Toxicomanes à La Villette - Un commerçant craque en direct dans "Morandini Live": "Il faut que nos politiques se réveillent et se bougent ! Notre quartier est abandonné" - Regardez
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00:00 – Il ne vous dit pas d'où ça vient, il vous demande d'où…
00:02 – Parce que nous aussi on ne va pas comprendre ce que c'est.
00:04 – On va repartir en direct à la Villette, on va rejoindre Olivier qui est gérant de commerce.
00:09 Bonjour Olivier, merci d'être en direct avec nous.
00:12 Aujourd'hui, comment vous décririez la situation dans le quartier ?
00:16 Je le disais, on était venu il y a quelques mois sur place, la situation était dramatique.
00:20 On avait un boucher il y a quelques instants qui disait que la situation s'était améliorée.
00:25 Est-ce que c'est votre sentiment aussi ?
00:27 – Oui, ça s'est amélioré un petit peu, mais vite fait dans l'amélioration.
00:33 C'est-à-dire qu'on a déplacé le problème, on les a repoussés à 800 mètres à vol d'oiseaux de notre quartier
00:41 et ils sont toujours dans le quartier, voilà.
00:43 – Au quotidien, ça se traduit comment pour vous ? C'est quoi les problèmes que vous avez ?
00:47 – C'est toujours pareil, les bureaux ils sont partis parce qu'il y avait tellement de problèmes
00:55 pendant cette histoire de crackers et du coup, les bureaux qui ont déménagé, ils ne sont pas là.
01:05 Les clients, zéro client. Du coup, comment vous faites ?
01:09 – C'est-à-dire qu'en fait, il y avait des bureaux qui étaient installés dans les quartiers,
01:12 ces bureaux sont partis en raison des problèmes avec la drogue et du coup, vous-même,
01:16 vous manquez de clients, est-ce que c'est l'avenir même de votre commerce
01:20 qui est compromis aujourd'hui par cette situation ?
01:24 – Tous les commerces sont compromis quand ils ont les crackers en face de chez eux.
01:30 – Qu'est-ce que vous pensez qu'il faut faire, qu'est-ce qu'il faudrait faire pour arranger les choses ?
01:36 – Il faudrait les soigner, il faudrait s'occuper d'eux et après s'occuper de nous, voilà.
01:44 – Vous avez le sentiment d'être abandonné ?
01:46 – Mais on est à l'abandon, abandon total du quartier.
01:53 Là, ils font 100 000 balliers, il y a des trucs qui se passent, après il n'y a rien qui se passe,
01:58 on verbalise les pauvres gens qui peuvent venir dans notre quartier et accéder au quartier,
02:03 c'est du bon n'importe quoi.
02:05 – Olivier, je vous sens ému. – C'est le sens de cette verse qu'on devrait faire dans notre pays.
02:09 – Je me sens ému quand vous parlez de tout ça. – C'est normal.
02:15 Les gens dans ce quartier-là, ils ont souffert, tous. Qu'est-ce que je vous disais ?
02:24 – Quoi aujourd'hui pour vous ? – Quoi ?
02:29 – C'est le désespoir pour vous aujourd'hui ? – Non, ce n'est pas le désespoir,
02:35 mais bon, je suis ému parce que je n'ai pas l'habitude de parler et tout,
02:38 mais franchement, il faudrait qu'ils se réveillent nos politiques et qu'ils fassent ce qu'il y a à faire.
02:47 – Les politiques là qui vous regardent peut-être, et sans aucun doute aujourd'hui,
02:50 qu'est-ce que vous avez envie de leur dire ?
02:52 Et si vous pouvez approcher le micro de votre bouche, s'il vous plaît, merci beaucoup.
02:57 – Qu'ils se bougent, qu'ils se bougent, surtout qu'ils fassent ce nécessaire
03:02 pour que tous ces quartiers qui allaient bien avant rattrapent toujours l'évolution,
03:10 parce qu'il y a zéro évolution dans le quartier.
03:14 On en est au stade quasiment zéro.
03:19 – Merci Olivier, bon courage, et c'est très émouvant de vous entendre parce que c'est émouvant.
03:23 – Oui, vous voulez ajouter quelque chose ? Allez-y, je vous en prie.
03:26 – Et avant, ce quartier avant était très bien, voilà.
03:31 Il y a dix ans en arrière, le quartier allait très bien.
03:34 Et dix ans après, on court après les clients.
03:39 – Merci Olivier, merci beaucoup d'avoir été là.