisme en 2022 dans la police.
01:14:58 51 en 2021, 38 en 2020.
01:15:00 Ce n'est pas le système entier qui est raciste,
01:15:02 il y a 52 collègues qui sont passés autour
01:15:04 de Niké et qui ont dû s'expliquer qu'ils ont été
01:15:06 punis. Après, je ne les entends pas,
01:15:08 et je n'entends pas SOS racisme,
01:15:10 je n'entends pas l'ultra-gauche,
01:15:12 quand Linda Kebab est traitée
01:15:14 d'Arabe de service, quand les collègues
01:15:16 sont traités de honte à leur race,
01:15:18 parce qu'ils sont racisés, excusez-moi, je reprends les termes,
01:15:20 moi, je n'aime pas ça, moi, quand on est en uniforme,
01:15:22 on est bleu. Et quand
01:15:24 on a un autre collègue, Abdelhaïd Kante,
01:15:26 qui est traité de Neg de service,
01:15:28 excusez-moi pour lui aussi, mais c'est vrai,
01:15:30 ils le vivent mal, ces collègues-là. Et là, par contre,
01:15:32 je n'entends aucune voix s'élever contre ça. Jamais.
01:15:34 Pourquoi ? Parce que ce n'est pas bankable, parce que ça ne rapporte
01:15:36 pas de voix, et parce qu'il ne faut surtout pas se montrer
01:15:38 politiquement. Donc, ce n'est que du marketing politique.
01:15:40 Les gens, ils s'en foutent. Et là, ce qui me gêne,
01:15:42 vous voyez, c'est qu'on récupère les familles
01:15:44 endeuillées, on les met en avant, et il y a
01:15:46 le support Adama Traoré
01:15:48 qui vend les T-shirts et les suites, parce que,
01:15:50 effectivement, il y a un non-lieu, et maintenant, il faut faire les soldes.
01:15:52 Et ça, c'est pénible, parce que c'est de la manipulation
01:15:54 du cerveau des gens.
01:15:56 Jean-Michel Faubert, vous rappelez un peu les rapports de l'IGPN.
01:15:58 D'ailleurs, on peut souligner que 38 personnes ont
01:16:00 trouvé la mort, 66 ont été blessées
01:16:02 après une mission de police.
01:16:04 Ce sont les chiffres de l'année dernière.
01:16:06 Un chiffre en baisse, notamment nettement en baisse, d'ailleurs,
01:16:08 par rapport à 2017,
01:16:10 notamment par l'utilisation,
01:16:12 maintenant, régulière,
01:16:14 du pistolet à impulsion électrique,
01:16:16 plus connu sous le nom de Taser.
01:16:18 On peut le rappeler également.
01:16:20 Moins d'utilisation d'armes à feu
01:16:22 dans la police.
01:16:24 Oui, oui.
01:16:26 Ces moyens-là, ces moyens
01:16:28 non-létaux permettent
01:16:30 d'éviter
01:16:32 le contact et de faire des
01:16:34 interpellations plus rapides
01:16:36 d'une manière générale.
01:16:38 Mais moi, je voudrais revenir à ce qu'on
01:16:40 disait tout à l'heure, ça me semble important.
01:16:42 Et vous voyez les évolutions
01:16:44 de la magistrature, de ce syndicat de la magistrature,
01:16:46 moi, me font peur.
01:16:48 Et j'ai peur à ma démocratie.
01:16:50 Je vais vous expliquer.
01:16:52 Si on y réfléchit,
01:16:54 tout à l'heure, on parlait...
01:16:56 Rapidement, mon cher Jean-Michel,
01:16:58 puisque on va le journal dans quelques jours. Mais allez-y.
01:17:00 Alors, je fais très vite. Vous avez aujourd'hui un garde des Sceaux
01:17:02 qui va passer devant une cour de justice.
01:17:04 Ce garde des Sceaux,
01:17:06 il a fait l'objet d'une plainte
01:17:08 de syndicat de la magistrature.
01:17:10 Ensuite, l'affaire a été
01:17:12 instruite par des magistrats.
