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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, 17h, 19h, c'est Punchline Weekend, deux heures de témoignages,
00:00:07 de reportages et de débats, présentation de l'équipe qui m'entoure ce soir dans quelques
00:00:11 instants mais tout de suite le sommaire de nos deux heures.
00:00:14 Évidemment, évidemment, nous allons consacrer une bonne partie de nos deux heures au Maroc,
00:00:19 le Maroc qui pleure ses morts après le violent séisme qui a touché le pays, plus de 2000
00:00:23 victimes, autant de blessés.
00:00:24 Côté français, selon un dernier bilan, on compte pour le moment 4 morts et 15 blessés.
00:00:29 On vous montrera les dernières images, les témoignages sur place, beaucoup de témoignages
00:00:34 d'ailleurs dans Punchline.
00:00:35 On retrouvera nos envoyés spéciaux, Régine Lelfour et Thibaut Marcheteau.
00:00:39 L'aide internationale s'organise, Harold Imane, notre spécialiste des questions internationales
00:00:44 sera avec nous et puis Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, sera notre
00:00:49 invité dans Punchline.
00:00:51 Rentrée politique chargée ce dimanche, oh oui, elle était chargée cette rentrée,
00:00:55 celle de Marine Le Pen et d'Éric Zemmour.
00:00:57 Deux discours que vous avez pu vivre sur CNews aujourd'hui.
00:01:00 Une Marine Le Pen en grande forme après un été plutôt calme et très critique à
00:01:05 l'égard d'Emmanuel Macron, on en parlera.
00:01:07 Et puis Marion Maréchal, elle, sera tête de liste de reconquête aux européennes.
00:01:11 C'est Thierry Zemmour qui l'a annoncé.
00:01:14 Ce sera un sujet de débat avec nos grands témoins.
00:01:17 Et puis enfin, on retournera dans le quartier de Pise 20 à Nîmes.
00:01:20 Pise 20, vous le savez, c'est le quartier où le petit Fayet, 10 ans, avait été tué
00:01:24 par balle le 21 août dernier sous fond de trafic de drogue.
00:01:28 Eut bien une nouvelle fusillade a eu lieu ce matin.
00:01:31 Tanguy Hamon, notre journaliste police-justice, nous dira tout.
00:01:34 Voilà le programme.
00:01:35 Prenez place, vous savez tout, ou presque.
00:01:37 Tout de suite, place à l'info.
00:01:38 Et surtout, merci de nous accueillir, mais place à l'info, c'est avec Mathieu Devese.
00:01:41 Bonjour Mathieu Devese.
00:01:43 Bonjour cher Thierry, bonjour à tous.
00:01:44 Vous en parliez, Marine Le Pen déplore un effondrement généralisé de la France.
00:01:49 La présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée a effectué sa rentrée politique.
00:01:54 Cet état est n'imbeaumant dans le Pas-de-Calais.
00:01:56 Elle fustige, je cite, "le mélange de marketing et de malhonnêteté de la politique d'Emmanuel Macron".
00:02:02 Vous y reviendrez dans votre émission.
00:02:04 En Grèce, le bilan des inondations s'alourdit.
00:02:06 14 morts désormais dans le centre du pays.
00:02:09 Les opérations de secours continuent sans relâche alors que ces intempéries succèdent
00:02:13 à des incendies de forêt dévastateurs cet été en Grèce.
00:02:17 Joe Biden prédit le début d'une ère de coopération encore plus grande avec le Vietnam.
00:02:21 Le président américain s'est rendu à Hanoï sur la lancée du sommet du G20 à New Delhi.
00:02:26 Même objectif que lors de cette grande rencontre internationale
00:02:29 affirmée la puissance américaine aux portes de la Chine,
00:02:32 il annonce avoir conclu un partenariat stratégique étendu entre les deux pays.
00:02:36 Mon cher Mathieu Devese, on vous retrouve dans 30 minutes, c'est bien ça ?
00:02:40 Exactement, je suis prêt.
00:02:41 Le rendez-vous est pris. Merci beaucoup.
00:02:44 Allez, nous sommes ensemble durant deux heures.
00:02:46 Punchline, c'est parti. Avec moi pour commenter cette actualité,
00:02:49 Joseph Touvenet, le directeur de la rédaction Capital Social.
00:02:52 Soyez le bienvenu, mon cher Joseph.
00:02:54 Tanguy Hamon, je le disais, spécialiste des affaires police-justice sur CNews, évidemment.
00:03:00 Le général Bertrand Cavalier, expert en sécurité.
00:03:03 Soyez le bienvenu, mon général.
00:03:05 Harold Iman, évidemment, notre spécialiste des questions internationales
00:03:08 et devrait normalement nous rejoindre.
00:03:10 Fabien Verdier, maire sans étiquette de Châteaudun.
00:03:14 On commence donc ce numéro de Punchline par la situation au Maroc.
00:03:17 Je vous le disais, après le violencieisme qui a touché le pays,
00:03:20 c'est une course contre la montre qui s'engage évidemment pour retrouver des survivants.
00:03:24 Le bilan est lourd, je vous le rappelle, plus de 2000 morts, autant de blessés.
00:03:28 Et selon un dernier bilan, côté français, il y aurait 4 morts et 15 blessés
00:03:33 selon le ministère français des Affaires étrangères.
00:03:36 Tout de suite, on va prendre la direction justement du Maroc avec nos envoyés spéciaux.
00:03:41 L'une de nos équipes, Régine Delfour et Thibaut Marcheteau.
00:03:43 Bonsoir Régine, où est-ce que vous vous situez très précisément
00:03:47 au moment où on se parle, ma chère Régine ?
00:03:49 Alors nous sommes à Moulébrahim, c'est à 70 kilomètres de l'épicentre du séisme.
00:03:57 Ce village, vous pouvez le voir sur ces images de Thibaut Marcheteau,
00:04:00 est presque totalement détruit.
00:04:03 Il ne reste plus rien.
00:04:05 Les habitants sont donc dans des tentes.
00:04:07 Et pour parler donc de ce qui s'est passé
00:04:10 et pour la raison pour laquelle ce village est totalement détruit,
00:04:13 Armen Belbaraka avec moi.
00:04:15 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pour quelles raisons ce village,
00:04:18 les maisons n'ont pas résisté ?
00:04:20 D'abord, comme vous voyez, la plupart des maisons sont construites par
00:04:26 du terre battue et du rocher sculpté comme ça.
00:04:31 Et comme vous savez, c'est un ancien village.
00:04:33 C'est un ancien village d'à peu près 150 ans.
00:04:37 La plupart des maisons là sont des anciens
00:04:39 et ne sont pas construites par la méthode d'aujourd'hui.
00:04:44 Ce ne sont pas les plafonds antisismiques.
00:04:50 C'est pour ça que vous avez trouvé que la plupart des maisons sont
00:04:54 fondées à cause des premiers secousses.
00:04:59 Vous habitez Marrakech, mais votre famille vit ici.
00:05:03 Dès que vous avez entendu la secousse, vous avez pris la route
00:05:05 parce que vous avez aussi une association.
00:05:07 Comment ça se passe en fait ?
00:05:09 On dit que j'ai reçu les informations.
00:05:12 On a déjà secoué à Marrakech et j'ai pris la route à la même heure.
00:05:21 Malgré, nous avons trouvé la route complètement détruite.
00:05:25 On a essayé de venir pour voir notre famille parce que tout est coupé,
00:05:32 le réseau téléphonique et l'électricité aussi.
00:05:36 On a vraiment peur de notre famille, de nos enfants.
00:05:41 Dès que je suis arrivé là, c'était terrible.
00:05:45 C'est la peur.
00:05:47 C'est-à-dire, c'était dramatique.
00:05:52 Alors...
00:05:53 Il y a eu beaucoup de morts, une soixantaine ?
00:05:56 Oui, oui.
00:05:58 Dès aujourd'hui, il y a des gens qui sont encore bloqués
00:06:02 sous les toits de maisons.
00:06:06 Les gens de sécurité font leur travail.
00:06:09 Ici, on est dans un point où il y a de l'aide qui est apportée
00:06:13 par certaines entreprises.
00:06:14 Vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
00:06:15 Comment ça se passe ici ?
00:06:16 La plupart des aides sont venues de la population marocaine.
00:06:20 Merci pour tout.
00:06:22 La plupart des gens qui viennent nous posent leurs dons.
00:06:27 Ici, dans ce secteur, il y a aussi une association
00:06:34 qui distribue les dons.
00:06:38 Vous voyez là ?
00:06:39 Ici, il y a beaucoup d'eau, surtout de l'eau ?
00:06:42 Il y a de l'eau, il y a de l'nourriture, il y a tout.
00:06:45 Il y a les médicaments aussi.
00:06:46 Nous avons tout.
00:06:47 Et les associations et les gens qui travaillent...
00:06:52 Il y a une solidarité entre les jeunes du village.
00:06:56 C'est eux qui s'occupent de distribuer toute cette nourriture
00:07:00 qui vient des dons marocains.
00:07:04 Et on attend les dons qui viennent à l'étranger aussi.
00:07:09 La plupart des gens ici sont vraiment passés la nuit dehors,
00:07:13 sous les tentes.
00:07:15 Il y a aussi les enfants.
00:07:18 On attend, alhamdoulilah, l'aide de tous les différents types
00:07:26 de dons marocains ou étrangers.
00:07:30 Merci beaucoup, Amen.
00:07:32 Donc vous l'avez entendu Thierry, au Maroc, ici,
00:07:35 tout le monde attend cette aide internationale.
00:07:39 Ils attendent donc cette eau, mais aussi des médicaments,
00:07:42 des vivres et puis les secours puisqu'il reste encore
00:07:44 beaucoup de personnes qui sont sous les décombres.
00:07:47 Merci mille fois, Virginie Delfour.
00:07:49 Je rappelle que vous êtes accompagnée par Thibaut Marcheteau.
00:07:52 Merci mille fois pour ces témoignages.
00:07:54 On va retrouver tout de suite, mais il y a été évidemment
00:07:56 au direct, Lassène Haddad, ancien ministre du tourisme du Maroc.
00:08:01 Merci, Lassène Haddad.
00:08:02 Vous étiez mon invité déjà hier.
00:08:05 On le voit, il y a une grosse, grosse attente des Marocains
00:08:07 et notamment du côté de l'aide internationale.
00:08:09 Vous pouvez me confirmer tout cela, bien sûr, Lassène Haddad.
00:08:14 Je pense que ce n'est pas un problème d'aide,
00:08:16 c'est un problème de logistique et c'est un problème d'accès.
00:08:19 Vous savez, je ne sais pas si vous avez vu les images,
00:08:22 mais c'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:24 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:26 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:28 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:30 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:32 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:34 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:36 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:38 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:40 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:52 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:54 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:56 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:08:58 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:00 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:02 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:04 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:06 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:08 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:10 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:12 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:14 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:16 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:18 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:20 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:22 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
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00:09:42 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:44 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:46 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:48 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:50 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:52 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:54 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:56 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:09:58 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:00 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:02 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:04 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:06 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:08 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:10 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:12 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:14 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:16 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:18 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:20 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:22 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:24 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:26 C'est un problème d'accès, c'est un problème d'accès.
00:10:28 Il y a peut-être des recherches qui sont très spécifiques,
00:10:32 où on a besoin de soutien, donc c'est là peut-être où il faut avoir l'expertise.
00:10:36 Les Marocains ont une expertise en ce sens-là,
00:10:39 mais c'est bien de voir également quelle est l'expertise des autres.
00:10:42 Les Espagnols sont arrivés, il y a je pense également des volontaires français qui sont arrivés.
00:10:46 Donc ils vont peut-être aider pour trouver ceux qui sont sous les décombres.
00:10:52 Donc il y a un travail qui doit être fait pour faciliter l'accès,
00:10:56 il y a un travail de logistique pour voir ce dont on a besoin.
00:11:00 Et à ce moment-là, on peut parler par exemple, que ce soit de l'aide de solidarité par les Marocains,
00:11:07 il y a des banques alimentaires qui se font, il y a beaucoup de gens qui se manifestent,
00:11:10 il y a des étrangers, il y a des Français, il y a des Espagnols, etc.
00:11:14 Tout le monde veut aider, il y a les gouvernements également qui veulent aider.
00:11:17 Mais on ne peut pas avoir par exemple également un désordre logistique
00:11:22 parce que l'aide humanitaire, c'est une science.
00:11:24 Il faut bien la préparer, il faut bien voir quels sont les besoins, etc.
00:11:28 Moi je pense que le gouvernement dispose d'assez de vivres et d'eau et de tentes, etc.
00:11:35 pour subvenir aux besoins de la population.
00:11:37 En fonction de l'évaluation, on va voir ce dont on a besoin et à ce moment-là,
00:11:42 on va dire aux nationaux, aux internationaux, voilà où on a besoin
00:11:46 et acheminer ça et le faire d'une façon intelligente parce qu'on ne veut pas recréer par exemple
00:11:50 ce qui s'est passé en 2004 à Napoleon Seymour.
00:11:52 On ne veut pas non plus dans d'autres pays où il y avait de l'aide humanitaire
00:11:57 qui arrive de part et d'autre, etc.
00:11:59 Et c'est un cas au total.
00:12:01 Merci beaucoup, Lassène Haddad, ancien ministre du Tourisme du Maroc.
00:12:04 Merci d'avoir accepté encore une fois d'apporter votre témoignage.
00:12:08 C'est une véritable course contre la montre, mon général Bertrand Cavalier qui se joue là.
00:12:14 Oui, c'est une course contre la montre.
00:12:15 Ce qui est intéressant, c'est premièrement qu'il y a une mobilisation sous l'égide de son Altesse royale.
00:12:21 Tous les moyens sont engagés et c'est surtout les forces armées marocaines,
00:12:25 les forces royales marocaines qui sont vraiment l'élément central, l'élément déterminant,
00:12:30 car le séisme a touché notamment et plus particulièrement des zones rurales,
00:12:35 d'ailleurs des zones très pauvres et qui sont des zones assez éloignées.
00:12:39 Donc les moyens notamment illiportés sont indispensables pour atteindre ces zones.
00:12:45 Donc c'est bien sûr le ministère de l'Intérieur qui est le ministère en charge de ces opérations,
00:12:50 mais c'est vraiment très intéressant de voir comment le Maroc s'affiche comme un État moderne,
00:12:55 apte à prendre toutes les dispositions pour faire face à cette crise de maroc.
