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Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 toujours un plaisir comme chaque jour.
00:00:02 Enfin, ça fait deux jours uniquement.
00:00:04 Je dis ça, mais ça fait deux jours que je suis revenu de vacances,
00:00:06 mais c'est un plaisir en tout cas de partager ces deux heures d'émission
00:00:10 puisque nous sommes ensemble pendant deux heures.
00:00:13 Midi News, été, avec, comme vous le savez, puisque je me mets,
00:00:16 je me glisse dans les chaussons de Thierry Cabane ce week-end.
00:00:21 Une heure de JT commenté avec mes invités,
00:00:25 puis une heure de débat à partir de midi.
00:00:28 Ça va, vous allez bien autour de la table ?
00:00:30 Merveilleusement bien.
00:00:31 Merveilleusement bien.
00:00:32 On vous dit, ça va toujours très bien.
00:00:33 On débute donc cette émission par un JT long commenté ensemble avec Alain Hulme.
00:00:39 La chaleur, vous le savez bien, qui s'installe en France.
00:00:41 49 départements sont en vigilance.
00:00:43 Orange, canicule, département Alen, de la Gironde au Barin.
00:00:47 Les températures pourraient dépasser en moyenne
00:00:49 les 40 degrés sur la basse vallée du Rhône.
00:00:52 Un homme a été interpellé et placé en garde à vue après la découverte
00:00:56 de tags antisémites.
00:00:57 On vous en parlait déjà hier soir sur la façade d'un commerce
00:01:01 de Levallois-Péret.
00:01:02 Un acte qui a fait réagir une partie de la classe politique.
00:01:05 Le ministre de l'Intérieur s'est dit profondément choqué
00:01:07 par ces inscriptions antisémites.
00:01:09 Insupportable, fin de citation.
00:01:12 À Marseille, la CRS 8 est déployée depuis hier afin de mettre fin
00:01:15 au règlement de comptes entre bandes rivales sur fonds de trafic de drogue.
00:01:17 8 personnes sont décédées depuis le début du mois,
00:01:20 portant le bilan à 36 morts selon un dernier des comptes,
00:01:24 soit plus que le bilan sur l'ensemble de l'année dernière.
00:01:27 Reportage à suivre dans cette édition.
00:01:29 Et puis 3 morts et 19 blessés, c'est le triste bilan de l'incendie
00:01:34 survenu hier à l'île Saint-Denis.
00:01:36 La secrétaire d'État en charge de la ville, Sabrina Agresti Roubach,
00:01:39 s'est rendue sur place hier soir, vous l'entendrez.
00:01:41 Et enfin, des factures d'électricité astronomique.
00:01:45 Mauvaise surprise pour de nombreux Français en contrat
00:01:47 chez le fournisseur italien d'électricité Eni.
00:01:50 Plusieurs d'entre eux se sont retrouvés, écoutez bien,
00:01:52 avec 2000 euros supplémentaires à payer.
00:01:55 Témoignage dans la deuxième partie de Midi News été.
00:01:59 Et j'accueille autour de cette table Benjamin Morel.
00:02:05 Bonjour.
00:02:05 Maître de conférences en droit public,
00:02:07 Denis Deschamps, analyste et conférencier,
00:02:10 et Philippe David, animateur sur radio.
00:02:12 On ne se quitte plus pour vous deux,
00:02:15 puisque nous étions déjà ensemble hier.
00:02:17 Et c'est toujours un plaisir, bien évidemment,
00:02:19 de partager cette table avec vous, Benjamin Morel.
00:02:21 Vous le savez bien.
00:02:22 On débute donc cette édition par cette canicule,
00:02:25 ce voile orange qui recouvre la moitié du pays dorénavant.
00:02:29 49 départements sont concernés aujourd'hui par la vague de chaleur.
00:02:31 C'est près du double par rapport à hier.
00:02:34 Des régions sont plus touchées que d'autres,
00:02:35 comme du côté de Lyon,
00:02:37 où les températures vont encore augmenter dans les prochains jours.
00:02:39 Le thermomètre devrait ainsi atteindre les 40 degrés
00:02:43 en début de semaine.
00:02:44 On abordera également Bison Futé dans un instant,
00:02:47 puisque bien évidemment, nombreux sont les Français
00:02:50 à reprendre la route.
00:02:52 Mais avant cela, on va faire un point justement
00:02:53 sur la situation à Lyon avec un météorologue.
00:02:56 Pour mémoire, la normale à Lyon,
00:03:00 à cette période de l'année,
00:03:01 c'est plutôt une température maximale de 28 degrés.
00:03:04 Donc, on va être très au-delà de la normale.
00:03:07 Et les températures attendues vont même être inédites
00:03:11 pour cette période de l'année,
00:03:13 puisque après un 20 août, la température maximale
00:03:16 la plus forte observée à Lyon-Bronx
00:03:18 était de 37,9 degrés le 22 août 2011.
00:03:22 On pense bien évidemment au Lyonnais,
00:03:24 qui doit faire face à cette vague de chaleur importante.
