Soir Info (Émission du 21/09/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans Soir Info, merci de nous rejoindre à quasiment 22h pour
00:00:05 2h d'info, de décryptage, d'analyse avec mes invités Bertrand Decker et parmi nous
00:00:10 chroniqueur royal.
00:00:11 On va parler évidemment de ce deuxième jour de visite du roi Charles avec vous, merci
00:00:14 d'être présent.
00:00:15 Karim Zérébi, ancien député européen, merci d'être là.
00:00:18 Alexandre Devecchio, je continue avec les éditorialistes, rédacteur en chef au Figaro,
00:00:22 l'équipe CNews, Karim Abric, Eric de Rietmaaten, Maureen Vidal.
00:00:25 Bonsoir à tous les trois, Maureen pour le JT.
00:00:27 Je vais un petit peu vite dans la présentation puisque l'information vient tout juste de
00:00:31 nous parvenir et on va ouvrir ce Soir Info avec ce verdict.
00:00:34 Bonsoir Noémie Schultz, vous êtes en direct de la cour d'assises de Pau, depuis une semaine
00:00:39 se tenait ce procès, que l'on a tous suivi, le procès Montguillau, suite à la mort de
00:00:45 ce chauffeur de bus, les deux hommes inculpés étaient jugés, l'annonce du verdict a eu
00:00:50 lieu, les peines sont tombées, on vous écoute.
00:00:51 Oui, le verdict est tombé il y a quelques minutes à peine et c'est une réclusion de
00:00:58 15 années pour Wissem Manahe et de 13 ans pour Maxime Guyénon, tous les deux ont été
00:01:05 condamnés pour des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:01:10 Ils étaient poursuivis de ce chef-là, ils n'étaient pas poursuivis pour meurtre, des
00:01:14 faits aggravés par le fait qu'ils ont été commis en réunion et sur une personne exerçant
00:01:20 un métier, une mission de service public.
00:01:23 Une des peines aussi qui s'explique par le fait que les deux accusés étaient en état
00:01:28 de récidive, ils avaient tous les deux déjà été condamnés, Wissem Manahe pour des trafics
00:01:33 de stupéfiants et Maxime Guyénon pour des faits de violence lors d'un cambriolage, il
00:01:38 était d'ailleurs en liberté conditionnelle au moment des faits, il était sorti de prison
00:01:40 seulement trois mois avant.
00:01:43 Un verdict, donc une condamnation presque très proche de ce qu'avait requis l'avocat général
00:01:48 qui avait demandé 15 ans de prison pour les deux accusés.
00:01:51 Les jurés et les magistrats qui composaient cette cour d'assises ont fait une distinction
00:01:56 entre les deux accusés.
00:01:58 Pourquoi ? Parce que Wissem Manahe, celui qui est condamné à la peine la plus lourde,
00:02:03 c'est aussi celui qui a porté le dernier coup, ce dernier coup de poing qui a fait
00:02:07 chuter Philippe Monguillon au sol et c'est cette chute qui lui a été fatale parce qu'il
00:02:11 s'est fracassé le crâne sur le bitume.
00:02:14 Et donc les jurés ont fait la différence entre l'auteur de ce dernier coup de poing
00:02:18 fatal et Maxime Guyénon, certes coupable de violence sur Philippe Monguillon, il lui
00:02:25 avait donné notamment des coups de poing, des coups de pied à la tête mais n'avait
00:02:29 pas participé à ce dernier coup.
00:02:31 Le visage que l'on vient de voir à l'image, nous ici sur CNews, Noemi, c'est celui de
00:02:35 Véronique Monguillon, la veuve de Philippe Monguillon, évidemment qu'on a envie de vous
00:02:40 demander.
00:02:41 Vous avez pu percevoir une émotion particulière, une sensation de la part de Véronique Monguillon.
00:02:48 On entendait encore il y a quelques jours sa veuve rappeler notamment sur ce plateau
00:02:51 qu'elle ne pardonnerait jamais.
00:02:53 On sait qu'elle a eu beaucoup de mal également à entendre la qualification autour de ces
00:02:59 deux individus, à savoir celle pour violence ayant entraîné la mort sans intention de
00:03:03 la donner.
00:03:04 Quelle a été la réaction de Véronique Monguillon ?
00:03:07 Écoutez, Véronique Monguillon, ses trois filles sont toujours dans la salle pour bien
00:03:14 vous expliquer.
00:03:15 Le verdict a été rendu et il y a maintenant l'audience sur les intérêts civils.
00:03:18 Les magistrats vont décider du montant d'indemnités que vont pouvoir toucher les proches de Philippe
00:03:26 Monguillon.
00:03:27 Et vous savez qu'à l'intérieur d'une salle d'audience, vous n'êtes pas censé manifester
00:03:31 de réaction, en tout cas vous n'avez pas le droit de manifester particulièrement de
00:03:35 réaction.
00:03:36 J'ai regardé les visages, je pense qu'elle s'y attendait.
00:03:39 Le choc a été plutôt ce matin après les réquisitions.
00:03:43 On avait pu échanger quelques mots avec Véronique Monguillon à l'issue du réquisitoire et
00:03:47 elle nous disait sa déception.
00:03:48 Elle nous disait "c'est trop light pour moi, 15 ans ça n'est pas suffisant".
00:03:52 Sans doute, c'est elle aussi préparée à ce qu'un verdict soit relativement proche
00:03:58 des réquisitions.
00:03:59 Son avocat l'a sans doute préparé aussi à cette éventualité.
00:04:02 Donc pas de réaction particulière.
00:04:05 On attend bien sûr qu'elle sorte de cette salle d'audience et peut-être nous dira-t-elle
00:04:09 quelques mots.
00:04:10 Elle nous disait aussi son impatience que tout cela se termine, que ce procès se termine.
00:04:14 On l'a vu par moments très éprouvée pendant les débats.
00:04:17 Elle est sortie souvent de la salle d'audience, notamment quand les images étaient projetées.
00:04:21 Insupportable pour elle d'apercevoir la silhouette de son mari.
00:04:24 Insupportable aussi d'entendre le médecin légiste décrire les coups qu'il a reçus
00:04:29 et la façon dont il est mort.
00:04:31 Hier, les accusés qui étaient à nouveau interrogés sur les faits avaient eu l'occasion
00:04:36 une nouvelle fois de présenter des excuses.
00:04:39 Wissam Manay avait dit "si je pouvais donner ma vie pour Philippe Monguilhau, je le ferais".
00:04:44 Véronique Monguilhau était sortie très en colère de la salle d'audience en disant
00:04:48 "je ne supporte pas d'entendre ça".
00:04:51 Donc voilà, on verra ce qu'elle dit de ce verdict.
00:04:54 Elle attendait sans doute plus.
00:04:56 Elle parle de meurtre pour les faits qui sont jugés.
00:05:01 La justice a estimé que Wissam Manay et Maxime Guyénon n'avaient pas eu l'intention
00:05:09 de tuer quand ils ont porté ces coups.
00:05:11 Donc ils sont condamnés pour ces coups mortels, ces violences volontaires ayant entraîné
00:05:16 la mort sans intention de la donner.
00:05:17 Dernier mot, Naomi, on va se retrouver à 22h30 et on prendra beaucoup plus le temps
00:05:24 d'évoquer cette affaire avec le plateau.
00:05:26 On espère évidemment avoir des réactions depuis la cour d'assises de Pau.
00:05:28 Juste en quelques secondes, c'est vous qui nous racontiez hier cet expert psychiatre
00:05:32 qui avait rencontré les deux accusés il y a trois ans, qui rappelait le caractère
00:05:37 assez irrécupérable de ces deux individus.
00:05:40 Du coup, on se dit que la question de la peine a dû peser énormément dans ce délibéré
00:05:45 qui a duré d'ailleurs de très longues heures.
00:05:46 Absolument, il a fallu cinq heures aux membres, aux six jurés, aux trois magistrats pour
00:05:56 prendre cette décision.
00:05:57 Et évidemment, la question qui se posait, puisqu'il n'y avait pas d'enjeu sur la
00:06:01 condamnation, les faits étaient constitués, la question était essentiellement celle
00:06:05 du quantum des peines.
00:06:06 On avait entendu effectivement le témoignage de cet expert psychiatre dressant un portrait
00:06:11 très sombre de l'avenir possible pour ces deux jeunes hommes puisqu'il a expliqué
00:06:15 qu'ils avaient des personnalités antisociales, totalement intolérantes à la frustration,
00:06:23 à la contrariété et que ce trait de caractère-là ne peut pas se soigner, ne peut pas changer
00:06:28 seul le temps, seul le fait de vieillir rend les choses moins virulentes chez les gens
00:06:35 qui ont cette pathologie-là, qui n'est pas un trouble mental.
00:06:38 Encore une fois, ils n'étaient pas d'abolition, pas d'altération du discernement.
00:06:41 Et donc, évidemment, les jurés ont pris cela en compte pour décider de ces peines
00:06:45 assez lourdes, 15 ans, 13 ans de prison pour les deux accusés.
00:06:49 Des peines de 13 et 15 ans de prison pour les deux agresseurs de Philippe Monguilhau
00:06:54 qui un jour de 2020 avait eu cette altercation avec ce chauffeur de bus de Bayonne pour une
00:07:00 histoire de tickets, de masques et cette bagarre qui avait dégénéré, qui avait conduit
00:07:03 au décès de ce chauffeur de bus.
00:07:05 Merci infiniment Noemi Schultz.
00:07:07 On se retrouvera donc.
00:07:08 Merci à Jérôme Rantenou qui vous accompagne.
00:07:10 On se retrouve à 22h30 avec, on l'espère, des réactions et plus d'analyses ici en
00:07:14 plateau après ce verdict.
00:07:16 On marque une pause.
00:07:17 SoirInfo revient tout de suite.
00:07:18 On évoque le deuxième jour de visite de Charles Troye.
00:07:20 A tout de suite.
00:07:21 Nous sommes de retour sur le plateau de SoirInfo à 22h12.
00:07:29 Je rappelle l'information principale de la soirée que l'on continuera d'analyser,
00:07:34 de décrypter sur place avec Noemi Schultz dans le procès Monguilhau.
00:07:37 Les deux hommes jugés pour l'agression mortelle du chauffeur de bus Bayonne, le verdict est
00:07:42 tombé avec des peines de 15 et 13 ans de prison pour, respectivement, Wissem Menaï
00:07:47 et Maxime Guénon.
00:07:48 On y revient avec Noemi Schultz à 22h30.
00:07:51 D'ici là, je me tourne vers Bertrand Dekker.
00:07:54 Je vous surprends.
00:07:55 Pour le deuxième soir consécutif, vous nous faites le plaisir d'être sur ce plateau.
00:07:59 Un tout petit peu moins guindé qu'hier, Bertrand.
00:08:03 Vous portiez le nœud papillon.
00:08:04 Vous étiez parfait pour le dîner de Versailles.
00:08:05 Là, c'était un petit peu plus détendu, à l'image de cette deuxième journée, j'ai
00:08:08 envie de dire.
00:08:09 Le roi qui poursuit sa visite en France après le dîner de Versailles hier soir, Charles
00:08:12 III, a prononcé un discours à la tribune du Sénat aujourd'hui devant près de 300
00:08:15 sénateurs et députés réunis dans l'hémicycle.
00:08:18 Journée chargée pour le souverain britannique, passé également par le pavis de Notre-Dame.
00:08:22 Résumé de cette journée avec Michel Dos Santos.
00:08:24 On analyse tout ça avec vous.
00:08:26 À peine arrivé dans l'enceinte du Sénat, Charles III a été reçu avec une salve d'applaudissements.
00:08:32 Une fois assis, le roi a remercié les parlementaires avant de prendre la parole.
00:08:37 Depuis la tribune, Charles III a réitéré son soutien à l'Ukraine et proposé une
00:08:42 nouvelle entente franco-britannique.
00:08:43 Renouvelant l'art pour les générations futures, afin qu'elles deviennent, je leur propose
00:08:51 également une entente pour la durabilité, pour répondre plus efficacement à l'urgence
00:08:59 mondiale en matière de climat et de biodiversité.
00:09:04 Un discours ponctué par 1 minute 30 d'applaudissements, de quoi rendre jaloux Gérard Larcher et Yelbrone
00:09:10 Pivet.
00:09:11 C'est un applaudissement qui nous ferait rêver Madame la Présidente et moi-même,
00:09:15 dans nos hémicycles respectifs.
00:09:16 Nous ne désespérons pas Monsieur le Président.
00:09:19 Après le palais du Luxembourg, Charles III a rejoint Saint-Denis, l'occasion de rencontrer
00:09:24 de jeunes athlètes et d'assister à une partie de ping-pong inédite entre la Reine et Brigitte
00:09:29 Macron.
00:09:30 Dans la ville des Rois de France, Charles III a également découvert le village rugby,
00:09:35 posé avec le président et le maillot du PSG, visiter la basilique avant de reprendre la
00:09:39 direction de la capitale.
00:09:40 Après un bain de foule au marché aux fleurs, rebaptisé Élisabeth II, le roi s'est rendu
00:09:46 sur le chantier de Notre-Dame de Paris.
00:09:48 En fin de journée, Charles III a participé à une table ronde sur le climat et la biodiversité
00:09:53 au Muséum national d'histoire naturelle, avant de clore sa visite officielle demain
00:09:57 à Bordeaux.
00:09:58 - Bertrand Decker, chroniqueur royal, ce séjour parisien, ces 48 heures parisiennes pour Charles
00:10:05 III, si je dis que c'est un succès de la première à la dernière minute ?
00:10:08 - Oui, je pense que oui.
00:10:09 Il y a un sondage qui vient de tomber.
00:10:10 61% des Français se disent favorables à la visite et se disent satisfaits.
00:10:14 En effet, on a vu que si hier, il y avait un peu un côté étatique, on va dire, les
00:10:19 ors de Versailles, avec ce défilé de stars, en effet, avec tous ces 250 journalistes qui
00:10:25 sont venus pour accréditer, pour couvrir l'événement.
00:10:28 J'ai l'impression qu'aujourd'hui, j'ai eu le sentiment, pour l'avoir à nouveau suivi,
00:10:32 qu'il y avait déjà un côté plus bon enfant.
00:10:33 On avait aujourd'hui le vrai Charles III, celui qui aime aller à la rencontre des gens
00:10:38 et celui qui, somme toute, est très sympathique.
00:10:41 Parce que Charles III est foncièrement différent de sa mère, on l'aurait dit, et jamais les
00:10:45 scènes que l'on a vues aujourd'hui, les mots que l'on a entendus aujourd'hui, les
00:10:50 attitudes que l'on a observées aujourd'hui, n'auraient été faisables sous le règne
00:10:55 d'Élisabeth II.
00:10:56 - Je voudrais qu'on voit justement quelques images fortes de la journée, d'abord pour
00:10:58 Charles III et j'aimerais qu'on s'intéresse aussi à Camilla, qu'on a peut-être un peu
00:11:01 plus vu aujourd'hui et sur laquelle on peut avoir peut-être une analyse un petit peu
00:11:05 plus poussée, une deuxième journée donc moins protocolaire, vous l'avez dit, plus
00:11:07 détendue, je voudrais qu'on voit cette première image.
00:11:09 Jamais, en effet, on aurait pu voir la reine Élisabeth II recevoir un maillot de foot
00:11:15 d'abord, du Paris Saint-Germain, regardez cette image, Camilla, on va en parler juste
00:11:18 après.
00:11:19 Mais d'abord, ce genre d'image, on va enchaîner, je dis ça à Martin Mazur en régie, on va
00:11:23 rester vraiment sur le roi et on s'intéressera à Camilla ensuite, on va enchaîner avec
00:11:25 le marché aux fleurs, la visite de Notre-Dame, c'est vraiment des images, il a changé complètement
00:11:31 cette image inaccessible qu'avait peut-être beaucoup plus sa défunte mère.
00:11:36 Il est absolument conscient que pour exister, suite à la légende et l'icône qu'a été
00:11:41 Élisabeth II, il devait foncièrement être différent.
00:11:43 Et puis, pour le suivre un peu beaucoup et le connaître un peu, je pense vraiment qu'il
00:11:47 aime les gens.
00:11:48 Parce qu'il a ce besoin, il a eu ce besoin de se prouver à la mort d'Élisabeth II,
00:11:53 c'était presque un défi personnel qu'on pouvait l'aimer lui aussi.
00:11:56 Tellement Élisabeth II était légendaire, il s'est dit est-ce que je serais à la
00:12:00 hauteur moi ? Et il aime aller, on voit, il ne se force pas du tout.
00:12:04 Les deux, je vous parlais hier des deux bâtes full à improviser, celui des Champs-Élysées
00:12:08 et celui de la rue du Faubourg Saint-Honoré, c'est lui qui va vers les gens.
00:12:11 Le protocole normalement ne le voudrait pas, il pourrait très bien décider de continuer
00:12:14 à marcher sans aller.
00:12:15 C'est lui ostensiblement qui va vers les gens.
00:12:17 On parlait de ce contact tactile aussi avec le chef de l'État, que l'un et l'autre
00:12:20 ont eu l'un envers l'autre, ça aussi des choses qu'on ne voyait pas avant.
00:12:24 C'est vrai qu'il y a un virage vraiment dans l'attitude monarchique britannique.
00:12:27 Camilla, j'aimerais qu'on s'intéresse à Camilla, qui elle semble peut-être se forcer
00:12:31 un petit peu plus que le roi.
00:12:33 Je ne sais pas si c'est votre avis.
00:12:34 D'abord, c'est une partie de ping-pong qui restera légendaire avec la première dame.
