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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 vous avez choisi un sujet d'actualité,
00:02 puisque cette semaine l'inceste et les agressions sexuelles
00:05 sur les enfants sont au cœur de l'actualité.
00:07 - Voilà, donc c'est vrai que c'est un sujet douloureux,
00:11 parce que je pense que l'agression sexuelle sur un enfant
00:14 c'est le pire crime qui puisse exister,
00:17 et ce qui est incompréhensible c'est qu'il y a un silence effroyable
00:20 finalement sur cette criminalité,
00:22 parce que c'est très difficile pour un enfant de parler,
00:25 et c'est très difficile pour un adulte de l'écouter,
00:28 et c'est très difficile pour un adulte de savoir quoi faire,
00:32 surtout lorsque, quand c'est un inceste, c'est-à-dire un crime dans la famille,
00:36 tout s'écroule d'une certaine façon.
00:38 Et donc ce que j'ai essayé de faire pour aujourd'hui,
00:41 c'est d'apporter des règles très précises,
00:46 des mots très précis, que ceux qui nous écoutent,
00:49 parce que vous avez beaucoup de téléspectateurs,
00:52 et je m'adresse à eux.
00:54 Parmi vous, il y a des gens, des adultes,
00:56 qui ont subi des agressions sexuelles à enfants,
00:59 qui n'en ont jamais parlé.
01:01 Et si cette émission peut permettre à eux de parler,
01:04 parce que la prise de parole, c'est déjà un début de guérison,
01:07 comme l'a expliqué Emmanuel Béart, qui parle 45 ans après.
01:10 Il ne faut pas attendre 45 ans, parce que c'est un poids,
01:14 c'est une blessure, elle, elle est forte,
01:17 elle a pu surmonter ça, mais il y a beaucoup d'enfants,
01:20 par exemple, ou d'adultes après, qui n'arrivent jamais
01:22 à résorber cette douleur, et qui, par exemple,
01:24 vont se suicider, vont se mutiler, vont être à leur tour
01:27 agressifs, etc. Donc c'est très important de parler.
01:31 Et puis, parmi ceux qui nous regardent,
01:33 il y a des enfants qui sont actuellement en train
01:36 d'être violés ou de subir des atteintes sexuelles.
01:39 Et peut-être, et si cette émission peut permettre
01:42 aux parents qui nous écoutent d'être plus attentifs
01:45 aux petites phrases que l'enfant va exprimer,
01:49 pas clairement, pas brutalement.
01:52 - Je vais donner deux, trois...
01:54 - Je vais donner quelques exemples.
01:56 Il faut à ce moment-là s'arrêter et écouter.
01:58 Et puis, il y a des prédateurs qui nous écoutent.
02:00 Donc on va leur rappeler ce qu'ils risquent.
02:02 Parce qu'il y a beaucoup d'adultes.
02:04 Je vais expliquer comment est-ce que le prédateur
02:06 fait une emprise sur l'enfant, comment il se comporte
02:08 dans un commissariat de police, et donc comment il faut
02:10 résister à ce comédien, ce pervers, qui va se transformer
02:15 en victime, qui dit qu'il n'a rien fait,
02:17 qui dit qu'il est malade, qui dit qu'il va se guérir,
02:19 etc. Et ça, non, il ne faut pas laisser passer.
02:21 - Alors, il y a cinq questions, ce soir.
02:23 La première, y a-t-il beaucoup d'enfants concernés ?
02:25 - Alors, oui, il y a beaucoup d'enfants concernés,
02:28 puisqu'on estime qu'un adulte sur dix, déjà, a été concerné.
02:32 Et aujourd'hui, c'est une fille sur cinq et un garçon sur huit
02:38 qui subit des atteintes sexuelles.
02:40 Ça veut dire, en effet, peut-être trois ou quatre enfants,
02:43 en moyenne, par classe. Il y a des classes où il y en aura plus,
02:45 des classes où il y en aura moins.
02:47 - Mais la moyenne est friande.
02:48 - C'est ça. Parce qu'en plus, avec la diffusion
02:50 de la pornographie, les enfants, malheureusement,
02:52 ne savent plus ce qui est bien, ce qui n'est pas bien.
02:55 Et le prédateur sexuel va lui montrer des images pornographiques
02:58 en lui disant, mais tu sais, tous les enfants font ça,
03:00 tous les adultes font ça avec les enfants,
03:02 et l'enfant n'a plus la capacité de résister.
03:05 Et donc, la première chose à lui dire,
03:07 ça, on peut voir sur ce que je vous ai préparé...
03:10 - C'est Nicolas qui a tout préparé, à la préparer.