00:03:27 Comme je le disais à l'instant, vous êtes nombreux
00:03:30 à reprendre la route aujourd'hui.
00:03:31 Soyez prudents, bien évidemment.
00:03:33 Bison Futé voit orange, vous l'avez vu il y a quelques secondes.
00:03:36 On va vous reprojeter cette carte,
00:03:39 donc ce graphique de Bison Futé.
00:03:41 Alors ça, c'était pour jeudi.
00:03:44 Visiblement, il y a eu une petite erreur sur le synthèse,
00:03:47 puisque cela concerne cette journée de dimanche.
00:03:51 On est dimanche, visiblement.
00:03:52 J'ai l'impression de suivre.
00:03:53 Vous êtes... c'est bon ?
00:03:54 Non mais dimanche 20 août, en dessous.
00:03:56 Dimanche 20 août, effectivement.
00:03:57 Bon, on suit.
00:03:58 Je vois que c'était un petit test, finalement,
00:04:00 pour savoir si vous suiviez autour de cette table.
00:04:03 Donc ce qu'il faut retenir, c'est que voilà,
00:04:04 bien évidemment, sur le sens des départs,
00:04:07 on ne part plus trop en vacances.
00:04:08 Fin août, c'est vert.
00:04:09 Et sur le sens des retours, c'est orange et même rouge.
00:04:12 Vous l'avez vu en Auvergne, Rennes, Alpes.
00:04:14 Et dans le contexte actuel,
00:04:15 avant qu'on élargisse la discussion avec mes invités,
00:04:17 cette canicule qui frappe le pays,
00:04:20 sur l'Assis, on s'organise pour veiller à la sécurité des automobilistes.
00:04:23 Regardez ce sujet signé Kylian Salé.
00:04:27 Deux, monsieur.
00:04:28 Deux ?
00:04:28 Très bien.
00:04:28 Tout à vous.
00:04:30 Merci Kylian.
00:04:30 Avec plaisir.
00:04:31 Bon voyage.
00:04:32 De l'eau, mise à disposition pour les automobilistes.
00:04:35 En ce week-end caniculaire sur les routes,
00:04:38 la vigilance est renforcée.
00:04:39 Notre objectif, c'est vraiment d'inciter nos automobilistes
00:04:43 à s'arrêter, à prendre des pauses plus fréquentes,
00:04:47 un petit peu plus importantes,
00:04:48 pour s'hydrater, pour faire le point notamment,
00:04:50 et se prémunir potentiellement d'un risque de chauve du moteur.
00:04:54 Entre les nombreux kilomètres de bouchons et les températures élevées,
00:04:58 il faut prévoir assez d'eau.
00:04:59 La grande majorité des vacanciers sont bien équipés.
00:05:02 Ah ben oui, vous avez vu, j'étais en train de boire un coup d'eau.
00:05:06 Oui, on a ce qu'il faut.
00:05:08 On a la glacière dans le coffre, on a tout ce qu'il faut.
00:05:10 On a ramené beaucoup de bouteilles d'eau, une glacière,
00:05:13 enfin voilà tout ce qu'il faut, après on fait des pauses assez fréquentes.
00:05:16 On a prévu ce qu'il fallait au niveau des chiens,
00:05:18 pour pas qu'ils aient trop chaud du coup.
00:05:20 On leur a acheté une petite piscine, on a prévu des tapis fraîcheurs.
00:05:23 Le mercure ne compte pas redescendre avant quelques jours.
00:05:26 En ce dimanche après-midi, sur cette autoroute,
00:05:28 il va faire 34 degrés, ressenti 41.
00:05:32 Vous faites attention quand vous prenez la route,
00:05:34 justement au contexte de fortes chaleurs autour de la table.
00:05:38 Toujours ?
00:05:39 Bien sûr.
00:05:40 Je sais que vous êtes un gros rouleur apparemment,
00:05:42 ce que vous nous avez confié hier.
00:05:43 J'ai été un gros rouleur dans ma vie,
00:05:45 j'ai fait jusqu'à 100 000 km par an, ce qui est déjà pas mal.
00:05:47 Mais ce n'était pas une vie professionnelle antérieure.
00:05:50 Deux millions et un compteur, tu avais dit.
00:05:51 Je n'ai pas loin de deux millions, absolument.
00:05:53 Quand même.
00:05:53 Ce n'est déjà pas mal.
00:05:54 Ce n'est pas un record non plus, à mal,
00:05:56 qui tient mieux autour de la table.
00:05:58 Mais c'est vrai que par exemple, Sidra Téréguard...
00:06:00 C'était dû à votre activité professionnelle peut-être.
00:06:01 C'était mon ancienne activité professionnelle, absolument.
00:06:04 Puisque j'étais directeur commercial,
00:06:05 donc rien à voir avec le journalisme.
00:06:08 Mais on a le droit d'avoir plusieurs vies.
00:06:10 Oui, absolument.
00:06:11 Mais c'est vrai que toujours bien sidrater.
00:06:13 Et une chose importante,
00:06:14 s'arrêter, faire des pauses régulièrement.
00:06:17 Toutes les deux heures.
