• il y a 2 ans
Accident financier en vue ? En cette rentrée économique, les investisseurs sont focalisés sur l’évolution à venir des taux d’intérêt aux Etats-Unis où ils ont atteint leur plus haut niveau depuis 21 ans. Même le journal Le Monde redoute le pire. Une situation pas plus reluisante en Chine où l'immobilier traverse une crise : la société Evergrande est en faillite outre-Atlantique et Country Garden est surendetté. En France, l’inflation serait selon l’Insee en léger recul à 4,3% en juillet contre 4,5% en juin. Mais Michel Biero, patron de Lidl France, a évoqué une inflation sur l’alimentation à plus de 20% : "on ne reviendra pas aux prix d'avant-crise, les baisses attendues seront de l'ordre de 5 à 10%". Le gouvernement se dit confiant affirmant que "les prix vont finir par refluer" et l’Insee déclare que le pic est derrière nous. Un optimisme assez peu partagé auprès des petits patrons... Dans le même temps, côté énergies : carburants, gaz, électricité, tous les prix ont augmenté en août. Pour l'économiste Philippe Herlin, l'idéologie du réchauffement climatique d'origine humaine, dont il dénonce l'inspiration totalitaire, est mortifère. S'appuyant sur un sondage de la Fondation Jean Jaurès, selon laquelle 37% des Français se déclarent climatoscpetiques, Philippe Herlin propose de lancer une liste anti-transition énergétique aux prochaines élections européennes de juin 2024. Avec 13 266 faillites d'entreprises au 2ème trimestre, l'idée a le temps de faire son chemin.

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00:00 [Générique]
00:16 Bonjour à tous. Bienvenue dans notre magazine Politique et Économie, aujourd'hui en compagnie de l'économiste Philippe Erlin. Bonjour monsieur.
00:24 Bonjour. Merci pour votre invitation.
00:26 De rien. Merci d'être venu jusqu'à nous. Philippe Erlin, je l'ai dit, vous êtes économiste, donc docteur en économie du Conservatoire national des arts et métiers.
00:36 Vous êtes aussi l'auteur d'une étude pour l'institut Thomas More intitulée « Quand c'est l'économie, pourquoi la transition énergétique est une catastrophe économique ? ».
00:47 Et avant de commencer cet entretien, je vous rappelle qu'il est essentiel de cliquer sur le pouce en l'air, de nous laisser vos commentaires et de partager un maximum cette vidéo
00:57 pour un meilleur référencement sur Internet. Alors Philippe Erlin, commençons. L'inflation galope toujours en France. Elle serait selon l'INSEE en léger recul en juillet à 4,3% contre 4,5% en juin.
01:14 Mais les investisseurs sont focalisés surtout sur l'évolution des taux d'investissement, des taux d'intérêt aux États-Unis et sur l'immobilier chinois.
01:24 Alors, le journal Le Monde, le titre, ils redoutent un possible accident financier. Est-ce que vous partagez cette inquiétude ?
01:33 On a constaté que les taux des prêts ont atteint leur plus haut niveau depuis 21 ans.
01:39 Oui, c'est-à-dire avec l'inflation qui va continuer, les taux d'intérêt ont été remontés brutalement par les banques centrales.
01:47 Le problème des banques centrales, c'est qu'elles ont réussi avec retard. Pendant très longtemps, elles ont maintenu les taux à zéro alors que ce n'était pas nécessaire.
01:55 Et puis là, quand l'inflation est partie, elles les ont remontées, aussi bien la Fed, la Banque centrale américaine que la BCE, elles les ont remontées de façon très brutale.
02:03 Le problème, c'est que le marché immobilier, c'est un peu comme un paquebot. Et quand vous montez les taux de façon trop importante, ça crée des crises.
02:10 Aux États-Unis, vous l'avez dit, c'est les taux les plus élevés, c'est 7,09% pour le prêt immobilier à 30 ans, un taux de référence.
02:19 C'est plus élevé depuis 2002. C'est-à-dire que même pendant la crise du subprime, on n'a pas atteint ce niveau. Ce qui est d'hier la crise.
02:26 Et il faut savoir qu'aux États-Unis, dans la plupart des pays du monde, sauf la France, quand on fait un emprunt immobilier, ça se fait à taux variable.
02:33 C'est-à-dire que quand les taux montent, vous payez plus cher tous les mois. En France, on a cette chance pour l'instant, c'est que la plupart des emprunts soient à taux fixe.
02:40 Donc vous connaissez à l'avance votre échéancier, ce que vous allez payer chaque mois jusqu'à la fin du prêt. Donc ça, c'est une vraie sécurité.
02:47 Mais c'est très rare en Angleterre, aux États-Unis. C'est les taux variables. Et donc, il y a beaucoup de ménages qui se retrouvent étranglés.
02:53 Et il y a aussi beaucoup de promoteurs immobiliers qui se retrouvent étranglés. Et donc, ça touche les États-Unis. Ça touche la Chine aussi, vous l'avez dit.
03:00 La Chine avec la faillite d'Evergrande USA, donc la filiale américaine d'Evergrande qui a faillite. Et puis il y a un autre gros acteur.
03:08 – Country Garden. – Country Garden.
03:09 – Qui est surendetté. – Qui est surendetté et qui est en grande difficulté.
03:13 Et ça, ça pose un vrai problème à la Chine parce que la Chine, depuis plusieurs années, cherche à moins dépendre des exportations
03:20 et à plus s'appuyer sur son marché intérieur. Et le marché intérieur, qui est le principal secteur de le marché intérieur, c'est le bâtiment, l'immobilier.
03:30 Et donc, la Chine, le pouvoir chinois a eu tendance à ouvrir les vannes, à inciter les banques chinoises à faciliter les emprunts immobiliers
03:40 justement pour développer ce secteur et développer cette économie intérieure. Et ça a été un peu trop, justement.
03:45 Il y a des villes entières en Chine qui sont vides. Il y a une offre excédentaire. Et donc, il y a des promoteurs, comme Evergrande ou d'autres,
03:52 qui se retrouvent au bord de la faillite. Donc ça pose un vrai problème pour la croissance en Chine.
03:57 Ça pose des problèmes de crise aux États-Unis. Et ça en pose aussi en Europe.
04:03 – Je crois que la Chine table sur une croissance de 5 %, ce qui est l'une des croissances les plus faibles de ces dernières années,
04:10 en tout cas pour ce pays-là. Est-ce que la Fed va continuer à augmenter ses taux directeurs, selon vous ? Elle a le choix ?
04:16 – Elle a le choix. L'inflation aux États-Unis, après avoir atteint un pic, est en train de régresser. On le voit aussi en Europe.
04:23 Ceci dit, l'inflation ne régresse pas aussi vite que l'espèrent les banques centrales. C'est-à-dire que l'objectif, c'est 2 %.
04:30 On en est encore loin. Pour quelles raisons ? Parce que les deux moteurs de l'inflation continuent de tourner.
04:38 Le premier moteur, c'est la planche à billets, c'est-à-dire les difficiles budgétaires.
04:42 Les difficiles budgétaires sont tellement importants que les banques centrales doivent racheter les bons du trésor
04:47 parce que l'offre, aussi bien intérieure qu'extérieure, ne pourrait pas suffire.
04:51 Ça ferait exploser complètement les taux d'intérêt ou ça provoquerait des défauts.
04:54 Donc, les banques centrales sont obligées d'acheter. C'est ce qui se passe avec les BCE. C'est ce qui se passe aux États-Unis.
04:59 Le difficile budgétaire aux États-Unis est en train d'exploser. On va rentrer en année électorale.
05:05 Ce n'est pas le moment de diminuer les dépenses. Au contraire, on fait des cadeaux à tout le monde.
05:11 Et en France, on est toujours à 5 % du PIB, l'équivalent de 5 % du PIB en déficit.
05:17 Et puis, même l'Allemagne, qui était un bon élève…
05:21 – Est en récession avec les PIB. – Est en récession.
05:23 – 0 % de croissance.
05:25 – Et puis, ils explosent leurs dépenses, notamment en dépenses militaires.
05:28 Ils vont avoir un déficit budgétaire en Allemagne, ce qui n'était pas arrivé depuis plusieurs années.
05:33 – Oui, normalement, la BCE va devoir continuer à faire plus ou moins de planches à billets.
05:39 La Fed aux États-Unis également. Donc ça, c'est un moteur de l'inflation.
05:44 L'autre moteur de l'inflation, c'est le coût de l'énergie.
05:47 Parce que l'énergie, ça se diffuse dans toute l'économie.
05:50 Donc quand les prix de l'énergie augmentent, ça fait de l'inflation.
05:53 – C'est la base de l'économie, l'énergie.
05:54 – Voilà, c'est la base. Et on a tous besoin d'énergie.
05:57 Donc quand les coûts augmentent, ça se répercute partout.
06:01 Et là, il y a plusieurs causes de la hausse.
