Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de 180 minutes Info Week-end jusqu'à 17h en direct bien sûr avec Karima Brick.
00:00:08 Bonjour Karima.
00:00:09 Bonjour.
00:00:10 Ravi de vous retrouver pour commenter l'actualité.
00:00:12 Et tout de suite le journal d'Adrien Spiteri.
00:00:14 Bonjour Adrien.
00:00:15 Bonjour Lionel et bonjour à tous.
00:00:17 Et on commence ce journal avec cet entretien poignant dans les colonnes du journal du dimanche.
00:00:21 Béatrice Leblay, maman de Nicolas, 15 ans, s'exprime.
00:00:24 Son fils s'est donné la mort le 5 septembre dernier.
00:00:27 Il était victime de harcèlement scolaire à Poissy.
00:00:30 La maman accable l'administration et notamment le rectorat de Versailles.
00:00:34 Le rectorat lui avait reproché son attitude dans une lettre.
00:00:38 Un courrier honteux selon le ministre de l'éducation nationale.
00:00:42 Les précisions avec Sandra Tchiong.
00:00:44 Dans les colonnes du JDD, cette maman commence naturellement par parler de son fils
00:00:48 qu'elle décrit comme un enfant doux, gentil, aimé de tout le monde.
00:00:52 Elle explique que le harcèlement scolaire lui tenait à cœur.
00:00:55 Il connaissait tous les cas en France ces deux dernières années.
00:00:58 Malheureusement, il n'avait plus confiance ni en la justice ni aux adultes.
00:01:02 Elle explique combien de cas faudra-t-il encore pour que les gens prennent conscience
00:01:06 que le harcèlement est un mâle sourd pour la jeunesse.
00:01:09 C'est ce que lui disait encore son fils il y a quelques semaines.
00:01:12 Béatrice évoque également des relations froides avec le proviseur de l'établissement
00:01:16 où l'adolescent était scolarisé.
00:01:18 Elle l'avait alerté à plusieurs reprises.
00:01:20 Il l'a reçu en mars dernier, mais ça ne s'est pas passé comme prévu.
00:01:23 J'avais l'impression de vivre un cauchemar au point de nous invectiver.
00:01:27 Il ne connaissait pas du tout le dossier et nous reprochait à nous-mêmes
00:01:30 de ne pas avoir d'argument.
00:01:32 Quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre du rectorat
00:01:34 qui déclenche une colère chez elle, mais également chez Nicolas.
00:01:37 Elle raconte "Nous étions outrés, nous passions désormais pour des coupables,
00:01:42 c'en était trop. À partir de ce moment, Nicolas n'a plus été le même".
00:01:46 Selon elle, cette affaire aurait dû être réglée en 15 jours,
00:01:48 comme l'avait promis le proviseur.
00:01:50 Mais aucune solution n'a été prise à l'encontre des deux harceleurs.
00:01:53 L'inaction de l'administration a justifié le comportement
00:01:57 de ces deux adolescents qui ont continué dans le dos des professeurs
00:02:00 en toute impunité. Malgré tout, malgré sa colère et sa tristesse,
00:02:04 cette maman salue la réactivité de la classe politique,
00:02:07 dont le député Karl Olive, ancien maire de Poissyville,
00:02:09 où habitait l'adolescent de 15 ans, s'est déplacé à leur domicile
00:02:13 le jour du drame. Le lendemain, elle a rencontré
00:02:15 Brigitte Macron et Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale,
00:02:19 qui a été en maintien de deux heures.
00:02:21 "Madame Macron m'a écoutée, j'ai senti beaucoup de compassion de sa part.
00:02:24 Elle m'a prise dans ses bras, elle m'a surtout répété
00:02:26 de ne pas culpabiliser". Cette maman évoque également
00:02:29 l'attitude exemplaire, dit-elle, de Gabriel Attal.
00:02:32 "Il était, d'ailleurs, présent aux obsèques du jeune homme.
00:02:34 Ses mots ont été sans détour. Nous n'avons pas été à la hauteur.
00:02:38 Il y a eu des manquements. Voilà ce que nous aurions simplement
00:02:41 aimé entendre le premier jour". Enfin, quand le journaliste
00:02:44 lui demande ce qu'elle attend aujourd'hui des autorités,
00:02:46 elle déclare simplement qu'elle fasse leur travail d'investigation,
00:02:49 qu'elle détermine les responsabilités de chacun
00:02:52 et les sanctionne à la mesure de leurs manquements.
00:02:54 "On était victime, on est devenu coupable".
00:02:56 Elle souligne également l'importance d'accompagner les parents
00:02:59 pour qu'ils ne soient pas livrés à eux-mêmes dans ce genre de situation.
00:03:02 Et sur le sujet de la lutte contre le harcèlement scolaire,
00:03:05 dans notre émission à 16h30, nous recevrons notamment Nora Fresse,
00:03:09 une maman qui a perdu sa fille, qui était victime de harcèlement
00:03:12 à l'âge de 13 ans et qui s'était donc donnée la mort.
00:03:14 Elle a depuis lancé une association et créé une fondation.
00:03:17 On écoutera son témoignage et on évoquera ce sujet avec elle.
00:03:20 Dans l'actualité également, Lampedusa, Ursula von der Leyen
00:03:24 et Giorgia Meloni sont sur place sur l'île italienne.
00:03:27 - Oui, exactement. L'île italienne fait face à un afflux de migrants
00:03:30 sans précédent, près de 11 000 au total depuis lundi.
00:03:34 La présidente de la Commission européenne et la première ministre italienne
00:03:37 ont tenu une conférence de presse aujourd'hui.
00:03:39 Ursula von der Leyen estime que l'immigration irrégulière a besoin,
00:03:42 je cite, d'une réponse. Elle assure également que des contacts
00:03:45 vont être pris avec les pays d'origine de ces migrants.
00:03:48 On l'écoute.
00:03:50 - ...aux autres États membres d'utiliser le mécanisme de solidarité volontaire
00:03:55 et à transférer des migrants hors d'Italie.
00:03:58 Nous offrons le soutien de Frontex pour assurer un retour rapide
00:04:02 des migrants dans leurs pays d'origine s'ils ne sont pas éligibles
00:04:06 au droit d'asile. Et ceux qui ne peuvent demander l'asile
00:04:10 ne peuvent rester dans l'Union européenne.
00:04:13 Et nous allons donc prendre un contact avec les pays d'origine
00:04:17 pour faciliter ce processus. Et j'enverrai la vice-présidente
00:04:22 Margarita Esquinas pour négocier et parler aux pays d'origine.
00:04:27 - Dans le reste de l'actualité, encore un refus d'obtempérer,
00:04:30 cette fois-ci à Astyn, qui a une nouvelle fois mal tourné.
00:04:33 - Oui, c'est aux alentours de 19h30 qu'un d'euros a refusé
00:04:37 de s'arrêter pour un contrôle. Après une chute, une course-poursuite
00:04:41 à pied s'est engagée. Un policier a été pris à partie
00:04:44 par plusieurs individus et frappé au visage.
00:04:46 Cinq personnes au total ont été interpellées par les renforts.
00:04:49 Le policier souffre d'une fracture au nez et d'une à la main.
00:04:53 - La sécurité va être considérablement renforcée
00:04:56 la semaine prochaine en France. - Oui, conséquence de deux déplacements
00:04:59 exceptionnels sur le territoire français.
00:05:02 La venue du roi Charles III et du pape à Marseille.
00:05:05 Alors faut-il craindre des débordements ? Nous avons posé la question
00:05:08 à Pascal Bitto Panelli, expert en sécurité.
00:05:11 Les menaces autour de tels événements sont multiformes,
00:05:16 on ne peut pas le nier. Par ailleurs, le fait qu'il y ait
00:05:19 une telle couverture médiatique pourrait donner des idées
00:05:24 à des gens mal intentionnés. Donc le fait que le président,
00:05:28 la première ministre et le ministre de l'Intérieur aient décidé
00:05:32 de mettre des dispositifs sans précédent au niveau quantitatif
00:05:38 est absolument normal. Il faut déployer les effectifs
00:05:41 pour surtout à aucun moment ne se trouver déborder.
00:05:45 Imaginez l'image que ça pourrait avoir, la résonance que ça pourrait avoir
00:05:50 au niveau planétaire. Ce n'est pas possible.
00:05:52 33 départements placés en vigilance orange à cause des orages.
00:05:57 Oui, les Périnées-Atlantiques, les Yvelines et le Tarn et Garonne
00:06:00 sont notamment concernées. Météo France prévoit sur place
00:06:03 de fortes pluies, de la grêle et des rafales de vent
00:06:05 de l'ouest du pays au sud-ouest. La dégradation orageuse va débuter
00:06:09 en cours d'après-midi par les côtes aquitaines.
00:06:12 Et puis l'Agence régionale de santé Grand Est active le plan blanc
00:06:16 dans le département de la Moselle.
00:06:17 Oui, objectif faire face à la tension dans l'hôpital sur place,
00:06:21 conséquence d'un manque de personnel médical et soignant.
00:06:24 Ce plan blanc permet au directeur d'établissement de se réorganiser
00:06:27 par exemple en déprogrammant des opérations considérées comme non-urgence.
00:06:32 Et puis l'opération sans voiture, c'est à Paris, aujourd'hui.
00:06:36 Oui, elle a dû débuter à 11h ce matin et elle dure jusqu'à 18h aujourd'hui.
00:06:40 La capitale est réservée aux piétons et aux mobilités douces.
00:06:43 Il s'agit de la 9e édition de cette opération.
00:06:46 Objectif limiter la pollution à Paris.
00:06:48 Alors que pensent les Parisiens de cette initiative ?
00:06:51 Pierre-François Altermat a posé la question à certains d'entre eux.
00:06:54 Je pense qu'il y a toujours un peu trop de voitures pour une journée sans voiture.
00:06:57 Mais non, après c'est agréable. Il y a certaines rues où il n'y a rien du tout.
00:07:00 Donc c'est vraiment bien.
00:07:01 Ça montre bien si c'est qu'une journée par an, c'est qu'on a besoin de sa voiture dans Paris.
00:07:06 Ça fait du bien. Il y a un peu moins de voitures, un peu moins de circulation.
00:07:09 On peut faire du vélo avec les enfants. C'est sympa.
00:07:11 C'est une bonne initiative, mais après je comprends qu'il y ait des gens
00:07:13 qui ont des contraintes et qui ont besoin de leur voiture.
00:07:15 Donc le faire plus souvent, ça pourrait peut-être rajouter des contraintes.
00:07:17 J'ai une autorisation de circuler. Je travaille.
00:07:20 C'est n'importe quoi. Vraiment.
00:07:23 Ça complique les choses plus qu'autre chose en fait.
00:07:27 Bon courage. C'était le journal d'Adrien Spiteri.
00:07:31 On vous retrouve à 14h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:07:34 Puis vous le savez, dans 180 minutes info, chaque jour du lundi au dimanche,
00:07:37 nous vous proposons de prendre la parole, de témoigner,
00:07:40 de donner votre avis sur les sujets d'actualité avec une question.
00:07:43 Et ce QR code que vous devez scanner avec votre téléphone ou votre tablette
00:07:48 et envoyer ensuite la vidéo et votre réponse
00:07:52 ou votre analyse de l'actualité et la réponse à une question.
00:07:55 La question du jour, c'est en matière de lutte contre le harcèlement scolaire,
00:07:59 faites-vous confiance à l'éducation nationale ?
00:08:02 C'est en résonance bien sûr à la triste actualité de Poissy,
00:08:06 notamment avec le suicide de cet adolescent.
00:08:09 On vous pose donc cette question, vous y répondez.
00:08:11 On diffusera évidemment les réponses sur l'antenne dans 180 minutes info, week-end.
00:08:16 On marque une pause avec Karim Abrik.
00:08:18 On se retrouve pour analyser l'actualité.
00:08:19 Nous irons à Lampedusa dans quelques instants.
00:08:22 A tout de suite.
00:08:23 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info,
00:08:29 week-end sur l'antenne de CNews en compagnie de Karim Abrik.
00:08:32 Et nous prenons la direction de Lampedusa avec cette actualité,
00:08:35 puisque la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
00:08:38 s'est rendue sur cette petite île italienne, relançant l'épineux débat
00:08:42 sur le partage des responsabilités au sein de l'Union européenne
00:08:44 concernant l'afflux des migrants.
00:08:46 Ils sont nombreux sur cette île.
00:08:47 Elle a donné une conférence de presse avec la première ministre italienne,
00:08:50 Georgia Meloni.
00:08:51 Et Vincent Farandez, envoyé spécial CNews sur place, est avec nous.
00:08:57 Vous êtes connecté et vous êtes en direct.
00:08:59 Vincent, que faut-il retenir de ce passage ?
00:09:02 - C'était un passage éclair en tout cas, cher Lionel,
00:09:07 de la part de Georgia Meloni et d'Ursula von der Leyen
00:09:10 à l'île de Lampedusa.
00:09:11 Elles sont arrivées à 9h50.
00:09:13 Elles sont reparties vers 12h20 de Lampedusa,
00:09:16 visiter au centre d'accueil pour migrants.
00:09:18 Elles sont ensuite venues ici, sur les quais,
00:09:21 juste derrière moi, là où sont accueillis les migrants
00:09:25 quand ils ont été interceptés en mer.
00:09:27 Et puis il y a eu cette conférence de presse
00:09:29 au cours de laquelle Ursula von der Leyen
00:09:31 a notamment réaffirmé son soutien,
00:09:33 le soutien de l'Union européenne à l'Italie.
00:09:35 "Nous sommes ensemble", a-t-elle notamment dit,
00:09:37 à côté de Georgia Meloni.
00:09:39 Elle a détaillé ensuite un plan d'action en 10 points.
00:09:42 Les deux principaux, c'est qu'elle demande,
00:09:45 notamment aux pays européens,
00:09:47 de faire des efforts pour accueillir tous ces migrants
00:09:49 qui arrivent ici à Lampedusa.
00:09:51 Elle demande également à commencer des négociations
00:09:54 entre l'Union européenne et les pays méditerranéens,
00:09:57 notamment les pays de départ,
00:09:59 à savoir principalement la Tunisie et la Libye.
00:10:02 Georgia Meloni, de son côté,
00:10:04 elle a appelé notamment à plus d'aide de l'Union européenne,
00:10:08 une meilleure coopération, plus d'aide également
00:10:10 de la part des Nations unies.
00:10:11 Elle en a appelé aux Nations unies lors de sa prise de parole.
00:10:14 Pour ce qui est de la situation ici à Lampedusa ce dimanche,
00:10:18 il y a quelques instants, ça n'a pas réellement changé
00:10:21 parce que nous avons vu juste derrière nous
00:10:23 un navire de la garde-côte italienne
00:10:25 revenir du large avec quelques dizaines de migrants
00:10:30 qui ont été interceptés.
00:10:31 Comme d'habitude, ils vont être transférés
00:10:33 au centre d'accueil pour migrants,
00:10:35 pour ensuite être envoyés dans d'autres centres d'accueil
00:10:37 un petit peu plus grands, notamment en Sicile ou encore en Italie.
00:10:41 Enfin, je voulais terminer avec cette rencontre
00:10:43 que nous avons faite ce matin.
00:10:44 Un garde-côte italien sur un jour de repos,
00:10:47 normalement, ils n'ont pas le droit de nous parler,
00:10:50 mais il est venu nous voir assez spontanément
00:10:52 pour nous dire que ça fait 9 ans qu'il travaille ici à Lampedusa
00:10:55 et qu'il n'a jamais vu une situation pareille en 9 ans.
00:10:58 Cette semaine était catastrophique, nous a-t-il dit.
00:11:01 La quasi-totalité de son métier désormais,
00:11:03 c'est de tout simplement aller intercepter désormais les migrants
00:11:08 et les sauver, nous a-t-il expliqué.
00:11:11 Ça représente désormais 90% de son métier.
00:11:15 Il nous a dit autre chose de très important ce matin,
00:11:17 c'est qu'il redoute très fort que la semaine prochaine
00:11:20 soit pire que celle qui vient de passer,
00:11:23 parce que notamment, entre autres,
00:11:24 les conditions météo seront encore plus favorables.
00:11:27 Merci Vincent Farandez, en direct de Lampedusa,
00:11:30 envoyé spécial de CNews aux côtés de Charles Bagé.
00:11:33 Et à plus tard, à tout à l'heure, sur notre antenne,
00:11:35 évidemment, pour d'autres témoignages et d'autres informations.
00:11:38 En effet, on le voit, Karim Abric, l'afflux des migrants continue.
00:11:42 Quelques dizaines aujourd'hui, la semaine prochaine très vraisemblablement.
00:11:45 Donc il y a cette situation d'urgence et la politique amenée par l'Europe,
00:11:49 et c'était tout le propos de la conférence de presse
00:11:51 de la présidente de l'Union européenne,
00:11:53 avec ce fameux plan en 10 points, vous a-t-il convaincu ?
00:11:56 J'ai eu le sentiment, à l'écoute de cette conférence de presse,
00:12:00 que les points qu'elle était en train d'égrener,
00:12:02 étaient déjà des éléments qui normalement sont déjà en place.
00:12:05 Oui, c'est ça, c'est qu'il y a des éléments.
00:12:08 Bon, oui, on se dit, si tout est appliqué, comme ça, la règle,
00:12:11 on va régler les choses, mais non, la vérité, c'est,
00:12:13 quand il vient le temps de véritablement passer à l'action,
00:12:16 on n'est pas capable de le faire.
00:12:18 Et d'ailleurs, c'est le message aussi qu'elle envoie,
00:12:20 parce qu'on attend plus de l'Union européenne,
00:12:23 et quand Mme van der Leyen se rend sur place, on se dit,
00:12:26 est-ce qu'elle va envoyer un message clair à tous ceux et celles
00:12:29 qui ont envie d'arriver en Europe, en disant, écoutez,
00:12:32 les ressources sont saturées, nous ne pouvons plus accueillir
00:12:36 de façon digne les gens qui souhaitent venir ici,
00:12:39 ça ne fonctionne pas, le message clair qu'on envoie,
00:12:41 c'est non, tout simplement, donc un message de fermeté,
00:12:44 et ce message ne vient pas.
00:12:46 Le message qu'elle envoie, c'est, encore une fois,
00:12:48 c'est de mettre la pression sur les pays européens en disant,
00:12:51 au fond, faites-en plus, et accueillez,
00:12:55 on va juste répartir un peu mieux,
00:12:57 et les choses vont se régler, parce que ça, c'est le sous-titre.
00:13:00 - Est-ce que vous avez entendu, vous, un message de fermeté,
00:13:02 à part répéter la même chose, de dire, bon, oui,
00:13:05 il y a un problème, les passeurs, c'est un problème,
00:13:07 il faut lutter un peu plus, donner un peu plus de moyens
00:13:09 à Frontex, oui, il y a des éléments, quand même,
00:13:11 qui peuvent sembler intéressants, mais l'élément central,
00:13:14 je pense, j'allais même dire, je dirais même en concordance
00:13:18 avec la démocratie, c'est-à-dire avec ce que le peuple veut
00:13:22 dans plusieurs pays européens, c'est d'envoyer un message
00:13:25 que non, ce n'est pas possible.
00:13:27 Oui, on a de l'empathie, bien sûr, pour des gens
00:13:30 qui décident d'avoir une autre vie, on peut comprendre
00:13:32 ces choses-là, mais on se rend compte, au final,
00:13:35 que la situation est catastrophique pour tout le monde.
00:13:38 Pour les migrants qui arrivent ici, qui croient
00:13:41 que ça va être l'Eldorado, finalement, ce n'est pas ça,
00:13:43 ils se retrouvent souvent à avoir des emplois sous-payés,
00:13:47 donc se retrouvent à être finalement une espèce de chair,
00:13:50 de chair de main-d'oeuvre à bas coût,
00:13:53 donc c'est une catastrophe sur cet aspect.
00:13:56 C'est une catastrophe aussi pour plusieurs endroits d'accueil,
00:13:59 on le voit particulièrement à Lampedusa.
00:14:01 Écoutez, il y a 8500 migrants qui sont arrivés
00:14:05 à l'intérieur de 48 heures, c'est plus que la population locale,
00:14:10 ils sont à peu près 6000 habitants.
00:14:11 - Et ça continue de grandir.
00:14:12 - Et ça continue. Le centre administratif,
00:14:15 400 places débordées, donc oui, il y a des citoyens
00:14:19 qui sont généreux, qui aident, parce qu'évidemment,
00:14:21 les migrants qui arrivent à Lampedusa,
00:14:24 plusieurs sont dans une situation humanitaire désastreuse,
00:14:29 donc oui, il faut les aider une fois qu'ils sont là,
00:14:31 mais vous voyez ce que je veux dire,
00:14:32 donc il n'y a pas ce message de fermeté.
00:14:34 - Oui, et puis on le constate, les autorités sont dépassées,
00:14:36 en effet, les capacités d'accueil du centre pour les migrants
00:14:39 sur l'île de Lampedusa, c'est 300 personnes, normalement,
00:14:43 ils sont évidemment beaucoup plus,
00:14:45 voilà pourquoi l'Italie appelle du renfort,
00:14:48 ou demande du renfort en tout cas, à l'Europe,
00:14:50 et c'est un peu le sentiment en tout cas,
00:14:52 que l'on a perçu à travers les propos
00:14:55 de la première ministre italienne, Giorgia Melloni.
00:14:57 - Comme vous avez vu, la présidente de la Commission européenne,
00:15:04 Ursula von der Leyen, a accepté l'invitation
00:15:08 que je lui avais envoyée pour venir à Lampedusa
00:15:13 pour se rendre compte personnellement de la situation.
00:15:16 Je ne considère pas cela comme un geste de solidarité
00:15:20 de l'Europe vers l'Italie,
00:15:22 mais un geste de responsabilité de l'Europe vers l'Italie,
00:15:26 car ce sont les frontières de l'Italie et de l'Europe.
00:15:29 - Voilà, un geste de responsabilité,
00:15:32 on est dans la diplomatie, on n'est pas forcément
00:15:34 dans l'efficacité ou dans le pragmatisme,
00:15:36 et Giorgia Melloni, qui, pardonnez-moi,
00:15:38 est obligée de faire des ronds de jambe
00:15:40 pour dire "elle a accepté mon invitation,
00:15:42 c'est formidable qu'elle soit venue pour constater",
00:15:44 mais après...
00:15:46 - C'est ça, mais après, et il y a une chose, ça c'est vrai,
00:15:48 je veux dire, les frontières italiennes, au fond,
00:15:50 ce sont les frontières de l'Europe.
00:15:52 - Bien sûr.
00:15:54 - On a beaucoup réprimandé, pratiquement,
00:15:56 et même, on parle souvent de récupération politique,
00:15:58 il y a eu une récupération politique pour dire
00:16:00 "Madame Melloni, vous voyez, elle est arrivée
00:16:02 avec une idée absolument ferme,
00:16:04 une politique d'extrême droite,
00:16:06 de lutter contre vraiment ces migrations irrégulières
00:16:09 pour mieux contrôler les flux migratoires,
00:16:11 mais au fond, c'est un problème qui est global,
00:16:13 c'est un problème qui est européen.
00:16:15 L'Italie, il arrive à un moment donné,
00:16:17 donc les structures d'accueil sont débordées,
00:16:19 et on le voit, de toute façon, il y aura des transferts,
00:16:22 il y a des personnes qui vont être transférées en Sicile,
00:16:25 éventuellement, il y en a qui vont partir vers la France.
00:16:27 - Pardonnez-moi, Karim Ambrix, ça va même plus loin,
00:16:29 parce qu'on entendra tout à l'heure
00:16:31 la présidente de l'Union européenne
00:16:33 qui a annoncé que les pays européens
00:16:35 devront accueillir des migrants, car ils seront "dispatchés",
00:16:37 pardonnez-moi pour le terme, sur les différents pays
00:16:39 pour soulager l'Italie.
00:16:41 - En fait, on comprendrait si c'était quelque chose,
00:16:44 par exemple, on dit que c'est une crise,
00:16:46 bon, il arrive, je sais pas,
00:16:48 il y a vraiment quelque chose de ponctuel,
00:16:50 mais c'est que c'est incessant,
00:16:52 c'est chaque semaine, chaque jour,
00:16:54 donc, comme je le dis, je pense que oui,
00:16:56 il faut faire preuve d'empathie,
00:16:58 mais en même temps, on ne va pas régler la situation
00:17:00 juste avec des bons sentiments,
00:17:02 et c'est crève-cœur de le dire,
00:17:04 mais je pense qu'à terme, quand on laisse faire
00:17:06 une situation comme celle-là, je pense,
00:17:08 comme je le disais tout à l'heure,
00:17:10 les migrants eux-mêmes, c'est une situation
00:17:12 qui devient catastrophique, parce que quelles sont
00:17:14 leurs perspectives réelles d'avenir après?
00:17:16 On n'est peu moins sûr.
00:17:18 Et pour la déstabilisation,
00:17:20 moi, je le vois vraiment comme une déstabilisation
00:17:22 des États, de leurs ressources,
00:17:24 c'est une remise en question même de l'État-providence,
00:17:26 parce qu'on veut aider,
00:17:28 mais est-ce qu'on peut aider des millions de personnes
00:17:30 sur le long terme?
00:17:32 C'est un point d'interrogation,
00:17:34 donc ça vient déstabiliser les États,
00:17:36 et je dirais même plus loin, la démocratie.
00:17:38 - Une petite pause,
00:17:40 et on revient sur cette thématique,
00:17:42 sur ce sujet combien important,
00:17:44 avec notamment une déclaration de la présidente
00:17:46 de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
00:17:48 À tout de suite.
00:17:50 ...