00:06:18 Toutes les deux heures idéalement, parfois un peu plus.
00:06:20 Est-ce que vous me permettez de donner un petit coup de pouce mécanique
00:06:23 pour faire des économies aux auditeurs de ce...
00:06:26 Je me souviens qu'on avait eu une discussion très mécanique
00:06:28 une fois autour de cette table, effectivement,
00:06:30 avec des métaphores parfois autour de l'automobile.
00:06:33 Je ne vais pas me faire que des amis chez les écologistes.
00:06:35 Si vous roulez en moteur turbo ou turbo diesel...
00:06:38 On vient de débuter l'émission.
00:06:40 Soyez sympathiques avec nos amis écologistes.
00:06:42 Lâchez un peu la vitesse, vous vous arrêtez sur une aire de repos.
00:06:46 Roulez plus doucement sur la voie de droite et rentrez tranquillement.
00:06:50 Mais ne coupez jamais en passant d'un fort régime à un faible régime.
00:06:54 Parce que là, vous endommagez le turbo et un turbo, ça coûte très cher.
00:06:57 C'était le point conso-auto de Philippe David.
00:07:00 Merci à vous.
00:07:01 On aborde un tout autre sujet beaucoup moins léger.
00:07:05 Malheureusement, ces tags antisémites découverts sur la façade d'un commerce
00:07:09 à Levallois-Perret, un homme a été interpellé et placé en garde à vue.
00:07:12 Je vous le disais dans les titres, les images de vidéosurveillance
00:07:14 de la ville ont été transmises à la police.
00:07:16 C'est ce qu'a expliqué en tout cas la maire de Levallois-Perret qu'on écoute.
00:07:22 Dès qu'on a pris connaissance de ces tags absolument immondes,
00:07:26 comme vous le savez, à Levallois, nous bénéficions d'un réseau
00:07:28 de vidéoprotection important, ce qui a permis d'avoir une réaction très rapide.
00:07:33 On a pris ça très au sérieux et l'officier de police judiciaire,
00:07:35 qui a lui aussi été informé très vite, a immédiatement demandé
00:07:40 à pouvoir visualiser ces images de vidéosurveillance.
00:07:44 Et elles ont tout de suite donné un visuel très net de l'auteur des faits.
00:07:51 Et grâce à notre police municipale, qui là aussi a été immédiatement
00:07:55 mise à contribution, un signalement de l'individu a été transmis
00:07:59 à l'ensemble de nos effectifs.
00:08:01 Et ce sont eux, nos effectifs de la police municipale,
00:08:03 qui dans l'après-midi ont identifié cette personne dans les rues de Levallois,
00:08:09 l'ont interpellée et l'ont conduite, l'ont remise à l'officier de police judiciaire.
00:08:14 Ce qui se passe à Levallois-Perret nous rappelle malheureusement,
00:08:17 et je dis malheureusement, qu'il y a trop nombreux actes antisémites
00:08:21 qui peuvent concerner aussi d'autres religions anti-religieuses dans notre pays.
00:08:25 Mais c'est vrai qu'il y a plus fortement des actes antisémites, malheureusement,
00:08:29 lorsque l'on compare à l'ensemble des actes qui sont commis à l'encontre
00:08:33 de religions dans notre pays.
00:08:35 Benjamin Morel.
00:08:35 Oui, et puis on dit souvent, je dirais, il y a un vieux antisémitisme
00:08:39 qui serait le nazisme, etc.
00:08:41 Ça, c'est vraiment l'horreur, le mal, etc.
00:08:42 Puis un nouvel antisémitisme, il est relativement normal,
00:08:45 il est dans l'air du temps, etc.
00:08:47 Là, vous regardez des photos de la nuit cristale,
00:08:50 vous regardez des photos de l'entrée de la Wehrmacht en Autriche,
00:08:54 vous regardez des photos de la lecture de L'Anschluss,
00:08:56 vous avez les mêmes devantures de magasins.
00:08:58 Il n'y a pas un ancien antisémite qui serait horrible
00:09:00 et un nouveau qui serait tolérable.
00:09:01 Il y a l'antisémitisme et il est puant, quoi qu'il arrive,
00:09:04 et il est dangereux, quoi qu'il arrive, parce que vous savez,
00:09:06 les Allemands ne se sont pas réveillés antisémites en 1933.
00:09:09 En fait, ils se sont habitués, parce que pendant des années,
00:09:12 avant même l'arrivée des nazis au pouvoir,
00:09:13 il y avait ce fond antisémite.
00:09:15 On acceptait qu'il puisse y avoir ce type de taxe,
00:09:17 faire parler ça, etc.
00:09:18 Et le jour où, en effet, il y a l'arrivée au pouvoir,
00:09:20 ça apparaît presque normal.
00:09:22 Donc, il ne faut pas s'habituer.
00:09:23 Ça, c'est infâme.
00:09:24 Ça, c'est dégueulasse.
00:09:25 Ça, c'est horrible.
00:09:26 Mais le petit acte antisémite, la petite, je dirais,
00:09:29 menace ou la petite insulte lancée dans la rue,
00:09:31 elle l'est tout autant.
