L’île italienne de Lampedusa tente de faire face à l’afflux de plus de 7000 migrants arrivés depuis deux jours sur ses côtes - soit davantage que la population locale - alors que le centre d’accueil prévu à cet effet peut héberger moins de 400 personnes.
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00:00 Je me tourne vers vous, Gilbert Collard.
00:01 Pour vous, qu'est-ce qui est en train de se passer à Lampedusa ?
00:03 Un signal effrayant qui vient de nous être donné,
00:12 où on l'entend, où on ne l'entend pas,
00:15 où on le perçoit, où on ne le perçoit pas,
00:17 qu'en 24 heures, quasiment 7000 migrants,
00:22 d'après le courrier de la Sera,
00:25 publication d'aujourd'hui,
00:27 puissent sur à peu près 120 bateaux,
00:30 peut-être plus,
00:33 débarquer à Lampedusa d'un coup,
00:39 c'est forcément organisé.
00:43 Derrière, et il faut avoir le courage de le dire,
00:47 il y a une organisation, une exploitation,
00:51 une coordination.
00:52 On ne peut pas faire débarquer 7000 ou 6000 personnes
00:57 d'un coup, comme ça, sur 120 bateaux,
00:59 s'il n'y a pas derrière,
01:01 toute une mise en place, toute une organisation.
01:04 Mais organisée par qui ?
01:06 Et organisée par qui, Gilbert Collard ?
01:08 Mais d'abord par les passeurs.
01:09 Oui, évidemment.
01:10 Ensuite, évidemment,
01:14 le "évidemment" claque fort.
01:16 Les passeurs, certaines ONG, je ne dis pas toutes,
01:19 mais vous savez qu'il y a déjà une enquête du parquet en Sicile,
01:25 sur une ONG qui est impliquée dans une histoire de trafic
01:28 avec des passeurs,
01:30 et des intérêts économiques derrière tout cela.
01:33 Et peut-être une volonté aussi de déstabilisation.
01:36 Je veux dire qu'il faut arrêter d'être naïf.
01:38 Bon, on ne peut pas voir le débarquement,
01:43 pour employer un mot relativement neutre,
01:45 de 7000 migrants, de 7000 clandestins,
01:49 sur un territoire, sans se poser les questions de l'organisation.
01:53 Juste une chose, parce qu'il y a plusieurs choses dans ce que vous dites.
01:56 La volonté de déstabilisation, qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
02:00 Je me pose la question, et je la pose à tout le monde.
02:04 Je n'arrive pas à admettre que ce soit le fait du hasard humanitaire,
02:11 que ce soit le fait d'une soudaineté de détresse,
02:15 qui permette une coalition de débarquement de 7000 clandestins d'un coup.
02:23 Quand on voit le désordre que ça crée en Europe,
02:26 quand on voit la déstabilisation que ça crée en Italie,
02:30 quand vous pensez que l'Empedouza,
02:31 vous l'avez dit tout à l'heure et vous avez bien fait,
02:34 a un seuil d'hébergement qui est de 400 personnes, de 400 migrants.
02:40 Il y a donc un débordement, et ce n'est que le début.
02:43 Alors, il y a une volonté délibérée d'utiliser l'immigration clandestine
02:51 afin d'exploiter les normes humanitaires.
02:54 Mais par qui ?
02:56 Ce sera ma dernière question pour l'instant, Gilbert Collard, par qui ?
02:59 Moi, je pense qu'il y a des intérêts financiers
03:03 qui sont colossaux derrière l'exploitation de la circulation des migrants.
03:07 Je pense également qu'il y a une volonté, quelque part, d'introduire,
03:11 je ne dis pas que c'est le lot des 6000 ou 7000 migrants, comprenez-moi bien,
03:16 mais je pense, comme on en avait été avertis il y a de cela quelques années,
03:20 je pense que c'est un moyen aussi de faire passer en fraude des agents du terrorisme,
03:26 des déstabilisateurs de notre vie nationale en Europe.