François Kalfon : «La culture administrative de cette maison est une culture où l'individu en tant que personne humaine n'existe pas»
Le membre du bureau national du PS, François Kalfon, réagit au sujet du harcèlement à l'école, dans l'Heure des Pros week-end : «La culture administrative de cette maison est une culture où l'individu en tant que personne humaine n'existe pas».
Category
🗞
NewsTranscript
00:00 parce que qu'est-ce qui conduit à une telle honte ?
00:03 C'est ça la question.
00:04 La machine à produire cette honte,
00:06 qui est une machine bureaucratique, écrasante,
00:09 et bien je peux vous dire,
00:10 je l'ai éprouvé quand j'étais à l'école,
00:13 moi-même j'ai subi, comme beaucoup d'enfants à l'époque du harcèlement,
00:17 on n'en parlait même pas à nos parents,
00:19 parce qu'on considérait que c'était normal.
00:21 J'avais un peu de surpoids, j'étais bouboule, j'étais le gros porc,
00:24 et l'autre était trop maigre, donc c'était fil de fer,
00:27 et on n'en parlait ni à nos enseignants, ni à nos parents.
00:30 Et pourquoi ? Parce que la culture administrative de cette maison
00:33 est une culture où l'individu en tant que personne humaine n'existe pas.
00:38 Donc ça c'est ça le premier phénomène.
00:39 Le deuxième que je n'ai pas connu évidemment, je ne suis pas de cette génération,
00:42 c'est l'amplification des réseaux sociaux,
00:44 qui est quand même un problème absolument catastrophique.
00:47 Et enfin le troisième, au-delà de cette maison qui se protège en permanence,
00:52 c'est la pauvreté des moyens scolaires,
00:54 parce que le point d'entrée dans la santé physique et mentale,
00:57 c'est les infirmières scolaires.
00:58 Et il n'y a plus d'infirmières scolaires.
01:00 J'entends, mais là j'ai l'impression que les parents ont fait ce qu'il fallait.
01:04 Ah non mais...
01:04 C'est-à-dire que les parents cette fois-ci...
01:06 Je ne suis pas en train de dire que les parents ont mal fait.
01:09 Je veux dire la profondeur du travail, c'est une question
01:13 et qui doit maintenant faire l'objet de...
01:17 J'entends mais...
01:19 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:22 [SILENCE]