Deux jours après la mort d’un enfant de dix ans, victime collatérale d’une fusillade sur fond de trafic de drogue dans le quartier de Pissevin à Nîmes, un homme de 18 ans a été abattu sur un point de deal situé non loin du lieu où se sont déroulés les premiers faits. Selon le parquet, le jeune majeur, qui résidait à Béziers, était “connu des services de police et de justice”.
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00:00 que ça me touche particulièrement parce que j'ai grandi à Nîmes, que je connais extrêmement bien ce quartier.
00:04 J'ai couru dans le stade d'athlétisme du quartier Pisse-Vin pendant tous les jours.
00:09 Et pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je connais ce quartier et c'est un quartier où les habitantes et les habitants font ce qu'ils peuvent.
00:17 Depuis des années et des années. Ils font ce qu'ils peuvent avec des services publics délaissés,
00:22 avec un manque de moyens criants pour les associations, avec des commerces qui ferment les uns après les autres.
00:29 Et ils se sentent abandonnés à juste titre par la République et par l'État.
00:33 Et ils ont peur, ils voudraient déménager, ils ne le peuvent pas.
00:36 Qu'est-ce qu'ils demandent justement ? Parce que ce sont eux, évidemment, les premiers victimes.
00:39 On l'a vu avec le Fayet de 10 ans, avec ce jeune homme.
00:42 Ils demandent déjà une politique parce que ça a été au cœur du sujet des révoltes urbaines.
00:46 Ça aurait dû en tout cas, une véritable politique aussi qui fasse qu'il y ait une véritable vie dans ces quartiers
00:54 où les trafiquants de drogue ne prennent pas toute la place. C'est ça qu'ils disent.
00:57 Et moi qui suis députée de Seine-Saint-Denis, c'est ça qu'ils ressentent.
01:02 Des services de la justice, plus de moyens pour les écoles publiques, etc.
01:06 Et puis évidemment, plus de moyens aussi, par exemple, pour une véritable police de proximité
01:11 que nous, nous demandons à la France Insoumise. Nous voulons une police de proximité.
01:15 On vient d'ailleurs de sortir un sondage où il y a près de 90% des sondés qui disent
01:19 que nous voulons une police de proximité en France, qui soit dans l'interaction et pas dans la brutalité,
01:25 dans la répression, etc., dans l'interaction quotidienne.
01:28 Plus de moyens. Nous, nous sommes pour doubler les moyens pour la police judiciaire
01:31 parce que ce n'est pas en envoyant les CRS qui s'en prendront au petit bout de la chaîne,
01:37 les enfants, pardon, c'est souvent des enfants d'ailleurs, les jeunes qui sont en bas des immeubles pour dealer.
01:42 Du jour au lendemain, ils seront remplacés. Le problème, c'est le haut de la chaîne.
01:48 C'est les gros bonnets. Et donc, c'est le fait d'enquêter, de démanteler ces gros réseaux.
01:54 Et là, il faut beaucoup plus de moyens pour la police judiciaire.
01:56 Ce sont des réseaux internationaux.
01:58 En plus, et d'ailleurs, la réforme de la police judiciaire, la plupart, beaucoup de policiers de la police judiciaire
02:02 et des magistrats se sont opposés à cette nouvelle réforme, qui n'est pas bonne parce qu'elle affaiblit justement la police judiciaire.