06:03 Il y a une cause principale qui est la transition énergétique,
06:06 c'est-à-dire le fait de basculer vers le renouvelable.
06:08 Ça, ça coûte plus cher. L'éolien, le solaire, ça coûte plus cher.
06:11 Donc ça renchérit les coûts.
06:13 Et puis, il y a aussi la volonté de l'Arabie saoudite et de la Russie,
06:17 qui sont les deuxièmes et troisième producteurs de pétrole,
06:20 le premier étant les USA, de maintenir un baril élevé,
06:24 parce que pour eux, c'est des recettes importantes.
06:26 Et donc, l'Arabie saoudite a décidé de diminuer sa production.
06:30 Elle a été suivie en cela par la Russie.
06:32 – Oui, qui baisse ses exportations.
06:34 – Voilà, et donc le baril de pétrole, il n'est pas loin des 100 dollars,
06:37 il y a peut-être l'atteinte ou le dépassé,
06:40 mais il n'y a aucun espoir de le voir s'effondrer.
06:43 Et donc ça aussi, ça pousse les prix à la hausse.
06:47 Et donc, on n'est malheureusement pas sortis de l'épisode inflationniste.
06:51 Donc des taux élevés.
06:53 Et qui des taux élevés ? Des risques pour le secteur immobilier,
06:56 comme on l'a dit, et aussi un reste de ralentissement
06:58 pour toute l'économie aussi.
06:59 – Est-ce que l'immobilier est une bonne solution pour lutter contre l'inflation ?
07:03 Investir dans l'immobilier ?
07:05 – Alors je dirais, aujourd'hui en France, les prix baissent, mais pas tant que ça.
07:09 C'est-à-dire que les taux d'intérêt en France pour un emprunt immobilier,
07:13 c'est de l'ordre de 4% ou un peu plus.
07:15 Il y a quelques années, on était à 1.
07:18 Donc ce qui fait que le nombre de prêts accordés aux Français
07:23 est en train de s'effondrer.
07:24 Il y a une baisse, et ça touche tout le secteur.
07:27 Pour en France, par exemple, on est à -40% de réservation pour les logements neufs.
07:32 Et pour les transactions dans l'ancien, on est à -15, entre -15 et -20%.
07:36 Et l'immobilier commercial et de bureaux sont aussi en difficulté.
07:40 – Ils ne sont pas ressortis du Covid, des difficultés du Covid,
07:43 les immobiliers de bureaux.
07:45 – Voilà, voilà.
07:45 – Les gens continuent à travailler à distance, et les open spaces sont vides.
07:49 – Voilà, donc les bureaux, ça ne reprend pas depuis le Covid.
07:54 Les commerciaux moyennement, avec la baisse du pouvoir d'achat,
07:57 ce n'est pas un contexte favorable.
07:59 Donc on a une crise sur le logement, voilà, qui va impacter,
08:04 qui impacte toute l'économie.
08:05 – J'ai lu ces propos d'un journaliste financier qui s'appelle Graham Young.
08:08 Vous me direz si vous êtes d'accord avec lui.
08:10 Lorsque les banques centrales et les gouvernements interviennent
08:12 pour éviter les récessions systémiques,
08:14 le PIB reste en deçà de la croissance moyenne et la productivité diminue.
08:19 Contourner une récession économique ne fait qu'empirer les choses.
08:23 La récession passagère se transforme en dépression majeure
08:26 comme l'histoire l'a déjà prouvé.
08:28 – Oui, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de volonté d'aller au fond des choses.
08:31 – D'assainir ?
08:32 – D'assainir, c'est-à-dire déjà, moi je viens depuis longtemps
08:36 au minimum de mettre en pause cette transition énergétique
08:39 qui coûte très cher, parce qu'on parle immobilier,
08:42 il y a la hausse des taux qui a un impact négatif sur l'immobilier,
08:45 mais il y a d'autres aspects qui ont des impacts négatifs,
08:47 notamment en France, c'est les DPE par exemple,
08:51 cette volonté tout d'un coup de lutter contre les passoires thermiques,
08:54 alors qu'en fait, quand on regarde sur la longue distance,
08:57 sur la longue durée, le nombre de passoires thermiques diminuait
09:00 et la consommation énergétique du logement diminuait,
09:03 parce que même avant la crise, l'énergie c'était un poste de coût,
09:05 donc on faisait en sorte, lors des constructions
09:08 ou lors de la rénovation de logements, de diminuer la consommation,
09:11 c'est une tendance logique, et sur les 30 dernières années,
09:13 on a en gros 20% de baisse de consommation,
09:15 donc il n'y avait rien à rajouter, mais l'État tout d'un coup,
09:18 dans cette volonté hystérique de faire la transition énergétique,
09:22 impose des DPE, ce qui fait que les logements qui ont un mauvais DPE,
09:27 eh bien, ils sont dévalorisés, c'est-à-dire, déjà,
09:29 ceux qui ont un mauvais DPE, vous ne pouvez plus les louer,
09:33 donc ça diminue l'offre locative,
09:34 donc ça fait augmenter les prix, ça crée des pénuries,
09:37 et puis si vous voulez vendre un logement qui a un mauvais DPE,
09:41 vous êtes obligé maintenant de faire un audit énergétique,
09:43 cet audit énergétique, déjà, ça coûte 2 ou 3 000 euros,
09:46 donc ça fait une dépense, et puis ensuite,
09:48 ça prescrit toutes les dépenses à faire pour améliorer l'isolation,
09:53 et ça peut représenter, dans les zones qui ne sont pas tendues,
09:56 pas comme Paris, mais ça peut représenter 20, 30, 40% du prix du logement,
10:00 donc celui qui achète, il dit, il faut faire une remise de même niveau,
10:03 donc c'est en train de tuer le marché, toutes ces réglementations,
10:08 et donc c'est pour ça, vous vous demandez,
10:09 est-ce qu'il faut investir dans l'immobilier aujourd'hui ?
10:11 Ça me semble risqué, c'est-à-dire,
10:13 moi je considère que les prix n'ont pas encore assez baissé
10:15 pour qu'on puisse y aller,
10:17 et puis même, la réglementation devient tellement étouffante
10:22 qu'il faut même se poser la question.
10:24 Ce risque, ce possible accident financier
10:27 que le journal Le Monde redoute Outre-Atlantique,
10:29 comment est-ce qu'il peut se manifester, cette explosion ?
10:34 Est-ce que ça serait comme un Lehman Brothers qui exploserait comme en 2008 ?
10:39 On parle beaucoup de la Deutsche Bank qui est en grande difficulté,
10:44 j'avais entendu Jacques Attali qui disait que ce serait l'un des pires scénarios
10:48 en Europe pour l'éclatement d'une crise.
10:50 Ça peut survenir comment, en tout cas aux États-Unis ?
10:53 On a vu déjà des banques faire faillite ces derniers mois, des banques régionales.
10:57 Alors c'est toujours difficile de dire d'où va venir la crise et quand,
11:00 mais on voit les fragilités, il y a le secteur immobilier,
11:04 comme on l'a dit, la remontée des taux aussi, qu'est-ce que ça provoque ?
11:07 C'est que les obligations que vous avez achetées,
11:10 si vous êtes une banque ou si vous êtes une société d'assurance,
11:13 à l'époque où les taux d'intérêt étaient à 1% ou 2% ou même 0% parfois, ou proche de 0,
11:20 aujourd'hui elles valent beaucoup moins,
11:22 parce qu'aujourd'hui les États émettent des obligations qui rapportent 3, 4, 5% d'intérêt.
11:26 Donc les anciennes, qui rapportaient 1 ou 2%,
11:29 elles voient leur valeur chuter sur le marché.
11:31 Alors si vous n'êtes pas obligés de les vendre et que vous pouvez attendre l'échéance,
11:35 il n'y a pas de problème, vous avez prêté 100, vous récupérez 100,
11:39 il n'y a pas de risque là-dessus.
11:42 Mais si vous êtes obligés de vendre parce que vos clients récupèrent leur fonds par exemple,
11:46 vous vendez ces obligations à perte.
11:49 Et c'est ce qui s'est passé pour SVB, Silicon Valley Bank aux États-Unis,
11:53 où il y avait un portefeuille de clients ancien, seulement de start-up,
11:57 qui n'arrivait plus à lever de fonds,
11:59 donc elles ont dit "on va taper dans nos comptes bancaires"
12:01 et puis elles ont toutes retiré de l'argent et SVB n'avait plus rien en caisse,
12:05 elle a vendu ses obligations à perte.
12:07 Et comme les pertes sont supérieures au fonds propre, ça signifie la faillite.
12:10 Et ça c'est quelque chose qui peut arriver en Europe,
12:14 il faut même dire, parce que ça très peu de gens le disent,
12:16 c'est déjà arrivé en fait par l'assurance vie en Italie,
12:19 avec la société qui s'appelle Eurovita.
12:22 Eurovita, c'est une société d'assurance vie classique
12:26 qui n'avait pas fait de mauvais placements.
