Nîmes - Clash sur CNews avec un invité qui insulte Jean Messiha qui sétonne du manque de réaction de ces cités après ces drames : "On t'emmerde Jean ! Au nom de tous les quartiers de France, on t'emmerde !"

  • l’année dernière
Au lendemain de l’assassinat par balle d’un homme de 18 ans sur un point de deal à Nîmes, et après la mort d'un enfant de 10 ans, victime collatérale d’une fusillade liée au trafic de drogue, le Ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place hier avec la volonté d'apporter des réponses aux habitants de ce quartier.
Outre le récent déploiement de la CRS8, une unité de policiers spécialisés dans la gestion des violences urbaines, le locataire de la place Beauveau a déclaré que "60 CRS, seront à demeure au moins jusqu'à la fin de l'année pour pilonner les points de deal", comme à Marseille.
Le ministre a également confirmé l'arrivée de 15 OPJ (Officiers de Police judiciaire) depuis Paris, pour aider leurs collègues nîmois dans leurs enquêtes, ainsi que la création d'un GIR (Groupe interministériel de recherche), basé à Nîmes, "pour enquêter spécifiquement sur le blanchiment de l'argent de la drogue".
Gérald Darmanin s'est enfin déclaré ouvert à la demande du maire de Nîmes de rouvrir un commissariat dans ce quartier de Pissevin.
Mais sur le plateau de CNews, Jean Messiha s'est interrogé sur l'absence de réaction des habitants de ces quartiers après ces 2 morts. Il a expliqué qu'il ne comprenait pas pourquoi après la mort de Nahel tué par un tir de policier alors qu'il prenait la fuite, les cités se sont embrasées, mais il ne s'est rien passé après la mort de ces deux innocents à Nîmes. Aucune révolte, ni mouvement dans les quartiers pour protester contre cet acte odieux.

Des propos qui visiblement n'ont pas été appréciés par un habitant de Nîmes qui était en duplex sur le plateau de CNews.

Dès sa prise de parole, il a lancé en direct et à la surprise générale :

"Je voudrai dire en mon nom et au nom de tous les quartiers de France, on t'emmerde Jean ! Au nom des habitants de tous les quartiers de France, on t'emmerde ! Tu ne respectes pas la souffrance dans nos quartiers !"

Cet habitant s'est ensuite excusé après ses propos, expliquant qu'il s'était laissé emporter par la colère ! Quand à Jean Messiha, il lui a conseillé "d'insulter les dealers plutôt que lui !"