03:12 - Qu'est-ce qu'on peut dire aux enfants,
03:14 qui ne sont pas victimes, mais à tous les enfants ?
03:17 Moi, je l'ai dit à mes enfants quand ils étaient petits,
03:19 non pas pour les accabler, pour leur faire penser
03:22 qu'ils rentrent dans un monde prédateur, etc.,
03:24 juste pour qu'ils prennent conscience
03:26 et juste leur donner une petite lumière comme ça intérieure
03:29 qui va, à un moment, peut-être, leur permettre de résister.
03:32 C'est de lui dire, ton corps, c'est ton corps,
03:34 tu as le droit de dire non.
03:36 Ton corps, c'est ton corps, tu as le droit de dire non.
03:39 Et vous devez dire à l'enfant, mon corps, c'est mon corps,
03:41 j'ai le droit de dire non, même de dire non
03:43 à des gens que j'aime bien, si ce qu'on me fait me dérange.
03:46 Et un enfant, c'est toujours ce qui le dérange,
03:48 un baiser normal, un baiser qui n'est pas normal.
03:51 L'enfant a beaucoup d'instincts, il va savoir.
03:53 Donc, ton corps, c'est ton corps, tu as le droit de dire non.
03:55 On lui dit ça à peu près une fois par mois,
03:57 pas tous les jours, parce qu'il ne faut pas non plus accabler l'enfant.
03:59 Mais de temps en temps, vous leur dites ça,
04:01 et ça, ça les sécurise.
04:03 - Alors, pourquoi on parle d'inceste et pas d'agression sexuelle ?
04:06 Parce que c'est vrai que ça serait un peu plus clair, je trouve, non ?
04:09 - C'est vrai, parce que l'inceste,
04:11 c'est un mot qui ne paraît pas dangereux.
04:13 On dit inceste. Inceste, ça veut dire, juridiquement,
04:15 c'est juste les relations sexuelles au sein de la famille.
04:18 C'est interdit, mais ça peut être des relations entre adultes.
04:21 En revanche, l'agression sexuelle en famille,
04:24 et c'est pour ça que moi, je préfère le mot,
04:26 l'agression sexuelle en famille,
04:28 c'est 80 % des agressions sexuelles sur les enfants.
04:31 Et les autres, c'est les agressions sexuelles dans les milieux éducatifs,
04:35 l'école, le sport, les milieux de loisirs, etc., les voisins.
04:40 Donc, vous voyez, 80 %, c'est dans la famille.
04:43 C'est considérable, quand même, les adultes, ou les frères,
04:46 ou les cousins, ou les oncles, les tantes, le père, le grand-père, etc.
04:50 80 %, donc c'est très important.
04:52 Et moi, je pense, et c'est l'élément peut-être positif de ce soir,
04:55 c'est que si la parole se libère, les prédateurs, les abuseurs,
04:59 n'oseront plus passer à l'acte.
05:01 - Évidemment, oui.
05:02 - Parce qu'ils n'oseront plus s'amuser avec un enfant,
05:04 juste en se disant, "Papa, vu, pas pris."
05:06 Non, quand ils sauront que c'est 20 ans de réclusion criminelle,
05:09 le viol d'un enfant, ils se diront, "Non, faut peut-être..."
05:12 Donc il faut que la peur change de camp.
05:14 Et c'est ça qui est très important.
05:16 - Alors justement, y a-t-il beaucoup de condamnations
05:18 quand les enfants osent parler ?
05:20 - Y a pas beaucoup de condamnations.
05:22 C'est pour ça qu'il faut aussi une formation de la police, de la justice.
05:26 Oui, parce que les prédateurs sont des manipulateurs très intelligents.
05:30 - Ils disent quoi ? Vous n'êtes pas des prédateurs ?
05:32 - J'en ai réglé avec le ministre de la Famille et de l'Enfance
05:36 et avec le ministre de l'Enseignement scolaire,
05:38 j'ai fait les premières instructions contre les abus sexuels dans l'école.
05:42 C'était difficile d'ailleurs déjà à ce moment-là.
05:45 Et je suis allée voir ce qui se faisait de mieux dans les pays étrangers,
05:48 notamment à l'époque, c'était le Canada qui était très en pointe.
05:51 Et c'est ça, tous ces éléments-là d'études et d'examens
05:54 que je vous transmets aujourd'hui, parce que c'est très opérationnel,
05:57 c'est très efficace. - C'est fou qu'il y ait pas de condamnations.
05:59 - Oui, parce que qu'est-ce qu'ils font les prédateurs, les abuseurs ?