00:17:52 Toujours en direct,
00:17:54 dans 180 minutes info, ou week-end,
00:17:56 sur l'antenne de CNews, il y a toujours la crise
00:17:58 migratoire, notamment à Lampedusa,
00:18:00 mais sur l'ensemble de l'Europe, avec la visite
00:18:02 aujourd'hui de la présidente de l'Union européenne,
00:18:04 Ursula von der Leyen, qui a précisé
00:18:06 notamment que les demandes de migrants
00:18:08 non justifiés seraient rejetées.
00:18:10 On l'écoute.
00:18:12 - L'agence d'asile européenne
00:18:14 est prête à apporter son soutien
00:18:16 à l'Italie pour mettre en place
00:18:18 rapidement des procédures
00:18:20 concernant l'asile. Et il est important
00:18:22 de rapidement rejeter les demandes
00:18:24 infondées.
00:18:26 Ceux qui ne sont pas qualifiés
00:18:28 à demander l'asile doivent
00:18:30 rentrer dans leur pays.
00:18:32 - Cela veut dire qu'il faut à la fois
00:18:34 prendre beaucoup d'informations sur
00:18:36 ces migrants qui arrivent sur le sol européen,
00:18:38 obtenir ces informations,
00:18:40 c'est d'ailleurs ce que font les autorités en général,
00:18:42 Karim Abrik, mais force est de constater
00:18:44 que cela ne fonctionne pas, mais il semble que
00:18:46 l'Union européenne veuille accentuer
00:18:48 ce contrôle-là pour pouvoir éventuellement
00:18:50 refuser l'entrée sur le sol européen
00:18:52 de ces migrants. - Déjà,
00:18:54 il y a cette volonté, on peut peut-être saluer ça,
00:18:56 mais dans la pratique, qu'est-ce que ça va vouloir dire?
00:18:58 Moi, je pense effectivement
00:19:00 qu'il y a plusieurs choses à faire,
00:19:02 sur le long terme, il y a des choses d'urgence,
00:19:04 à moyen terme et à plus long terme.
00:19:06 Si on regarde le plan plus global,
00:19:08 on voit quand même que personne
00:19:10 qui a intérêt, et même pas, j'allais dire,
00:19:12 plusieurs pays en Afrique,
00:19:14 il y a des situations de crise, mais on voit aussi
00:19:16 depuis quelques années que ce soit des migrants
00:19:18 qui arrivent de Tunisie ou d'autres pays
00:19:20 où le pays n'est pas en guerre,
00:19:22 donc il faut faire attention aussi que le droit d'asile
00:19:24 ne soit pas dévoyé en immigration économique,
00:19:27 parce que ça existe aussi, l'immigration économique,
00:19:30 vous pouvez faire, il y a une filière économique,
00:19:33 et ça, ça va. Donc, c'est vraiment la question
00:19:35 de gérer ces flux migratoires irréguliers,
00:19:38 certains vont même dire clandestins,
00:19:40 mais bon, c'est pas un terme qui va être
00:19:42 politiquement correct, on va le dire comme ça.
00:19:44 Donc, sur le plus long terme, en Afrique,
00:19:46 et bon, on sait que notamment Nicolas Sarkozy,
00:19:49 qui a parlé de ce fameux plan Marshall
00:19:51 pour l'Afrique, parce que, est-ce que le continent
00:19:53 a intérêt aussi à perdre sa force à vivre,
00:19:57 sa jeunesse, ses jeunes qui décident de quitter?
00:20:00 Donc, il y a ça aussi qu'il faut se poser comme question,
00:20:02 parce que, quel est l'objectif à terme de tout ça?
00:20:05 - Oui, mais parce qu'il y a une surpopulation aussi
00:20:07 en Afrique, un pays comme le Nigeria,
00:20:09 notamment, qui va atteindre avec sa population
00:20:11 exactement le même nombre d'habitants
00:20:13 que l'ensemble de l'Union européenne.
00:20:15 - Exactement, donc il faut... - Il y a un décalage.
00:20:17 - Il y a un décalage. - Un déséquilibre.
00:20:19 - Il y a un déséquilibre, mais justement,
00:20:21 je pense quand on parle de travail de fond aussi,
00:20:23 de rendre certains endroits plus attrayants,
00:20:25 c'est un des points, c'est un des points
00:20:27 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:29 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:31 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:33 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:35 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:37 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:39 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:41 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:43 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:45 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:47 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:49 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:51 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:53 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:55 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:57 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:20:59 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:01 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:03 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:05 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:07 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:09 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:11 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:13 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:15 qu'on va se poser, et c'est un des points
00:21:17 qui débarque par milliers depuis plusieurs jours.
00:21:19 - On se sent abandonnés,
00:21:21 et aussi pas compris
00:21:23 par l'Europe, car ils disent
00:21:25 de faire des choses, mais on est là,
00:21:27 et on est abandonnés, donc
00:21:29 ce qu'on sent dans l'air,
00:21:31 c'est que Lampedusa doit
00:21:33 devenir une prison, et ce n'est pas ça.
00:21:35 Lampedusa c'est une île
00:21:37 qui vit de pêche,
00:21:39 de mer, et
00:21:41 de tourisme, donc
00:21:43 avoir des immigrants comme ça,
00:21:45 ça ne marche pas pour le tourisme,
00:21:47 et ça ne marche pas pour les habitants.
00:21:49 - Les habitants sont également en colère,
00:21:51 ils se sentent abandonnés par leur pays,
00:21:53 mais surtout par l'Europe.
00:21:55 - Nous ne sommes pas d'accord,
00:21:57 et nous sommes là
00:21:59 pour manifester contre l'Italie
00:22:01 et contre l'Europe.
00:22:03 Ils ne nous donnent pas
00:22:05 de solution à cette situation.
00:22:07 Ce problème risque
00:22:09 d'impacter le futur des habitants,
00:22:11 de briser nos rêves et notre tourisme.
00:22:13 - Entre lundi et mercredi dernier,
00:22:15 environ 8500 personnes ont débarqué
00:22:17 sur l'île de Lampedusa.
00:22:19 Au total, c'est plus de 127 000 migrants
00:22:21 qui sont arrivés sur les côtes italiennes
00:22:23 depuis le début de l'année.
00:22:25 - Et nous revenons sur cette crise migratoire
00:22:27 majeure à partir de 15h dans notre émission
00:22:29 180 minutes info week-end.
00:22:31 On peut dire aussi une crise politique,
00:22:33 de politique européenne.
00:22:35 On viendra notamment sur les déclarations
00:22:37 de la présidente de l'Union européenne
00:22:39 et de la première ministre italienne.
00:22:41 Dans quelques instants,
00:22:43 nous évoquons aussi un sujet de triste actualité
00:22:45 avec le harcèlement scolaire,
00:22:47 vous le savez, et le suicide
00:22:49 il y a quelques jours maintenant,
00:22:51 à Poissy d'un adolescent.
00:22:53 Pour cela d'ailleurs, nous vous invitons
00:22:55 à réagir, à témoigner avec le QR code,
00:22:57 comme on vous le propose depuis le début de la saison,
00:22:59 désormais sur l'antenne de CNews.
00:23:01 Vous scannez le QR code et vous répondez
00:23:03 à la question que nous vous posons.
00:23:05 Analyse, commentaire, bien évidemment.
00:23:07 En termes de lutte contre le harcèlement scolaire,
00:23:09 pensez-vous, pouvez-vous faire confiance ?
00:23:11 Faites-vous confiance à l'éducation nationale
00:23:13 et nous diffuserons les réactions
00:23:15 sur notre antenne, dans notre émission.
00:23:17 On marque une pause et on se retrouve
00:23:19 dans quelques instants.
00:23:21 Point sur l'actualité et les débats à venir,
00:23:23 notamment au sujet du harcèlement scolaire.
00:23:25 A tout de suite.
00:23:27 Toujours en direct sur le plateau de 180 minutes info
00:23:31 week-end, en compagnie de Karim Abric
00:23:33 et on fait un point sur l'actualité
00:23:35 avec vous, Adrien Spiteri.
00:23:37 Oui, on commence ce journal avec ces
00:23:39 33 départements placés
00:23:41 en vigilance orange pour des risques
00:23:43 d'orage. Les Pyrénées-Atlantiques,
00:23:45 les Yvelines et le Tarn-et-Garonne sont
00:23:47 notamment concernés. Mais Théo France
00:23:49 prévoit de fortes pluies, de la grêle
00:23:51 et des rafales de vent de l'ouest
00:23:53 du pays au sud-ouest. La dégradation
00:23:55 orageuse débute en cours
00:23:57 d'après-midi par les côtes
00:23:59 aquitaines. Les distributeurs
00:24:01 pourront désormais vendre de l'essence
00:24:03 à perte. Oui, la mesure est
00:24:05 en effectif depuis pendant quelques mois. Le but
00:24:07 permettre de baisser davantage
00:24:09 les prix. La mesure a été annoncée par
00:24:11 la première ministre Elisabeth Borne dans un entretien
00:24:13 accordé à nos confrères du Parisien.
00:24:15 Alors qu'en pense Manuel Bompard,
00:24:17 coordinateur de la France Insoumise,
00:24:19 il s'est exprimé sur le sujet chez
00:24:21 nos confrères de France 3.
00:24:23 C'est une plaisanterie. D'abord, elle ne parle pas des groupes pétroliers,
00:24:25 elle parle des distributeurs. Or, tout le monde
00:24:27 sait que... Oui, mais c'est très important
00:24:29 parce que tout le monde sait que l'augmentation
00:24:31 du prix du carburant aujourd'hui est due à
00:24:33 l'augmentation des marges, notamment
00:24:35 au moment du raffinage. Et donc, cette
00:24:37 mesure ne traite pas cette question.
00:24:39 Il faut premièrement que le gouvernement sorte
00:24:41 des logiques d'incantation. Je demande
00:24:43 aux industriels de faire des efforts, je demande
00:24:45 aux pétroliers de sortir des efforts. Il faut passer par
00:24:47 la loi. Il y a un article dans le Code du Commerce
00:24:49 qui permet de bloquer les prix dans les situations
00:24:51 exceptionnelles. Il faut bloquer les prix
00:24:53 du carburant au prix auquel ils étaient
00:24:55 avant qu'ils augmentent, c'est-à-dire à peu près
00:24:57 1,50€.
00:24:59 La 88e édition de la Fête
00:25:01 de l'Humanité se poursuit dans les Saônes.
00:25:03 Eh oui, c'est un rendez-vous incontournable
00:25:05 de la gauche. Sur place, plusieurs personnalités
00:25:07 politiques se sont exprimées.
00:25:09 C'est le cas d'Olivier Faure, le premier
00:25:11 secrétaire du Parti Socialiste.
00:25:13 Appel au rassemblement de la gauche. On l'écoute.
00:25:15 Mais quand je vois cette rentrée
00:25:17 politique, à la fois
00:25:19 j'entends ceux qui sont là avec moi et je me
00:25:21 dis "Waouh", mais vraiment
00:25:23 au fond, qu'est-ce que j'ai de différent
00:25:25 avec eux ? Est-ce que j'ai pas un chemin
00:25:27 à parcourir avec eux ? L'évidence, c'est que oui.
00:25:29 Mais quand j'entends
00:25:31 mais quand j'entends tous partis confondus
00:25:35 les uns et les autres se pousser du col
00:25:37 les uns après les autres pour renouer
00:25:39 avec ce qu'on a appelé il y a longtemps le bal des égaux
00:25:41 où chacun pense qu'il peut porter seul
00:25:43 les couleurs de la gauche et de l'écologie
00:25:45 je me dis "merde, c'est pas possible !
00:25:47 C'est pas possible !
00:25:49 On n'y arrivera pas comme ça
00:25:51 et on déroulera le tapis rouge
00:25:53 sous les pieds de la droite ou de l'extrême droite
00:25:55 ce qui est encore pire."
00:25:57 Dans l'actualité également, la sécurité qui va être
00:25:59 fortement renforcée la semaine prochaine
00:26:01 en France. Oui, c'est la conséquence de
00:26:03 deux déplacements exceptionnels sur
00:26:05 le territoire, la venue de Charles III
00:26:07 et du Pape à Marseille. Alors combien
00:26:09 de policiers et gendarmes seront
00:26:11 mobilisés ? On fait le point dans ce sujet
00:26:13 de Dougnyateng.
00:26:15 Entre visites officielles
00:26:17 et grands événements sportifs, les forces
00:26:19 de l'ordre connaîtront une mobilisation
00:26:21 exceptionnelle. Premier événement
00:26:23 de taille, la visite d'État du roi
00:26:25 Charles III à Paris et à Bordeaux
00:26:27 du 20 au 22 septembre prochain.
00:26:29 Le 22 septembre marquera
00:26:31 également l'arrivée du souverain pontife
00:26:33 à Marseille pour une visite de deux jours.
00:26:35 Les forces de l'ordre devront
00:26:37 également assurer la sécurité
00:26:39 à l'occasion d'autres types de manifestations
00:26:41 telles que la techno-parade
00:26:43 ou encore une mobilisation contre
00:26:45 les violences policières, toutes les deux
00:26:47 prévues le 23 septembre.
00:26:49 Enfin, le match entre le Paris-Saint-Germain
00:26:51 et l'Olympique de Marseille qui aura lieu
00:26:53 le 24 septembre fait également craindre
00:26:55 des possibles troubles à l'ordre public.
00:26:57 Pour faire face à ces
00:26:59 nombreux événements, le ministère de
00:27:01 l'Intérieur a tablé sur la mobilisation
00:27:03 de plusieurs milliers de policiers
00:27:05 et gendarmes. Dès le mercredi
00:27:07 20 septembre, ce sont près de 8000
00:27:09 policiers et gendarmes qui seront mobilisés.
00:27:11 Ils seront 10 000 jeudi,
00:27:13 puis 12 000 vendredi
00:27:15 et enfin 30 000 samedi.
00:27:17 Le maintien de cette très haute vigilance
00:27:19 sécuritaire intervient également
00:27:21 à un moment où le niveau de menaces
00:27:23 terroristes reste encore très élevé
00:27:25 dans l'ensemble du pays.
00:27:27 Et à présent, une mesure qui doit
00:27:29 durer au moins un an et qui concerne l'Ukraine.
00:27:31 Adrien ?
00:27:32 Exactement, pour aider l'Ukraine,
00:27:34 l'Europe autorise l'importation
00:27:36 de volailles en provenance de ce pays
00:27:38 en guerre, sans frais de douane ni limite
00:27:40 de candidat. Résultat, plus 137%
00:27:42 d'importation de volailles
00:27:44 ukrainiennes en Europe. Et cela a des
00:27:46 conséquences sur le marché français.
00:27:48 Reportage en Pays-la-Loire et Bretagne avec
00:27:50 Jean-Yves Le Chouchard.
00:27:52 Les poulets ne sont plus les maîtres à la maison
00:27:54 et les producteurs de l'Hexagone ont le moral
00:27:56 dans les chaussettes. Les 14 000 éleveurs
00:27:58 de France montent au créneau et demandent
00:28:00 des explications.
00:28:02 La moitié des poulets consommés en France est importée,
00:28:04 donc c'est quand même énorme. Donc forcément, on fait un lien
00:28:06 avec ça. S'il y avait moins d'importations,
00:28:08 il y aurait forcément plus à produire chez nous.
00:28:10 Un président qui dit qu'il faut produire plus,
00:28:12 mais en même temps, on nous met des bâtons dans les roues
00:28:14 en important un peu plus, c'est vrai qu'on a un peu
00:28:16 de mal à s'y retrouver quelques fois.
00:28:18 Au salon de l'élevage à Rennes, c'est la question
00:28:20 principale sur le stand de la filière Avicol
00:28:22 qui reçoit le ministre de l'Agriculture.
00:28:24 Un pays est visé, l'Ukraine,
00:28:26 à qui l'Europe a ouvert massivement
00:28:28 ses frontières pour aider le pays
00:28:30 en guerre. Là, on est à entre 20 et 30
00:28:32 000 tonnes tous les mois. Donc on a
00:28:34 entre doublé et triplé les volumes
00:28:36 mensuels. Donc vraiment,
00:28:38 oui, nous, on peut
00:28:40 le dire, il y a un déferlement quand même
00:28:42 de volets ukrainiens. Donc ça nous
00:28:44 met dans une concurrence déloyale qui n'est pas acceptable.
00:28:46 Le ministre, sur un fil,
00:28:48 renvoie à la diplomatie. Il faut qu'on soit
00:28:50 à la fois solidaire de nos producteurs et solidaire des Ukrainiens.
00:28:52 Ce qui n'est pas facile comme équilibre.
00:28:54 D'autant plus inacceptable pour les producteurs
00:28:56 que les règles sanitaires et sociales sont
00:28:58 beaucoup plus draconiennes en France
00:29:00 et que la filière ukrainienne est aux mains
00:29:02 d'une seule entreprise, MHP.
00:29:04 Côté consommateur, difficile de repérer
00:29:06 ce poulet ukrainien, plutôt présent
00:29:08 dans les cantines ou la restauration
00:29:10 collective. Et on termine
00:29:12 avec l'opération Paris sans voiture.
00:29:14 C'est aujourd'hui. Oui, exactement. Elle a
00:29:16 démarré à 11h ce matin et dure
00:29:18 jusqu'à 18h ce soir.
00:29:20 La capitale est réservée aux piétons et aux
00:29:22 mobilités tous. Il s'agit de la 9e
00:29:24 édition de cette opération. Son objectif,
00:29:26 limiter la pollution à Paris.
00:29:28 Merci Adrien Spiteri. On vous retrouve
00:29:30 à 15h pour un prochain journal
00:29:32 et un point sur l'actualité. On se retrouve avec
00:29:34 Karim Abrique dans quelques instants. On marque une pause
00:29:36 et on évoque la lutte contre le harcèlement
00:29:38 scolaire en France. A tout de suite.
00:29:44 Toujours en direct dans 180 minutes info
00:29:46 week-end, on revient sur cette affaire du suicide d'un adolescent
00:29:48 à Poissy. Gabriel Attal annonce
00:29:50 un audit auprès des rectorats
00:29:52 sur les cas de harcèlement scolaire signalé.
00:29:54 Le ministre de l'éducation nationale a fait cette annonce
00:29:56 après la révélation d'un courrier envoyé
00:29:58 en mai dernier par le rectorat de Versailles
00:30:00 aux parents de Nicolas, qui se disait
00:30:02 victime de harcèlement scolaire et qui s'est suicidé.
00:30:04 Il a qualifié, le ministre,
00:30:06 en tout cas, cette lettre de honte.
00:30:08 Les détails avec Corentin Briau.
00:30:12 Le 18 avril dernier,
00:30:14 les parents de Nicolas s'adressaient aux proviseurs
00:30:16 du lycée, un peu plus d'un mois
00:30:18 après leur dernier entretien.
00:30:20 Pour préciser que la situation de leur fils harcelé
00:30:22 dans son lycée ne s'améliorait pas.
00:30:24 Inquiets pour la santé de leur fils,
00:30:26 les parents indiquent qu'une procédure
00:30:28 judiciaire a été entamée face
00:30:30 à l'inaction du lycée.
00:30:32 C'est incompréhensible que vous puissiez laisser
00:30:34 un adolescent subir une telle violence
00:30:36 verbale et psychologique dans votre établissement
00:30:38 sans réagir d'une quelconque manière.
00:30:40 Aussi, allons-nous déposer plainte
00:30:42 et vous considérer comme responsable
00:30:44 si une catastrophe devait arriver
00:30:46 à notre fils ?
00:30:48 Un peu plus de deux mois plus tard, le 4 mai 2023,
00:30:50 le rectorat de Versailles
00:30:52 adresse une réponse aux parents
00:30:54 et dénonce le ton agressif de ces derniers
00:30:56 envers l'établissement scolaire.
00:30:58 Les propos que vous avez tenus et le comportement
00:31:00 que vous avez eu envers des personnels
00:31:02 de l'éducation nationale sont inacceptables.
00:31:04 Je les réprouve de la façon
00:31:06 la plus vive.
00:31:08 Le rectorat rappelle un article du code pénal
00:31:10 et qu'il pourrait être puni de 5 ans d'emprisonnement
00:31:12 et de 45 000 euros d'amende.
00:31:14 Et qu'une plainte envers les parents
00:31:16 pourrait être envisagée.
00:31:18 Aussi, dans l'intérêt de votre enfant et par souci
00:31:20 d'exemplarité à son égard, je vous enjoins
00:31:22 d'adopter désormais une attitude constructive
00:31:24 et respectueuse envers les autres
00:31:26 membres de la communauté éducative.
00:31:28 Après la révélation de ces courriers,
00:31:30 la réaction du ministre de l'éducation nationale
00:31:32 Gabriel Attal était très attendue.
00:31:34 Ce courrier est une honte.
00:31:36 Une honte.
00:31:38 Je le dis.
00:31:40 Cette enquête qui permettra d'établir
00:31:42 la manière dont les faits se sont déroulés
00:31:44 et les différentes responsabilités,
00:31:46 j'en prendrai connaissance
00:31:48 avec une attention absolue
00:31:50 et surtout j'en tirerai
00:31:52 toutes les conclusions, y compris
00:31:54 en matière de sanctions.
00:31:56 Ce qu'il a fait, c'est suicider le 5 septembre
00:31:58 dernier, à l'âge de 15 ans.
00:32:00 - Et on en parle sur ces news aujourd'hui,
00:32:02 on en parle avec vous, vous le savez, le QR code
00:32:04 est à votre disposition pour déposer
00:32:06 vos témoignages, scanner le QR code,
00:32:08 envoyer vos vidéos et répondre
00:32:10 à la question que nous vous posons aujourd'hui, depuis le début
00:32:12 de l'émission, dans le cadre de la lutte
00:32:14 contre le harcèlement scolaire. Faites-vous
00:32:16 confiance à l'éducation nationale,
00:32:18 nous diffuserons un petit peu plus tard les réponses
00:32:20 et les témoignages de nos téléspectateurs.
00:32:22 Mais nous avons également invité Kylian Weiss,
00:32:24 le président de l'association contre les discriminations
00:32:26 et le harcèlement scolaire.
00:32:28 Merci d'avoir accepté notre invitation et
00:32:30 bonjour. Le courrier du rectorat
00:32:32 de Versailles est-il selon vous
00:32:34 surréaliste,
00:32:36 tout en étant choquant en effet, et
00:32:38 à votre connaissance, est-ce un cas
00:32:40 isolé dans la manière de communiquer entre
00:32:42 l'administration de l'éducation nationale
00:32:44 et les parents d'élèves ?
00:32:46 - Alors, bonjour.
00:32:48 Le courrier du rectorat de Versailles
00:32:50 qui a été donné en réponse
00:32:52 aux parents du
00:32:54 jeune Nicolas qui s'est suicidé
00:32:56 à Poissy est une
00:32:58 honte, est une véritable
00:33:00 honte. C'est
00:33:02 surréaliste de voir aujourd'hui que
00:33:04 des personnes
00:33:06 qui sont censées venir en aide à des
00:33:08 enfants, à des parents,
00:33:10 dans ces situations, répondent de la sorte
00:33:12 et en viennent jusqu'à des
00:33:14 menaces de portée plainte
00:33:16 en utilisant des
00:33:18 articles de loi. Moi,
00:33:20 en
00:33:22 découvrant cette lettre, j'ai été
00:33:24 effaré de voir à quel point,
00:33:26 surtout en ce moment,
00:33:28 avec tout ce qui s'est passé l'an dernier,
00:33:30 comment on peut en arriver là.
00:33:32 Le ministre a
00:33:34 revenu
00:33:36 dessus et a dit que c'était
00:33:38 une honte, ce que je remercie.
00:33:40 Aujourd'hui, ce n'est
00:33:42 plus acceptable d'avoir
00:33:44 ce type de lettre envers des familles
00:33:46 et un enfant qui souffre.
00:33:48 Après, est-ce que c'est un cas isolé ?
00:33:50 Une lettre comme ça
00:33:52 est assez surréaliste. Parfois,
00:33:54 des courriers sont envoyés en disant
00:33:56 aux familles que leur
00:33:58 affaire n'est pas urgente,
00:34:00 qu'il faut attendre.
00:34:02 Depuis quelques
00:34:04 années, c'est comme ça que cela se passe.
00:34:06 L'échange qu'il peut y avoir entre des
00:34:08 demandes de parents d'élèves
00:34:10 ou d'enfants qui sont
00:34:12 harcelés pour changer d'établissement,
00:34:14 par exemple, ou pour que l'administration
00:34:16 intervienne, que l'éducation nationale
00:34:18 intervienne, reste parfois
00:34:20 lettre morte. Il n'y a pas de réponse.
00:34:22 Ce matin, sur l'antenne de CNews,
00:34:24 nous avons entendu une maman en Gironde
00:34:26 qui a dû médiatiser une affaire
00:34:28 pour que sa fille soit changée d'établissement
00:34:30 sinon elle aurait continué à être
00:34:32 harcelée. Aujourd'hui,
00:34:34 s'il n'y a pas de cas dramatiques
00:34:36 comme c'est le cas de Poissy,
00:34:38 il ne se passe pas grand-chose en matière de lutte
00:34:40 contre le harcèlement scolaire.
00:34:42 Effectivement.
00:34:44 On a pu remarquer
00:34:46 depuis l'an dernier, même
00:34:48 personnellement, moi, dans des cas que
00:34:50 j'ai traités, il y a eu
00:34:52 des réponses, même avec un gros...
00:34:54 grosse insistance
00:34:56 de notre part au niveau de l'éducation nationale.
00:34:58 Nous n'avons pas eu de retour
00:35:00 l'année dernière.
