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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur les articles autour du trafic de drogue qui fait rage à Nîmes, de l'augmentation de la taxe foncière et sur la rencontre entre Emmanuel Macron et les différents chefs de partis ce jeudi à Saint-Denis.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00 - Allez, suite de vos signatures européens, Gaspard Proust, vous êtes resté, vous n'hésitez pas à intervenir,
00:06 on va écouter ensemble la revue de presse d'Olivier Delagarde. Bonjour Olivier !
00:09 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:11 - Allez, on ouvre cette revue de presse avec un reportage qui a retenu votre attention à la cité de Pissevin, à Nîmes,
00:16 où on s'en souvient un enfant de 10 ans est mort victime des gangs de trafic de drogue.
00:20 - Shit, beuh, coke, on y trouve tout ce qu'on veut pour se défoncer,
00:24 et les prix sont tagués sur les murs à proximité des points de deal.
00:28 Ici, les trafiquants qui attendent les clients dans des fauteuils défoncés font partie du décor.
00:33 On finit par banaliser, raconte un habitant, c'est quand on va ailleurs qu'on se rend compte qu'ici, on vit vraiment dans un monde parallèle.
00:42 Voilà ce que vous lirez ce matin dans Le Parisien.
00:44 On dit parfois que la presse n'a pas de mémoire, qu'une information chasse l'autre, qu'elle est vite oubliée.
00:49 Eh bien, Le Parisien, aujourd'hui en France, a eu la bonne idée d'envoyer une reporter qui est restée 6 jours sur place.
00:55 Louise Colcombe nous raconte ainsi le quotidien de ce quartier qu'elle présente comme le plus pauvre de France.
01:00 "Regardez autour de vous", lui lance une habitante en montrant les tours délabrés, les commerces abandonnés,
01:05 la médiathèque fermée depuis des mois pour des raisons de sécurité.
01:09 "C'est comme si nous ne faisions pas partie de Nîmes, dont le centre-ville propre à elle et ses célèbres arènes ne sont pourtant qu'à 10 minutes en voiture.
01:17 Ici, 70% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
01:22 Ici, les seuls notables sont les trafiquants de drogue et leurs clients qui passent aux heures de pointe.
01:29 C'est une voiture, toutes les 25 secondes, lui raconte un habitué, jeune des beaux quartiers, petite nana en talons,
01:35 qui viennent chercher leur gramme de coke avant d'aller en boîte.
01:38 Certains assurent avoir déjà reconnu les profs de leurs propres enfants.
01:42 Reportage à lire ce matin dans Le Parisien, aujourd'hui en France.
01:45 - Allez, on regagne les beaux quartiers maintenant, Olivier.
01:47 - Oui, à 10 minutes en voiture de Pisse 20, donc ces quartiers où on lit la presse, le Midi Libre,
01:53 et bien la une ce matin, c'est "Le coup de Massus", c'est le gros titre du journal,
01:57 il ne s'agit pas de la violence de trafiquants, mais celle du percepteur,
02:00 parce que les propriétaires reçoivent à partir d'aujourd'hui leur avis d'imposition de taxes foncières
02:05 et l'augmentation sera pour beaucoup majuscule, écrit le journal.
02:10 Et le Midi Libre n'est pas le seul à faire ses comptins, dans toute la presse régionale,
02:13 vous trouverez des tableaux, ville par ville, avec des +4, +7%, +11%.
02:20 Oui, petits joueurs semblent leur dire les échos ce matin depuis son siège parisien,
02:26 parce que le champion de France de la hausse de la taxe foncière,
02:30 et bien c'est notre belle capitale, +51,9%.
02:36 Alors certes, il y a l'inflation, mais on a peine à comprendre
02:40 ce qui justifie de tels coups de balancier, sinon la mauvaise gestion des finances,
02:45 écrit Jean-Francis Pécresse dans son éditorial.
02:48 Les propriétaires qui se sont endettés pour des années poursuit-ils,
02:51 n'ont pas vocation à faire les fins de mois de municipalité aux administrations pléthoriques,
02:56 s'abstenant de tout effort des finances publiques.
03:00 - Bing, bien envoyé. Fiscalité, sécurité, Olivier,
03:02 est-ce qu'il en sera question aujourd'hui entre le président de la République et les chefs de parti ?
03:05 - Eh bien je vais vous répondre extrêmement précisément, Dimitri.
03:08 On n'en sait rien parce que c'est quand même le grand flou cette affaire.
03:11 En fait, vos journaux n'attendent pas grand-chose de cette grande réunion,
03:15 sans micro ni caméra, à Saint-Denis cet après-midi.
03:17 L'humanité n'y voit qu'une initiative d'ampleur médiatique, un coup de com', quoi.
03:22 Les dirigeants de la NUPES iront en traînant des pieds, mais passeront une tête,
03:27 écrit un rien des abusés Libération.
03:29 À la une du Figaro-Yftréa, il voit pour sa part qu'une illusion démocratique
03:34 dans un pays éruptif comme la France, où l'aptitude au dialogue est relative,
03:39 où la culture de l'opposition est supérieure à l'esprit de coopération,
03:43 où chaque parti voit midi à sa porte, énumère l'éditorialiste.
03:47 Ce type de tentative est moins reçu comme des signes de bonne volonté
03:50 que comme des entreprises suspectes pour noyer le poisson.
03:55 Bon, mais on termine ce matin en flexant.
03:58 Je vois que vous me regardez avec des yeux ronds, Dimitri.
04:01 - En flexant ?
04:02 - Je vais vous expliquer. - Je flexe, tu flexes, nous flexons ?
04:04 - Absolument. C'est un nouveau verbe.
04:06 "Et il fait fureur parmi les employés d'accenture", raconte Margarita Nazi dans "Le Monde".
04:11 Flexer, ça veut dire ne pas se rendre à son travail un jour par semaine.
04:15 C'est vous qui décidez et vous gardez l'intégralité de votre salaire.
04:19 "Le Monde" consacre une grande enquête à cette sorte de semaine de 4 jours à la carte,
04:23 méthode adoptée par ce grand groupe pour appâter les jeunes diplômés.
04:27 Alors dit comme ça, ça peut paraître anecdotique.
04:29 Vous pensez peut-être que c'est un truc réservé à quelques entreprises dans le vent.
04:33 Eh bien, ne croyez pas cela.
04:35 En position de force, en raison de la pénurie de talent,
04:37 les jeunes exigent désormais une liberté totale dans leur modalité de travail,
04:42 explique au journal la directrice Carlier et Prospective à l'EDEC.
04:46 Elle y voit même une révolution sociétale, façon mai 68.
04:51 On vous aura prévenu.
04:52 Quant à moi, je vous laisse, je flexe.
04:54 - Oui, mais vous avez fini votre revue de presse, vous avez bossé, voilà.
04:57 On est mal si vous commencez à flexer, Dimitri, à nous laisser tout seul.
05:00 - Je flexerai pas.
05:01 Tiens, dans le genre des mots nouveaux, j'en ai un autre aussi, tardiveté.
05:05 Et ça, c'est le mot fétiche, je crois, de votre invité Pascal Praud tout à l'heure à 11h, Pascal Praud et vous.
05:11 Bonjour Pascal.
05:12 - Bonjour, effectivement.

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