LENGLET CO - Pour der Spiegel, la France c'est "l'Allemagne en mieux" !

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Regardez Lenglet-Co du 07 septembre 2023 avec François Lenglet.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h38, Langley, quoi avec vous François Langley ?
00:09 Bonjour à tous.
00:10 Alors, on n'en croit pas nos oreilles, un grand journal allemand publie une tribune qui célèbre la France d'Emmanuel Macron.
00:15 Oui, c'est en effet l'influence piggle
00:17 hebdomadaire de Hambourg et souvent critique pour les travers et les échecs français qui publie sous la plume de
00:23 l'éditorialiste basé à Bruxelles un article intitulé
00:26 "La France c'est l'Allemagne en mieux", diable. Un article où se mêle la contrition pour avoir critiqué Macron sans ménagement, on peut le dire,
00:34 et les félicitations pour nos succès économiques.
00:38 Mais alors là vous me faites peur, mais qu'est ce qui leur semble de si admirable ?
00:40 D'abord la croissance, plus élevée en France qu'en Allemagne. Les prémices de la réindustrialisation aussi, en particulier dans l'automobile,
00:48 secteur roi en Allemagne,
00:50 avec la première place décrochée par la France pour les investissements étrangers en Europe qui signale un regain de compétitivité
00:56 et puis enfin l'énergie, deux fois moins chère de notre côté du Rhin.
01:01 Plus largement c'est le dynamisme français que relève notre nouvelle agiographe teuton et bobby.
01:08 Dynamisme qui contraste, dit-il, avec l'immobilisme
01:12 satisfait des Allemands.
01:13 Je ne sais pas pourquoi vous avez l'air un peu sceptique devant ces louanges pourtant si rares venues d'Allemagne.
01:17 Écoutez, les faits sont incontestables. J'ai fait les calculs de croissance. Alors par rapport au 31 décembre 2019,
01:24 le PIB allemand a progressé de 0,2% en 2023.
01:28 Bon, c'est vraiment l'épaisseur du trait. En France, sur la même période, +1,5% c'est un peu mieux en effet.
01:34 Mais la zone euro est à +3,5% en moyenne et l'OCDE à 5,5%. Il n'y a quand même pas de quoi tirer un feu d'artifice.
01:42 Et notre confrère oublie quand même que la surprime française a été chèrement acquise au prix d'une dépense publique beaucoup plus élevée
01:49 qui fait que notre dette publique est supérieure en valeur absolue à celle de l'Allemagne alors que notre économie est 40% plus petite.
01:56 Pour ce qui est des investissements étrangers, c'est tout à fait vrai qu'on a pris la première place et que ça mérite un coup de chapeau.
02:02 - L'énergie aussi, on est meilleur ?
02:05 - En matière d'émissions carbone, pour la production d'électricité, il n'y a pas photo.
02:09 L'Allemagne s'est devenue le premier pollueur du continent à cause de l'utilisation massive du charbon.
02:14 Et nous sommes au contraire l'un des pays les plus propres grâce au nucléaire.
02:18 Mais notre confrère oublie quand même que la France est passée tout près de la catastrophe l'année dernière quand on est redevenu
02:24 importateur d'électricité à cause du fait que le parc de central était en rideau.
02:28 Bon, heureusement la situation s'est inversée depuis même si des interrogations subissent sur l'avenir du nucléaire
02:34 qui n'a quand même pas été préparé à temps.
02:37 - Bon alors si je résume, le spiegueule s'emballe un peu ?
02:39 - Écoutez, je pense qu'il faut lire en transparence dans ce papier. Le vrai sujet qui préoccupe l'auteur, c'est l'affaiblissement de l'Allemagne bien sûr.
02:47 Perte de compétitivité sur le coeur de son industrie, l'automobile à cause du passage à l'électrique.
02:52 Perte du gaz russe qui alimentait les usines allemandes.
02:55 Menace sur le marché chinois qui a naguère assuré la prospérité du Made in Germany.
03:00 Mondialisation fragmentée alors que les allemands en ont été les grands gagnants dans les vingt dernières années.
03:06 Nécessité de se réarmer dans un monde devenu plus dangereux. Et puis enfin,
03:10 coalition gouvernementale
03:13 branlante, dirigée par un chancelier
03:15 sans éclats, soyons charitables, Olaf Scholz, qui peine à tenir les chevaux. Ça fait quand même beaucoup.
03:21 Mais, attendons quand même un peu pour intérêt les allemands.
03:24 Après la réunification du pays il y a trente ans, toute la presse mondiale titrait sur l'homme malade de l'Europe.
03:31 Il n'a pas fallu très longtemps à l'homme malade pour qu'il se remette sur pied au début des années 2000,
03:36 au point qu'on avait quand même du mal à le suivre. - On accepte quand même leur compliment.
03:41 - Ah oui ! Tout hommage !
03:43 de la France.
03:44 [SILENCE]

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