00:12:39 Bon, elles ne sont pas parties pour Paris 2024, nos deux dames, Camilla et Brigitte Macron.
00:12:46 Elles s'en sortent bien quand même, vous trouvez, dans ce type de séquence.
00:12:49 On va voir cette partie de ping-pong et puis on va enchaîner aussi avec cette visite des
00:12:52 ateliers Chanel où elle s'est un petit peu mise en scène derrière une machine à coudre.
00:12:56 Comment décrypter l'attitude de Camilla ?
00:12:58 Moi, j'ai envie simplement que l'on se remémore à l'esprit qu'en permanence, Camilla, on
00:13:03 la compare à Diana.
00:13:04 C'est une conne incroyable.
00:13:06 Et vous savez, ce sont deux...
00:13:07 C'est terrible, ouais.
00:13:08 Elles se sont rencontrées, Charles et Camilla.
00:13:10 Elle aussi, elle tire le poids à Diana derrière elle.
00:13:12 C'est terrible.
00:13:13 Et en permanence, on la compare tout le temps.
00:13:15 Donc moi, je trouve que vraiment, elle joue le jeu, en effet.
00:13:17 Mais elle joue bien le jeu.
00:13:19 Mais malgré elle, elle a ce défaut de popularité qu'elle ne comblera jamais.
00:13:22 Mais voilà, mais ce sera éternel.
00:13:24 Et elle le sait très bien et elle en souffre.
00:13:25 Il y a cette anecdote dans laquelle je vous disais la dernière fois, ce n'était pas à
00:13:29 vous, je crois, mais elle donne une interview à Vogue.
00:13:31 C'est exceptionnel.
00:13:32 Ça n'a jamais été fait pour ses 75 ans.
00:13:34 Au dernier moment, elle joue le jeu à fond à nouveau.
00:13:37 Beyoncé sort un album.
00:13:38 Et qu'est-ce qu'on fait ? On lui avait promis la couverture.
00:13:40 Eh bien non, pas la couverture.
00:13:41 Reléguée en page 36.
00:13:42 Ça, c'est la vie de Camilla.
00:13:43 Donc voilà, ce n'est pas toujours facile d'être reine.
00:13:46 Et moi, je trouve qu'elle se prête bien au jeu.
00:13:48 Vous savez, jouer au ping-pong en petit tailleur Fiona Clare...
00:13:50 Oui, c'est vrai que ce n'était pas forcément prévu de cette façon.
00:13:54 Retour sur la journée de Charles III, plus précisément.
00:13:58 Il y a cette séquence inédite au Sénat.
00:13:59 Je voudrais qu'on revoie l'ovation que 150 députés et sénateurs qui étaient dans l'enceinte
00:14:04 du Sénat pour écouter le roi aujourd'hui lui ont donné.
00:14:06 Écoutez cette séquence.
00:14:07 (Applaudissements)
00:14:28 C'est du jamais vu.
00:14:30 C'est du jamais vu.
00:14:30 En effet, cette historique, jamais un souverain ne s'est exprimée devant les deux chambres réunies.
00:14:34 Ça montre encore, en effet, que même s'il est là pour régner et non pas pour gouverner,
00:14:39 on fait presque une entorse parce qu'il s'agit de Charles III.
00:14:42 Et j'ai envie de vous dire qu'à nouveau, l'anecdote et le croustillant rejoint l'histoire
00:14:46 avec un grand H puisque jamais non plus on n'a vu autant de sénateurs et de députés
00:14:50 sortir ses téléphones pour faire des selfies.
00:14:51 C'est vrai.
00:14:52 On aurait dit un concert de Beyoncé, justement.
00:14:54 Un roi très politique quand même.
00:14:57 On l'a entendu lors de ce discours évoquer la guerre en Ukraine, évoquer ce qui lui
00:15:01 tient le plus à cœur, à savoir les questions environnementales.
00:15:04 Mais on n'a pas échappé à une pointe d'humour so british.
00:15:07 Il faudrait qu'on écoute ça ensemble.
00:15:08 Je suis bien conscient que ma visite précède la rentrée officielle des deux chambres de
00:15:16 votre parlement et je ne peux que vous présenter mes excuses d'avoir interrompu votre pause.
00:15:24 Il le disait déjà hier.
00:15:30 Vous avez les fans.
00:15:31 N'oubliez pas que nous, nous avons l'humour.
00:15:33 Donc, il vient de le prouver encore et au sein de ce même discours là bas, au palais
00:15:37 du Luxembourg, il fait référence à sa mère et il dit elle était le fil d'or qui unissait
00:15:41 nos deux nations.
00:15:42 À nouveau, c'est une très, très belle déclaration.
00:15:44 On a envie de se dire à nouveau, on peut peut être y lire le côté.
00:15:48 J'espère que moi aussi, je serai à la hauteur de ce que vous attendez.
00:15:51 Il est touchant, Charles III.
00:15:52 Encore aujourd'hui, il nous reste une petite minute ensemble.
00:15:55 C'est vrai qu'il y a beaucoup de voix pour critiquer ce qui s'est passé hier à
00:15:59 Versailles. Je voudrais vous entendre, peut être entendre Karim et Alexandre là dessus.
00:16:03 Ça a été critiqué, mais c'est l'image de la France.
00:16:05 C'est l'honneur d'un grand pays de savoir recevoir avec faste et honneur également un
00:16:10 monarque de cette de cette dimension.
00:16:12 Oui, et je vous dirais une seule chose, c'est que ce fameux vin à 2800 euros la
00:16:16 bouteille, il a été offert par la compagnie des Vignerons, je pense.
00:16:20 Et pourquoi ? Très intelligent, parce que les retombées économiques vont être
00:16:24 absolument considérables.
00:16:25 On rappelle que Bernard Arnault aussi a offert un sac d'une très grande
00:16:30 marque française à Camilla.
00:16:32 Ah génial, et ça hier au dîner ?
00:16:33 Louis Vuitton, absolument.
00:16:35 Parce qu'il sait très bien que les retombées économiques vont être absolument
00:16:39 considérables.
00:16:40 Oui, puisque désormais, on va voir Camilla sur les photos des tabloïds britanniques
00:16:43 avec ce sac.
00:16:44 Je rappelle que sur les...
00:16:46 C'est gagnant, gagnant.
00:16:47 Absolument, sur les 250 journalistes accrédités hier pour le dîner d'État, la
00:16:50 moitié sont internationaux.
00:16:51 Et donc, il va y avoir des répercussions.
00:16:54 Karim, Alexandre, un petit mot sur ces 48 heures où l'on a pu apercevoir de
00:16:58 près le roi d'Angleterre.
00:17:00 Il y a des moments dans la vie d'un pays où il faut être capable d'honorer des
00:17:02 hôtes prestigieux de cette façon.
00:17:04 Vous êtes plutôt dans le camp des "on en a trop fait".
00:17:06 Non, je pense qu'il fallait l'accueillir comme on l'a fait, avec, je dirais, la
00:17:11 grandeur de son rang.
00:17:12 Après, il est vrai que sans être critique ou polémique, on peut alléger le
00:17:18 protocole aussi dans des périodes de crise, pour démontrer qu'on n'est pas
00:17:22 déconnecté avec son peuple, notamment à la situation...
00:17:26 Donc vous trouvez qu'il y en a trop fait ?
00:17:27 On en a trop fait.
00:17:29 Quant au roi, que je trouve très sympathique d'ailleurs, tout ce qui a été
00:17:32 dit est très humain.
00:17:34 Très franchement, je valide, vous êtes fan, je ne le suis pas autant, mais...
00:17:39 Il est surtout un observateur avisé, mais je pense qu'il est un peu fan aussi,
00:17:43 Bertrand.
00:17:43 Oui, il est un peu fan aussi, mais ce n'est pas négatif.
00:17:46 Venir dire qu'il prône l'écologie, venir avec sa voiture, machin et autre, je
00:17:52 pense qu'on pourrait effectivement, de temps en temps, être un peu dans le...
00:17:55 C'est vrai que vous n'êtes pas hybride, là.
00:17:57 L'énorme berline anglaise dont je ne cite pas la marque.
00:18:00 Là, on n'est pas hybride, mais par contre, elle est équipée pour la
00:18:04 sécurité qui est nécessaire.
00:18:06 Là, on parle d'écologie.
00:18:07 C'est vrai que de l'arrivée avec une voiture qui pèse deux tonnes...
00:18:09 Pour l'écologie, aucun autre roi ni chef d'État n'a fait autant de temps que ça.
00:18:13 Ce que je veux dire, c'est que l'exemplarité, ce n'est pas interdit,
00:18:17 même quand on doit accueillir avec le protocole qui s'impose, avec le fast
00:18:21 qui s'impose, que les personnalités de ce rang.
00:18:24 Et pareil pour le dîner.
00:18:25 Le dîner à Versailles, moi, ça ne me choque pas.
00:18:27 C'est notre histoire.
00:18:28 C'est pas trop moins fantastique.
00:18:29 Est-ce qu'on aurait pu peut-être inviter moins de 160 personnes ?
00:18:33 Voilà.
00:18:34 - Mais vous avez vu le tweet de Yann Arthus-Bertrand aujourd'hui ?
00:18:37 On ne va pas remettre les sons des députés LFI.
00:18:39 - C'est important de marquer le coup avec le peuple aussi, de dire aussi que...
00:18:41 Je voudrais juste vous montrer, il nous reste 30 secondes, si on peut le voir
00:18:43 avec la régie, le tweet de Yann Arthus-Bertrand.
00:18:47 "Il manquait des vrais Français comme un blanger, un postier, un conducteur
00:18:50 de train qui relie la France à l'Angleterre."
00:18:53 Je reçois un message également qui me dit "il ne va pas venir en trottinette".
00:18:55 Certes, c'est un de nos téléspectateurs les plus fidèles.
00:18:57 - Entre la trottinette et sa voiture.
00:18:59 - Mais entre une trottinette et une voiture dont je ne peux pas donner la marque
00:19:02 de 4 tonnes qui pollue plus qu'un jet privé quasiment, il y a peut-être un...
00:19:06 - Non mais...
00:19:07 - Un entre-deux.
00:19:08 Alexandre de Vécchio.
00:19:09 - On aurait dû l'inviter au McDo aussi, je pense que...
00:19:11 - Mais non, ce n'est pas ce que je dis.
00:19:13 - Non, mais il y a quelque chose de...
00:19:15 Voilà, de polémique un peu stérile de la part de la France insoumise.
00:19:18 C'est aussi l'image de la France qui est en jeu.
00:19:20 C'est normal qu'il soit bien reçu.
00:19:23 Après moi, ce qui m'a plus surpris, je pense que ça a peut-être même choqué
00:19:27 les Britanniques, c'est effectivement cette prise de parole quasi politique.
00:19:30 Moi, je trouve que c'était la grandeur d'Elisabeth II de jamais s'immiscer
00:19:36 dans le jeu politique.
00:19:37 Là, c'est très bizarre de le voir devant les deux chambres réunies en plus,
00:19:42 ce qui arrive très rarement même pour le président de la République française.
00:19:47 Et donc, je pense que ça a été, même pour les Britanniques,
00:19:49 c'est quelque chose de bizarre.
00:19:50 Effectivement, moi, ça voit toujours, j'ai aucun souci.
00:19:53 Mais après, c'est difficile de donner des leçons sur l'écologie.
00:19:56 - Et puis les relations britanniques, oui, Karima, très vite.
00:19:58 - Oui, non, j'allais dire, et surtout l'acclamation.
00:20:00 Moi, c'est ça qui m'a vraiment... - Du Sénat ?
00:20:02 - Ben oui, l'acclamation pendant des minutes et des minutes.
00:20:04 - Mais il y en a un côté un peu groupie, je trouve,
00:20:06 de la part des sénateurs et députés aujourd'hui.
00:20:08 - Il y a quand même un aspect... - Manque de respect.
00:20:10 - Ben, c'est plus que ça.
00:20:11 Quand c'est vraiment une acclamation comme ça...
00:20:13 - Vous sortez pas votre téléphone pour faire un selfie.
00:20:15 - Oui, c'est vrai que le coup des selfies, je l'ai noté aussi.
00:20:18 Bon, il est temps de marquer une pause.
00:20:20 Je rappelle que la communication de l'Elysée autour de cette visite aussi,
00:20:23 c'est quand même que les relations franco-britanniques
00:20:25 étaient mal menées ces derniers temps, ces dernières années
00:20:27 par le Brexit, l'air Boris Johnson et une forme de nouveau départ.
00:20:30 Ce sont les mots de l'Elysée. Cette visite française n'est pas finie.
00:20:32 Demain, c'est Bordeaux.
00:20:33 Le rendez-vous réside, je le rappelle, 39 000 Britanniques au programme Levin.
00:20:37 La lutte contre les incendies, eh bien, on suivra ça attentivement.
00:20:39 Pourquoi pas une troisième soirée de suite en votre compagnie, cher Bertrand ?
00:20:42 Et c'est toujours un plaisir.
00:20:43 Merci, cher chroniqueur royal d'avoir été avec nous.
00:20:45 On marque une courte pause.
00:20:46 On voit le programme du Roi demain et on va se retrouver avec Noémie Schultz
00:20:51 depuis la cour d'assise de Pau, puisque vous le savez,
00:20:53 il y a quelques minutes seulement, le verdict est tombé
00:20:55 dans cette terrible affaire Montguillaux.
00:20:57 Ce chauffeur de bus baïonné agressé est donc mort.
00:21:00 Les suites de cette agression, les réactions et de nouveau le direct
00:21:03 avec Noémie dans un instant. A tout de suite.
00:21:04 Un peu plus de 22h30.
00:21:09 Merci de nous rejoindre sur CNews pour le journal de Maureen Vidal.
00:21:12 Maureen, à la une ce soir, le verdict est tombé dans l'affaire Montguillaux.
00:21:15 Wissem Manahi est condamné à 15 ans de prison et 13 ans pour l'autre accusé,
00:21:19 Maxime Guénon.
00:21:20 Exactement, Philippe Montguillaux, ce chauffeur de bus tué en 2020 à Baïonne.
00:21:25 Alors, l'avocat général avait requis 15 ans pour les deux accusés.
00:21:29 Les jurés se sont retirés près de quatre heures pour délibérer.
00:21:33 Le profil antisocial des accusés a été également souligné par le juge.
00:21:36 Le juge a été élu à la cour de justice.
00:21:38 Le profil antisocial des accusés a été également souligné par la cour.
00:21:42 Noémie Schultz accompagne Jérôme Rampnou à la cour d'assises de Pau.
00:21:45 On découvre cette image et on l'entendra dans un instant.
00:21:48 La veuve de Philippe Montguillaux que vous avez interrogée.
00:21:51 Mais d'abord, chère Noémie, comment s'est déroulé l'annonce des verdicts ce soir ?
00:21:55 Le verdict a été rendu un peu avant 22h.
00:22:01 Les jurés ont mis près de cinq heures à délibérer.
00:22:04 Ils étaient partis vers 16h30 cet après-midi.
00:22:07 Ils ont donc à l'issue de ces délibérations condamné Wissem Manay et Maxime Guyénon.
00:22:13 Le premier à la réclusion à une peine de 15 ans de prison.
00:22:18 Le second, 13 ans de prison.
00:22:19 On est assez proche des réquisitions.
00:22:21 Ce qu'avait demandé l'avocat général ce matin,
00:22:23 15 ans de prison pour les deux accusés.
00:22:25 Il avait dit aux jurés de ne pas faire de différence dans la responsabilité des deux hommes.
00:22:30 Les jurés ont décidé, les six jurés, les trois magistrats,
00:22:34 de nuancer et de condamner à une peine un peu plus lourde Wissem Manay.
00:22:38 Parce que c'est lui l'auteur de l'ultime coup de poing.
00:22:41 Ce coup qui a propulsé Philippe Monguilhau au sol et qui a entraîné sa mort.
00:22:47 Puisque c'est la chute sur le bitume qui a causé les blessures qui ont causé sa mort.
00:22:52 Maxime Guyénon, lui qui avait participé à la première série de coups,
00:22:55 a été condamné à une peine légèrement inférieure.
00:22:58 La famille n'a pas réagi dans la salle d'audience.
00:23:01 Mais on a senti à l'issue une colère très forte,
00:23:04 notamment chez Véronique Monguilhau. Je vous propose de l'écouter.
00:23:07 Je suis en colère. Ils sont condamnés quand même, c'est une certitude.
00:23:11 Mais en fait, ce qui me fait le plus de mal, c'est de voir mes filles sortir comme ça de ce tribunal,
00:23:16 en une cour d'assises, en larmes, parce qu'elles n'en peuvent plus.
00:23:20 On aurait aimé vraiment être écoutées.
00:23:24 On a réclamé depuis le début une justice exemplaire.
00:23:27 On ne peut pas dire qu'on l'a eue.
00:23:29 Donc pour nous quatre, c'est quand même assez désolant,
00:23:33 bien qu'ils soient condamnés, mais qu'ils pourrissent en prison.
00:23:37 Ils ont tué mon époux, ils ont tué le papa de mes filles.
00:23:40 Ma vie, elle est finie. Depuis le 5 juillet 2020, mes filles, qui sait qui va les porter ?
00:23:44 Je vais être là, c'est sûr. Mais qui va les porter ?
00:23:47 Il manque le pilier. Ils ne reviendront plus.
00:23:49 Eux, à un moment donné, ils seront dehors avec un café, au restaurant, ou à la plage, ou n'importe quoi.
00:23:53 Mon époux, c'est fini. Il est entre quatre planches depuis trois ans.
00:23:56 Vous ne croyez pas que j'ai de la haine quand même ? Non, ça va, ça va, c'est bon.