00:13:00 Oui, parce qu'on l'entend, on dit "oui, à l'aide", mais on gère quand même.
00:13:03 C'est ça qui est important, on gère.
00:13:05 Je crois que pour ceux, moi je vais très souvent au Maroc, en 40 ans, 50 ans, le Maroc a énormément évolué.
00:13:12 C'est aujourd'hui un État qui compte, qui dispose de capacités de plus en plus modernes
00:13:16 et c'est vrai que là, il affiche sa souveraineté dans la gestion des secours,
00:13:22 dans l'assistance qu'il faut porter aux populations.
00:13:25 Derrière ça, d'ailleurs, il y a aussi des messages diplomatiques qui ne nous ont pas échappé.
00:13:28 Oui, on en parlait avec Carole Diman, on en a déjà beaucoup parlé.
00:13:31 Mais retenons quand même qu'une mobilisation de l'ensemble des forces,
00:13:36 notamment des forces armées, mais également les forces supplétives,
00:13:39 la gendarmerie royale marocaine, la police, les unités de sécurité civile,
00:13:44 qui sont aujourd'hui dans le cadre d'une commission qui réunit l'ensemble des ministères
00:13:49 et qui sont engagés avec quand même une leadership qui est celui des forces armées royales marocaines.
00:13:55 J'avais un des représentants des pompiers de France qui disait qu'ils étaient dans les starting blocks
00:14:00 mais ils attendent le goût puisque pour le moment, ils n'ont pas le goût pour pouvoir effectivement se déplacer
00:14:05 et péter main forte à nos amis marocains.
00:14:07 Joseph, quel est votre regard sur cette mobilisation et sur l'État marocain
00:14:13 qui apporte une certaine souveraineté dans cette gestion ?
00:14:16 Sur la course contre la montre, ça vient d'être dit, le séisme vient d'avoir lieu,
00:14:20 c'est des victimes qui sont sans doute encore sous des maisons qui se sont écroulées
00:14:24 parce qu'il faut avoir conscience qu'une partie des habitats, notamment dans la montagne,
00:14:29 à la fois c'est loin, c'est peu accessible, les routes, les ponts sont écroulés
00:14:34 et les maisons qui sont des maisons plutôt enterres, entorchies, anglaises, etc.
00:14:38 Donc l'urgence c'est les victimes mais il faut aussi qu'on puisse réfléchir dans la durée.
00:14:43 Je voudrais dire attention aux gens qui nous écoutent, ne donnez pas à n'importe qui,
00:14:47 n'allez pas sur les cagnottes qui sont en train de sortir.
00:14:50 Le Maroc va avoir besoin de soutien dans la durée, il faut avoir conscience que la région,
00:14:54 en partie Marrakech, il y a la montagne derrière, c'est une région qui peut être froide.
00:14:58 En hiver, il y a de la neige, il y a une station de ski qui est à quelques kilomètres,
00:15:01 on l'ignore souvent, une station de ski au-dessus de Marrakech.
00:15:04 Donc c'est des conditions très rigoureuses, il va falloir aussi travailler dans la durée.
00:15:08 Pour ça, identifiez si vous voulez faire des dons, identifiez bien à qui vous donnez,
00:15:13 vérifiez que ces gens, sur place, ont des correspondants, qu'ils connaissent
00:15:18 et qu'ils fassent remonter les vrais besoins qui ne seront pas forcément les mêmes,
00:15:22 si c'est un village perdu dans la montagne ou si c'est près de la mer.
00:15:26 Et on devra pouvoir les aider, sachant que ça vient d'être dit, le Maroc se développe,
00:15:30 le Maroc s'est développé, là le gouvernement marocain, dans un premier temps,
00:15:35 dit "on fait", ils ont fait appel aussi au Qatar, ils ont fait appel à l'Espagne.
00:15:40 Pour la France, ça viendra peut-être, ça montre la difficulté des relations
00:15:44 diplomatiques entre la France et le Maroc aujourd'hui, mais ça, il y a d'autres raisons
00:15:48 et d'autres causes, ce qui me fait un peu pleurer parce que le Maroc,
00:15:51 comme beaucoup de Français, est attaché.
00:15:54 - Et justement, si vous parliez de dons, Samira qui m'aide à préparer cette émission
00:16:01 va vous donner quelques adresses, si vous voulez faire des dons,
00:16:04 notamment la croixrouge, donnez donc .croixrouge.fr, le secours populaire,
00:16:10 la présidente était mon invité tout à l'heure dans Bini News,
00:16:13 don.secourspopulaire.fr, la Fondation de France, don.fondationdefrance.org.
00:16:20 - Il y a des initiatives locales, il y en a eu une entre patronat et syndicat français,
00:16:23 presque chez le patronat de 92 et un syndicat chrétien-parisien
00:16:29 est en train de se monter parce qu'ils ont des adhérents franco-marocains
00:16:32 et ça, c'est des initiatives qui vont être efficaces parce qu'elles vont être basées
00:16:35 sur des connaissances sur le terrain.
00:16:37 Donc, allons-y, n'hésitons pas à aider ou par les grandes associations
00:16:41 ou par des choses réellement identifiées.
00:16:43 - Fabien Verdet, je vous donnais la parole tout à l'heure sur le Maroc
00:16:45 puisqu'on reparlera beaucoup au cours de ce punchline du Maroc,
00:16:48 mais Tanguy Hamon est avec nous, on a d'autres petits sujets d'actualité
00:16:52 ou grands sujets d'actualité également à aborder.
00:16:54 Vous êtes l'un de nos journalistes de police-justice et on va reparler
00:16:57 hélas, hélas, hélas du quartier Pissevin à Nîmes.
00:17:00 Je le rappelle, je le disais dans la tite, c'est le quartier où le petit Fayad,
00:17:03 âgé de 10 ans, avait été tué par balle le 21 août dernier.
00:17:08 Il était au mauvais endroit, au mauvais moment, on s'en souvient,
00:17:11 une fusillade sous fond de trafic de drogue.
00:17:13 Eh bien, une nouvelle fusillade a eu lieu, Tanguy, ce matin je crois
00:17:18 et on sera avec Bruno Bartocetti, unité SGP Sud dans quelques instants.
00:17:22 Mais rappelez-nous ce qui s'est passé ce matin.
00:17:24 Oui, ce matin à 7 heures, 17 douilles ont été retrouvées sur les lieux
00:17:28 de cette fusillade. Elle s'est déroulée sur un parking de la cité Pissevin,
00:17:32 tout près donc, comme vous l'avez dit, de l'endroit où le jeune Fayad
00:17:35 a été tué à la fin du mois d'août. Deux hommes ont été blessés,
00:17:39 ils sont âgés de 28 et 32 ans et il faisait partie d'un groupe
00:17:43 de cinq personnes qui se trouvaient dans une voiture.
00:17:45 Heureusement, les trois autres n'ont pas été blessés.
00:17:48 Il faut savoir qu'en fait, ces deux blessés n'ont pas été touchés par balles,
00:17:52 mais ils ont été blessés par les éclats de verre du véhicule.
00:17:55 Quand les tireurs ont arrosé leur voiture, les vitres ont explosé,
00:17:59 c'est donc ça qui a blessé les deux hommes. Des blessures plutôt légères,
00:18:04 aucun pronostic vital n'a été engagé. Et chose également très intéressante
00:18:08 dans ce dossier, c'est que selon les premières informations
00:18:11 qui nous sont remontées, ni ces deux blessés, ni les trois autres personnes
00:18:15 avec qui ils étaient dans la voiture ne sont connus des services de police,
00:18:19 ce qui pourrait laisser supposer, on parle évidemment au conditionnel
00:18:23 encore à l'heure qu'il est, qu'ils n'avaient rien à voir avec le trafic de drogue
00:18:27 et que comme malheureusement le petit Fayad, ils étaient là au mauvais endroit,
00:18:30 au mauvais moment, que les tireurs auraient voulu marquer leur territoire,
00:18:34 auraient voulu envoyer un message et auraient donc tiré sur cette voiture
00:18:38 un peu au hasard pour faire peur.
00:18:40 Bonsoir Bruno, Bartho Tchétir, je vous rappelle que vous êtes d'unité SGP Sud.
00:18:44 Que puis-je dire, que puis-je vous poser comme question originale
00:18:47 par rapport à cette situation, puisque je vous ai eu de nombreuses fois
00:18:51 sur cette histoire de Nîmes et cette dramatique fusillade
00:18:57 dont le petit Fayad a été la victime. Mais que faire ? Que faire ?
00:19:02 Oui, bonsoir, merci de l'invitation. Oui, comme vous le dites, que faire ?
00:19:07 De toute façon, on a vu qu'on n'était pas à la limite de l'exercice.
00:19:12 Bien sûr, nous continuons à travailler, il faudrait quadriller davantage le terrain,
00:19:17 on va dire H24, et quand je dis le terrain, il y a beaucoup de points de deal
00:19:21 en Nîmes également, donc ça voudrait dire qu'il faudrait mettre 3, 4, 5 fois plus
00:19:25 de compagnies de CRS, un petit tas d'enquêteurs également et de policiers.
00:19:28 Mais ce n'est pas ainsi qu'on doit raisonner, je pense qu'aujourd'hui
00:19:31 on doit raisonner avec les états généraux de la sécurité.
00:19:36 Vous voyez, aujourd'hui par exemple, vous n'avez plus de caméras qui fonctionnent
00:19:40 à Nîmes, sauf sur les périphériques, pour faire de la surveillance.
00:19:43 Ces caméras sont immédiatement détruites, alors peut-être qu'il va falloir aller
00:19:46 un petit peu plus loin dans la surveillance avec des équipements, style des drones,
00:19:50 je crois qu'il va falloir en arriver là pour pouvoir justement dissuader aussi
00:19:54 et prévenir ce genre de situation. Ce n'est pas pour autant qu'on va faire
00:19:58 fléchir considérablement le trafic de stupéfiants avec ces drones,
00:20:01 mais ça va être un outil à mon avis indispensable à l'avenir pour les policiers
00:20:05 qui vont traiter d'abord les enquêtes, en tout cas la surveillance,
00:20:10 et ensuite les enquêtes. Là, on a eu beaucoup de chance encore cette nuit,
00:20:13 en tout cas ce matin très tôt, parce que les cinq personnes,
00:20:15 effectivement on parle au conditionnel, mais ne sont pas connues des services
00:20:18 de police, en tout cas pas en matière de stupéfiants, et on aurait pu avoir
00:20:23 un carnage, on aurait pu avoir cinq victimes de tir à la Kalachnikov,
00:20:27 que je rappelle, pour intimider ou pour tenir un territoire,
00:20:30 les trafiquants équipés de Kalachnikov sont capables, ils nous l'ont prouvé
00:20:35 déjà plusieurs reprises, de tirer sur n'importe qui, sur des trafiquants
00:20:39 comme sur des personnes qui n'ont rien à voir avec le trafic de stupéfiants.
00:20:42 Donc c'est vrai qu'il va falloir se donner les moyens,
00:20:45 et c'est pour ça que je parle d'État généraux, de la sécurité,
00:20:47 se donner les moyens au niveau des villes, au niveau des ministères,
00:20:51 de l'éducation nationale, de la justice, la police, il va falloir qu'on travaille,
00:20:55 qu'on aille encore plus loin dans ce travail de groupe, on va dire.
00:20:59 Vous le savez, et vous n'aimez pas qu'on parle de cela,
00:21:02 mais vous n'aimez pas qu'on évoque les quartiers de non-droit,
00:21:05 mais ça ressemble quand même un peu à ça, parce qu'on en a beaucoup parlé
00:21:08 de ce quartier de Pise 20, la CRS 8 a été déployée avec force,
00:21:13 tous les médias étaient présents, et mine de rien, les trafiquants
00:21:16 se moquent, mais se moquent littéralement de tout cela.
00:21:20 Oui absolument, alors on n'est pas dans la susceptibilité,
00:21:24 on ne fait que le constat, comme vous le dites très justement,
00:21:28 ça devient des quartiers de non-droit, sauf pour la police,
00:21:31 il faut voir en plus dans quelles conditions on rentre dans ces quartiers,
00:21:34 d'abord on est les seuls à y pénétrer finalement, nous, service public,
00:21:37 et bien sûr, police républicaine de l'État,
00:21:40 il faut voir dans quelles conditions on y rentre,
00:21:42 parfois aussi avec la peur au ventre, parce qu'on doit travailler en sécurité,
00:21:45 pour cela il faut beaucoup plus d'effectifs de police,
00:21:47 parce que ce qui est arrivé à ces cinq personnes ce matin
00:21:51 pourrait arriver à un équipage de police municipale,
00:21:53 comme le de police nationale, donc c'est vrai qu'on est toujours
00:21:55 dans cette crainte, mais on fonctionne avec beaucoup de courage,
00:21:58 et on y va dans ces quartiers, mais si demain vous mettez en place
00:22:00 un service public, style les transports en commun,
00:22:03 qui pourraient traverser les quartiers sensibles de stupéfiants,
00:22:06 immédiatement les bus se feraient caillasser,
00:22:11 ou se feraient tirer dessus, donc c'est vrai qu'il va falloir
00:22:14 pénétrer sérieusement, et peut-être réfléchir,
00:22:17 je crois que je l'avais dit sur votre antenne,
00:22:19 c'est vrai que c'est très coûteux, ce sera très long,
00:22:20 mais un plan d'urbanisation différent,
00:22:22 quand vous allez dans le quartier Pissevins,
00:22:25 et ce n'est pas le seul quartier en France aussi abandonné,
00:22:28 quand vous allez dans le quartier Pissevins, vous avez des endroits,
00:22:30 vous vous demandez où vous vous trouvez,
00:22:32 si vous êtes vraiment dans une ville de Nîmes,
00:22:35 qui respire aussi par une économie intéressante,
00:22:38 ou si vous êtes dans un autre quartier d'une ville en guerre,
00:22:40 c'est ça la difficulté.
00:22:42 Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner,
00:22:45 cher Bruno Bartocchetti, je rappelle que vous êtes
00:22:47 porte-parole d'unité SGP Sud, on va marquer une première pause
00:22:50 dans ce punchline, nous sommes encore ensemble jusqu'à 19h,
00:22:54 et nous reviendrons évidemment sur la situation du Maroc
00:22:56 dans quelques instants, merci Tanguy Hamon,
00:22:59 merci pour votre participation, à tout de suite.