01:17:14 Elle va être jugée par des magistrats.
01:17:16 Et on a... Donc, tout à l'heure, on parlait
01:17:18 de la séparation des pouvoirs et de Montesquieu
01:17:20 entre le pouvoir
01:17:22 législatif, le pouvoir
01:17:24 exécutif et le pouvoir
01:17:26 des magistrats,
01:17:28 le pouvoir judiciaire.
01:17:30 Eh bien, aujourd'hui, il n'existe plus.
01:17:32 C'est les magistrats qui, aujourd'hui, ont pris ce pouvoir-là.
01:17:34 - Allez, merci en tout cas
01:17:36 à tous d'avoir débattu
01:17:38 sur cette question. On y reviendra dans les heures,
01:17:40 dans les jours qui viennent, cette
01:17:42 manifestation et ces violences
01:17:44 que vous avez pu voir sur ces
01:17:46 "News et violence contre une patrouille de police".
01:17:48 Il est 22h30, mon cher Mathieu.
01:17:50 C'est le journal.
01:17:52 Et on démarre, Mathieu,
01:17:58 avec le pas François. Le pas François est
01:18:00 rentré à Rome après 2 jours
01:18:02 à Marseille et dont
01:18:04 une journée de samedi aujourd'hui, une journée de ferveur.
01:18:06 - Exactement. Vous avez d'ailleurs largement
01:18:08 pu la suivre aujourd'hui sur notre
01:18:10 antenne. Bonjour Marseille, bonjour
01:18:12 la France. C'est donc par ces mots que
01:18:14 le souverain pontife a ouvert la messe géante
01:18:16 au stade Vélodrome de Marseille.
01:18:18 Il est arrivé vers 16h dans le stade
01:18:20 à bord de sa Papa Mobile.
01:18:22 Une déambulation, puis une messe
01:18:24 devant 60 000 personnes.
01:18:26 Beaucoup de ferveur, donc, comme vous le raconte
01:18:28 Corentin Brio.
01:18:30 - Une avenue du Prado
01:18:32 noire de monde. La foule
01:18:34 a répondu présente pour apercevoir
01:18:36 le pape et notamment
01:18:38 ses plus grands admirateurs,
01:18:40 les catholiques.
01:18:42 - Moi je suis fan, on va voir le pape, c'est trop bien.
01:18:44 J'avoue, on va aller à un concert.
01:18:46 Les jeunes, on a l'ambiance, on n'a pas l'ambiance ?
01:18:48 - Oui !
01:18:50 - Lors de la sainte messe au Vélodrome,
01:18:52 plus de 60 000 fidèles ont pu écouter
01:18:54 le souverain pontife.
01:18:56 - Oui, c'est vraiment un péché.
01:18:58 C'est pourquoi
01:19:00 j'ai soumis
01:19:02 la Vierge Marie,
01:19:04 les singes
01:19:06 et tous les saints.
01:19:08 Et les saints aussi,
01:19:10 ont prié pour moi,
01:19:12 le Seigneur, notre Dieu.
01:19:14 - Et à la fin, l'émotion était au rendez-vous
01:19:16 dans les paroles des chanceux
01:19:18 qui ont pu assister à ce moment unique.
01:19:20 - Magique, grandiose !
01:19:22 Super d'être venu,
01:19:24 vraiment content d'être là.
01:19:26 C'est un grand partage
01:19:28 avec tout le monde et ça fait du bien,
01:19:30 avec les temps qui courent, ça fait du bien.
01:19:32 - C'était extraordinaire.
01:19:34 Parce que le pape à Marseille,
01:19:36 c'est unique.
01:19:38 On est très fiers qu'il soit venu.
01:19:40 - Quand il est arrivé,
01:19:42 on a eu de la chance de pouvoir le voir devant nous.
01:19:44 C'est un grand honneur pour nous de pouvoir le voir
01:19:46 et qu'il ait pu parler en français aussi,
01:19:48 c'est incroyable.