00:35:02 Cette année qui vient, l'année
00:35:04 2023-2024,
00:35:06 j'ai été reçu d'ailleurs au ministère vendredi
00:35:08 où j'ai pu échanger
00:35:10 avec le cabinet du ministre,
00:35:12 où j'ai vu
00:35:14 une avancée pour
00:35:16 cette année qui va
00:35:18 totalement changer. On a une politique
00:35:20 ministérielle sur le
00:35:22 point de l'éducation qui change totalement.
00:35:24 On est enfin écouté sur
00:35:26 ce qu'on traverse sur
00:35:28 le terrain. J'ai moi-même été victime
00:35:30 de harcèlement, j'ai été entendue, enfin,
00:35:32 par le ministère,
00:35:34 par rapport à ça.
00:35:36 Je suis confiant,
00:35:38 je suis beaucoup plus confiant que par rapport
00:35:40 à l'année dernière où
00:35:42 rien n'avait été fait
00:35:44 dans la majorité des cas
00:35:46 où nous étions intervenus.
00:35:48 Voilà.
00:35:50 Vous avez le sentiment, Kylian Vays,
00:35:52 en fait, que Gabriel Attal prend
00:35:54 les choses très sérieusement. Je ne dis pas
00:35:56 que ses prédécesseurs ne
00:35:58 le faisaient pas, mais en tout cas peut-être
00:36:00 lui a identifié les points
00:36:02 sur lesquels il fallait insister pour
00:36:04 que cela ne se reproduise plus
00:36:06 et que finalement les chiffres, qu'on peut
00:36:08 voir d'ailleurs parce que c'est un fléau national
00:36:10 véritablement, les chiffres du harcèlement
00:36:12 scolaire continuent de baisser,
00:36:14 enfin baissent en tout cas en France.
00:36:16 Oui, les chiffres du harcèlement scolaire
00:36:18 baissent en France, effectivement.
00:36:20 Mais le
00:36:22 harcèlement aujourd'hui,
00:36:24 on remarque
00:36:26 que le cyberharcèlement par contre augmente
00:36:28 de temps en temps,
00:36:30 notamment c'est le cas dans mon département du Lot
00:36:32 où des problèmes
00:36:34 liés au cyberharcèlement
00:36:36 ou au harcèlement
00:36:38 commencent à... j'ai l'impression que
00:36:40 ça augmente à terme départemental
00:36:42 mais à l'échelle nationale il est vrai que ça
00:36:44 baisse et ça va
00:36:46 continuer de baisser si la politique du
00:36:48 ministère continue de cette
00:36:50 manière et si on ne retombe pas dans
00:36:52 les années précédentes.
00:36:54 Voilà.
00:36:56 Oui, le cyberharcèlement effectivement est un danger
00:36:58 parce qu'il est beaucoup plus invisible, c'est un danger
00:37:00 invisible et notamment les enfants
00:37:02 ou les adolescents se retrouvent
00:37:04 confrontés parfois à une forme de solitude
00:37:06 et c'est comme ça qu'ils peuvent basculer
00:37:08 parfois dans le drame.
00:37:10 Merci Kylian Vays d'être intervenu sur
00:37:12 l'antenne de CNews pour évoquer
00:37:14 ce sujet, on y reviendra évidemment.
00:37:16 Je vous interrogerai dans un moment aussi pour
00:37:18 conclure, Karim Abrik, mais
00:37:20 on pose une question, vous le savez, à nos téléspectateurs
00:37:22 avec le QR code qui vous est proposé
00:37:24 et en matière de lutte
00:37:26 contre le harcèlement scolaire, c'est la question qui est posée
00:37:28 aux téléspectateurs de CNews qui
00:37:30 scannent ce QR code et qui envoient notre vidéo.
00:37:32 Faites-vous confiance à l'éducation nationale ?
00:37:34 Voici votre réponse.
00:37:36 Je suis assez inquiet pour
00:37:38 l'éducation de mes enfants,
00:37:40 donc je suis plutôt en train de réfléchir à sortir mes enfants
00:37:42 de l'enseignement public
00:37:44 pour le mettre dans des écoles
00:37:46 qui surveillent beaucoup plus cette protection.
00:37:48 Le harcèlement scolaire, il y a vraiment
00:37:50 un sujet sur ce qu'ont fait des victimes.
00:37:52 Comment se fait-il qu'aujourd'hui
00:37:54 les victimes doivent changer d'établissement ?
00:37:56 C'est souvent comme ça que ça se passe
00:37:58 alors que la victime c'est celle qui devrait être protégée
00:38:00 et pouvoir rester dans son environnement
00:38:02 avec la prise en charge nécessaire.
00:38:04 Celui qui doit partir, c'est le harcèleur.
00:38:06 Vous continuez à poster vos témoignages
00:38:08 bien sûr, et pour le harcèlement, il y a un numéro
00:38:10 en numéro vert qui est à disposition, le harcèlement scolaire
00:38:12 qui est le 30-20 et le cyberharcèlement dont on
00:38:14 parlait avec notre invité, c'est le 30-18
00:38:16 et il ne faut pas hésiter à composer ces
00:38:18 numéros, ils sont particulièrement efficaces
00:38:20 en effet, car le harcèlement scolaire
00:38:22 est devenu un fléau
00:38:24 et un sujet national désormais
00:38:26 Karim Abrik. Oui, là-dessus on pourrait se dire
00:38:28 tant mieux, parce qu'il y a une conversation
00:38:30 nationale et je dirais aussi
00:38:32 on peut saluer
00:38:34 la réponse de Gabriel Attal
00:38:36 c'est-à-dire qu'il est arrivé, je pense
00:38:38 qu'il a su justement répondre un peu aux inquiétudes
00:38:40 de certaines familles et
00:38:42 il a envoyé un message clair à l'éducation nationale
00:38:44 parce qu'effectivement
00:38:46 ce qui a été envoyé comme message par l'école
00:38:48 dans l'histoire qui concerne ici
00:38:50 aujourd'hui, on parle
00:38:52 vraiment de, je trouve, il y a une inversion
00:38:54 de la culpabilité, il y a
00:38:56 également, on fait peur, donc il y a
00:38:58 la menace, on fait des menaces littéralement
00:39:00 aux parents, on muselle
00:39:02 les victimes et il y a une non-assistance
00:39:05 on pourrait dire à personne en danger
00:39:07 en quelque sorte, donc ça, le message de Gabriel
00:39:09 Attal c'est de dire plus jamais
00:39:11 plus jamais il y a une inversion
00:39:13 et plus jamais on va revictimiser
00:39:15 encore une fois quelqu'un
00:39:17 qui est dans une situation difficile
00:39:19 donc je pense que déjà il y a un premier message qui a été envoyé
00:39:21 qui est très important et oui c'est un fléau
00:39:23 oui il ne faut pas banaliser
00:39:25 cette situation, il ne faut pas minimiser les faits
00:39:27 et surtout il faut qu'il y ait une réaction qui soit rapide
00:39:29 donc réaction
00:39:31 sanction s'il le faut, mais il faut
00:39:33 qu'il y ait une réponse rapide
00:39:35 et je veux dire, il faut que ça s'applique absolument
00:39:37 et il est important de médiatiser cette affaire
00:39:39 voilà pourquoi on en reparlera à partir de
00:39:41 16h, entre 16h et 17h avec
00:39:43 un enseignant qui sera notre invité
00:39:45 mais surtout aussi une maman, Nora Fraisse
00:39:47 qui a perdu sa fille à l'âge de
00:39:49 13 ans, puisqu'elle s'est
00:39:51 suicidée, elle était victime de harcèlement
00:39:53 et depuis elle a mis en place des infrastructures
00:39:55 et une association pour lutter
00:39:57 contre le harcèlement scolaire. A tout de suite
00:39:59 sur l'antenne de CNews.
00:40:01 On se retrouve sur le plateau de 180
00:40:07 minutes info week-end sur l'antenne de
00:40:09 CNews avec d'autres invités
00:40:11 qui nous ont rejoints, toujours aux côtés de Karim Abrik
00:40:13 Jean-Michel Fauvergue, bonjour Jean-Michel Fauvergue
00:40:15 nous a rejoint, Clément
00:40:17 Soudiakova est là également, bonjour, soyez là bienvenue
00:40:19 et Harold Imane dans un instant puisque nous allons avec vous
00:40:21 Harold débriefer et
00:40:23 revenir sur les déclarations de la présidente
00:40:25 de l'Union Européenne sur l'île de Lampedusa
00:40:27 tout à l'heure vous l'avez vécu sur l'antenne de
00:40:29 CNews. Mais d'abord Adrien Spiteri
00:40:31 bonjour, voici votre journal.
00:40:33 Et on commence ce journal Lionel
00:40:35 avec la fête de l'humanité, elle se
00:40:37 déroule ce week-end dans l'Essonne
00:40:39 c'est un rendez-vous incontournable de la gauche
00:40:41 et aujourd'hui a eu lieu un échange entre Fabien
00:40:43 Rossel et Edouard Philippe, un dialogue perturbé
00:40:45 par une prise de parole d'un visiteur
00:40:47 visiblement hostile à l'ex
00:40:49 Premier ministre. Voyez cette séquence.
00:40:51 L'évolution des prix alimentaires...
00:40:53 Edouard Philippe a sévi durant le mouvement des Gilets Jaunes
00:40:55 il a fait couler le sang, il n'a rien à faire
00:40:57 ici c'est un éborgneur !
00:40:59 C'est un éborgneur !
00:41:01 (cris de la foule)
00:41:03 Lâchez-moi !
00:41:05 Lâchez-moi !
00:41:07 (cris de la foule)
00:41:09 (cris de la foule)
00:41:11 (cris de la foule)
00:41:13 (cris de la foule)
00:41:15 Lâchez-moi !
00:41:17 On en reparlera sur cette séquence dans l'heure à venir
00:41:19 avec nos invités dans notre
00:41:21 commentaire politique. Dans l'actualité également
00:41:23 dans le journal d'Adrien Spiteri
00:41:25 Ursula von der Leyen et Georgia Meloni
00:41:27 qui sont allées à Lampedusa.
00:41:29 Exactement, l'île italienne fait face à un afflux
00:41:31 massif de migrants
00:41:33 près de 8000 au total entre
00:41:35 lundi et mercredi, 11000
00:41:37 tout au long de la semaine. La présidente de la commission
00:41:39 européenne et la première ministre italienne
00:41:41 ont tenu une conférence de presse
00:41:43 aujourd'hui, toutes les deux durcissent le ton
00:41:45 du rappel à la coopération européenne.
00:41:47 On les écoute.
00:41:49 - Le temps en jeu ici, le futur même
00:41:51 de l'Europe, le futur de l'Europe
00:41:53 dépend de la capacité que l'Europe
00:41:55 a à faire face
00:41:57 aux défis de notre temps.
00:41:59 Et l'immigration clandestine
00:42:01 c'est un défi
00:42:03 vraiment essentiel,
00:42:05 madame von der Leyen le sait très bien
00:42:07 et c'est pour ça
00:42:09 que j'ai trouvé que
00:42:11 dès que j'ai commencé mon travail
00:42:13 j'ai toujours collaboré
00:42:15 et je pense que cela c'est un élément
00:42:17 très important. - Je souhaiterais être tout à fait clair
00:42:19 nous avons l'obligation
00:42:21 en tant que communauté
00:42:23 faisant partie de la communauté internationale
00:42:25 nous avons rempli nos obligations
00:42:27 dans le passé et nous continuerons à le faire
00:42:29 aujourd'hui et à l'avenir
00:42:31 mais nous déciderons
00:42:33 qui va rentrer dans l'Union européenne
00:42:35 et dans quelles circonstances
00:42:37 et ce ne sont pas les passeurs et les trafiquants
00:42:39 qui en décideront.
00:42:41 - Dans l'actualité encore un nouveau cas
00:42:43 de harcèlement scolaire qui tourne au drame.
00:42:45 - Oui à Poissy un adolescent
00:42:47 de 15 ans s'est suicidé au début
00:42:49 du mois, sa mère s'est exprimée aujourd'hui
00:42:51 dans les colonnes du JDD, elle dénonce
00:42:53 l'attitude du rectorat de Versailles qui avait
00:42:55 reproché dans un courrier son attitude
00:42:57 avant la mort de son fils, une lettre
00:42:59 honteuse selon le ministre de l'éducation nationale
00:43:01 Gabriel Attal. Retour sur les faits
00:43:03 avec Corentin Briau.
00:43:05 - Le 18 avril
00:43:07 dernier, les parents de Nicolas
00:43:09 s'adressaient au proviseur du lycée
00:43:11 un peu plus d'un mois après leur dernier entretien.
00:43:13 Pour préciser que la situation
00:43:15 de leur fils harcelé dans son lycée
00:43:17 ne s'améliorait pas. Inquiets
00:43:19 pour la santé de leur fils, les parents
00:43:21 indiquent qu'une procédure judiciaire
00:43:23 a été entamée face à l'inaction du lycée.
00:43:25 - Il est incompréhensible que
00:43:27 vous puissiez laisser un adolescent subir
00:43:29 une telle violence verbale et psychologique
00:43:31 dans votre établissement sans réagir
00:43:33 d'une quelconque manière. Aussi
00:43:35 allons-nous déposer plainte et vous considérer
00:43:37 comme responsable si une catastrophe
00:43:39 devait arriver à notre fils ?
00:43:41 - Un peu plus de deux mois plus tard,
00:43:43 le 4 mai 2023, le
00:43:45 rectorat de Versailles adresse une réponse
00:43:47 aux parents et dénonce le ton agressif
00:43:49 de ces derniers envers l'établissement
00:43:51 scolaire. - Les propos que vous avez tenus
00:43:53 et le comportement que vous avez eu
00:43:55 envers des personnels de l'éducation nationale
00:43:57 sont inacceptables.
00:43:59 Je les réprouve de la façon la plus vive.
00:44:01 - Le rectorat rappelle un article
00:44:03 du code pénal et qu'il pourrait être
00:44:05 puni de 5 ans d'emprisonnement et de
00:44:07 45 000 euros d'amende et qu'une plainte
00:44:09 envers les parents pourrait être envisagée.
00:44:11 - Aussi, dans l'intérêt de votre enfant
00:44:13 et par souci d'exemplarité à son égard,
00:44:15 je vous enjoins d'adopter désormais
00:44:17 une attitude constructive et
00:44:19 respectueuse envers les autres membres
00:44:21 de la communauté éducative.
00:44:23 - Après la révélation de ces courriers,
00:44:25 la réaction du ministre de l'éducation nationale
00:44:27 Gabriel Attal était très attendue.
00:44:29 - Ce courrier
00:44:31 est une honte.
00:44:33 Je le dis.
00:44:35 Cette enquête qui permettra d'établir
00:44:37 la manière dont les faits se sont déroulés
00:44:39 et les différentes responsabilités,
00:44:41 j'en prendrai connaissance avec
00:44:43 une attention absolue
00:44:45 et surtout j'en tirerai toutes les conclusions
00:44:47 y compris en matière de sanctions.
00:44:49 - Nicolas s'est suicidé
00:44:51 le 5 septembre dernier,
00:44:53 à l'âge de 15 ans.
00:44:55 - Les distributeurs à présent qui pourront désormais
00:44:57 vendre de l'essence à perte.
00:44:59 - Oui, la mesure est effective. Pendant quelques mois,
00:45:01 le but permet d'avoir davantage
00:45:03 de baisser les prix. La mesure a été annoncée
00:45:05 par la première ministre
00:45:07 Elisabeth Borne dans un entretien
00:45:09 accordé à nos confrères du Parisien.
00:45:11 - L'agence régionale de santé Grand Est
00:45:13 active le plan blanc en Moselle.
00:45:15 - Oui, l'objectif est de faire face
00:45:17 à la tension dans les hôpitaux du département
00:45:19 conséquence d'un manque de personnel.
00:45:21 Ce plan blanc permet
00:45:23 au directeur d'établissement de se réorganiser
00:45:25 par exemple en déprogrammant
00:45:27 des opérations considérées comme non-urgentes.
00:45:29 - Les chasseurs
00:45:31 en état d'ivresse manifestent
00:45:33 désormais passibles d'une amende
00:45:35 de 1500 euros.
00:45:37 - Oui, le décret a été publié aujourd'hui
00:45:39 au journal officiel. Cette amende peut
00:45:41 atteindre 3000 euros en cas de
00:45:43 récidive. Par cette mesure, le gouvernement
00:45:45 dit vouloir mieux sécuriser la chasse
00:45:47 pour les promeneurs et les pratiquants.
00:45:49 - Et à présent, Adrien, nous prenons
00:45:51 la direction d'Orvaux en Loire-Atlantique.
00:45:53 - Oui, dans la commune,
00:45:55 l'installation d'un camp de rhum
00:45:57 désaspère les habitants. Ils ont
00:45:59 investi un site porcif de la commune.
00:46:01 Le maire condamne fermement cette
00:46:03 occupation illicite. Reportage
00:46:05 sur place de Michael Chaillot.
00:46:07 - Début septembre, entre 60 et
00:46:09 70 caravanes de famille rhum
00:46:11 ont envahi une nouvelle fois ce
00:46:13 complexe sportif municipal d'Orvaux.
00:46:15 En six ans, les voisins les plus proches
00:46:17 regroupés en collectif ont
00:46:19 comptabilisé une demi-douzaine
00:46:21 d'occupations illégales. Ils
00:46:23 préfèrent témoigner de façon anonyme
00:46:25 pour expliquer les nuisances subies.
00:46:27 - On avait des coupures
00:46:29 incessantes sur le réseau.
00:46:31 - Qui étaient liées à quoi ?
00:46:33 - Qui étaient liées au branchement
00:46:35 mal fait,
00:46:37 la surchauffe du réseau.
00:46:39 - Ce complexe sportif,
00:46:41 la mairie d'Orvaux l'a acheté 900 000 euros
00:46:43 l'an passé à l'usine Alcatel
00:46:45 qui a fermé ses portes. Les habitants,
00:46:47 contribuables, font part de leur
00:46:49 incompréhension. - Pour les Orvaltais,
00:46:51 c'est évidemment un traumatisme
00:46:53 puisque beaucoup de familles attendent
00:46:55 pour leurs enfants que ce gymnase
00:46:57 soit équipé. Et là, aujourd'hui,
00:46:59 la facture va s'alourdir
00:47:01 forcément, puisqu'il faut
00:47:03 tout refaire. Il y a des gens qui, aujourd'hui, vont
00:47:05 certainement déraper
00:47:07 parce que
00:47:09 l'absence d'autorité
00:47:11 de l'Etat fait que ça fait
00:47:13 six ans que ça dure, on n'en peut plus.
00:47:15 - Le maire écologiste d'Orvaux qui a porté plainte
00:47:17 et affirme sa fermeté n'a pas
00:47:19 souhaité nous répondre. Dans l'opposition,
00:47:21 on tape du poing sur la table.
00:47:23 - Je pense qu'il y a un équilibre à trouver entre ordre public
00:47:25 et humanité. Moi, je suis plutôt
00:47:27 pour que les gens qui ont envie de s'intégrer
00:47:29 en France, à Nantes, on puisse
00:47:31 leur mettre un terrain à disposition. Mais ceux
00:47:33 qui nous posent des problèmes, ceux qui sont délinquants,
00:47:35 ceux qui sont dans les trafics, on doit
00:47:37 appliquer la loi. - Pour éviter toute nouvelle
00:47:39 occupation du terrain de sport, la police
00:47:41 municipale procède à des rondes régulières.
00:47:43 A Orvaux, 27 000 habitants,
00:47:45 il y a aujourd'hui trois camps
00:47:47 de Roms.
00:47:49 Un coup dur pour Olivier Roustin à 10 jours
00:47:51 de son défilé. - Oui, l'approche
00:47:53 de la Fashion Week. Le directeur de la
00:47:55 maison Balmain annonce
00:47:57 le vol de sa collection. Le couturier français
00:47:59 s'est exprimé sur le sujet sur le réseau social
00:48:01 Instagram. Le chauffeur qui transportait
00:48:03 une cinquantaine de pièces a été
00:48:05 attaqué entre l'aéroport et le siège
00:48:07 de la maison parisienne la nuit dernière.
00:48:09 - On termine avec Paris sans voiture.
00:48:13 C'est aujourd'hui. - Oui, ça a
00:48:15 commencé à 11h ce matin. Vous l'avez sans doute
00:48:17 remarqué si vous habitez à Paris.
00:48:19 Et ça dure jusqu'à 18h. Ce soir, la capitale
00:48:21 est réservée aux piétons et aux mobilités douces.
00:48:23 Il s'agit de la 9e édition de cette
00:48:25 opération objectif limiter la pollution
00:48:27 à Paris. Alors qu'en pensent les parisiens ?
00:48:29 Pierre-François Altermat a posé
00:48:31 la question à certains d'entre eux.
00:48:33 - Tu auras un peu trop de voiture pour une journée
00:48:35 sans voiture, mais
00:48:37 après c'est agréable. Il y a certaines rues où il n'y a rien
00:48:39 du tout, donc c'est vraiment bien. - Ça montre
00:48:41 bien si c'est qu'une journée par an, c'est qu'on a
00:48:43 besoin de sa voiture dans Paris.
00:48:45 - Ça fait du bien. Il y a un peu moins de voiture,
00:48:47 un peu moins de circulation, on peut faire du vélo avec les enfants.
00:48:49 C'est sympa. C'est une bonne initiative,
00:48:51 mais après je comprends qu'il y ait des gens qui ont des contraintes
00:48:53 et qui ont besoin de leur voiture, donc le faire plus souvent,
00:48:55 ça pourrait peut-être rajouter des contraintes. - J'ai une
00:48:57 autorisation de circuler. Je travaille.
00:48:59 C'est n'importe quoi, hein. Vraiment.
00:49:01 Ça complique
00:49:03 les choses
00:49:05 plus qu'autre chose, en fait.
00:49:07 - C'était le journal d'Adrien Spiteri. On vous retrouve
00:49:09 à 15h30, Adrien.
00:49:11 Et ce sujet, Paris sans voiture, fait beaucoup
00:49:13 parler aussi pour nos invités qui ont dû se déplacer
00:49:15 et qui sont venus à Paris, où se trouvent
00:49:17 nos studios. Je ne vous demanderai pas
00:49:19 comment vous avez fait, mais ça a été apparemment assez
00:49:21 compliqué, assez galère. On aura
00:49:23 l'occasion d'en reparler. On évoque
00:49:25 aussi avec les téléspectateurs de CNews
00:49:27 la question QR code que nous vous proposons
00:49:29 chaque jour de la semaine dans
00:49:31 180 minutes info. Question du jour,
00:49:33 QR code à scanner. Vous postez votre vidéo
00:49:35 et vous répondez à la question.
00:49:37 Vous analysez et vous commentez, évidemment,
00:49:39 cette actualité en matière de lutte contre le harcèlement
00:49:41 scolaire. Faites-vous confiance
00:49:43 à l'éducation nationale.
00:49:45 Vos réponses seront diffusées dans notre émission.
00:49:47 On marque une pause et on se retrouve dans
00:49:49 quelques instants pour parler notamment de la crise migratoire
00:49:51 à Lampedusa.
00:49:53 A tout de suite.
00:49:55 - Dans 180 minutes info, week-end, on se retrouve
00:50:03 sur notre plateau avec nos invités, Karim Abrick,
00:50:05 Jean-Michel Fauvergue, Clément Soudiacova
00:50:07 et Harold Dimane, qui va prendre la parole
00:50:09 dans quelques instants car nous évoquons
00:50:11 la visite de la présidente de la commission européenne
00:50:13 Ursula von der Leyen sur la
00:50:15 petite île italienne de Lampedusa.
00:50:17 Cela relance évidemment l'épineux débat
00:50:19 sur le partage des responsabilités au sein
00:50:21 de l'Union européenne concernant l'afflux de
00:50:23 migrants, qui sont très présents.
00:50:25 Elle a donc donné une conférence de presse avec
00:50:27 la première ministre italienne, Giorgia Meloni.
00:50:29 Que faut-il retenir
00:50:31 de ce moment et de cette déclaration,
00:50:33 Harold ? - Alors, à la fait,
00:50:35 elle a déroulé un plan en 10 points.
00:50:37 Mais je vais tout de suite sortir
00:50:39 ce qu'il faut retenir. Elle a vraiment
00:50:41 ciblé les passeurs. Tout est la faute des passeurs.
00:50:43 C'est du crime organisé.
00:50:45 Il faut les traquer en mer. Il faut les
00:50:47 traquer même dans les pays d'origine.
00:50:49 Ensuite, elle a parlé
00:50:51 d'un "prêtrie".
00:50:53 Elle n'a pas utilisé ce mot, mais
00:50:55 les candidats
00:50:57 au droit d'asile
00:50:59 seront séparés
00:51:01 en deux groupes tout de suite. Ceux qui n'ont
00:51:03 aucune chance, mais aucune,
00:51:05 vont être même examinés et ceux-là
00:51:07 seront expulsés tout de suite
00:51:09 vers leur pays d'origine.
00:51:11 Par quels moyens ? Ça, on ne sait pas.
00:51:13 Et puis, il y a aussi
00:51:15 la remise
00:51:17 sur les flots, je devrais dire,
00:51:19 de l'opération SOFIA,
00:51:21 qui est une opération
00:51:23 de l'Union européenne navale.
00:51:25 De son
00:51:27 vrai nom, ENAVFORMED.
00:51:29 Ça, c'est son nom
00:51:31 militaire. Et qu'on avait suspendu en
00:51:33 2015. Pourquoi ? Ça marchait assez
00:51:35 bien, mais pour
00:51:37 Matteo Salvini, qui était
00:51:39 à l'époque le ministre
00:51:41 concerné,
00:51:43 qui est maintenant dans la coalition,
00:51:45 mais dans un autre poste, il avait dit
00:51:47 "C'est bien beau d'arrêter
00:51:49 les bateaux en mer, mais si
00:51:51 c'est pour les amener avec la marine
00:51:53 dans des ports italiens,
00:51:55 on tourne en rond."
