Le "8.30 franceinfo" de Carole Delga

  • l’année dernière
La présidente de la région Occitanie répond aux questions de Jean-Rémi Baudot et Agathe Lambret

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00:00 Bonjour Carole Delga.
00:04 Bonjour.
00:05 Emmanuel Macron hier a défendu un devoir de solidarité européenne avec l'Italie face
00:10 à l'afflux de migrants sur l'île de Lampedusa.
00:13 Gérald Darmanin doit s'exprimer tout à l'heure.
00:15 Que doit faire la France, Carole Delga ? Faut-il accueillir une partie de ces migrants ?
00:18 Oui, la France a un devoir d'humanité, de solidarité et la France doit porter une voix
00:25 forte, une voix ferme au sein de l'Europe pour qu'il y ait une solidarité de tous
00:30 les pays pour pouvoir partager l'accueil de ces migrants et la France doit y prendre
00:35 ses parts.
00:36 Il y a évidemment le principe notamment de répartition des migrants et puis il y a des
00:39 cas, notamment l'Allemagne qui commence à dire que l'Italie ne joue pas le jeu et que
00:43 donc peut-être elle n'acceptera pas non plus des migrants.
00:46 On est encore dans le chacun pour soi.
00:47 Oui, et c'est vraiment très malheureux parce que la question des migrants va continuer
00:52 à se poser dans les prochains mois, dans les prochaines années de par le réchauffement
00:56 climatique.
00:57 Ces gens-là dans leur pays ne peuvent plus vivre dignement de par aussi les guerres et
01:03 donc il faut avoir une réponse européenne et une réponse pleine d'humanité.
01:08 C'est absolument indispensable.
01:10 On ne peut pas être dans le chacun pour soi parce qu'à ce moment-là, ça va créer
01:14 des tensions dans les pays et à ce moment-là, quand certaines populations se sentiront vraiment
01:22 trop impactées par l'accueil de migrants, on arrivera à ce que l'extrême droite gagne
01:27 des élections.
01:28 Vous, dans votre région, vous êtes prête à recevoir une partie de ces millions ?
01:31 Mais nous le faisons et la région Occitanie consacre un million d'euros par an pour l'accueil
01:38 des migrants, pour qu'ils puissent apprendre le français, pour qu'ils puissent être intégrés.
01:44 On a un devoir d'humanité et on a aussi un devoir de leur expliquer ce que c'est que
01:49 la République française pour qu'ils puissent s'intégrer de façon positive.
01:54 Carole Delga, dans un contexte d'inflation, le communiste Fabien Roussel appelle à envahir
01:58 les stations-essence, les grandes surfaces, les préfectures parce que l'État est responsable
02:03 selon lui de la situation.
02:04 Que pensez-vous de cette démarche ?
02:05 Je pense que l'inflation c'est le vrai sujet de nos concitoyens.
02:10 Mais qu'est-ce que vous pensez de la démarche de Fabien Roussel ?
02:14 Avec Fabien Roussel, vous le savez, nous partageons la nécessité de s'occuper des vrais problèmes.
02:19 Bien sûr, dans des démarches de non-violence, mais nous devons apporter une réponse à
02:26 ce pouvoir d'achat qui est en train d'être le vrai problème des Français.
02:32 Aujourd'hui, vous avez des Françaises et des Français qui se privent de plusieurs
02:36 repas dans la semaine.
02:38 Vous avez des Françaises et des Français qui n'arrivent plus à payer le loyer, qui
02:41 sont en train de rogner sur des produits d'hygiène de première nécessité.
02:45 Donc on ne peut pas continuer avec cette inflation et il faut traiter le problème à la base.
02:51 C'est la question de l'électricité.
02:53 Nous avons une inflation qui est liée à un prix de l'électricité beaucoup trop
02:58 élevé et il faut revoir complètement les questions énergétiques en France et il faut
03:03 décorréler le prix de l'électricité au prix du gaz.
03:07 L'urgence nécessite ce genre d'appel à envahir les préfectures, les stations d'essence ?
03:11 L'urgence c'est d'apporter des vraies réponses.
03:13 On est en train de désespérer nos concitoyens en n'apportant pas des solutions à leurs
03:18 problèmes du quotidien.
03:19 Mais sur l'appel de Fabien Roussel, vous pouvez nous dire ce que vous en pensez ?
03:20 Sur l'appel de Fabien Roussel, il a rappelé que c'était dans la non-violence.