01:19:50 - Un week-end presque hors du temps pour toute une ville,
01:19:52 fière de recevoir le pape,
01:19:54 500 ans après sa dernière visite.
01:19:56 - De la ferveur, mais également
01:20:00 un message davantage politique
01:20:02 avant la messe, mon cher Mathieu.
01:20:04 - Tout à fait.
01:20:06 Avant la messe, le souverain pontife
01:20:08 a notamment appelé à la solidarité
01:20:10 avec les migrants.
01:20:12 Il a été accueilli par Emmanuel et Brigitte Macron
01:20:14 au palais du Pharaon.
01:20:16 Il a livré un long discours dans lequel
01:20:18 il a mis la France et l'Europe face à leurs responsabilités.
01:20:20 Yoann Uzay.
01:20:22 - Dans l'entourage du président de la République,
01:20:24 on se dit satisfait de cette visite
01:20:26 du pape François qui aura duré
01:20:28 un peu plus de 24 heures ici à Marseille.
01:20:30 Emmanuel Macron qui a eu droit
01:20:32 à un entretien en tête à tête
01:20:34 avec le souverain pontife d'un peu plus d'une demi-heure.
01:20:36 Il a été question des sujets internationaux
01:20:38 comme la guerre en Ukraine
01:20:40 ou encore la situation au Sahel.
01:20:42 Mais il a été question également des migrants.
01:20:44 Le pape François est venu à Marseille
01:20:46 avant tout pour se préoccuper
01:20:48 de cette problématique.
01:20:50 Le souverain pontife qui affirme que ceux qui risquent leur vie
01:20:52 n'envahissent pas, ils cherchent l'hospitalité.
01:20:54 Le pape François qui appelle
01:20:56 la France, les pays européens
01:20:58 à accueillir davantage de migrants.
01:21:00 Applaudissement de Gérald Darmanin
01:21:02 qui se trouvait dans la salle lorsque le pape
01:21:04 a prononcé son discours.
01:21:06 Le ministre de l'Intérieur qui, il y a quelques jours,
01:21:08 avait pourtant affirmé que la France n'accueillerait
01:21:10 aucun migrant présent sur l'île
01:21:12 de Lampedusa à l'exception de ceux
01:21:14 relevant du droit d'asile.
01:21:16 Le président de la République qui a ensuite
01:21:18 assisté à la messe, célébré par le pape
01:21:20 François, accompagné de son épouse
01:21:22 Brigitte Macron, le couple présidentiel
01:21:24 qui a ensuite raccompagné
01:21:26 le souverain pontife jusqu'à son avion
01:21:28 le ramenant vers Rome.
01:21:30 Ce revoir est effectivement un appel politique
01:21:32 du pape François mais c'est vrai que c'est cette notion d'accueil
01:21:34 aussi qui peut nous interroger quand on voit
01:21:36 dans certaines grandes villes de France
01:21:38 ces migrants qui ne sont même pas
01:21:40 accueillis, c'est-à-dire qu'ils dorment
01:21:42 sous des tentes, sous des troncs
01:21:44 de métro aérien. Est-ce qu'aujourd'hui
01:21:46 la France, elle est
01:21:48 concrètement en capacité d'accueillir ces personnes ?
01:21:50 Non mais attendez, ça c'est notre pratique
01:21:52 de l'accueil,
01:21:54 c'est-à-dire qu'on accueille mais on ne donne rien.
01:21:56 C'est le problème des mineurs isolés, ils sont chez nous,
01:21:58 on les laisse rentrer et après
01:22:00 alors on laisse parfois
01:22:02 les policiers s'en occuper.
01:22:04 Donc voilà, mais enfin
01:22:06 on ne sait pas les gérer, on ne sait pas quoi en faire.
01:22:08 Mais enfin ce qu'il faut dire sur le fond c'est que
01:22:10 de toute façon l'Europe
01:22:12 dans son ensemble accueille
01:22:14 beaucoup. Moi je crois que ce qu'il y a
01:22:16 de fondamental dans le discours
01:22:18 du pape François
01:22:20 c'est que d'abord ça n'est pas un
01:22:22 européen et je crois qu'il ne voit pas
01:22:24 en Europe le destin du christianisme.