00:51:57 Donc, ça avait été suspendu. Maintenant, ils vont le remettre
00:51:59 à flot, mais on ne
00:52:01 sait pas exactement comment
00:52:03 ils vont répartir les
00:52:05 réfugiés qui seront dans
00:52:07 ces bateaux. Et Ursula
00:52:09 von der Leyen semble nous
00:52:11 donner la clé. Elle a dit
00:52:13 "Il va falloir appliquer
00:52:15 les mécanismes de solidarité."
00:52:17 Ça veut dire qu'on décidera
00:52:19 à 27 combien chaque pays
00:52:21 doit prendre de
00:52:23 réfugiés dans
00:52:25 l'attente de l'examen de leur
00:52:27 dossier. S'ils sont refusés,
00:52:29 on les expulse de l'Europe.
00:52:31 Donc, ce n'est plus une
00:52:33 méthode pour
00:52:35 les sédentariser, comme on a
00:52:37 fait en 2015, avec la vague
00:52:39 qui est venue du Moyen-Orient suite à la guerre en Syrie.
00:52:41 C'est autre chose.
00:52:43 Mais, voilà,
00:52:45 on n'a pas encore la vie des 27.
00:52:47 Il y a certainement un grand nombre
00:52:49 de pays qui ne voudront pas en accepter un seul
00:52:51 pour deux raisons. D'abord,
00:52:53 c'est leur politique intérieure, ils ne veulent
00:52:55 pas la submersion démographique
00:52:57 comme la Hongrie, comme la Pologne, comme la Slovaquie.
00:52:59 Mais aussi parce qu'ils n'ont pas confiance
00:53:01 que du retour éventuel.
00:53:03 Donc,
00:53:05 beaucoup de côtés
00:53:07 ont été laissés en suspens. Et bien sûr,
00:53:09 je termine sur la Tunisie. C'est vraiment
00:53:11 tout passe par la Tunisie.
00:53:13 Et il faut remettre ce pays à flot
00:53:15 pour qu'il puisse participer
00:53:17 à cet immense filtrage.
00:53:19 C'est ce qui a été déclaré en effet,
00:53:21 et on va insister sur ce point
00:53:23 dans les minutes qui viennent,
00:53:25 sur la réorientation
00:53:27 ou le dispatch de ces
00:53:29 migrants dans les différents
00:53:31 pays européens, et pas uniquement en Italie
00:53:33 et à Lampedusa, au nom
00:53:35 de la solidarité. Jean-Michel Fauvergue,
00:53:37 avez-vous été convaincu par les propositions,
00:53:39 par la communication,
00:53:41 notamment de la présidente de l'Union
00:53:43 européenne, qui propose un plan
00:53:45 en dix points, mais dans ces dix points,
00:53:47 il y a déjà des éléments qui auraient dû être adaptés
00:53:49 depuis quelque temps ?
00:53:51 Oui, vous l'avez dit, on connaît déjà
00:53:53 beaucoup de choses qui ont été dites,
00:53:55 c'est de la redite qui s'est dit
00:53:57 de façon différente, mais d'une manière générale,
00:53:59 ces choses-là ont été dites,
00:54:01 elles n'ont pas été appliquées en plus. Parce que
00:54:03 la répartition sur le territoire
00:54:05 européen, ça a déjà
00:54:07 été décidé
00:54:09 avec des compensations financières
00:54:11 pour ceux qui ne l'appliqueraient pas,
00:54:13 et on voit que non seulement
00:54:15 ce n'est pas appliqué, mais des pays ont tenté de se retirer,
00:54:17 et pas des moindres.
00:54:19 L'Allemagne en particulier, qui est revenue
00:54:21 ensuite sur ces déclarations.
00:54:23 En réalité, moi, ce qui me
00:54:25 surprend un peu, c'est que malgré
00:54:27 cette crise-là, qui est importante,
00:54:29 qui n'est pas la première, en 2011,
00:54:31 on a eu sur l'Ampédouza
00:54:33 aussi un afflux d'immigrés
00:54:35 à cause de la crise libyenne. Parce que
00:54:37 à cette époque-là,
00:54:39 le leader libyen
00:54:41 et d'autres leaders d'ailleurs, se servaient
00:54:43 de la force
00:54:45 des migrants clandestins pour
00:54:47 envahir l'Europe en termes de
00:54:49 répondre aux postes. Et on est toujours donc au même point.
00:54:51 Donc, elles se servent de cette crise-là
00:54:53 pour... Moi, je pensais
00:54:55 qu'on allait avancer un peu plus là-dessus,
00:54:57 en particulier de parler
00:54:59 un peu plus de la défense de nos frontières
00:55:01 communes, si on n'arrive pas
00:55:03 individuellement à gérer les frontières.
00:55:05 Essayons de les garantir
00:55:07 de manière commune, en mettant
00:55:09 effectivement des moyens, en redéployant
00:55:11 Frontex d'une manière générale.
00:55:13 Les...
00:55:15 Alors, on l'a dit, les bateaux qui vont
00:55:17 circuler en Méditerranée, si les bateaux pour aller
00:55:19 au secours des migrants et de les ramener
00:55:21 sur les frontières
00:55:23 européennes, on n'a rien changé.
00:55:25 - C'est ce qui se produit déjà, évidemment.
00:55:27 - C'est ce qui se produit déjà. Et puis, il manque une chose qui me
00:55:29 semble importante, puisqu'elle veut s'attaquer
00:55:31 aux passeurs.
00:55:33 Madame von der Leyen,
00:55:35 elle veut s'attaquer aux passeurs. Donc,
00:55:37 à temps qu'on oue aux passeurs, mais à tous les passeurs, y compris
00:55:39 aux ONG, certains nombres d'ONG,
00:55:41 qui font leur business de
00:55:43 ces passages-là. - Qui sont financés aussi,
00:55:45 qui sont financés... - Par les États, par l'Europe.
00:55:47 - Bien sûr. Alors, justement,
00:55:49 là aussi... - Sur le modèle associatif. - Là aussi,
00:55:51 ayons une politique commune là-dedans, voyons
00:55:53 qui sont les plus néfastes, voyons
00:55:55 si ceux qu'on a chargés
00:55:57 de ces missions-là ne jouent pas
00:55:59 contre nos gouvernements et contre
00:56:01 l'ensemble européen.
00:56:03 - Je vous cède la parole, Clément Soudiacova, mais d'abord, je vous fais
00:56:05 écouter Ursula von der Leyen sur
00:56:07 des propos forcément
00:56:09 très diplomatiques.
00:56:11 Elle explique, tout simplement, mais...
00:56:13 - C'est une surprise que l'Europe est avec
00:56:15 l'Italie dans cette situation
00:56:17 qui est très difficile à gérer. Écoutez.
00:56:19 - Je suis venue ici, vous dira
00:56:21 tous, une fois de plus, que
00:56:23 la migration est un défi européen
00:56:25 et qu'il faut à cela une réponse,
00:56:27 une solution européenne.
00:56:29 Ce sont des actions concrètes
00:56:31 qui permettront un changement sur le terrain.
00:56:33 Et ce n'est qu'à travers
00:56:35 la solidarité et l'unité
00:56:37 que nous pourrons y arriver.
00:56:41 Et vous pouvez compter sur l'Union européenne.
00:56:43 L'Italie peut compter sur l'Union européenne.
00:56:49 - Clément Soudiacova,
00:56:51 comment être solidaire,
00:56:53 travailler main dans la main, si on n'est pas d'accord ?
00:56:55 - Déjà, ça a l'air de les faire rire à elles-mêmes,
00:56:57 et nous aussi, ça nous fait beaucoup rire leurs propos,
00:56:59 donc au moins, elles ont le mérite de la cohérence.
00:57:01 Non, évidemment, l'unité, ça me fait
00:57:03 doucement rire, en effet, parce que d'abord,
00:57:05 on a vu les cas d'unité de l'Union européenne
00:57:07 dans les crises, on l'a vu pendant la crise
00:57:09 Covid, les échanges
00:57:11 de bons procédés médicaux,
00:57:13 de masques, etc., on a vu que ça ne fonctionnait
00:57:15 absolument pas, c'était chacun pour soi, et on
00:57:17 tirait la couverture à soi. Donc là, c'est la même
00:57:19 chose, et c'est évidemment un bien
00:57:21 plus important sur la crise migratoire, et on
00:57:23 l'a vu, en effet, on a cité l'Allemagne.
00:57:25 Là, soi-disant, elle est de nouveau d'accord,
00:57:27 mais on sait très bien que si l'Allemagne dit non
00:57:29 un jour, on sera tous bloqués, on ne pourra pas
00:57:31 l'envoyer à l'Allemagne, parce que c'est elle
00:57:33 qui domine pour le moment, en tout cas,
00:57:35 au niveau européen. Donc,
00:57:37 l'unité, ça me fait doucement rire,
00:57:39 et on y croit peu, et la solidarité encore moins.
00:57:41 Et alors, le procédé qui a été développé
00:57:43 par Arnald Hibbald,
00:57:45 tout à l'heure, concernant cette distribution
00:57:47 des migrants, il me semble
00:57:49 complètement infaisable, en fait.
00:57:51 C'est un truc, alors, on les
00:57:53 prend, on les dispatche, et puis après, on les reprend
00:57:55 si jamais il faut les renvoyer.
00:57:57 Tout en sachant très bien qu'une fois sur le sol européen,
00:57:59 ils seront inexpulsables, quoi.
00:58:01 Évidemment, mais d'abord, ils vont être dispatchés,
00:58:03 donc on marche sur la tête,
00:58:05 je veux dire, ils nous font croire qu'on est censés
00:58:07 prendre ça comme une chose sérieuse.
00:58:09 Je comprends qu'elles rigolent
00:58:11 à la fin de leur discours.
00:58:13 - Et en effet, d'ailleurs, c'est la question que nous posions hier
00:58:15 à nos téléspectateurs, Karim Abric,
00:58:17 êtes-vous prêt ? La France doit-elle
00:58:19 accepter de nouveaux migrants,
00:58:21 accueillir de nouveaux migrants ? Les réponses étaient
00:58:23 majoritairement non, mais surtout
00:58:25 pour des raisons aussi économiques,
00:58:27 parce que certains Français sont aussi dans des situations
00:58:29 assez précaires, et nous ne sommes
00:58:31 pas en capacité, en tout cas la France,
00:58:33 mais d'autres pays aussi ne sont pas en capacité
00:58:35 de les accueillir. - Bien, c'est là qu'on voit
00:58:37 qu'il y a une hypocrisie de la part,
00:58:39 dans ce discours
00:58:41 de la Commission européenne, c'est qu'on nous parle
00:58:43 de solidarité, mais la solidarité,
00:58:45 est-ce que ça se fait contre
00:58:47 la démocratie des peuples ?
00:58:49 C'est-à-dire que maintenant, on ne tient plus compte
00:58:51 de la volonté des citoyens des différents
00:58:53 pays, et je le disais aussi,
00:58:55 c'est une catastrophe pour
00:58:57 ces migrants aussi qui arrivent, parce que
00:58:59 l'avenir, j'allais dire,
00:59:01 qui leur est réservé aujourd'hui, on le voit
00:59:03 avec la saturation des centres
00:59:05 d'accueil, on voit maintenant des tentes,
00:59:07 on voit des gens qui vivent sous des ponts,
00:59:09 donc ça va ensemble aussi.
00:59:11 Donc la solidarité, c'est un beau mot,
00:59:13 bien sûr, on veut tous être solidaires,
00:59:15 on veut tous avoir le cœur
00:59:17 sur la main, mais dans les faits,
00:59:19 les conséquences de ça sont catastrophiques.
00:59:21 Il y a une hypocrisie, il y a un manque de
00:59:23 courage politique, et il y a aussi une difficulté
00:59:25 d'admettre que manifestement,
00:59:27 il y aura des mesures pour rendre les pays
00:59:29 européens moins attractifs aussi,
00:59:31 parce que si jamais il y a autant
00:59:33 de personnes qui décident de venir en Europe,
00:59:35 c'est qu'il y a encore cette
00:59:37 attractivité, que ce soit au niveau financier,
00:59:39 au niveau du filet social, mais le filet
00:59:41 social, pour qu'il existe,
00:59:43 ça prend aussi, pardonnez-moi,
00:59:45 certaines frontières aussi, c'est-à-dire que
00:59:47 la générosité peut se faire
00:59:49 quand on est dans un contrôle
00:59:51 des flux, quand on peut accueillir,
00:59:53 quand on sent qu'on a les ressources
00:59:55 pour le faire, quand tout le monde est débordé,
00:59:57 quelle est cette solidarité ? Il n'y a plus
00:59:59 de solidarité. - Et il est difficile
01:00:01 de trouver un compromis entre ce qu'on pourrait appeler
01:00:03 l'humanité et ce pragmatisme
01:00:05 d'accueillir effectivement ces populations.
01:00:07 Faut-il en France notamment
01:00:09 accueillir de nouveaux migrants, comme le
01:00:11 préconise la présidente de l'Union
01:00:13 européenne, Manuel Bompard dit
01:00:15 oui.
01:00:17 - Bien évidemment, je veux
01:00:19 dire qu'on parle d'à peu près
01:00:21 10 000 personnes qui, vous l'avez dit, ont
01:00:23 fui des événements
01:00:25 traumatiques, qui ont traversé la Méditerranée
01:00:27 au péril de leur vie. 10 000
01:00:29 personnes qu'il faut donc répartir
01:00:31 sur l'échelle de l'Union européenne. L'Union européenne
01:00:33 a été capable d'accueillir 4,8
01:00:35 millions de réfugiés ukrainiens.
01:00:37 4,8 millions. Là, on parle
01:00:39 de 10 000 personnes et ces 10 000 personnes,
01:00:41 elles ne peuvent pas rester sur une île dans laquelle
01:00:43 il y a 6 000 habitants.
01:00:45 - C'est frappé du coin du bon sens à Roldy Mann.
01:00:47 Mais est-ce faisable ?
01:00:49 - Alors, ce que dit M. Bompard, les Ukrainiens
01:00:51 dans leur immense majorité
01:00:53 veulent rentrer en Ukraine.
01:00:55 Ils sont partis à cause des bombardements.
01:00:57 Alors ça, c'est le cas type absolu
01:00:59 des réfugiés de guerre.
01:01:01 Il n'y a même pas vraiment à chercher.
01:01:03 Et il y en a beaucoup qui rentrent
01:01:05 et qui reviennent, ils font des va-et-vient
01:01:07 ou qui rentrent en permanence
01:01:09 et qui sont rebombardés et qui repartent.
01:01:11 C'est vraiment tout à fait différent
01:01:13 d'un pays qui n'est pas en guerre en Afrique
01:01:15 et qui se trouve là parce qu'il y a une tontine
01:01:17 qui a été créée pour qu'ils puissent
01:01:19 financer ce voyage, arriver en Europe et ensuite
01:01:21 faire des remises vers l'Afrique.
01:01:23 Ça, c'est le système type
01:01:25 de la plupart des gens que l'on voit.
01:01:27 Et puis, il y a une autre chose un peu ironique
01:01:29 dans tout ça, c'est que pour
01:01:31 Giorgia Meloni et avant elle
01:01:33 Matteo Salvini,
01:01:35 le fait que les autres pays
01:01:37 prennent des réfugiés, c'est une bonne
01:01:39 chose pour eux. Ça veut dire
01:01:41 vous aidez l'Italie à se débarrasser
01:01:43 de ce trop-là. Alors que
01:01:45 dans les autres pays qui sont par ailleurs,
01:01:47 parfois des alliés de Giorgia Meloni,
01:01:49 je pense à la Hongrie
01:01:51 de Viktor Orban, on ne veut pas
01:01:53 en prendre un seul. Donc en fait,
01:01:55 il y a
01:01:57 quelque chose d'un peu égoïste
01:01:59 dans le système. Mais pour les Italiens,
01:02:01 la solidarité ça sonne "Ah !
01:02:03 On nous déleste !"
01:02:05 Que doit faire la France, Jean-Michel Fauvergue ?
01:02:07 Une question compliquée, se désolélariser
01:02:09 complètement sur ce point en tout cas
01:02:11 de ses partenaires européens.
01:02:13 Il y a deux écoles, deux sons de cloche.
01:02:15 C'est effectivement une position
01:02:17 difficile aujourd'hui face à
01:02:19 cette situation-là. On est mis face
01:02:21 à un échec.
01:02:23 Un échec à la fois d'un
01:02:25 pays qui est l'Italie, mais qui à lui seul
01:02:27 ne peut pas réussir à lutter contre
01:02:29 l'immigration régulière,
01:02:31 même si son gouvernement a été élu
01:02:33 sur ces bases-là.
01:02:35 Et on s'aperçoit que
01:02:37 cet échec se double de l'échec
01:02:39 de la communauté européenne
01:02:41 si on n'arrive pas non plus à lutter là-dessus.
01:02:43 Mais en fait, en réalité, là, on parle
01:02:45 d'un fait accompli.
01:02:47 Et ce fait accompli-là,
01:02:49 évidemment qu'il va falloir le régler
01:02:51 avec toute l'humanité possible.
01:02:53 Mais moi, ce qui me surprend
01:02:55 surtout, c'est qu'on ne parle pas
01:02:57 de comment éviter dans l'avenir ça.
01:02:59 C'est-à-dire, on a un peu l'impression
01:03:01 avec cette immigration, d'être dans une
01:03:03 baignoire, on aurait enlevé la bonde
01:03:05 pour la vider, seulement on laisse
01:03:07 les robinets ouverts. Donc à un certain moment, il faut arriver
01:03:09 à fermer les robinets et la personne
01:03:11 ne s'occupe de ça. Je veux dire,
01:03:13 le discours là-dessus de
01:03:15 la présidente de la commission,
01:03:17 c'est d'une nullité,
01:03:19 il n'existe pas. - Juste un mot pour conclure
01:03:21 avant la pause, Clément Souliacov. - Je voudrais revenir seulement
01:03:23 sur les promesses, en effet, de Jean-Gérard Méloni
01:03:25 qui a été élu sur ça,
01:03:27 sur cette question migratoire, qui aujourd'hui
01:03:29 est complètement à côté de la plaque sur ces questions-là.
01:03:31 Et tout le camp, justement,
01:03:33 tous les camps, Zemmour et tout ça,
01:03:35 il va falloir qu'ils retrouvent quand même une cohérence
01:03:37 par rapport à quelqu'un qu'ils ont porté hégémonie en disant
01:03:39 "c'est notre modèle", qui aujourd'hui n'arrive pas
01:03:41 à régler cette question. Et cette question,
01:03:43 c'est la question de l'Europe derrière, qui est derrière
01:03:45 Jean-Gérard Méloni. Donc, il va falloir que
01:03:47 tous ces gens-là, Reconquête et tout ça, se mettent d'accord
01:03:49 et en cohérence avec cette question européenne.
01:03:51 - Évidemment, c'est un sujet quotidien
01:03:53 et c'est un sujet particulièrement
01:03:55 important. Merci à Roald Diemann. A très vite
01:03:57 sur l'antenne de CNews. On marque une pause,
01:03:59 on se retrouve dans quelques instants pour un point sur l'actualité
01:04:01 et d'autres thématiques à venir, et notamment
01:04:03 la politique un peu plus
01:04:05 politicienne en France. A tout de suite.
01:04:07 (Générique)
01:04:23 - Toujours en direct, 180 minutes
01:04:25 Info Week-end pour vous accompagner.
01:04:27 Les débats à suivre dans quelques instants, mais d'abord
01:04:29 un point sur l'actualité. Adrien Spiteri.
01:04:31 - Oui, on commence ce journal
01:04:33 avec la crise migratoire sur
01:04:35 l'île italienne de Lampedusa.
01:04:37 Ursula von der Leyen et
01:04:39 Georgia Meloni sont sur place.
01:04:41 L'île italienne fait face à un afflux sans
01:04:43 précédent de migrants cette semaine.
01:04:45 La présidente de la Commission européenne
01:04:47 et la Première ministre italienne ont tenu
01:04:49 une conférence de presse cet après-midi
01:04:51 sur le sujet.
01:04:53 Un déplacement qui a également fait beaucoup réagir
01:04:55 en France la classe politique.
01:04:57 C'est le cas de Nicolas Dupont-Aignan.
01:04:59 Le président de Boulafrance et
01:05:01 député de l'Essonne étaient interrogés sur le
01:05:03 sujet sur notre antenne ce matin, invité
01:05:05 à du grand rendez-vous CNews Europe.
01:05:07 Qu'en pense-t-il ? Écoutez sa réponse.
01:05:09 - Le pyromane
01:05:11 vient sur les lieux de l'incendie
01:05:13 et se fait passer pour un pompier.
01:05:15 Parce que c'est quand même extravagant.
01:05:17 Madame von der Leyen,
01:05:19 le 15 septembre,
01:05:21 c'est deux jours, je cite,
01:05:23 "Nous avons besoin d'une immigration
01:05:25 de main-d'oeuvre."
01:05:27 Dans son grand discours au Parlement européen.
01:05:29 Et donc, en fait,
01:05:31 la situation d'aujourd'hui,
01:05:33 c'est le fiasco complet
01:05:35 d'une politique
01:05:37 immigrationniste voulue
01:05:39 par les dirigeants européens
01:05:41 et par l'Union européenne.
01:05:43 - La Libye.
01:05:45 En présent, les chances
01:05:47 de retrouver de potentiels survivants
01:05:49 s'améliorent de jour en jour.
01:05:51 - Oui, conséquence des terribles inondations
01:05:53 provoquées par la tempête Daniel.
01:05:55 Il y a un cas d'arna dans l'est du pays.
01:05:57 Près de 20 000 personnes pourraient avoir trouvé la mort
01:05:59 de son frère, Emmanuel Macron,
01:06:01 le maire de la ville.
01:06:03 Au moins 11 000 morts auraient déjà été recensées.
01:06:05 Toutefois, un bilan qui est démenti
01:06:07 par l'association libyenne Croissant Rouge
01:06:09 sur le réseau social X.
01:06:11 Emmanuel Macron a exprimé à sa solidarité
01:06:13 des sapeurs-pompiers et sauveteurs
01:06:15 apportent leur aide aux populations sur place.
01:06:17 - Et puis, cet entretien poignant
01:06:19 dans le JDD aujourd'hui.
01:06:21 - Oui, Béatrice Leblé,
01:06:23 maman de Nicolas,
01:06:25 15 ans, c'est à t'exprimer.
01:06:27 Le 5 septembre dernier,
01:06:29 il était victime de harcèlement scolaire.
01:06:31 La maman accable l'administration
01:06:33 et notamment le rectorat de Versailles.
01:06:35 Un courrier honteux selon le ministre
01:06:37 de l'Education nationale, Gabriel Attal,
01:06:39 puisque le rectorat lui avait reproché
01:06:41 son attitude dans une lettre.
01:06:43 Les précisions avec Sandra Chiombo.
01:06:45 - Dans les colonnes du JDD,
01:06:47 cette maman commence naturellement
01:06:49 par parler de son fils, qu'elle décrit
01:06:51 comme un enfant doux, gentil, aimé
01:06:53 de tout le monde. Elle explique que le harcèlement
01:06:55 scolaire lui tenait à coeur. Il connaissait
01:06:57 tous les cas en France ces deux dernières années.
01:06:59 Malheureusement, il n'avait plus confiance
01:07:01 ni en la justice, ni aux adultes.
01:07:03 Elle explique combien de cas faudra-t-il
01:07:05 encore pour que les gens prennent conscience
01:07:07 que le harcèlement est un mâle sourd
01:07:09 pour la jeunesse. C'est ce que lui disait
01:07:11 encore son fils il y a quelques semaines.
01:07:13 Béatrice évoque également des relations froides
01:07:15 avec le proviseur de l'établissement
01:07:17 où l'adolescent était scolarisé.
01:07:19 Elle l'avait alerté à plusieurs reprises.
01:07:21 Il l'a reçu en mars dernier,
01:07:23 mais il ne s'est pas passé comme prévu.
01:07:25 J'avais l'impression de vivre un cauchemar
01:07:27 au point de nous invectiver.
01:07:29 Il ne connaissait pas du tout le dossier
01:07:31 et nous reprochait à nous-mêmes de ne pas avoir
01:07:33 d'argument. Quelques jours plus tard,
01:07:35 elle reçoit une lettre du rectorat qui déclenche
01:07:37 une colère chez elle, mais également chez Nicolas.
01:07:39 Elle raconte "Nous étions outrés, nous passions
01:07:41 désormais pour des coupables,
01:07:43 c'en était trop. À partir de ce moment,
01:07:45 Nicolas n'a plus été le même."
01:07:47 Selon elle, cette affaire aurait dû être réglée
01:07:49 en 15 jours, comme l'avait promis le proviseur,
01:07:51 mais aucune solution n'a été prise
01:07:53 à l'encontre des deux harceleurs.
01:07:55 L'inaction de l'administration a justifié
01:07:57 le comportement de ces deux adolescents
01:07:59 qui ont continué dans le dos des professeurs
01:08:01 en toute impunité. Malgré tout,
01:08:03 malgré sa colère et sa tristesse,
01:08:05 cette maman salue la réactivité de la classe
01:08:07 politique dont le député Karl Olive,
01:08:09 ancien maire de Poissyville où habitait
01:08:11 l'adolescent de 15 ans, il s'est déplacé
01:08:13 à leur domicile le jour du drame.