03:24 Moi, ce que j'indique, c'est que nous devons, nous les politiques, nous occuper des vrais
03:28 sujets.
03:29 Moi, j'incarne cette gauche populaire qui connaît la réalité de mes concitoyens et
03:34 qui amène des solutions.
03:36 Pour la rentrée scolaire, en Occitanie, c'est la moins chère de France parce que nous fournissons
03:41 les livres, les ordinateurs et le transport scolaire, il est gratuit.
03:44 C'est ça, des solutions qui sont concrètes pour le pouvoir d'achat de nos concitoyens.
03:49 On va revenir aux solutions, mais l'une des dernières fois où il y a eu des appels
03:51 à envahir notamment des lieux comme les préfectures, c'était les Gilets jaunes avec des violences
03:56 qui sont allées avec.
03:58 Est-ce que là, finalement, Fabien Roussel ne va pas un peu loin dans la parole politique
04:03 pour créer un électrochoc ?
04:04 En tous les cas, moi, je défends des actions qui sont non-violentes.
04:08 La violence n'est jamais acceptable et on ne doit jamais jouer avec la colère des gens.
04:14 Donc clairement, ce que je dis, quand on est politique en responsabilité, au gouvernement,
04:20 c'est mon message au gouvernement, nous ne pouvons pas continuer à avoir nos ménages
04:24 se faire asphyxier par le prix de l'essence quand même, parce que quand on est dans un
04:30 territoire rural, on a absolument besoin de la voiture et par des factures d'électricité
04:34 qui font que flamber, qui sont multipliées par trois en quelques années et également
04:39 un pouvoir d'achat qui est en train de s'éroguer.
04:41 On va parler du pouvoir d'achat.
04:42 La misère progresse dans ce pays.
04:43 La misère progresse.
04:44 On va parler du pouvoir d'achat.
04:45 Le ministre des Transports veut mettre en place un pass-rail à moins de 50 euros par
04:49 mois pour des trajets illimités en TER et intercités, ces trains du quotidien.
04:52 Est-ce que vous êtes d'accord ? Vous avez fait des choses dans la région Occitanie
04:56 sur cette question-là.
04:57 Est-ce que vous voulez que néanmoins l'État mette la main à la poche ?
04:59 Que les choses soient claires, je suis aussi présidente des régions de France et nous
05:03 avons répondu au président de la République dès le lendemain de sa nonce que nous étions
05:07 prêts à y travailler.
05:08 Mais la question du pass-rail, tout d'abord, en France ça existe déjà.
05:12 Je l'ai rappelé à Emmanuel Macron, plusieurs régions mettent en place des dispositifs.
05:17 Dans ma région, en Occitanie, les salariés payent le trajet maximum 1 euro.
05:22 Ce n'est pas 49 euros par mois, c'est 45 euros.
05:26 Les moins de 26 ans ont la gratuité et donc nous devons travailler sur ces initiatives.
05:32 Mais surtout, l'État français doit être à la hauteur comme l'État allemand.
05:36 En Allemagne, l'État central donne 50% du financement de ce pass.
05:42 Moi je défends les mobilités décarbonées, je défends la gratuité des transports en
05:47 cours.
05:48 Donc il faut un 50/50 entre l'État et les régions sur ce pass-rail ?
05:49 Bien entendu qu'il faut avoir un 50/50 mais ce n'est pas suffisant parce que moi je pense
05:53 que par rapport au réchauffement climatique, il faut développer au maximum le rail.
05:57 On a besoin de tarifs attractifs, on a besoin de trains à l'heure et pour avoir des trains
06:02 à l'heure, il faut avoir un investissement massif dans le ferroviaire.
06:05 Les 100 milliards qui nous ont été annoncés il y a 9 mois, je n'ai pas encore vu 1 euro.
06:11 Et ensuite, il faut aussi avoir de la capacité à transporter la population et là également,
06:18 il faut que l'État donne les moyens aux régions de pouvoir acheter des trains à
06:23 hydrogène ou des trains à batterie ou des trains hybrides.
06:26 En quelques mots, dans votre région, vous avez mis en place des trains à 1 euro le
06:31 premier week-end de chaque mois.
06:32 Est-ce que ça marche ?
06:33 Oui, ça marche.
06:34 Ça marche fortement parce que nous avons en fait, sur le premier week-end de septembre,
06:39 nous avons eu le double de fréquentations que l'année dernière.