01:22:26 Il le voit ailleurs. L'Europe
01:22:28 ce n'est pas sa préoccupation. Il n'aime pas
01:22:30 beaucoup la France, ses histoires de laïcité,
01:22:32 ça lui paraît à la fois très
01:22:34 très complexe, ça ne l'intéresse
01:22:36 pas beaucoup. D'ailleurs
01:22:38 ça m'a beaucoup amusé, lorsqu'il est arrivé il a dit
01:22:40 "je ne viens pas en France, je viens à Marseille".
01:22:42 C'est quand même... Alors à tout le moins, si je voulais
01:22:44 ironiser, j'irais plus loin sur la phrase.
01:22:46 Est-ce qu'on peut encore s'interroger aujourd'hui
01:22:48 sur le fait de savoir si Marseille est encore
01:22:50 la France ? Enfin on peut rire avec cette formule
01:22:52 beaucoup, on peut ironiser.
01:22:54 Mais ça a été son premier message.
01:22:56 Il a rétabli la chose à la fin en disant
01:22:58 "je dis au revoir à Marseille et à la
01:23:00 France". Donc là il a
01:23:02 refermé
01:23:04 la polémique d'une certaine façon.
01:23:06 Mais au départ, le premier message
01:23:08 c'est celui-là. Je crois que pour lui
01:23:10 le destin du christianisme est
01:23:12 ailleurs et qu'il n'est pas
01:23:14 en Europe. Je crois que c'est ça qu'il faut retirer de son message.
01:23:16 Dans l'actualité, également
01:23:18 cette déclaration de guerre
01:23:20 à gauche, les insoumis
01:23:22 Jean-Luc Mélenchon et Sofia Chikirou
01:23:24 ont comparé le communiste Fabien Roussel
01:23:26 à Jacques Doriot. Alors Jacques Doriot
01:23:28 c'est un ancien membre du parti communiste
01:23:30 français, rallié à la collaboration
01:23:32 nazie. Réaction
01:23:34 immédiate dans une tribune
01:23:36 publiée par l'Humanité. Plus de 50
01:23:38 parlementaires de gauche, plusieurs dizaines de maires
01:23:40 de gauche, communistes, socialistes, écologistes
01:23:42 ont publié une tribune
01:23:44 pour un appel à construire le débat à gauche
01:23:46 dans le respect de
01:23:48 chacune et chacun. On voit les précisions
01:23:50 d'Élodie Huchard et puis
01:23:52 on vous entendra ensuite sur ce sujet.
01:23:54 Une nouvelle provocation au sein de la NUPES
01:23:58 et peut-être la provocation de trop.
01:24:00 La députée La France Insoumise, Sofia Chikirou
01:24:02 rejointe par Jean-Luc Mélenchon
01:24:04 ont comparé Fabien Roussel à
01:24:06 Jacques Doriot, un collaborationniste.
01:24:08 La réaction d'une partie de l'Alliance
01:24:10 ne s'est pas fait attendre. C'est une tribune
01:24:12 qui a été signée à l'Humanité.
01:24:14 Une tribune qui appelle au respect du débat politique
01:24:16 et jugeant inacceptable
01:24:18 ses propos. Ce texte a été signé
01:24:20 par une cinquantaine de parlementaires,
01:24:22 des socialistes, des écologistes, des communistes
01:24:24 et aussi du groupe Luhaut.
01:24:26 Elle a été signée également par tous les présidents
01:24:28 de région de gauche et par trois anciens candidats
01:24:30 à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo,
01:24:32 Yannick Jadot et Fabien Roussel.
01:24:34 Il y a eu des attaques régulières au sein
01:24:36 de la NUPES entre Lieffort et Jean-Luc Mélenchon,
01:24:38 entre Lieffort et le Parti Communiste. Pourquoi ?
01:24:40 Parce que cette alliance, elle était avant tout
01:24:42 électorale pour les élections législatives.
01:24:44 Elle ne tient pas pour les sénatoriales de demain.