01:08:15 Le lendemain, elle a rencontré Brigitte Macron
01:08:17 et Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale.
01:08:19 Un entretien de deux heures.
01:08:21 "Madame Macron m'a écoutée, j'ai senti
01:08:23 beaucoup de compassion de sa part.
01:08:25 Elle m'a prise dans ses bras, elle m'a surtout répété
01:08:27 de ne pas culpabiliser."
01:08:29 Cette maman évoque également l'attitude exemplaire
01:08:31 dite-elle de Gabriel Attal.
01:08:33 "Il était d'ailleurs présent aux obsèques du jeune homme.
01:08:35 Ses mots ont été sans détour.
01:08:37 Nous n'avons pas été à la hauteur.
01:08:39 Il y a eu des manquements. Voilà ce que nous aurions
01:08:41 simplement aimé entendre le premier jour."
01:08:43 Enfin, quand le journaliste lui demande
01:08:45 ce qu'elle attend aujourd'hui des autorités,
01:08:47 elle répète simplement qu'elles fassent leur travail
01:08:49 d'investigation, qu'elles déterminent
01:08:51 les responsabilités de chacun et les sanctionnent
01:08:53 à la mesure de leurs manquements.
01:08:55 "On était victime, on est devenu coupable."
01:08:57 Elle souligne également l'importance d'accompagner
01:08:59 les parents pour qu'ils ne soient pas livrés
01:09:01 à eux-mêmes dans ce genre de situation.
01:09:03 Dans le reste de l'actualité, un refus
01:09:05 d'obtempérer hier soir à Steyn qui a encore
01:09:07 une fois mal tourné.
01:09:09 Vers 19h30, un deux-roues a refusé
01:09:11 de s'arrêter à un contrôle.
01:09:13 Après une chute, une course-poursuite à pied s'est engagée.
01:09:15 Un policier a été pris à partie
01:09:17 par plusieurs individus et frappé au visage.
01:09:19 Cinq personnes ont été interpellées
01:09:21 par des renforts.
01:09:23 Le policier blessé souffre d'une fracture au nez
01:09:25 et d'une autre à la main.
01:09:27 L'Agence régionale de santé Grand Est
01:09:29 active le plan blanc en Moselle.
01:09:31 Oui, l'objectif est de faire face
01:09:33 à la tension dans les hôpitaux
01:09:35 sur place, conséquence
01:09:37 d'un manque de personnel médical
01:09:39 et soignant dans le département.
01:09:41 Ce plan blanc permet aux directeurs d'établissements
01:09:43 de se réorganiser, par exemple
01:09:45 en déprogrammant des opérations considérées
01:09:47 comme non-urgentes.
01:09:49 Les distributeurs pourront désormais vendre de l'essence à perte.
01:09:51 Oui, la mesure est effective pendant
01:09:53 quelques mois, le but permettre de baisser
01:09:55 davantage les prix. Le projet de loi
01:09:57 devrait arriver très vite devant le Parlement
01:09:59 selon Olivier Véran, porte-parole
01:10:01 du gouvernement. Alors que pense Manuel
01:10:03 Bonpart de cette mesure ? Le coordinateur
01:10:05 LFI était interrogé sur le sujet
01:10:07 par nos confrères de France 3 aujourd'hui.
01:10:09 C'est une plaisanterie, d'abord elle parle
01:10:11 pas des groupes pétroliers, elle parle des distributeurs.
01:10:13 Or tout le monde sait que… Oui mais
01:10:15 c'est très important parce que tout le monde sait
01:10:17 que l'augmentation du prix du carburant aujourd'hui
01:10:19 est due à l'augmentation des marges
01:10:21 notamment au moment du raffinage
01:10:23 et donc cette mesure ne traite pas
01:10:25 cette question. Il faut premièrement
01:10:27 que le gouvernement sorte des logiques d'incantation.
01:10:29 Je demande aux industriels de faire des efforts,
01:10:31 je demande aux pétroliers de sortir des efforts.
01:10:33 Il faut passer par la loi. Il y a un article
01:10:35 dans le Code du commerce qui permet de bloquer
01:10:37 les prix dans les situations exceptionnelles. Il faut
01:10:39 bloquer les prix du carburant au prix
01:10:41 auquel ils étaient avant qu'ils augmentent.
01:10:43 C'est à dire à peu près 1,50€.
01:10:45 33 départements placés en vigilance orange
01:10:47 pour des risques d'orage.
01:10:49 Oui, les Pyrénées-Atlantiques, les Yvelines
01:10:51 et le Tarn-et-Garonne sont notamment concernés.
01:10:53 Météo France prévoit de fortes pluies,
01:10:55 de la grêle et des rafales de vent de l'ouest
01:10:57 du pays au sud-ouest. La dégradation
01:10:59 orageuse a débuté
01:11:01 cet après-midi par les côtes
01:11:03 aquitaines. Et puis l'opération Paris
01:11:05 sans voiture c'est aujourd'hui. Oui, vous l'avez sans doute
01:11:07 remarqué si vous habitez à Paris.
01:11:09 Cela a commencé à 11h ce matin
01:11:11 et cela va se poursuivre jusqu'à 18h ce soir.
01:11:13 La capitale est réservée aux piétons et aux
01:11:15 mobilités douces. Il s'agit de la 9ème
01:11:17 édition de cette opération. Objectif,
01:11:19 limiter la population à Paris.
01:11:21 Alors que pensent les parisiens de cette initiative ?
01:11:23 Pierre-François Altermat a posé la question
01:11:25 à certains d'entre eux. Écoutez leur réponse.
01:11:27 Je pense qu'il y a toujours un peu trop de voitures pour une journée
01:11:29 sans voiture. Mais non,
01:11:31 après c'est agréable. Il y a certaines rues où il n'y a rien du tout
01:11:33 donc c'est vraiment bien.
01:11:35 Si c'est qu'une journée par an, c'est qu'on a besoin
01:11:37 de sa voiture dans Paris.
01:11:39 Ça fait du bien. Il y a un peu moins de voitures, un peu moins
01:11:41 de circulation. On peut faire du vélo avec les enfants.
01:11:43 C'est sympa. C'est une bonne initiative
01:11:45 mais après je comprends qu'il y ait des gens qui ont des contraintes
01:11:47 et qu'il y ait besoin de leur voiture. Donc le faire plus souvent, ça pourrait
01:11:49 peut-être rajouter des contraintes.
01:11:51 J'ai une autorisation de circuler. Je travaille.
01:11:53 C'est n'importe quoi. Vraiment.
01:11:55 Ça complique
01:11:57 les choses
01:11:59 plus qu'autre chose en fait.
01:12:01 Fin de ce journal d'Adrien Spiteri. On vous retrouve
01:12:03 un petit peu plus tard à partir de 16h
01:12:05 mais cela fait réagir nos invités
01:12:07 sur ce Paris sans voiture.
01:12:09 Vous êtes passionnés par ce Paris sans voiture ?
01:12:11 Non. Au contraire.
01:12:13 Plutôt dérangés, embarrassés.
01:12:15 On entend là des Parisiens qui disent "Ah c'est très bien,
01:12:17 enfin on circule tranquillement". Mais attendez,
01:12:19 et tous les autres qui ne viennent pas de Paris, qui ne vivent pas
01:12:21 à Paris centre, comment ils font pour venir ? Je rappelle qu'aujourd'hui
01:12:23 ce sont les journées du patrimoine. Donc pour visiter
01:12:25 le patrimoine parisien, pour les pauvres
01:12:27 petits ploucs qui n'ont pas le droit d'habiter dans le centre-ville,
01:12:29 eh bien ils sont bloqués à l'entrée.
01:12:31 Et moi j'ai dû prendre une heure
01:12:33 pour pouvoir rentrer, passer par la porte de Paris,
01:12:35 la porte de Saint-Cloud. Elles sont toutes bloquées.
01:12:37 Et les rares qui sont ouvertes
01:12:39 aux pauvres arrivants
01:12:41 de l'extérieur. Parce qu'on parle de frontières,
01:12:43 alors on veut mettre des frontières
01:12:45 à l'Europe mais on n'y arrive pas. Mais par contre
01:12:47 les frontières à Paris, on y arrive très bien.
01:12:49 Jean-Michel Fauvert, vous avez été gêné,
01:12:51 embarrassé aussi, vous aussi ? Je viens de province
01:12:53 et j'ai été arrêté au périphérique.
01:12:55 Et pour venir jusqu'ici, je me suis débrouillé.
01:12:57 Même vous, la police vous a arrêté,
01:12:59 Jean-Michel Fauvert. Alors, justement,
01:13:01 à ce sujet-là,
01:13:03 j'étais très heureux
01:13:05 de voir la police
01:13:07 municipale parisienne sur le
01:13:09 pavé. Parce que
01:13:11 vous le savez, dans la loi
01:13:13 de sécurité globale, c'est nous
01:13:15 avec Alice Toureau, la députée de l'époque,
01:13:17 qui avons permis de créer
01:13:19 la police municipale
01:13:21 parisienne. Et je ne la voyais pas.
01:13:23 Là, aujourd'hui, elle est en ombre pour arrêter
01:13:25 les automobilistes. On aimerait
01:13:27 la voir, par exemple, au champ de Mars,
01:13:29 quand il y a des agressions la nuit. On aimerait
01:13:31 la voir là. Alors, je fais un appel à
01:13:33 Mme Hidalgo, essayez de la mettre
01:13:35 là où il faut la mettre.
01:13:37 - Carimabric, quelques secondes. - En fait, ça devient
01:13:39 contre-productif parce que si on fait
01:13:41 un pari sans voiture, par exemple,
01:13:43 si on le limitait à certains
01:13:45 quartiers ou à certains lieux
01:13:47 où ça nous rend finalement la chose assez
01:13:49 attractive, où on se dit "Ah, mais c'est chouette,
01:13:51 je prends le transport en commun",
01:13:53 mais si vous ne bonifiez pas l'offre de transport en commun,
01:13:55 si il y a une déliquescence de l'offre
01:13:57 du transport public, bien, qu'est-ce que vous faites?
01:13:59 Vous faites en sorte que les gens ont
01:14:01 plutôt envie de prendre leur voiture et ont plutôt
01:14:03 envie de pester contre les transports publics.
01:14:05 Donc, ça devient contre-productif. Si on
01:14:07 fait une journée sans voiture, bien, profitons
01:14:09 de cette journée pour vraiment bonifier
01:14:11 ce qu'il y a autour. Moi, je trouve que
01:14:13 c'est dommage d'envoyer un mauvais message.
01:14:15 - Vous venez de le dire sur cette antenne.
01:14:17 En effet, et attention la semaine prochaine, que ce soit
01:14:19 à Paris, à Marseille ou encore à Bordeaux,
01:14:21 beaucoup de force de l'ordre parce que sécurité,
01:14:23 on en parle dans quelques instants.
01:14:25 La visite du Pape et de Charles III, notamment, à tout de suite
01:14:27 sur CNews.
01:14:29 En direct sur l'antenne
01:14:33 de CNews, 180 minutes Info Week-end
01:14:35 avec nos invités, on va se pencher sur
01:14:37 la sécurité en France
01:14:39 et notamment les événements qui nous attendent avec
01:14:41 des forces de l'ordre qui seront donc conditionnées
01:14:43 pour assurer la sécurité des visites
01:14:45 du roi Charles III à Paris et Bordeaux.
01:14:47 La visite du Pape, François, à Marseille
01:14:49 vendredi et samedi, d'ailleurs édition spéciale à suivre
01:14:51 tout au long de la journée sur l'antenne
01:14:53 de CNews pour la venue du Pape.
01:14:55 La France va donc mobiliser un nombre très important
01:14:57 de forces de l'ordre de demain
01:14:59 à dimanche pour sécuriser ces événements.
01:15:01 Il va y avoir 30 000 policiers sur le terrain.
01:15:03 Bruno Bartocetti, secrétaire
01:15:05 nationale d'unité SGP Police,
01:15:07 Zone Sud, est en ligne avec nous.
01:15:09 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:15:11 Les policiers, vos collègues, sont
01:15:13 encore une fois sollicités.
01:15:15 On vous met à toutes les sauces, mais là,
01:15:17 pour le coup, le regard du
01:15:19 monde entier sera braqué sur
01:15:21 la sécurité en France avec des événements,
01:15:23 Charles III, le Pape,
01:15:25 qui seront en mondiovision, en quelque sorte,
01:15:27 Bruno Bartocetti.
01:15:29 Oui, bonjour, merci de votre invitation.
01:15:31 Alors en effet, comme vous le soulignez très justement,
01:15:33 encore une fois, on va être très sollicités.
01:15:35 Et c'est vrai que ça reste
01:15:37 quand même des événements exceptionnels, la venue de
01:15:39 Charles III, la venue du Pape.
01:15:41 Ce sont des personnalités
01:15:43 qui sont les plus sécurisées au monde.
01:15:45 Et bien évidemment, on pouvait
01:15:47 s'attendre à une mobilisation
01:15:49 très forte de la part des policiers et gendarmes
01:15:51 sur notre territoire. Mais on souligne
01:15:53 effectivement que nous avons beaucoup, beaucoup
01:15:55 d'événements exceptionnels. Nous avons aussi la Coupe du
01:15:57 Monde, nous avons les Jeux olympiques
01:15:59 qui vont arriver. Et à chaque fois,
01:16:01 il y a une exception, ce qui donne
01:16:03 beaucoup d'engagement de la part des forces de l'ordre.
01:16:05 Car, je prends l'exemple de Marseille,
01:16:07 où vous avez 5000 policiers et gendarmes
01:16:09 minimum qui vont être
01:16:11 retenus pour
01:16:13 sécuriser la venue du Pape.
01:16:15 C'est au détriment
01:16:17 bien sûr de la vie des familles et des policiers
01:16:19 puisque c'est surtout sur nos jours de repos
01:16:21 que nous travaillons, parce qu'on doit
01:16:23 mobiliser autant de policiers.
01:16:25 Et je soulignerai également que ce n'est pas pour autant
01:16:27 que nous nous écartons du quotidien.
01:16:29 Là aussi, Mme la préfète
01:16:31 de Marseille a demandé aussi des effectifs
01:16:33 supplémentaires pour continuer à sécuriser
01:16:35 la population de Marseille.
01:16:37 C'est une très, très bonne initiative,
01:16:39 mais ça nous demande encore une fois
01:16:41 beaucoup, mais vraiment beaucoup d'efforts de la part
01:16:43 des forces de l'ordre. - Les Français donc,
01:16:45 et les policiers français encore
01:16:47 et toujours sous pression. Craignez-vous,
01:16:49 vos collègues, craignent-ils néanmoins des incidents ?
01:16:51 Car ces événements et la venue
01:16:53 de Charles III ou du Pape
01:16:55 pourraient susciter
01:16:57 quelques envies peut-être
01:16:59 de la part de fauteurs de troubles.
01:17:01 Est-ce qu'il y a un risque particulier la semaine prochaine
01:17:03 en France, Bruno Bartocchetti ?
01:17:05 - Oui, il y a
01:17:07 toujours un risque bien sûr, mais on se donne
01:17:09 de véritables moyens pour
01:17:11 éviter que ça n'arrive, c'est-à-dire que
01:17:13 même pour ceux qui vont vouloir approcher
01:17:15 ces personnalités avec bienveillance,
01:17:17 ils vont avoir quand même beaucoup de difficultés.
01:17:19 Il faut savoir qu'il y aura un contrôle aussi
01:17:21 côté front de mer
01:17:23 pour Marseille ou en mer.
01:17:25 Tout sera contrôlé, les drones,
01:17:27 les services de déminage par anticipation.
01:17:29 Donc c'est vrai que celui ou celle
01:17:31 qui serait tenté d'approcher
01:17:33 ces personnalités pour
01:17:35 peut-être tenter
01:17:37 à leur vie,
01:17:39 ils auront quand même de très grosses difficultés
01:17:41 parce que nous allons être mobilisés
01:17:43 dans tous les secteurs. Vous aurez dans la
01:17:45 poule des policiers aussi pour surveiller.
01:17:47 Après, je ne vais pas rentrer dans d'autres détails parce que
01:17:49 nous avons bien sûr une sécurité
01:17:51 renforcée à tous les niveaux.
01:17:53 Et je soulignerai aussi le
01:17:55 travail exceptionnel des renseignements
01:17:57 territoriaux. Tout le monde est mobilisé pour
01:17:59 justement éviter le pire
01:18:01 à la venue de ces personnalités.
01:18:03 - Et la France souhaite sécurité à partir
01:18:05 de demain jusqu'à dimanche. Merci Bruno Bartocchetti.
01:18:07 Juste encore un mot peut-être
01:18:09 avec vous Jean-Michel Fauvergue
01:18:11 sur l'organisation, la difficulté
01:18:13 d'assurer la sécurité quand il y a des événements.
01:18:15 Il y a aussi la Coupe du monde de rugby en ce moment,
01:18:17 quelques matchs de football aussi.
01:18:19 Vous, lorsque vous étiez à la tête du Red
01:18:21 lors de l'Euro de football en 2016
01:18:23 qui se déroulait en France, il y avait une
01:18:25 complexité aussi particulière.
01:18:27 - Oui bien sûr. Rappelez-vous
01:18:29 2015-2016, c'était l'époque
01:18:31 des gros attentats et effectivement
01:18:33 en 2016, nous étions en train de
01:18:35 sécuriser l'Euro
01:18:37 de foot de 2016
01:18:39 et quasiment à l'ouverture,
01:18:41 deux jours ou trois jours après, on a eu l'attentat de
01:18:43 Magnanville qui a visé,
01:18:45 vous vous en rappelez d'ailleurs, un couple
01:18:47 de policiers. Ça a été un traumatisme
01:18:49 dans la police nationale et dans la population.
01:18:51 Ça veut dire qu'à un certain moment,
01:18:53 les policiers, et ça a été
01:18:55 très bien dit, les policiers et gendarmes
01:18:57 bien évidemment, sont sur tous les
01:18:59 fronts et doivent s'assurer
01:19:01 de toutes ces sécurités-là. Et la semaine
01:19:03 prochaine, on va avoir à la fois la Coupe du Monde,
01:19:05 on va avoir les deux visites que vous avez citées,
01:19:07 plus d'autres événements,
01:19:09 d'autres matchs de foot, etc.
01:19:11 Et on est vraiment dans une
01:19:13 semaine, enfin
01:19:15 je ne vais pas dire de tous les dangers, mais en fait,
01:19:17 une semaine où les
01:19:19 policiers et les gendarmes seront au four et au moulin
01:19:21 et les services arrière,
01:19:23 arrière sans être péjoratif,
01:19:25 c'est-à-dire les services de renseignement, ça a été cité,
01:19:27 les renseignements territoriaux, la DGSI, la DGSE aussi.
01:19:30 - Merci pour ces précisions.
01:19:32 La politique avec la fête de
01:19:34 l'Huma, et notamment, vous l'avez peut-être vu
01:19:36 dans le journal tout à l'heure, aux alentours de
01:19:38 15h, cette séquence, puisque
01:19:40 Edouard Philippe était invité, il arrive
01:19:42 effectivement que des politiques de tous bords soient
01:19:44 invités à la fête de l'Huma pour rééchanger,
01:19:46 pour des réunions, notamment,
01:19:48 pour des partages de paroles,
01:19:50 et voici ce qu'il s'est passé.
01:19:52 - Edouard Philippe a sévi
01:19:54 durant le mouvement des Gilets jaunes, il a fait
01:19:56 couler le sang, il n'a rien à faire ici,
01:19:58 c'est un éborgneur !
01:20:00 (cris de joie)
01:20:02 (cris de joie)
01:20:04 (cris de joie)
01:20:06 (cris de joie)
01:20:08 (cris de joie)
01:20:10 (cris de joie)
01:20:12 (cris de joie)
01:20:14 (cris de joie)
01:20:16 - Alors, dans le jargon de la télévision,
01:20:18 on pourrait appeler ça les aléas du direct,
01:20:20 sauf que là, en effet, c'est un individu
01:20:22 qui monte sur scène, qui se saisit du micro,
01:20:24 Clément Soudiakova, et
01:20:26 qui raconte qu'Edouard Philippe
01:20:28 a du sang sur les mains,
01:20:30 on ne sait pas véritablement où il voit en venir.
01:20:32 - Oui, on voit, si, un éborgneur,
01:20:34 c'est les Gilets jaunes, et c'est la réaction
01:20:36 de la police vis-à-vis des Gilets jaunes,
01:20:38 qui ont été touchés aux yeux,
01:20:40 et beaucoup de Gilets jaunes ont expliqué
01:20:42 qu'il y avait une violence particulière
01:20:44 vis-à-vis d'eux, plus que vis-à-vis d'eux.
01:20:46 - Car il y a eu une réunion, notamment,
01:20:48 autour des violences de la police,
01:20:50 pendant les fêtes de l'Huma ?
01:20:52 - Oui, il y a eu ça, oui, mais ça, on va en reparler,
01:20:54 le syndicat de la magistrature,
01:20:56 qui a organisé notamment ces conférences
01:20:58 sur les violences de la police, précisons quand même
01:21:00 qu'un syndicat de la magistrature est censé être neutre,
01:21:02 donc c'est quand même intéressant.
01:21:04 Moi, j'aimerais bien savoir que, un jour,
01:21:06 que les juges qui nous gouvernent
01:21:08 sont des juges, je crois quand même qu'en droit,
01:21:10 on appelle ça l'apparence de la neutralité,
01:21:12 on aimerait bien être sûrs qu'ils ont cette neutralité,
01:21:14 mais visiblement absolument pas, puisqu'ils
01:21:16 participent à des conférences sur la violence de la police.
01:21:18 Mais si on revient sur Edouard Philippe,
01:21:20 oui, Edouard Philippe, il commence à être sur tous les plateaux,
01:21:22 et à parler de la prochaine présidentielle,
01:21:24 il va falloir qu'il règle un truc,
01:21:26 c'est toute la gestion des Gilets jaunes,
01:21:28 ça a quand même décollé à cause de lui, tout ça.
01:21:30 Je rappelle que les 80 km/h, c'est lui,
01:21:32 en effet, la gestion policière, c'est lui.
01:21:34 C'était le prix de l'essence, surtout,
01:21:36 qui a... - Et l'essence, exactement.
01:21:38 - ...pucité, provoqué le mouvement des Gilets jaunes.
01:21:40 - C'était un ensemble. Donc ça, il va falloir qu'il règle tout ça
01:21:42 avant de commencer à espérer quoi que ce soit.
01:21:44 - Mais Karim Abrik, ça fait un tout petit peu
01:21:46 désordre tout de même, et encore une fois,
01:21:48 c'est toujours la violence
01:21:50 qui affleure dans le propos,
01:21:52 parce qu'on a tout de même un secrétaire
01:21:54 national du Parti communiste
01:21:56 qui a appelé, et d'ailleurs,
01:21:58 Jean-Luc Mélenchon l'a souligné, ce qui était assez
01:22:00 paradoxal, il a souligné cette violence
01:22:02 de Fabien Roussel, qui a appelé
01:22:04 pour lutter contre l'inflation,
01:22:06 pour protester, à envahir des préfectures,
01:22:08 à envahir des stations-services, à envahir
01:22:10 des grandes surfaces. Là, on a un homme
01:22:12 qui prend un micro pour s'exprimer
01:22:14 et finalement monopoliser
01:22:16 la parole dans ce qui doit être normalement
01:22:18 un échange. On a du mal à s'entendre
01:22:20 tout de même, c'est une cacophonie.
01:22:22 - Oui, tout à fait. On voit aussi que c'est deux poids,
01:22:24 deux mesures. Pour certains qui sont
01:22:26 convaincus d'avoir la cause
01:22:28 juste, la violence est
01:22:30 possible, la violence est souhaitable.
01:22:32 N'est-ce pas? Donc c'est être vraiment
01:22:34 enfermé aussi dans son système de pensée.
01:22:36 Moi, j'y vois deux choses aussi,
01:22:38 sur la question de la
01:22:40 tolérance et de l'inclusion, parce que plusieurs
01:22:42 souvent, dans une certaine gauche,
01:22:44 dans la gauche radicale, se veulent
01:22:46 être les champions de l'inclusion et de
01:22:48 la tolérance, mais n'acceptent pas
01:22:50 simplement d'écouter le point de vue
01:22:52 adverse. Donc c'est quand même assez problématique
01:22:54 dans ce cas-ci. Et cela dit,
01:22:56 ce qui est quand même peut-être une pointe d'amusement
01:22:58 dans ce cas-ci, c'est qu'on va voir que
01:23:00 la réaction, on a vu que la personne
01:23:02 a été chassée,
01:23:04 on voit que
01:23:06 ça ne fait pas l'unanimité au sein même
01:23:08 des organisateurs, des ceux qui participent
01:23:10 au Fête de l'Humanité. Je voyais
01:23:12 la réaction d'Émerick Caron qui disait
01:23:14 « Mais attention, ne sommes-nous pas des
01:23:16 révolutionnaires ? » Comment se fait-il qu'il ne...
01:23:18 - On aurait dû le laisser parler. - Bien c'est ça.
01:23:20 - Oui, mais à ce compte-là, Édouard Philippe ou d'autres ne viendront plus.
01:23:22 - Exactement. - S'ils sont exposés.
01:23:24 - Bien sûr. Mais vous voyez un petit peu à quel point
01:23:26 il y a quand même une
01:23:28 dissonance et même des
01:23:30 disparités, en fait on pourrait dire, et une
01:23:32 vision des choses qui diffèrent au
01:23:34 sein même de ce courant. - Bien sûr. Même la
01:23:36 communication politique est devenue violente
01:23:38 désormais. - Oui, c'est sûr. - Jean-Michel Flaubert. - Je me lance un peu partout.