00:23:01 Merci de nous accueillir, il est quasiment 17h30,
00:23:10 c'est punchline jusqu'à 19h, je vous présente mes invités
00:23:13 dans quelques instants, mais tout de suite un rappel
00:23:15 de l'info avec Mathieu Devesse, rebonjour mon cher Mathieu.
00:23:17 Rebonjour Thierry, bonjour à tous,
00:23:19 au moins 4 Français sont morts et 15 ont été blessés
00:23:22 dans le séisme au Maroc, c'est le dernier bilan communiqué
00:23:25 par le ministère français des Affaires étrangères,
00:23:27 et au total plus de 2000 personnes ont perdu la vie
00:23:30 dans le tremblement de terre qui a secoué le royaume
00:23:32 dans la nuit de vendredi à samedi,
00:23:34 et ce n'est encore qu'un bilan provisoire en France,
00:23:37 l'élan de solidarité s'organise, regardez la Croix-Rouge
00:23:40 lance un appel aux dons, le Secours Populaire également,
00:23:43 enfin la Fondation de France a lancé un site internet
00:23:46 pour venir en aide aux Marocains.
00:23:48 Emmanuel Macron regrette des résultats insuffisants
00:23:51 sur le climat, à l'issue du G20 qui s'est tenu à New Delhi,
00:23:54 le président de la République a alerté sur la nécessité
00:23:57 d'un plan plus ambitieux pour engager la sortie du pétrole.
00:24:00 Et puis dernière journée de canicule avant la délivrance,
00:24:03 aujourd'hui les températures dépassent encore largement
00:24:06 les 30 degrés sur une grande partie du pays,
00:24:08 mais dès demain il fera moins chaud avec notamment des orages
00:24:11 et d'éventuels épisodes de grêle sur la façade atlantique
00:24:14 et 38 départements du nord au sud.
00:24:17 Merci mon cher Mathieu, rendez-vous à 18h.
00:24:20 18h, allez à tout à l'heure.
00:24:22 Punchline se poursuit, toujours avec moi Joseph Touvenel,
00:24:24 général Bertrand Cavalier, Fabien Verdier et Harold Iman,
00:24:28 puisqu'on va consacrer une bonne partie de ce Punchline,
00:24:31 évidemment vous l'avez compris, à ce séisme du Maroc.
00:24:34 Séisme d'une rare violence qui a frappé le Maroc
00:24:37 et qui a créé les mois dans le monde entier.
00:24:40 Au Maroc comme dans le reste du Maghreb,
00:24:42 les tremblements de terre sont nombreux puisque la région
00:24:44 se situe entre deux plaques tectoniques.
00:24:47 Des précisions sur ce sujet de Niuneth Angour,
00:24:49 et nous serons dans quelques instants avec Arnaud Fraise,
00:24:51 secouriste de Sans Frontières.
00:24:53 Mais tout d'abord, le reportage de Niuneth Angour.
00:24:56 Le royaume du Maroc pleure ses victimes
00:24:59 après avoir été frappé par le tremblement de terre
00:25:02 le plus puissant de son histoire.
00:25:04 Si le choc demeure immense pour la population,
00:25:07 les séismes ne sont pas rares au Maghreb.
00:25:09 La région est connue pour être une zone à risque sismique.
00:25:12 Le Maghreb, oui, c'est une zone sismique qui est connue,
00:25:16 qui est active, parce qu'il se produit régulièrement
00:25:20 des tremblements de terre, mais tout de même modérée,
00:25:23 modérée par leur fréquence et par leur intensité.
00:25:26 Ça n'a rien à voir avec ce que l'on connaît
00:25:28 dans d'autres zones du globe, par exemple,
00:25:30 surtout le Japon, l'Indonésie, même la Grèce ou la Turquie.
00:25:33 Un séisme qui ravive également des souvenirs douloureux
00:25:36 pour les Marocains qui gardent en mémoire
00:25:38 le tremblement de terre d'Agadir en février 1960
00:25:42 qui avait causé la mort de près de 15 000 personnes
00:25:45 et avait détruit la ville.
00:25:47 Depuis, les normes de construction ont toutefois changé.
00:25:50 À l'époque d'Agadir, ce n'étaient pas des constructions
00:25:53 parasismiques, maintenant, elles le sont.
00:25:56 Et les immeubles en béton, vous l'avez vu, ont résisté,
00:25:59 alors que les anciens immeubles se sont écroulés.
00:26:02 Tout comme le Maroc, l'Algérie voisine a également connu
00:26:05 des séismes meurtriers par le passé,
00:26:07 comme en 2003 dans la région d'Alger
00:26:09 où plus de 2000 personnes ont perdu la vie.
00:26:12 - Bonjour Arnaud Fresse, je rappelle donc que vous êtes fondateur
00:26:15 de Secouriste sans frontières, on l'a évoqué sur ce plateau
00:26:18 depuis le début de Punchline, c'est un élan de générosité
00:26:21 dans le monde qui s'organise petit à petit,
00:26:24 mais vous, vous attendez vraiment le go pour pouvoir agir,
00:26:27 racontez-nous un peu.
00:26:29 - Secouriste sans frontières est prête à intervenir.
00:26:35 Donc on a fait une proposition au gouvernement
00:26:39 via l'ambassade du Maroc à Paris,
00:26:42 pour que notre équipe spécialisée depuis 45 ans
00:26:45 en search and rescue puisse intervenir.
00:26:48 Donc on comprend qu'il y a des problèmes de logistique,
00:26:51 d'accueil sur le terrain qui sont compliqués,
00:26:54 parce qu'actuellement dans l'organisation
00:26:57 et la coordination onusienne qui regroupe
00:27:00 une centaine d'équipes de secours,
00:27:03 nous avons effectivement certainement
00:27:06 un gros souci de logistique à l'arrivée.
00:27:09 Une centaine d'équipes, ça veut dire à peu près
00:27:12 3500 sauveteurs qui arrivent sur le tarmac
00:27:15 de l'aéroport du jour au lendemain.
00:27:18 Bon, c'est clair que ça s'organise, ça ne s'improvise pas
00:27:21 et que c'est certainement compliqué à mettre en œuvre
00:27:24 dans une ville qui est déjà terriblement meurtrie
00:27:27 par ce séisme. Donc nous patientons,
00:27:30 nous nous attendons effectivement le feu vert des autorités.
00:27:33 Il est clair que tant qu'on n'aura pas ce feu vert,
00:27:36 on ne partira pas, ça c'est une évidence
00:27:39 pour tout le monde, c'est-à-dire que nous avons une charte
00:27:42 au niveau de l'ONU, au niveau du département HOTCHA,
00:27:45 il y a toute une charte pour les équipes de secours
00:27:48 internationales et si on n'est pas attendu par le pays,
00:27:51 on ne part pas, on ne s'impose pas dans un pays
00:27:54 qui ne peut pas nous accueillir ou dans lequel
00:27:57 effectivement les conditions de logistique à l'arrivée
00:28:00 seraient compliquées. Nous on est là pour sauver des gens,
00:28:03 on est là pour trouver des gens vivants sous les décombres.
00:28:06 Si on ne peut pas nous assurer qu'à l'arrivée
00:28:09 on aura le bon hélicoptère qui nous emmènera au bon endroit,
00:28:12 comme ça a été le cas en Turquie au mois de février
00:28:15 où un hélico nous attendait, nous avons pu aller
00:28:18 de Rondane à Antioche très rapidement
00:28:21 et là on est efficace, mais si c'est pour passer
00:28:24 trois jours à attendre dans un aéroport
00:28:27 comme on a connu à l'époque du tremblement de terre
00:28:30 d'El Asnab en Algérie, ce n'est pas la peine.
00:28:33 On n'est pas là pour perdre du temps, on est là pour sauver
00:28:36 des vies et donc on ne le fera que si le pays
00:28:39 nous dit qu'ils sont prêts à nous accueillir
00:28:42 et que tous les moyens sont mis en œuvre pour accueillir
00:28:45 ces équipes de secours. Il y a, je le répète,
00:28:48 une centaine d'équipes actuellement sur le quai de guerre
00:28:51 dans le monde entier, des Chinois, des Taïwanais,
00:28:54 tout le monde a envie d'aider le Maroc.
00:28:57 Il faut simplement que le Maroc dise "Ok, maintenant on peut vous accueillir
00:29:00 24 heures après le séisme, ou un peu plus de 24 heures
00:29:03 après le séisme, on est capable de vous accueillir et de faire
00:29:06 du travail efficace". Arnaud Fresse, on l'évoquait
00:29:09 avec le général Bertrand Cavalier et mes autres invités sur ce plateau
00:29:12 et puis j'avais comme invité également la Sénada d'ancien ministre
00:29:15 du tourisme du Maroc et on a le sentiment évidemment
00:29:18 que le Maroc veut montrer également qu'il est en capacité
00:29:21 de gérer cette situation. Vous êtes surpris justement
00:29:24 qu'on ne fasse pas appel aussi rapidement
00:29:27 aux aides extérieures, ça vous surprend Arnaud Fresse ?
00:29:32 Non, ça ne me surprend pas parce qu'en fait c'est un cas de figure
00:29:36 qu'on a déjà trouvé dans d'autres situations.
00:29:39 Je pense par exemple à un tremblement de terre en Inde
00:29:42 dans les années 90. L'Inde n'avait pas souhaité
00:29:45 recevoir d'aide humanitaire précisément.
00:29:49 Nous on avait pu intervenir parce qu'on avait un contact
00:29:52 avec une ONG locale qui nous a accueillis,
00:29:55 mais chaque pays reste souverain dans sa décision.
00:29:58 Donc non, ce n'est pas du tout quelque chose de rare.
00:30:01 Et puis à l'inverse, on a le tremblement de terre de Turquie
00:30:05 au mois de février où effectivement la Turquie a déclenché
00:30:08 relativement rapidement une demande d'aide humanitaire internationale
00:30:12 et où nous avons pu intervenir en partant deux jours après la secousse.
00:30:16 Donc ça fait partie malheureusement des prérogatives
00:30:21 à la fois de décision du pays. Alors il y a peut-être aussi
00:30:24 des problèmes diplomatiques, mais ça ce n'est pas à moi d'en parler
00:30:27 parce que moi je représente une ONG, donc une organisation
00:30:31 non gouvernementale et je dois dire qu'effectivement nous,
00:30:34 on espère qu'une chose c'est pouvoir aller sauver des gens là-bas.
00:30:37 C'est tout ce qui nous intéresse aujourd'hui.
00:30:39 Et on ne cesse de le dire, c'est une véritable course contre la monde
00:30:42 qui s'organise puisque chaque seconde, chaque minute, chaque heure,
00:30:46 chaque jour compte.
00:30:48 Oui, absolument. Absolument parce que là on est dans un système
00:30:53 de décombre avec beaucoup de maisons qui sont construites
00:30:56 en pisées, en torchies avec de la terre.
00:30:59 Donc quand ces maisons s'écroulent, c'est vraiment des amas de terre
00:31:03 qui tombent sur la tête des gens.
00:31:06 Comparativement en Turquie, c'était beaucoup moins compliqué
00:31:12 parce que là il y avait des zones de survie entre les plaques de béton.
00:31:15 Là au Maroc, on n'a pas beaucoup de plaques de béton.
00:31:19 Il y en a peut-être effectivement dans Marrakech, mais dans tous
00:31:22 les villages dans l'Atlas, au Atlas, on a vraiment du torchie.
00:31:28 Et quand ces maisons tombent, c'est vraiment de la poussière
00:31:31 et des cailloux qui vous tombent dessus.
00:31:34 Et ça a notamment l'inconvénient d'asphyxier les gens,
00:31:40 puisque la poussière, vous respirez de la poussière
00:31:42 et vous n'avez pas de zone de survie avec de l'air correct.
00:31:45 Et donc ça peut asphyxier les gens.
00:31:47 Et là ça devient effectivement un combat contre le temps
00:31:52 pour essayer de sauver ces gens le plus rapidement possible.
00:31:55 Et Arnaud Fresse, vous avez l'expérience, hélas, de ce type de séisme.
00:31:58 Le bilan est lourd. On peut s'attendre à encore un bilan plus lourd ?
00:32:03 Alors écoutez, ça je ne pourrais pas me prononcer,
00:32:06 parce que je ne connais pas le nombre de populations
00:32:09 dans tous les différents villages qui sont dans ces montagnes.
00:32:12 Mais c'est clair qu'effectivement, ça ne va pas s'arrêter à 2000 morts.
00:32:17 Et on aura encore malheureusement, oui, à déplorer beaucoup de personnes décédées.
00:32:22 Merci en tous les cas d'avoir accepté notre invitation dans Punchline.
00:32:27 Merci beaucoup Arnaud Fresse.
00:32:28 Et je rappelle que vous êtes le fondateur de ce choriste
00:32:30 "Sans frontières". Harold Imme, je me tourne vers vous.
00:32:34 Vous êtes notre spécialiste des questions internationales.
00:32:36 À quoi peut-on s'attendre du côté des aides internationales justement ?
00:32:40 Alors la situation devient de plus en plus claire.
00:32:43 Mais les aides n'ont pas toutes des feux verts pour se poser au Maroc.
00:32:50 Et il y a quand même des Français privés.
00:32:53 Il y a notamment l'association Casques Appuis, qui est composée de pompiers.
00:32:58 Ils sont environ une demi douzaine qui seraient déjà sur le terrain,
00:33:03 du moins sur le sol marocain.
00:33:06 Et comme l'a dit Emmanuel Macron, on demande, on fournira l'aide qui nous sera demandée.
00:33:15 Et c'est le Maroc qui jugera de ce qui est utile. Je paraphrase, mais c'est ça l'idée.
00:33:21 On va écouter d'ailleurs Emmanuel Macron, si vous voulez bien, dans quelques instants.
00:33:23 Mais je vous laisse poursuivre.
00:33:24 Oui, et donc on va imaginer des couacs diplomatiques qui éventuellement existent ou peut-être n'existent pas.
00:33:34 Parce que le climat entre Rabat et Paris était houleux pour diverses raisons.
00:33:41 Et c'était en voie, juste en voie de résolution.
00:33:45 Donc si vous voulez, ça arrive juste un peu trop tôt pour dire que oui, bien c'est résolu.