01:24:46 Elle ne tiendra sans doute pas pour les européennes
01:24:48 de l'année prochaine. Alors, pourquoi
01:24:50 s'en prendre à ce point-là à Fabien Roussel ?
01:24:52 Eh bien, plusieurs raisons. La première,
01:24:54 c'est que c'est actuellement l'homme de gauche
01:24:56 le plus populaire, notamment au moment
01:24:58 des émeutes. On a vu tous les responsables
01:25:00 de la NUPES baisser dans les sondages,
01:25:02 à l'exception de Fabien Roussel.
01:25:04 Fabien Roussel, il incarne aussi une gauche un peu plus
01:25:06 raisonnable. Il a parlé, par exemple,
01:25:08 de manger de la viande, de boire du vin rouge.
01:25:10 On a vu Sandrine Rousseau, à la fête de l'UMA,
01:25:12 lui lancer "non Fabien, tu ne gagneras
01:25:14 pas avec ton steak", l'attaquant
01:25:16 sur ce genre de propos qu'il avait pu tenir.
01:25:18 Et puis, en ce qui concerne la manifestation
01:25:20 qui s'est tenue aujourd'hui, Fabien Roussel
01:25:22 avait prévenu qu'il n'irait pas
01:25:24 parce qu'il n'avait pas envie d'aller dans une manifestation
01:25:26 où il y aurait des slogans, ce pendant que
01:25:28 tout le monde déteste la police. Il avait dit
01:25:30 "ce n'est pas vrai, je ne partage pas".
01:25:32 Ce constat-là, on voit bien à quel point
01:25:34 les divisions au sein de la NUPES risquent
01:25:36 finalement de mettre fin à cette
01:25:38 alliance, parce qu'on le voit maintenant sur
01:25:40 la forme, ça ne tient plus vraiment et sur le fond,
01:25:42 on le savait depuis le début, ils ne sont pas d'accord sur grand-chose.
01:25:44 Jean-Michel Fauvergue, on comprend
01:25:46 donc que quand on est communiste et qu'on
01:25:48 dit de ne pas aller défiler à une manifestation
01:25:50 contre les violences policières,
01:25:52 alors on est un collaborateur
01:25:54 nazi, c'est un petit peu ça qu'on
01:25:56 vient finalement avec cette séquence.
01:25:58 Je pense que
01:26:00 la France insoumise,
01:26:02 la collaboration
01:26:04 et l'extrême droite,
01:26:06 elles commencent juste à la frontière de la France insoumise.
01:26:08 Tout ce qui est à côté,
01:26:10 je pense qu'à un moment ou à un autre,
01:26:12 ils sont traités de...
01:26:14 Là, Jacques Doriot, ça va très loin.
01:26:16 Jacques Doriot, c'était effectivement un collaborateur
01:26:18 qui venait du Parti communiste français,
01:26:20 qui a créé le Parti populaire français
01:26:22 à cette époque-là, qui s'est engagé
01:26:24 à la LVF, à la Légion des
01:26:26 Volontaires français, pour aller faire la guerre
01:26:28 à l'Est.
01:26:30 Mais en l'attaquant
01:26:32 comme ça, c'est une erreur fondamentale
01:26:34 parce qu'on oublie
01:26:36 aussi que le Parti communiste
01:26:38 a fourni des bataillons de résistants,
01:26:40 certes tardivement,
01:26:42 après la dénonciation
01:26:44 de l'accord franco-germano-soviétique,
01:26:46 mais
01:26:48 le Parti communiste
01:26:50 a résisté.
01:26:52 Ce qui n'est pas le cas
01:26:54 à l'époque des organisations
01:26:56 d'extrême gauche qu'il y avait.
01:26:58 Il y avait une organisation qui s'appelait
01:27:00 l'Union communiste, qui était plutôt trotskiste,
01:27:02 et qui est
01:27:04 l'ancêtre,
01:27:06 on va dire ça comme ça,
01:27:08 de lutte ouvrière, et donc l'ancêtre
01:27:10 de l'extrême gauche
01:27:12 actuelle.