01:23:40 Alors moi je veux bien
01:23:44 croire que ce sont des révolutionnaires
01:23:46 mais ce ne sont pas des Che Guevara d'une manière générale.
01:23:48 Ce sont des révolutionnaires des réseaux sociaux.
01:23:50 Donc il faut se calmer sur
01:23:52 leur courage
01:23:54 dans ce domaine-là.
01:23:56 Mais effectivement, pour en revenir
01:23:58 à cet événement-là,
01:24:00 c'est dommage parce que la Fête de l'Humanité
01:24:02 c'est aussi des forums dans lesquels
01:24:04 on invite des gens qui vont dire des choses
01:24:06 alors évidemment je ne parle pas
01:24:08 du syndicat de la magistrature, mais
01:24:10 les autres vont dire des choses intelligentes
01:24:12 et intéressantes. Ça permet
01:24:14 d'avoir des avis.
01:24:16 Alors si on traite un invité
01:24:18 de marque de cette manière-là,
01:24:20 ça pose quelques problèmes. Ça pose aussi
01:24:22 quelques problèmes. Moi j'ai connu aussi le Parti Communiste
01:24:24 et le service
01:24:26 d'ordre du Parti Communiste, en particulier la Fête de l'Humain,
01:24:28 beaucoup plus...
01:24:30 Comment dire ? - Virulent ?
01:24:32 - Pas virulent, beaucoup plus
01:24:34 efficace.
01:24:36 Donc on a un vrai gros problème
01:24:38 de ce point de vue-là
01:24:40 en termes de sécurité.
01:24:42 Mais c'est dommage et c'est malheureux
01:24:44 et puis on voit de la même manière
01:24:46 et je rejoins ce qui a été dit,
01:24:48 que l'absence
01:24:50 de tolérance
01:24:52 est souvent dans le même camp,
01:24:54 c'est-à-dire dans le camp de l'extrême-gauche.
01:24:56 Je ne parle pas
01:24:58 essentiellement du Parti Communiste, mais je parle
01:25:00 de la France Insoumise,
01:25:02 de quelques militants
01:25:04 d'Europe Écologie Les Verts.
01:25:06 Cette intolérance
01:25:08 est plutôt dans ce camp-là
01:25:10 et qui ne permet pas aux autres de parler.
01:25:12 - Et il ne peut pas y avoir de débat démocratique.
01:25:14 Effectivement, soit Sandrine Rousseau
01:25:16 ne répond pas à une question, ou en tout cas
01:25:18 des réponses à la carte au sujet notamment du sexisme
01:25:20 dont a pu faire l'objet
01:25:22 Marion Maréchal, ou là en l'occurrence, on prend
01:25:24 la parole pour raconter
01:25:26 ce qu'on a envie de raconter, que ce soit vrai ou pas
01:25:28 d'ailleurs. C'est vrai, c'est
01:25:30 un petit peu dérangeant tout de même.
01:25:32 - Et on a vu, pour reciter Sandrine Rousseau,
01:25:34 ça faisait longtemps,
01:25:36 on a beaucoup parlé hier.
01:25:38 - Oui, Fabien Roussel, "tu ne gagneras pas
01:25:40 avec un steak". Donc voilà, c'est vraiment la foire
01:25:42 à l'empoigne des petites phrases et tout ça, donc la fête
01:25:44 de l'Huma, pas très Huma justement.
01:25:46 - Juste pour conclure, Jean-Michel,
01:25:48 - Alors juste pour conclure, je voudrais un cas en revenir sur le syndicat
01:25:50 de la magistrature parce que moi ça me touche
01:25:52 personnellement, puisqu'ils
01:25:54 vont débattre sur ce qu'ils appellent les violences
01:25:56 policières. On sait que les violences policières, ça n'existe
01:25:58 pas, il n'y a pas de violences systémiques dans la police.
01:26:00 - C'est la violence de la police plutôt que les violences policières.
01:26:02 - Oui, tout à fait, la violence illégitime
01:26:04 de certains policiers,
01:26:06 mais eux défendent,
01:26:08 et pourtant ce sont des magistrats,
01:26:10 c'est ça qui est choquant. Mais
01:26:12 n'oublions pas qu'en 1974,
01:26:14 un de leurs membres
01:26:16 important, Oswald Baudot,
01:26:18 disait qu'il fallait
01:26:20 préférer un préjugé favorable
01:26:22 du voleur contre le policier.
01:26:24 Et ça n'a pas changé.
01:26:26 - On marque une pause, je remercie Karim Abric,
01:26:28 on revient dans notre séquence témoignage
01:26:30 dans quelques instants, à partir
01:26:32 de 16h jusqu'à 17h,
01:26:34 notamment autour des luttes, et de la lutte
01:26:36 contre le harcèlement scolaire.
01:26:38 A tout de suite sur CNews.
01:26:40 (générique)
01:26:44 180 minutes
01:26:46 info week-end avec
01:26:48 notre partie testimoniale consacrée
01:26:50 à la lutte contre le harcèlement scolaire dans quelques
01:26:52 instants, en compagnie de nos invités sur le plateau,
01:26:54 Jean-Michel Fauvergue et Clémence Widiakova.
01:26:56 Mais d'abord, un point sur l'actualité
01:26:58 avec le journal d'Adrien Spiteri.
01:27:00 - Et on commence ce journal
01:27:02 Lionel avec Ursula, Van Der Leyen
01:27:04 et Giorgia Meloni qui sont à
01:27:06 Lampedusa sur l'île italienne.
01:27:08 Eh bien, un afflux de migrants
01:27:10 sans précédent est arrivé
01:27:12 cette semaine. La présidente de la commission européenne
01:27:14 et la première ministre italienne
01:27:16 ont tenu une conférence de presse aujourd'hui.
01:27:18 Toutes les deux durcissent le ton
01:27:20 et appellent à la coopération européenne.
01:27:22 Maxime Lavandier.
01:27:24 (musique)
01:27:26 - La lutte contre le harcèlement scolaire dans quelques instants.
01:27:28 Giorgia Meloni et Ursula Van Der Leyen
01:27:30 étaient ce matin au port de Lampedusa.
01:27:32 Après avoir observé les embarcations
01:27:34 de fortune avec lesquelles les migrants
01:27:36 traversent la Méditerranée, la première
01:27:38 ministre italienne a d'abord reproché
01:27:40 à ses partenaires européens leur manque de solidarité.
01:27:42 - Nous mettons en jeu
01:27:44 ici le futur même de l'Europe.
01:27:46 Il faut travailler tous dans le même sens
01:27:48 parce que ça n'aurait pas
01:27:50 de sens voir une partie de l'Europe
01:27:52 qui s'engage pour trouver des solutions
01:27:54 et une autre partie de l'Europe
01:27:56 qui pour des raisons idéologiques
01:27:58 refuse ces idées.
01:28:00 - Un sentiment partagé par la présidente
01:28:02 de la Commission européenne
01:28:04 qui estime qu'une réponse doit être apportée.
01:28:06 - Nous demandons instantanément aux autres
01:28:08 Etats membres d'utiliser le mécanisme
01:28:10 de solidarité volontaire
01:28:12 et de transférer des migrants hors d'Italie.
01:28:14 - Pour stopper l'afflux constant de migrants
01:28:16 sur l'île, Ursula Van Der Leyen
01:28:18 propose également la mise en application
01:28:20 d'un plan d'urgence.
01:28:22 - Nous allons mettre en place une surveillance
01:28:24 aérienne, nous pouvons le faire par le biais
01:28:26 de Frontex.
01:28:28 Je soutiens également
01:28:30 l'exploration d'options
01:28:32 pour des missions navales dans la Méditerranée
01:28:34 ou pour travailler
01:28:36 et élaborer de nouvelles idées.
01:28:38 Nous allons donc fournir des équipements
01:28:40 à la Tunisie pour ce faire.
01:28:42 - Malgré l'intense activité diplomatique,
01:28:44 les embarcations clandestines
01:28:46 continuent d'affluer au port de Lampedusa.
01:28:48 Selon la Croix-Rouge italienne,
01:28:50 les migrants se trouvaient encore ce matin
01:28:52 au centre d'accueil.
01:28:54 Marine Le Pen et Matteo Selvigny
01:28:56 affichent leur unité.
01:28:58 - La chef de file du Rassemblement national
01:29:00 participe à la fête traditionnelle
01:29:02 de la Ligue de Matteo Selvigny en Italie.
01:29:04 Vous les voyez à l'image à Ponte Tida.
01:29:06 Tous deux ont fait front commun
01:29:08 au cours d'un grand meeting
01:29:10 avec en vue les élections
01:29:12 européennes de 2024.
01:29:14 Et puis à Brandebourg,
01:29:16 la Berlin, plus exactement la porte
01:29:18 de Brandebourg recouverte de peinture.
01:29:20 - Et oui, à l'origine de ces dégradations
01:29:22 des activistes du mouvement
01:29:24 dernière génération,
01:29:26 ils appellent à accélérer la sortie
01:29:28 des combustibles fossiles et mieux lutter
01:29:30 contre le réchauffement climatique.
01:29:32 14 personnes ont été interpellées sur place.
01:29:34 La porte de Brandebourg est
01:29:36 le monument le plus célèbre
01:29:38 de la capitale.
01:29:40 - Les distributeurs en France pourront désormais
01:29:42 vendre de l'essence à perte.
01:29:44 - Et oui, la mesure est effective.
01:29:46 - Le but est de baisser davantage
01:29:48 les prix. Le projet de loi devrait
01:29:50 arriver très vite devant le Parlement
01:29:52 selon Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
01:29:54 Alors que pense Manuel Bompard
01:29:56 de cette mesure ? Le coordinateur
01:29:58 LFI était interrogé sur le sujet
01:30:00 par nos confrères de France 3.
01:30:02 - C'est une plaisanterie. D'abord,
01:30:04 elle ne parle pas des groupes pétroliers, elle parle des distributeurs.
01:30:06 - Aussi. - Or, tout le monde sait que...
01:30:08 Oui, mais c'est très important parce que tout le monde sait
01:30:10 que l'augmentation du prix du carburant
01:30:12 aujourd'hui est due à l'augmentation des marges
01:30:14 notamment au moment du raffinage.
01:30:16 Et donc cette mesure ne traite pas
01:30:18 cette question. Il faut premièrement
01:30:20 que le gouvernement sorte des logiques d'incantation.
01:30:22 Je demande aux industriels de faire des efforts.
01:30:24 Ils tirent des efforts.
01:30:26 Il faut passer par la loi. Il y a un article
01:30:28 dans le Code du commerce qui permet de bloquer
01:30:30 les prix dans les situations exceptionnelles. Il faut
01:30:32 bloquer les prix du carburant
01:30:34 au prix auquel ils étaient avant qu'ils augmentent.
01:30:36 C'est-à-dire à peu près 1,50€.
01:30:38 - L'agence régionale de santé
01:30:40 Grand Est active le plan blanc en Moselle.
01:30:42 - Oui, l'objectif est de faire face
01:30:44 à la tension dans les hôpitaux
01:30:46 du département, conséquence d'un manque
01:30:48 de personnel médical et soignant.
01:30:50 Ce plan blanc permet aux directeurs d'établissement
01:30:52 de se réorganiser, par exemple
01:30:54 en déprogrammant des opérations considérées
01:30:56 comme non-urgentes.
01:30:58 - Les chasseurs en état d'ivresse manifestes
01:31:00 seront désormais passibles
01:31:02 d'une amende de 1 500€.
01:31:04 - Oui, le décret a été publié
01:31:06 aujourd'hui au journal officiel.
01:31:08 Cette amende peut atteindre 3 000€
01:31:10 en cas de récidive.
01:31:12 Par cette mesure, le gouvernement dit vouloir
01:31:14 mieux sécuriser la chasse pour les promeneurs
01:31:16 mais aussi pour les pratiquants de chasse.
01:31:18 - Et à présent, Adrien, nous prenons la direction
01:31:20 d'Orvaux, en Loire-Atlantique.
01:31:22 - Oui, dans la commune, l'installation
01:31:24 d'un campement de la communauté
01:31:26 Rome exaspère les habitants.
01:31:28 Ils ont investi un site sportif de la commune.
01:31:30 Le maire condamne fermement
01:31:32 cette occupation illicite.
01:31:34 Reportage sur place de Michael Chahou.
01:31:36 - Début septembre, entre
01:31:38 60 et 70 caravanes de famille
01:31:40 Rome ont envahi une nouvelle fois
01:31:42 ce complexe sportif municipal
01:31:44 d'Orvaux. En six ans, les voisins
01:31:46 les plus proches, regroupés en collectif,
01:31:48 ont comptabilisé une demi-douzaine
01:31:50 d'occupations illégales.
01:31:52 Ils préfèrent témoigner de façon anonyme
01:31:54 pour expliquer les nuisances subies.
01:31:56 - On avait des coupures
01:31:58 incessantes sur le réseau.
01:32:00 - Qui étaient liées à quoi ?
01:32:02 - Qui étaient liées au branchement
01:32:04 mal fait,
01:32:06 la surchauffe du réseau.
01:32:08 - Ce complexe sportif,
01:32:10 la mairie d'Orvaux l'a acheté
01:32:12 900 000 euros l'an passé à l'usine Alcatel
01:32:14 qui a fermé ses portes.
01:32:16 Les habitants, contribuables, font part
01:32:18 de leur incompréhension.
01:32:20 - Pour les Orvaltais, c'est évidemment
01:32:22 un traumatisme puisque beaucoup de familles
01:32:24 attendent pour leurs enfants que ce
01:32:26 gymnase soit équipé.
01:32:28 Aujourd'hui, la facture
01:32:30 va s'alourdir, forcément, puisqu'il faut
01:32:32 tout refaire. Il y a des gens qui
01:32:34 vont certainement déraper
01:32:36 parce que l'absence
01:32:38 d'autorité de l'Etat
01:32:40 fait que ça fait 6 ans
01:32:42 que ça dure, on n'en peut plus.
01:32:44 - Le maire écologiste d'Orvaux qui a porté
01:32:46 plainte et affirme sa fermeté
01:32:48 n'a pas souhaité nous répondre.
01:32:50 Dans l'opposition, on tape du poing sur la table.
01:32:52 - Je pense qu'il y a un équilibre à trouver
01:32:54 entre ordre public et humanité.
01:32:56 Je suis plutôt pour que les gens qui ont envie
01:32:58 de s'intégrer en France, à Nantes,
01:33:00 on puisse leur mettre un terrain à disposition.
01:33:02 Mais ceux qui nous posent des problèmes,
01:33:04 ceux qui sont délinquants, ceux qui sont dans les trafics,
01:33:06 on doit appliquer la loi.
01:33:08 - Pour éviter toute nouvelle occupation du terrain de sport,
01:33:10 la police municipale procède à des rondes régulières.
01:33:12 A Orvaux, 27 000 habitants,
01:33:14 il y a aujourd'hui 3 camps de ronde.
01:33:16 - Et on termine, Adrien, avec ce coup dur
01:33:20 pour Olivier Rostin à 10 jours de son défilé.
01:33:22 Oui, à l'approche de la Fashion Week,
01:33:24 le directeur de la maison à Balmain
01:33:26 annonce le vol de sa collection.
01:33:28 Le couturier français s'est exprimé sur le sujet
01:33:30 sur le réseau social Instagram.
01:33:32 Le chauffeur qui transportait une cinquantaine
01:33:34 de pièces a été attaqué entre
01:33:36 l'aéroport et le siège de la maison à Paris.
01:33:38 Ça s'est passé la nuit dernière.
01:33:40 - C'était le journal d'Adrien Spiteri.
01:33:44 A tout à l'heure, 16h30 pour un prochain point
01:33:46 sur l'actualité. Adrien, toujours en compagnie
01:33:48 de Jean-Michel Fauvergue et de Clément Soudiacova
01:33:50 pour évoquer la lutte contre le harcèlement scolaire.
01:33:52 C'est une actualité, évidemment,
01:33:54 très, très dense.
01:33:56 Très importante, sujet très important,
01:33:58 en tout cas, puisque cela est devenu un fléau.
01:34:00 On le constate depuis de nombreux mois
01:34:02 et de nombreuses semaines désormais.
01:34:04 On en parle dans quelques instants. C'est une question
01:34:06 également que nous vous posons depuis le début
01:34:08 de cette émission, depuis 14h,
01:34:10 avec à votre disposition ce QR code
01:34:12 que vous pouvez scanner
01:34:14 et répondre à cette question.
01:34:16 Et vos témoignages sont diffusés
01:34:18 à l'antenne, ce que nous allons faire immédiatement.
01:34:20 La question est tout simplement en matière de lutte
01:34:22 contre le harcèlement scolaire. Faites-vous confiance
01:34:24 à l'éducation nationale ? Voici
01:34:26 la réponse des téléspectateurs de CNews.
01:34:28 Avec l'histoire de ce jeune
01:34:30 garçon de 15 ans qui vient de se suicider,
01:34:32 et quand on voit la réaction de l'éducation nationale,
01:34:34 des professeurs qui
01:34:36 ont complètement lâché Samuel Paty,
01:34:38 et là, dans le cadre de ce jeune garçon de 15 ans
01:34:40 qui ont
01:34:42 fait un courrier
01:34:44 du rectorat, mais qui est juste,
01:34:46 inadmissible,
01:34:48 je pense qu'ils sont complètement incompétents.
01:34:50 Vraiment incompétents.
01:34:52 Tant que l'idéologie
01:34:54 qu'ils ont depuis plus de
01:34:56 30 ans sera
01:34:58 dans les têtes de tous ces gens-là,
01:35:00 rien n'évoluera.
01:35:02 Il faut être beaucoup plus radical
01:35:04 sur les méthodes
01:35:06 à adopter dans les cas d'harcèlement scolaire.
01:35:08 C'est honteux.
01:35:10 Il y a de plus en plus tous ces enfants
01:35:12 qui s'enlèvent la vie parce que
01:35:14 l'éducation nationale ne bouge pas, ne fait rien.
01:35:16 Par contre, j'ose faire
01:35:18 confiance à notre nouveau
01:35:20 ministre. J'ai vraiment
01:35:22 l'impression qu'il va faire bouger
01:35:24 les choses. J'ose espérer,
01:35:26 et j'espère qu'il ne travaillera pas,
01:35:28 la confiance que tous les Français mettent en lui.
01:35:30 C'est un drame.
01:35:32 Et on évoque ce sujet, évidemment, avec
01:35:34 nos invités. Dans quelques instants, Gabriel Dantonzio,
01:35:36 professeur agrégé à la Sorbonne.
01:35:38 Mais d'abord, le factuel, on revient
01:35:40 sur cette affaire avec
01:35:42 les détails, les explications, le suicide
01:35:44 de cet adolescent à Poissy.
01:35:46 Gabriel Attal annonce un audit auprès des
01:35:48 rectorats sur les cas de harcèlement scolaire
01:35:50 de l'école de l'université de Montréal.
01:35:52 Le ministre de l'éducation nationale a fait cette annonce
01:35:54 après la révélation d'un courrier envoyé en mai dernier
01:35:56 par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas,
01:35:58 qui se disait victime de harcèlement scolaire
01:36:00 et qui s'est suicidé. Le ministre a
01:36:02 qualifié cette lettre de honte
01:36:04 les détails avec Corentin Brio.
01:36:06 Le 18 avril
01:36:08 dernier, les parents de Nicolas
01:36:10 s'adressaient au proviseur du lycée
01:36:12 un peu plus d'un mois après leur
01:36:14 dernier entretien. Pour préciser
01:36:16 que la situation de leur fils harcelé dans son
01:36:18 lycée ne s'améliorait pas.
01:36:20 Inquiets pour la santé de leur fils, les parents
01:36:22 indiquent qu'une procédure judiciaire
01:36:24 a été entamée face à l'inaction du lycée.
01:36:26 "Il est incompréhensible
01:36:28 que vous puissiez laisser un adolescent
01:36:30 subir une telle violence verbale et psychologique
01:36:32 dans votre établissement sans réagir
01:36:34 d'une quelconque manière. Aussi,
01:36:36 allons-nous déposer plainte et vous
01:36:38 considérer comme responsable si une
01:36:40 catastrophe devait arriver à notre fils ? "
01:36:42 Un peu plus de deux mois plus tard,
01:36:44 le 4 mai 2023, le
01:36:46 rectorat de Versailles adresse une réponse
01:36:48 aux parents et dénonce le ton
01:36:50 agressif de ces derniers envers l'établissement
01:36:52 scolaire. "Les propos que vous avez tenus
01:36:54 et le comportement que vous avez eu
01:36:56 envers des personnels de l'éducation nationale
01:36:58 sont inacceptables,
01:37:00 je les réprouve de la façon la plus vive."
01:37:02 Le rectorat rappelle un article
01:37:04 du code pénal et qu'il pourrait être
01:37:06 puni de 5 ans d'emprisonnement et de
01:37:08 45 000 euros d'amende. Et qu'une plainte
01:37:10 envers les parents pourrait être
01:37:12 envisagée. "Aussi, dans l'intérêt de votre
01:37:14 enfant et par souci d'exemplarité à son
01:37:16 égard, je vous enjoins d'adopter
01:37:18 désormais une attitude constructive
01:37:20 et respectueuse envers les autres membres
01:37:22 de la communauté éducative."
01:37:24 Après la révélation de ces courriers,
01:37:26 la réaction du ministre de l'éducation
01:37:28 nationale Gabriel Attal était très
01:37:30 attendue. "Ce courrier
01:37:32 est une honte,
01:37:34 une honte, je le dis.
01:37:36 Cette enquête qui permettra d'établir
01:37:38 la manière dont les faits se sont déroulés
01:37:40 et les différentes responsabilités,
01:37:42 j'en prendrai connaissance avec
01:37:44 une attention absolue
01:37:46 et surtout j'en tirerai toutes les
01:37:48 conclusions, y compris en matière
01:37:50 de sanctions." Nicolas s'est
01:37:52 suicidé le 5 septembre dernier,
01:37:54 à l'âge de 15 ans.
01:37:56 Gabriel Atonziou, professeur agrégé à
01:37:58 la Sorbonne, est notre invité sur l'antenne de
01:38:00 CNews. Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:38:02 Avez-vous le sentiment au regard
01:38:04 de cette affaire ? Et malheureusement,
01:38:06 ce n'est pas la seule et ce n'est pas la première fois
01:38:08 qu'il y a une situation de
01:38:10 suicide après du harcèlement
01:38:12 scolaire, qu'il y a un décalage
01:38:14 entre l'administration,
01:38:16 ce que reçoit l'administration, ce qu'estime
01:38:18 l'administration
01:38:20 de l'éducation nationale et la réalité
01:38:22 du terrain et donc la réalité
01:38:24 des élèves, des parents d'élèves
01:38:26 et peut-être même des professeurs.
01:38:28 "Oui, c'est certain. Vous savez,
01:38:30 tout ce que vous venez de présenter ces trois-quatre dernières minutes,
01:38:32 je ne peux pas vous cacher mon émotion, moi ça me touche parce que
01:38:34 quand on parle de l'éducation nationale,
01:38:36 je comprends qu'on le présente comme un problème, mais moi je vois
01:38:38 avant tout l'éducation nationale comme
01:38:40 une solution. Alors aujourd'hui, elle est très
01:38:42 imparfaite, il faut la réformer, il faut l'améliorer,
01:38:44 mais c'est très important de comprendre que ce qui
01:38:46 importe aujourd'hui, ce sera de donner les moyens
01:38:48 aux professionnels du service à l'enfant
01:38:50 de vraiment agir et de vraiment
01:38:52 protéger les jeunes. Je vais essayer de vous donner
01:38:54 mon analyse de ce qui est en train de se passer en ce moment
01:38:56 et pourquoi on peut avoir encore un peu d'espoir
01:38:58 pour régler ce fléau.
01:39:00 Ces dernières années, la façon dont le gouvernement,
01:39:02 à l'impulsion de Mme Brigitte Macron
01:39:04 et de M. Jean-Michel Blanquer,
01:39:06 ça a été de poser la question du harcèlement
01:39:08 en termes de "que peuvent faire les enfants".
01:39:10 Et donc en 2019, il y avait un texte
01:39:12 en disant "voici les 10 réformes que proposait
01:39:14 M. le ministre à l'époque" et l'angle
01:39:16 général, c'était en fait ce qui coincait d'après eux
01:39:18 c'était que les enfants ne parlaient pas assez
01:39:20 des problèmes qu'ils rencontraient. C'est pas totalement
01:39:22 faux, c'est-à-dire que c'est toujours bien de savoir
01:39:24 et que l'information circule et de libérer la parole
01:39:26 et il fallait l'accueillir. Mais je crois que
01:39:28 ce que cette lettre, cet
01:39:30 événement tragique révèle avec
01:39:32 l'Académie de Versailles, c'est qu'en fait le problème, c'est pas tant
01:39:34 ce que les enfants nous apportent, le problème, c'est qu'il faut
01:39:36 changer tout de suite, c'est questionner ce que font les adultes.
01:39:38 Et les adultes ne font pas assez, pas assez bien.
01:39:40 Il va falloir changer énormément de choses
01:39:42 et je peux en parler avec vous, bien sûr.
01:39:44 On en parle peut-être à la lumière
01:39:46 des expériences, de votre
01:39:48 expérience, mais peut-être des choses que vous avez
01:39:50 pu observer en matière de harcèlement
01:39:52 dans votre carrière d'enseignant. Et
01:39:54 qu'avez-vous fait, ou avez-vous pu
01:39:56 analyser et appréhender
01:39:58 une situation ou des situations
01:40:00 de harcèlement scolaire ?
