Le scandale des enfants handicapés qui n'ont pas une scolarisation adaptée -Yapasd'âge la chronique

  • l’année dernière
Avec Sonia Ahéhéhinnou, vice-présidente de l'Unapei, responsable scolarité.

La chronique de Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur c'est tous les dimanches à 8h30 !

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##YA_PAS_D_AGE_CHRONIQUE-2023-09-24##

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Transcript
00:00 Crochez-nous, le saucisson au bon goût depuis 1971.
00:04 Vous présente...
00:05 Sud Radio, y'a pas d'âge.
00:07 Catherine Bulli, David Arthur.
00:09 Y'a pas d'âge pour pousser un coup de gueule.
00:11 Bonjour David Arthur.
00:12 Mais bonjour Jean-Marie Bordry.
00:13 On parle de l'accès à la scolarité aujourd'hui.
00:15 Et oui, ce matin je viens vous voir pour pousser un coup de gueule,
00:18 puisqu'il y a pas d'âge pour pousser un coup de gueule.
00:20 Alors effectivement, je viens mettre en lumière
00:23 ces milliers d'enfants en situation de handicap
00:25 qui n'ont pas accès à une scolarisation adaptée.
00:27 Pour évaluer l'ampleur du problème,
00:30 l'association UNAPI a mené une étude
00:32 auprès d'un échantillon de 2103 enfants en situation de handicap.
00:36 Cette étude a été faite par ces antennes locales
00:39 dans 6 régions de France.
00:40 Ça veut dire qu'on est vraiment dans quelque chose
00:42 qui donne un âge concret.
00:44 Le résultat, 23% des enfants
00:46 n'ont aucune heure de scolarisation par semaine.
00:49 28% ont entre 0 et 6 heures de scolarisation.
00:53 22% entre 6 et 12 heures.
00:55 Et 27% bénéficient de plus de 12 heures d'enseignement hebdomadaire.
00:59 Donc les enfants handicapés scolarisés
01:02 se retrouvent en outre,
01:03 parfois dans une classe non adaptée à leurs besoins.
01:06 Et ça c'est le regret de l'UNAPI.
01:08 Voilà, donc aujourd'hui avec nous pour participer à ce coup de gueule,
01:11 nous avons Sonia Eheninou,
01:13 qui est vice-présidente de l'UNAPI,
01:15 responsable de la scolarité.
01:16 Bonjour Sonia.
01:17 Bonjour.
01:18 Et bienvenue sur Sud Radio.
01:20 Bienvenue sur Sud Radio.
01:21 Alors concrètement Sonia,
01:22 combien y a-t-il de place en France
01:24 pour les élèves en situation de handicap
01:26 et combien y a-t-il d'enfants en situation de handicap ?
01:29 Alors c'est une question bien complexe.
01:31 C'est comment peut-on accueillir en France
01:36 tous les élèves en situation de handicap,
01:38 tous les élèves tout court,
01:39 et leur offrir une solution qui leur permet
01:41 de rentrer dans les apprentissages et de les conserver.
01:44 C'est pas une question de combien y a-t-il de place
01:46 pour les élèves en situation de handicap,
01:48 puisqu'ils font partie de la société.
01:49 C'est vraiment, est-ce que la société
01:51 est prête à investir suffisamment de moyens et de ressources
01:55 pour que tous ces élèves-là puissent effectivement
01:58 rentrer dans les apprentissages ?
02:00 Bon, mais pour avoir une image justement de ce qui se passe,
02:04 est-ce qu'on peut avoir un chiffre un peu pour savoir,
02:07 voilà, ça concerne combien d'enfants ?
02:08 C'est une réalité.
02:09 Alors vous avez 470 000 enfants,
02:12 plus de 400 000 enfants en situation de handicap
02:15 qui sont scolarisés aujourd'hui.
02:16 En plus de ça, vous avez d'autres enfants
02:18 en situation de handicap qui ne sont pas scolarisés
02:21 dans l'école de son quartier,
02:23 qui sont scolarisés dans des établissements médico-sociaux
02:26 dont il existe placement spécialisé.
02:28 Ils sont 70 000.
02:30 Ah oui, donc on n'est pas sur un petit chiffre.
02:33 Non, on est sur une grande échelle, effectivement.
02:36 Sonia, concrètement, comment font les familles
02:38 face à cette situation ubuesque vis-à-vis de leurs enfants
02:42 quand ils ne peuvent pas les amener à l'école ?
02:45 Est-ce que ça les plonge dans des situations précaires ?
02:48 Ça les plonge dans des situations précaires.
02:51 Alors quand on voit déjà le problème de recrutement des enseignants
02:54 quand vous avez un enfant tout court
02:56 qui est en âge d'aller à la scolarisation,
02:59 qu'il ne trouve pas d'enseignant dans l'école,
03:01 donc la classe peut être amenée à fermer,
03:03 ça va déséquilibrer l'organisation de l'école.
03:06 Mais quand votre propre enfant ne peut pas aller à l'école,
03:09 ça veut dire que pendant le temps scolaire,
03:12 vous ne pouvez pas aller travailler,
03:13 vous êtes obligés de vous occuper de votre enfant,
03:16 de tenir le rôle d'enseignant, de tenir le rôle de la TSEM,
03:19 de tenir le rôle des autres accompagnants
03:21 pour qu'ils puissent justement rentrer en apprentissage et le surveiller.
03:24 Donc ça a un impact sur la professionnalisation des parents.
03:29 C'est considérable.
03:30 Et ça impacte aussi énormément les grands-parents