06:01 Ils s'écroulent, ils se mettent à pleurnicher.
06:03 "Non, c'est pas moi. Non, j'ai rien fait.
06:05 Oh mais non, l'enfant m'a provoqué. Mais non, il ment.
06:08 Mais non, c'est pas..." Un peu comme pour les femmes victimes de violence,
06:11 c'est le même mécanisme. "Non, mais je vais me faire soigner.
06:14 Non, mais je l'ai fait qu'une fois. Non, mais j'ai des enfants aussi.
06:17 Non, mais qu'est-ce qu'ils vont devenir ?"
06:19 Et du coup, c'est très difficile pour les parents d'être solidaires
06:22 de leur enfant, parce qu'ils se disent
06:24 "On va peut-être semer la tisanie dans une famille.
06:27 On va semer le chaos dans une autre famille."
06:30 Et à un moment, dans le choix inconscient qui est fait,
06:34 beaucoup de parents choisissent de se taire
06:36 et de ne pas croire leur enfant.
06:38 Et c'est pour ça que je vous ai apporté des choses très importantes.
06:42 Comment est-ce qu'on écoute un enfant ?
06:45 D'abord, un enfant, il ne va pas vous parler
06:47 quand vous êtes en train de l'écouter.
06:49 Il va vous parler quand il est en train de jouer
06:51 ou quand il voit que son père ou sa mère sont en train de faire autre chose.
06:54 Il va lancer une petite phrase.
06:56 Et si vous n'entendez pas cette petite phrase,
06:59 il ne la redira pas une deuxième fois.
07:02 Par exemple, il va me dire "J'aime pas un tel",
07:04 il met sa main dans ma culotte, par exemple.
07:06 Et puis vous n'écoutez pas.
07:08 Et puis c'est tellement horrible, ça arrive à votre enfant,
07:10 que votre cerveau va sélectionner l'information.
07:13 Vous n'allez pas forcément entendre la phrase.
07:15 Si vous entendez une petite phrase comme ça,
07:17 vous vous arrêtez.
07:19 Vous arrêtez votre activité et vous parlez à votre enfant.
07:22 Et vous essayez d'entendre ce qu'il dit.
07:26 Parce que, comme je le répète, le cerveau va sélectionner
07:28 et va vous tout de suite dire "Faire penser".
07:30 C'est tellement difficile à gérer.
07:32 Et puis, surtout par rapport à qui il va dénoncer,
07:35 qui il va nommer.
07:37 Pour une mère, ce n'est pas peut-être son nom.
07:39 Donc le frère de sa mère.
07:41 C'est très compliqué pour un adulte d'entendre ça.
07:43 Donc qu'est-ce que vous devez dire à l'enfant ?
07:45 Les cinq mots à dire à la victime.
07:47 Ça, c'est le tableau le plus important.
07:49 C'est dire, mais même à un adulte, vous pouvez le dire,
07:52 "Je te crois."
07:54 Ça, c'est la confiance.
07:56 Les enfants ne mentent pas.
07:58 Et les prédateurs savent que,
08:00 rien qu'en disant "L'enfant a menti",
08:02 il va se disculper.
08:03 Les enfants ne mentent pas.
08:05 C'est déjà tellement dur à avouer
08:07 que les enfants ne mentent pas.
08:09 Surtout à l'égard de quelqu'un qu'ils aimaient bien.
08:11 "Je te crois."
08:13 Deuxièmement, "Je suis désolée de ce qui t'arrive."
08:16 Ça, c'est la compassion.
08:17 "Je suis triste de ce qui t'arrive."
08:19 "Je partage ta douleur."
08:20 "Je suis désolée."
08:21 "Je ne suis pas indifférent."
08:22 "Je suis désolée de ce qui t'arrive."
08:24 Troisièmement, "Ce n'est pas de ta faute."
08:26 Car tout de suite, l'enfant va culpabiliser.
08:28 Et d'ailleurs, le prédateur va dire
08:30 "C'est de sa faute."
08:31 Il va provoquer.
08:32 C'est lui qui a enlevé sa culotte, etc.
08:34 Non, c'est faux.
08:35 "Ce n'est pas de ta faute."
08:36 "Tu n'es pas responsable."
08:38 Quatrièmement, "Je vais te protéger."
08:40 C'est les parents protecteurs
08:42 ou l'adulte référent qui entend,
08:44 qui recueille la parole de l'enfant.
08:46 "Je vais te protéger."
08:48 "Il ne te fera plus de mal."
08:50 "Nous allons faire ce qu'il faut."
08:52 "Tu vas pouvoir vivre tranquillement."