00:09:32 Tout acte antisémite doit être dénoncé.
00:09:34 Tout acte antisémite doit être, aujourd'hui,
00:09:37 combattu avec la première fermeté.
00:09:38 Cet acte, justement, a été dénoncé par une large partie
00:09:41 de la classe politique, pas de l'ensemble de la classe politique.
00:09:45 Peut-être qu'ils sont en vacances ?
00:09:46 Écoutez, parfois, il y a des réactions assez étonnantes.
00:09:50 Ils sont en vacances, mais pas pour tous les sujets,
00:09:52 comme par hasard.
00:09:53 C'est exactement ce que j'allais vous dire.
00:09:54 C'est très curieux.
00:09:54 C'est la géométrie variable.
00:09:56 Oui, mais je rejoins Benjamin.
00:09:58 C'est très, très, très important de ne pas tomber
00:10:00 dans la banalisation.
00:10:02 Alors, c'est de la bêtise profonde.
00:10:05 Ça, c'est très clair.
00:10:07 Moi, j'ai le souvenir de certains débats très passionnés.
00:10:09 Oui, mais il faut faire attention à ne pas mettre,
00:10:12 à ne pas justifier ça sous le coup de la bêtise.
00:10:14 Oui, je suis d'accord.
00:10:15 Assez récemment, on a eu, justement,
00:10:17 et je ne vais pas refaire le parallèle avec la polémique
00:10:20 en ce moment autour de la venue du rappeur
00:10:23 Medin aux universités d'été d'Europe Ecologie-Les Verts.
00:10:26 Mais très souvent, on expliquait justement
00:10:28 que c'était de la bêtise.
00:10:30 Il y a un moment, il ne faut pas excuser l'ensemble
00:10:32 des propos ou des actes.
00:10:34 De toute façon, moi, je suis toujours choqué
00:10:36 de voir ça au 21e siècle.
00:10:37 Oui, bien évidemment, c'est hyper choquant.
00:10:39 Et vous vous souvenez, moi, j'ai souvenir de débats passionnels
00:10:44 concernant les vidéosurveillances dans les villes.
00:10:46 Mais heureusement, là, on est vraiment dans l'utilité
00:10:49 de l'outil et on flique pas les gens.
00:10:53 Mais c'est fait surtout pour ça, la vidéosurveillance.
00:10:55 Et c'est très bien.
00:10:56 Et Philippe David ?
00:10:58 Alors évidemment, c'est scandaleux, c'est honteux.
00:11:01 Ça donne la nausée.
00:11:03 Et il faut quand même rappeler quelques petits,
00:11:06 quelques dramatiques faits qui font désormais partie
00:11:09 de l'histoire de France, mais plus récentes.
00:11:11 Je ne vais pas remonter comme l'a fait Benjamin
00:11:13 à la période avant la Seconde Guerre mondiale en Allemagne.
00:11:16 Rappelons-nous les attentats de Toulouse et de Montauban.
00:11:18 Ça a commencé en tuant des parachutistes.
00:11:21 Ça s'est terminé en tuant des enfants dans une école juive
00:11:23 qui s'appelle Osara Tora à Toulouse.
00:11:26 Rappelons-nous Charlie Hebdo.
00:11:27 Ça commence en massacrant des caricaturistes.
00:11:30 Et ça se conclut à l'hypercachère avec un autre terroriste.
00:11:33 Le tout en l'espace de trois jours.
00:11:37 C'est quand même quelque chose qui est absolument terrible.
00:11:39 Aujourd'hui, on peut dire qu'il y a des zones de France
00:11:42 qui ont été vidées de leurs Juifs parce qu'ils ne pouvaient plus sortir
00:11:46 sans se faire agresser, attaquer, insulter,
00:11:49 parce qu'ils portaient une kippa et qu'on les reconnaissait.
00:11:51 Donc ça, c'est un antisémitisme.
00:11:53 Comme le disait très injustement Benjamin Morel,
00:11:56 j'avais fait la remarque sur votre plateau il y a quelques jours,
00:11:59 il y a quelque part un bon antisémitisme et un mauvais antisémitisme
00:12:02 selon d'où ils viennent.
00:12:04 On partage tous la même idée.
00:12:05 Il n'y a pas un bon et un mauvais.
00:12:07 L'antisémitisme, c'est honteux, c'est dégueulasse.
00:12:10 Ça peut mener à commettre le pire crime de l'histoire de l'humanité.
00:12:15 Et donc, j'espère que celui qui a été arrêté,
00:12:18 si c'est le coupable, qu'il sera très sévèrement sanctionné.
00:12:22 Mais pour rebondir sur la vidéosurveillance,
00:12:24 je vais revenir sur un autre événement terroriste.
00:12:26 Rappelons-nous que les attentats de Londres,
00:12:28 qui avaient fait des dizaines de morts,
00:12:30 on avait arrêté les terroristes très rapidement
00:12:32 parce que Londres est truffé de caméras de vidéosurveillance.
00:12:35 Ils les ont tracés sur les lignes de métro, de bus, etc.