01:40:02 Je pense, bon, la première
01:40:04 appréciation générale, c'est qu'en fait, on a
01:40:06 fait un choix en France depuis 20-25 ans,
01:40:08 c'est qu'on a désinvesti dans l'école. Alors, ça apparaît
01:40:10 pas parce que le montant absolu, il augmente, mais en réalité,
01:40:12 par rapport à la richesse du pays, on dépensait 8%
01:40:14 de notre richesse dans l'école à la fin du 20e siècle.
01:40:16 Aujourd'hui, on est à 6,5%, pour vous dire à peu près
01:40:18 les ordres de grandeur. On investit un petit peu moins.
01:40:20 Donc, concrètement, ce que ça veut dire, c'est dire qu'on est moins d'adultes.
01:40:22 Moins d'adultes, ça veut dire que l'enfant face à moi est
01:40:24 davantage anonyme. Un enseignant
01:40:26 d'anglais dans le secondaire va souvent avoir
01:40:28 200, 220, 250 élèves
01:40:30 face à lui. Avoir un rapport personnel de confiance,
01:40:32 c'est beaucoup plus difficile pour avoir ce même lien.
01:40:34 Bon, ça, c'est la première approche.
01:40:36 Le problème, si vous voulez, sur la question de la violence
01:40:38 adolescente, donc il y a le harcèlement, mais il y a aussi
01:40:40 d'autres choses, c'est qu'on cherche à
01:40:42 réparer un système qui existe, qui est là,
01:40:44 et on se dit peut-être un peu plus de surveillants, un peu plus de
01:40:46 ceci, cela. Je crois qu'il faut faire mieux que cela.
01:40:48 Il faut partir de l'expérience de l'enfant.
01:40:50 Et l'expérience de l'enfant, en fait, c'est un continuum
01:40:52 entre ce qui se passe à l'école et ce qui se passe
01:40:54 sur Internet.
01:40:56 Donc, bon, fondamentalement, c'est un impensé.
01:40:58 Je ne suis pas du genre
01:41:00 à dessiner des fleurs souvent
01:41:02 au gouvernement, mais il me semble qu'il y a
01:41:04 une piste à suivre, et je crois qu'ils ont
01:41:06 commencé à le faire, mais il va falloir le faire avec furie,
01:41:08 c'est Internet. Il faut se fâcher
01:41:10 avec ceux qui ont conçu des terrains de jeu
01:41:12 immenses sur lesquels les enfants peuvent se mettre
01:41:14 des violences dans le visage
01:41:16 d'une gravité folle. Il faut absolument
01:41:18 qu'on surveille cela. Moi-même,
01:41:20 avec ma hiérarchie médiate et moins immédiate,
01:41:22 j'avais dit, je me souviens, en 2018-19,
01:41:24 pourquoi est-ce qu'on n'a pas des surveillants
01:41:26 d'Internet ? Ce n'est pas tant la cour de récréation
01:41:28 le seul enjeu. L'enjeu, c'est quels sont
01:41:30 les mots échangés sur Internet avec les camarades de classe.
01:41:32 La communauté formée à l'école, elle existe
01:41:34 aussi autour de l'école, en dehors de l'école.
01:41:36 Nous, on ne peut pas tout sur le lieu même.
01:41:38 Donc, il faut qu'on réfléchisse à comment faire cela.
01:41:40 Aussi, j'ai entendu parmi
01:41:42 les remarques de vos téléspectateurs à l'instant,
01:41:44 je trouve que c'est très précieux de les entendre,
01:41:46 d'entendre dire, voilà, il faut
01:41:48 de la sévérité, il faut se débarrasser d'une culture
01:41:50 un petit peu permissive, etc.
01:41:52 Soyons encore plus précis.
01:41:54 Je pense que pour tout le monde,
01:41:56 c'est très inconfortable de parler de la capacité
01:41:58 de l'enfant à être violent.
01:42:00 C'est facile de dire qu'il y a une faille
01:42:02 de l'encadrement, je pense que c'est vrai.
01:42:04 C'est facile de dire, de parler de l'enfant
01:42:06 qui est victime, mais parler de l'enfant qui est coupable,
01:42:08 c'est hyper inconfortable, en fait, pour plein de gens.
01:42:10 Et c'est, je crois, un peu un impensé.
01:42:12 Quel recours on a vraiment ?
01:42:14 Vous savez, les enfants, on a leur charge,
01:42:16 quoi qu'il en soit, et en réalité, on ne va pas
01:42:18 les priver d'école à partir de 12 ans, vous imaginez ?
01:42:20 Le remède serait pire que le problème.
01:42:22 Donc, ce qu'il faut, c'est de la sévérité,
01:42:24 rapide, un suivi, des nouvelles,
01:42:26 des nouveaux rôles à l'école.
01:42:28 Une erreur qui a été faite il y a 4-5 ans,
01:42:30 c'était de dire, on fait en sorte que les enfants deviennent
01:42:32 des référents à l'école pour recueillir la parole
01:42:34 des élèves.
01:42:36 C'est une erreur, c'est un adulte de faire ça, c'est pas du tout à l'enfant
01:42:38 de s'en occuper aussi. Enfin bref, on pourrait
01:42:40 parler de mille façons. - Le problème, Gabriel Antanzo,
01:42:42 c'est que parfois, les adultes ne sont pas informés
01:42:44 ou n'ont pas conscience, les témoignages
01:42:46 se recoupent, n'ont pas conscience de ce qui se passe.
01:42:48 Voilà pourquoi il y a aussi des dispositifs qui ont
01:42:50 été mis en place avec des numéros verts,
01:42:52 pour des adultes, mais aussi pour les enfants.
01:42:54 Le 30-20, je le rappelle, pour le harcèlement scolaire
01:42:56 et surtout le 30-18, vous parliez de l'Internet
01:42:58 tout à l'heure, pour le cyberharcèlement.
01:43:00 Votre analyse est très juste
01:43:02 et vos propositions, franchement,
01:43:04 sont pertinentes. Néanmoins,
01:43:06 le fait de vous, à l'aune de ce que
01:43:08 vous avez vécu, des expériences que vous avez
01:43:10 connues dans votre carrière, c'est-à-dire, avez-vous été
01:43:12 vous témoin de harcèlement
01:43:14 scolaire dans votre carrière d'enseignant ?
01:43:16 - Oh là là !
01:43:18 Oui, de façon assez régulière,
01:43:20 il y a des témoignages d'élèves qui
01:43:22 nous font confiance, parce que le courant passe à peu près
01:43:24 et ils nous disent "une telle est méchante,
01:43:26 une telle est méchante, un tel est méchant". Ça, c'est quelque chose
01:43:28 qu'on arrive. Moi, j'ai été témoin de violences
01:43:30 100 fois pire. En réalité,
01:43:32 là où je servais pendant des années,
01:43:34 on a eu des violences de type "bande rivale",
01:43:36 entre rivalité, interville, ce genre de choses
01:43:38 horribles, et sur Internet, il se passait
01:43:40 énormément de choses. Je pense
01:43:42 que le harcèlement, c'est
01:43:44 un élément parmi un problème plus
01:43:46 large, qui est en fait les comportements
01:43:48 antisociaux qui se construisent à l'adolescence.
01:43:50 Et on aurait tort de
01:43:52 voir dans l'enfant quelqu'un d'innocent, etc. On peut voir
01:43:54 déjà à 12, 13, 14 ans, et moi, ceux dont j'ai
01:43:56 été témoin, vous pouvez regarder ceux que ça intéresse,
01:43:58 sur Internet, en 2018, 2019, 2021,
01:44:00 il y a eu des jeunes morts
01:44:02 au Lilac, voilà. C'est assez terrible.
01:44:04 Sur la question des comportements
01:44:06 antisociaux construits à l'adolescence,
01:44:08 on fait trop peu. Et là-dessus,
01:44:10 je crois, là où en fait
01:44:12 les pistes existantes ne sont pas assez suivies.
01:44:14 Vous savez, il me semble que, bon,
01:44:16 je politise un peu, permettez-moi, à droite,
01:44:18 on n'a pas envie de trop dépenser dans l'éducation en ce moment.
01:44:20 Je pense que c'est une erreur, je pense qu'on a désinvesti.
01:44:22 Stop, stop, remettons un petit peu dans l'enfance.
01:44:24 Et à gauche, on a tendance à dire, avec la progression
01:44:26 de la culture, on va faire reculer le besoin de répressifs.
01:44:28 Vous savez, c'est la phrase de Victor Hugo,
01:44:30 "Ouvrez une école, fermez une prison". C'est un peu
01:44:32 vrai, mais trop peu. Ce qu'il faut, je crois,
01:44:34 c'est une prise en charge de l'enfant
01:44:36 dès qu'il développe des comportements
01:44:38 antisociaux. Et là,
01:44:40 ce n'est pas un agrégé d'anglais qui trouvera la solution
01:44:42 très exacte, mais je fais confiance aux
01:44:44 copains fonctionnaires qui sont, eux, dans la santé
01:44:46 et qui s'occupent soit de pédopsychiatrie,
01:44:48 vous voyez, soit de ces choses-là, c'est
01:44:50 des domaines très largement oubliés.
01:44:52 Donc il faut qu'on en parle ici. Il faut qu'on parle que c'est une question de santé.
01:44:54 Non seulement de traiter la souffrance
01:44:56 de celui qui déclare une peine,
01:44:58 un enfant, et il ne faut pas simplement se poser la question
01:45:00 de comment on répond à une lettre d'un parent d'élève tel que
01:45:02 l'a fait le rectorat. Il faut faire beaucoup mieux que ça. Il faut prendre en charge
01:45:04 l'enfant dans sa souffrance tout de suite, tout de suite, tout de suite.
01:45:06 Mais il faut aussi poser la question en amont. Et en amont,
01:45:08 ce n'est pas que de la sensibilisation. Vous savez, les campagnes
01:45:10 de sensibilisation disant "le harcèlement, c'est mal",
01:45:12 franchement, ils le savent. S'il y a des comportements
01:45:14 un peu hostiles vis-à-vis de leurs camarades, ce n'est pas
01:45:16 parce qu'ils n'ont pas entendu que c'était une mauvaise idée.
01:45:18 Non, ce qu'il faut, c'est qu'on pose la question de pourquoi un enfant
01:45:20 rabaisse un autre. Et
01:45:22 la piste de la pédopsychologie, c'est de dire que l'enfant incapable
01:45:24 de s'élever va rabaisser. C'est un peu ça.
01:45:26 Et comportement toxique, même sur Internet,
01:45:28 c'est ça. Quand on n'arrive pas à s'élever soi-même,
01:45:30 on est là en train d'écrire des commentaires dégueulasses
01:45:32 et ainsi de suite, ainsi de suite. Alors, imaginez à l'échelle d'une cour de récréation.
01:45:34 C'est terrible. Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
01:45:36 Il faudrait, je crois, un service de santé
01:45:38 à destination de l'enfance qui ne soit pas
01:45:40 simplement un médecin à l'école. By the way, pardon,
01:45:42 c'est l'anglicisme. De toute façon, les médecins à l'école,
01:45:44 ils n'existent presque plus. C'est vraiment
01:45:46 un désastre. La prise en charge de la santé
01:45:48 à l'école, on ne fait quasiment rien.
01:45:50 Et vous le savez bien, l'hôpital, c'est un vrai sujet, mais
01:45:52 la façon dont on intervient aussi, du point de vue de santé
01:45:54 en dehors, c'est pire encore.
01:45:56 Je suis persuadé que vos élèves, en tout cas, doivent être
01:45:58 satisfaits de vous avoir comme professeur,
01:46:00 comme enseignant, parce que vous avez effectivement une
01:46:02 communication qui est particulièrement intéressante,
01:46:04 enthousiaste et optimiste. Et pour
01:46:06 conclure, en quelques secondes, Gabriel Lantain-Dessoux,
01:46:08 vous avez commencé avec une note d'optimisme
01:46:10 en disant "oui, on peut croire
01:46:12 à un effet pour régler ce
01:46:14 problème-là". Gabriel
01:46:16 Attal peut-il faire partie de ces
01:46:18 leviers ? Lui faites-vous confiance ? Pensez-vous que
01:46:20 c'est trop tôt pour le dire, que c'est
01:46:22 un bon ministre pour régler
01:46:24 ce problème du harcèlement ?
01:46:26 J'ai la chance de vous parler de temps en temps
01:46:28 sur quelques antennes, celle-ci aussi, de dire
01:46:30 ce que je pense de la situation de l'école. Moi, je suis très inquiet.
01:46:32 Il y a une grande crise de vocation, en fait.
01:46:34 C'est-à-dire qu'on a
01:46:36 trop peu de gens parmi
01:46:38 les vingtenaires d'aujourd'hui qui ont envie de se destiner
01:46:40 au service, en général, et plus
01:46:42 particulièrement au service à l'enfance. C'est encore
01:46:44 moins populaire, mais pourtant, ça, c'est investir dans l'avenir.
01:46:46 Donc moi, mon sentiment, c'est qu'il y a eu un grand échec
01:46:48 de ce gouvernement depuis six ans. C'est qu'il a
01:46:50 vraiment complètement mis sous le tapis
01:46:52 le problème de la création des
01:46:54 vocations de ceux qui veulent faire la carrière que j'ai faite moi.
01:46:56 J'ai passé l'agrégation en 2010, j'ai
01:46:58 servi ici et ailleurs, et je continue à le faire, mais
01:47:00 honnêtement, en 2023, je me poserai la question
01:47:02 à deux fois avant de le faire. Pourtant, moi, ce que j'ai envie de dire aux jeunes,
01:47:04 c'est qu'on a besoin de vous. On a besoin de pédopsychologues, de pédopsychiatres,
01:47:06 on a besoin de gens qui vont surveiller,
01:47:08 on a besoin de gens qui vont encadrer,
01:47:10 on a besoin de plein, plein de choses, on a besoin de bonne volonté.
01:47:12 Mais pour y arriver, il va falloir donner envie d'y aller. Et ça,
01:47:14 aujourd'hui, ça, tous les Français le savent,
01:47:16 la vie coûte cher, et pour ceux qui font des études
01:47:18 longues, c'est très, très difficile d'assumer ce coup-là
01:47:20 et de ne pas y aller. Alors, la confiance à Gabriel Attal,
01:47:22 je vais être très précis. Sur la question
01:47:24 du harcèlement, moi, je l'enjoins à aller très vite,
01:47:26 très fort, et en étant prêt à la conflictualité,
01:47:28 avec Facebook, avec
01:47:30 tous ces sites internet sur lesquels,
01:47:32 en fait, l'horreur a aussi lieu.
01:47:34 Il faut qu'il se fâche très gravement avec eux,
01:47:36 avec tout le poids de l'État.
01:47:38 Et j'ai le sentiment qu'il a commencé à le faire.
01:47:40 Mais je crois qu'il y a un vrai déplacement. Ne questionnons pas
01:47:42 seulement ce que les élèves peuvent faire pour eux-mêmes,
01:47:44 questionnons ce que les adultes doivent faire différemment. Il faut changer
01:47:46 les indicateurs qui font qu'on peut traiter le problème
01:47:48 du harcèlement. Trop souvent, pour les cadres
01:47:50 de la fonction publique, notre capacité
01:47:52 à ne pas dire qu'il y a un problème, à dire "sous mon
01:47:54 règne, tout s'est bien passé", ça va se faire
01:47:56 à la faveur de celui qui va dire
01:47:58 "regardez, pendant trois ans, j'étais dans ce bahut-là, tout s'est bien passé".
01:48:00 Non, il faut l'inverse. Il faut récompenser ceux qui
01:48:02 ouvrent un dossier et qui disent "j'ai été confronté
01:48:04 à 30 cas de harcèlement grave, voici
01:48:06 comment j'ai essayé de faire". Il faudra créer aussi des structures
01:48:08 adaptées à cela pour ne pas charger simplement ceux qui ont déjà
01:48:10 la charge de l'instruction, de la surveillance,
01:48:12 etc. J'espère être clair.
01:48:14 C'est très clair, c'est particulièrement
01:48:16 clair, et en français dans le texte. Je vous félicite
01:48:18 pour tout cela. Merci Gabriel Antanzo, merci d'être
01:48:20 passé dans la chaîne de CNews. - On en a tous.
01:48:22 - Merci à vous, et à très bientôt. On va continuer le débat,
01:48:24 et je cèderai la parole évidemment à nos invités
01:48:26 sur le plateau, qui
01:48:28 ont beaucoup de choses à dire, évidemment,
01:48:30 mais on se retrouve aussi avec Nora Fraisse
01:48:32 dans quelques instants. On marque une pause,
01:48:34 un petit point d'actualité, et on revient encore une fois
01:48:36 sur cette lutte contre le harcèlement
01:48:38 scolaire qui devient véritablement une thématique
01:48:40 et un sujet national.
01:48:42 A tout de suite sur CNews.
01:48:44 ...
01:48:46 Nos débats continuent,
01:48:48 et nos témoignages également autour de la lutte
01:48:50 contre le harcèlement scolaire, mais d'abord un point sur l'actualité
01:48:52 avec vous, Adrien Spiterit. - Oui, on commence
01:48:54 ce journal avec ces 33 départements
01:48:56 placés en vigilance
01:48:58 orange pour des risques d'orage.
01:49:00 Les Pyrénées-Atlantiques, les Yvelines et le
01:49:02 Tarn-et-Garonne sont notamment à concerner.
01:49:04 Et Théo France prévoit de fortes pluies,
01:49:06 de la grêle et des rafales de
01:49:08 vent de l'ouest du pays au sud-ouest.
01:49:10 La dégradation orageuse
01:49:12 d'un député au cours de l'après-midi par
01:49:14 les côtes aquitaines. - Dans le reste
01:49:16 de l'actualité, Ursula von der Leyen
01:49:18 et Giorgia Meloni, ensemble,
01:49:20 à Lampedusa. - Oui, l'Italienne
01:49:22 fait face à un afflux sans précédent
01:49:24 de migrants, plus de 11 000
01:49:26 depuis lundi cette semaine.
01:49:28 La présidente de la Commission européenne et la
01:49:30 première ministre italienne ont tenu une
01:49:32 conférence de presse aujourd'hui.
01:49:34 Toutes les deux durcissent le ton et appellent
01:49:36 à la coopération européenne. Alors que faut-il
01:49:38 retenir de ce déplacement ?
01:49:40 On fait le point avec Maxime Lavandier.
01:49:42 - La visite n'aura duré
01:49:44 que quelques minutes. Giorgia Meloni
01:49:46 et Ursula von der Leyen étaient ce matin
01:49:48 au port de Lampedusa. Après avoir
01:49:50 observé les embarcations de fortune avec
01:49:52 lesquelles les migrants traversent la Méditerranée,
01:49:54 la première ministre italienne a
01:49:56 d'abord reproché à ses partenaires européens
01:49:58 leur manque de solidarité.
01:50:00 - Nous mettons en jeu ici le futur
01:50:02 même de l'Europe.
01:50:04 Il faut travailler tous dans le même sens
01:50:06 parce que ça n'aurait pas de sens
01:50:08 voir une partie de l'Europe qui s'engage
01:50:10 pour trouver des solutions et une autre
01:50:12 partie de l'Europe qui, pour des raisons
01:50:14 idéologiques, refuse
01:50:16 ces idées.
01:50:18 - Un sentiment partagé par la présidente de la Commission
01:50:20 européenne qui estime qu'une réponse
01:50:22 doit être apportée. - Nous demandons
01:50:24 instantanément aux autres Etats membres
01:50:26 d'utiliser le mécanisme de solidarité
01:50:28 volontaire et d'aider à transférer
01:50:30 des migrants hors d'Italie.
01:50:32 - Pour stopper l'afflux constant de migrants sur l'île,
01:50:34 Ursula von der Leyen propose également
01:50:36 la mise en application d'un plan d'urgence.
01:50:38 - Nous allons mettre en place
01:50:40 une surveillance aérienne, nous pouvons le faire
01:50:42 par le biais de Frontex
01:50:44 et je soutiens
01:50:46 également l'exploration
01:50:48 d'options pour des missions
01:50:50 navales dans la Méditerranée
01:50:52 ou pour travailler et élaborer de nouvelles
01:50:54 idées. Et nous allons
01:50:56 donc fournir des équipements à
01:50:58 la Tunisie pour ce faire. - Malgré
01:51:00 l'intense activité diplomatique, les
01:51:02 embarcations clandestines continuent d'affluer
01:51:04 au port de Lampedusa. Selon la Croix-Rouge italienne,
01:51:06 1500 migrants se trouvaient
01:51:08 encore ce matin au centre d'accueil.
01:51:10 Marine Le Pen et Matteo Salvini
01:51:12 affichent leur unité. - Oui, la
01:51:14 chef de file du Rassemblement National
01:51:16 participe à la fête
01:51:18 traditionnelle de la Ligue de Matteo et Salvini
01:51:20 en Italie. Vous les voyez à l'image
01:51:22 tous les deux à Pompida. Tous deux ont
01:51:24 fait un front commun au cours d'un grand meeting
01:51:26 aujourd'hui avec évidemment en vue les élections
01:51:28 européennes de 2024.
01:51:30 - En Libye, les chances de retrouver
01:51:32 des survivants s'amenuisent de jour
01:51:34 en jour. - Et oui, ce sont les conséquences
01:51:36 de la terrible tempête d'Arna
01:51:38 qui a touché le
01:51:40 pays. Daniel, pardon. Rien qu'à
01:51:42 Darna, dans la ville de l'est du pays,
01:51:44 près de 20 000 personnes pourraient avoir
01:51:46 trouvé la mort selon le maire de la ville.
01:51:48 Au moins 11 300 morts auraient déjà
01:51:50 été recensés. Un chiffre toutefois
01:51:52 démenti par l'association libyenne
01:51:54 Croissant-Rouge. Sur le réseau social
01:51:56 X, Emmanuel Macron a exprimé sa
01:51:58 solidarité. Les sapeurs-pompiers
01:52:00 et sauveteurs apportent leur aide
01:52:02 aux populations sur place. - L'opération
01:52:04 Paris sans voiture, c'est aujourd'hui.
01:52:06 Vous l'avez sans doute remarqué si
01:52:08 vous habitez à Paris. Cela a commencé
01:52:10 à 11h et ça va se poursuivre jusqu'à
01:52:12 18h. La capitale est réservée aux
01:52:14 piétons et aux mobilités douces. Il s'agit
01:52:16 de la 9e édition de cette opération.
01:52:18 L'objectif, limiter la pollution
01:52:20 à Paris. Mais que pensent les parisiens
01:52:22 de cette initiative ? Pierre-François
01:52:24 Altermat a posé la question à certains
01:52:26 d'entre eux. - Je pense qu'il y a toujours un peu
01:52:28 trop de voitures pour une journée sans voiture.
01:52:30 Mais non, après c'est agréable.
01:52:32 Il y a certaines rues où il n'y a rien du tout. Donc c'est
01:52:34 vraiment bien. - Ça montre bien si c'est qu'une journée
01:52:36 par an, c'est qu'on a besoin de sa voiture dans Paris.
01:52:38 - Ça fait du bien.
01:52:40 Il y a un peu moins de voitures, un peu moins de circulation. On peut faire
01:52:42 du vélo avec les enfants. C'est sympa.
01:52:44 C'est une bonne initiative mais après je comprends
01:52:46 qu'il y ait des gens qui ont des contraintes et qu'il y ait besoin de leur voiture.
01:52:48 Donc le faire plus souvent, ça pourrait peut-être rajouter des contraintes.
01:52:50 - J'ai une autorisation de circuler.
01:52:52 Je travaille. - C'est n'importe quoi.
01:52:54 - Oui. - Vraiment.
01:52:56 Ça complique les choses
01:52:58 plus qu'autre chose en fait.
01:53:00 En revanche à Singapour, ce n'était pas
01:53:02 une journée sans voiture, notamment pour les formules.
01:53:04 N'est-ce pas ? - Oui, exactement.
01:53:06 Cette nouvelle va ravir les fans
01:53:08 de Ferrari puisque Carlos Sainz
01:53:10 a remporté le Grand Prix de Singapour.
01:53:12 L'Espagnol met fin à une série de 15
01:53:14 victoires consécutives de l'écurie Red Bull.
01:53:16 Le pilote Ferrari devance
01:53:18 les Britanniques, Lando Norris et
01:53:20 Lewis Hamilton. Le leader du championnat
01:53:22 Max Verstappen termine lui
01:53:24 cinquième de la course.
01:53:26 - Merci Adrien Spiteri. 17h pour
01:53:28 le prochain point sur l'actualité.
01:53:30 Notre débat et notre témoignage
01:53:32 toujours autour, j'ai envie
01:53:34 de dire encore une fois, autour
01:53:36 de la lutte contre le harcèlement scolaire
01:53:38 en compagnie de Clémence Woudiakova et de Jean-Michel Fauvergue
01:53:40 et Nora Thiranfresse
01:53:42 qui nous a rejoint. Bonsoir. - Bonsoir.
01:53:44 - Je suis ravi de vous retrouver puisqu'il y a
01:53:46 3-4 semaines, alors évidemment toujours dans des circonstances
01:53:48 dramatiques, vous étiez
01:53:50 sur ce plateau pour alerter
01:53:52 sur le harcèlement scolaire. C'était avant la rentrée
01:53:54 et malheureusement votre
01:53:56 prédiction, ou en tout cas ce que vous aviez
01:53:58 imaginé, s'est encore une fois produit, donc on va
01:54:00 en parler avec vous. Je rappelle que vous êtes la fondatrice
01:54:02 de l'association Marion la Main Tendue.
01:54:04 Marion, c'était votre petite fille qui
01:54:06 à 13 ans avait été victime
01:54:08 de harcèlement scolaire également.