08:54 Et une dernière phrase à lui dire
08:56 qui est très importante,
08:58 c'est "Tu as bien fait de parler."
09:00 Parce que grâce à toi,
09:02 d'autres enfants vont être protégés.
09:04 Donc l'enfant va sortir de sa propre culpabilité.
09:07 Il va avoir une motivation généreuse
09:10 pour se dire "J'ai bien fait de parler
09:12 puisque je vais protéger d'autres enfants."
09:15 Il y a des mots à éviter aussi.
09:17 Il y a des mots à éviter.
09:18 Les mots à éviter.
09:19 C'est quoi ?
09:20 Qu'on dit spontanément,
09:21 que tout un chacun va dire spontanément.
09:23 - C'est ça.
09:24 - "Mais qu'est-ce que tu me racontes ?
09:25 "Mais tu as vu ça à la télé."
09:26 "Mais non, celui-là, il était si gentil."
09:28 "Mais comment ça se fait ?"
09:29 "Mais non, il t'a fait des cadeaux."
09:31 "Il t'a emmené en vacances."
09:32 "Mais il est très gentil avec toi pourtant."
09:34 Et puis après, c'est la colère.
09:36 "Mais pourquoi tu n'as rien dit avant ?"
09:38 Ou alors "Pourquoi tu n'as pas dit non ?"
09:40 Donc si vous êtes dans une posture
09:42 de culpabilisation de l'enfant,
09:44 c'est terrible.
09:45 Parce que l'enfant qui parle à une personne référente,
09:48 ses parents,
09:49 ou il va peut-être parler à ses grands-parents, etc.,
09:51 comme Emmanuel Béard,
09:52 il a parlé à sa grand-mère,
09:54 il ne pourra pas une deuxième fois revenir.
09:57 Ça a déjà été tellement difficile,
09:59 que s'il est culpabilisé et brutalisé,
10:01 il ne pourra pas revenir une deuxième fois.
10:04 - Est-ce qu'on peut parler juste de cette dernière slide ?
10:07 Parce qu'on l'a laissée passer tout à l'heure.
10:09 Et comment les prédateurs installent l'emprise ?
10:11 - Comment les prédateurs installent l'emprise ?
10:12 C'est toujours le même mécanisme.
10:13 Tous les cas que j'ai vus,
10:14 c'est toujours le même mécanisme.
10:16 Que ce soit à la famille
10:17 ou dans le milieu éducatif et sportif au sens large.
10:20 Ce sont les services rendus,
10:21 la gentillesse,
10:22 les compliments,
10:23 l'aide aux activités,
10:24 le soutien scolaire,
10:26 les réflexions de sport complémentaires,
10:28 et l'amitié avec les parents.
10:29 C'est-à-dire qu'il y a une emprise aussi sur le cercle familial
10:32 pour que l'enfant n'ose plus dénoncer l'ami de ses parents.
10:35 Là, en plus, c'est l'ami des parents,
10:37 donc ce n'est pas possible qu'il lui ait fait du mal.
10:39 Et ensuite, le prédateur rentre dans la sphère intime.
10:42 Donc il approche l'enfant,
10:43 donc il a gagné la confiance des parents,
10:45 il va gagner ensuite la confiance de l'enfant.
10:48 Et ensuite, au début, c'est anodin,
10:51 les petites caresses, etc.
10:53 Puis un jour, il prend la petite fille sur ses genoux,
10:55 et puis ensuite, il lui met la main dans la culotte.
10:57 Et puis si la petite fille est tétanisée, ne dit rien,
10:59 il y a l'escalade après, on passe au viol.
11:02 Et petit à petit, il s'assure que le silence est là
11:05 et qu'il n'y aura plus de retour possible.
11:08 Parce qu'on dira après à l'enfant,
11:10 le prédateur lui dit,
11:11 mais ils ne vont jamais te croire
11:13 puisque tu m'as laissé mettre ta main dans ta culotte.
11:15 Donc ils vont dire, mais pourquoi tu n'as pas arrêté ?
11:17 Pourquoi tu n'as pas dit à la première caresse,
11:20 à la première atteinte sexuelle,
11:22 pourquoi tu ne l'as pas arrêté ?
11:23 Et le prédateur va dire,
11:25 ben non, ça lui faisait plaisir.
11:27 Donc il faut que vous sachiez de toute façon
11:30 que jamais un enfant,
11:31 jamais on ne peut dire à un enfant qu'il est consentant.
11:34 Jamais.
11:35 Le crime d'un adulte sur un enfant,
11:37 c'est toujours un crime.
11:38 Même si l'adulte prétend que l'enfant était d'accord.