00:24:00 Qu'on nous laisse tranquille, surtout.
00:24:01 Ce que je demande maintenant, qu'on nous laisse tranquille, qu'on oublie les Montguillaux,
00:24:05 que je puisse respirer avec mes filles, et qu'on essaie un peu de se reconstruire.
00:24:11 Extrêmement forte compréhension de la part de Véronique Montguillau.
00:24:15 On va y revenir ensemble en plateau dans un instant.
00:24:17 Mais priorité à ce qui se passe à la cour d'assises de Pau.
00:24:19 Noemi, on vous retrouve. Vous êtes avec l'avocat de la famille Montguillau.
00:24:23 On vous écoute tous les deux.
00:24:26 Non, je suis avec l'avocat de Wissem Manay, l'accusé qui a été condamné à la peine de 15 années de prison.
00:24:31 Je suis avec Maître Sagar Doïto.
00:24:33 Nous avons donc appris ce soir la condamnation de votre client à une peine conforme aux réquisitions.
00:24:38 Comment avez-vous accueilli et comment votre client a-t-il accueilli ce verdict ?
00:24:42 Tous ceux qui ont espéré que ce jeune homme soit condamné à la peine maximale en seront pour leurs frais.
00:24:50 La justice a aujourd'hui rendu un verdict que je qualifie d'harmonieux
00:24:56 parce qu'il a fait la synthèse entre plusieurs paramètres.
00:25:00 La gravité des faits qui n'échappait à personne, le jeune âge de ce garçon
00:25:06 et aussi, je pense, un certain nombre de considérations qui permettent à la fois de sanctionner le passé et construire l'avenir.
00:25:14 On l'a beaucoup dit, la peine encourue était la réclusion à perpétuité
00:25:18 parce que votre client était en état de récidive, parce que les coups ont été commis en réunion sur une personne en mission de service public.
00:25:26 Vous redoutiez une peine très lourde ?
00:25:29 La perspective d'une peine à perpétuité me paraissait effarante.
00:25:33 Si vous appliquez la perpétuité dans un dossier de cette nature,
00:25:37 que faites-vous de dossiers comme Michel Fourniret, Nordal-Lelandais et tous les autres ?
00:25:42 Il faut savoir tout de même garder la mesure.
00:25:44 Cette affaire a été indéniablement un ébranlement pour tous,
00:25:49 mais il fallait aussi tenir compte de ce qu'elle a été dans un contexte de violence très improvisée, très immédiat et très réactif.
00:25:59 Je pense que les jurés ont su faire cette nuance.
00:26:02 Il faut respecter la justice aussi lorsque elle ramène de l'humanité et du droit.
00:26:08 La peine prononcée ce soir est une peine significative sans être une peine rédhibitoire.
00:26:14 C'est la raison pour laquelle le jeune homme que j'ai eu l'honneur d'assister va accepter cette décision.
00:26:19 Les réquisitions du ministère public étaient ce matin déjà pour une partie très courageuse,
00:26:25 parce qu'aller à l'encontre de la Vox Populi, aller à l'encontre aussi d'un certain nombre de paramètres qui ont parasité ce dossier depuis maintenant trois ans, c'était déjà un pari.
00:26:36 C'était grosso modo l'échelle de peine que nous avions envisagée avec mon jeune client.
00:26:41 Et dans ces conditions, il faut aussi par respect pour l'institution et aussi par respect pour ceux qui ont été jugés,
00:26:48 considérer que mettre un terme à une procédure, c'est aussi une forme d'apaisement pour tous.
00:26:54 Merci. La maître Sagar Doïto qui nous annonce donc que son client ne fera pas appel de cette décision.
00:26:59 Et si c'est la même chose pour Maxime Guyénon, alors c'est la fin de cette affaire.
00:27:04 En tout cas, le combat judiciaire s'arrête ce soir.
00:27:08 Merci beaucoup Noemi. On discute un petit peu en pâteau.
00:27:11 Noemi, vous êtes évidemment la bienvenue sur l'antenne si vous voulez réagir avec nous pendant ces quelques minutes d'analyse.
00:27:17 Karim Zaribi, un commentaire sur ce verdict.
00:27:21 On retient dans un premier temps les mots extrêmement forts, l'émotion.
00:27:25 J'ai envie de dire presque la rage de Véronique Monguilhau à la sortie de ce procès.
00:27:30 Certes, elle le dit, une décision forte tout de même a été prise, mais elle était passablement frustrée par la qualification.
00:27:37 Je le rappelle, les deux hommes jugés pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non pour meurtre ou assassinat.
00:27:44 On sait que ça a été particulièrement dur à vivre pour Véronique Monguilhau.
00:27:48 Je suis un peu partagé pour tout le monde.
00:27:50 Les jurys et les magistrats ont suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé 15 ans.
00:27:56 Il y en a un qui a pris 15 ans et l'autre qui a pris 13 ans.
00:27:59 L'avocat de l'agresseur semble satisfait.
00:28:04 Ça, ça me chagrine un petit peu quand je vois l'avocat d'un agresseur satisfait.
00:28:08 Quand je vois la victime en colère et un peu désappointée parce qu'elle espérait plus, elle a perdu son mari.
00:28:15 C'est une affaire, cette agression mortelle qui avait ému toute la France.
00:28:18 Et quand on sait qu'avec le jeu de remise de peine, quand vous prenez 13 ans, vous allez en faire peut-être 7, 15 ans, peut-être en faire 8.
00:28:26 Vous vous dites quand même que ce n'est pas cher payé pour avoir tué un homme quand vous êtes deux surcroît récidivistes.
00:28:32 Ils ont montré des remords.
00:28:37 C'est difficile le travail des jurés, c'est difficile de faire la justice.
00:28:40 C'est vrai que l'axe de défense a été particulièrement difficile à entendre, là encore, pour la famille Monguilhau, puisqu'on l'a compris.
00:28:45 Et je parle sous le contrôle de Noemi.
00:28:48 L'axe de la défense, ce n'était pas un déchaînement de violence contre un homme, mais une bagarre qui a dégénéré.
00:28:52 Ça a été un petit peu ça, l'axe de la défense pendant une semaine.
00:28:55 Mais si toutes les altercations devaient finir en lâchage avec un homme qui meurt à l'arrivée, bon.
00:29:00 Moi, c'est ce que je n'ai pas compris en tant que citoyen.
00:29:04 Je comprends la famille, du coup. C'est la qualification des faits.
00:29:07 Effectivement, violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:29:12 On a même parlé de bagarre, effectivement. Vous avez raison de le rappeler.
00:29:15 Il ne me semble pas que Philippe Monguilhau ait porté les premiers coups.
00:29:19 J'espère que Noemi nous entend, mais je crois que durant le procès, il a été dit qu'il y avait un coup de tête qui avait été mis dans un premier temps par Philippe Monguilhau.
00:29:26 Mais là, il faut vraiment que Noemi me réponde parce qu'il est impossible de dire n'importe quoi sur ce type d'affaire.
00:29:31 Noemi, on est d'accord que c'est dans les déroulés des faits, le premier coup est donné par Philippe Monguilhau. Est-ce que nous sommes d'accord ?
00:29:38 Oui, bien sûr. Et c'est évidemment un élément qui a dû être pris en compte par les jurés.
00:29:44 La scène, elle débute dans ce bus. Effectivement, vous avez ces jeunes qui font du bruit, qui sont alcoolisés, qui ne se comportent pas très bien,
00:29:52 mais qui ne sont pas non plus en train d'agresser les autres passagers.
00:29:55 Et Philippe Monguilhau, qui les a déjà croisés plus tôt dans l'après-midi et qui est agacé par ces jeunes, et on peut comprendre cet agacement,
00:30:01 sort de sa cabine, se dirige vers eux et leur indique qu'il faut soit mettre le masque, soit sortir.
00:30:06 On a vu les images de vidéosurveillance, on le voit avec la main faire le geste à plusieurs reprises, il leur indique la sortie.
00:30:11 Très clairement en face, les jeunes s'agacent. On a compris, ça a été expliqué. Ils n'aiment pas qu'on leur dise qu'il faut mettre le masque.
00:30:18 Ils n'aiment pas être rappelés à l'ordre par quelqu'un qui représente une forme d'autorité.
00:30:22 Et donc les esprits s'échauffent et Philippe Monguilhau finit par porter un coup de tête assez violent sur Wissem Manay.
00:30:30 En tout cas sur les vidéos, ça a paraissait assez violent. Et c'est à l'issue de ce premier coup de tête que les choses vont dégénérer.
00:30:36 Les trois hommes se retrouvent dans la rue et là il va y avoir cette pluie de coups qui va être reportée à Philippe Monguilhau,
00:30:42 qui tombe à terre une première fois, il reçoit des coups de pied, de poing à la tête. Il se relève.
00:30:47 Certains témoins disent qu'on avait l'impression que la bagarre était terminée.
00:30:51 Et puis Philippe Monguilhau se redresse, il est un peu groggy, il est un peu titubant, mais il se dirige pour retourner s'asseoir à l'avant de son bus.
00:30:58 Et là Wissem Manay va porter cet ultime coup de poing qui va faire tomber Philippe Monguilhau au sol.
00:31:05 Sans doute tombe-t-il comme une masse parce qu'il est un peu groggy et donc il n'a pas de geste de défense,
00:31:10 il n'a pas de geste de réflexe de mettre sa main en arrière ou de tenir sa tête pour qu'elle ne tape pas.
00:31:16 Et sa tête tape très violemment le sol et c'est ça qui va causer sa mort.
00:31:20 Donc évidemment les circonstances, un aide-avocat qui a dit ça, qui a dit pour juger, il faut regarder le film entièrement.
00:31:26 Et le film commence effectivement par cette altercation et aussi avec ce coup de tête.
00:31:31 - Merci pour les précisions. - Même si je ne dis absolument pas que cela justifie la mort de Philippe Monguilhau.
00:31:36 - Personne ne le pense de près ou de loin puisque c'était encore une fois une altercation qui finit en lynchage.
00:31:41 Quand bien même encore une fois il a porté le premier coup, ce sont les faits.
00:31:44 - C'était bien de... Oui effectivement moi j'en étais resté à la première version des faits, mais c'est bien de les rappeler.
00:31:51 Il n'en reste pas moins qu'il y a une forme de lynchage et un coup qui est porté une fois que la bagarre s'arrête.
00:31:58 Donc voilà, il y a quand même des bases sur la qualification des faits.
00:32:04 Maintenant ça prouve qu'il faut suivre le dossier dans sa totalité.
00:32:08 Mais ce qui est intéressant aussi c'est ce qu'on dit les psys sur le profil de ces agresseurs.
00:32:16 Est-ce que ce sont des gens violents de manière systémique ?
00:32:19 Et dans ce cas-là, le problème de la société c'est est-ce qu'ils peuvent...
00:32:23 - Encore une fois, là encore Noemi nous a éclairé ces derniers jours puisque l'expert psychiatre rappelait hier le caractère irrécupérable des deux individus.
00:32:31 Et c'est pour ça d'ailleurs que la question de la peine a dû beaucoup peser dans le délibéré.
00:32:34 Parce que la réquisition c'est de 15 ans, mais qu'est-ce qu'on fait de personnages dont on sait que de toute façon ils sont très difficilement réinsérables ?
00:32:43 La justice donc semble-t-il en tout cas à trouver la réponse avec ses 13 et 15 ans.
00:32:48 Noemi, il est l'heure de conclure, je crois que vous voulez nous dire un dernier mot rapidement si ça ne vous dérange pas.
00:32:53 - Non, juste un mot sur cette expertise.
00:32:57 Rappelez qu'elle date d'il y a 3 ans, donc assez peu de temps après les faits.
00:33:00 Et donc les avocats ont insisté sur le fait et les accusés eux-mêmes ont insisté sur le fait qu'ils avaient évolué, changé en prison.
00:33:06 On peut ne pas les croire, mais on peut aussi se dire qu'ils ont peut-être commencé, entamé un travail.
00:33:10 Effectivement, en tout cas la justice a condamné de manière assez conforme aux autres condamnations pour des affaires de coups mortels, de violences ayant entraîné la mort, sans intention de la donner.
00:33:19 Les avocats ont aussi des exemples, des personnes condamnées à 8 ans, 10 ans de prison.
00:33:22 Donc avec ces peines de 15 et 13 ans de prison, on est déjà au-dessus.
00:33:25 Et ça s'explique encore une fois par le profil de ces jeunes hommes, le fait qu'ils étaient en récidive, effectivement les traits de caractère un peu inquiétants.
00:33:34 Mais ce sont quand même des peines conséquentes, je crois que c'est important de le rappeler.
00:33:39 J'ai complètement oublié de vous poser, quel est l'âge de ces deux individus ?
00:33:42 Ils ont 25 ans.
00:33:46 25 ans les deux.
00:33:47 Donc oui, ce sont des hommes qui vont sortir de prison, quoi qu'il arrive, avant leurs 40 ans.
00:33:51 Donc il y a un moment, il faudra voir à quel point ils sont capables de se réinsérer dans la société.
00:33:58 Ce sera tout l'objet également de cette peine de prison.
00:34:00 Qui venait de sortir, dont un venait de sortir il y a trois mois.
00:34:02 Oui, c'est ce qu'elle nous a rappelé.
00:34:04 C'est quand même beaucoup.
00:34:05 On continuera de discuter tout au long de la soirée de ce verdict.
00:34:08 C'est l'information majeure de ce soir et elle sera traitée de nouveau dans nos prochains journaux.
00:34:12 Merci beaucoup Maureen et on déroulera évidemment la suite de l'actualité dans votre journal de 23h à 22h46.
00:34:18 On remercie Noemi et Jérôme Rampenau à Pau.
00:34:21 Je me tourne vers Karima, Karima Brick.
00:34:23 Une autre thématique d'actualité sur laquelle on revient ensemble, qui nous a pas mal choqués, interpellés en tout cas ces dernières heures.
00:34:32 Vous l'avez peut-être vu les uns les autres, le discours du secrétaire général de l'ONU,
00:34:36 aujourd'hui prononcé aux Nations Unies, Antonio Guterres.
00:34:39 Il a voulu faire la morale à la France sur notamment l'interdiction des abayés à l'école.
00:34:43 En tout cas, c'est ce qui ressort de ces mots.
00:34:45 Oui, il y a de quoi être choqué, étonné.
00:34:48 Parce qu'à tout le moins, il n'a pas prononcé le mot France comme tel dans son allocution.
00:34:53 Mais c'est une condamnation implicite finalement de la loi française sur la laïcité et de son exception culturelle en la matière.
00:35:02 Parce que, indirectement, bien oui, on peut faire un lien avec cette interdiction de l'abaya dans les écoles.
00:35:09 Pour bien situer les choses, je vous propose d'écouter cet extrait de M. Guterres et on va pouvoir en discuter après.
00:35:15 À travers le monde, les droits des femmes, y compris les droits sexuels et réproductifs, sont réduits, voire supprimés, leurs libertés restreintes.
00:35:26 Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements, dont d'autres parce qu'elles n'en portent pas assez.
00:35:35 Grâce aux générations de militantes des droits des femmes, les temps changent.
00:35:40 Des terrains de sport aux écoles en passant par les places publiques, les filles et les femmes défient le patriarcat et triomphent.
00:35:48 Je suis à leur côté. J'ai pris mes fonctions en m'engageant à garantir la parité homme-femme au sein des Nations unies.
00:35:55 Voilà, tout est là. Je répète la phrase. Je pense que tout est bien indiqué.
00:36:01 Il explique, il dit, dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce qu'elles portent trop de vêtements,
00:36:07 dont d'autres parce qu'elles n'en portent pas assez.
00:36:10 Donc, c'est quoi? Afghanistan, Iran, la France, même combat.
00:36:15 Et ensuite, quand on va encore plus loin dans ce qu'il dit, il parle de la liberté restreinte des femmes.
00:36:21 Et il fait référence aussi, il dit que les femmes, sur les terrains de sport aujourd'hui, défient le patriarcat.
00:36:28 Mais quand on a regardé ce qui se passe sur les terrains de sport au cours des derniers mois, les dernières années,
00:36:34 je dirais surtout au cours des derniers mois, ce qui fait la manchette souvent, c'est quand il y a cette question de porter ou non,
00:36:41 par exemple, des signes religieux, le voile, dans des compétitions.
00:36:45 - On se rit d'jabeuse, notamment.
00:36:47 - C'est ça. Est-ce qu'à ce moment-là, on défie le patriarcat de cette façon?
00:36:51 Donc, on voit qu'il y a vraiment une incompréhension sur la laïcité, encore une fois, sur le modèle français de la laïcité.
00:36:57 Et peut-être, juste rappeler, la France, pays de Simone de Beauvoir, je rappelle, un pays où on a l'accès à l'instruction gratuite,
00:37:07 aux études supérieures, pays de la culture.
00:37:09 - On a tendance à l'oublier, parfois.
00:37:11 - Oui, pays de la littérature, pays où vous avez accès aussi aux soins de santé, à la PMA, à la contraception, à l'avortement,
00:37:16 à la liberté sexuelle, au mariage, au concubinage, au célibat, au divorce, vous pouvez aimer qui vous voulez,
00:37:23 vous pouvez aussi avoir l'orientation que vous voulez. Bref, un pays de liberté et peut-être aussi inliberté,
00:37:30 égalité, fraternité, ça veut peut-être encore dire quelque chose pour les Français,
00:37:34 mais ça semble être difficile à comprendre pour certaines personnes.
00:37:37 - C'est pas la première fois que le modèle français est attaqué comme ça à l'international.
00:37:41 Il y a une sorte de démonisation de la laïcité française?