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Transcript
00:00 quand on entend en permanence dire, et c'est probablement vrai,
00:04 qu'une grande partie sinon la majorité de ces quartiers,
00:07 eh bien, refusent le trafic de drogue
00:11 et n'a qu'une idée en tête, c'est de s'en débarrasser.
00:13 Moi je dis là, il y a le jeune Fayet, un jeune de 10 ans,
00:17 qui s'est pris une balle dans le dos à cause d'un règlement de compte entre dealers.
00:22 Pourquoi à cette occasion, qui quand même est une occasion, je veux dire, très choquante,
00:28 pourquoi le quartier en question ne s'est pas embrasé ?
00:31 Ça s'appelle la peur.
00:33 Ah oui, la peur. Alors pourquoi quand le jeune Nahel est mort,
00:35 et que les quartiers se sont embrasés pendant une semaine, ils n'ont pas eu peur là ?
00:39 Mais non, mais ce n'est pas la même chose.
00:40 Ah bah quand même ! Excusez-moi.
00:41 Non, non, non.
00:42 Alors qu'est-ce que vous êtes en train de dire ?
00:43 C'est-à-dire qu'ils n'ont plus peur de la police, mais ils ont peur des dealers.
00:45 Je prenais l'exemple sur votre plateau, Lionel Rousseau, il y a deux jours,
00:49 et je termine, après je vous laisse la parole.
00:50 Hier ou avant-hier, je parlais de cet exemple,
00:54 à Ajaccio, lorsque vous avez deux employés municipaux qui ont été pris à partie par des dealers,
00:59 dans une cité également très dangereuse.
01:03 Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
01:04 La population corse, même ceux qui n'habitent pas dans cette cité,
01:07 eh bien ils sont allés manifester au pied des tours, au pied des points de deal.
01:12 D'accord ? Donc à un moment...
01:13 Ce qu'on n'ose pas faire les autres habitants.
01:15 Bah écoutez, excusez-moi, mais à un moment, si on ne prend pas les choses et les habitants le même,
01:18 ce n'est pas pas bon.
01:19 Après je vais vous entendre Pascal Vichot-Panelli et on part à Nîmes.
01:21 Deux choses. La première chose.
01:23 C'est qu'en Corse c'est très intéressant, mais ceux qui sont venus, ce n'est pas les habitants de la cité.
01:27 Vous avez remarqué ?
01:28 Ah, il y en avait ?
01:29 Non, non, non.
01:30 Ce sont les gens de l'extérieur.
01:32 Genre, généralement vous dites les choses exactes, là c'est inexact.
01:35 Ah bah c'est encore plus grave alors.
01:37 Ça veut dire que vous êtes en train de me dire que ceux qui habitent dans le quartier,
01:40 ils sont solidaires avec les dealers ou en tout cas ils ne sont pas descendus.
01:43 Ce que je veux dire, c'est qu'il y a la peur qui règne.
01:45 Il peut y avoir une forme de solidarité pour ceux qui profitent,
01:49 et il y a ceux qui craignent, qui ont peur.
01:51 La preuve, c'est qu'il y a un gamin de 10 ans qui se fait descendre.
01:54 Et donc ça, ça fait peur.
01:55 On va poser la question d'ailleurs, et je vous cèderai la parole, pardonnez-moi Pascal Bittopanelli,
01:58 notamment sur la sécurité et sur les caméras que souhaite le ministre de l'Intérieur
02:02 au sein de ces quartiers, notamment le quartier Pissevin.
02:06 On va retrouver Mme Marzuc, qui est un Nîmois, qui n'habite pas le quartier Pissevin,
02:10 mais qui est solidaire et qui milite pour que ce quartier puisse retrouver
02:14 une forme de décence et de cérébrinité.
02:17 Merci d'être en direct avec nous, Mme Marzuc.
02:19 Déjà, par rapport au débat qui était le nôtre ici sur le plateau à Paris,
02:24 et sur la cohabitation, les relations, et la crainte peut-être, ou la peur des habitants, des dealers.
02:31 Est-ce que cette crainte, est-ce que cette peur existe véritablement au quotidien ?
02:36 Oui, bonjour. Merci à vous, en tout cas, d'être là, présent avec nous.
02:45 En tous les cas, par rapport au débat que j'entends, je voudrais dire en mon nom,
02:51 et en nom de Pissevin, de Val-de-Goury, et de tous les quartiers de France,
02:56 on t'emmerde, Jean. On t'emmerde parce que tu nous fais mal, tu nous respectes pas.
03:01 Tu ne respectes pas la dignité des gens. Aujourd'hui, on a un drame.
03:05 Je ne peux pas vous laisser insulter des invités ou des personnes sur...
03:08 Pardonnez-moi, M. Mme Marzuc, je vais être obligé d'interrompre l'interview,
03:12 si vous le prenez sur ce ton, et si vous vous servez de l'antenne de C12 pour insulter des personnalités,
03:17 quelque soit, même si vous n'êtes pas d'accord avec les idées de Jean Messia ou de qui que ce soit.
03:22 Pardonnez-moi, M. Marzuc.
03:24 Insultez plutôt les dealers qui tuent vos enfants, M..
03:26 C'est de la colère, c'est de la colère, M., c'est de la colère.

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