06:42 Donc clairement…
06:43 Mais c'est des gens qui abandonnent la voiture au profit du train ?
06:46 Ce sont des gens qui abandonnent la voiture au profit du train.
06:49 C'est-à-dire le week-end, ils se disent plutôt que de prendre la voiture pour aller
06:53 voir une expo, pour aller voir de la famille, je prends le train.
06:57 Mais on doit avoir un investissement ferroviaire qui est majeur.
07:00 En France, on n'investit que 45 euros par habitant alors qu'en Allemagne, c'est
07:05 124.
07:06 Nous avons du retard dans l'investissement ferroviaire.
07:08 C'est une condition de pouvoir d'achat, c'est une condition de transition écologique.
07:12 Carole Delgale, on se retrouve dans un instant juste après le Fil info de Sophie Echene.
07:16 En Libye, les secours français ne peuvent toujours pas commencer à venir en aide aux
07:20 sinistrés un peu moins d'une semaine après des inondations meurtrières.
07:24 Le troisième avion de la sécurité civile qui devait atterrir près de Derna, la ville
07:28 la plus touchée, n'a pas encore reçu l'autorisation de survol du territoire.
07:31 Le matériel pour construire l'hôpital de campagne envoyé par la France se trouve
07:35 à l'intérieur de l'appareil.
07:36 Pas de nouvelle peine prononcée contre Salah Abdeslam, reconnu coupable lors du verdict
07:41 des attentats de Bruxelles en 2016.
07:43 Le djihadiste français est déjà condamné à la perpétuité incompressible en France
07:48 pour les attentats du 13 novembre 2015.
07:49 Et il avait déjà écopé de 20 ans de prison pour une autre affaire en Belgique.
07:53 Deux cosmonautes russes et une astronaute américaine sont arrivées sur la station spatiale
07:58 internationale hier soir à bord d'une fusée Soyouz.
08:00 Le domaine spatial est l'un des rares secteurs où Washington et Moscou travaillent ensemble.
08:04 Et puis les journées du patrimoine ce week-end.
08:07 Pour sa 40e édition et à moins d'un an des JO de Paris, elles seront consacrées
08:11 au patrimoine sportif avec des accès à des stades, des piscines et des milliers d'autres
08:15 infrastructures.
08:16 Le 8.30 France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
08:25 Toujours avec Carole Delgat, présidente socialiste de la région Occitanie.
08:28 Il n'y a pas de trace de ristournes pour le carburant ou de baisse des taxes dans le budget 2024.
08:34 Est-ce que le gouvernement doit faire quelque chose face au prix de l'essence qui augmente aussi ?
08:38 Oui, en effet, il doit y avoir un geste pour les plus modestes, pour ceux qui n'ont pas
08:42 le choix que de prendre la voiture.
08:45 C'est ça la réalité.
08:46 Je vais vous parler de ces gens qui habitent dans des territoires ruraux où on ne peut
08:51 pas mettre de transport collectif parce qu'il n'y a pas assez de densité, mais qui doivent
08:56 faire 40 km tous les jours pour se rendre à leur travail.
08:59 Un plein aujourd'hui, c'est 100 euros.
09:01 Et quand vous devez faire quatre plaines dans le mois, c'est 400 euros.
09:05 Vous vous rendez compte, quand vous gagnez 1500 euros, ça veut dire que vous avez quasiment
09:09 un tiers de votre budget pour pouvoir se déplacer.
09:12 Mais ce n'est pas incompatible ou contradictoire avec ce que vous nous disiez tout à l'heure
09:15 sur le fait qu'il fallait développer le train et les modalités publiques.
09:18 Non, mais moi je vis dans le réel.
09:19 Je vis dans le réel.
09:20 Donc, le train, quand c'est possible de le développer, je le fais.
09:24 Je suis la région qui investit le plus dans le train.
09:27 Mais il n'y a pas des lignes ferroviaires partout.
09:30 Vous avez des territoires où on ne peut pas proposer un transport collectif.
09:34 Et donc, la voiture, elle est nécessaire.
09:36 Et puis moi, j'en ai ras le bol de cette société où on stigmatise ceux qui prennent
09:40 la voiture ou qui mangent de la viande.
09:42 Alors, amenons des solutions.
09:44 Et sur la question des plus modestes, il faut qu'ils aient une aide pour pouvoir se déplacer.