00:12:38 Donc bravo aussi aux mères qui ont mis des caméras de vidéosurveillance
00:12:42 qui ne sont pas quand même le premier pas vers la dictature.
00:12:45 Parce que si on n'a rien à se reprocher...
00:12:47 C'est comme tous les outils.
00:12:48 Si on peut l'utiliser à bon escient, on peut aussi le détourner.
00:12:52 C'est toujours pareil.
00:12:54 Et puis vous avez quand même aujourd'hui des garanties juridiques,
00:12:56 je vais jouer un peu mon juriste,
00:12:58 mais qui font que vous ne faites pas n'importe quoi
00:13:00 avec la caméra de vidéosurveillance.
00:13:01 Ce n'est pas Big Brother, c'est-à-dire que
00:13:03 vous n'orientez pas votre caméra sur des lieux privés.
00:13:06 Et par ailleurs, on en a beaucoup discuté
00:13:08 au moment de l'affaire du Stade de France,
00:13:10 vous avez un délai pour détruire ensuite les archives.
00:13:13 Donc dans le cadre légal tel qu'il est actuellement,
00:13:16 on a en effet quelque chose qui n'est pas liberticide.
00:13:18 Après, il y a une question qui se pose en revanche
00:13:19 en matière de vidéosurveillance sur l'investissement.
00:13:22 Quand vous prenez les rapports,
00:13:23 la vidéosurveillance coûte relativement cher.
00:13:25 Est-ce que vous ne gagnez pas à mettre plus d'effectifs sur le terrain ?
00:13:27 L'arbitrage, il est là.
00:13:28 Pas sur l'utilité, mais sur ensuite l'affectation des moyens.
00:13:31 Mais malheureusement, parfois, il est dogmatique
00:13:35 en fonction de la position idéologique de l'élu
00:13:39 en question, on a assez régulièrement ce débat autour de la table.
00:13:42 On poursuit la discussion.
00:13:44 On ira peut-être à Marseille dans quelques instants
00:13:46 pour poursuivre le déplacement de Clément Beaune,
00:13:50 qui est dans les Bouches-du-Rhône afin de faire un point
00:13:52 sur la canicule et sur le réseau ferroviaire, notamment,
00:13:55 puisqu'il y a eu des impacts importants
00:13:59 ces derniers jours compte tenu justement des fortes chaleurs.
00:14:03 Il sera en direct de la gare Saint-Charles à Marseille
00:14:07 et on prendra donc son intervention en direct.
00:14:10 Je vous le dis, vous qui nous regardez d'ici quelques instants.
00:14:13 Mais avant cela, on parle de Marseille toujours,
00:14:16 mais on parle sécurité à Marseille puisque la CRS 8,
00:14:19 vous le savez, on en parlait d'ores et déjà hier, a été déployée
00:14:22 dans la cité fosséenne afin de mettre fin au règlement de comptes.
00:14:25 C'est en tout cas le souhait de Gérald Darmanin.
00:14:30 Pendant un certain temps, on l'espère, entre bandes rivales
00:14:33 sur fonds de trafic de drogue, puisque huit personnes,
00:14:35 je le rappelais dans les titres, sont décédées depuis le début du mois,
00:14:38 portant le bilan à 36 morts selon un dernier des comptes de nos confrères
00:14:41 de l'AFP, soit plus que le bilan de l'ensemble de l'année dernière.
00:14:45 Sujet réalisé par Charles Bagé, qui s'est rendu sur place
00:14:49 et qui a suivi les opérations qui ont été menées hier.
00:14:52 Commentaire signé Dounia Tangour.
00:14:57 Ils sont plus d'une centaine d'hommes prêts à lutter sept jours sur sept
00:15:00 et 24 heures sur 24 contre le trafic de supéfiants
00:15:03 qui gangrènent les quartiers nord de la cité phocéenne.
00:15:06 L'objectif, plus de présence policière pour assurer les habitants,
00:15:10 mais surtout mener des opérations ciblées contre le trafic de drogue.
00:15:15 Ces trafiquants précisément sont à Zaboise,
00:15:17 donc commettent des actes de violence.
00:15:18 Ici, aujourd'hui, avec le renfort de la CRS 8,
00:15:20 nous avons pour ambition de leur donner des coûts majeurs,
00:15:23 de leur donner des coûts que nous espérons décisifs.
00:15:26 L'arrivée de l'unité spécialisée contre les violences urbaines
00:15:29 est accueillie comme un soulagement pour certains habitants.
00:15:32 J'espère qu'ils viendront déjà en très grand nombre
00:15:35 parce qu'il y en a besoin ici dans cette ville
00:15:37 où il y a beaucoup d'insécurité.
00:15:39 D'autres, au contraire, doutent de son efficacité.
00:15:43 Je n'y crois pas.
00:15:43 Parce que quand vous passez sur la cannebière
00:15:45 et que vous voyez les CRS qui restent dans leur véhicule,
00:15:48 s'ils font la même chose, ça ne changera rien.