12:28 Ils avaient acheté des obligations françaises, allemandes,
12:31 voilà, ils n'avaient pas fait de placements hasardeux du tout.
12:34 Mais il se trouve qu'un grand nombre de leurs clients ont demandé à retirer leur fonds,
12:38 ils ont été obligés de vendre une partie de leur portefeuille obligataire à perte
12:43 et ils se retrouvent techniquement en situation de faillite.
12:46 Alors, ils ne sont pas en faillite et le trou,
12:48 il se chiffre plutôt en centaines de millions d'euros qu'en milliards.
12:51 Donc c'est quelque chose qui est gérable pour l'État italien
12:55 et on peut envisager qu'il n'y aura pas de faillite d'Eurovita
12:58 comme il y a pu y avoir une faillite de SVB.
13:01 Mais si ça touche une société d'assurance vie plus grosse,
13:04 que ce soit en France ou en Allemagne ou en Italie…
13:07 – Et qu'est-ce que ferait un gouvernement ou une banque centrale ?
13:09 – Eh bien, ce serait plus compliqué de filer des milliards d'euros
13:12 à cette société d'assurance, mais bon, ils le feraient
13:14 parce qu'électoralement, c'est un peu difficile de dire aux épargnants…
13:17 – Oui, votre compte en banque ne vous piait rien.
13:19 – Votre compte, votre assurance-vie ne vous piait rien.
13:21 Ou la Banque centrale européenne, pour éviter aussi un des faillites dominos,
13:25 mettrait en marche la planche à billets pour offrir des prêts à ces banques,
13:30 éviter les faillites, voilà.
13:32 Mais ça, c'est aussi un point de fragilité,
13:34 c'est-à-dire l'assurance-vie, le secteur financier,
13:38 c'est aussi un point de fragilité.
13:39 Vous parlez de Deutsche Bank, ça c'est plutôt les produits dérivés,
13:42 mais ça, ça fait très longtemps qu'on sait que la Deutsche Bank
13:45 et aussi les grandes banques françaises ont beaucoup de produits dérivés,
13:47 que c'est des produits qui sont volatiles.
13:51 Pour l'instant, ça n'a pas cassé, peut-être que ça va passer
13:56 et qu'il n'y aura pas de crise les prochaines années,
13:57 mais c'est aussi un point de fragilité.
13:59 Et quand on a une remontée brutale des taux d'intérêt,
14:02 ça impacte beaucoup de produits financiers.
14:04 Donc on est dans une situation qui est un peu dangereuse aujourd'hui.
14:08 On va revenir à la France avec vous, Philippe Erlin.
14:11 La croissance est à 0,5% au deuxième trimestre,
14:15 contre 0,1% au premier,
14:17 et tout cela malgré une chute de plus de 11%
14:22 des achats alimentaires des Français entre fin 2021 et deuxième trimestre 2023.
14:27 Avec cette chute des achats alimentaires,
14:29 comment est-ce qu'on arrive à progresser dans la croissance ?
14:32 C'est le calcul qui déconne ?
14:34 Ça c'est le mystère du PIB,
14:36 mais vous faites bien de dire qu'on assiste à une chute
14:39 de la consommation alimentaire.
14:41 Deux milliards d'euros, je crois.
14:42 Voilà, mais ça ne s'était jamais vu depuis,
14:45 même les crises des années 70, on n'avait pas vu ça.
14:48 Les Français mangent moins.
14:49 Oui, alors selon l'IFOP, 51% des Français
14:52 déclarent sauter régulièrement un repas pour tenir le budget.
14:55 C'est quand même effarant, un pays développé comme la France,
14:59 d'être confronté à ça,
15:01 mais ça, ça montre que le pouvoir d'achat recule vraiment.
15:04 Et le pouvoir d'achat, je l'avais déjà montré dans un livre,
15:06 il est mal mesuré par l'INSEE.
15:08 Il y a pas mal de magouilles.
15:09 Vous aviez écrit un livre.
15:10 Voilà, il y a pas mal de magouilles, d'approximations statistiques.
15:14 On ne prend pas l'habitation en compte.
15:15 Voilà, il y a l'habitation, il y a aussi un effet qualité,
15:18 ça permet de noyer le poisson.
15:20 Enfin, il y a plein de combines qui permettent de minorer la baisse du pouvoir d'achat.
15:27 Mais quand on voit ces chiffres-là,
15:28 quand on commence à diminuer sa consommation alimentaire,
15:33 ça veut vraiment dire qu'il y a un problème.
15:35 Et ça, c'est des millions de Français qui sont touchés.
15:38 Alors, comment est-ce qu'on arrive à avoir une hausse du PIB ?
15:42 En fait, le PIB, c'est...
15:44 Notre PIB est en fait gonflé à l'hélium par la dette publique.
15:48 Là, vous dites, on a +0,5 de croissance.
15:50 Bon, mais le déficit budgétaire,
15:54 déficit public par rapport au PIB, c'est 5%, justement.
15:57 C'est-à-dire qu'on met 5% dans la machine de plus que ce qu'on peut.
16:01 Alors, ça, c'est de la dette.
16:02 Voilà, ça fait augmenter la dette.
16:04 Mais on met 5% de plus que ce qu'on peut, que ce qu'on peut se payer.
16:09 Et on obtient à la fin 0,5, 0,3% de croissance.
16:13 En fait, c'est de la croissance artificielle, c'est-à-dire...
16:15 – Et pourtant, on arrête le coéquilante.
16:18 – Alors, ça, c'est faux.
16:19 – On arrête les boucliers.
16:20 – Alors, ça, c'est faux. Ça continue.
16:22 Les boucliers continuent.
16:24 Et la dépense publique continue.
16:27 Il n'y a pas de baisse de dépense publique,
16:29 y compris dans le budget qui va être présenté là,
16:31 il n'y a pas de baisse de dépense publique.
16:33 Il y a seulement l'espérance qu'il y aura un peu de croissance
16:35 qui fera des rentrées fiscales un peu supérieures
16:38 qui permettront au bout du compte de diminuer un peu le déficit.
16:41 C'est la seule chose qu'a fait le gouvernement.
16:42 Il n'y a aucune baisse de dépense publique.
16:44 – Il y en a déjà 10% supplémentaires au premier août sur la facture d'électricité.
16:49 – Voilà, voilà.
16:50 Mais tout ça, c'est-à-dire que l'État soutient un peu la consommation,
16:54 alors pas suffisamment parce que la consommation alimentaire baisse,
16:56 s'il n'y avait pas les mesures soutien de l'État, ce serait encore pire.
16:59 Donc l'État subventionne beaucoup, il y a beaucoup d'aides sociales,
17:03 et puis il y a beaucoup de commandes publiques
17:05 qui permettent à ces entreprises de fonctionner.
17:09 Il y a de l'argent qui est déversé dans l'économie
17:12 qui permet d'un point de vue comptable d'afficher un PIB légèrement en hausse.
17:19 Mais il faut savoir que c'est largement artificiel.
17:20 D'ailleurs, une preuve que c'est artificiel…
17:22 – On reste à zéro, c'est zéro virgule.
17:23 – Oui, c'est vraiment de trois fois moins large.
17:27 Mais une preuve que c'est artificiel, c'est que l'Allemagne, elle, est en récession.
17:30 – Oui, elle a une industrie.
17:32 – Parce que l'Allemagne a une base industrielle qui est beaucoup plus forte,
17:35 et j'ai envie de dire, elle a une économie qui est plus réelle que nous.
17:39 – Oui, enfin une industrie plus forte,
17:42 dans quelques années, ils ne pourront plus faire de moteur thermique.
17:45 – Alors justement, pourquoi ils sont en récession ?
17:47 Parce qu'avec les coûts de l'énergie en hausse,
17:50 et puis avec aussi cette voiture électrique obligatoire à partir de 2035,
17:56 ça atteint le cœur industriel de l'Allemagne.
17:59 Il y a déjà des entreprises fortement consommatrices d'énergie
18:02 qui quittent l'Allemagne.
18:03 – BMW, Mercedes, tous ces gens-là, ils ne pourront pas quitter l'Allemagne.
18:07 – Non, mais si, il y a déjà une partie,
18:09 en fait il y a déjà une grosse partie qui a quitté l'Allemagne,
18:11 parce qu'en Allemagne, ils sous-traitent dans les pays d'Europe de l'Est,
18:16 et puis ensuite ils assemblent.
18:18 Bon, mais quand les coûts de l'énergie explosent,
18:21 ce modèle-là, il ne marche plus.
18:22 Et vous n'êtes plus compétitif par rapport aux Chinois
18:24 qui eux, débarquent en Europe avec leur voiture électrique.
18:28 – Les Pays-Bas aussi sont en récession,
18:30 mais eux, ils ont beaucoup moins d'industrie que les Allemands.
18:33 Pourquoi est-ce qu'ils sont en récession ?
18:35 Eux, c'est plutôt le système financier.