00:37:45 - Oui, moi, je le vois beaucoup, j'allais dire, du côté des États-Unis, parfois même au Canada,
00:37:51 donc dans des pays anglo-saxons, où on va opposer le modèle de la laïcité à la française, au multiculturalisme,
00:37:57 où on va vraiment sacraliser les différences et aussi l'affichage des symboles religieux.
00:38:04 Et parce qu'à chaque fois que la France a décidé d'aller dans cette direction, de défendre son modèle,
00:38:09 que ce soit par exemple la loi sur le séparatisme, il y avait eu, si on regarde aux États-Unis, dans la presse anglo-saxonne,
00:38:14 on disait, bien la laïcité française, elle s'est issue culturellement et ethniquement homogène.
00:38:20 C'est un instrument pour lutter contre les manifestations publiques de l'islam, sans aucune base légale.
00:38:26 On dit finalement que ça rajoute, ça contribue à ce qu'on appelle le racisme systémique.
00:38:31 Donc tout ce lexique d'aujourd'hui, racisme systémique, privilèges blancs,
00:38:35 bien la laïcité, malheureusement, est parfois associée à ces concepts.
00:38:39 - Alexandre de Véquilleau, ça vous fait bondir ce que dit M. Guterres, la France est insultée, vous trouvez?
00:38:45 - Effectivement, c'est assez insultant de la mettre sur le même plan que des pays comme l'Afghanistan.
00:38:50 Donc je pense que ça montre la déconnexion de M. Guterres, ça montre aussi que l'ONU n'a pas grand-chose à faire, pardonnez-moi.
00:38:57 - Encore une fois, l'Assemblée générale de l'ONU.
00:38:59 - Il y a une guerre en Ukraine, je ne sais pas pourquoi il vienne se mêler des affaires de la France.
00:39:04 Et surtout, ce qui est plus préoccupant, ça révèle une vision, je crois, dévoyée des droits de l'homme.
00:39:09 C'est-à-dire que les droits de l'homme sont réduits à une forme de liberté individuelle absolue.
00:39:14 Et finalement, la liberté de se voiler, même quand derrière, on sait bien qu'il y a un symbole politique,
00:39:20 derrière l'abaya, est mise au même plan que la liberté des femmes.
00:39:25 Donc ça montre une forme de relativisme et de manque de repères.
00:39:29 Et les islamistes, pour le coup, savent s'en servir, parce qu'ils sont très présents justement dans ce type d'institutions,
00:39:35 que ce soit les institutions européennes ou l'ONU, pour jouer un discours victimaire au nom des libertés individuelles,
00:39:41 qui seraient bien sûr les premiers à abolir s'ils avaient le pouvoir.
00:39:44 Karim Zerébi, est-ce qu'on se rend compte que le secrétaire général de l'ONU vient de mettre sur le même plan,
00:39:50 aujourd'hui, la République islamique d'Iran et la République française ?
00:39:53 On met quand même dos à dos des femmes obligées de se couvrir, parfois tuées par des islamistes,
00:39:57 et des jeunes françaises à qui on refuse l'entrée d'un collège. C'est le même danger, selon lui ?
00:40:01 Je ne sais pas s'il faut l'analyser comme ça.
00:40:04 Même si on est fiers de nos valeurs républicaines, de nos principes de laïcité,
00:40:09 je pense qu'il ne faut pas qu'on soit outrés, que tout ça soit peut-être mis en débat ou pas partagé.
00:40:18 Pardon Karim, un député LFI n'aurait pas dit mieux.
00:40:21 Oui, mais un député LFI qui siège au sein de notre nation, M. Guterres, il n'a pas notre culture.
00:40:26 Peut-être qu'il est mieux de se taire alors, s'il ne nous connaît pas.
00:40:29 Non, parce qu'il a le droit aussi de dire que…
00:40:31 Non, mais il parle de punition. Il parle de punition. Il dit que les femmes sont punies parce qu'elles sont trop habillées.
00:40:35 Parlez-moi des punitions. Je les attends.
00:40:37 Après, on peut analyser les mots, les détailler, les décortiquer.
00:40:41 Oui, mais ce n'est pas un micro-trottoir.
00:40:44 Non, ce n'est pas un micro-trottoir, mais justement, élevant le débat,
00:40:47 le vrai fond de son intervention, c'est ce qu'il vit et ce qu'il ressent
00:40:54 comme une atteinte à une forme de liberté de se vêtir.
00:40:58 Alors, après, nonobstant la question de laïcité, ce débat, on l'a régulièrement en France.
00:41:03 Et quand on voit une femme qui est trop vêtue ou qui a un habit religieux,
00:41:08 on fait souvent la comparaison nous-mêmes avec l'Iran, avec les femmes qui veulent plus de liberté,
00:41:14 alors que nous, on n'oblige personne à s'habiller de telle ou telle manière.
00:41:18 Non, mais quand on fait la comparaison, nous, on dit qu'il y a des femmes dans certains pays
00:41:22 qui se battent pour enlever des bouts de tissu et dans l'autre pays…
00:41:26 Oui, mais la différence, je trouve que cette comparaison, permettez-moi, elle est stupide.
00:41:30 Je veux dire, nous ne sommes pas ni l'Iran ni l'Arabie Saoudite,
00:41:33 et une femme dans notre pays n'est pas obligée ni de trop se vêtir, ni de ne pas se vêtir.
00:41:38 Ça dépend des cas. Il y a des femmes qui sont obligées en France.
00:41:42 Et donc, si ça dépend des cas, il faut faire du cas par cas.
00:41:45 Or, ce n'est pas toujours ce qu'on fait dans le débat public du cas par cas.
00:41:48 On est souvent sur une forme d'approche et d'analyse qui généralise les choses.
00:41:51 Donc voilà, après, encore une fois, moi, je suis ouvert…
00:41:54 Et lui, il fait du relativisme, et j'ai l'impression qu'il aggrave le problème
00:41:57 en globalisant comme ça la question française avec la question afghane ou iranienne.
00:42:02 Dites-le pour lui expliquer nos principes de laïcité.
00:42:04 Peut-être, effectivement, qu'il les comprendra mieux,
00:42:06 mais plutôt que d'être outré, soyons ouverts au débat.
00:42:09 Oui, mais encore une fois, ce n'est pas n'importe qui.
00:42:12 Ce secrétaire général de l'ONU, regardez la tribune,
00:42:14 il est devant les représentants du monde entier.
00:42:16 Il insulte la France devant les représentants du monde entier.
00:42:19 Arrêtez ! Des grands pays, des grandes nations occidentales nous critiquent à ce niveau-là.
00:42:23 Ne faites pas comme si ça n'existait pas.
00:42:25 On ne parle pas de pays de dictature.
00:42:29 Ça veut dire qu'on a le droit aussi dans le monde…
00:42:31 Ça s'appelle le progressisme.
00:42:33 Ça s'appelle le progressisme, et donc la France en est victime, Alexandre ?
00:42:37 Moi, je pense que la France est en avance sur tous ces pays-là.
00:42:40 Que un jour, la laïcité…
00:42:41 Sur les pays progressistes, vous voulez dire ?
00:42:43 Sur ces pays dits progressistes, oui.
00:42:45 D'une part, on a accueilli sans doute plus d'immigration qu'eux.
00:42:48 On a accueilli une communauté musulmane beaucoup plus importante.
00:42:52 Sans doute, ils sont moins naïfs que ces pays-là.
00:42:55 Il faut toujours rappeler ce qui se passe dans les autres pays.
00:42:57 Je ne peux pas dire ça pour l'Angleterre.
00:42:59 L'Angleterre, ils en reviennent aussi de leur communautarisme.
00:43:05 Ils n'en sont pas si heureux que ça.
00:43:07 Je pense que tu ne peux pas dire…
00:43:10 Excuse-moi, on ne peut pas comparer la France et l'Iran, etc.
00:43:14 Certes, il n'y a pas la même culture, ce n'est pas le même type de pays.
00:43:16 Mais partout dans les pays où on a commencé à installer le voile,
00:43:19 c'est le premier signe de l'islamisation.
00:43:21 C'est le cas en Algérie, un pays que tu connais bien, la Dessinée noire.
00:43:26 Les femmes ne portaient pas tout le voile.
00:43:28 Il y en avait très peu en Iran, on ne le portait pas du tout.
00:43:30 Quand on commence à le porter, c'est un mauvais signe.
00:43:34 C'est l'obligation qui est un problème.
00:43:36 C'est la liberté qui doit être défendue.
00:43:38 En toutes circonstances, pas que quand ça nous arrange.
00:43:40 - Tout dernier mot avant de changer de sujet avec Éric Doré de Matten.
00:43:43 Carima, très vite.
00:43:44 - Ce qui est dérangeant, c'est que le message qui est envoyé,
00:43:46 je trouve qu'il y a une espèce de mensonge aussi
00:43:48 qui est envoyé collectivement.
00:43:50 C'est-à-dire comme si dans les pays anglo-saxons,
00:43:52 c'était le modèle et qu'il n'y avait pas de problème associé à ce modèle-là.
00:43:56 Et quand vous êtes à l'ONU, vous envoyez un signal sur la planète entière.
00:44:00 C'est comme si vous cautionnez le mot de l'intolérance et tout ça.
00:44:04 Je pense que c'est là aussi que ça devient dangereux.
00:44:07 - Bon, M. Guterres, qui parle très bien français, en tout cas.
00:44:10 C'est ce qu'on peut noter.
00:44:12 Il nous insulte dans notre propre langue.
00:44:14 Au moins, c'est fait avec classe.
00:44:16 Éric Doré de Matten, tout autre sujet.
00:44:18 C'est un sujet dont on a beaucoup discuté ces derniers jours.
00:44:21 Chacun d'entre vous a vu cette vidéo sur YouTube
00:44:23 de ce fraudeur social qui se vantait de gagner 1 800 euros d'aide par mois
00:44:28 et qui proposait d'ailleurs pour la modique somme de 300 euros
00:44:31 de vous dire comment il fait et de vous proposer de faire comme lui.
00:44:34 L'incitation à la fraude, elle va être punie désormais.
00:44:37 Éric, ça fait suite à cette fameuse vidéo qu'on a diffusée mardi.
00:44:40 Ça devient véritablement une affaire d'État.
00:44:42 - Oui, il s'est monté très haut puisque le ministère des Comptes publics
00:44:45 a décidé de créer un délit pour incitation à la fraude sociale et d'ailleurs fiscale aussi.
00:44:50 Donc, ça veut dire que l'apologie à la fraude va être punie,
00:44:54 va être bannie, si l'on peut dire.
00:44:56 Mais alors, vous avez raison de rappeler l'histoire
00:44:58 puisque c'est ce jeune qui est intervenu sur YouTube.
00:45:01 C'est vrai qu'il gagne 1 800 euros.
00:45:03 - Pas si jeune d'ailleurs.
00:45:04 - Oui, alors c'est vraiment...
00:45:05 - Non, mais il n'a pas l'air si jeune que ça.
00:45:06 - Il n'est pas si jeune et homme d'affaires.
00:45:08 - Oui, il en est.
00:45:09 - Il a carrément industrialisé l'incitation à la fraude.
00:45:12 Il a d'ailleurs créé des sociétés en région parisienne,
00:45:15 mais aussi aux États-Unis, au Mexique.
00:45:17 Et il encourage également à la création d'entreprises offshore.
00:45:22 Et il se fait payer d'ailleurs.
00:45:23 Et d'après ce que l'on sait, il gagne quand même pas mal d'argent là-dessus.
00:45:26 - Ça risque de ne pas durer très longtemps.
00:45:28 - Là, pour l'instant, si vous voulez, ce qui est assez drôle,
00:45:31 si on peut se permettre cette expression,
00:45:33 c'est qu'il est tombé malade subitement à la suite de tout cela.
00:45:36 Son avocat a expliqué qu'il était devenu, entre parenthèses,
00:45:39 - C'est une sacrée coïncidence.
00:45:40 - atteint du coup pour de bon.
00:45:42 Il a sans doute l'occasion à un handicapé peut-être qu'il va la mériter pour de bon.
00:45:45 Mais si vous voulez, voilà, il est donc maintenant indisponible.
00:45:48 - Ah mais il est exceptionnel ce monsieur.
00:45:49 - Il est hospitalisé.
00:45:50 C'est vraiment un homme d'affaires et quelqu'un qui a industrialisé cette fraude.
00:45:53 Et moi, je pensais d'ailleurs que c'était puni l'incitation à la fraude.
00:45:57 Quand j'ai appris qu'on allait créer un délit,
00:45:59 au même titre qu'il y a le délit, l'incitation à la haine raciale,
00:46:02 qui est puni, je me suis dit tiens, c'est incroyable.
00:46:04 Je ne pensais pas que ça existait.
00:46:05 Alors j'ai interrogé...
00:46:06 - Qu'est-ce qui va se passer concrètement ?
00:46:07 - Oui, si vous voulez, Patrick...
00:46:08 D'abord, j'ai appelé des personnes qui suivent ça de près, la fraude sociale.
00:46:12 D'abord, Patrick Hetzel, je lui ai demandé ce qu'il en pensait.
00:46:15 Vous savez, il a fait un rapport contre la fraude.
00:46:16 - Oui, le député LR du Paris.
00:46:17 - Bon, donc lui, il dit impunité zéro, il faut agir.
00:46:20 Ensuite, intéressant d'avoir Charles Prats, que vous connaissez tous,
00:46:23 qui est un magistrat, qui a fait beaucoup de livres.
00:46:26 Et lui, il dit, on sait ça depuis longtemps.
00:46:28 Ça court sur Internet.
00:46:30 C'est facile de traquer cette fraude.
00:46:32 Écoutez ce qu'il dit, c'est vraiment parlant.
00:46:35 - Les outils, nous les avons.
00:46:37 On sait faire.
00:46:38 Demain, moi, si le ministre veut que je lui fasse un contrôle complet
00:46:41 du fichier des assurés sociaux, je lui fais et je vais lui sortir
00:46:44 les millions de fraudeurs.
00:46:45 Il faut simplement qu'il vienne me le demander.
00:46:47 Et on peut le faire.
00:46:48 Donc, en fait, on a les outils, il suffit d'avoir la volonté politique
00:46:51 de le faire.
00:46:52 Ça a un coût, mais qui n'est pas énorme.
00:46:53 Moi, je suis même prêt à le faire gratuitement et simplement
00:46:55 être payé au fraudeur détecté.
00:46:56 Les outils existent, il suffit de le vouloir.
00:46:58 Alors peut-être que ce scandale Bourdain-Mertel
00:47:02 va ouvrir les yeux du public encore plus qu'il ne l'était.
00:47:05 Et peut-être surtout qu'ils vont ouvrir, que ce scandale va ouvrir
00:47:08 les yeux du gouvernement et qu'ils vont enfin se dire
00:47:10 "on va peut-être bouger et faire quelque chose".
00:47:12 - Donc, quoi, Eric, un délit va voir le jour, ça va donner quoi ?
00:47:15 Une autre loi ? Et quoi encore derrière ?
00:47:17 - Oui, c'est ça.
00:47:18 Mais c'est surtout récupérer de l'argent.
00:47:19 Je crois que c'est la base de tout.
00:47:21 Rien que la fraude aux allocations familiales, RSA, primes d'activité,
00:47:24 aides au logement, c'est 2,8 milliards d'euros qu'on peut récupérer.
00:47:28 Alors ensuite, vous allez me dire "oui, mais il y a des gens
00:47:30 qui font de la fraude fiscale". C'est vrai, d'ailleurs, lui,
00:47:32 il encourage la fraude fiscale, ce Mertel, puisqu'il s'appelle comme ça.
00:47:36 Eh bien, là, c'est quand même plus compliqué.
00:47:38 Alors les sommes sont considérables.
00:47:40 La fraude fiscale, on dit que c'est 80 milliards,
00:47:43 alors que la fraude sociale, dans tout son ensemble, c'est 17 milliards.
00:47:46 Donc, il y a un espace important.
00:47:47 Mais, je vais finir là-dessus, c'est l'optimisation fiscale dont on parle,
00:47:53 c'est les transferts de bénéfices.
00:47:55 Ce sont des sièges d'entreprises françaises qui sont à Amsterdam,
00:47:57 au Luxembourg, à Jersey.
00:47:59 Ça, ce n'est pas interdit, c'est légal.
00:48:01 Mais c'est de l'argent qui sort du territoire.
00:48:03 Et si on peut dire que même c'est scandaleux, il faudra connaître.
00:48:06 Mais, ça n'est pas conseillé comme optimisation.
00:48:08 Donc, vous voyez, fraude sociale, c'est un des deux.
00:48:10 Parce que c'est moral, c'est une autre chose.
00:48:11 Exactement.
00:48:12 Mais c'est légal.
00:48:13 Et puis, surtout, est-ce que l'État se donne vraiment les moyens
00:48:15 de lutter contre tout cela ?
00:48:16 Pas certain, parce qu'il y a moins d'effectifs.
00:48:18 Et puis, il faut, comme le disait un policier hier, rappelez-vous,
00:48:21 ces enquêtes financières demandent énormément de travail,
00:48:23 beaucoup de compétences et rapportent peu au final.
00:48:26 Et Maureen Vidal qui vient de manière subliminale
00:48:30 agrémenter l'image derrière vous, Éric Doré de Matten.
00:48:34 Du coup, ça me perturbe un petit peu.
00:48:36 Oui, il est quasiment 23h, vous avez vu que Maureen est là.
00:48:38 Je voudrais quand même vous entendre tous les deux un petit mot là-dessus.
00:48:41 Le gouvernement, on l'a compris, déterminé à lutter contre la fraude sociale.
00:48:44 Il fallait cette vidéo aberrante pour voir arriver des mesures
00:48:48 pour sanctionner ces comportements-là ?