00:15:50 Envoyée en renfort à Marseille pour une durée initiale d'une semaine,
00:15:54 la CRS 8, capable de se mobiliser en 15 minutes seulement,
00:15:57 doit agir alors que la ville connaît une recrudescence de violences.
00:16:01 Depuis le début de l'année,
00:16:02 36 personnes ont perdu la vie sur fond de trafic de drogue.
00:16:06 On rappelle que la CRS 8,
00:16:10 qui est une unité de compagnie d'intervention spécialisée
00:16:15 dans le règlement de tensions parfois
00:16:19 qui peuvent survenir dans certains quartiers,
00:16:21 mais qui est envoyée comme cela pendant quelques jours uniquement.
00:16:25 Là, il s'agit d'une semaine.
00:16:27 C'est une opération éclair pour tenter de ramener l'ordre,
00:16:30 mais malheureusement, ça ne permettra pas,
00:16:33 et on l'a entendu avec ce sentiment des habitants,
00:16:36 de résoudre les problèmes sur le long terme.
00:16:37 Vous êtes très gentil en disant que c'est une opération éclair,
00:16:39 c'est une opération de com plutôt.
00:16:41 C'est-à-dire que vous envoyez la CRS 8, ça sert à quoi ?
00:16:44 En fait, ça sert à faire du maintien de l'ordre.
00:16:47 Donc pendant quelques semaines, en effet, le quartier va être bien rangé.
00:16:51 Le point de deal va se déplacer ailleurs
00:16:52 parce que vous avez 3 milliards,
00:16:54 c'est le chiffre d'affaires de la drogue par an en France.
00:16:57 Et de l'autre côté, vous avez des consommateurs.
00:16:58 C'est rentré dans le PIB maintenant.
00:17:00 C'est rentré dans le PIB depuis 2017,
00:17:01 donc c'est plutôt une bonne nouvelle d'un point de vue comptable.
00:17:03 Mais à part ça, on peut considérer que...
00:17:05 Vous voyez, souvent on discute de l'indicateur PIB.
00:17:07 L'indicateur PIB nous dit des choses, mais il ne nous dit pas tout.
00:17:10 Vu comme ça, il est assez stupéfiant l'indicateur PIB.
00:17:13 On pourra en débattre des heures.
00:17:14 Mais si vous avez le lien entre les deux,
00:17:16 entre guillemets, faire de l'opérationnel et démonter des points de deal,
00:17:18 ça ne sert à rien.
00:17:19 C'est-à-dire que vous êtes uniquement dans les chiffres
00:17:21 dans la com du ministère de l'Intérieur.
00:17:23 Et un autre truc qui a été fait il y a quelques mois
00:17:25 sur la com du ministère de l'Intérieur.
00:17:26 Vous vous souvenez, on a départementalisé la police judiciaire.
00:17:30 Et donc, ce faisant, on a fragilisé les moyens d'enquête.
00:17:33 Si vous voulez démanteler le trafic de drogue en France,
00:17:35 eh bien, il va falloir s'attaquer au blanchiment d'argent.
00:17:37 Il va falloir s'attaquer aux têtes de réseau.
00:17:39 Il va falloir faire du symptomatique en démantelant un point de deal,
00:17:43 remonter plus loin et en envoyant la CRS 8
00:17:45 dans tous les territoires de France.
00:17:46 Ce ne va pas servir à grand-chose.
00:17:48 Vous voyez qu'actuellement, on a une culture du chiffre
00:17:50 parce que c'est bien politiquement,
00:17:52 mais les vraies sources du mal, on ne les attaque pas.
00:17:54 Et donc, la situation empire.
00:17:56 Et bizarrement, la France est le premier consommateur de drogue en Europe.
00:17:59 Oui, c'est ce que j'appelais hier le sarcomètre un petit peu
00:18:02 qui est repris entre guillemets par Gérald Darmanin.
00:18:05 Comme promis, on se dirige Gare Saint-Charles
00:18:08 afin de faire un point sur la situation
00:18:10 avec le ministre des Transports Clément Beaune.
00:18:12 Aujourd'hui et sans doute demain lundi.
00:18:14 Et évidemment, cela concerne aussi le domaine des transports.
00:18:17 Nous sommes ici dans les Bouches-du-Rhône,
00:18:18 qui est un des départements concernés.
00:18:20 À la Gare Saint-Charles de Marseille,
00:18:21 il y aura beaucoup de circulation,
00:18:22 notamment beaucoup de retours de vacances ce dimanche
00:18:26 et tout au long de ce week-end,
00:18:28 et même un peu au-delà en début de semaine.
00:18:29 Et donc, il faut tout simplement activer,
00:18:31 réactiver les bons réflexes.
00:18:33 Donc, cela veut dire qu'il faut passer en gare les messages
00:18:36 de vigilance, d'information.
00:18:38 La SNCF a déployé dans toutes les gares concernées,
00:18:41 dans tous les départements concernés
00:18:42 par la vigilance orange canicule,
00:18:44 les messages pour boire de l'eau.
00:18:46 On active un dispositif que je vois immédiatement
00:18:48 avec les équipes de la SNCF, de la mairie de Marseille,
00:18:51 en gare pour distribuer de l'eau,
00:18:52 gratuitement, à tous les passagers.