18:37 – Oui, ils font moins d'aide publique que la France, donc c'est pour ça.
18:39 Mais pour l'Allemagne, et c'est là où c'est vraiment inquiétant,
18:42 parce que l'Allemagne, c'est quand même le cœur industriel de l'Europe.
18:44 Si l'Allemagne rentre en récession,
18:46 on va en payer le prix d'une façon ou d'une autre.
18:48 Donc la France, en fait, va vers la récession.
18:53 Et même en gonflant encore plus les dépenses publiques,
18:56 ça ne change rien au problème.
18:57 – Alors, j'évoquais l'inflation en début d'émission,
19:01 en léger recul en juillet à 4,3 contre 4,5 en juin.
19:06 On a entendu récemment le patron de Lidl France, Michel Bièreau,
19:10 évoquer une inflation sur l'alimentation à plus de 20%.
19:14 Il dit ceci, "on ne reviendra pas au prix d'avant crise,
19:18 les baisses attendues seront de l'ordre de 5 à 10%".
19:21 De son côté, le gouvernement se dit confiant,
19:24 affirmant que les prix vont finir par refluer.
19:27 L'INSEE déclare pareil, "le pic est derrière nous, vous êtes confiants vous".
19:32 – Non, alors il faut bien essayer de comprendre
19:34 qu'on ne va jamais avoir une baisse des prix,
19:37 c'est-à-dire une inflation négative sur l'alimentation,
19:40 genre on va revenir au prix d'avant.
19:42 Ça, ça ne va jamais arriver.
19:43 Le mieux qu'on puisse espérer,
19:44 c'est que les prêts alimentaires arrêtent d'augmenter.
19:47 Bon voilà, mais ils resteront de toute façon plus chers
19:49 que ce qu'ils étaient il y a un an ou il y a deux ans.
19:51 Voilà, c'est le mieux qu'on puisse espérer.
19:52 Et même ça, ce n'est pas du tout gagné,
19:54 parce que, comme je disais, l'énergie va rester chère.
19:58 Et comme les déficits publics continuent et augmentent partout en Europe,
20:03 la Banque Centrale Européenne va être obligée de faire de la planche à billets.
20:06 Et la planche à billets, c'est ce qui crée de l'inflation.
20:09 On l'a vu, la planche à billets gigantesque qu'il y a eu pendant le Covid,
20:13 c'est ça qui explique le démarrage de l'inflation.
20:16 Et ensuite, il y a la transition énergétique
20:19 et les sanctions boomerang contre la Russie,
20:22 ou plutôt l'Europe que la Russie qui payent le coût,
20:25 qui font que l'énergie est plus chère.
20:27 Voilà, donc tout ça fait que malheureusement,
20:30 l'inflation ne va pas revenir à 2%.
20:32 Et donc, il n'y a pas d'espoir sur l'inflation alimentaire.
20:35 Elle va continuer de rester élevée,
20:37 parce que l'alimentaire consomme beaucoup d'énergie
20:39 pour le transport et pour la chaîne du froid.
20:42 – La fin du ticket de caisse automatiquement donné aux clients,
20:47 c'est entré en vigueur depuis le 1er août.
20:49 Qu'est-ce que vous en pensez ?
20:50 – Et ça, c'est une magouille,
20:51 c'est une magouille pour que les gens pensent le moins possible
20:55 aux prix qu'ils payent.
20:56 Mais c'est un véritable scandale.
20:57 – C'est comme arrêter de donner les prix du chômage,
20:59 les chiffres du chômage tous les mois, quoi.
21:01 – Voilà, voilà.
21:02 – On met la poussière sous le tapis.
21:03 – Oui, c'est la même chose.
21:04 Donc là, c'est le fait que les gens n'ont plus contrôlé,
21:06 parce qu'on prend tout son ticket de caisse
21:07 et puis on regarde un peu rapidement.
21:09 Et c'est aussi une occasion de se rendre compte de l'évolution des prix, quoi.
21:12 Et le fait de l'avoir supprimé le 1er août en plein pendant les vacances,
21:17 là, alors qu'on est en pleine période d'inflation,
21:19 c'est véritablement scandaleux.
21:21 C'est une façon de masquer la réalité, quoi.
21:25 Mais moi, je dis aux gens, parce que c'est pas interdit,
21:28 il faut le demander.
21:29 Donc moi, je dis aux gens, demandez-le.
21:30 – Ou alors de manière dématérialisée,
21:31 parce que le gouvernement dit qu'il pourrait économiser le papier.
21:33 – Oui, enfin ça, c'est pas tant évident.
21:35 Mais dématérialisé, ça veut dire que vous donnez votre email,
21:38 vous ouvrez un compte auprès du marchand
21:39 et donc il a accès à plein d'informations sur vous.
21:42 Donc moi, je dis non.
21:44 Ou alors, il faut qu'on nous propose une réduction de prix
21:46 en échange de cette information.
21:48 Bon, mais c'est jamais le cas.
21:50 Mais moi, je dis aux gens, demandez systématiquement,
21:53 par principe, le ticket de caisse,
21:55 parce que c'est aussi une façon de contrôler les prix,
21:57 parce que souvent, il y a différence entre le ticket de caisse
21:59 et ce qui est affiché en magasin.
22:01 Et puis c'est une question de principe.
22:02 Voilà, demandez-le systématiquement. Point réel.
22:05 – On a vu aussi les prix du carburant augmenter en août
22:08 avec une hausse du samplon 95 de 2,8 centimes en une semaine.
22:13 10% de plus sur la facture d'électricité depuis le 1er août, on l'a dit.
22:17 Et le gaz liquide a augmenté de 13% en Europe
22:20 à cause d'une grève en Australie sur le GNL.
22:24 C'est quoi les conséquences de toutes ces augmentations
22:26 sur les faillites d'entreprises ?
22:28 Est-ce qu'on continue à mettre la clé sous la porte ?
22:30 – Oui, alors vous parliez de bouclier tarifaire.
22:33 Le bouclier concerne en fait surtout les ménages français.
22:37 Alors, fondamentalement c'est une mauvaise mesure. Pourquoi ?
22:41 Parce que si l'électricité augmente, c'est parce que la France
22:44 continue de demeurer dans le marché européen de l'électricité
22:47 qui fait que le prix de l'électricité est indexé sur le gaz.
22:50 Ça c'est un système qui a été mis en place au niveau européen
22:52 sous pression des Allemands pour nous préver, nous la France,
22:55 de notre avantage compétitif d'avoir une électricité bon marché
22:59 grâce au nucléaire alors que dès le départ,
23:02 ils savaient qu'ils allaient abandonner le nucléaire,
23:04 basculer sur le gaz et le renouvelable.
23:06 Donc ils ne voulaient surtout pas qu'on ait un avantage énorme
23:08 donc ils nous ont imposé ce système.
23:09 Ceci dit, on pourrait tout à fait en sortir,
23:11 c'est une question de volonté politique.
23:12 – Oui, les Espagnols et les Portugals l'ont fait.
23:14 – L'Espagne et le Portugal, on pourra le faire
23:15 tout en continuant à importer ou à exporter
23:18 parce que ce système-là existait avant la création de ce marché.
23:22 Donc on pourra tout à fait le faire.
23:23 Mais ça, il n'y a pas de volonté politique parce que,
23:26 peut-être sans doute que Macron vise une carrière européenne
23:28 après son prochain mandat, donc il ne veut pas se fâcher.
23:30 – Peut-être plus que le Premier ministre portugais ou espagnol.
23:31 – Voilà, donc il ne veut pas se fâcher.
23:33 Enfin voilà, mais c'est vraiment un acte de trahison.
23:36 Le Leuc, le Frock-Pigeon qui connaît parfaitement bien
23:39 le secteur de l'énergie, il dit qu'il faut sortir, on peut le faire.
23:44 Et il a récemment publié une tribune avec d'autres spécialistes de l'énergie
23:48 pour dire qu'il faut sortir de ce marché électrique.
23:50 On ne le fait pas, c'est pour des raisons politiques
23:52 et c'est de la trahison des intérêts nationaux.
23:54 Et comme le bouclier concerne surtout les particuliers
23:56 parce que c'est pour des raisons électorales,
23:58 mais pas tellement, pas suffisamment les entreprises,
24:02 les artisans, les commerçants, on voit déjà depuis plusieurs mois
24:06 une augmentation des faillites de commerçants,
24:09 notamment de boulangers qui consomment pas mal d'énergie.
24:12 – Oui, alors j'ai quelques chiffres.
24:13 En deuxième trimestre, nombre de faillites d'entreprises 13 266
24:19 et dans le Nord et le Pas-de-Calais, dix, une boulangerie sur dix a fermé.
24:23 – Voilà, et malheureusement… – Donc ça continue.
24:25 – Et malheureusement ça va continuer parce qu'elles ne bénéficient pas tous du bouclier,
24:31 donc avec des coûts comme ça, c'est plus possible de vivre.