00:48:50 Aberrante ? Moi, je dirais...
00:48:51 Ah, vous n'avez pas trouvé ça aberrante ?
00:48:53 Oui, honteuse, aberrante, oui, les adjectifs...
00:48:55 Éric a gentiment qualifié d'homme d'affaires.
00:48:59 Il y avait un peu d'ironie, je crois.
00:49:01 Il est honteux, il est honteux ce gars.
00:49:04 Mais il n'a pas honte.
00:49:06 Mais il n'a honte de rien.
00:49:08 C'est à ça qu'on la reconnaît.
00:49:10 Il révèle une vraie problématique.
00:49:11 Moi, je ne suis pas pour qu'on oppose fraude fiscale et fraude sociale,
00:49:14 je suis pour qu'on lutte contre les deux.
00:49:16 Parce que c'est les deux qui m'attardent.
00:49:18 Notre système social, notre système de solidarité,
00:49:22 c'est à cause de ces profiteurs que tout ça est mis à mal.
00:49:27 Donc il faut être très ferme, très dure.
00:49:29 Et à l'heure de la digitalisation, je ne comprends pas
00:49:32 comment on peut avoir du mal à tracer, aller chercher ces voleurs
00:49:38 donc honteux qui mettent à mal nos services publics.
00:49:41 Pour ce qui est de l'optimisation fiscale,
00:49:44 et qu'on ne doit pas effectivement qualifier de fraude,
00:49:47 et qu'il faut distinguer de l'évasion fiscale en tant que telle,
00:49:50 il faut peut-être, là, je vais parler comme les milliardaires parleraient,
00:49:54 même si je ne le suis pas, il faut peut-être aussi qu'on s'interroge
00:49:57 sur notre système fiscal.
00:49:59 Parce que si des gens qui gagnent beaucoup d'argent
00:50:02 essaient de poser un siège à la frontière du pays
00:50:05 pour payer moins d'impôts, c'est peut-être parce que,
00:50:07 quelque part, on est le pays qui taxe le plus,
00:50:10 qui a un problème avec ceux qui gagnent de l'argent,
00:50:12 puisqu'on leur tire dessus en permanence,
00:50:14 au lieu de les glorifier, parce que c'est parce
00:50:16 qu'on gagne de l'argent qu'on peut redistribuer des richesses.
00:50:18 - Et bien M. Mertel, c'est ça, c'est comme ça qu'il s'appelle,
00:50:20 il aurait eu son quart d'heure warholien, mais assez dépend,
00:50:24 malheureusement pour lui.
00:50:26 Affaire à suivre, on verra si ça va mieux,
00:50:28 s'il touche finalement les... - Si ça s'arrête, vraiment.
00:50:30 - Si ça s'arrête, oui.
00:50:32 Maureen Vidal, 23h02, on est un tout petit peu en retard, le journal.
00:50:35 La visite du roi Charlotte, roi Maureen et de la reine Camilla
00:50:43 à Paris, mais pas en France, à Paris, est terminée.
00:50:46 - Exactement, l'entretien informel avec Emmanuel Macron a clos.
00:50:50 Une visite d'Etat de 48h, à présent direction Bordeaux,
00:50:54 pour le roi et sa femme.
00:50:55 - On suivra tout ça demain, évidemment, sur CNews,
00:50:58 pour revenir sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
00:50:59 C'est Saint-Denis, la ville de Saint-Denis,
00:51:01 qui a reçu le couple royal, notamment aujourd'hui.
00:51:03 - Et les habitants étaient très heureux de pouvoir
00:51:05 serrer la main au roi et parler avec tout de même
00:51:08 le roi d'Angleterre, on les écoute.
00:51:10 - Je lui ai serré la main, j'ai pu échanger quelques mots
00:51:13 très rapides avec lui.
00:51:14 C'est une expérience qu'il faut vivre.
00:51:17 Pour moi, c'est super intéressant de pouvoir rencontrer
00:51:21 cette personne et de pouvoir échanger quelques mots avec lui.
00:51:23 - J'étais excité, en vrai.
00:51:25 Au tout début, j'étais stressé, mais après, ça va,
00:51:27 c'était tout calme.
00:51:29 On s'est serré la main, après, c'était comme si c'était normal.
00:51:31 - Il est très bienveillant, très gentil, très à l'écoute.
00:51:35 C'était un peu comme un grand-père.
00:51:40 - Cette information qui est tombée ce soir,
00:51:44 quand on vous a donné des 22h dans l'affaire Montguillau,
00:51:46 c'est de Manaille, condamné à 15 ans de prison,
00:51:48 Maxime Guénon à 13 ans de prison.
00:51:50 - Philippe Montguillau, ce chauffeur de bus tué à Bayonne.
00:51:53 En 2020, l'avocat général avait requis 15 ans
00:51:56 pour les deux accusés.
00:51:58 Leur profil antisocial a été également mentionné dans la cour.
00:52:01 La femme de Philippe Montguillau a réagi après l'annonce
00:52:03 du verdict entre colère et émotion.
00:52:06 - Ça ne me suffit pas du tout.
00:52:09 Bien évidemment, moi, Marie, c'est la perpétuité.
00:52:11 Je suis en colère.
00:52:13 Ils sont condamnés quand même, c'est une certitude.
00:52:15 Mais en fait, ce qui me fait le plus de mal,
00:52:17 c'est de voir mes filles sortir comme ça de ce tribunal,
00:52:19 en une cour d'assises, en larmes,
00:52:21 parce qu'elles n'en peuvent plus.
00:52:24 Pour nous quatre, c'est quand même assez désolant.
00:52:27 Bien qu'ils soient condamnés, mais qu'ils pourrissent en prison.
00:52:31 Ils ont tué mon époux, ils ont tué le papa de mes filles.
00:52:34 Enfin, moi, ma vie, elle est finie.
00:52:36 - On y est revenu longuement tout à l'heure,
00:52:38 si vous étiez avec nous, dans le journal de 22h30.
00:52:40 Du nouveau également dans l'affaire Pierre Palmade.
00:52:42 Un expert a décrété que le fœtus que portait la passagère
00:52:46 blessée dans l'accident est mort avant sa naissance.
00:52:49 - C'était tout l'enjeu de l'affaire après l'accident de voiture
00:52:52 qu'a provoqué Pierre Palmade sous l'emprise de stupéfiants
00:52:55 en février dernier.
00:52:57 La passagère enceinte de six mois a dû accoucher d'urgence
00:53:00 par césarienne.
00:53:01 Elle a perdu son enfant avant qu'il ne soit né.
00:53:04 Selon l'expert médical, les quelques battements de cœur
00:53:06 après sa naissance ne suffisent pas à déterminer
00:53:09 sa viabilité de personne humaine.
00:53:11 Les détails de cette affaire avec notre journaliste Sandra Buisson.
00:53:14 - Pas de vitesse, des mesurements excessifs de l'humoriste.
00:53:18 Pas de défaillance technique de sa voiture.
00:53:20 Selon l'expertise en accidentologie, le tragique accident
00:53:24 du 10 février dernier sur cette route de Seine-et-Marne
00:53:27 est dû uniquement à une faute de conduite de Pierre Palmade
00:53:30 dont le véhicule s'est déporté sur la voie de gauche
00:53:33 face à la voiture des victimes.
00:53:35 Alors pourquoi ce changement de trajectoire brutal ?
00:53:38 Selon nos informations, l'expertise en accidentologie
00:53:41 conclut qu'il semble que Pierre Palmade a d'abord fait un écart
00:53:44 à droite et qu'en voulant redresser la trajectoire de la voiture
00:53:47 il a ensuite fait cet important déport sur la gauche.
00:53:50 Scénario qui rejoint les dires d'un témoin.
00:53:53 En l'état des investigations, il n'y a pas d'explication
00:53:56 sur ce qui a provoqué le premier déport sur la droite.
00:53:59 Une autre expertise médicale, cette fois,
00:54:02 conclut que le bébé que portait la femme blessée dans cet accident
00:54:05 est décédé quelques minutes avant la naissance par césarienne.
00:54:09 Il n'était donc pas vivant, mais il était viable,
00:54:12 c'est-à-dire que sans l'accident, s'il était né ce jour-là,
00:54:15 il aurait vécu.
00:54:16 Au vu de la jurisprudence qui considère qu'un foetus
00:54:19 n'est pas un être humain à part entière,
00:54:21 qu'il n'a pas de personnalité juridique
00:54:23 et donc qu'il ne peut pas être reconnu comme victime,
00:54:25 cela pourrait entraîner l'abandon de la qualification
00:54:28 d'homicide involontaire et donc diminuer la peine encourue.
00:54:33 Mais le juge d'instruction peut aussi décider
00:54:35 de maintenir cette qualification et de faire évoluer cette jurisprudence.
00:54:40 Elle est insupportable, cette jurisprudence.
00:54:42 Je ne sais pas ce que vous en pensez, Alexandre Écaret,
00:54:44 mais est-ce qu'il faut faire évoluer le statut du foetus
00:54:47 quand on apprend ce que l'on apprend ce soir ?
00:54:49 On se dit, bien sûr, il faudrait même que nos députés
00:54:52 travaillent sur un texte formel.
00:54:54 Je ne sais pas qui veut commencer. Oui, Alexandre.
00:54:56 Oui, il faut voir que c'est une jurisprudence qui a été mis en place
00:54:59 pour ne pas remettre, parce qu'on estimait que ça pouvait remettre en cause
00:55:02 le droit à l'avortement. Je pense qu'il faut faire preuve,
00:55:05 en réalité, de distance.
00:55:09 Je pense que les juges peuvent juger avec intelligence
00:55:14 sans remettre en cause cela, parce que c'est inhumain.
00:55:19 Ça veut dire que c'est comme si elle n'avait rien.
00:55:22 Elle a apporté son enfant, et le décès de cet enfant,
00:55:25 quand bien même il n'est pas né, n'est pas reconnu par la justice
00:55:28 de notre pays. D'ailleurs, je dis qu'il faut se mettre à la place
00:55:32 de cette femme, mais c'est impossible.
00:55:34 Impossible de se mettre à la place de la personne
00:55:37 qui vit une affaire comme celle-ci.
00:55:39 C'est insoutenable, parce que la vie de cette femme
00:55:43 et de ses proches a basculé, et finalement, la justice
00:55:47 n'en tiendra pas compte. Donc c'est lamentable.
00:55:50 Au lieu de se crêper le chignon en permanence,
00:55:53 parfois pour des raisons qui ne sont pas très sérieuses
00:55:56 au Parlement, qu'ils se mettent d'accord pour faire évoluer la loi
00:55:59 et que ce cas ne se reproduise plus.
00:56:02 Ce n'est pas possible. Cette femme était enceinte.
00:56:05 Cette femme allait bien. Cette femme, sans cet accident,
00:56:08 elle avait son enfant, elle lui donnait vie.
00:56:11 C'est une honte. Moi, je suis scandalisé.
00:56:15 - Toute autre actualité dans notre journal, Maureen.
00:56:18 Après la fête de l'Humain, le syndicat de la magistrature
00:56:21 fait de nouveau parler de lui. Il sera présent samedi
00:56:24 pour une marche unitaire.
00:56:27 - Cette marche est contre les violences policières,
00:56:30 le racisme systémique et pour les libertés publiques,
00:56:33 selon les mots des organisateurs de cette marche unitaire.
00:56:36 Une présence qui divise cette marche est à l'initiative
00:56:39 de plusieurs organisations et partis politiques de gauche.
00:56:42 Le syndicat de police Alliance appelle le ministre de l'Intérieur
00:56:45 à interdire cette organisation.
00:56:48 - C'est une présence qui suscite la colère des syndicats de police.
00:56:51 Pour Alliance, la participation du syndicat
00:56:54 de la magistrature à la marche unitaire est inacceptable.
00:56:57 - Nous, Alliance, c'est clair, on demande au ministre de l'Intérieur
00:57:00 d'intervenir pour faire interdire cette manifestation
00:57:03 qui est pour nous une manifestation qui n'a pas lieu d'être
00:57:06 parce qu'on considère qu'il s'agirait ni plus ni moins
00:57:09 d'un outrage public général.
00:57:12 - La semaine dernière, le syndicat de la magistrature
00:57:15 avait déjà été au centre des débats en participant
00:57:18 à la fête de l'Huma.
00:57:21 - C'est un syndicat qui se veut politique et qui d'ailleurs
00:57:24 l'affiche et l'affirme.
00:57:27 Ils ont un a priori contre les institutions, notamment la police.
00:57:30 Depuis 40 ans maintenant, ils considèrent qu'il faut avoir
00:57:33 un préjugé en faveur du voleur plutôt que la police.
00:57:36 Ce qui est inquiétant, c'est de voir ce syndicat de magistrats
00:57:39 participer à cette manifestation dite unitaire le 23 septembre,
00:57:44 qui ne rassemble que des gens de l'ultra-gauche,
00:57:47 que ce soit partis, politiques, associations, syndicats.
00:57:50 On peut quand même se poser la question de savoir
00:57:53 si c'est la place des juges d'être dans des manifestations
00:57:56 de ce type qui jettent un discrédit sur les forces de police.
00:57:59 - Ce samedi, plus d'une centaine de marches se tiendront
00:58:02 dans toute la France.
00:58:05 Pour revenir sur cette actualité, Mathieu Vallée,
00:58:08 porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police.
00:58:11 Vous avez vu le sujet sur CNews il y a quelques secondes.
00:58:14 Quelle merveilleuse manière de renouer les liens
00:58:17 entre la police et la justice, n'est-ce pas ?
00:58:20 - Oui, il faut dire que le syndicat de la magistrature
00:58:23 ne veut pas être politisé dans une idéologie anti-flic
00:58:26 en épousant les théories de l'extrême-gauche.
00:58:29 Quand on juge au nom du peuple français, on ne peut pas être
00:58:32 adepte des idéologies des partis qui détestent la police.
00:58:35 C'est un slogan qui doit être scandé par les manifestants
00:58:38 "tout le monde déteste la police".
00:58:41 On avait vu lors des dernières manifestations des élus
00:58:44 de la France Insoumise qui ne s'étaient pas désoldarisés
00:58:47 ou qui n'avaient pas quitté les lieux à la dénonciation des slogans.
00:58:50 Et ensuite, le syndicat de la magistrature, déjà que samedi dernier
00:58:53 à la fête de l'Humanité, ils faisaient des tableaux ronds
00:58:56 de tout ça, d'ailleurs. Curieuse idée de la démocratie,
00:58:59 sans contradicteur, pour parler des violences policières.
00:59:02 Je trouve que c'est une insulte pour ceux qui nous protègent.
00:59:05 Et on est quasiment à la limite de la diffamation,
00:59:08 puisque quand on tient publiquement des propos qui ne sont pas vrais,
00:59:11 c'est de la diffamation envers ceux qui portent l'uniforme.
00:59:14 – Il s'agit pour ces organisateurs de faire front
00:59:17 contre la répression à l'œuvre dans notre pays.
00:59:20 La violence de certains policiers qui est instrumentalisée
00:59:23 pour en faire une généralité, il vous choque ce rassemblement, Mathieu ?
00:59:26 – Oui, moi je suis choqué parce qu'en fait,
00:59:29 je pense qu'ils sont atteints de schizophrénie
00:59:32 ou en tout cas ont des problèmes de mémoire,
00:59:35 puisque fin juin début juillet, il ne me semble pas que ce soit
00:59:38 les policiers qui aient brûlé des voitures, brûlé des écoles,
00:59:41 attaqué des commissariats ou pillé des magasins.
00:59:44 Il ne me semble pas non plus que cet été à Pizvan à Nîmes,
00:59:47 à Val-de-Gour à Nîmes ou encore dans les quartiers nord de Marseille,
00:59:50 ce soit les policiers qui fassent des règlements de comptes,
00:59:53 au contraire, ils interpellent, ils traquent au péril de leur vie,
00:59:56 et ça a failli rester suite à un lâchage individu.
00:59:59 Donc on voit bien que dans notre pays, ce ne sont pas les policiers qui sont violents,
01:00:02 mais ce sont les voyous qui sont violents, parce que par essence,
01:00:05 ils sont contre les policiers qui les dérangent dans leur activité de voyous.
01:00:08 Et je trouve que c'est dommage de déformer la réalité et de dire qu'en France,
01:00:11 le problème ce serait les policiers, alors que c'est les délinquants
01:00:14 qui pourrissent au quotidien la vie des honnêtes gens,
01:00:17 qui d'ailleurs, majoritairement, j'ai eu le vote sondage,
01:00:20 soutiennent non seulement les policiers, mais en plus à plus de 80%,
01:00:23 et à plus de 90% des autres.
01:00:26 - Ce soir, de match de l'Olympique de Marseille, vous ne pouviez pas me faire
01:00:29 une meilleure passe décisive, cher Mathieu Vallée,
01:00:32 puisque on va développer avec Maureen, et je vais vous faire réagir
01:00:35 dans un instant ce sondage, donc pour CNews.
01:00:38 Soutenez-vous les policiers et gendarmes qui font usage de leurs armes
01:00:41 quand leur intégrité physique est menacée ?
01:00:44 - La réponse est oui à 84%, c'est le résultat d'un sondage CSA pour CNews.
01:00:47 Dans le détail, selon la proximité politique à gauche,
01:00:50 c'est 94%, donc un sujet de Mathieu Devese et Laura Lestrade.
01:00:53 - C'est un constat sans appel, 84% des Français interrogés soutiennent
01:00:56 les policiers et gendarmes qui font usage de leurs armes
01:00:59 en cas de menaces physiques.