00:33:50 Il ne s'agit maintenant que de couacs d'organisation. On ne peut pas affirmer ça ce soir.
00:33:56 Allez, je vous parlais d'Emmanuel Macron. Il s'est exprimé dans le cadre du G20 qui se tenait en Inde.
00:34:01 Il a évoqué justement la situation du Maroc. Écoutez-le.
00:34:04 Je veux ici avoir un mot tout particulier pour le Maroc et le peuple marocain,
00:34:09 qui a connu hier une tragédie qui nous touche tous.
00:34:13 L'ensemble du G20 a affirmé sa solidarité.
00:34:16 La France a eu l'occasion de le faire dès les premières heures.
00:34:20 J'envoyais à sa majesté le roi Mohamed VI évidemment un message directement.
00:34:25 Nous avons mobilisé l'ensemble des équipes techniques de sécurité pour pouvoir intervenir
00:34:30 quand les autorités du Maroc le jugeront utile.
00:34:35 Fabien Verdier, je ne vous ai pas donné la parole sur le sujet du Maroc.
00:34:39 C'est évidemment un drame terrible. On sent bien la solidarité internationale.
00:34:42 On le sent chez les citoyens en France aussi. Moi, à Châteauneau, on le perçoit vivement également.
00:34:46 La question, c'est qu'il faut qu'il soit organisé comme ça a été dit.
00:34:49 Et pour l'instant, l'État marocain ne le souhaite pas.
00:34:52 Ou avec parcimonie, on entend parler. Avec parcimonie.
00:34:55 Avec 56 secouristes espagnols, on sent les pays plus amis que d'autres.
00:34:59 Les ONG commencent à s'exprimer. Donc ils disent, j'irai si j'ai un feu vert.
00:35:03 Donc il faut respecter la souveraineté de l'État. On sait que c'est un État fort, ça a été dit.
00:35:07 Un État qui s'est développé fortement.
00:35:10 Je regardais le PIB par tête en PPA. Il est à plus de 8000 dollars en 2022 au Maroc.
00:35:16 Donc en tout cas, on veut les soutenir. Il faudra organiser parfaitement les choses dans les jours qui viennent.
00:35:21 Joseph ?
00:35:23 On a vu sur le problème diplomatique, c'est clair qu'il y a un signe qui a été envoyé.
00:35:28 Après, la solidarité entre la France et le Maroc, c'est une vieille histoire, la France et le Maroc.
00:35:35 On voit dans les interviews les Marocains qui parlent français.
00:35:39 J'ai une petite expérience syndicale où à ma grande surprise, les syndicats marocains,
00:35:43 le premier ou le deuxième sont les années, m'avaient demandé de venir former ces cadres.
00:35:48 Pourquoi ? Parce qu'ils avaient identifié qu'il fallait développer le social.
00:35:52 Et le roi du Maroc avait bien identifié un besoin en disant qu'il faut qu'on développe une classe moyenne.
00:35:58 Et le Maroc, c'est ce que disait mon général tout à l'heure, se développe,
00:36:01 essaye de développer une vraie classe moyenne pour permettre le développement du pays.
00:36:05 Donc souhaitons que ce drame ne vienne pas retarder, freiner.
00:36:10 Après, on ne peut que s'associer.
00:36:12 Et puis, le roi du Maroc a demandé que dans toutes les mosquées aujourd'hui,
00:36:15 il y ait une prière pour les absents. La prière pour les absents, c'est pour l'âme des morts.
00:36:18 Le croyant que je suis, même si je ne suis pas musulman, s'associera à cette prière.
00:36:22 Allez, on va continuer à parler du Maroc, évidemment, jusqu'à la fin de cette émission.
00:36:26 Mais on va s'autoriser quelques petits pas de côté.
00:36:29 On va parler politique, si vous voulez bien. C'était la rentrée des classes aujourd'hui.
00:36:32 Deux rentrées des classes que vous avez pu vivre sur notre antenne.
00:36:35 Tout d'abord, celle de Marine Le Pen qui a prononcé son discours.
00:36:38 On l'avait vue relativement un peu discrète, un peu éteinte.
00:36:42 D'ailleurs, elle a commencé son discours en disant, oui, les journalistes ont dit que j'étais relativement absente cet été, etc.
00:36:47 Et puis, il y avait la rentrée politique également d'Éric Zemmour.
00:36:52 Première chose, qu'est-ce que vous avez pensé de la rentrée politique de Marine Le Pen,
00:36:57 très offensive contre Emmanuel Macron, avec des termes assez durs quand même.
00:37:03 Fabien Verdier, tiens.
00:37:06 Oui, c'est vrai qu'on dit que moins elle parle, plus elle monte.
00:37:09 Les derniers événements, les émeutes, fin juin, etc.
00:37:12 plaident malheureusement en sa faveur.
00:37:14 Et là, c'est vrai qu'elle prend un peu le contre-pied, elle y va fort face à ce qui s'est passé à Saint-Denis,
00:37:18 les 12 heures de Saint-Denis du Grand Débat.
00:37:21 Elle prend cette idée d'offensive.
00:37:23 Elle a peut-être aussi des craintes côté reconquête, donc elle est à la manœuvre pour essayer de peser dans le débat
00:37:28 et surtout à la ligne de mire des Européennes de juin 24.
00:37:31 Oui, elle a parlé d'effondrement généralisé.
00:37:34 Elle a tapé fort.
00:37:37 L'objectif, c'est Emmanuel Macron.
00:37:39 Vous en pensez quoi, général Bertrand Cavalier ?
00:37:42 Dans tous les domaines, l'effondrement est généralisé.
00:37:45 Regardez, dans tous les domaines.
00:37:47 Je ne parle pas d'effondrement, mais on est dans un pays qui fait face à des défis considérables.
00:37:52 Quand on regarde le fonctionnement des services publics, quand on regarde le problème notamment de la fonction hospitalière.
00:37:58 D'ailleurs, le problème vraiment de la reconnaissance du travail des infirmiers et infirmières reste entier.
00:38:05 Moi, je crois qu'il y a deux domaines qui sont des domaines sociaux par excellence,
00:38:09 parce que pour reprendre les déclarations de Jospin, la sécurité, c'est le droit premier à tout citoyen.
00:38:16 C'est une fonction sociale par excellence.
00:38:18 Je crois qu'il y a là un enjeu considérable, parce que tous les Français, aujourd'hui, ça fait consensus.
00:38:25 Le fait qu'en France, il y a un accroissement de l'insécurité, de la violence.
00:38:32 Donc là, tout naturellement, c'est vrai qu'un parti comme le Rassemblement national se positionne,
00:38:38 parce que c'est un peu dans son ADN de mettre en avant cette question-là, parmi d'autres.
00:38:42 Joseph Touvenel, vous avez pensé quoi de cette rentrée de Marine Le Pen ?
00:38:46 Discrète cet été, très offensive en ce 10 septembre 2023.
00:38:50 Je suis ravi de voir qu'il y a des politiques qui se réunissent, qu'il y a des listes qui se préparent pour les Européennes,
00:38:55 parce que je suis un démocrate.
00:38:56 Il se trouve que dans le monde, dans tous les pays, on n'a pas la chance de pouvoir voter et d'avoir une libre expression.
00:39:00 Donc, conservons ça, conservons l'essentiel.
00:39:03 Après, elle est dans l'opposition, elle parle de l'effondrement de la France.
00:39:06 Effectivement, le général vient d'évoquer la sécurité, mais on peut voir l'effondrement de la natalité française.
00:39:12 Ça, pour tous ceux qui pensent à l'avenir, c'est un vrai sujet dans la durée.
00:39:17 Et pourtant, pas simplement sous Emmanuel Macron, mais sous ses prédécesseurs aussi,
00:39:22 la politique familiale n'a fait que régresser.
00:39:25 Et si on croit au pays, si on croit en l'avenir, si on croit en la jeunesse,
00:39:28 si on croit que ça peut bouger, que ça peut être joyeux, alors il faut une politique familiale proactive.
00:39:32 Et quand on a abordé les retraites, moi je vois la loi sur la retraite, il manque une chose, politique nataliste.
00:39:38 Comment assurer les retraites dans l'avenir s'il n'y a pas de nouvelle génération ?
00:39:42 On n'y a pas répondu. Là, il y a un effondrement du politique.
00:39:45 Alors on va parler de la rentrée d'Éric Zemmour, parce que c'est intéressant.
00:39:48 En fait, les deux rentrées ont eu lieu le même jour.
00:39:50 Hasard ou pas hasard ?
00:39:52 Personne ne se prend compte.
00:39:54 Merci de me suivre, ça me fait plaisir.
00:39:56 Vous n'osez pas vous prononcer.
00:39:59 Vous avez dit "rentrée des classes", tous les élèves rentrent le même jour.
00:40:02 Ce qui m'impressionne dans la rentrée Le Pen-Zemmour, c'est que globalement,
00:40:09 c'est que vous ne pouvez pas bien verdier.
00:40:11 globalement, ils sont sur les mêmes positions.
00:40:14 Et à un moment donné, ils nous disent, alors on le croit ou on ne le croit pas,
00:40:17 mais quand même du fond, ils nous disent, ils sont très inquiets pour la France.
00:40:20 La France est en train de disparaître, elle est en train de mourir.
00:40:23 Alors si on a à peu près les mêmes idées, qu'on pense que c'est l'avant-dernière ligue droite avant la fin,
00:40:30 comment se fait-il qu'on n'arrive pas à se réunir ?
00:40:33 Alors ça, vous n'avez pas échappé.
00:40:34 Vous avez vu qui sera la tête de liste pour reconquête ?
00:40:40 Oui, Marion Maréchal.
00:40:41 Très bien, voilà.
00:40:43 Vous suivez.
00:40:45 Et du côté du Rassemblement national, ce sera Jordan Bardella.
00:40:50 Donc ça va être le combat de la jeunesse pour ces Européennes.
00:40:54 Il y a quand même des clivages sociétaux, je crois qu'ils ne sont pas tout à fait sur la même ligne.
00:40:58 Je crois que le Rassemblement national est beaucoup plus ouvert sur certaines questions
00:41:01 et que Marion Maréchal est plus restrictive.
00:41:05 Mais sur d'autres sujets, je crois que, d'ailleurs, quand la question a été posée à Erysémo,
00:41:10 il a eu la plus grande difficulté à répondre sur ce qui différencie réellement ces deux mouvances.
00:41:16 Dans leurs constats, ils sont déjà assez similaires.
00:41:19 Ce qui est intéressant, c'est cette opposition.
00:41:22 Marion Maréchal avec les liens qui les unit, avec Marine Le Pen, Jordan Bardella de votre côté.
00:41:28 C'est particulièrement compliqué parce qu'avec Marion Maréchal, il y a en plus une histoire familiale.
00:41:34 Donc ça en rajoute sans doute dans le fait qu'ils n'arrivent pas à se réunir.
00:41:39 Et puis il y en a un troisième.
00:41:41 Il n'y a pas qu'eux, il n'y a pas la rentrée, mais il y a François-Xavier Benhamy aussi
00:41:45 qui dit des choses intéressantes.
00:41:46 Et on voit très bien comment se fait-il qu'on n'arrive pas à s'unir.
00:41:50 Peut-être parce que c'est le village gaulois, on a une démonstration du village gaulois
00:41:53 où on oublie peut-être l'essentiel pour aller sur des choses qui semblent plus accessoires
00:41:58 à celui qui est peut-être en dehors du combat avec un peu de recul.
00:42:01 Si vraiment ce que vous nous dites est exact, si vraiment l'analyse que vous faites est exacte,
00:42:07 comment se fait-il que vous n'arrivez pas à vous réunir ?
00:42:10 Mais tout le monde n'est pas le général de Gaulle pour réussir à réunir des gens
00:42:14 qui sont un peu différents et qui arrivent pour l'avenir de la France à se battre ensemble.
00:42:19 Ce qui est certain, en tout cas, c'est que si on prend de la hauteur,
00:42:24 les prochaines années vont se traduire par des turbulences, par des changements énormes.
00:42:29 Quand vous parlez de démographie, la pression démographique,
00:42:32 moi je fais très souvent en Afrique subsaharienne, la question démographique est centrale.
00:42:38 L'équation population-terre-eau, désormais, elle est insoluble.
00:42:45 Donc, cuite de cette Afrique, que va-t-on faire de cette immense jeunesse ?
00:42:51 Cette jeunesse énorme qui, pour l'instant, a tendance à vouloir pousser vers le nord,
00:42:55 ce qui pose un problème déjà également pour le Maghreb.
00:42:58 Alors, on dit, madame ?
00:42:59 Justement, sur le Maghreb, le Maroc est à 2,1 enfants par femme,
00:43:04 ce qui est beaucoup plus bas qu'au sud du Sahara, où là on monte à du 6 et du 7.
00:43:09 Plus de 7, 8.
00:43:11 Et la Hongrie, qui est le pays le plus nataliste de l'Europe,
00:43:15 où Marion Maréchal et aussi Éric Zemmour se sont rendus pour la célèbre conférence sur la démographie,
00:43:22 eh bien, ils sont 1,6 par femme.
00:43:26 Donc, même avec une forte politique nataliste, on n'arrive pas toujours à atteindre le graal du 2.
00:43:32 Le renouvellement.
00:43:34 Le Maghreb est dans la... pas encore l'Algérie, mais la Tunisie et le Maroc sont...
00:43:40 ont atteint la maturité démographique, ce qui permet notamment l'essor des classes moyennes.
00:43:46 Et pour prendre l'exemple du Niger, au-delà de ce qui se passe actuellement,
00:43:50 et quand vous allez dans la ruralité, même quand vous allez à Niamey,
00:43:55 toute cette jeunesse, quel avenir leur donner ?
00:43:57 Quand vous avez, d'ailleurs, d'autant plus que les services publics n'en sont plus capables aujourd'hui,
00:44:01 notamment de les éduquer, ce qui pose déjà également la question de la femme,
00:44:05 de la dégradation de la condition de la femme dans ces pays.
00:44:08 Donc, il y a tous ces facteurs cumulés qui font qu'on est devant des très fortes incertitudes
00:44:13 qui doivent nous obliger un peu à dépasser le précaré français.
00:44:16 Fabien, un dernier mot sur cette rentrée politique.