24:35 – Mais c'est quoi la stratégie du gouvernement s'il y en a une
24:38 pour lutter contre ça, contre l'inflation de l'énergie ?
24:40 – Ah mais ils ne cherchent pas à lutter contre ça,
24:42 ils défendent des intérêts qui ne sont pas ceux de la France.
24:45 Mais ça on le sait depuis longtemps.
24:46 – Quels intérêts alors ?
24:47 – Alors par exemple, c'est tout ce qu'on parle sur la transition énergétique.
24:51 C'est un objectif qui est même quasi religieux on pourrait dire,
24:56 et château logique.
24:57 – Donc cette crise elle est voulue, elle n'est pas subie par le gouvernement.
25:00 – Elle est voulue, si le gouvernement voulait améliorer le marché de l'immobilier,
25:05 il suspend, je ne vais même pas dire qu'il annule, il suspend les DPE.
25:10 Il dit on est en crise, la hausse du coût de l'énergie,
25:12 le prix des matériaux augmente, on suspend les DPE.
25:15 – C'est une réglementation sur les passoires thermiques.
25:18 – Les DPE, voilà les passoires thermiques dont on parlait tout à l'heure.
25:20 Le gouvernement dit on suspend les DPE pendant deux ans,
25:22 mais rien que ça, rien que ça, ça améliore les choses.
25:25 Rien que ça, ça remet des logements tout de suite sur le marché,
25:27 là pour la rentrée, tout de suite.
25:30 Il ne le fait pas.
25:32 Il ne défend pas les intérêts nationaux, c'est de la trahison.
25:36 C'est de la collaboration avec un système européen
25:39 qui n'est pas fait pour être au service des peuples et des nations,
25:42 qui est fait pour servir des intérêts qui sont plus religieux,
25:47 qu'on est complètement là-dedans.
25:50 – Alors on va faire une pause et revenir avec notre invité dans une deuxième partie,
25:54 puisque notre invité, excusez-moi, il y a une mouche devant moi,
25:57 notre invité a fait une sortie remarquée sur CNews,
26:01 sur le réchauffement climatique, on voit ça dans un instant.
26:05 [Générique]
26:10 La suite de notre entretien avec Philippe Herlin, notre invité économiste.
26:15 Donc vous vous êtes fait remarquer début août, Philippe Herlin,
26:18 sur les antennes de CNews,
26:21 en niant carrément l'origine humaine du réchauffement climatique.
26:26 Donc là, vous niez la religion mondiale occidentale.
26:30 Pour vous, les études du GIEC ne sont basées que sur des modèles.
26:34 Alors il est où le problème ?
26:36 – Oui, là il faut bien aller au cœur du sujet.
26:39 Je ne dis pas le fait qu'il y a un léger réchauffement climatique,
26:42 la température depuis le milieu du XIXème siècle au moins de 1°C à peu près,
26:46 ce qui n'est rien d'extraordinaire parce qu'il y a toujours eu des cycles.
26:49 Moi je nie l'origine anthropique, c'est-à-dire le fait que ce soit provoqué par l'homme.
26:55 Il y a beaucoup de gens qui sont convaincus de ça, et je les comprends,
26:58 parce qu'on leur dit "la science a parlé".
27:01 C'est la formule que répètent Greta Thunberg, Barack Obama ou d'autres.
27:05 La science a parlé, la science l'affirme.
27:08 Donc il faut maintenant s'occuper de lutter contre ce réchauffement.
27:12 Mais ça c'est faux.
27:14 On peut dire que la science parle quand elle établit une loi physique
27:18 qui peut être testée empiriquement.
27:21 Par exemple la poussée d'archimède, tout corps plongé dans un liquide
27:24 aura soit une poussée égale au volume de liquide déplacé.
27:27 Ça ce n'est pas quelque chose qui fait consensus, c'est vrai, ça marche.
27:31 On peut l'expliquer et c'est validé empiriquement.
27:34 – C'est une loi quoi.
27:35 – Les constructeurs de bateaux en tiennent compte pour savoir
27:38 où se trouve la ligne de l'infotaison etc.
27:40 Et pour prendre une loi physique plus récente, justement on parle du nucléaire,
27:45 E=mc2, l'équivalence entre l'énergie et la masse,
27:48 C étant la vitesse de la lumière, parce que c'est une constante,
27:52 l'équation d'Einstein, cette équation-là c'est pareil,
27:55 elle ne fait pas consensus, elle fonctionne.
27:57 On peut l'expliquer intrinsèquement en termes de démonstration physique
28:01 et on peut la vérifier expérimentalement.
28:04 C'est ce qu'on fait tous les jours dans nos centrales nucléaires par exemple
28:07 et il y a plein d'autres domaines où cette loi s'applique.
28:09 Donc là on a affaire à une loi de la physique.
28:11 Dans ce cas-là on peut dire la science parle.
28:13 – Mais que produit alors les rapports du GIEC ?
28:16 Il n'y a pas de loi dedans ?
28:17 – Alors que le GIEC, lui, n'a pas mis au jour une équation
28:21 avec d'un côté les émissions humaines de CO2
28:25 et puis de l'autre côté des signes égales,
28:27 une augmentation de la température de la planète.
28:29 Il n'y a pas d'équation comme ça.
28:31 Alors qu'il n'y a pas de loi physique.
28:33 Ce qui existe, ce sont des modèles.
28:35 Les modèles c'est tout à fait différent.
28:37 – Ce sont des projections.
28:38 – Voilà, les modèles, on prend les données du passé,
28:41 on formule un certain nombre d'hypothèses
28:43 et on essaie de prévoir la tendance.
28:45 – La futurologie quoi.
28:46 – Alors, je dois dire que c'est quelque chose qui fonctionne assez mal.
28:49 Ayant fait étude d'économie, la plupart des modèles économiques
28:52 fonctionnent comme ça et on se rend compte que ça marche rarement.
28:56 Il suffit qu'il y ait des variables,
28:58 qu'on n'a pas prévu, des événements imprévus
29:00 pour que les prévisions soient complètement remises en cause.
29:03 Ou pendant la crise sanitaire,
29:05 les prévisions de l'Imperial College indiquaient 500 000 morts en France
29:10 si on ne confinait pas.
29:12 C'est un chip qui a repris Emmanuel Macron dans sa déclaration
29:15 pour justifier le confinement.
29:17 Bon, on sait maintenant que ces prévisions étaient complètement bidons.
29:21 Donc quand ce n'est pas appuyé sur des éléments intrinsèques,
29:25 mais des modèles et des projections et des tendances qui sont prolongées,
29:30 on ne peut pas dire que la science parle.
29:32 On peut dire que des scientifiques essaient de prévoir des choses.
29:35 Voilà, de la même façon que quand l'INSEE dit
29:37 la croissance en 2024 sera de 1,5%,
29:41 personne ne va dire c'est une loi,
29:44 si vous remettez en cause ce chiffre vous êtes complotiste.
29:46 Non, tout le monde comprend bien que l'INSEE fait au mieux.
29:48 Voilà, mais si le prix du baril explose ou s'effondre,
29:51 le chiffre sera différent, ça tout le monde le comprend bien.
29:54 L'INSEE fait au mieux pour prévoir, pour anticiper une tendance.
29:58 Donc le GIEC c'est comme ça.
30:00 Et le GIEC, on attend d'un suffisamment d'historique
30:02 pour se rendre compte que ces prévisions ont été régulièrement invalidées.
30:06 Ou les prévisions d'autres personnes comme Al Gore ou John Kerry
30:10 qui avaient prévu la fonte de la banquise, etc.
30:13 Se sont plantées.
30:14 Se sont tous plantées.
30:15 Donc toutes ces prévisions, en plus, ces modèles se révèlent faux.
30:18 Et en plus il y a plusieurs modèles.
30:19 C'est-à-dire que le GIEC utilise plusieurs modèles.
30:21 Donc ça devient quelque chose d'incompréhensible.
30:25 Donc il faut bien comprendre que ce qu'on appelle le rachauffement climatique,
30:28 anthropique, ce n'est pas une théorie physique établie.
30:32 Ce n'est pas une loi de la physique.
30:35 C'est un point de vue.
30:36 Alors c'est un point de vue qui est défendu.
30:39 Le point de vue contraire, on a interdiction de le défendre.
30:42 C'est-à-dire que moi j'ai pu en parler à la CNews
30:44 parce qu'au dernier moment ce sujet est venu sur la table.
30:46 Il y avait d'autres sujets qui étaient prévus.
30:48 Et puis à la toute fin, finalement on parle d'un juillet,
30:51 du mois de juillet qui est très chaud.
30:53 Voilà, mais sinon je n'aurais jamais eu l'occasion.
30:55 On ne m'a pas invité pour ça.
30:56 On ne m'a pas invité pour en parler.
30:58 Voilà, c'est venu par hasard.
31:00 Et donc tous ceux qui s'opposent, qui ne sont pas d'accord avec cette théorie,
31:03 ils sont interdits de médias.