01:01:02 - Sous condition du droit, en fait, et sous condition de la loi en France.
01:01:05 Dans cette situation, on peut comprendre quand il le faut,
01:01:08 mais par contre, je trouve que là, c'est donné ton...
01:01:11 - Voilà, petit problème technique, on verra l'intégralité du sujet plus tard,
01:01:14 je voulais vraiment qu'on voit ces chiffres avec Mathieu Devese,
01:01:17 d'abord. On est complètement à rebours, Mathieu Devese,
01:01:20 du discours anti-police de la gauche.
01:01:23 C'est la meilleure réponse aux minorités hurlantes qui détestent la police ?
01:01:26 - Oui, la meilleure réponse qu'on puisse donner,
01:01:29 c'est que ces policiers continuent tous les jours et toutes les nuits
01:01:32 à sauver la veuve et leurs felins, à protéger les Français.
01:01:35 Et d'ailleurs, vous me permettrez, Julien, d'avoir un mot pour ces policiers
01:01:38 à Sochaux qui dépendent du commissariat de Montbéliard,
01:01:41 qui a été grièvement blessé suite à un refus de tempérer
01:01:44 d'un individu d'une vingtaine d'années qui a été recherché
01:01:47 pour faire une exécution de peine de prison et qui a été traîné
01:01:50 sur plusieurs mètres, dont l'un des policiers a dû utiliser son arme
01:01:53 pour tirer sur le conducteur, ce qui a immobilisé le véhicule
01:01:56 et permis non seulement d'interpeller son conducteur, mais il a fallu
01:01:59 désincarcérer, retirer le collègue en dessous des roues du véhicule
01:02:02 parce qu'il avait été traîné par ce conducteur qui a été recherché
01:02:05 par la police et la justice. Donc on voit bien qu'on est dans le sujet.
01:02:08 On a des policiers chaque jour et chaque nuit qui sont courageux
01:02:11 pour protéger votre vie et accessoirement, pour ceux qui le détestent,
01:02:14 on le dit quand même, notre vie pour qu'on puisse voir nos familles,
01:02:17 nos amis, nos collègues après le service, la journée ou la nuit
01:02:20 parce qu'aujourd'hui, on fait face à une délinquance ultra-violente
01:02:23 avec le rapport à la mort qui est débrigué et des voyous qui n'ont plus peur
01:02:26 de sacrifier des policiers, soit pour s'échapper, soit pour commettre
01:02:29 des infractions, soit pour pourrir le quotidien des gens.
01:02:32 – Merci beaucoup Mathieu Vallée d'être intervenu, porte-parole
01:02:35 à l'ICP Police sur ces deux sujets, donc cette marche anti-police
01:02:38 où certains magistrats seront présents, dans laquelle certains magistrants
01:02:42 défileront et puis ce sondage, on va y revenir tous ensemble dans un instant
01:02:45 mais je voudrais qu'on aille au bout de ce journal avec Maureen
01:02:47 parce qu'il y a une information majeure et là Karim Zérébi me regarde,
01:02:51 m'observe avec attention puisque l'OM a débuté sa campagne européenne
01:02:55 avec un match 0-3-3 ce soir. – Ce qui ne vous fait pas plaisir.
01:02:58 – Moi ? J'adore l'Olympique de Marseille Karim, vous le savez.
01:03:02 – L'OM a évité la crise, les Marseillais repartent d'Amsterdam
01:03:06 avec le point du match nul au bout d'un match fou.
01:03:09 Après avoir été mené 2-0, les Olympiens ont réussi à recoller au score
01:03:13 en égalisant à 10 minutes de la fin du match.
01:03:15 – Alors ça c'est le slalom et la frappe croisée magnifique
01:03:18 de Jonathan Clos-Lelier-Droit et puis le nouvel attaquant,
01:03:21 défenseur droit pardon, et le nouvel attaquant de l'OM.
01:03:24 Il n'y a pas les deux buts de Ba Meiyang, on n'a que le dernier,
01:03:26 mais en tout cas il a marqué un doublé Pierre-Emmecco Ba Meiyang
01:03:28 qui permet donc à l'OM de revenir à 3 partout.
01:03:30 – Le bon augure avant dimanche. – Qu'est-ce qui se passe dimanche ?
01:03:33 – Petit PSG-OM. – Ah vous avez un pronostic pour PSG-OM ?
01:03:36 Parce qu'on l'enregistre là, on le met dans la boîte.
01:03:38 – Je pense qu'on ira gagner au parc.
01:03:40 – On sait donc l'Olympique de Marseille. – Évidemment.
01:03:43 – D'accord, d'accord, d'accord.
01:03:44 Écoutez, l'espoir fait vivre comme disait l'autre, Cher Karim Zeribi.
01:03:48 On reprend notre sérieux un instant et on va revenir sur ces sujets
01:03:51 qu'on évoquait il y a un instant avec Mathieu Vallée.
01:03:54 Alexandre Devecchio, je vais me tourner vers vous dans un premier temps
01:03:57 parce que cette présence du syndicat de la magistrature
01:03:59 à la manif contre les violences policières, elle fait polémique.
01:04:02 Vous êtes surpris ?
01:04:04 – Non, quand on connaît le syndicat de la magistrature,
01:04:07 il n'y a pas de quoi être surpris.
01:04:08 On rappelle tous l'affaire du mur des cons qui était choquante,
01:04:11 je dirais à double titre parce que non seulement
01:04:14 ça mettait en cause des hommes politiques,
01:04:16 donc il y avait une politisation de ce syndicat, on en reparlera,
01:04:20 mais en plus des familles de victimes.
01:04:21 Mais ce n'est pas tout, ils ont appelé à voter contre Nicolas Sarkozy,
01:04:26 ils ont refusé la répression des émeutes
01:04:29 ou des manifestants violents à Sainte-Sauline,
01:04:32 et dernière en Pisa dans Nattes, ils étaient à la fête de l'humanité.
01:04:37 Donc non, ça ne me surprend pas vraiment de la part de ce syndicat
01:04:41 qui est un syndicat d'extrême gauche.
01:04:43 – Et la syndicalisation des juges est une question dont il faut parler,
01:04:47 une question qu'il faut se poser peut-être ?
01:04:49 – Je dirais que ce n'est pas tant la syndicalisation des juges,
01:04:52 ils ont le droit d'avoir un syndicat qui défende leurs conditions de travail,
01:04:55 si vous voulez, mais c'est la politisation de certains syndicats,
01:04:59 et je pense que les juges ne doivent pas être politisés,
01:05:02 c'est d'ailleurs la loi qui régit le statut de magistrat,
01:05:06 et clair, toute délibération politique est interdite au corps judiciaire,
01:05:10 toute démonstration de nature politique incompatible avec la réserve
01:05:13 que leur imposent leurs fonctions.
01:05:15 Or, quand on connaît le syndicat de la magistrature,
01:05:17 c'est quasiment un parti politique aujourd'hui.
01:05:19 – Est-ce que c'est la place des juges d'être dans un rassemblement de ce type,
01:05:21 Pierre Mizarébi ?
01:05:22 – Certainement pas, et si on ne doit pas interdire la syndicalisation,
01:05:26 on a le droit de poser aussi des réserves qui seraient respectées
01:05:32 et obligatoires pour certains corps.
01:05:36 Moi je considère que la justice ne doit pas critiquer la police,
01:05:39 que la police ne doit pas critiquer la justice.
01:05:41 Ce sont deux institutions régaliennes qui doivent travailler main dans la main,
01:05:45 donc notre pays en a plus que jamais besoin dans le contexte
01:05:48 où les violences augmentent.
01:05:49 – Si je vous dis que cette manifestation, c'est quasiment un outrage
01:05:52 généralisé à la police nationale.
01:05:54 – Ce syndicat qui participe, oui, avec des slogans, on le sait,
01:05:58 dans ce genre de manifestation, qui essentialise la police nationale,
01:06:02 ils ne sont pas là pour parler des quelques bavures qui existent,
01:06:04 et dont moi je n'ai aucun tabou à parler.
01:06:07 – La violence de certains policiers n'est pas les violences policières,
01:06:09 ne sont pas les violences policières.
01:06:11 – Mais évidemment, et il faut s'empresser de le dire,
01:06:13 l'immense majorité des policiers sont des républicains
01:06:15 qui font leur travail d'indication extrêmement difficile,
01:06:18 qui mettent leur vie en danger, qui respectent pour la majorité
01:06:21 les codes de déontologie, et s'il y a quelques brebis galeuses
01:06:24 comme dans toute corporation…
01:06:25 – C'est quand même un tiers des magistrats.
01:06:27 – J'entends même des policiers…
01:06:28 – Le syndicat national de la magistrature, c'est un tiers des magistrats de notre pays.
01:06:31 – Oui, mais encore une fois, moi je pense qu'on peut autoriser
01:06:34 la syndicalisation, mais imposer un devoir de réserve pour des professionnels…
01:06:40 – Qui est la loi ? En réalité, le garde des Sceaux pourrait faire respecter la loi.
01:06:43 – Qui croit à l'impartialité d'un juge membre du syndicat national de la magistrature ?
01:06:48 – C'est compliqué, vous avez raison de le dire,
01:06:51 et donc du coup ça remet en cause l'idée qu'on se fait de la justice.
01:06:54 – Ecoutez, Robert Ménard qui était le maire de Béziers,
01:06:56 notre invité ce matin sur justement cette marche
01:06:59 chez le syndicat national de la magistrature,
01:07:01 j'aimerais que vous réagissiez à ce qu'il dit.
01:07:03 – Sur le syndicat de la magistrature, ils étaient à la fête de l'humain,
01:07:06 mais qu'est-ce qu'ils y foutent ?
01:07:08 Enfin, attendez, moi j'étais sur le mur des cons, vous vous rappelez ?
01:07:11 J'ai peindlé sur le mur des cons qui était dans leur local syndical.
01:07:14 Mais je vais vous dire quelque chose, je trouve ça inanimé,
01:07:16 je suis même contre le fait qu'ils puissent se syndiquer.
01:07:19 Moi j'attends de magistrats que je sois jugé, si j'ai fait des conneries, on me punit,
01:07:24 mais qu'il n'y ait pas d'a priori.
01:07:26 Il y a des endroits où vous ne pouvez pas vous syndiquer.
01:07:28 – Interdire le syndicat de la magistrature ?
01:07:29 – Pas eux, tous les syndicats.
01:07:31 Est-ce que les magistrats doivent être syndiqués ? C'est une vraie question.
01:07:35 – À laquelle on répond ?
01:07:36 – C'est ce que je répondais, si, moi je ne suis pas pour l'interdiction des syndicats,
01:07:39 du moment que c'est simplement pour défendre les conditions de travail des magistrats.
01:07:44 Mais là on voit bien que c'est une entreprise politique,
01:07:46 c'est ce que je vous disais, le syndicat de la magistrature,
01:07:49 ils ont des principes politiques, une harangue, c'est la harangue de Baudot,
01:07:53 du nom d'un des membres de ce syndicat, qui explique qu'il faut « soyez partout »,
01:07:58 c'est leur slogan, et prenez la défense du plus faible sur le plus fort,
01:08:04 de la femme de ménage sur le patron, etc.
01:08:08 Et puis ils ont pris des positions politiques depuis toujours,
01:08:12 à savoir contre les prisons, c'est quand même compliqué je trouve
01:08:14 quand on est magistrat d'être contre la prison,
01:08:17 contre les frontières et contre le capitalisme.
01:08:19 Donc ils ont effectivement un projet politique…
01:08:22 – Et ne leur parlez pas des meutiers, pour les meutres qui ont fumé l'Après-Noël,
01:08:25 mais de révolter.
01:08:26 – Exactement, ils ont un projet politique d'extrême-gauche,
01:08:29 ils ont le droit, mais à ce moment-là ils ne sont pas magistrats,
01:08:33 parce que sinon il y a un problème d'impartialité qui se pose.
01:08:35 Aujourd'hui, personne je crois n'a envie d'être jugé par un juge
01:08:38 du syndicat de la magistrature, à part peut-être les délinquants
01:08:42 qui se diront qu'ils auront une peine finalement moins forte,
01:08:44 qu'ils n'ont peut-être pas de peine de prison, puisque ces juges sont contre.
01:08:47 – N'en déplaise au syndicat de la magistrature,
01:08:49 on va revoir ce sondage qu'on a aperçu dans le journal,
01:08:51 84% des Français soutiennent les policiers qui font usage de leurs armes
01:08:56 dans un cas de danger imminent.
01:08:58 Dans le détail on voit d'ailleurs que ces magistrats et la gauche
01:09:01 sont complètement à côté de la plaque,
01:09:03 parce qu'on va voir par sensibilité politique,
01:09:06 le verdict des Français il est limpide, car Rims et Réby,
01:09:09 ils réclament de la fermeté de l'autorité.
01:09:11 – Parce que les Français sont en prise avec le réel,
01:09:14 quand vous êtes en prise avec le réel…
01:09:15 – 73% des gens de gauche…
01:09:17 – Évidemment, vous savez très bien que dans la société dans laquelle on vit,
01:09:20 les gens aujourd'hui, en tout cas les délinquants,
01:09:23 osent tirer sur les policiers à balles réelles,
01:09:26 donc les voyous de trafic and/o-drogue à Kalachnikov,
01:09:30 avec des armes blanches, s'ils sont face à un policier,
01:09:34 ils sont capables de le sortir, de le planter.
01:09:36 Les Français sont conscients de cette violence qui a augmenté aujourd'hui,
01:09:40 et de cette criminalité, et donc ils veulent quoi ?
01:09:42 Que la police républicaine soit en capacité,
01:09:45 non seulement de se défendre, mais de protéger la société.
01:09:48 Tout à l'heure effectivement, moi je disais,
01:09:50 il faut imposer un devoir de réserve,
01:09:52 il ne faut pas que ces institutions se critiquent,
01:09:54 il faut qu'elles travaillent ensemble.
01:09:56 Si on doit les faire progresser, donc ok, posons-le,
01:09:59 mais ne généralisons pas.
01:10:01 On se souvient d'un manif de certains policiers également,
01:10:03 le problème de la police c'est la justice.
01:10:05 Exactement, quand Allianz avait dit "le problème de la police c'est la justice",
01:10:07 je suis désolé, non, c'est pas la justice le problème de la police,
01:10:10 et la justice elle est dans une situation de clochardisation en France aujourd'hui,
01:10:13 il faut aussi le dire.
01:10:15 Mais si la clochardisation s'ajoute à l'idéologie,
01:10:17 on n'est pas sortis de l'auberge comme on dit.
01:10:19 La gauche s'est éloignée du bon sens, contrairement à son électorat,
01:10:22 c'est ce que nous dit aussi ce sondage.
01:10:24 Oui, c'est une gauche qui montre que les positions de la France insoumise
01:10:27 ne sont pas représentatives de la déposition de l'ensemble des Français,
01:10:31 et c'est tant mieux, y compris de la gauche,
01:10:34 parce que 73% quand même, c'est un score spectaculaire,
01:10:39 donc je crois qu'il y a un consensus là-dessus,
01:10:41 et c'est dommage que les politiques ne soient pas sur ce consensus.
01:10:44 C'est navrant pour quelqu'un comme moi,
01:10:47 et je pense qu'on est quelques-uns dans le pays,
01:10:49 à constater qu'il n'y a plus de gauche républicaine dans notre pays.
01:10:53 La gauche républicaine n'a pas de problème avec l'autorité,
01:10:56 parce que la République n'est pas un régime de faiblesse.
01:10:58 Il va falloir la refonder cette gauche,
01:11:00 parce qu'elle fait peine à voir, en effet, sur certains aspects en tout cas.
01:11:04 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette thématique.
01:11:06 Avec vous, Alexandre, j'aimerais qu'on avance sur une autre thématique
01:11:09 et qu'on réagisse avec Karim Zeribi,
01:11:11 puisque demain et samedi, le pape François, ça n'a échappé à personne,
01:11:14 va se rendre à Marseille pour clore les colloques des rencontres méditerranéennes,
01:11:18 évoquer la question des migrants,
01:11:20 une question qui depuis le début est au cœur de son pontifique.
01:11:23 C'est la question du soir, le pape en fait-il trop ?
01:11:26 Alors, je vais vous répondre, mais vous m'avez dit que c'est au cœur de son pontifique.
01:11:30 Il faut rappeler que oui, il y a dix ans, le 8 juillet 2013,
01:11:33 le pape François avait réservé sa première visite, hors de son diocèse, à Lampedusa.
01:11:38 Donc c'est malheureusement encore d'actualité.
01:11:42 Il dénonçait la mondialisation de l'indifférence.
01:11:45 Et puis lors de la grande crise migratoire de 2015,
01:11:48 il avait effectivement continué à dénoncer cette indifférence.
01:11:55 Mais est-ce qu'il en fait trop ?
01:11:57 En tout cas, ses positions peuvent apparaître radicales.
01:12:01 C'est ce qui peut choquer.
01:12:03 Il considère finalement que notre égoïsme matérialiste nous conduit à un hiver démographique en Europe
01:12:08 et que du coup, il faut accueillir.
01:12:11 Et lors de son voyage à Chypre en décembre 2021,
01:12:13 il qualifiait les camps de réfugiés de lieux de détention, de torture et d'esclavage.
01:12:18 Là encore, on a l'impression d'avoir une ONG d'extrême gauche, je dirais,
01:12:22 plutôt que le discours...
01:12:24 C'est pas la doctrine de l'Église ?
01:12:25 Que la doctrine de l'Église, oui. On va y en venir.
01:12:28 Pas tout à fait.
01:12:29 Si vous voulez, effectivement, la défense de l'étranger fait partie, c'est vrai,
01:12:33 de la doctrine de l'Église, de l'héritage de la civilisation chrétienne.