00:44:19 C'est marrant parce que moi, qui suis passionné de politique, je me suis dit
00:44:22 la rentrée politique d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen, ça va les passionner.
00:44:25 Et je vous sens prendre beaucoup de recul.
00:44:29 Ça n'a pas l'air de vous émoussier plus que ça.
00:44:31 Je m'attendais à plus de réactions de votre part.
00:44:33 Moi, je défends les classes moyennes.
00:44:35 Je trouve qu'ils n'en parlent pas assez, les uns les autres.
00:44:37 Et ces deux mouvements là, sur l'Europe, la question de l'Europe, c'est parler de fond sur l'Europe.
00:44:42 La politique industrielle, quelle sera-t-elle demain ?
00:44:44 Parce qu'il faut avoir une vraie politique industrielle.
00:44:45 Aujourd'hui, l'Europe n'en a pas.
00:44:46 Une vraie politique de sécurité et de défense.
00:44:48 L'Europe a beaucoup de progrès à faire aussi.
00:44:50 Et une politique agricole, moi je suis élu à Châteaudun et avec la Beauce.
00:44:53 Il y a beaucoup d'agriculteurs, ils souffrent énormément de la PAC depuis des années
00:44:56 en termes de paperasserie, en termes de soucis administratifs, etc.
00:44:59 Donc, sur le fond, qu'est-ce qu'ils proposent ?
00:45:01 On n'entend rien sur ces sujets.
00:45:02 Et c'est là, encore une fois, la politique c'est l'intérêt général et sur ces trois sujets, il faut se prononcer.
00:45:07 Bon, je note quand même.
00:45:08 Ce qui est intéressant, il y a la rentrée politique derrière ces européennes.
00:45:11 Et au-delà du résultat des élections...
00:45:13 Vous allez reblazer, vous savez quoi ? C'est la blasée qui est rentrée.
00:45:16 J'ai l'impression, c'est le ressenti que j'ai.
00:45:17 Non, je ne suis pas du tout blasé.
00:45:19 Ce qui m'intéresse, c'est ensuite au niveau européen, les équilibres au Parlement européen.
00:45:25 Quels vont être les résultats des députés français, quelles que soient leurs lignes politiques ?
00:45:29 A quel groupe vont-ils adhérer ?
00:45:31 Parce que suivant la puissance des groupes, c'est toute la politique européenne qui change ou pas.
00:45:36 Et là, l'enjeu, il n'est pas neutre.
00:45:38 Et on ne sait pas du tout comment vont se refaire les groupes de gauche, de droite, de centre, etc. au niveau européen.
00:45:44 Bon, l'élan se délie.
00:45:45 Il fallait parler plus tôt parce que là, c'est la pause.
00:45:47 Tant pis pour vous.
00:45:48 On referme le chapitre politique.
00:45:50 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième heure de Punchline.
00:45:54 On reparlera évidemment de la situation du Maroc et de l'inquiétude et de l'émotion également.
00:45:59 Il y a un grand nombre de Marocains qui vivent en France.
00:46:01 On évoquera ça dans quelques instants.
00:46:03 A tout de suite.
00:46:04 Merci de nous accueillir.
00:46:09 Il est quasiment 18h.
00:46:10 C'est Punchline Weekend.
00:46:11 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:46:14 C'est la dernière ligne droite.
00:46:15 Avec moi pour commenter cette actualité consacrée énormément, évidemment, et vous l'avez bien compris, au Maroc,
00:46:23 Joseph Touvenel, directeur de l'indaction Capital Social.
00:46:26 Rebonjour Joseph Touvenel.
00:46:27 Le général Bertrand, cavalier expert en sécurité, qui connaît très bien le Maroc.
00:46:33 Rebonjour mon général Fabien Verdier, maire sans étiquette de Châteaudun.
00:46:37 Merci d'être là.
00:46:38 Et Harold Imane, notre spécialiste des affaires internationales.
00:46:42 Vous le savez, on va beaucoup parler du Maroc.
00:46:45 Le jour d'après, le jour d'après le séisme.
00:46:48 L'émotion et l'inquiétude pour près de 2 millions de Marocains qui vivent en France.
00:46:53 On sait qu'il y a une vraie proximité.
00:46:55 On l'a évoqué depuis plus d'une heure sur ce plateau entre les Français et les Marocains.
00:47:00 Depuis la nuit du drame, la diaspora marocaine ne dort plus.
00:47:03 Certaines familles sont sans nouvelles de leurs proches depuis la nuit de vendredi à samedi.
00:47:06 D'autres ont pu échanger quelques minutes au téléphone avec eux et veulent évidemment les rejoindre au plus vite pour partager leur chagrin.
00:47:13 Regardez ce reportage de Corentin Briau.
00:47:16 À des milliers de kilomètres de la catastrophe, l'inquiétude est présente.
00:47:22 Pour les nombreux Marocains ou Franco-Marocains qui résident en France,
00:47:26 les dernières heures ont été source de stress et d'angoisse en imaginant le pire pour leurs proches.
00:47:31 Vous avez toute l'anxiété qui vous prend.
00:47:34 Vous ne dormez pas. J'ai réussi à m'endormir à 3 heures du matin.
00:47:38 Réveiller à 6 heures, c'était de stress.
00:47:43 Pour ceux qui ont pu avoir leur famille au téléphone, c'est un véritable soulagement.
00:47:47 Avec mon petit frère, la famille aussi, ils nous ont appelés.
00:47:51 Grâce à Dieu, tout le monde va bien.
00:47:53 J'ai mes frères là-bas, à Abba et Casablanca.
00:47:56 J'ai ma belle-mère qui a gagné toutes les vies qui ont été touchées.
00:47:59 Heureusement, côté famille, de mon côté, il n'y a pas eu de...
00:48:04 Il y a eu plus de peur que de mal, mais vraiment la peur.
00:48:07 La France a d'ores et déjà proposé son aide au Maroc, tout comme Israël, l'Espagne, l'Italie ou encore les Etats-Unis.
00:48:15 Bonjour Abdeloued Tatou.
00:48:18 Vous êtes le président de l'association culturelle musulmane de La Rochelle.
00:48:23 Merci d'accepter de témoigner dans Punchline Weekend.
00:48:27 Je le disais, l'émotion et l'inquiétude pour près de 2 millions de Marocains qui vivent en France.
00:48:32 Évidemment, ça touche tout le monde, Abdeloued Tatou.
00:48:35 Alors, juste une précision, je suis le président de l'association culturelle islamique de la Charente-Maritimes.
00:48:43 Très bien.
00:48:44 Pour répondre à votre question, bien sûr, nous sommes attristés de ce qui vient de se passer au Maroc.
00:48:51 C'est un événement terrible.
00:48:54 Je profite de l'occasion pour remercier l'ensemble du personnel de votre rédaction qui se sont mobilisés pour nous informer, minute par minute.
00:49:07 On voit bien l'intérêt que vous portez à ce bon pays et de l'amitié que vous lui portez au peuple marocain en particulier.
00:49:15 Ça vous touche, évidemment.
00:49:17 Il y a une vraie proximité, on ne cesse de le répéter depuis ce séisme entre la France et le Maroc,
00:49:23 même si on l'a évoqué avec Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
00:49:27 C'était un petit peu tendu entre nos deux pays, mais ces liens existent, évidemment, et ça touche les Français.
00:49:31 L'orage va passer prochainement, je l'espère.
00:49:36 En tout cas, en ce qui nous concerne, nous, ici, les Franco-Marocains, bien évidemment, on se sent solidaires.
00:49:45 Notre priorité, c'est d'apporter l'aide adéquate aux populations qui sont touchées actuellement
00:49:53 et dont les prochains jours vont avoir besoin d'aide matérielle, voire financière.
00:50:01 Nous, ici, à La Rochelle, nous avons opté pour la création d'une cagnotte pour collecter des fonds.
00:50:10 Et en même temps, nous profiterons de la grande prière de vendredi prochain,
00:50:16 la grande prière à la mosquée de La Rochelle, qui rassemble environ un millier de personnes,
00:50:21 pour aussi faire une collecte d'argent.
00:50:24 Et en général, nos concitoyens musulmans de l'agglomération rochelaise, ils sont très généreux.
00:50:31 Ils sont semblables à l'ensemble de la population rochelaise,
00:50:35 c'est-à-dire qu'ils ont toujours été solidaires lorsqu'il y a un événement de la sorte,
00:50:40 comme celui qui vient de frapper la région de L'Haus.
00:50:44 Et on sait que là où il y a un besoin, c'est surtout dans les périphéries ruraux,
00:50:53 parce que là, c'est des habitations vraiment précaires.
00:50:56 Les gens, ils ont des traditions centenaires, voire millénaires,
00:51:02 ils construisent avec des matériaux nobles, des matériaux du terrain.
00:51:06 C'est-à-dire que les très beaux villages, lorsqu'on se promène dans l'Atlas,
00:51:11 les très beaux villages qui se confondent avec le paysage et les forêts, etc.
00:51:16 C'est joli, mais c'est fragile quand il y a un séisme
00:51:21 comme celui qui vient de se passer et de frapper la région de L'Haus.
00:51:26 Vous avez pu entrer en contact avec vos familles qui sont dans cette zone sinistrée,
00:51:33 Abdeloued, Tatou, vous avez pu établir des liens, vous êtes parlé, racontez-nous un petit peu.
00:51:40 Je vous remercie de cette question et de ceci et de ma famille.
00:51:44 Fort heureusement, ma famille habite au nord du Maroc, dans la région de Tangier-Tétouane.
00:51:51 Ils sont sains et saufs, ils sont tous bouleversés, de toute façon l'ensemble du Maroc.
00:52:00 On voit qu'il y a une solidarité incroyable depuis ce matin, depuis l'événement,
00:52:07 et en particulier depuis aujourd'hui, on voit des caravanes de camions
00:52:15 qui partent des quatre coins du Maroc et qui vont converger vers l'hypécentre,
00:52:21 là où il y a eu le tremblement de terre, ça part de Tangier, de Dakhla, de Ouajda,
00:52:27 un petit clin d'œil à notre ami Abdel Latif Benazie, de face de tout le royaume.
00:52:33 Les Marocains se sentent solidaires, ils vont apporter l'aide adéquate d'urgence
00:52:40 pour réconforter la population et d'être à leur côté.
00:52:45 On l'évoquera tout à l'heure, mais on a vu des artistes comme Djamel, Gadd,
00:52:51 qui ont lancé des messages de solidarité pour des appels aux dons,
00:52:56 il y a des choses qui se préparent, tout ça, ça vous fait chaud au cœur, je suppose, évidemment.
00:53:00 Absolument, ça ne m'étonne pas de Gadd Elmaleh, le franco-marocain,
00:53:05 et Djamel Debbouze, le franco-marocain qui sont dans nos cœurs et qui nous font…
00:53:13 On voit les messages pendant que vous parlez de Djamel Debbouze, de Gadd Elmaleh,
00:53:17 et du chanteur Mika aussi.
00:53:19 Bien sûr, bien sûr, la diaspora marocaine de le monde entier actuellement
00:53:26 est tournée vers le Maroc et elle est vraiment attristée.
00:53:31 Et leur seul but, c'est comment faire pour aider nos compatriotes marocains.
00:53:37 Et je vous le dis encore une fois, au Maroc, les étalages sont garnis.
00:53:43 Ce qu'il faut dans l'urgence, c'est d'aller voir,
00:53:48 essayer de sauver les personnes qui sont sur les gravats,
00:53:53 essayer de sauver des gens encore en vie qui seraient encore en sous-lits.
00:54:01 C'est l'urgence pour le moment.
00:54:03 Mais le reste, le Maroc, j'en doute pas.
00:54:06 Je vous le dis, les étalages sont garnis.
00:54:08 Il y a une solidarité.
00:54:10 C'est un pays qui a une culture de solidarité et d'accueil.
00:54:14 On est sensible, au fait, non seulement au Maroc, mais en dehors.
00:54:19 Vous connaissez bien l'accueil marocain.
00:54:22 Et donc, de ce côté-là, j'ai pas d'inquiétude.
00:54:25 Pour l'instant, l'essentiel, c'est vraiment d'essayer d'arriver,
00:54:30 malgré les routes qui sont endommagées, les villages détruits.
00:54:37 Il faut arriver à sauver ce qui peut l'être encore en vie humaine.
00:54:41 Je vous garde avec nous si vous le voulez bien, Abdeloued Tatou,
00:54:44 puisqu'on parlait des secours.
00:54:46 Vous l'avez comme invité tout à l'heure, Arnaud Fresse, fondateur de Secouriste sans frontières.
00:54:51 Nous sommes avec Mathieu Bougirau, pompier humanitaire français.
00:54:55 Soyez le bienvenu, Mathieu Bougirau.
00:54:58 On l'évoquait avec Arnaud Fresse, qui n'attend qu'un seul signe
00:55:02 pour pouvoir envoyer du monde sur place pour aider nos amis marocains.
00:55:07 Mathieu Bougirau.
00:55:09 Tout à fait.
00:55:10 On a fait le choix, avec notre ONG, pompiers humanitaires français,
00:55:13 de mettre en place hier une cellule de crise face à cette situation préoccupante.
00:55:19 À l'heure actuelle où je vous parle, on a une équipe qui est dans l'avion
00:55:23 et qui, dans quelques minutes, devrait atterrir à Marrakech
00:55:26 avec du personnel médical, paramédical, secouriste,
00:55:30 pour se mettre à disposition des autorités marocaines.
00:55:33 Quelles vont être les premières actions, puisque c'est la raison pour laquelle
00:55:36 on souhaitait vous avoir dans PUNCHLINE, puisque vous êtes un des premiers
00:55:39 à pouvoir envoyer des équipes sur place ?
00:55:42 On a 15 ans d'expérience dans ce domaine-là, sur différents territoires sur le globe.
00:55:46 La première des démarches, c'est de se présenter aux autorités locales,
00:55:49 d'expliquer nos compétences.
00:55:51 On a une équipe qui est très mobile, avec la capacité de pouvoir mettre en place
00:55:54 des soins sur des zones reculées.
00:55:56 Votre invité le verbalisait très bien.
00:55:59 On a des difficultés d'accès sur certains sites et nos équipes ont la possibilité,
00:56:03 via un matériel transportable aisément, de monter des lieux de soins
00:56:08 au plus près de la population pour prendre en charge ces blessés
00:56:11 qui ont subi des dégâts importants.