09:50 Parce que moi, je ne veux pas une société où les gens sont enfermés, où ils n'ont
09:53 pas le droit de se déplacer.
09:55 Et cette société de l'immobilisme, on doit amener des solutions aux Français.
10:00 C'est ce que je défends dans la gauche populaire qui aime les gens et qui n'est pas la gauche
10:04 de l'interdiction ou de la stigmatisation.
10:07 Carole Delgaz, si vous étiez présidente de la République et que le pape se rendait
10:10 à Marseille, est-ce que vous assisteriez à la messe ?
10:13 Non, je n'assisterais pas à la messe.
10:15 J'accueillerais bien sûr de par la fonction présidentielle avec respect.
10:21 Mais en tant que présidente de la République, je n'assisterais pas à une messe ni à aucun
10:28 événement religieux.
10:29 Vous vous décorelez de vos propres convictions religieuses ?
10:31 Tout à fait.
10:32 Je suis de culture catholique.
10:36 Ma foi, elle est pour moi et elle n'a pas à s'exprimer dans des fonctions politiques,
10:43 qu'on soit présidente de région ou qu'on soit président de la République.
10:47 Nous sommes dans un État laïque, c'est-à-dire que les religions ont à être respectées,
10:54 considérées, mais dans la sphère privée.
10:55 Et quand on est dans une fonction politique, je pense qu'on n'a pas à assister à une
11:02 messe.
11:03 Vous étiez hier, Carole Delga, comme tous les ans, à la fête de l'Huma.
11:06 Mais dans un contexte de pouvoir d'achat mis à l'épreuve, ce n'est pas vers la
11:11 gauche que se tournent les classes populaires.
11:12 Comment vous l'expliquez ?
11:13 Ça dépend.
11:14 Ça dépend.
11:15 Sur des territoires, il y a la gauche qui amène des vraies solutions.
11:20 Au niveau local, quand même, je me permets de le rappeler, que la gauche est quand même
11:24 très implantée.
11:25 En Occitanie, il y a 12 départements sur 13 qui sont de gauche.
11:30 Et c'est aussi là-bas que le RN fait sa rentrée.
11:33 Tout à fait.
11:34 Oui, mais je pourrais vous citer aussi la ville de Nancy, qui est dirigée par la gauche,
11:40 la ville de Lyon, la ville de Nantes.
11:43 Donc, on doit être clair que la gauche, elle doit reparler aux classes populaires.
11:49 Et c'est pour ça que la gauche, elle doit travailler sur les questions de pouvoir d'achat,
11:54 sur une révolution éducative.
11:55 Parce qu'aujourd'hui, nos enseignants, ils n'ont pas les moyens d'éduquer nos enfants
12:02 pour qu'ils puissent rêver en grand.
12:04 On doit travailler sur les questions de santé.
12:06 Ce n'est pas possible d'attendre trois semaines pour avoir un rendez-vous chez un médecin
12:10 généraliste.
12:11 On doit travailler sur les questions de sécurité.
12:13 Et on doit arrêter de parler de wokisme, de parler de droit à la paresse.
12:18 Le travail, c'est fondamental.
12:20 Moi, je suis cette gauche qui aime le travail et qui bosse.
12:24 Vous parlez de la gauche au sens large, mais la gauche aujourd'hui, elle est notamment
12:28 mise en avant à travers l'accord de la NUP que vous rejetez, que vous continuez à rejeter.
12:33 Non, mais la NUP, il faut être clair, ça n'existe qu'à l'Assemblée nationale.
12:37 Quand vous allez sur les territoires, en France, il n'y a personne qui vous en parle.
12:41 Ce qu'il faut, c'est l'union de la gauche, bien évidemment.
12:43 Mais il faut avoir une gauche qui amène des solutions pour le quotidien.
12:49 Est-ce que vous n'êtes pas un peu isolée au sein de la gauche avec ce discours-là ?
12:52 Et ensuite, qui doit continuer à avoir un idéal humaniste ?
12:55 Non, je ne me sens pas du tout isolée.
12:57 Alors vraiment, pas du tout.
12:58 Au contraire, quand je suis sur le terrain, il y a beaucoup d'encouragement de citoyens.
13:04 Et puis, il faut se parler vrai.
13:05 Si la gauche, elle veut gagner, à ce moment-là, il faut qu'elle ait une union.