01:12:39 Mais enfin, cette doctrine dit qu'il faut porter secours ou persécuter.
01:12:44 Or, là, le pape François, il est en allumération économique.
01:12:48 Il y a une distinction qu'on peut faire.
01:12:50 Et on se demande aussi pourquoi son message, qui est très dur,
01:12:53 est toujours adressé uniquement à l'Occident, certes à l'Occident chrétien,
01:12:58 mais enfin, il y a d'autres pays qui pourraient accueillir des migrants.
01:13:01 On est quand même assez généreux par rapport à d'autres.
01:13:04 Il y a d'autres pays où les migrants sont beaucoup plus maltraités.
01:13:06 Il y a des enquêtes sur l'Arabie saoudite, par exemple,
01:13:09 où ils ont été carrément massacrés.
01:13:12 Donc, on s'éloigne un peu de la doctrine de l'Église, effectivement,
01:13:15 pour avoir un discours, vous disiez, qui ressemble à celui du ONG,
01:13:18 qui est peut-être dû aussi à l'histoire du pape.
01:13:20 C'est un Argentin dont les parents sont des immigrés italiens.
01:13:24 Peut-être que ça l'a aussi influencé.
01:13:26 Caribe, je vous ai vu beaucoup réagir.
01:13:28 Oui, parce que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout d'accord
01:13:31 avec ce que va dire Alexandre de Viecchio.
01:13:33 Non, non, parce que je trouve que le pape, il est tout à fait dans son rôle.
01:13:36 C'est un homme de religion, de spiritualité,
01:13:39 qui défend les valeurs de solidarité.
01:13:41 Il ne défend pas les droits de l'étranger ou l'étranger.
01:13:43 Vous avez vu ce qu'il dit ?
01:13:44 Regardez ce qu'il dit juste il y a trois jours.
01:13:45 Et si je peux terminer ?
01:13:46 Oui, oui, je vous laisse terminer.
01:13:47 Il défend l'opprimé sans distinction de couleur de peau,
01:13:49 de religion ou d'origine.
01:13:51 C'est un homme de religion, c'est un homme de cœur.
01:13:53 Heureusement quand même, si le pape, lui, ne défend pas,
01:13:56 vous voulez quoi ?
01:13:57 La question, ce n'est pas s'il a du cœur.
01:13:58 La question, c'est s'il en fait trop.
01:13:59 Regardez ce qu'il dit il y a trois, quatre, cinq jours.
01:14:01 Il n'est pas sur les idées que de certains, c'est surtout ça.
01:14:03 La Méditerranée est un cimetière.
01:14:05 C'était le 17 septembre, mais ce n'est pas le plus grand.
01:14:07 Le plus grand cimetière se trouve dans le nord de l'Afrique.
01:14:09 C'est terrible.
01:14:10 Voilà pourquoi je vais à Marseille.
01:14:12 Je ne sais pas s'il y a une autre suite ou pas.
01:14:14 Le défi migratoire doit être affronté ensemble.
01:14:16 Il ne sera bénéfique que s'il est construit sur la fraternité,
01:14:19 en mettant en premier plan la dignité humaine et les personnes,
01:14:21 surtout c'est vraiment le plus important.
01:14:23 Je ne vais pas dire que ce soit le choqué, je ne comprends juste s'il en fait trop.
01:14:28 Il dit je vais à Marseille.
01:14:30 Je vais à Marseille, ça va être carrément terrible.
01:14:32 J'aimerais l'entendre dans la bouche de tous les dirigeants du G20.
01:14:34 Parce qu'effectivement, si on travaillait de coco-développement au développement de l'Afrique,
01:14:38 peut-être que les gens ne fuiraient pas.
01:14:40 Alors là, ce n'est pas la guerre pour lui.
01:14:42 Peut-être que ça déplaît à une partie de ses fidèles ce qu'il dit.
01:14:44 Peut-être que ça déplaît à une partie de ses fidèles ce qu'il dit, cette volonté.
01:14:47 Mais si ses fidèles ne sont pas en adéquation avec les valeurs de l'Église,
01:14:50 il s'en fout, il a bien raison.
01:14:52 Vous voulez qu'il se transforme en quoi ?
01:14:54 En parti politique ?
01:14:56 Non, justement non, Karim Zeribi.
01:14:58 Mais ces paroles-là, à la limite, ne me choquent pas.
01:15:00 Il est dans son rôle.
01:15:02 Et j'ai dit, ça fait aussi partie du rôle de l'Église.
01:15:04 Mais il a eu d'autres paroles.
01:15:06 Quand il compare quasiment les camps de migrants à des camps de concentration,
01:15:09 je trouve que oui, il a une parole qui me paraîtrait très radicale.
01:15:12 Et d'autres papes avaient une parole différente.
01:15:14 C'est ça qui est intéressant.
01:15:16 Ça s'est fait en 2017, regardez, les migrants sont nos frères et sœurs
01:15:19 qui cherchent une vie meilleure, loin de la pauvreté, de la faim et de la guerre.
01:15:22 Est-ce que c'est faux ?
01:15:24 Tout ce que vous mettez coule sous le seau du bon sens et de l'humanisme catholique.
01:15:29 Est-ce que ça ne coulerait pas du seau du bon sens, comme vous dites ?
01:15:33 De parler des migrants, c'est une chose.
01:15:35 Mais pourquoi il n'évoque pas les passeurs, les traites d'êtres humains,
01:15:37 autour de ces vagues migratoires ?
01:15:39 Parce que ça aussi, c'est un crime horrible.
01:15:41 Vous voudriez effectivement qu'il se transforme en non-politique ?
01:15:44 Je ne veux rien. Je vous dis juste que depuis qu'il a pris...
01:15:46 Vous voulez qu'il ait une nouvelle distribution pour lutter contre les passeurs ?
01:15:48 Il n'est pas le ministre de l'Intérieur, donc du Vatican.
01:15:51 Il est le pape des catholiques.
01:15:53 Il a des prises de parole et des gestes forts sur les migrants.
01:15:56 Mais il ne va pas plus loin que cela.
01:15:58 Il ne va pas dans les considérations qui sont à cette Union européenne.
01:16:01 Mais mon cher Julien, évidemment qu'il condamne les passeurs.
01:16:03 Moi je n'ai pas entendu dire.
01:16:05 Mais vous n'allez pas me dire qu'il est complice des passeurs.
01:16:07 Ne le comparez pas à lui.
01:16:09 Je ne dis pas ce que je n'ai pas dit non plus.
01:16:11 Tout à l'heure, vous le compariez à une ONG.
01:16:13 Il y a deux milliards et quelques de catholiques sur la planète.
01:16:16 Qui arrivent effectivement à s'identifier au pape.
01:16:20 Certains catholiques ne partagent pas tout ce que pense le pape.
01:16:25 Vous n'irez pas au Vélodrome pour la messe ?
01:16:27 Je n'irai pas au Vélodrome.
01:16:29 Mais moi je vais à Notre-Dame-de-la-Garde.
01:16:31 Comme tous les marseillais, de toute obédience religieuse.
01:16:34 Et c'est aussi ça Marseille.
01:16:36 C'est des juifs, des musulmans, des catholiques, des non-croyants
01:16:39 qui vivent ensemble mieux qu'on ne le dit et qu'on ne le pense.
01:16:42 Ils vont avoir la bonne mère.
01:16:44 Si je peux conclure en citant un autre pape.
01:16:46 Tu as dit quelque chose qui était faux sur les migrants.
01:16:48 Il y a 8,5 millions de migrants qui restent en Afrique.
01:16:50 On n'en accueille que 10%.
01:16:52 90% restent en Afrique.
01:16:54 Je te le dis quand même.
01:16:56 Ce n'est pas des migrants qui restent en Afrique.
01:16:58 Non, mais si, parce que c'est des migrants qui migrent dans la région.
01:17:00 Ils nous préparent à quitter son pays.
01:17:02 Mais tu sais bien qu'à Rimes, l'accueil est moins généreux que chez nous.
01:17:06 On n'est pas obligé de se battre toujours la culpe et de culpabiliser l'Occident.
01:17:11 Je vois qu'il avait un discours culpabilisateur.
01:17:13 Que n'avait pas un autre pape.
01:17:15 Comme pas tous les papes.
01:17:16 Jean-Paul II, par exemple, il disait que les Etats ont le droit de réglementer les flux migratoires
01:17:20 et de défendre leurs frontières.
01:17:21 Et surtout, il disait, le plus important, c'est de construire les conditions concrètes de la paix
01:17:25 en ce qui concerne les migrants et les réfugiés.
01:17:27 Après, les vagues de migrants n'étaient pas les mêmes à l'époque.
01:17:29 Ce qui signifie s'engager sérieusement à sauvegarder avant tout le droit de ne pas émigrer.
01:17:33 C'est-à-dire de vivre en paix et dans la dignité dans sa propre patrie.
01:17:38 C'est important aussi.
01:17:39 Donc, on avait un discours plus nuancé, un discours d'accueil.
01:17:42 C'est la politique de développement à laquelle j'appartiens.
01:17:43 Des discours d'accueil, mais un discours aussi pour permettre surtout aux gens de vivre chez eux.
01:17:46 Tiens, il nous reste juste 20 secondes parce que ça a été la polémique d'il y a quelques jours.
01:17:50 Je voudrais juste vous noter, vous donner le sondage BVA pour RTL
01:17:54 qui nous rappelle que près de 70% des Français estiment que le déplacement du président de la République,
01:17:59 Emmanuel Macron, à la messe papale est normal.
01:18:02 Les Français ont tranché.
01:18:04 Pas de problème, cette polémique.
01:18:05 Et en plus, ce n'est pas une intorse à la laïcité.
01:18:07 Non.
01:18:08 Pour LFI, ou pour les principes de laïcité, un élu comme représentant d'administration
01:18:13 a tout à fait le droit de participer à une messe.
01:18:16 Une messe et à d'autres manifestations religieuses.
01:18:18 Ils ne s'en privent pas d'ailleurs.
01:18:20 Bon.
01:18:21 Messieurs, merci.
01:18:22 C'était viril, mais correct.
01:18:24 Comme un bon match de rugby.
01:18:27 Comme un PGM.
01:18:29 On verra dimanche.
01:18:30 On verra dimanche, mais comme un France-Namibie, dont on va vous donner le résultat dans quelques minutes
01:18:34 puisqu'il est l'heure du journal de Maureen Vidal.
01:18:37 23h30.
01:18:38 La visite, chère Maureen, du roi Charles III et de la reine Camilla à Paris est terminée.
01:18:48 L'entretien informel avec Emmanuel Macron clôt une visite d'État de 48 heures à Paris.
01:18:53 À présent, direction Bordeaux pour la reine et le roi.
01:18:56 Avec notamment la visite de Vignoble-Bordelais pour Charles III
01:19:01 qui a continué aujourd'hui sa visite officielle en France.
01:19:04 Une deuxième journée marquée par une visite sur le chantier de Notre-Dame
01:19:07 qui a également donné lieu à des images amusantes, notamment lors de son passage au Sénat.
01:19:12 Résumé de ces 24 heures avec Michael Dos Santos.
01:19:15 À peine arrivé dans l'enceinte du Sénat, Charles III a été reçu avec une salve d'applaudissements.
01:19:21 Une fois assis, le roi a remercié les parlementaires avant de prendre la parole.
01:19:27 Depuis la tribune, Charles III a réitéré son soutien à l'Ukraine et proposé une nouvelle entente franco-britannique.
01:19:54 Un discours ponctué par 1 minute 30 d'applaudissements, de quoi rendre jaloux Gérard Larcher et Yelbrone Pivet.
01:20:00 Des applaudissements qui nous feraient rêver, Madame la Présidente et moi-même, dans nos hémicycles respectifs.
01:20:06 Mais nous ne désespérons pas, Monsieur le Président.
01:20:08 Après le palais du Luxembourg, Charles III a rejoint Saint-Denis.
01:20:12 L'occasion de rencontrer de jeunes athlètes et d'assister à une partie de ping-pong inédite entre la reine et Brigitte Macron.
01:20:20 Dans la ville des Rois de France, Charles III a également découvert le village rugby.
01:20:24 Posé avec le président et le maillot du PSG, visiter la basilique avant de reprendre la direction de la capitale.
01:20:30 Après un bain de foule au marché aux fleurs, rebaptisé Élisabeth II, le roi s'est rendu sur le chantier de Notre-Dame de Paris.
01:20:38 En fin de journée, Charles III a participé à une table ronde sur le climat et la biodiversité au Muséum national d'histoire naturelle,
01:20:45 avant de clore sa visite officielle demain à Bordeaux.
01:20:49 Le verdict est tombé ce soir dans l'affaire Monguilhau.
01:20:51 Oui, c'est Manaï, condamné à 15 ans de prison.
01:20:53 Maxime Guénon à 13 années de réclusion.
01:20:55 Ce chauffeur de bus tué en 2020 à Bayonne, Philippe Monguilhau, l'avocat général avait requis 15 ans pour les deux accusés.
01:21:03 Leur profil antisocial a été mentionné dans la cour.
01:21:06 La femme de Philippe Monguilhau a réagi après l'annonce du verdict entre colère et émotion.
01:21:10 Écoutez.
01:21:11 Ça ne me suffit pas du tout. Bien évidemment, moi, Marie, c'est la perpétuité.
01:21:14 Je suis en colère. Bon, ils sont condamnés quand même, c'est une certitude.
01:21:18 Mais en fait, ce qui me fait le plus de mal, c'est de voir mes filles sortir comme ça de ce tribunal, en une cour d'assises, en larmes, parce qu'elles n'en peuvent plus.
01:21:28 Pour moi, c'est quand même, enfin pour nous quatre, pardon, c'est quand même assez désolant.
01:21:32 Bien qu'ils soient condamnés, mais qu'ils pourrissent en prison.
01:21:36 Ils ont tué mon époux, ils ont tué le papa de mes filles.
01:21:38 Moi, ma vie, elle est finie.
01:21:40 Grande colère après ce verdict, encore une fois, pour Béronique Monguilhau.
01:21:44 Oui, je crois qu'on l'a mis en colère. C'est d'abord la qualification des faits.
01:21:47 La violence ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner.
01:21:49 Exactement. Or, les coups ont été répétés. Il y a eu une forme de lâchage.
01:21:55 Le dernier coup a été frappé au moment où il avait le dos tourné.
01:22:01 Donc, quand on donne des coups répétés, il y a un risque de tuer quelqu'un.
01:22:05 Donc, c'est vrai qu'on peut comprendre cette amertume.
01:22:08 Carim, c'était le procès de l'affaire Monguilhau, mais pas uniquement.
01:22:12 C'est aussi un révélateur de l'état de notre société, de son sauvagement, certains diront,
01:22:17 de sa déshumanisation pour d'autres.
01:22:19 Bien sûr, une agression mortelle qui avait ému toute la France.
01:22:23 Un chauffeur de bus qui se fait tuer dans l'exercice de son métier, ce n'est pas banal.
01:22:30 En plus, les auteurs sont des récidivistes, avec un profil assez particulier.
01:22:36 Quand on se dit qu'avec les peines qui sont tombées,
01:22:38 ils feront peut-être 7 ans, 8 ans de prison,
01:22:40 parce qu'il y a le jeu des remises de peines,
01:22:42 on peut comprendre l'indignation de la famille,
01:22:44 qui a perdu un être cher, un papa, un mari.
01:22:47 C'est choquant, évidemment que c'est choquant.
01:22:50 Mais effectivement, ils ont suivi les réquisitions de l'avocat général,
01:22:54 les jurés, les magistrats.
01:22:56 Ce n'est pas facile de rendre la justice.
01:22:58 Ils l'ont fait.
01:22:59 Peut-être que c'est le jeu des remises des peines,
01:23:01 dans certaines situations, qu'il faut rediscuter
01:23:03 pour que la peine soit effective, réellement et à un sens.
01:23:08 - Toujours au niveau de l'actualité judiciaire,
01:23:11 du nouveau dans l'affaire Pierre Palmade,
01:23:13 un expert a décrété que le fœtus que portait la passagère blessée
01:23:16 dans l'accident est mort avant sa naissance.
01:23:19 - C'était tout l'enjeu de l'affaire après l'accident de voiture
01:23:22 qu'a provoqué Pierre Palmade, sous l'emprise de stupéfiants,
01:23:25 en février dernier.
01:23:26 La passagère enceinte de 6 mois a dû accoucher d'urgence par césarienne.
01:23:29 Elle a perdu son enfant avant qu'il ne soit né.
01:23:31 Selon l'expert médical, les quelques battements de cœur
01:23:33 après sa naissance ne suffisent pas à déterminer
01:23:35 sa viabilité de personne humaine.
01:23:37 Les détails de cette affaire avec notre journaliste Sandra Buss.
01:23:40 - Pas de vitesse, des mesurements excessifs de l'humoriste,
01:23:44 pas de défaillance technique de sa voiture.
01:23:46 Selon l'expertise en accidentologie, le tragique accident du 10 février dernier
01:23:51 sur cette route de Seine-et-Marne est dû uniquement à une faute
01:23:55 de conduite de Pierre Palmade dont le véhicule s'est déporté
01:23:58 sur la voie de gauche face à la voiture des victimes.
01:24:01 Alors pourquoi ce changement de trajectoire brutal ?
01:24:04 Selon nos informations, l'expertise en accidentologie conclut
01:24:08 qu'il semble que Pierre Palmade a d'abord fait un écart à droite
01:24:11 et qu'en voulant redresser la trajectoire de la voiture,
01:24:13 il a ensuite fait cet important déport sur la gauche,
01:24:16 scénario qui rejoint les dires d'un témoin.