11:41 Parce qu'au départ, l'enfant reste inerte,
11:43 tellement il est stupéfait.
11:45 Donc il ne faut pas interpréter l'accord de l'enfant
11:48 par rapport à cette inertie qui est là.
11:51 – Alors les sanctions pénales, on en a parlé.
11:53 C'est vrai que c'était important ce soir,
11:56 parce qu'on a vu Emmanuel Béart,
11:57 c'est vrai que c'est vraiment dans l'actualité.
11:59 Et le gouvernement en a parlé.
12:00 Je voudrais juste qu'on revienne sur les ravages sur l'enfant.
12:02 C'est le dernier point qui est important
12:04 pour tous ceux qui nous regardent.
12:06 – Donc les ravages sur l'enfant, c'est quoi ?
12:07 C'est les maladies, mal de ventre, vomissements.
12:10 Échecs scolaires, troubles du comportement,
12:13 troubles alimentaires, boulimie, anorexie, etc.
12:17 L'agressivité, l'enfant qui devient agressif.
12:20 L'enfant qui régresse, qui se remet à faire pipi au lit, par exemple,
12:23 ou à demander une tétine ou un biberon,
12:25 même quand il a 10-12 ans.
12:27 Donc c'est un signe très très fort auquel il faut faire attention.
12:31 Les mutilations, l'enfant qui va se mutiler.
12:33 Et enfin le suicide.
12:35 Il y a beaucoup d'enfants qui se sont suicidés.
12:37 On n'a jamais pu, puisqu'après il n'y a pas d'enquête,
12:39 sur l'entourage.
12:41 Et au bout du compte, si la parole de l'enfant,
12:43 vous voyez le summum finalement du silence,
12:45 c'est le suicide de l'enfant, de l'adolescent et même de l'adulte.
12:49 Si l'adulte au bout des années n'a pas réussi à parler,
12:52 à un moment il ne va jamais pouvoir se reconstruire
12:55 et jamais pouvoir finalement retrouver un équilibre personnel.
13:00 – Justement, vous parliez de suicide.
13:01 Emmanuelle Béat, après ce qu'elle a vécu,
13:04 ça l'a amené à avoir des envies suicidaires,
13:06 elle en a parlé, regardez.
13:07 Essayez de comprendre ce que traversent physiquement
13:12 et psychiquement ces enfants.
13:14 Qu'ils seront des adultes en danger,
13:18 qu'ils seront des survivants.
13:20 – Vous avez l'impression de vous battre pour survivre aujourd'hui ?
13:23 – Je vais vous dire une chose,
13:24 c'est que pour avoir eu envie d'en crever pendant longtemps,
13:28 je pense que maintenant j'ai vraiment le droit d'avoir envie de vivre.
13:33 – On peut en crever ?
13:35 – On peut en crever, oui.
13:38 – Très beau témoignage d'Emmanuel Béat.
13:40 Merci Ségolène Saïté, vous avez vu dire tout ce qu'on vous avait à dire ?
13:44 – Oui, j'ai essayé de concentrer pour que ce soit le plus utile possible.
13:48 On va le mettre sur les réseaux, sur tous ces tableaux,
13:52 pour que ceux qui n'ont pas eu le temps de noter,
13:55 ça puisse leur servir et que vraiment il y a une mobilisation nationale,
13:59 il y a le numéro 119, il y a le gouvernement aussi qui lance une action.
14:03 Je pense que quand il y a des choses bien qui sont faites, il faut le dire,
14:06 sur le 119, justement avec un spot publicitaire qui va être publié.
14:12 Mais c'est surtout la prise de conscience de tout un chacun,
14:15 ouvrir les yeux, percevoir l'abri d'une phrase d'un enfant
14:20 et ne pas avoir peur de protéger cet enfant avec les cinq phrases clés.
14:24 Vous savez si autour de vous, moi en préparant l'émission,
14:26 j'en ai parlé à plusieurs amis, j'ai eu deux révélations,
14:29 parmi des personnes que je connaissais depuis plusieurs années.
14:32 Donc vous allez voir, cette émission, elle va susciter,
14:35 elle va faire surgir la prise de parole.
14:37 Mais vous prenez les cinq points, les cinq langages,
14:40 je te crois, tu as bien fait de parler, je suis désolée de ce qui t'arrive,
14:46 ce n'est pas de ta faute et nous allons te protéger.
14:50 Si vous dites ça à un enfant et à un adulte, déjà vous allez lui apporter
14:55 une solidité intérieure qui va lui permettre d'aller plus loin.
14:58 [Musique]

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