00:18:54 Et puis, ce sont aussi des conseils qu'il faut répéter,
00:18:56 même s'ils apparaissent très simples et très pratiques,
00:18:58 qu'il faut toujours les répéter aux personnes qui ont voyagé,
00:19:01 que ce soit sur la route, par avion, dans le train.
00:19:03 Emporter de l'eau, on en distribue ici gratuitement.
00:19:07 Faire attention aux personnes fragiles,
00:19:08 les enfants bas âge, les personnes âgées.
00:19:11 Ne pas hésiter à solliciter les agents du service public
00:19:14 de la SNCF, les agents des transports partout
00:19:16 dans nos transports publics, notamment,
00:19:18 pour avoir une information sur les conseils pratiques à suivre.
00:19:22 Et puis, les équipes de maintenance de la SNCF
00:19:24 ont été aussi renforcées, parce qu'on sait
00:19:26 que quand il y a des fortes chaleurs,
00:19:27 ça peut avoir des impacts sur les caténaires, sur les rails.
00:19:30 Et donc, ce suivi, cette prévention,
00:19:32 sont aussi renforcées en période de canicule.
00:19:35 Donc, le secteur des transports, et je remercie tous les acteurs,
00:19:38 est très mobilisé pour relayer ces messages de vigilance,
00:19:41 d'information dans nos gares, dans nos aéroports,
00:19:43 dans nos transports publics.
00:19:45 Et nous le faisons ici, en gare Saint-Charles, à Marseille.
00:19:47 -Concrètement, vous distribuez toute la journée de l'eau ?
00:19:51 -Oui, les périodes où il y a les endroits où il y a vigilance orange,
00:19:56 la période pendant laquelle il y a vigilance orange canicule,
00:19:59 il y a cette distribution d'eau gratuite dans les grandes gares.
00:20:02 C'est le cas ici de la gare Saint-Charles.
00:20:03 Donc, il y a un système très simple.
00:20:05 Vous retirez un bon et vous avez, dans les boutiques relais,
00:20:08 notamment, une bouteille d'eau gratuite
00:20:10 que chacun peut utiliser.
00:20:12 On fait ce système pour des raisons écologiques,
00:20:14 pour qu'il n'y ait pas de gâchis.
00:20:15 On ne prend pas une bouteille d'eau au hasard, comme ça.
00:20:17 On va la chercher pour la prendre à bord dans les transports.
00:20:19 Tous ceux qui peuvent, évidemment, venir avec une gourde,
00:20:21 avec une bouteille, je vous invite à le faire.
00:20:23 Ce sont des choses très simples, très pratiques,
00:20:25 mais il faut toujours y penser.
00:20:27 Évidemment, hydrater régulièrement les enfants en particulier.
00:20:30 Et donc, oui, bien sûr, ces distributions d'eau sont effectuées.
00:20:32 Puis, à bord de tous nos trains, il y a de l'eau.
00:20:35 En cas de difficulté d'une personne qui aurait une situation difficile
00:20:39 de santé, de forte chaleur,
00:20:40 notamment les personnes âgées ou les plus petits.
00:20:42 Donc, évidemment, la SNCF, comme les grands réseaux de transports publics
00:20:46 ou les aéroports, sont très mobilisés.
00:20:48 Je suis venu voir ce dispositif qu'on avait activé l'été dernier
00:20:51 et qu'on réactive pour cette période de canicule.
00:20:53 -Combien de gares concernées en France ?
00:20:55 -Pour l'instant, toutes les gares qui se situent
00:20:56 dans un des 49 départements.
00:20:58 Pour les grandes circulations, c'est évidemment la gare Saint-Charles.
00:21:01 Ce sont les gares de Lyon, à Lyon,
00:21:05 qui sont aujourd'hui les principales concernées
00:21:06 par les grands axes de départ.
00:21:07 Et puis, on adapte le dispositif, c'est-à-dire que si Météo France
00:21:10 classe de nouveaux départements en vigilance orange canicule,
00:21:13 toutes les gares qui sont dans le périmètre s'acquipent,
00:21:16 s'adaptent, c'est-à-dire message de vigilance,
00:21:18 renforcement de la prévention et distribution gratuite d'eau,
00:21:22 comme on le voit ici en gare Saint-Charles.
00:21:23 -Pas d'incident particulier ou technique pour l'instant
00:21:26 lié à la canicule ?
00:21:28 -Lié à la canicule, nous n'avons pas recensé
00:21:30 aujourd'hui d'incident, mais il faut rester très vigilant.
00:21:32 C'est pour ça qu'au maximum, on fait de la prévention
00:21:34 pour vérifier que les climatisations marchent
00:21:35 à bord des trains, pour vérifier que les rails ou les caténaires
00:21:38 ne subissent pas les trop fortes chaleurs.
00:21:39 Ça peut arriver aussi, donc cette prévention est renforcée.
00:21:42 Hier, il y a eu un incident extrêmement regrettable
00:21:44 qui a induit de nombreux retards, notamment sur l'axe sud-ouest,
00:21:49 en particulier entre Bordeaux et Paris,
00:21:51 mais c'était un problème technique.
