Anny Duperey répond aux questions du «5,4,3,2,1, Promo !»
À 10h10, place à "5, 4, 3, 2, 1 Promo !" Le principe ? Clémence Pouletty pose cinq questions très personnelles à l’invité. S’il répond à tout, Clémence Pouletty se charge de lui faire la plus belle promotion de sa vie !
Retrouvez "Le point de vue de Clément Lanoue" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-point-de-vue-de-clement-lanoue
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00:00 - Le Club de l'été avec Ani Dupéré, Ani Dupéré, est-ce que ça va ?
00:02 - Oui ça va, ça va bien.
00:04 - On vous pose beaucoup de questions dans cette émission, j'ai l'impression que...
00:07 [Rires]
00:08 - On est là pour vous soutenir.
00:10 - Je peux pas toujours répondre... - On veut tout savoir de vous.
00:13 - Oh la la, ma pauvre dame.
00:16 [Rires]
00:18 - J'aimerais bien savoir ça en fait.
00:20 - La promo, est-ce que c'est un truc qui vous plaît ?
00:22 - Mais c'est-à-dire, je ne considère pas ça comme de la...
00:25 Je me dis pas "je vais faire de la promo".
00:27 Par exemple, ce matin, je vous rencontre tous les trois.
00:30 - Ah, c'est génial, c'est des rencontres humaines.
00:32 - On rencontre les gens qui nous écoutent, voilà, je prends ça comme ça.
00:34 Voilà, ça fait partie du métier.
00:36 - Vous avez passé un été studieux, vous l'avez dit.
00:38 - Oui.
00:38 - Et la télévision vous a pris pas mal de temps, le tournage.
00:40 - Oui, oui, oui.
00:41 Alors c'est...
00:43 Les deux derniers films que j'ai faits pour la télévision,
00:45 que les gens n'ont pas vus,
00:47 je les ai faits avec le même metteur en scène,
00:49 que j'aime énormément,
00:51 M. Christian Bonnet, effectivement.
00:53 Alors c'est pour nos chaînes nationales, la 2 ou la 3.
00:55 Et il y en a un que j'ai fait déjà,
00:57 il y a un moment, et qui n'est pas encore sorti.
00:59 Et qui...
01:01 Je ne peux pas...
01:03 Vous savez, c'est très secret, ces histoires
01:05 de diffusion de films.
01:07 - On a compris avec Drag Race France que c'est tout été secret.
01:09 - Alors normalement, peut-être bientôt,
01:11 il devrait y avoir la diffusion, sur la 2 ou la 3,
01:13 je ne sais plus, mais une de nos chaînes nationales,
01:15 d'un film qui s'appelle "Petit Ange".
01:17 - Oh !
01:19 - Et que j'aime énormément, parce que c'est un film
01:21 pour les anciens un peu à la chabrol
01:23 qui se termine en Hitchcock, carrément,
01:25 dans lequel je fais une psychopathe
01:27 épouvantable.
01:29 - Je veux voir ça !
01:31 - Avec plaisir, avec Normandie.
01:33 - Un rôle très intéressant.
01:35 Un rôle vraiment très intéressant,
01:37 un truc à suspense.
01:39 Et qu'on a tourné en pleine tempête,
01:41 en Normandie, en pleine réelle tempête,
01:43 en plus, donc on a été aidés par les éléments.
01:45 - Oh là là, c'est génial !
01:47 - Et puis là, je viens de tourner cet été,
01:49 avec toujours le même metteur en scène
01:51 pour la 3, je crois,
01:53 un film
01:55 où je fais là, une paysanne
01:57 qui est propriétaire
01:59 de moutons, dont le fils berger
02:01 est tué, et il y a une histoire de loup.
02:03 Est-ce que c'est un loup ? Est-ce que c'est pas un loup ?
02:05 Est-ce que c'est... Voilà. C'est une histoire
02:07 un peu policière, comme ça,
02:09 qu'on a tourné, effectivement,
02:11 dans les monts d'Auvergne.
02:13 Je pense que ça va être déjà très beau
02:15 au niveau visuel.
02:17 - Place maintenant au 5 4 3 2,
02:19 un promo.
02:21 C'est quoi ? C'est une sorte de questionnaire
02:23 compte-à-bourgs ? - Alors là, vous n'avez pas compté sur moi.
02:25 - Vous donnez droit de toute façon
02:27 à une promo extraordinaire.
02:29 - D'accord, ok. - C'est un cadeau.
02:31 Clément Saint-Paul, on y va. - Oui, dites-moi,
02:33 quels sont vos 5 livres préférés ?
02:35 - Mes 5 livres préférés ?
02:37 À part San Antonio, bien sûr.
02:39 - Vous devriez dire 5 San Antonio !
02:41 - Ça peut dire 5 San Antonio.