00:56:13 Combien de personnes avez-vous envoyé, Mathieu Bougirau ?
00:56:17 Notre équipe est composée de 8 personnes, avec un responsable de mission,
00:56:22 4 sapeurs-pompiers, un médecin et 2 infirmières.
00:56:26 Ce sont tous des bénévoles, mais ce sont aussi des professionnels de l'urgence.
00:56:30 Cette compétence-là sera de bonne qualité sur le territoire marocain, j'en doute pas.
00:56:36 Quelles vont être leurs premières démarches ?
00:56:38 La première démarche est de se présenter aux autorités locales,
00:56:41 parce qu'on travaille toujours main dans la main avec les autorités locales,
00:56:44 de montrer nos compétences, d'expliquer un peu ce qu'on peut faire,
00:56:47 et puis très rapidement, quand on aura l'accord, de pouvoir aller sur un lieu
00:56:51 défini avec eux pour répondre aux besoins des populations, des autorités,
00:56:55 des maires, des chefs de lieux, pour trouver un lieu où on puisse
00:57:01 exercer ce soin au plus près des victimes.
00:57:04 Merci beaucoup Mathieu Bougirau pour ce témoignage.
00:57:08 Fabien, on voit quand on écoute Abdeloued Tatou, on sent cet optimisme,
00:57:15 cette joie de vivre marocaine malgré ce drame qui les touche de plein fouet.
00:57:20 Tout à fait, il y a une générosité, on pense tous à nos amis marocains
00:57:23 qui sont en France ou qui sont au Maroc, et c'est vrai que par contre,
00:57:26 il faut cette célérité, cette rapidité d'action pour sauver le maximum de vies
00:57:31 au Maroc suite à ce drame.
00:57:34 Joseph ?
00:57:36 Un drame, c'est toujours une douleur, mais aussi c'est l'occasion
00:57:40 de révéler les choses. Et là, on voit qu'il y a un drame qui touche le Maroc
00:57:44 et se révèle la générosité d'une partie du peuple français.
00:57:47 Et cette solidarité très forte.
00:57:49 Y compris d'ailleurs à l'intra-marocaine. Moi, j'avais, juste avant l'émission,
00:57:53 j'étais en ligne avec des gens à Marrakech qui sont en train de débarrasser
00:57:57 une partie de leur maison pour accueillir des affaires de personnes
00:58:00 qui ont leur maison qui s'écroule dans les quartiers.
00:58:03 Et cette solidarité, c'est ça qui peut redonner confiance dans l'humain.
00:58:06 C'est que quand il y a des choses très difficiles, il y a aussi de très beaux gestes
00:58:09 qui se font. Et pas qu'individuels, ils sont à la fois individuels et collectifs.
00:58:13 Et ça, c'est bien.
00:58:14 Général Bertrand Cavalier, que retenez-vous un peu de l'intervention d'Abdeloued Tatou,
00:58:19 qui est évidemment très touchée par cette mobilisation internationale, je dirais,
00:58:23 et également française, et cette volonté ?
00:58:26 Ce qui m'impressionne, c'est qu'au tas de cette douleur, de ce drame,
00:58:30 comme vous le soulignez, il y a une espérance, il y a une énergie,
00:58:33 il y a une vitalité, qui renvoie d'ailleurs à ce que nous observons,
00:58:37 c'est la très grande dignité des Marocains. Vous n'avez pas de scènes hystériques,
00:58:40 vous avez un calme, une grande générosité, un déploiement des secours
00:58:46 qui se fait de façon très opérationnelle.
00:58:49 Donc moi, je crois que c'est également révélateur d'un État qui est souverain,
00:58:55 qui fait face au drame, qui va être aidé en tant que de besoin,
00:58:59 parce que c'est bien que de très nombreux pays ou associations proposent leur aide,
00:59:04 mais il faut aussi être très réaliste. Ce déploiement demande avant tout
00:59:09 de prioriser, de répartir les missions en fonction des besoins qui ont été identifiés.
00:59:14 Donc c'est en train de se faire, mais je crois qu'il faut vraiment saluer le Maroc
00:59:19 et être vraiment très près de ce peuple qui fait face à ce drame
00:59:23 avec beaucoup de dignité, de courage et de solidarité.
00:59:26 Mathieu Bougirou, on l'évoquait tout à l'heure avec Arnaud Fresse,
00:59:29 le fait que le Maroc n'ait pas ouvert tout de suite ses portes à l'aide internationale,
00:59:33 voulant montrer qu'effectivement, le Maroc était capable de gérer dans un premier temps,
00:59:37 ça vous a surpris ou pas ? Ou comme Arnaud Fresse, ça ne l'a pas énormément surpris ?
00:59:43 Pas spécialement, on l'a connu sur d'autres situations.
00:59:46 J'étais en Haïti à l'occasion du tremblement de terre et cette démarche-là était identique.
00:59:51 Quand on subit une catastrophe comme celle-ci, je comprends bien que les autorités priorisent,
00:59:57 essayent de voir si la ressource qu'ils disposent est opérationnelle face à ce contexte-là.
01:00:02 Nous, on ne pouvait pas rester sur le territoire français à attendre.
01:00:05 On sait ô combien les minutes sont importantes.
01:00:08 Oui, c'est pour ça que je vous dis ça justement. Chaque heure, chaque minute est importante.
01:00:12 Tout à fait, on a nos adhérents qui font partie de la mission, qui est franco-marocain
01:00:16 et qui nous disaient en aparté "je ne peux pas rester là, j'ai besoin d'aller aider mon peuple"
01:00:20 et de ce fait, on préfère projeter notre équipe, se présenter sur le sol marocain aux autorités locales
01:00:26 et puis voir avec eux s'ils acceptent notre aide.
01:00:28 On dispose avec notre équipe de plus de 160 kg de matériel et on pourra leur le mettre à disposition s'ils le souhaitent.
01:00:35 Abdeloued, Tatou, puisque l'antenne vous est ouverte et c'est bien la moindre des choses,
01:00:40 quels sont les messages que vous avez envie de faire passer ?
01:00:42 Profitez-en, vous êtes en direct sur CNews. Abdeloued, Tatou.
01:00:47 Écoutez, lorsqu'il y a eu le drame, j'ai été sensible de recevoir un coup de fil de monsieur Jean-François Fontaine, maire de La Rochelle.
01:00:57 Il faut savoir que la ville de La Rochelle a des liens avec Sawera, nous sommes jumelés avec la ville de Sawera.
01:01:05 Et donc, il était inquiet par rapport à ce qui pouvait se passer dans cette belle ville côtière de Sawera.
01:01:15 Donc, il nous a apporté son soutien ainsi qu'en alliance et il m'a assuré qu'il allait voir du côté de la municipalité
01:01:24 comment la ville de La Rochelle peut aider à sa manière le Maroc et le peuple marocain dans ce terrible événement qui vient de frapper le Maroc.
01:01:39 Vous savez, je suis confiant, le Maroc, sous l'égide de Sa Majesté le Roi Mohamed V, il va de l'avant.
01:01:49 Lorsque Sa Majesté le Roi donne les directives, on le voit.
01:01:53 Depuis ce matin, je vous dis, ça converge des quatre coins du Maroc.
01:01:57 Les aides arrivent de chaque ville du Royaume et qui se dirigent en ce moment même vers la région de l'Haus
01:02:06 pour apporter le nécessaire auprès des populations sinistrées.
01:02:12 Et il est important aussi de dire que le tourisme est important et primordial pour un pays tel que le vôtre.
01:02:21 Et certains messages, on avait un Marocain qui nous disait mais revenez chez nous, surtout, c'est important.
01:02:27 Il est important que, effectivement, beaucoup de Français vont au Maroc, vont à Marrakech, etc.
01:02:32 Et Saouira, vous l'avez évoqué, il est important que c'est aussi une forme d'aide à votre pays
01:02:37 que de continuer à venir profiter des charmes du Maroc.
01:02:44 Absolument, nous sommes liés, quoi qu'il arrive.
01:02:48 Le Maroc et la France, ils ont une histoire, une langue commune qui est le français.
01:02:54 Et nous connaissons l'histoire de la France.
01:02:58 Les Français connaissent l'histoire du Maroc et c'est comme un couple.
01:03:02 Et bien, ça se passe très bien.
01:03:05 On va au Maroc, les Marocains viennent en France.
01:03:09 Il faudrait que cette petite tension qui perdure depuis un petit moment maintenant
01:03:18 puisse se dissiper entre les autorités compétentes.
01:03:23 Et puis, le nuage, une fois passé, il y aura le beau temps et les Français continueront,
01:03:30 et les Européens en particulier, continueront à venir profiter du charme de notre royaume au Maroc.
01:03:36 Merci mille fois pour votre témoignage, Abdeloued Tatou.
01:03:39 Je rappelle que vous êtes le président de l'association culturelle musulmane de La Rochelle.
01:03:43 Je remercie également Mathieu Bougiro, pompier humanitaire français.
01:03:48 Un dernier mot, peut-être, Mathieu Bougiro, un dernier message ?
01:03:52 On est sensible à tout ce qu'on entend. Cette solidarité en France, on la ressent.
01:03:56 Et on est très heureux du soutien qu'on a des collectivités, des donateurs privés.
01:04:00 On tient à remercier et on sera fort sur le terrain marocain pour porter aussi aide à nos collègues marocains
01:04:06 avec qui on a des liens très forts dans la protection civile.
01:04:09 Merci beaucoup, Mathieu Bougiro, d'avoir été notre invité ce soir dans Punchine Week.
01:04:13 Une petite réaction, Joseph Touvenel ?
01:04:15 Non, mais encore une fois, on voit cette mobilisation.
01:04:18 L'a dit Thierry, l'appel aux touristes, parce que le touriste, c'est aussi la découverte d'un pays.
01:04:23 C'est aussi des échanges et ce sont des liens économiques.
01:04:26 Oui, c'est important de le dire.
01:04:28 Il y a des centaines de gens qui vivent maintenant au Maroc, à lancer cet appel sur notre antenne aussi.
01:04:36 Oui, et donc les Français qui avaient prévu d'aller au Maroc continuent à y aller.
01:04:41 Ça permettra aussi le développement de cette classe moyenne dont on parlait tout à l'heure.
01:04:44 Il faut qu'on ait conscience que d'abord, c'est un geste normal de partage avec d'autres peuples
01:04:50 et que quand on a d'un côté de la Méditerranée une population plutôt pauvre,
01:04:55 je pense aux trois pays, Tunisie, Algérie, Maroc, par exemple, et jeune,
01:04:59 et de l'autre côté de la Méditerranée, une population plutôt vieille et riche,
01:05:04 à un moment donné, si on veut éviter les tensions,
01:05:06 il faut mieux permettre aux jeunes de se développer et de développer leur économie.
01:05:10 C'est aussi ça le tourisme au Maroc, c'est permettre le développement de l'économie marocaine.
01:05:13 Allez, on va faire un petit pas de côté comme prévu avant d'entamer notre dernière demi-heure.
01:05:19 On va à nouveau parler de politique et j'aimerais vous faire réagir sur Mathilde Panot.
01:05:23 Elle était l'invitée ce dimanche de nos confrères de LCI
01:05:26 et la patronne des députés insoumis a notamment déclaré que le ton de la France insoumise,
01:05:32 souvent décriée, notamment à l'Assemblée nationale, est la force de son mouvement.
01:05:37 Interrogation orale, ça vous inspire quoi ?
01:05:39 Allez, on commence par vous Fabien Verdier.
01:05:42 On va écouter le son d'abord.
01:05:45 Sur la question du ton, parce que c'est une question qui est souvent posée.
01:05:48 Alors, Jean-Luc Mélenchon parle trop fort, et puis moi aussi, et puis d'autres un peu moins.
01:05:53 Eh bien, je vais vous dire, c'est la force de la France insoumise.
01:05:56 Et quand vous regardez qu'aux dernières élections législatives,
01:05:59 nous sommes passés de 17 députés à 75 députés,
01:06:02 c'est-à-dire que nous avons multiplié par 5 notre nombre de députés,
01:06:05 je trouve que c'est pas mal.
01:06:06 Jean-Luc Mélenchon, qui est si violent, a fait 22% à l'élection présidentielle
01:06:10 et qu'il était à 410 000 voix d'attendre le second tour,
01:06:13 je trouve que c'est pas mal.
01:06:15 Et donc, les gens sentent aussi que nous avons des convictions et que nous les défendons.
01:06:19 Elle est contente, Maddy Le Panneau, c'est la bonne stratégie, vous en pensez quoi ?
01:06:22 Je ne pense pas, je pense que le bon ton, c'est celui du respect.
01:06:25 Je disais tout à l'heure à Châteaudin, avec des dunois qui sont des classes moyennes, des classes populaires,
01:06:29 ils nous disaient, dans ce quartier, c'était les Martinaux, c'était le respect qui dominait.
01:06:33 Le respect entre les familles, le respect des proches, et c'est ce qu'on a perdu.
01:06:37 Je pense qu'il faut se respecter à l'Assemblée nationale ou ailleurs en politique comme dans la vie civile.
01:06:41 Joseph Thunel, je vous attends sur Mathilde Panneau.
01:06:44 Ce qui est intéressant, c'est qu'elle nous dit, on prend un ton particulier, c'est pour faire des voix.
01:06:49 Et en fait, le but de la démocratie, ce n'est pas de faire des voix,
01:06:53 c'est d'être élu en présentant un programme et en essayant d'être le plus proche de la vérité possible
01:06:59 pour le bon développement du pays et de ses habitants.
01:07:01 Et quand je regarde, il y a son ton qui peut me choquer, et c'est silence.
01:07:05 Quand à l'Assemblée nationale, on fait une minute de silence pour saluer les policiers morts au service de la France
01:07:11 et que ces gens-là refusent la minute de silence, ce ton-là ne nous va pas.
01:07:15 Quand Mathilde Panneau annonce l'événement de Saint-Saëns et nous dit "il y a eu un mort, la police, etc."
01:07:22 C'est faux, c'est un mensonge. Ce ton-là du mensonge ne me va pas.
01:07:25 Pire encore, et ça je ne lui pardonnerai jamais, quand le président Macron, à qui on peut faire des critiques,
01:07:31 va pour l'anniversaire du Veldiv. Le Veldiv, je vous rappelle que c'est la plus grande arrestation massive de Juifs en France
01:07:37 pendant la guerre mondiale. 13 000 personnes, des milliers et des milliers d'enfants déportés aux Huîtches et donc morts.