01:27:14 Cette extrême gauche-là, à cette époque-là,
01:27:16 n'a pas participé à la résistance.
01:27:18 Jamais, jamais. Au contraire, elle s'est opposée
01:27:20 en disant que c'était une lutte de classe.
01:27:22 Ça favorisait la lutte de classe. Donc vous voyez que
01:27:24 on est vraiment, d'abord dans
01:27:26 l'erreur historique, ensuite le ridicule.
01:27:28 Le but, c'est effectivement de porter
01:27:30 le fer à quelqu'un qui monte
01:27:32 dans les sondages et qui représente
01:27:34 une gauche
01:27:36 traditionnelle,
01:27:38 le Parti communiste
01:27:40 tel qu'on le connaissait,
01:27:42 qui est Fabien Roussel.
01:27:44 Et c'est une bataille d'hommes
01:27:46 entre Fabien Roussel et Mélenchon.
01:27:48 Et en tout cas, on a entendu
01:27:50 Vincent Roy, Mathilde Panot,
01:27:52 ne pas condamner.
01:27:54 C'est une bataille d'hommes et une bataille idéologique
01:27:56 parce que pour
01:27:58 Jean-Luc Mélenchon, les socialistes
01:28:00 et les communistes aujourd'hui
01:28:02 sont devenus des sociodémocrates.
01:28:04 Et il y a une dérive
01:28:06 sociale-démocrate
01:28:08 à la danoise qu'au mois
01:28:10 de juillet,
01:28:12 sur laquelle, au mois de juillet, dans son blog,
01:28:14 dénonçant cette dérive
01:28:16 sociale-démocrate à la
01:28:18 danoise venant des communistes et des
01:28:20 socialistes, Jean-Luc Mélenchon
01:28:22 réagissait en disant ceci.
01:28:24 Vous allez voir, ça remonte.
01:28:26 Le socialiste Marcel Déat
01:28:28 et le communiste Dorio
01:28:30 l'ont montré dans le passé sur
01:28:32 le mode danois d'aujourd'hui.
01:28:34 C'est ce qu'il écrivait dans son blog
01:28:36 au mois de juillet. Alors, notre amie
01:28:38 Madame Chiquirou
01:28:40 qui n'a pas une imagination débordante,
01:28:42 elle n'a pas inventé Dorio,
01:28:44 elle soupçonne même que l'histoire de France
01:28:46 ne l'intéresse plus.
01:28:48 Elle doit commencer en 1789
01:28:50 et s'arrêter
01:28:52 en 1793, je pense,
01:28:54 ou 14 pour Madame
01:28:56 Chiquirou. Donc,
01:28:58 elle n'a pas inventé ça. Elle reprend simplement
01:29:00 ce qui était en germe sur le blog
01:29:02 de Mélenchon. Et on tape
01:29:04 à bras raccourcis sur
01:29:06 Roussel. Évidemment, c'est
01:29:08 dans le... Actuellement,
01:29:10 on veut faire la peau à Fabien Roussel,
01:29:12 le torchon brûle, parce que Mélenchon
01:29:14 voit bien que la nupèce est en train de
01:29:16 s'effriter et lui échappe.
01:29:18 C'est le dernier acte
01:29:20 avant... Et d'ailleurs, on se demande même,
01:29:22 on est en droit de se poser la question de savoir
01:29:24 pourquoi M. Roussel reste à la
01:29:26 nupèce. C'est fini.
01:29:28 – C'est une autre question, Jean-Michel Fouvert, parce que là,
01:29:30 la guerre est déclarée.
01:29:32 – Oui, alors là, on a vu que sur
01:29:34 les européennes, le Parti communiste
01:29:36 aura sa liste, que
01:29:38 vraisemblablement, après aussi, il va faire...
01:29:40 Enfin, ça va
01:29:42 un peu imploser.
01:29:44 Mais en fait, se joue aussi, je pense,
01:29:46 le leadership de
01:29:48 ce qui va se passer sur les élections présidentielles
01:29:50 à venir.