13:11 Mais il faut aussi qu'elle soit profondément républicaine, qu'elle rassure,
13:15 qu'elle protège les gens et qu'elle arrête de faire des raisonnements,
13:19 de donner des leçons à tout le monde et d'être une menace sur les modes de vie.
13:25 On doit engager une transformation écologique qui est…
13:28 La gauche menace les modes de vie ?
13:29 Laissez-moi finir.
13:30 On doit engager vraiment une transformation manifeste sur la question écologique.
13:36 Mais cela, ce n'est que possible que si les gens se sentent rassurés
13:40 et que s'il y a une confiance dans l'avenir.
13:42 Donc en premier, on doit répondre à la question sociale.
13:45 Et en ayant répondu à la question sociale,
13:47 on pourra créer la force d'entraînement.
13:50 Et c'est comme ça qu'on doit travailler.
13:52 Et c'est pourquoi j'ai toujours indiqué mon opposition
13:55 à avoir une gauche réunie derrière la France insoumise.
13:59 Tant qu'on aura comme leader la France insoumise, on perdra.
14:03 Quand la France insoumise et les écologistes critiquent l'interdiction de la baïa
14:06 ou invitent le rappeur Medin, vous leur dites qu'ils se trompent de combat ?
14:09 Je dis que la baïa doit être interdite parce que c'est une manifestation,
14:15 c'est un port qui a une signification religieuse.
14:19 Dans l'enceinte de l'école, il n'y a pas à avoir aucun port de vêtements
14:25 ou de bijoux à signification religieuse.
14:28 Et moi, je suis très attachée au principe républicain.
14:31 Donc la question de la baïa, il fallait qu'elle soit traitée.
14:34 Ce n'est pas suffisant parce qu'on doit maintenir le dialogue
14:37 avec ces jeunes filles pour leur expliquer ce que c'est
14:41 que la liberté de pouvoir se vêtir,
14:44 mais également de ne pas être manipulée par des codes religieux.
14:49 Et puis également, le rappeur Medin, en tant qu'intervenant
14:55 dans un rassemblement de gauche, je pense qu'il n'a pas sa place
14:59 avec les propos antisémites qu'il a tenus.
15:01 Un des premiers tests pour la gauche, ça va être les européennes.
15:03 Est-ce que vous pourriez soutenir la candidature de Raphaël Glucksmann,
15:06 qui pourrait, semble-t-il, être tête de liste pour le Parti socialiste ?
15:08 Je l'ai déjà soutenue il y a de ça cinq ans.
15:11 Et oui, en effet, je pense que Raphaël Glucksmann
15:13 serait une très bonne tête de liste de nouveau.
15:15 Il y a cinq ans, il a fait 6%.
15:17 Oui, tout à fait.
15:18 Oui, mais il a fait du très bon travail.
15:23 6%, c'est du bon travail pour la gauche au sens large ?
15:25 Non, je vous dis que le travail qu'il a mené pendant cinq ans,
15:28 c'est un très bon travail qui correspond aux valeurs de gauche.
15:33 Et je souhaite en effet que Raphaël soit de nouveau la tête de liste
15:38 de cette liste d'union de la gauche.
15:41 D'un mot, Carole Delga, on imagine que vous ne rendrez pas
15:44 à la manifestation organisée notamment par les Insoumis
15:46 le 23 septembre contre les violences policières et le racisme ?
15:50 Non, je n'y irai pas parce que je suis en désaccord complet
15:54 quand on dit "la police se tue".
15:57 La police, elle nous protège.
15:59 Et moi, vous savez, dans quelques heures,
16:02 je vais avoir des orages diluviens, des orages sévenoles dans ma région.
16:06 Je sais ce que je dois aux forces de sécurité, aux forces de police,
16:10 aux gendarmes, aux pompiers.
16:11 Et quand il y a des dérives, quand il y a des fautes dans la police,
16:16 il y a des sanctions.
16:17 Il faut être très ferme.
16:19 Mais moi, je n'accepte pas ces positions qui sont contre la police.
16:24 Non, on a besoin de sécurité dans notre pays.
16:27 Quand il y a des dérives, quand il y a des fautes,
16:29 elles sont sanctionnées fermement.
16:31 Mais moi, je fais confiance aux forces de l'ordre.
16:33 Merci beaucoup, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie,
16:36 d'avoir été l'invité du 8.30 France Info.
16:38 Merci beaucoup, Agathe.

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