01:07:43 Et ce jour-là, elle en profite pour dire, je la cite, "le président Macron a rendu honneur à Pétain".
01:07:50 Elle prend le jour où le président Macron, qui réunit la France entière pour célébrer ce drame, pour qu'on n'oublie pas,
01:07:57 et qu'elle fait cette petite politique dégueulasse, ce ton-là ne me va pas et ne m'ira jamais.
01:08:03 Alors je voudrais renvoyer à François Ruffin, il y a une dizaine de jours je crois qu'il disait,
01:08:08 et je vous donne la parole mon général dans quelques instants,
01:08:10 "il n'y a plus besoin du bruit et de la fureur pour s'imposer sur le devant de la scène comme on le faisait auparavant."
01:08:15 Ça c'est ce que disait François Ruffin, député Léphy de la Somme.
01:08:18 On voit qu'il est plutôt partisan d'un changement de ton lui.
01:08:22 Général Bertrand Cavalier, vous en pensez quoi ?
01:08:25 Moi je crois déjà depuis le début que monsieur Ruffin est différent.
01:08:29 Il a une posture, il a un fonds qui est différent.
01:08:31 Et quand on parle du fonds, le ton ne peut pas cacher le fonds, le citoyen que je suis a aussi des convictions.
01:08:36 Elle dit qu'elle a des convictions.
01:08:38 Moi ce qui se passe sur la Baïa, ce qui se passe sur la venue de Médine lors de l'université d'été,
01:08:44 ce qui se passe à Saint-Sauline, moi j'ai servi en gendarmerie,
01:08:47 la déstabilisation, la désinformation, l'inversion des choses qui est orchestrée par cette mouvance,
01:08:54 ce sont des choses qui sont totalement insupportables.
01:08:56 Et sur la Baïa, là on est vraiment sur le fond du fond.
01:08:59 C'est-à-dire que quand on pense à ces femmes en Iran, c'est un pays où je suis allé à plusieurs reprises,
01:09:04 on est avec des gens qui disent que le fait d'interdire la Baïa soit
01:09:09 un participe de la vision liberticide, autoritaire de la laïcité,
01:09:13 on atteint l'indécence, le fond de l'indécence, on atteint le fond de l'inversion.
01:09:20 Donc moi je dis qu'il y a une autre gauche, c'est la gauche de Mélionnel Jospin,
01:09:26 de Sylvain Lagazistide, d'Elisabeth Badinter, de Feu Jacques-Juliard,
01:09:30 qui nous a quittés, qui est un des plus grands penseurs de la gauche moderne.
01:09:33 Ce sont ceux-là qui portent les valeurs de progrès, d'universalisme, c'est pas Elle et Fille.
01:09:39 Bon, ça promet les prochains débats à l'Assemblée nationale, il n'y aura pas de changement de ton.
01:09:42 Sur l'argument, est-ce qu'elle a des exemples historiques ?
01:09:45 Moi j'ai des exemples historiques un peu navrants de personnes qui avaient un ton très...
01:09:49 qui avaient compris le pouvoir grâce à leur ton, c'était un drame derrière.
01:09:52 Enfin, faut sortir, c'est ce que vous disiez mon général, il y a le fond.
01:09:55 Et la forme souvent amène aussi le fond.
01:09:58 Moi je crois que l'arbre il est dans la semence.
01:10:02 Et bien c'est la façon dont on s'aime qui permet de la bonne récolte ou la mauvaise récolte.
01:10:06 C'est sur cette belle phrase qu'on va marquer une pause mon cher Joseph Toubenel.
01:10:09 On va marquer une pause, on se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite de Punchline Weekend.
01:10:14 Ça passe très vite, on a beaucoup de sujets abordés et on reparlera du Maroc.
01:10:17 Et on aura comme invité Christophe Lecourtier qui est l'ambassadeur de France au Maroc.
01:10:21 Et on a beaucoup de questions à lui poser justement.
01:10:24 Ne nous quittez pas, on se retrouve dans quelques instants.
01:10:27 A tout de suite.
01:10:28 Il y a un livre qui a été écrit récemment par Stéphanie Rosé.
01:10:31 Merci de nous accueillir.
01:10:35 Et les 18h30 c'est Punchline Weekend jusqu'à 19h.
01:10:38 C'est la dernière ligne droite.
01:10:39 Mais tout de suite, avant que je vous représente mes invités, un point info avec Mathieu Devese.
01:10:44 Rebonjour Mathieu Devese.
01:10:45 Rebonjour Thierry.
01:10:46 Bonjour à tous.
01:10:47 L'agriculture profitera d'un milliard d'euros supplémentaires dans le prochain budget de l'État.
01:10:52 Selon le ministre Marc Fesneau, la somme supplémentaire s'ajoutera aux quelques 6 milliards d'euros du budget agricole français, soit une hausse d'environ 15 %.
01:11:00 L'objectif est notamment d'assurer l'installation de jeunes agriculteurs et la transition environnementale d'un secteur qui doit continuer à produire l'alimentation du pays tout en réduisant ses émissions de CO2.
01:11:12 Le gouvernement va convoquer la semaine prochaine les 4 grands groupes de crèches privées.
01:11:17 La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Berger, l'a annoncé dans le grand jury d'Europe 1 et C News.
01:11:22 Ces grands groupes ont été épinglés dans deux livres enquêtes.
01:11:25 Les mauvaises pratiques de certaines crèches privées sont pointées du doigt.
01:11:29 Des couches qui ne sont pas changées pour faire des économies, des portions de nourriture insuffisantes, voire des cas de maltraitance physique.
01:11:36 Enfin, je vous sais, fan de basket, cher Thierry.
01:11:39 Sachez que l'Allemagne a été sacrée championne du monde de basket pour la première fois de son histoire.
01:11:44 Une victoire 83-77 en finale contre la Serbie.
01:11:48 Le match a eu lieu à Manille, c'est la capitale des Philippines.
01:11:51 L'Allemagne reste la seule équipe invaincue de la compétition et la France a été éliminée dès le premier tour.
01:11:57 Et oui, pour un fan de basket, c'est triste.
01:12:00 Merci Mathieu Devese.
01:12:02 On parle beaucoup de rugby, mais le basket est un sport formidable aussi que je conseille à tous les jeunes.
01:12:07 Et c'est la dernière ligne droite pour Punchline Weekend avec moi pour commenter cette actualité très concentrée sur le Maroc.
01:12:15 Et c'est bien normal, Joseph Touvenel, Général Bertrand Cavalier, Fabien Verdier et Harold Imane.
01:12:22 On parlait de l'aide qui est absolument nécessaire et vitale.
01:12:27 Il est important de faire des dons, il est important d'aider nos amis marocains.
01:12:33 Je propose d'écouter Henriette Steinbern, qui est secrétaire générale du Secours populaire.
01:12:37 Elle était mon invitée tout à l'heure dans Mini News Weekend. Écoutez-la.
01:12:42 C'est tout à fait évident que l'appel à la solidarité, en tout cas pour le Secours populaire, mais bien au-delà, va de soi.
01:12:50 Et nous avons immédiatement informé l'ensemble de nos fédérations de la nécessité de prendre contact avec les communautés marocaines
01:13:00 qu'il y a dans presque tous nos départements pour leur dire que nous mobilisions, que nous appelions à la solidarité financière.
01:13:11 Pas du tout du collectage de matériel, mais de la solidarité financière.
01:13:17 Harold, alors du côté de l'aide française, on attend encore le go. C'est important de le dire aussi.
01:13:25 Alors le go pour les vols étatiques avec des moyens conséquents.
01:13:31 Mais il y a des travailleurs humanitaires en petit nombre qui sont arrivés par leurs propres moyens.
01:13:38 C'est le cas de certains pompiers volontaires.
01:13:42 Alors sont-ils une demi-douzaine pour l'instant, vont-ils être un peu plus ?
01:13:47 Sans doute. En attendant, ce qui serait étatique n'a pas été sollicité, alors qu'il l'a été.
01:13:54 En Espagne, là, il y a eu un avion plein de l'unité militaire d'urgence avec 56 secouristes à bord et un chien.
01:14:03 Bon, ils sont arrivés, ils ont de l'expérience.
01:14:06 Ils sont déjà posés sur le tarmac et sont en train de bouger dans le Maroc.
01:14:12 Et un deuxième avion va suivre. Donc ça va faire 112 environ.
01:14:16 Sinon, pour d'autres pays, tout le monde a offert. Le Canada, les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie,
01:14:24 qui a une très, très grande expérience puisqu'elle a vécu un monstrueux séisme il y a un an qui a tué plus de 50 000 personnes.
01:14:32 Et bien, eux, ils ont mis en état d'alerte presque 300 personnels pour être envoyés.
01:14:40 Mais pour l'instant, les demandes étatiques sont rares. Pour l'instant, il n'y a que l'Espagne.
01:14:46 Je voudrais qu'on écoute...
01:14:48 On notait qu'Israël aussi a offert.
01:14:51 Je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron, qui était au G20 et qui a fait part de cette volonté de la France d'aider les Marocains.
01:15:00 On reparlera évidemment de ses rapports entre la France et le Maroc, où les relations étaient un petit peu tendues à Roldan.
01:15:09 Mais on va réécouter Emmanuel Macron.
01:15:12 Je veux ici avoir un mot tout particulier pour le Maroc et le peuple marocain, qui a connu hier une tragédie qui nous touche tous.
01:15:21 L'ensemble du G20 a affirmé sa solidarité. La France a eu l'occasion de le faire dès les premières heures.
01:15:27 J'envoyais à Sa Majesté le roi Mohamed VI évidemment un message directement.
01:15:33 Nous avons mobilisé l'ensemble des équipes techniques de sécurité pour pouvoir intervenir quand les autorités du Maroc le jugeront utile.
01:15:43 Et nous sommes avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc.
01:15:47 Christophe Lecourtier, bonjour. Merci d'être notre invité ce soir dans Punchline.
01:15:54 On le disait, ça arrive dans un contexte un petit peu particulier, où les relations entre la France et le Maroc étaient un petit peu tendues.
01:15:59 Mais là, il est important d'agir. Et Emmanuel Macron l'a dit.
01:16:04 Les contacts sont très nombreux. Le président de la République vient de le dire.
01:16:09 La ministre des Affaires étrangères s'est entretenue à plusieurs reprises aujourd'hui avec son homologue.
01:16:13 Nous-mêmes, on est en contact avec tout le dispositif des autorités marocaines.
01:16:17 Et on est en train de construire une étape de coopération après s'être occupé depuis 46 heures des Français qui étaient sur place.
01:16:25 Et de ceux qui, en France, s'inquiétaient pour leurs proches. On a traité 4 à 5 000 cas particuliers.
01:16:31 Et maintenant, on met le paquet sur la construction de l'aide française, qui viendra au moment où le Maroc le souhaitera.
01:16:38 Mais je pense que c'est une question de quelques heures ou d'un jour.
01:16:41 Christophe Lecourtier, on a un nouveau bilan concernant les victimes françaises.
01:16:46 Vous me confirmez ou pas ? On déplore 4 morts françaises et une quinzaine de blessés.
01:16:52 Ce sont les derniers chiffres ?
01:16:55 Oui, et là, c'est le bilan à l'heure où je vous parle.
01:16:58 On a eu un premier ressortissant qui est décédé au moment du tremblement de terre d'une crise cardiaque à Agadir.
01:17:05 Un jeune couple qui, malheureusement, était dans une maison qui s'est effondrée sur eux autour de Marrakech.
01:17:11 Et puis, plus récemment, une famille qui était dans cette région où vraiment le tremblement de terre était le plus fort,
01:17:18 autour de Marrakech et à l'est d'Agadir. La maison s'est effondrée sur eux.
01:17:23 On a réussi à en sortir quelques-uns qui sont aujourd'hui soignés, mais dans des conditions difficiles.
01:17:28 Et un d'entre eux, un membre de la famille, est déjà décédé.
01:17:31 Alors, ce n'est pas simple de répondre à cette question, mais est-ce que vous avez une estimation du nombre de Français
01:17:36 qui étaient dans cette zone au moment du séisme ? Est-ce qu'on a une petite estimation ou pas du tout ? Ce n'est pas évident.
01:17:44 C'est d'ailleurs ce qui est un peu rassurant. C'est-à-dire qu'il y a plus de 10 000 Français qui sont à Marrakech à peu près par semaine
01:17:53 et sans doute autant à Agadir. Et comme ces grandes villes qui ont été un peu ébranlées pour Marrakech, mais finalement relativement peu,
01:18:01 et encore moins pour Agadir, sont aujourd'hui totalement sous contrôle, puisque les autorités ont pu chercher dans les ruines
01:18:10 des quelques maisons qui se sont effondrées à Marrakech. On est certain que là où était la majorité de nos compatriotes,
01:18:15 le bilan, si je puis dire, est à jour. L'inquiétude porte sur ceux qui, Français ou parfois Franco-Marocains,
01:18:23 qui rejoignent leur famille, seraient dans ces montagnes, dans ces villages de montagne, soit pour faire des randonnées,
01:18:28 sur des endroits absolument magnifiques, soit pour rejoindre leur famille. Et là, il est assez difficile d'avoir un bilan totalement à jour,
01:18:34 parce que les secours sont encore en train de progresser et n'ont pas encore atteint tous les villages.
01:18:40 Et donc on peut avoir malheureusement des nouvelles encore tragiques dans les heures ou dans les jours qui viennent.
01:18:46 Mais encore une fois, le gros de nos compatriotes, à Marrakech et à Agadir, sont aujourd'hui hors de danger,
01:18:53 et d'ailleurs peuvent de manière tout à fait libre arriver à Marrakech ou en partir, même chose pour Agadir,
01:18:59 puisque les aéroports fonctionnent de manière tout à fait normale et que la sécurité, la tranquillité est revenue dans ces grandes villes.
01:19:07 Harold Dimane, notre journaliste spécialiste des questions internationales, a une question à vous poser. Christophe Lecourtier.
01:19:12 Oui, monsieur l'ambassadeur, est-ce que dans le travail que vous faites pour améliorer les relations franco-marocaines,
01:19:21 est-ce que ce séisme va suspendre tout cela ou peut-être est-ce l'occasion de se parler beaucoup plus et de s'entraider ?