01:29:52 – Et non pas que Mélenchon
01:29:54 craigne beaucoup, je pense, Fabien Roussel,
01:29:56 mais ça lui enlèverait des voix
01:29:58 qui lui interdirait d'être au second tour
01:30:00 parce qu'il pense être au second tour.
01:30:02 Bon, il y en a un qui...
01:30:04 – Non mais Mélenchon, c'est extraordinaire...
01:30:06 – Le mot de la fin, parce qu'on voit, on arrive malheureusement...
01:30:08 – Jean-Luc Mélenchon, c'est extraordinaire
01:30:10 parce qu'en fait, le type,
01:30:12 il a tout raté, les élections présidentielles
01:30:14 les unes à la suite des autres, et là, il voulait faire
01:30:16 l'union de la gauche, encore une fois,
01:30:18 il se trompe. C'est une erreur à lui tout seul.
01:30:20 – On arrive au terme de cette émission,
01:30:22 peut-être cette dernière image avant de nous quitter
01:30:24 avec vous, Mathieu Devese,
01:30:26 une victoire ce soir, la Coupe du monde de rugby,
01:30:28 victoire de...
01:30:30 – Victoire de l'Irlande. – L'Irlande !
01:30:32 – L'Irlande, c'était le choc de la poule B,
01:30:34 regardez, l'Irlande donc,
01:30:36 qui s'est imposée samedi soir face au Springboks,
01:30:38 13-8 en Coupe du monde,
01:30:40 le 15 du trèfle conforte son fauteuil de leader,
01:30:42 donc, dans cette poule B,
01:30:44 alors que l'Afrique du Sud
01:30:46 pourrait croiser la France,
01:30:48 ce serait donc une sacrée affiche
01:30:50 en quart de finale.
01:30:52 – Afrique du Sud,
01:30:54 France, on a deux rugbymans autour du plateau,
01:30:56 Jean-Christophe Couilly,
01:30:58 Jean-Michel Fauvergne, un petit mot peut-être,
01:31:00 une pensée pour Antoine Dupont aussi qui est blessé,
01:31:02 on espère le revoir sur le terrain.
01:31:04 – Il semblerait qu'aux dernières nouvelles,
01:31:06 mais après, il faut voir ça,
01:31:08 qu'il se soit fait opérer,
01:31:10 qu'il pourrait éventuellement revenir,
01:31:14 mais de toute façon,
01:31:16 cette équipe, elle est homogène,
01:31:18 elle est forte,
01:31:20 alors c'est vrai qu'on perd,
01:31:22 pour l'instant, on a perdu le meilleur joueur au monde,
01:31:24 puisqu'il a été sacré meilleur joueur au monde,
01:31:26 mais on a des remplaçants
01:31:28 qui sont bons aussi,
01:31:30 donc on va…
01:31:32 – Pourquoi on n'a pas fait sortir au dernier ?
01:31:34 – Ils sont très bons, même comme vous ce soir,
01:31:36 un grand merci d'avoir débattu avec bienveillance,
01:31:38 d'avoir échangé sur vos désaccords,
01:31:40 un grand merci à vous Jean-Christophe Couilly,
01:31:42 merci Vincent de la Morandière,
01:31:44 merci à Jean-Michel Fauvergue,
01:31:46 merci à Jean-Michel Fauvergue,
01:31:48 merci à Jean-Michel Fauvergue,
01:31:50 un grand merci à vous Vincent Roy,
01:31:52 mon cher Mathieu, merci à vous également,
01:31:54 on vous retrouve pour l'édition de la nuit,
01:31:56 ça commence à minuit, on fait un point complet
01:31:58 avec vous sur toutes les actualités de la journée,
01:32:00 cette manifestation contre les violences policières,
01:32:02 mais également la visite du Pape François,
01:32:04 tout ce qu'il faut retenir,
01:32:06 c'est dans un instant avec vous, Mathieu Devese,
01:32:08 un grand merci pour votre fidélité,
01:32:10 on se retrouve très vite,
01:32:12 ♪ ♪ ♪

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