02:43 - Ça en fait déjà un. D'ailleurs, j'annonce
02:45 que je vais être le deuxième
02:47 auteur qui va proposer
02:49 la réédition
02:51 de plusieurs San Antonio
02:53 au fleuve noir. - Ah, c'est génial !
02:55 - Le premier était Alain Mabancou,
02:57 c'est-à-dire Frédéric Dard,
02:59 présenté par un auteur.
03:01 Donc Alain Mabancou a fait les 3 premiers,
03:03 et moi, je vais faire la deuxième
03:05 réédition
03:07 par le fleuve noir
03:09 de Frédéric Dard.
03:11 Alors, je n'ai eu droit qu'à un
03:13 San Antonio, puisque j'ai choisi
03:15 un des livres les plus étranges
03:17 et les plus fascinants de Frédéric Dard,
03:19 qui s'appelle "Faut-il tuer les petits garçons
03:21 qui ont les mains sur les hanches ?"
03:23 - Oh ! D'accord !
03:25 - Le point de départ de ce livre, je le dis quand même,
03:27 c'est lui-même
03:29 qui retrouve une photo de lui
03:31 à 4 ans avec les deux poings sur les hanches.
03:33 Or, Frédéric Dard avait
03:35 un bras inerte, était infirme d'un bras.
03:37 Et donc il s'est dit "J'ai dû
03:39 poser avec ma main droite, ma main
03:41 gauche, inerte, sur mon
03:43 manche, comme ça. Et la
03:45 légende est impitoyable,
03:47 si jeune et déjà tricheur."
03:49 - Oh !
03:51 - Ça y va bien, cette légende !
03:53 - Ça vous donne le ton du livre
03:55 qui est à lui. - Ça vaut bien pour simplifier.
03:57 - Alors, vos 4 films préférés ?
03:59 - Alors, les 4 films préférés,
04:01 je vais en citer un
04:03 déjà qui était...
04:05 Alors, voilà, il faut que le titre me revienne.
04:07 "Les Invasions barbares"
04:09 - Le film qui fait quoi ?
04:11 - C'est un film tout à fait extraordinaire.
04:13 Il y a bien évidemment, dans
04:15 les doudous des Français, "A part un éléphant
04:17 ça trompe", il y a "Les tontons-flingueurs".
04:19 - "Les tontons-flingueurs".
04:21 - Il y en a d'autres.
04:23 Je sais pas. Bon, voilà, évidemment, il m'échappe
04:25 là, tout de suite. - Non, mais on
04:27 prend, c'est vous. Vos 3 écrivains préférés ?
04:29 - Mes 3 écrivains préférés...
04:31 - On en connaît déjà un. - Déjà, il y en a un !
04:33 - Déjà, il y en a un !
04:35 Il y a "Colette", évidemment.
04:37 Dont je fais souvent des lectures avec des musiciennes.
04:39 D'ailleurs, il y a "Colette"
04:41 qu'on trouve, pour les gens qui ne
04:43 connaissent pas, généralement un auteur
04:45 un peu sucré, un peu qui écrit de jolies choses.
04:47 Alors que c'est un regard laser,
04:49 mais impitoyable
04:51 sur ses contemporains.
04:53 C'est un auteur
04:55 d'un esprit finalement très dur,
04:57 sous des dehors, comme ça, de joliesse
04:59 formidable.
05:01 Et puis, il y a "Romain Garry"
05:03 aussi. - Ah oui !
05:05 - Avec lequel j'ai été amie, figurez-vous.
05:07 - C'est pas vrai ! Vous me racontiez ça !
05:09 - Mais c'est pas vrai !
05:11 - J'adore ça, excusez-moi !
05:13 Deux modèles qui vous
05:15 inspirent, qui vous aident à jouer.
05:17 D'actrices ou d'acteurs. - Alors, j'en ai pas
05:19 eu de modèles qui m'aident à jouer, figurez-vous.
05:21 - Oh, ben vous êtes mieux comme ça ! - Mais ceci dit,
05:23 j'ai joué la première
05:25 - c'est pas tout à fait la première -
05:27 la deuxième pièce que j'ai jouée à 18 ans.
05:29 Je l'ai jouée avec une
05:31 actrice qui était un monument
05:33 que tous les jeunes ont oublié maintenant, et c'est normal.
05:35 Elvire Popesco.
05:37 J'ai joué un an avec une dame
05:39 qui s'appelle Elvire Popesco, qui avait
05:41 le théâtre Marigny, et j'ai joué au Marigny
05:43 pendant un an avec elle.
05:45 J'ai appris de cette femme
05:47 des choses.
05:49 C'est-à-dire, c'était
05:51 sacré ce métier pour elle.