31:05 J'y prends un exemple vraiment emblématique.
31:07 Le prix Nobel de physique de 2022, l'année dernière.
31:11 Il a dit le rachauffement climatique, c'est pas sérieux, il n'y a pas d'urgence.
31:14 Il a signé une déclaration, Clintel,
31:17 qui est signée par plus de 1500 experts,
31:19 qui disent qu'il n'y a pas d'urgence climatique,
31:21 et qu'il faut arrêter de paniquer.
31:24 Il est interdit de médias maintenant.
31:26 Et il devait faire une intervention au FMI, je crois,
31:28 et son intervention a été annulée.
31:30 Alors après on a beau jeu de dire,
31:32 tous les scientifiques qui s'expriment défendent le rachauffement climatique,
31:35 anthropique, évidemment, tous les autres sont interdits d'antenne.
31:39 Alors, vous allez nous livrer un secours dans quelques instants,
31:42 Philippe Erlin, mais avant j'aimerais qu'on parle de cette transition énergétique
31:46 que nous impose l'Union Européenne et l'État français.
31:50 C'est quoi, en gros, les grandes orientations de cette nouvelle politique ?
31:53 Alors la transition énergétique, ça touche tous les domaines.
31:56 On en a parlé un peu tout à l'heure, ça touche le bâtiment,
31:58 avec les DPE, les diagnostics de performance énergétique,
32:01 qui soi-disant luttent contre les pertes soviétiques,
32:04 mais en fait amènent à sortir du marché un grand nombre de logements,
32:07 et donc à créer une pénurie artificielle.
32:10 Ça concerne la production d'énergie avec la construction d'éoliennes
32:14 sur terre et sur mer, et de panneaux solaires, alors qu'on sait...
32:18 Oui, Emmanuel Macron a dit qu'il allait faire fabriquer en France
32:21 des éoliennes offshore, des panneaux photovoltaïques...
32:24 Donc on va défigurer le littoral français pour un moyen de produire de l'électricité
32:28 qui est extrêmement coûteux, qui est intermittent,
32:31 c'est-à-dire que les éoliennes terrestres, c'est à peu près un quart du temps,
32:34 les éoliennes en mer, c'est 30-35% du temps qu'elles fonctionnent,
32:38 qu'elles produisent, le reste du temps c'est zéro.
32:40 Donc il faut des moyens pour compenser le moment où elles ne marchent plus,
32:43 donc il faut construire des centrales à gaz.
32:46 Mais tout ça, comme c'est beaucoup plus coûteux,
32:48 ça renchère structurellement le prix de l'électricité qu'on paye.
32:51 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
32:53 On a un avantage énorme avec un parc nucléaire,
32:55 on le détruit progressivement en rajoutant ces capacités de production
32:59 qui sont coûteuses.
33:01 En plus, comme elles produisent par à-coup,
33:03 on est obligé de renforcer le réseau électrique,
33:05 et RTE va devoir investir dans les années qui viennent
33:08 plus de 100 milliards d'euros uniquement pour renforcer le réseau
33:12 pour qu'il puisse absorber lorsque les champs d'éoliennes en mer
33:15 enverront l'électricité.
33:17 Donc toutes ces dépenses-là vont renchérir le coût de l'électricité
33:21 qu'on va payer de toute façon.
33:23 C'est pour ça que ça va générer aussi de l'inflation,
33:26 parce que l'énergie est consommée partout.
33:28 Le président Macron nous a dit qu'il allait faire fabriquer des voitures électriques.
33:33 Donc qui dit voiture électrique dit bornes de recharge,
33:36 qui dit voiture électrique dit batteries dont la construction nécessite du cobalt.
33:43 Est-ce qu'il y a des choses qui sont prévues par l'exécutif
33:47 pour mettre en œuvre cette politique du tout électrique ?
33:51 Alors en fait non, parce que c'est impossible, vous avez parlé du tout électrique.
33:54 Effectivement, l'Europe et la France l'ont accepté,
33:56 tous les pays européens l'ont accepté malheureusement.
33:58 En 2035, il ne sera plus possible de vendre des véhicules thermiques.
34:03 Il n'y aura que des véhicules électriques, même pas hybrides, rien, que des véhicules électriques.
34:07 Sauf pour une frange extrêmement réduite de voitures de sport, pour les 0,1.
34:12 Oui, voilà, des voitures de sport, mais ce sera absolument marginal.
34:14 Et ça le problème c'est que techniquement ce n'est pas possible.
34:18 En termes de minerais, il n'y a pas assez.
34:21 Oui, les gamins de la République démocratique,
34:23 parce que le cobalt il vient d'Afrique, il est exploité dans des conditions absolument temporables.
34:29 Pour l'instant, on dépend beaucoup du pétrole, mais là on va dépendre du lithium.
34:32 Et lithium, il y a 3 ou 4 gros producteurs au monde, en Bolivie,
34:36 et donc ces pays-là sont en train de s'entendre, de se mettre d'accord pour créer une sorte d'OPEP.
34:42 Et donc quand tout le monde sera devenu dépendant des voitures électriques,
34:46 ils augmenteront les prix.
34:49 On va dépendre des métaux rares, donc 90% sont produits par la Chine.
34:53 Et puis le problème c'est que l'industrie automobile européenne était leader mondial.
34:59 C'est-à-dire, notamment en termes de marques et d'images,
35:02 toutes les grandes marques qui font rêver dans le monde, elles sont européennes.
35:04 Il y a quelques modèles américains, quelques modèles japonais, mais l'essentiel c'est les modèles...
35:08 - Les automobiles de terre, Allemagne, Italie quoi.
35:09 - Voilà, voilà, l'essentiel c'est les voitures européennes.
35:12 Et ça on est en train de le perdre.
35:14 Et qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
35:16 C'est comme la Chine, elle, a un meilleur accès aux matières premières,
35:19 elle commence à faire venir ses voitures à vendre, ses voitures électriques en Europe,
35:24 alors qu'avant les exportations étaient nulles,
35:26 parce que les voitures thermiques chinoises n'avaient pas le niveau en termes de consommation
35:30 et en termes de résistance au choc.
35:33 Donc là ils sont en train d'envahir le marché,
35:35 et donc on est en train de s'aborder notre secteur automobile européen.
35:40 Donc ça c'est des conséquences énormes.
35:42 Et puis d'une façon plus générale, toute notre industrie va être touchée par ça.
35:45 Vous voyez que, aussi bien en Allemagne qu'en France,
35:47 on investit des milliards dans l'industrie.
35:49 Alors pourquoi ? Pour développer la compétitivité ?
35:52 Non, non, pour la décarboner.
35:55 Donc il faut décarboner le peu d'usines qui nous restent.
35:59 On investit des milliards pour la décarboner,
36:01 c'est-à-dire qu'elle consomme moins de gaz, qu'elle aille plus vers l'électrique.
36:04 - Et après avoir descendu la filière nucléaire,
36:07 le président Macron annonce qu'il va la reformer avec des petites centrales à échelon local.
36:14 - Oui, alors Macron...
36:16 - Combien faudra-t-il pour recharger tous ces bornes électriques sur les autoroutes ?
36:21 - Oui, alors Macron relance le programme nucléaire, d'accord,
36:24 mais de toute façon ce ne sera pas suffisant,
36:26 parce que même si un jour nous devions avoir des millions de voitures électriques,
36:31 le jour des départs en vacances,
36:33 c'est impossible d'installer suffisamment de bornes
36:35 et d'avoir suffisamment de centrales électriques disponibles pour fournir l'électricité.
36:40 Voilà, donc les gens pourront plus partir en vacances en gros.
36:43 Et puis ce qu'il faut aussi comprendre,
36:46 c'est qu'actuellement les voitures thermiques rapportent beaucoup d'argent à l'État,
36:50 notamment par l'essence, parce qu'il n'y a plus la moitié du prix de l'essence qui sont en fait des taxes,
36:55 donc ça tombe dans la poche de l'État.
36:57 Avec l'électricité, il n'y a pas de taxes.
36:59 Non seulement il n'y a pas de taxes, mais en plus il faut les subventionner,
37:02 parce que si les voitures électriques étaient vendues à leur prix coûtant,
37:05 les Français ne pourraient pas les acheter,
37:07 enfin très peu de Français pourraient les acheter.
37:09 Donc l'État lui-même se tire une balle dans le pied
37:12 en se privant de ressources et en devant subventionner l'achat des voitures
37:16 et l'installation de bornes,
37:18 parce que si on veut que 100% du parc soit électrique,
37:22 il va falloir installer des bornes partout,
37:24 y compris dans des zones faiblement peuplées,
37:26 comme la Corrèze, la Creuse, tout ça,
37:29 et mettre des bornes en Corrèze et en Creuse,
37:31 ce ne sera absolument jamais rentable,
37:33 mais ça va coûter des milliards.
37:34 Donc c'est un projet qui économiquement relève du suicide.