03:32 parce que les grands-parents deviennent une soupape à ce moment-là.
03:35 Exactement.
03:36 Pour un enfant en situation de handicap,
03:38 est-ce qu'il vaut mieux pour vous l'école inclusive avec un accompagnant
03:43 ou est-ce qu'il vaut mieux une classe ULIS spécialisée dans l'accueil ?
03:48 Alors, la question est beaucoup plus complexe que ça
03:51 parce qu'on ne parle pas de classe ULIS.
03:54 L'ULIS, c'est un dispositif, c'est un outil d'accompagnement.
03:57 C'est un outil d'accompagnement qui est dans une école.
04:00 Effectivement, ça se passe dans une salle de classe
04:02 avec un enseignant qui est formé
04:04 et avec d'autres professionnels qui peuvent intervenir
04:07 autour de la scolarisation de l'enfant.
04:09 Donc c'est vraiment un outil, une forme d'accompagnement.
04:12 Vous avez aussi dans l'école des personnes,
04:14 des professionnels qui peuvent intervenir
04:16 pour compenser le handicap qui va avoir une répercussion
04:21 sur les apprentissages, sur la vie sociale,
04:23 sur la participation de l'enfant,
04:25 qui peut être une aide humaine.
04:26 On appelle ça les accompagnants à l'éducation des élèves
04:30 en situation de handicap, les fameuses AESH dont on parle beaucoup.
04:34 Donc c'est pareil, les AESH, c'est une modalité d'accompagnement
04:38 pour aider l'enfant à gagner en autonomie
04:41 et avoir son statut d'élève et pour aussi accompagner l'enseignant
04:44 quand il y a une collaboration autour du projet de l'enfant.
04:47 Donc vous avez plusieurs personnes ou plusieurs outils
04:50 qui peuvent accompagner l'enfant.
04:51 Et c'est ça l'école inclusive.
04:52 L'école inclusive, c'est de créer toutes les conditions,
04:55 d'avoir toutes les ressources et de mettre vraiment toutes les conditions
04:58 pour que l'enfant puisse être scolarisé comme tous les autres élèves
05:01 en fonction du retentissement de son handicap sur tous ces champs-là.
05:05 Si le gouvernement mettait en place un vrai plan,
05:08 parce qu'on l'a compris en vous écoutant,
05:10 les 6500 places inclusives proposées par Or, BRG, la ministre chargée des Solidarités,
05:16 c'est bien peu par rapport au nombre d'enfants qui sont en attente.
05:19 Si le gouvernement faisait un vrai plan, se penchait sur la question,
05:23 ça lui coûterait combien ?
05:25 Ça lui coûterait combien ?
05:28 Alors, combien, on ne sait pas aujourd'hui.
05:30 On ne sait pas combien exactement ça va coûter.
05:33 Effectivement, le gouvernement va injecter des grosses sommes d'argent
05:37 dans les différents dispositifs, dans les différentes modalités,
05:40 mais le combien ne pourra se déterminer que si vous avez un observatoire bien précis
05:46 pour connaître les besoins des élèves, connaître les besoins des enseignants,
05:50 connaître les besoins des écoles aussi,
05:52 et pouvoir mettre les moyens suffisamment calibrés en fonction de ça
05:56 pour pouvoir justement les budgéter.
05:58 Donc, le combien, il ne peut être attribué qu'à partir du moment
06:02 où on a une idée bien précise de combien on doit mettre en face
06:06 de n'importe quel enfant pour qu'il puisse être accompagné.
06:08 Mais c'est vrai que ça doit commencer en tout cas.
06:10 Donc là, ce matin, Sonia, vous demandez à ce qu'effectivement
06:13 quelqu'un soit nommé pour pouvoir faire un état des lieux réel
06:16 et qu'on puisse avancer sur ce dossier.
06:18 Exactement.
06:19 Comme n'importe quel projet de société, n'importe quel projet d'entreprise,
06:22 n'importe quel projet de société, parce que là, c'est un vrai projet de société,
06:26 n'importe quel projet, vous avez besoin d'une évaluation
06:29 pour pouvoir mettre en face les accompagnements ad hoc, de toute façon.
06:34 Il faut bien avoir des indicateurs.
06:35 On va suivre le dossier, on y reviendra avec vous.
06:38 Merci énormément, Sonia et Inou, d'avoir été avec nous
06:42 et de nous avoir exposé ce vrai problème sociétal.
06:44 Et bon courage à tous les parents et les proches d'ailleurs
06:46 qui s'en occupent de ces enfants de manière merveilleuse.
06:49 Merci.
06:50 Merci à vous, David Arthur.
06:51 On vous retrouve à midi en compagnie de Catherine Bulli.
06:53 On va parler de quoi aujourd'hui ?
06:54 Aujourd'hui, on va parler de « Y'a pas d'âge pour oser en parler »,
06:57 le scandale politico-médical universitaire du Charny
07:00 et du centre du don des corps de l'Université Paris-Descartes.
07:02 Alors attention, nouvelle révélation choc.
07:04 Nous aurons Anne Jouan, la journaliste qui a révélé l'affaire, avec nous à midi.
07:08 Rendez-vous donc à midi avec Catherine Bulli.
07:10 Merci à vous, David.
07:11 À très vite.
07:13 Sud Radio, Y'a pas d'âge.
07:15 Avec Cochonou, le saucisson au bon goût depuis 1971.
07:20 ♪ ♪ ♪

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