05:53 C'était vraiment une
05:55 religion, mais en même temps,
05:57 avec un pragmatisme
05:59 comme ça formidable. Par exemple, sa fille
06:01 un jour, lui disant, elle avait une scène d'émotion,
06:03 et sa fille lui dit "mais maman,
06:05 maman, enfin,
06:07 quand tu pleures, t'as le rimmel qui coule,
06:09 c'est dégueulasse !"
06:11 Et Popesco, avec son accent roumain, lui a
06:13 répondu "et si j'ai pas le rimmel
06:15 qui coule, comment il voit que je pleure
06:17 au deuxième balcon ?"
06:19 C'était ce genre-là.
06:21 - C'est génial ! - C'est magnifique ça. - J'adore.
06:23 Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?
06:25 - Je fais ma
06:27 barre au sol.
06:29 - Ah ! - Ancienne danseuse à l'occasion,
06:31 j'ai une barre au sol yoga
06:33 très simple que je fais toujours avant d'entrer en scène.
06:35 - Très bien. Annie Dupérez, moi je pense que
06:37 vous allez gagner la super promo !
06:39 - Je pense que la promo, elle est là.
06:41 - Annie, notre Marilyn Monroe à nous,
06:43 d'un éléphant, ça trompe énormément, LA
06:45 femme qui m'a donné envie de porter une robe rouge
06:47 et de me sentir libre.
06:49 Vous promenez votre joli visage,
06:51 moumie boudoueuse, malicieuse de film en film,
06:53 de pièce en pièce. Mais surtout, Annie,
06:55 vous êtes une artiste aux multiples talents,
06:57 actrice certes, tout le monde le sait,
06:59 on a tous voulu faire partie
07:01 de votre famille formidable. Vous êtes de celles
07:03 que toutes les générations adorent, ma grand-mère,
07:05 ma maman et moi vous aimons. Annie,
07:07 vous êtes photographe, vous êtes aussi une
07:09 grande littéraire, à la fois romancière,
07:11 vos livres que l'on retrouve tous
07:13 aux éditions Point,
07:15 des livres, il faut le dire, très émouvants,
07:17 vous confiez, vous livrez, sans mauvais
07:19 jeu de mots, et en même temps, j'ai beaucoup
07:21 souri en en lisant certains, notamment
07:23 "Les chats du hasard", très joli livre.
07:25 D'autre titre d'ailleurs, pour une femme qui aime les
07:27 poules. Et puis Annie,
07:29 grande lectrice, qu'elle ne fut pas en
07:31 émotion lorsque j'ai appris que vous aussi
07:33 êtes une fan de Colette et de Frédéric
07:35 Dard. Vous avez lu, je crois, tous les
07:37 Saint-Antonio, vous venez de nous en parler, ce qui n'est
07:39 absolument pas paradoxal, puisque
07:41 tous deux sont lucides et s'est amusé
07:43 qu'ils regardaient le monde des alors contemporains,
07:45 un peu comme vous. Un peu comme vous,
07:47 dans votre pièce, chers enfants, toute pleine de
07:49 liberté, de sexualité, d'euphorie,
07:51 mais de réalité aussi.
07:53 C'est nostalgique et mélancolique, certes,
07:55 mais vous savez apposer des touches d'humour.
07:57 Alors c'est avec le sourire, toujours, que
07:59 l'on vous suit, Annie. Pour tout vous dire,
08:01 vous êtes aussi émouvante que forte et pétillante,
08:03 un véritable modèle. Et puis,
08:05 maintenant que l'on se sait toutes les deux
08:07 un peu, vous êtes née à 28 juin,
08:09 comme ma maman. Alors cela ne fait qu'ajouter
08:11 de l'affection à celle que j'ai déjà,
08:13 et grande pour vous. Mais encore, la mienne
08:15 d'affection ne vaut pas celle de tous les Français
08:17 qui vous prouvent, vous aiment et vous aimeront pour
08:19 toujours, Annie. Merci. - Oh, bah merci,
08:21 c'est très joli, très joli. - Oui, ça valait
08:23 le coup, ce 180 promos. Vous aviez peur,
08:25 ça vaut le coup, quand même, d'aller jusqu'au bout.
08:27 - Un éléphant, ça trompe, je dis toujours, c'est le doudou
08:29 des Français. Quand on a une saloperie à leur
08:31 annoncer, par exemple, à confinement,
08:33 bang ! Un éléphant, ça trompe,
08:35 et dans la foule, il est tonton flingue.
08:37 - Il est tonton flingue ! - Ça va vous les anesthésier
08:39 un peu.
08:41 - Vous aviez promis Annie,
08:43 vous aviez promis Annie Dupérez de ne pas vous...
08:45 de ne pas taper, mais c'est
08:47 quand même parti. - Oui, c'est... bah oui,
08:49 quand même. - Un petit peu.