37:38 – Est-ce que les entreprises qui sont chargées d'assumer la transition écologique
37:43 sont en mesure de produire ce que le Président attend d'elles ?
37:47 – Alors en fait, les entreprises, elles font ce qu'on leur dit de faire,
37:51 elles s'adaptent au marché.
37:53 Le Président de Sélantiste, Avarès,
37:56 à l'occasion de plusieurs déclarations publiques,
38:00 a dit qu'il était opposé à la génération électrique.
38:02 Bon, maintenant, ce n'est pas lui qui décide.
38:04 Donc il fait en sorte que son groupe puisse fonctionner comme ça.
38:08 Renault, c'est pareil, il fait en sorte de s'adapter.
38:11 Pour l'instant, ils touchent des subventions
38:13 pour vendre leurs voitures électriques,
38:15 et pour l'instant, ils gagnent pas mal d'argent.
38:17 Bon, mais il y a la menace des voitures chinoises
38:19 qui vont leur prendre des parts de marché,
38:21 et les entreprises s'adaptent au miac mal,
38:23 et une grande part de l'adaptation, ça consiste beaucoup à partir à l'étranger.
38:27 Parce que le problème, c'est qu'en France et en Europe,
38:29 l'énergie, elle vient trop chère.
38:31 Et dans le même temps, les États-Unis,
38:33 elles mettent en place un plan qui s'appelle IRA,
38:36 et qui consiste à fournir des subventions
38:38 aux usines qui viennent s'installer aux États-Unis.
38:42 – Venons-en à notre scoop, Philippe Ernin,
38:45 cette déclaration sur l'antenne de CNews
38:48 au sujet du réchauffement climatique d'origine anthropique, d'origine humaine.
38:52 Vous n'allez pas en rester là,
38:54 et vous m'avez parlé de ce qui se passe l'année prochaine,
38:57 en juin 2024, les européennes, qu'est-ce que vous allez faire ?
39:01 – Moi, ce que je veux, c'est que le débat sur la transition énergétique
39:05 soit central lors des élections européennes
39:08 qu'auront lue le 9 juin 2024.
39:10 Donc moi, je considère qu'il faut qu'il y ait une liste
39:12 anti-transition énergétique aux élections européennes.
39:15 – Parce que tout le monde, tous les partis,
39:17 adoptent les rapports du GIEC aujourd'hui.
39:19 – Alors justement, c'est ça le problème,
39:21 c'est qu'on ne peut même plus compter sur, on va dire,
39:24 les partis de droite pour s'opposer à cette politique.
39:27 Ils s'opposent un peu, mais pas fondamentalement.
39:29 Tous les partis de droite, maintenant, acceptent le réchauffement climatique.
39:33 Je peux ressortir là de cette déclaration,
39:35 comme le Rassemblement national, Marine Le Pen a dit
39:39 qu'elle ne sortira pas de l'accord de Paris le 17 avril,
39:42 donc pendant l'élection présidentielle.
39:44 Elle a dit "je ne suis pas climato-sceptique" le fin avril.
39:48 Bardella a dit "le réchauffement climatique
39:51 est l'un des plus grands enjeux de nos générations".
39:55 Le Demes, Jean-Philippe Taguay a dit
39:57 "nous sommes totalement derrière le consensus du GIEC" le 18 avril.
40:02 Donc l'ORN se range complètement derrière cette théorie aberrante.
40:09 Pourquoi ils le font ?
40:11 J'ai l'impression qu'ils ne veulent pas faire de vagues,
40:13 ils ne veulent pas qu'on les traite de complotistes
40:16 et donc ils sont en train de se chirurgiser, de s'affadir.
40:20 Dans le même temps, ils disent qu'ils sont contre
40:24 l'obligation de la voiture électrique en 2035, des choses comme ça.
40:27 J'essaie de jouer un peu sur le tableau,
40:29 mais ils sont fondamentalement raccord avec le GIEC.
40:34 Et le reconquête, c'est pareil.
40:36 Zemmour a dit "je ne suis pas hostile à la transition écologique" le 15 février.
40:39 On peut sortir d'autres déclarations.
40:41 Et l'ER c'est pareil.
40:43 Et moi ce que je constate en tant qu'économiste citoyen,
40:47 c'est qu'il n'y a pas d'alternative.
40:49 Et donc s'il n'y a pas d'alternative, il n'y aura aucun débat là-dessus.
40:51 Parce que les journalistes diront "tout le monde est d'accord".
40:54 Du ERN, de reconquête jusqu'à LFI,
40:58 en passant par Macron, tout le monde est d'accord
41:02 sur le rachauffement climatique anthropique.
41:05 Donc la seule différence c'est que les écologies sont contenues nucléaires,
41:09 Macron et l'ERN sont pour, et donc ça va jouer à la marge.
41:13 Moi je dis non, si on accepte ça, on est mort.
41:16 Moi je dis si on accepte le rachauffement climatique anthropique,
41:19 on est mort économiquement.
41:21 Même si on accepte le nucléaire.
41:23 Parce que ça c'est un peu l'argument des gens de droite et de Macron,
41:25 de dire "on est pour le nucléaire".
41:26 Mais le problème c'est qu'on ne peut pas tout basculer en nucléaire.
41:28 Comme je disais tout à l'heure, on ne peut pas basculer tout le parc automobile en électrique.
41:32 Ce n'est pas possible technologiquement, techniquement.
41:35 Pourquoi on ne pourrait pas tout basculer en nucléaire ?
41:38 Pour les voitures, j'expliquais tout à l'heure,
41:40 en termes de mineraux il n'y a pas assez, en termes de coûts,
41:43 en termes d'installation de bombes.
41:44 Ah oui, vous parliez de la voiture.
41:45 Voilà, de la voiture.
41:46 Et puis même pour le reste de l'économie,
41:48 on ne peut pas tout faire tourner à base d'électricité.
41:52 Donc si on accepte le GEC pour nucléaire,
41:55 on va simplement ralentir l'agonie.
41:57 Alors que si on est pour le GEC et contre le nucléaire,
42:00 comme les verts ou comme l'Allemagne,
42:02 on va avoir une agonie qui sera plus courte, qui sera plus rapide.
42:05 On voit dès maintenant en Allemagne où les grosses industries
42:08 consommatrices d'énergie quittent le pays.
42:10 Donc vous souhaitez, Philippe Erlain, si je vous suis bien,
42:13 que cette thématique du réchauffement climatique d'origine entropique,
42:19 en tout cas, niait cette théorie.
42:21 Vous voulez en faire un pilier de campagne pour les européennes.
42:24 Mais concrètement, est-ce que vous allez monter une liste ?
42:27 Est-ce que vous allez rejoindre un parti politique ?
42:29 Est-ce que vous avez des financements, des appuis en ce moment déjà ?
42:32 Alors moi, personnellement, je ne suis pas un responsable politique.
42:35 Je n'ai pas les moyens financiers de lancer une liste.
42:37 Donc ce que je fais pour l'instant, c'est prendre des contacts.
42:39 J'ai contacté des personnes.
42:41 J'ai contacté Nicolas Dupont-Aignan, qui trouve ma démarche intéressante.
42:44 J'ai d'autres contacts que je vais activer.
42:48 Mais je dirais, j'ai de la suite.
42:50 Est-ce que vous allez téléphoner à Florian Philippot, à M. Asselineau ?
42:53 Alors je le connais déjà.
42:55 J'ai de la suite dans les idées parce qu'en fait,
42:57 j'y avais déjà pensé lors des précédentes élections européennes.
43:00 Parce qu'à cette époque, Jean Lassalle envisageait de lancer une liste.
43:05 Et il se trouve que par l'intimidation d'un ami commun,
43:09 j'ai pu le rencontrer le 2 avril 2019.
43:15 J'ai pu le rencontrer et je lui ai expliqué ce que je viens d'expliquer.
43:18 Pourtant, à l'époque, les législations écologiques
43:21 étaient nettement moins prégnantes et développées qu'aujourd'hui.
43:24 Bon, mais j'en ai parlé.
43:26 Il a été extrêmement convaincu.
43:28 Il me l'a dit chaleureusement.
43:30 Parce que ça concerne aussi l'agriculture.
43:32 Tout le discours anti-consommation de viande, c'est aussi lié à ça.
43:36 C'est aussi cette transition écologique.
43:38 Donc j'avais parlé de tout ça. Il avait été très intéressé.
43:41 J'avais envoyé des notes à ses assistants.
43:44 Et puis malheureusement, il n'a pas lancé de liste aux européennes.
43:47 Donc je me suis retrouvé le bec dans l'eau.
43:49 Donc là, je ne veux pas que ça se reproduise une nouvelle fois.
43:51 Donc je m'y prends bien en avance.
43:52 Et j'essaie de solliciter plusieurs personnes.
43:55 Donc j'ai déjà sollicité Debout la France.
43:58 Je vais en parler avec d'autres.
43:59 Mais comment vous sentez dans l'opinion,
44:02 l'adhésion des Français à cette théorie du réchauffement d'origine humaine
44:07 qui serait, j'ai l'impression que la majorité des Français y croient.