01:24:19 En l'état des investigations, il n'y a pas d'explication
01:24:22 sur ce qui a provoqué le premier déport sur la droite.
01:24:26 Une autre expertise médicale, cette fois, conclut que le bébé
01:24:29 que portait la femme blessée dans cet accident
01:24:32 est décédé quelques minutes avant la naissance par césarienne.
01:24:35 Il n'était donc pas vivant, mais il était viable,
01:24:38 c'est-à-dire que sans l'accident, s'il était né ce jour-là,
01:24:41 il aurait vécu. Au vu de la jurisprudence qui considère
01:24:44 qu'un foetus n'est pas un être humain à part entière,
01:24:47 qu'il n'a pas de personnalité juridique et donc qu'il ne peut pas
01:24:50 être reconnu comme victime, cela pourrait entraîner
01:24:53 l'abandon de la qualification d'homicide involontaire
01:24:56 et donc diminuer la peine encourue.
01:24:59 Mais le juge d'instruction peut aussi décider
01:25:02 de maintenir cette qualification et de faire évoluer
01:25:05 cette jurisprudence.
01:25:07 Cette affaire, c'est un terrible révélateur, évidemment,
01:25:10 parce que cette jurisprudence est insupportable,
01:25:13 elle nous frappe en plein visage et on se dit
01:25:16 qu'il faut évidemment faire évoluer le statut du foetus
01:25:19 dans la loi française.
01:25:22 Évidemment, c'est insoutenable, cette femme qui a perdu son enfant
01:25:25 à cause de l'accident, ça n'est pas reconnu comme tel.
01:25:28 Il y a une double peine pour cette femme.
01:25:31 Je pense que la société doit faire évoluer cette loi,
01:25:34 les parlementaires doivent véritablement se mobiliser.
01:25:37 Ce n'est pas possible que cet enfant ait été tué
01:25:40 à cause de l'accident.
01:25:43 - Et il n'est pas reconnu.
01:25:46 - Il n'est pas reconnu comme tel.
01:25:49 Alors ça va alléger les charges contre Pierre Palmade
01:25:52 et je trouve que c'est totalement injuste parce que là,
01:25:55 il y a un gamin qui est mort.
01:25:58 - Évidemment. Et pour cette femme, vous imaginez le drame,
01:26:01 il n'y a même pas de mots pour qualifier ce que doit vivre
01:26:04 cette femme. Oui, Karima, vous l'avez dit, vraiment?
01:26:07 - Oui, effectivement. Je pense à cette femme, en effet,
01:26:10 quand on dit vivant, viable, ça doit lui paraître
01:26:13 complètement inaudible. Cela dit, le débat, c'est très complexe
01:26:16 parce qu'effectivement, d'ouvrir la jurisprudence
01:26:19 sur le statut du foetus, oui, ça ouvre la porte
01:26:22 à une remise en question du droit, par exemple,
01:26:25 à l'avortement ou des choses comme ça. Donc c'est un débat
01:26:28 qu'on ne veut pas ouvrir à cause de ça. Alors je pense
01:26:31 qu'il faudrait peut-être situer sur, par exemple,
01:26:34 l'application des peines. Est-ce qu'on peut aller alors
01:26:37 sur des facteurs aggravants? Est-ce que ça pourrait être
01:26:40 considéré une grossesse avec un foetus vivant?
01:26:43 - Et si nos députés pouvaient peut-être réfléchir à une loi,
01:26:46 ce serait encore plus fort.
01:26:49 Donc je pense qu'il faut être quand même prudent
01:26:52 de ne pas mélanger deux débats.
01:26:55 - Autre sujet, c'est cette volonté de déghétoïser
01:26:58 l'île de France. C'est le nouvel objectif de Valérie Pécresse,
01:27:01 la présidente de région. Alexandre Devecu en sourit déjà.
01:27:04 - Éviter l'enfermement, éviter la ghétoïsation
01:27:07 et le communautarisme, c'est le maître mot de Valérie Pécresse.
01:27:10 Selon elle, il faut freiner la production de logements sociaux
01:27:13 dans les communes d'Île-de-France, qui en compte déjà 30%.
01:27:16 Voici la réaction de Valérie Pécresse avec Yael Benhamou.
01:27:19 - L'île de France a diminué de moitié la production
01:27:22 de logements sociaux dans les quartiers les plus pauvres.
01:27:25 Valérie Pécresse souhaite favoriser la mixité sociale.
01:27:28 - Nous ne voulons plus de quartiers désertés
01:27:31 par les classes moyennes. Éviter l'enfermement,
01:27:34 éviter la ghétoïsation, éviter le communautarisme,
01:27:37 éviter l'islamisme.
01:27:40 - Ce plafond anti-ghéto a été adopté mi-juillet
01:27:43 et doit entrer en application en 2024.
01:27:46 Une mesure qualifiée de "clause honteuse"
01:27:49 par ce représentant de l'opposition communiste.
01:27:52 Son groupe a dénoncé un grave dérapage.
01:27:55 - En voulant à tout prix empêcher certains maires de construire,
01:27:58 vous niez la gravité de la situation du logement en Île-de-France.
01:28:01 Vous prenez la responsabilité de voir baisser la production
01:28:04 de logements sociaux de 21% selon les chiffres de l'Etat.
01:28:07 - Les élus de gauche ne veulent pas en rester là.
01:28:10 Ils ont envoyé une lettre au ministre délégué chargé du logement
01:28:13 pour faire annuler le plafond anti-ghéto.
01:28:16 - Vous voulez apporter un petit commentaire ?
01:28:19 - Non, elle soulève un débat qui est tout à fait légitime.
01:28:22 La concentration des logements sociaux dans les mêmes villes
01:28:25 pose à mon avis problème et crée des phénomènes de ghétoïsation.
01:28:28 Le débat est intéressant.
01:28:31 Après, je ne suis pas sûr qu'elle puisse le faire
01:28:34 au niveau de la région.
01:28:37 Je ne suis pas sûr que le gouvernement de l'Etat
01:28:40 puisse prendre ce type de décision.
01:28:43 Mais je pense que ça pourrait être un débat qui est au cœur de l'actualité.
01:28:46 La question du logement est centrale et liée malheureusement
01:28:49 à la question de la sécurité notamment.
01:28:52 - Il y a 300 000 demandes de logements sociaux insatisfaites
01:28:55 dans notre pays.
01:28:58 Il y a des Français qui n'ont plus de pouvoir d'achat.
01:29:01 Ils ne peuvent pas se loger dans le privé.
01:29:04 - C'est un problème qui est très important.
01:29:07 Si on a des ghétos, c'est des politiques publiques.
01:29:10 Elles ont peut-être été un peu orientées ou organisées.
01:29:13 Comme si les gens avaient envie de vivre ensemble
01:29:16 dans la même barre d'immeubles.
01:29:19 - Je suis d'accord qu'il y a eu des erreurs urbanistiques
01:29:22 dans le passé.
01:29:25 Cela dit, quand on parle de développement,
01:29:28 il y a aussi des solutions.
01:29:31 - C'est vrai que c'est une solution.
01:29:34 - Il y a des solutions.
01:29:37 - Il y a des solutions.
01:29:40 - Il y a des solutions.
01:29:43 - Il y a des solutions.
01:29:46 - Il faut le faire davantage.
01:29:49 - C'est normal que ce soit les mêmes villes
01:29:52 qui accueillent tous les pauvres.
01:29:55 - C'est un sujet que je connais un peu.
01:29:58 - Certaines ont des demandes qu'il faut satisfaire.
01:30:01 C'est une réalité.
01:30:04 Après qu'on répartisse mieux et qu'on mette des classes moyennes,
01:30:07 avec peut-être des logements sociaux,
01:30:10 avec peut-être des résidents seniors,
01:30:13 avec peut-être des étudiants,
01:30:16 oui c'est le mixage auquel il faut travailler.
01:30:19 Mais les logements sociaux, on en a besoin dans le pays.
01:30:22 - Une dernière image qui va tous nous réunir.
01:30:25 On a parlé de Marseille qui a fait 3 partout,
01:30:28 qui a réussi à sauver sa peau sur un poste de la Jax d'Amsterdam.
01:30:31 - Mais vous savez que ça ne vous fait pas plaisir.
01:30:34 - Pas du tout.
01:30:37 La Coupe du monde de rugby,
01:30:40 la France a été sans pitié avec nos amis namibiens.
01:30:43 - 96-0, 3ème victoire en 3 matchs pour les hommes de tapis en quartier.
01:30:46 - La plus large de l'histoire du XV de France.
01:30:49 - Tout à fait.
01:30:52 - 13 essais inscrits, c'est le plus gros et large succès du XV de France en Coupe du monde.
01:30:57 Point noir de cette soirée. Antoine Dupont est sorti sur commotion.
01:31:00 Sérieusement touché à une pommette, le staff craint une fracture de la mâchoire.
01:31:04 Prochain match pour la France, vendredi 6 octobre.
01:31:07 - Contre l'Italie, ça va faire sans faute cette histoire.
01:31:10 - Vous saviez où on jouait ce soir ?
01:31:13 - J'ai un doute. Au Vélodrome ? Ah oui, je suis bête.
01:31:16 - C'était au Vélodrome. - La ville des grands événements.
01:31:19 - Le Pape après le mai.
01:31:22 - Heureusement que le Pape vient à Marseille,
01:31:25 parce qu'il va falloir un miracle pour l'OM cette saison.
01:31:28 Il est 23h43, je me tourne.
01:31:31 Et tout ça, c'est de bonne guerre.
01:31:34 Éric Derrite, fan de l'OM, la chronique est qu'on reste dans le sport.
01:31:37 On va parler des Jeux Olympiques.
01:31:40 On ne va pas parler de sport précisément,
01:31:43 mais plutôt des perspectives pour l'emploi sans le sport.
01:31:46 181 000 postes affectés au JO
01:31:49 et peut-être un flop pour l'emploi.
01:31:52 Faute de main-d'oeuvre, ça fait mal à entendre.
01:31:55 - Oui, parce que la main-d'oeuvre manque.
01:31:58 On cherche dans la construction, le tourisme, l'organisation, la sécurité.
01:32:01 Ce qui est incroyable, c'est qu'on avait besoin de 150 000 personnes.
01:32:04 Le centre de droit d'économie et du sport, le CDES,
01:32:07 a remonté les besoins à 181 000.
01:32:10 Malheureusement, dans tous les métaux,
01:32:13 il y a pénurie de main-d'oeuvre.
01:32:16 La sécurité, c'est le problème.
01:32:19 Pôle emploi est obligé d'organiser des séances de recrutement.
01:32:22 Il propose des formations gratuites.
01:32:25 On cherche des personnes pour faire de la télésurveillance,
01:32:28 des maîtres chiens, des agents spécialisés dans la fouille au corps.
01:32:31 Et là, la palpation, on touche un vrai problème subtil.
01:32:34 - Alexandre peut se dévouer pour la palpation.
01:32:37 - Sauf que le problème, c'est que les gens sont en train de se faire
01:32:40 des malades.
01:32:43 - Les femmes ne peuvent pas être palpées par les hommes.
01:32:46 - Ce n'est pas légal.
01:32:49 - Je pensais que c'était autorisé.
01:32:52 - Vous n'avez pas palpé une dame.
01:32:55 C'était autorisé peut-être en 1970, mais là, on est en 2023.
01:32:58 - Dans les aéroports, il me semble que les femmes palpent les hommes.
01:33:01 - Je ne crois pas.
01:33:04 On va vérifier ça.
01:33:07 - Les femmes palpent les femmes et les hommes palpent les hommes.
01:33:10 Vous avez déjà été palpé par une femme ?
01:33:13 - C'est parce que vous êtes irrésistible.
01:33:16 - C'est gentil, mais je ne pense pas que l'inverse soit...
01:33:19 Ce que vous dites, c'est peut-être interdit pour les femmes d'être palpées
01:33:22 par des hommes, mais l'inverse, je ne pense pas.
01:33:25 On parle de 24 000 agents de sécurité.
01:33:28 La complexité, c'est qu'on ne les trouve pas.
01:33:31 On risque d'avoir un manque d'agents de sécurité pour une raison simple.
01:33:34 Il faut un certificat de qualification, il faut un résident de l'Union européenne,
01:33:37 il faut avoir cinq semaines de formation.
01:33:40 Il y a six mois entre le moment où vous vous inscrivez et le moment où vous aurez la formation.
01:33:43 Il faut une enquête de moralité.
01:33:46 Vous l'avez vu avec la visite du pape à Marseille.
01:33:49 Il y avait un article intéressant dans le Figaro ce matin à ce sujet.
01:33:52 Vous avez des CV qui ont été rejetés parce que certaines personnes
01:33:55 candidates avaient peut-être pas un casier, mais avaient été arrêtées par la police.
01:33:58 Le problème, c'est que si vous voulez...
01:34:01 Vous avez des fichés, comme on dit.
01:34:04 Les salaires ne sont pas extraordinaires, donc 1 500 euros à peu près.
01:34:07 Actuellement, selon Pôle emploi, il n'y aurait que 6 200 embauches réalisées.
01:34:10 C'est dans moins d'un an.
01:34:13 Les jeux lancent une grande offensive. Venez, on a besoin de bras.
01:34:16 Je vous annonce que mardi prochain, à la Cité du cinéma à Saint-Denis,
01:34:19 qui sera d'ailleurs le futur village olympique,
01:34:22 il y aura une journée de recrutement.
01:34:25 On va vous proposer 16 000 emplois, 16 000 postes.
01:34:28 Ce qui est malheureux, c'est que vous avez un projet d'eau à immigration,
01:34:31 mais on ne parle pas du tout de facilité.
01:34:34 Vous savez, les titres de séjour, pour l'instant, ce n'est pas encore...
01:34:37 Mais il y a vraiment un vrai problème.
01:34:40 Les emplois en tension de Gérald Darmanin.
01:34:43 On va devoir peut-être emporter de la MEDEF de pays comme l'Ukraine.
01:34:46 Peut-être, pourquoi pas.
01:34:49 C'est tellement compliqué. Et encore, ce n'est même pas sûr, parce qu'ils ne sont pas dans l'Union européenne.
01:34:52 Donc, point d'interrogation.
01:34:55 J'ai quand même regardé tout à l'heure Pôle emploi.
01:34:58 J'ai tapé sur le site. Et qu'est-ce que j'ai vu ?
01:35:01 1 186 000 emplois disponibles tout de suite.
01:35:04 On est à plus de 7 % de chômeurs. On parle de plein emploi à 5.
01:35:07 On n'en est pas très loin. Mais qu'est-ce qu'on va faire de ce 1 180 000 emplois non pris ?
01:35:10 C'est quand même vraiment un problème en France.
01:35:13 Vous connaissez la réponse de Gérald Darmanin.
01:35:16 Les métiers en tension.
01:35:19 Déjà, dans ces secteurs d'activité, il y a beaucoup d'immigration en situation régulière.
01:35:22 On verra comment ça se passe.
01:35:25 On est inquiet avec tous ces milliers de postes à pourvoir pour Paris 2020.
01:35:28 On est très en retard. Malheureusement, on va devoir déroger à la règle de la revue de presse.
01:35:31 En revanche, il est impossible que l'on déroge à la règle de la caméra folle.
01:35:34 C'est l'heure de la caméra folle.
01:35:37 Quel temps fera-t-il demain ?
01:35:40 Vous ne connaissez peut-être pas le principe, Karim. Je crois que c'est votre première dans ce moment.
01:35:43 Une caméra complètement folle qui vise l'un des invités autour de la table.
01:35:46 Et cet invité visé va devoir nous présenter la météo.
01:35:49 La caméra folle, qui a choisi qui ?
01:35:52 Dites-moi, les amis.
01:35:55 La caméra folle, j'ai l'impression qu'elle va s'arrêter.
01:35:58 On est entre deux. Il faut choisir.
01:36:01 Ah, le Marseillais !
01:36:04 Vous avez 30 secondes. Les cartes s'affichent.
01:36:07 Les cartes s'affichent.
01:36:10 On y va, les amis. Vous me dites qu'on est en retard, mais il faut accéder.
01:36:13 Nous aurons un temps plutôt ensoleillé, sur une grande partie de la France.
01:36:16 Vous ne vous voyez pas la même chose.
01:36:19 Le jaune, c'est du soleil que je sache.
01:36:22 C'est un peu couvert. Le jaune, c'est du soleil. Ce n'est pas une pastisse.
01:36:25 Non, mais sur une partie du pays.
01:36:28 Nous aurons des températures de septembre.
01:36:31 19 degrés dans le sud.
01:36:34 La plus belle région de France.
01:36:37 17 sur Paris, la capitale.
01:36:40 Et puis on aura un peu de vent.
01:36:43 C'est Timistral, dans le sud de la France.
01:36:46 Quelques petits nuages dans le centre du côté de la région Ronald.
01:36:49 C'est du sud-ouest.
01:36:52 Et puis, tout va bien.
01:36:55 Cette séquence aura permis de voir...
01:36:58 27 degrés, monsieur Devecchio !
01:37:01 Ça confirme ce que je disais. 10 degrés d'écart entre le sud de la France et Paris, la capitale.
01:37:04 Bravo, Carême. Je suis désolé.
01:37:07 On est très en retard, mais vous avez été exceptionnels.
01:37:10 C'est la fin de ce Soir Info.
01:37:13 Je vous remercie de nous avoir suivis.
01:37:16 Vous retrouverez Olivier de Cairenfleck demain pour Soir Info.
01:37:19 Je vous souhaite une très belle nuit.
01:37:22 L'édition de la nuit arrive demain.

Recommandée