01:54:10 Donc vous avez toute légitimité évidemment
01:54:12 pour en parler. Tout comme les
01:54:14 téléspectateurs de CNews à qui on a posé cette
01:54:16 question au tout début de notre émission avec le QR
01:54:18 code à scanner et
01:54:20 la vidéo envoyée en
01:54:22 répondant à la question suivante en matière
01:54:24 de lutte contre le harcèlement scolaire.
01:54:26 Faites-vous confiance à l'éducation
01:54:28 nationale ? Voici la réponse.
01:54:30 Il me semble que la question
01:54:32 ne mérite d'être posée plus globalement.
01:54:34 L'éducation nationale ne peut pas tout
01:54:36 face à ce problème drastique.
01:54:38 En effet, les réseaux sociaux
01:54:40 sont prégnants, sont répandus
01:54:42 partout et il me semble
01:54:44 qu'une réponse face à ces
01:54:46 réseaux, des amendes
01:54:48 puisque les preuves sont faciles à
01:54:50 obtenir, à cet égard des amendes
01:54:52 fortes pourraient être envisagées.
01:54:54 Je ne fais pas confiance à l'éducation
01:54:56 nationale, moi-même avant été
01:54:58 un enfant harcelé.
01:55:00 Je trouve que les moyens déployés
01:55:02 ne sont pas suffisants et
01:55:04 ça donne vraiment l'impression d'avoir été abandonné
01:55:06 par l'éducation nationale.
01:55:08 Je cède la parole dans un instant
01:55:10 Nora Tiranfresque, mais je voudrais entendre Clémence
01:55:12 Oudiakova pour avoir votre regard sur cette
01:55:14 situation globale
01:55:16 qui ne devient plus un fait divers,
01:55:18 un fait d'actualité, mais
01:55:20 un sujet, une cause nationale
01:55:22 véritablement. Il y a une urgence et
01:55:24 cela concerne tout le monde et pour paraphraser
01:55:26 ce que nous disait Nora il y a deux ou trois semaines,
01:55:28 ça peut arriver à n'importe qui, ça peut arriver
01:55:30 à tout le monde. - Oui, évidemment,
01:55:32 d'ailleurs moi-même j'ai des enfants
01:55:34 et on voit nos enfants rentrer
01:55:36 à la maison en nous disant "oui, c'est quoi le harcèlement ?
01:55:38 Nous parlons du harcèlement, des victimes, etc."
01:55:40 Ce qui peut arriver.
01:55:42 Quand on entend nos enfants parler de ça,
01:55:44 d'un seul coup on comprend que ça peut toucher notre
01:55:46 propre chair et évidemment c'est ce qu'il y a de pire
01:55:48 et c'est pour ça qu'il faut vraiment, désormais
01:55:50 qu'on commence à traiter le sujet. Le sujet
01:55:52 en effet, c'est pas que l'éducation nationale,
01:55:54 on a parlé d'Internet tout à l'heure, il déborde complètement
01:55:56 l'éducation nationale, c'est une question de violence,
01:55:58 c'est une question de société.
01:56:00 Internet fait que
01:56:02 le harcèlement de l'école continue
01:56:04 chez soi et ça il y a aussi un problème,
01:56:06 c'est marquer des limites, qu'à un moment donné
01:56:08 le harcèlement s'arrête, avant il s'arrêtait
01:56:10 dans l'enceinte de l'école, quand on quittait l'école,
01:56:12 on pouvait au moins changer d'école, mais non, maintenant il continue
01:56:14 d'école en école, puisque justement avec Internet
01:56:16 ça continue. Donc il y a ce sujet-là
01:56:18 et puis évidemment le sujet de l'éducation nationale
01:56:20 en particulier, avec, moi je veux dire
01:56:22 clairement, la non-gestion de l'éducation nationale
01:56:24 qui est liée à du pas de vague
01:56:26 ou surtout ne pas déranger
01:56:28 le bon petit déroulement de l'administration
01:56:30 et là on va pouvoir en reparler, mais ça touche
01:56:32 les élèves, mais ça touche également les professeurs.
01:56:34 Et le rectorat de Versailles qui est pointé
01:56:36 du doigt aujourd'hui avec cette lettre,
01:56:38 on l'a raconté tout à l'heure,
01:56:40 mais qui peut-être
01:56:42 a postériori a cautionné
01:56:44 le geste de
01:56:46 cet adolescent, puisque en fait
01:56:48 on a menacé les parents dans
01:56:50 cette lettre de porter plainte
01:56:52 contre eux s'ils continuaient à s'attaquer à
01:56:54 l'éducation nationale. Le rectorat de Versailles
01:56:56 est à ce point...
01:56:58 Le rectorat de Versailles, il se trouve que
01:57:00 moi j'enquête sur le sujet du malaise
01:57:02 des professeurs et du malaise à l'école depuis un petit moment,
01:57:04 on va d'ailleurs pour Tocsin présenter un gros
01:57:06 sujet sur cette question, il se trouve que
01:57:08 le rectorat de Versailles, quand on regarde un peu les forums,
01:57:10 il est particulièrement nommé.
01:57:12 Je ne vais pas dire que
01:57:14 ils sont particulièrement durs, et également avec
01:57:16 les professeurs, c'est pour ça que c'est le même levier
01:57:18 de difficultés
01:57:20 qui va jusqu'à la maltraitance
01:57:23 parfois des élèves et des professeurs,
01:57:25 ou en tout cas un refus de vouloir
01:57:27 prendre les choses en compte.
01:57:29 Et juste un point sur le rectorat puisqu'on y est,
01:57:31 Gabriel Attal a annoncé
01:57:33 que des sanctions seront prises, il a dit tout ça,
01:57:35 c'est une honte, etc. Il faut rappeler que la
01:57:37 rectrice de Versailles a quitté
01:57:39 ses fonctions il y a peu de temps, elle s'appelle Charline Avenel,
01:57:41 et c'était une ancienne proche, enfin c'est une
01:57:43 proche d'Emmanuel Macron, qui a pu avoir
01:57:45 ce poste de la plus grande académie de France,
01:57:47 en dehors
01:57:49 du système
01:57:51 normal, on va dire, elle est passée par
01:57:53 un arrangement
01:57:55 réglementaire qui lui a permis d'être rectrice.
01:57:57 Elle est quand même à l'origine du rappel
01:57:59 à l'ordre de la laïcité sur Samuel Paty.
01:58:01 Le rappel à l'ordre de la laïcité, c'est-à-dire que
01:58:03 Samuel Paty avait fait, avait
01:58:05 dit qu'il y avait des difficultés, et on
01:58:07 l'a rappelé à l'ordre lui aussi. Ah, ça rappelle
01:58:09 justement cette petite lettre. - C'est elle qui est née à l'origine ?
01:58:11 - Elle était déjà là.
01:58:13 Elle était déjà là, donc rappelons-le.
01:58:15 Et puis maintenant là, et puis le job dating aussi, c'est-à-dire
01:58:17 tous ces profs qui ont été pris comme ça
01:58:19 en trois jours,
01:58:21 et bien ils sont tous déjà partis.
01:58:23 - Je vous fais témoigner évidemment, et vous réagir
01:58:25 Jean-Michel Fauvergue dans quelques instants, mais
01:58:27 Nora Thiram-Fress, ce n'est pas une surprise
01:58:29 pour vous, qu'il s'est passé
01:58:31 à Poissy, malheureusement, comme vous nous
01:58:33 l'aviez annoncé il y a deux-trois semaines, sur ce
01:58:35 plateau déjà. - Oui, alors je
01:58:37 vais valider vos propos, et je vais essayer de
01:58:39 contextualiser, pour ceux qui ne me connaissent pas,
01:58:41 ma fille a été scolarisée à l'académie
01:58:43 de Versailles. Et
01:58:45 c'est une double peine
01:58:47 de vivre ça aussi à l'académie
01:58:49 de Versailles, c'est-à-dire qu'il y a dix ans,
01:58:51 la prise en charge a été extrêmement compliquée,
01:58:53 on n'appelait pas ça le pas de vague, mais en tout cas il n'y avait pas de bruit,
01:58:55 il ne fallait pas en parler. Moi-même,
01:58:57 représentante des parents d'élèves, j'étais
01:58:59 celle qui venait embêter le bon fonctionnement,
01:59:01 et après tout, c'était qu'une enfant parmi
01:59:03 tant d'autres.
01:59:05 C'est Marion qui est décédée,
01:59:07 il y a eu une enquête administrative,
01:59:09 et il se trouve que la personne
01:59:11 à l'époque qui s'était
01:59:13 occupée de la rédaction
01:59:15 de cette enquête,
01:59:17 avait indiqué que j'étais une femme en colère,
01:59:19 etc. Donc pareil, j'étais celle
01:59:21 qui... C'est difficile, vous perdez votre enfant,
01:59:23 évidemment qu'un jour après, vous n'êtes pas
01:59:25 en train de danser et dire "youpi".
01:59:27 Donc un jugement de cette institution vis-à-vis
01:59:29 nous dans une enquête administrative,
01:59:31 il se trouve que cette personne, et c'est peut-être
01:59:33 celle qui va vous donner toutes les clés
01:59:35 des dix dernières années,
01:59:37 cette personne ensuite est allée
01:59:39 à l'Académie de Versailles,
01:59:41 voilà,
01:59:43 elle était d'Azen, puis elle a travaillé au C2A2E,
01:59:45 donc une structure dédiée aussi
01:59:47 à la sécurité,
01:59:49 a rejoint le cabinet du ministre
01:59:51 Papendiaï, et aujourd'hui est
01:59:53 conseiller technique, éducation et jeunesse
01:59:55 de madame Elisabeth Borne.
01:59:57 Donc je pense que cette personne
01:59:59 pourrait peut-être vous dire pourquoi
02:00:01 cette institution répond de cette façon-là.
02:00:03 - Mais qui est cette personne ?
02:00:05 - Ah ben pardon, c'est monsieur Luc Fahme,
02:00:07 donc je pense que monsieur Luc Fahme,
02:00:09 il a la possibilité de vous dire, puisqu'il a été à la fois
02:00:11 au début de l'histoire de Marion,
02:00:13 cette enquête administrative,
02:00:15 dans tous les services de l'Académie de Versailles
02:00:17 jusqu'au plus haut niveau, je crois que même
02:00:19 à un moment il était chef de cabinet, il s'occupait
02:00:21 de la jeunesse avec monsieur Papendiaï,
02:00:23 et aujourd'hui il est auprès d'Elisabeth Borne.
02:00:25 Ça veut dire que peut-être ce monsieur et d'autres travaillent
02:00:27 en ce moment sur ce fameux plan
02:00:29 dont personne ne s'inscrira à l'intérieur.
02:00:31 Donc je ne suis pas étonnée,
02:00:33 je ne suis pas... mais je suis choquée.
02:00:35 Parce que ces courriers-là, comme je vous l'ai dit,
02:00:37 on en reçoit depuis des mois et des années.
02:00:39 Parfois les parents nous écrivent, nous mettent en copie
02:00:41 les réponses qui sont adressées aux familles.
02:00:43 Nous sommes retirés de la réponse.
02:00:45 Donc vous imaginez le combat qu'on a.
02:00:47 Il y a deux ans, j'avais rencontré,
02:00:49 puisqu'on est une association partenaire et agréée,
02:00:51 mais c'est de l'éthique,
02:00:53 le but c'est de défendre tout le monde,
02:00:55 c'était de dire,
02:00:57 aujourd'hui on a un problème,
02:00:59 je l'ai dit clairement, avec l'Académie de Versailles.
02:01:01 Non pas parce que je veux m'attaquer à l'Académie de Versailles,
02:01:03 c'est la plus grosse Académie de France.
02:01:05 A priori où il y aura le plus de problèmes
02:01:07 et le plus de problématiques.
02:01:09 Mais c'est aussi l'Académie qui est la plus dotée
02:01:11 au niveau du rectorat pour gérer ces problèmes-là.
02:01:13 Donc déjà il y a deux ans,
02:01:15 j'ai dit, nous n'arrivons pas à résoudre,
02:01:17 nous n'arrivons pas à communiquer avec le rectorat
02:01:19 pour faire en sorte que ces harcèlements
02:01:21 ne dégénèrent pas.
02:01:23 Et puis au mois d'avril,
02:01:25 j'ai demandé audience auprès du ministère,
02:01:27 puisqu'il n'y avait plus de réunion, plus de communication,
02:01:29 plus rien. Et j'ai dit, voilà,
02:01:31 on a un problème, nous n'arrivons plus à communiquer
02:01:33 avec vos services pour vous donner
02:01:35 des éléments graves pour aider les familles.
02:01:37 Donc nous on faisait du soutien thérapeutique,
02:01:39 on se débrouillait comme on pouvait.
02:01:41 Et je vous reprends les mots que j'ai dit,
02:01:43 j'ai dit, on est assis et vous êtes
02:01:45 assis sur une poudrière.
02:01:47 Aujourd'hui les cas que nous avons, et pardon,
02:01:49 c'est pas le cyberharcèlement,
02:01:51 le cyberharcèlement il vous poursuit, mais les enfants
02:01:53 ils ont peur avant l'école, dans les transports scolaires,
02:01:55 à la maison, parce qu'avant d'être à la maison,
02:01:57 vous avez les transports, vous avez tout ça,
02:01:59 et malheureusement, oui... - Il y a une peur physique.
02:02:01 Véritablement palpable. - Il y a une peur physique.
02:02:03 - Quand on va à l'école, au contact des harcèleurs.
02:02:05 - Vous interrogez les enfants, ces études de l'éducation nationale,
02:02:07 90% des élèves se sentent bien à l'école.
02:02:09 Bon, ça fait quand même 1,2 million qui ne se sentent pas bien,
02:02:11 c'est clair, mais néanmoins,
02:02:13 ils ont surtout peur à hauteur de 50% avant l'école,
02:02:15 dans les transports scolaires, à la cantine, donc c'est là
02:02:17 qu'il faut agir. Et donc je disais,
02:02:19 je suis assise sur une poubelle, je suis assise sur du rillard,
02:02:21 malheureusement un décès qui a suivi au mois de mai,
02:02:23 je suis allertée en disant,
02:02:25 on a une hausse de signalement,
02:02:27 les enfants ont peur de retourner à l'école,
02:02:29 et je vous l'avais dit, des parents nous écrivaient pour demander
02:02:31 des affectations de lycée. - C'était avant la rentrée,
02:02:33 et Elisabeth Dorn avait choisi ce jour pour annoncer
02:02:35 un plan d'urgence
02:02:37 à la fin du mois de septembre. - Mais on est fin septembre,
02:02:39 alors c'est un plan qui va être interministériel,
02:02:41 je dois normalement rencontrer
02:02:43 le ministre Gabriel Attal jeudi.
02:02:45 Donc ça c'est important, j'espère que je vais
02:02:47 vraiment le rencontrer, au nom de l'association,
02:02:49 pour lui faire part de tous les dysfonctionnements,
02:02:51 parce qu'on n'a qu'une boussole aujourd'hui, c'est la protection
02:02:53 de l'enfance. Il faut arrêter de
02:02:55 mépriser les familles, vous savez quand on dit
02:02:57 "ça va pas", on n'a pas spécialement envie de rencontrer
02:02:59 un recteur. On a envie de faire en sorte
02:03:01 que notre enfant aille bien, et je peux vous assurer
02:03:03 que Marion, elle avait perdu, je le sais,
02:03:05 intimement, la confiance en la parole
02:03:07 de l'adulte. Je m'étais démenée,
02:03:09 je m'étais battue, je n'étais jamais reçue,
02:03:11 on n'en parlait pas, ça va passer,
02:03:13 on ne la changera pas de classe pour des questions
02:03:15 administratives. Vous vous rendez compte
02:03:17 de ce que vivent nos familles aujourd'hui, dans les 3000 demandes
02:03:19 au premier semestre ? Comment voulez-vous qu'on fasse ?
02:03:21 - Pour rappeler peut-être ceux qui ignorent votre histoire,
02:03:23 vous avez, avec votre époux,
02:03:25 le papa de Marion,
02:03:27 découvert ce harcèlement,
02:03:29 et à postériori, des lettres,
02:03:31 également. - Elle a laissé une lettre,
02:03:33 mais l'histoire, c'est qu'à la base, on nous avait
02:03:35 dit, la veille de la Saint-Valentin,
02:03:37 c'est sans doute à cause d'un chagrin d'amour, et j'avais dit
02:03:39 "est-ce que Marion a laissé une lettre ?" On me dit "non", le soir,
02:03:41 les gendarmes me rappellent, "est-ce que Marion a laissé
02:03:43 une lettre ?" On me dit "non", et le lendemain matin,
02:03:45 dans la presse, "oui, Marion a laissé une lettre,
02:03:47 il a fallu que je la récupère", donc ça veut dire que si
02:03:49 nous n'avions pas eu cette lettre dans la presse,
02:03:51 je remercie la personne qui a
02:03:53 donné cette lettre, parce que grâce à elle,
02:03:55 on est devenu une association.
02:03:57 Mais ça veut dire qu'à l'époque,
02:03:59 pas de vague, on n'en parle pas,
02:04:01 ça n'est qu'une enfant parmi les autres, mais c'est un million
02:04:03 d'enfants. Pardon d'être toujours
02:04:05 virulente, mais ce plan, on l'attend.
02:04:07 Et je veux juste dire une chose, c'est un plan
02:04:09 interministériel. Pourquoi les
02:04:11 associations de terrain ne sont pas
02:04:13 invitées autour de la table ? Pourquoi
02:04:15 les fédérations de parents d'élèves, les familles,
02:04:17 les enseignants, il manque du personnel
02:04:19 de direction, il manque tellement de choses.
02:04:21 Et des gens qui ont vécu des drames comme vous,
02:04:23 évidemment, qui peuvent
02:04:25 témoigner. Mais nous, on veut apporter des solutions.
02:04:27 Bien sûr. Parce que vous croyez que moi, j'ai envie
02:04:29 de dire "il y a encore un décès" ou dire à les familles
02:04:31 "je ne peux pas vous prendre en charge parce que je n'ai pas le moyen".
02:04:33 Mais il y a une situation de réalité.
02:04:35 Eh bien, je crois que le ministre a le sens des réalités,
02:04:37 je pense qu'il a du courage, je pense qu'il a de la volonté,
02:04:39 il nous reçoit. Ça serait quand même inconcevable
02:04:41 que le 25, on ait un plan
02:04:43 qui ait été décidé entre des ministres,
02:04:45 entre eux, autour d'une table, sans avoir
02:04:47 demandé l'avis aux gens de terrain et aux familles.
02:04:49 De votre expérience, est-ce que dans tous les rectorats,
02:04:51 les réponses sont les mêmes que dans
02:04:53 le rectorat de Versailles ? Non, non, non, non, non, non, non, non, il y a des rectorats
02:04:55 qui sont... Non, non, non, on ne peut pas
02:04:57 du tout généraliser et dire aussi que...
02:04:59 C'est spécifique à Versailles. Mais surtout que
02:05:01 Versailles ne peut pas se permettre aujourd'hui d'être là.
02:05:03 Il faisait partie de l'expérimentation
02:05:05 en 2019. Ils ont trois ans d'avance
02:05:07 sur les autres académies. Et ils avaient
02:05:09 une expérimentation de parambassadeurs.
02:05:11 Donc c'est incompréhensible. Il faut
02:05:13 remonter sur les cinq dernières années et regarder ce qui
02:05:15 se passe aussi au siège.
02:05:17 Jean-Michel Fauvergue, un mot. C'est une situation qui est
02:05:19 évidemment surréaliste,
02:05:21 inacceptable également.
02:05:23 Et il est important que le ministre s'en saisisse.
02:05:25 Il faut encore un drame, encore un,
02:05:27 pour que peut-être on arrive à trouver
02:05:29 enfin un levier pour régler ce fléau.
02:05:31 Déjà, c'est
02:05:33 difficile d'intervenir après des témoignages comme ça
02:05:35 qui sont particulièrement poignants, touchants.
02:05:39 En fait, il y a énormément d'humains là-dedans.
02:05:43 D'un côté, de l'humain
02:05:45 qui...
02:05:47 Des cris au secours. Et de l'autre côté,
02:05:49 de l'humain qui
02:05:51 n'entend pas ces cris-là. Et donc
02:05:53 il y a un vrai gros problème.
02:05:55 Je pense qu'on a...
02:05:57 Moi, je le dis tel que
02:05:59 je le pense parce que je le connais.
02:06:01 Gabriel Attah,
02:06:03 je pense qu'on a un très très bon ministre
02:06:05 et qu'il faut en profiter. Si vous avez rendez-vous
02:06:07 avec lui, profitez, dites-lui tout.
02:06:09 Je pense qu'il écoutera. Ce que je voulais
02:06:11 dire aussi, c'est que
02:06:13 la problématique que vous soulevez, moi je connais pas
02:06:15 cette problématique-là
02:06:17 dans ce secteur-là, dans l'enseignement.
02:06:19 Je la connais dans un autre ministère,
02:06:21 mais elles sont identiques ces problématiques.
02:06:23 Vous avez le ministère de l'Intérieur,
02:06:25 puisque j'ai été...
02:06:27 - Pour les policiers ? - Oui, pendant
02:06:29 40 ans, j'étais au
02:06:31 haut fonctionnaire, puisque le chef du RED
02:06:33 est un haut fonctionnaire. Il a le grade de contrôleur
02:06:35 général, ce qui équivaut à général.
02:06:37 Donc, je
02:06:39 connais cette problématique-là, je connais la problématique
02:06:41 de l'administration et de
02:06:43 la haute administration, d'une manière générale, mais pas
02:06:45 que de la haute administration, de
02:06:47 ces structures qui sont des structures
02:06:49 centrales et qui n'écoutent pas
02:06:51 parce que d'un côté, vous avez des gens
02:06:53 qui ont fait leur carrière dans ces structures
02:06:55 centrales en changeant juste d'étage
02:06:57 et en prenant un grade au passage, en changeant d'étage.
02:06:59 Et de l'autre côté, vous avez des gens de terrain
02:07:01 qui essayent... - C'est ça.
02:07:03 Et il y a cette dichotomie entre l'administration
02:07:05 et la réalité. - Il y a un espèce de hiatus, pas tout le temps, évidemment.
02:07:07 Et le politique, je voudrais témoigner
02:07:09 de ça aussi, si vous me permettez, parce que
02:07:11 j'ai été politique, et le politique, il
02:07:13 s'échine à faire
02:07:15 accepter ces choses-là, et vous avez une administration
02:07:17 centrale qui, quelques fois, dilue
02:07:19 les choses de cette manière-là. C'est ce qu'on est en train
02:07:21 de voir là, il me semble. - Pour conclure, Nora
02:07:23 Tiranfresc, je crois que votre témoignage, évidemment,
02:07:25 à chaque fois, est important, et je vous l'ai déjà dit,
02:07:27 cette antenne vous est ouverte pour que vous puissiez vous exprimer,
02:07:29 franchement... - Pour des bonnes nouvelles, j'espère.
02:07:31 - Mais j'espère pour des bonnes nouvelles.
02:07:33 Mais aujourd'hui, les parents qui nous regardent
02:07:35 doivent faire très attention, parce que
02:07:37 il y a encore des enfants qui sont harcelés,
02:07:39 c'est-à-dire qu'on peut certifier aujourd'hui
02:07:41 qu'il y a des enfants qui sont harcelés,
02:07:43 et on ne le sait pas, les parents ne sont pas au courant.
02:07:45 - Il y a 50% des enfants qui n'en parlent pas,
02:07:47 et quand vous avez 50% qui en parlent,
02:07:49 on leur dit "va voir ailleurs si j'y suis",
02:07:51 donc ça, c'est juste pas possible. Il y a aussi
02:07:53 beaucoup d'harceleurs. Je me pose la question, je sais pas
02:07:55 si je l'ai posée, on parle beaucoup de Nicolas,
02:07:57 et voilà, mes condoléances
02:07:59 à la famille et à ce petit être.
02:08:01 Est-ce que les harceleurs ont été
02:08:03 sanctionnés ? Parce que, ok,
02:08:05 on nous a dit "supposés", mais aujourd'hui,
02:08:07 personne n'en parle. J'aimerais savoir,
02:08:09 pardon d'être un peu...
02:08:11 de poser des vraies questions, au moment où on se parle,
02:08:13 est-ce que ces élèves sont
02:08:15 encore en classe, dans ce même lycée,
02:08:17 n'ont pas fait l'objet de sanctions, n'ont pas
02:08:19 été... Parce que là, si
02:08:21 ces élèves sont encore en classe,
02:08:23 qu'est-ce que ça veut dire auprès des autres élèves ?
02:08:25 Tu peux mourir, nous on est encore là.
02:08:27 Donc j'aimerais savoir s'ils ont fait l'objet de sanctions
02:08:29 disciplinaires. On est quand même demain,
02:08:31 le 18 septembre,
02:08:33 on nous dit que les harceleurs vont partir, il va falloir
02:08:35 faire preuve d'une grande fermeté, parce qu'il faut faire...
02:08:37 C'est un cas d'école, ça ne peut plus
02:08:39 durer. Donc il faut s'occuper des harceleurs,
02:08:41 il faut être ferme, il faut accompagner les familles.
02:08:43 Et j'ai demandé quelque chose, et donc je me
02:08:45 permets de le dire, parce qu'il y a beaucoup de gens qui vous regardent,
02:08:47 c'est très symbolique, j'aimerais
02:08:49 que pour la rentrée parlementaire,
02:08:51 vraiment, tous les parlementaires,
02:08:53 sénateurs, parlementaires
02:08:55 et gouvernements, à l'Assemblée nationale,
02:08:57 observent une minute de silence pour
02:08:59 ces enfants, ces enfants de la République.