44:10 Alors ça, c'est intéressant.
44:11 Parce que justement, c'est un très grand motif d'espoir.
44:14 Parce que suivant différentes enquêtes,
44:16 et la dernière, c'est celle de l'Institut Jean Jaurès,
44:18 on ne peut pas soustainer les climato-sceptiques.
44:20 Ils sont de gauche, écolo et tout ça.
44:22 Eux, ils disent qu'il y a 40% des Français
44:25 qui sont sensibles aux arguments climato-complotistes.
44:31 C'est le terme qu'ils apprennent.
44:33 Donc 40% de gens qui doutent, qui se posent des questions.
44:37 40%, c'est énorme.
44:38 40% qui, aujourd'hui, ne sont pas du tout représentés.
44:41 Ils se posent des questions et qui n'ont aucune réponse.
44:44 Puisque le débat est bloqué.
44:45 Non, 40% qui doutent.
44:46 Oui, oui, qui doutent.
44:47 Qui doutent de ce réchauffement.
44:48 Mais qui doutent, mais donc qui s'interrogent.
44:50 Qui n'ont aucune réponse au sein des partis.
44:52 Qui n'ont pas de réponse politique.
44:54 Ils peuvent aller vers un certain nombre de médias
44:57 ou de physiciens, de météorologues comme François Gervais
45:01 ou d'autres, des gens qui écrivent des livres
45:03 pour se renseigner.
45:04 Christian Girondeau, etc.
45:06 Christian Girondeau, voilà, etc.
45:07 Ils peuvent aller vers ces gens-là pour se renseigner
45:09 et se rendre compte que les choses ne sont pas aussi simples
45:12 que ce qu'on dit dans les médias.
45:13 Mais politiquement, il n'y a aucun débouché.
45:15 Vous vous dites que si on va au fond de cette transition énergétique,
45:18 de cette transition écologique, on est foutu.
45:20 L'économie française, c'est terminé.
45:21 On est foutu et c'est même plus grave que ça.
45:23 Ça dépasse l'économie.
45:25 Pour moi, c'est un projet de nature totalitaire.
45:27 Parce que pourquoi ça a du succès ?
45:29 Parce que ses théories sont fausses.
45:31 Bon, Macron n'est pas stupide.
45:33 Ou les gens qui sont au pouvoir,
45:35 Elisabeth Borne, les polytechniciennes,
45:37 si elles se penchent un peu sur le truc,
45:38 elles se rendent compte que ça ne tient pas la route.
45:40 Mais pourquoi est-ce qu'ils défendent ces idées-là ?
45:43 Parce que la lutte contre le réchauffement climatique,
45:46 l'économie anthropique, c'est un formidable argument
45:48 qui justifie l'intervention de l'État dans tous les domaines.
45:51 On vient de le voir, ce sont l'énergie, l'habitation,
45:53 les transports, l'agriculture, l'industrie.
45:56 Et à ce moment-là, toute votre vie est contrôlée.
45:58 Mais ça, c'est un projet de nature totalitaire,
46:01 hyper bureaucratique.
46:02 Mais c'est pour ça que ça plaît.
46:03 En France, on est très bureaucratique, donc voilà, c'est parfait.
46:06 Ça justifie que l'État continue
46:08 de ne pas baisser ses dépenses publiques.
46:10 Le plan Borne, dont elle a récemment parlé,
46:13 ça représente à peu près 70 milliards d'euros par an
46:16 pour lutter contre le réchauffement.
46:18 Donc c'est une très bonne excuse pour dire
46:20 "on ne peut pas réduire les dépenses publiques,
46:22 il faut lutter contre le réchauffement,
46:23 parce que sinon on va tous griller à la fin du siècle".
46:25 Donc c'est très pratique pour ne pas faire d'efforts
46:27 sur les dépenses publiques,
46:28 pour ne pas réduire la taille de l'État.
46:31 Et c'est très pratique pour continuer
46:33 de distribuer de l'argent
46:34 et de faire de ce qu'on appelle du capitalisme de connivence,
46:37 c'est-à-dire sélectionner les grosses boîtes
46:39 à qui on file de l'argent.
46:40 – Et donc, revues universelles pour les gueux.
46:42 – Voilà, on leur file un rôle universel,
46:45 et puis les grosses boîtes capitalistes
46:48 qui profitent de ce marché énorme aussi,
46:50 de la transition énergétique,
46:52 ça permet de fournir de l'argent.
46:54 Et donc on a un système de corruption,
46:57 et moi je parle de complot,
46:59 comme cette théorie ne tient pas la route,
47:01 c'est un complot des États contre les peuples.
47:03 C'est pour ça que c'est grave,
47:05 et ça dépasse la question économique.
47:07 Et c'est pour ça qu'il faut en parler.
47:09 Et moi je dis 40% des Français qui doutent,
47:11 très bien, et je suis convaincu que ce chiffre va augmenter,
47:13 parce que les gens vont de plus en plus ressentir
47:15 dans leur chair, dans leur vie courante,
47:17 le poids de toutes ces restrictions.
47:20 Actuellement, il y a plein d'étudiants
47:22 qui n'arrivent pas à trouver le logement
47:24 pour leur rentrée,
47:26 à cause de ces DPE qui restreignent l'offre locative.
47:29 Les gens qui sont propriétaires,
47:31 qui ont travaillé toute leur vie
47:32 pour acquérir un logement,
47:34 et qui veulent le vendre,
47:35 on leur dit de faire un outil énergétique,
47:38 le truc est mal classé,
47:40 la valeur de leur bien s'effondre,
47:42 comme ça, du jour au lendemain.
47:44 Et puis la voiture à la tric,
47:47 qui est quand même très chère,
47:48 donc qui est accessible à tout le monde.
47:50 Il y a tout un tas,
47:51 les agriculteurs qui sont de plus en plus embêtés,
47:53 dès qu'ils font de l'avion,
47:55 on leur dit, c'est de votre faute s'il y a un réchauffement.
47:58 En tout cas, cette transition écologique,
48:00 on en est qu'au début,
48:01 les gens vont quand même s'apercevoir
48:03 de ce que l'État et l'Union Européenne
48:05 vont leur imposer.
48:06 Mais en attendant,
48:07 les prochaines européennes,
48:08 peut-être notre dernière question, Philippe Erlin.
48:11 La guerre comme solution proposée à la crise
48:14 par l'inénarrable Jacques Attali,
48:16 avec, dit-il, des opportunités pour les survivants,
48:19 ou autre solution présentée par lui,
48:21 une réorientation radicale de l'économie mondiale
48:23 vers un mode de développement nouveau,
48:25 avec un tout autre rapport à la propriété des biens,
48:28 de consommation et du logement,
48:30 réduisant à la fois l'endettement et l'empreinte climatique.
48:33 On y revient.
48:34 Est-ce qu'on va avoir les deux ?
48:36 C'est la guerre et le grec tricède,
48:38 parce que c'est le grec tricède
48:39 qu'il est en train de présenter en deuxième solution.
48:41 Quand je parlais totalitarisme,
48:43 là, Jacques Attali dit lui-même
48:45 que le droit de propriété doit être remis en cause.
48:48 Parce que l'État, pour se financer,
48:49 il y a un moment où il va falloir qu'il tape quelqu'un.
48:52 Et donc les propriétaires,
48:53 ils peuvent pas partir avec leur maison sur le dos.
48:56 Donc voilà, on met la main sur leur logement.
49:01 Il y a un député qui a voulu faire passer une loi
49:03 pour que les propriétaires,
49:04 qui font pas suffisamment de travaux énergétiques,
49:06 soient dépossédés de leurs biens.
49:08 Mise en location et avec l'argent,
49:10 on finance l'isolation.
49:11 Enfin, c'est du délire total, quoi.
49:13 Et c'est un projet totalitaire.
49:14 Il y a des députés aussi qui vont déposer une loi bientôt
49:17 pour que la critique de la théorie du changement climatique anthropique
49:22 soit limitée dans les médias.
49:24 Donc quand je dis que ça dépasse l'économie,
49:26 c'est un projet de nature totalitaire.
49:28 Et aujourd'hui, personne n'est sur ce créneau.
49:32 Donc voilà, c'est pour ça que je lance cet appel
49:34 et pour rassembler les bonnes volontés et les esprits libres
49:37 qui veulent pas se soumettre à cette théorie aberrante du GIEC.
49:44 – Merci Philippe Erlin, merci à vous de nous avoir suivis.
49:47 C'est déjà la fin de cet entretien.
49:50 Il ne manquera pas, Philippe Erlin, de vous inviter au cours des prochains mois
49:54 pour nous réexpliquer l'actualité économique
49:56 et nous dire où vous en êtes de ce projet de campagne électorale
50:02 pour les européennes de liste.
50:04 En tout cas, merci à tous et on se retrouve la semaine prochaine. Au revoir.
50:08 [Musique]

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