01:19:32 Nous nous parlons, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, l'horizon, c'est celui des secours. Le président de la République l'a dit très clairement.
01:19:41 On voit des tas de pays, y compris des pays qui ne sont pas forcément des amis aussi anciens que nous du Maroc, qui ont proposé leur aide.
01:19:50 Et je crois qu'aujourd'hui, le moment, c'est celui de l'action, de l'action efficace. C'est pour ça qu'elle s'organise par étapes.
01:19:57 Et on est tout à fait, on comprend tout à fait la manière dont le Maroc souhaite incorporer progressivement les concours qui lui sont proposés
01:20:04 pour arriver à la plus grande efficacité, c'est-à-dire sauver, soigner le maximum de gens face à un bilan dont on voit bien que malheureusement, il continue à s'aggraver.
01:20:14 Est-ce que vous pensez qu'il pourrait y avoir des hospitalisations, par exemple de Marocains en France, des transferts médicaux pour des cas compliqués ?
01:20:23 Est-ce que c'est envisageable ?
01:20:26 Aujourd'hui, ce qui est nécessaire, c'est d'arriver à atteindre toutes les zones qui ont été touchées.
01:20:33 Et comme je disais tout à l'heure, certains villages, certaines vallées n'ont probablement pas encore été tout à fait atteints par les secours.
01:20:40 Et donc d'avoir un état précis du nombre de blessés, de gens à traiter.
01:20:46 Pour le moment, les hôpitaux marocains et les structures de soins temporaires font tout à fait face aux besoins.
01:20:52 Il y a des queues de centaines et de centaines de gens, et d'ailleurs l'ambassade va y participer dès lundi pour donner leur sang
01:20:59 et faire porter les poches de sang vers les hôpitaux ou les centres de soins temporaires.
01:21:05 Donc aujourd'hui, le Maroc, on ne nous a pas indiqué que sa capacité de traitement des blessés imposait des coopérations avec des pays étrangers.
01:21:15 Mais encore une fois, on discute quotidiennement et on répondra au fur et à mesure que l'expression des besoins nous sera transmise.
01:21:22 Je crois que la France, du fait de la relation que nous avons avec le Maroc et aussi de la proximité géographique,
01:21:28 écoutera toutes les requêtes et s'efforcera dans la mesure du possible d'y répondre rapidement et efficacement.
01:21:33 Christophe Lecourtier, j'avais ce matin dans Mininews comme invité un des représentants des Pompiers de France
01:21:38 qui me disait que les Pompiers de France étaient dans les starting blocks, ils attendent le feu vert pour pouvoir partir et aider nos amis marocains.
01:21:45 J'avais également tout à l'heure dans Punchline Arnaud Fraisse qui est fondateur, vous le connaissez, de Secouriste sans frontières, lui aussi attend évidemment ce feu vert.
01:21:55 Et puis nous avions également Mathieu Bougiro, pompier humanitaire français, qui a pu envoyer une quinzaine de ses hommes.
01:22:02 Quand est-ce qu'on aura le feu vert, évidemment, pour prêter main forte aux Marocains ?
01:22:07 Le travail qui est fait aujourd'hui, c'était de prépositionner des moyens français correspondant aux réalités de la situation.
01:22:16 Et nous en sommes là aujourd'hui. Nous avons discuté encore une fois avec les autorités marocaines
01:22:23 et nous pensons que dans les heures ou la journée qui vient, ils seront en situation de nous demander de venir apporter ce concours.
01:22:32 Mais je parlais avec une autorité importante du gouvernement marocain qui me disait que pendant un tremblement de terre à Losema il y a quelques années,
01:22:41 le royaume avait passé plus de temps à gérer l'aide qu'à gérer les blessés.
01:22:45 Et il est assez naturel qu'il souhaite éviter cet espèce d'embouteillage finalement d'aides, aussi généreuses soient-elles,
01:22:52 pour incorporer de manière progressive et au fur et à mesure que l'évaluation des besoins fera préciser les demandes, les exigences,
01:23:01 ce que les pays étrangers, en particulier les pays les plus proches, leur proposent.
01:23:06 J'ai vraiment la conviction que ce que nous avons prépositionné correspond parfaitement aux besoins d'aujourd'hui et sans doute des prochains jours.
01:23:14 Et le Maroc le sait et fera appel à nous en tant que besoin, c'est-à-dire probablement assez rapidement.
01:23:20 Quels sont les messages que vous avez envie de faire passer, Christophe Lecourtier,
01:23:24 notamment pour les Français qui ont de la famille au Maroc ou les Marocains qui ont de la famille évidemment au Maroc ?
01:23:32 Quels sont les messages que vous avez envie de faire passer ? Profitez-en, vous êtes en direct sur notre antenne.
01:23:37 Je crois qu'il y a un message évidemment qui est celui de l'expression de la solidarité.
01:23:42 Alors cette solidarité, elle va s'exprimer par des ressources mobilisées, celle de l'État et celle de l'ONG.
01:23:48 Tout ça doit être organisé et déployé de manière cohérente. C'est important pour son efficacité.
01:23:54 Ensuite, on voit bien sur les réseaux sociaux ou sur les médias, je crois que c'est vraiment l'occasion que les Marocains de France,
01:24:03 les Français qui aiment le Maroc, qui le connaissent et tous les autres aussi, fassent valoir l'amitié, la douleur qu'ils ressentent,
01:24:13 mais aussi leur volonté d'être aux côtés du Maroc. Il y a une très grande sensibilité dans l'opinion publique marocaine, on peut le comprendre.
01:24:20 On a connu ça, nous, d'autres catastrophes en d'autres temps.
01:24:23 Et donc tout ce qui peut venir d'un pays ami, dans une langue que nous partageons, je pense sera bienvenu.
01:24:28 Puis après, il y aura un troisième temps, après celui de l'urgence et celui de l'expression de la compassion, il y aura celui de la reconstruction.
01:24:35 Je crois qu'il est très important que nous puissions être aux côtés du Maroc parce que ce bilan-là est évidemment loin d'avoir été établi.
01:24:42 Il y a des questions patrimoniales, je crois que l'histoire de la culture française et un certain nombre de personnalités marocaines
01:24:48 commencent déjà à discuter, comment consolider des palais, des mosquées, des édifices historiques qui ont été ébranlés,
01:24:55 y compris à Marrakech, mais pas simplement.
01:24:58 Et puis d'autres questions patrimoniales.
01:25:00 C'est un domaine où la France a une histoire avec le Maroc et puis un grand savoir-faire, mais également sur le plan économique.
01:25:07 C'est un pays qui s'est développé de manière remarquable depuis une vingtiaine d'années.
01:25:11 Les entreprises et tous les acteurs français y ont d'ailleurs concouru, puisque nous avons une place à nul autre pareil,
01:25:17 dans aucun autre pays au monde, en termes d'empreintes humaines, nos lycées, nos instituts culturels, nos entreprises.
01:25:24 Et bien il va falloir, dans un Maroc qui devra effacer cette triste expérience et probablement essayer, si je puis dire,
01:25:31 de sortir par le haut de cette catastrophe, il faut que nous soyons à son côté avec tous les moyens que la France peut offrir.
01:25:38 Offrir, c'est bien ça le terme, dans l'amitié, le respect et surtout le partenariat, parce que ce terme qui est parfois galvaudé,
01:25:45 il est plus que jamais d'actualité aujourd'hui.
01:25:49 On doit faire les choses ensemble, personne ne détient la vérité et c'est ensemble qu'on arrivera à marquer le Maroc,
01:25:57 de l'expression de notre amitié et d'une amitié efficace, pas simplement de discours.
01:26:03 Merci mille fois Christophe Lecourtier d'avoir accepté notre invitation dans Punchline Weekend.
01:26:10 Merci mille fois en tous les cas.
01:26:12 Petite réaction Joseph Touvenel sur cette intervention de Christophe Lecourtier.
01:26:17 Il nous a parlé du temps immédiat, il a raison et n'oublions pas que quand il y a un séisme important, il y a des répliques aussi qui arrivent.
01:26:25 Et quand il y a des bâtiments fragilisés, ils ont encore un risque derrière, c'est qu'il y ait d'autres bâtiments qui s'écroulent,
01:26:31 d'autres maisons qui s'écroulent et de nouvelles victimes.
01:26:35 Cela dit, moi je suis assez admiratif, je suis en contact avec des amis marocains.
01:26:40 Très rapidement, il y a eu des coupures d'électricité, je parle plutôt de Marrakech, qui ont duré 10 minutes, une demi-heure.
01:26:48 Ils ont rétabli très rapidement, les contacts téléphoniques sont toujours là.
01:26:51 Cela montre quand même la capacité du Maroc à réagir, à s'organiser dans une situation qui est très difficile.
01:26:58 Bravo à eux, quant au fait que les services publics qui peuvent être défaillants, qui ne sont pas là,
01:27:06 ils montrent quand même une certaine maturité.
01:27:08 Ce n'est pas vrai dans tout le pays, parce qu'il y a des endroits où il faut encore ramener l'électricité.
01:27:12 Cela va être les enjeux d'ailleurs, dans la durée, l'eau, l'électricité, des vêtements pour les endroits où il va faire froid,
01:27:19 parce que les mois d'hiver vont arriver.
01:27:21 Il faut réfléchir à l'aide humanitaire sur la durée.
01:27:23 Cela a été dit par le général et par M. l'ambassadeur.
01:27:27 Évidemment, tout le monde ne peut pas arriver, sinon les tarmacs sont encombrés, cela dysfonctionne.
01:27:31 Donc laissons les Marocains, qui sont suffisamment matures, nous dire "Allez-y, attendez un peu",
01:27:36 mais en tout cas, ils ont besoin d'aide.
01:27:38 La priorité, on l'a souhaité évidemment, donner la parole aux Marocains.
01:27:43 On va retrouver tout de suite Youssef Dou, qui est un entrepreneur franco-marocain.
01:27:48 Bonjour Youssef Dou, merci d'avoir accepté de témoigner dans notre émission.
01:27:54 Où êtes-vous situé Youssef Dou ?
01:27:57 Je suis actuellement dans le centre-ville de Marrakech, à deux pas de la ville de Médina,
01:28:02 là où il y a pas mal de bâtiments qui sont tombés.
01:28:05 Comment avez-vous vécu ce séisme ? Est-ce que vous avez été impacté ?
01:28:13 C'est affreux, regardez, j'ai encore de la barbe, je n'arrive même pas à me raser si vous voulez.
01:28:18 On a eu énormément peur.
01:28:21 Les murs étaient comme des chewing-gums en train de bouger.
01:28:25 On n'a jamais vu ça ici à Marrakech.
01:28:28 Donc c'est affreux, on dort toujours dehors la nuit.
01:28:32 Pour ceux qui ont un peu de confort, ils arrivent à avoir des tentes.
01:28:35 D'autres n'ont même pas de tentes où dormir, ils dorment à la Belle Étoile.
01:28:39 Ce n'est pas évident.
01:28:41 Nous sommes le jour d'après, quel est un peu votre état d'esprit Youssef Dou ?
01:28:45 Aujourd'hui, on commence un petit peu à reprendre du poil de la bête, petit à petit, concrètement.
01:28:51 Plus ça va, plus la vie reprend ses droits.
01:28:54 Surtout dans la ville de Marrakech, la Médina.
01:28:57 Les gens maintenant commencent à ressortir, commencent à bouger.
01:29:00 La joie commence à revenir sur les visages.
01:29:02 Il y a un gros élan de solidarité, même partout dans les magasins,
01:29:06 où les gens achètent des denrées alimentaires pour aller aider les villages les plus reculés,
01:29:10 qui ont beaucoup souffert, notamment pour les Ibrahims, à une soixantaine de kilomètres d'ici.
01:29:15 Ce qui fait que Marrakech commence à rebouger.
01:29:19 Je vois aussi qu'il y a beaucoup de touristes qui sont restés,
01:29:22 et d'autres qui sont carrément venus prêter main forte aux Marocains de Marrakech.
01:29:28 Et cet élan de solidarité international, également des sportifs,
01:29:34 je l'évoquais tout à l'heure, des artistes comme Jamel, Gaden Malet, des footballeurs,
01:29:40 ça doit vous faire chaud, chaud, chaud au cœur, Youssef Dou.
01:29:44 Alors ça me fait chaud au cœur, mais ce qui me fait encore plus chaud au cœur, concrètementement,
01:29:48 c'est l'élan de solidarité des Français de souche expatriés ici au Maroc et à Marrakech
01:29:54 qui viennent prêter main forte.
01:29:56 En fait, visiblement, le Maroc n'a toujours pas sollicité l'aide de la France,
01:30:00 mais par contre, ça c'est le côté officiel.
01:30:02 Mais le côté officieux de la chose, c'est qu'il y a énormément de Français de souche
01:30:06 qui sont ici en train d'aider, et c'est vraiment phénoménal.
01:30:09 Merci, c'est sur cette belle note optimiste qu'on va terminer ce Punchline Week-end.
01:30:15 Merci mille fois Youssef Dou.
01:30:17 Je vous souhaite bon courage en tous les cas et en salut.
01:30:19 On est de tout cœur avec les Marocains, évidemment, et toutes les équipes de CNews
01:30:23 se mobilisent, évidemment, et on pense très, très, très, très, très fort à vous.
01:30:27 Merci beaucoup. Ainsi se termine ce Punchline Week-end.
01:30:30 Merci Joseph Touvenel, merci Général Bertrand Cavalier, merci Fabien Verdier,
01:30:35 merci Harold Iman.
01:30:37 Je voudrais remercier également toutes nos équipes et puis une pensée toute particulière.
01:30:44 Et toutes les équipes de CNews ont une grosse pensée pour notre ami Olivier Kérenfleck.
01:30:49 Voilà, passez une belle soirée. Malgré tout, tout de suite c'est face à Boccote.
01:30:55 Et moi, je vous dis bye bye. Je vous retrouve la semaine prochaine à partir de vendredi
01:30:59 pour Mini-News à partir de 12h.
01:31:02 Et c'est face à l'info. J'ai dit une bêtise ? Alors c'est face à l'info.
01:31:05 Mille merci Samira Ouled qui m'assiste et m'aide dans la préparation de ces deux heures de direct.
01:31:14 Belle soirée.
01:31:16 [musique]

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