00:21:53 Je suis extrêmement désolé pour l'ensemble des personnes
00:21:55 qui ont subi cet incident et ces retards.
00:21:57 Les équipes de SNCF ont agi au plus vite pour le réparer,
00:22:00 mais n'étaient pas liées à la canicule.
00:22:02 Donc on se met en situation d'avoir évidemment
00:22:04 le moins d'incidents techniques possibles
00:22:06 qui sont liés à la canicule.
00:22:07 À l'heure où l'on parle, ce dimanche, à la mi-journée,
00:22:09 nous n'allons pas recenser, mais nous serons évidemment
00:22:11 très vigilants et, si besoin, très réactifs.
00:22:13 -Ca implique beaucoup plus de personnel parmi eux ?
00:22:15 -Oui.
00:22:16 -Plus de personnel ?
00:22:17 -Oui, les équipes de prévention sont renforcées,
00:22:19 ce sont plusieurs dizaines de personnes supplémentaires
00:22:21 qui sont, dans ces cas-là, mobilisées.
00:22:23 Et puis, même si ce n'est pas seulement lié à la canicule,
00:22:26 c'est aussi une mobilisation importante
00:22:27 de plusieurs centaines d'agents, les week-ends de grand retour.
00:22:30 Nous avons les fameux gilets rouges,
00:22:31 en particulier dans les grandes gares, à Paris, à Marseille,
00:22:33 à Lyon, à Bordeaux ou ailleurs, qui sont mobilisés,
00:22:36 qui ont été très mobilisés pour beaucoup de travaux cet été.
00:22:39 Je pense aux travaux qui ont eu lieu en Ile-de-France,
00:22:41 sur les lignes du RER en particulier,
00:22:43 qui sont présents ici en gare Saint-Charles, à Marseille aussi,
00:22:45 et qui sont aussi, n'hésitez pas à les contacter,
00:22:48 au service de tous, pour donner ces conseils basiques,
00:22:51 utiles, indispensables de prévention et de vigilance.
00:22:54 -En direct, vous l'avez compris, le point sur la situation,
00:23:01 notamment dans les départements concernés
00:23:03 par cette vague de forte chaleur, 49 départements
00:23:06 qui sont concernés par cette vigilance canicule,
00:23:09 au niveau orange, avec Clément Beaume,
00:23:11 le ministre des Transports, qui a donc activé
00:23:14 ce dispositif anti-chaleur dans ces départements concernés.
00:23:17 Il a fait un point également sur la situation,
00:23:19 ce qui s'est passé hier, notamment avec plusieurs,
00:23:23 des centaines même de Français qui ont dû attendre plusieurs heures,
00:23:26 avec ce qui s'est passé dans le sud-ouest,
00:23:30 une panne qui a donc retardé parfois les trains
00:23:34 jusqu'à près de 7 heures, qui n'étaient pas liés à la chaleur,
00:23:38 mais bien évidemment, et on l'a entendu avec le ministre
00:23:41 des Transports à l'instant, il y a cette crainte
00:23:44 des autorités, du ministre en question, Clément Beaume,
00:23:47 à savoir que les chaleurs actuelles n'aient des conséquences
00:23:52 sur le réseau de transport routier.
00:23:54 C'est pour cela qu'ils sont particulièrement vigilants,
00:23:56 qu'il y a des agents qui ont été affectés pour cela,
00:24:00 pour surveiller le réseau et éviter de nouvelles pannes
00:24:03 qui viendraient de nouveau perturber le transport des voyageurs.
00:24:08 Alors que vous êtes nombreux, on en parle depuis le début de cette édition,
00:24:11 à rentrer de vacances, malheureusement, diront certains,
00:24:15 mais oui, il faut bien retourner au travail.
00:24:18 Nous, on est à l'œuvre.
00:24:19 Vous êtes, comment ?
00:24:20 Le droit à la paresse n'est pas encore rentré dans la constitution.
00:24:24 C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:24:25 On poursuit la discussion dans la bonne humeur, vous l'avez compris,
00:24:28 c'est Midi News été, toujours un plaisir d'être en votre compagnie.
00:24:31 A tout de suite, on marque une très courte respiration
00:24:33 et on revient dans un instant.
00:24:34 [Musique]
00:24:40 - ... autour de cette table, je lis aux téléspectateurs
00:24:43 durant la coupure pub.
00:24:46 C'est pas possible ça !
00:24:47 - C'est une sagesse absolument, d'ailleurs,
00:24:48 vous avez le plateau le plus calme que j'ai jamais connu.
00:24:50 - Non, c'est calme quand on est en direct, ça l'est beaucoup moins.
00:24:54 - On se réutilise.
00:24:54 - Non, toujours un plaisir, bien évidemment,
00:24:56 de partager cette émission avec vous qui nous regardez.
00:24:59 Dans la bonne humeur, ça fait du bien aussi d'aborder des sujets parfois graves,
00:25:03 puisque on va en aborder un,
00:25:05 cet incendie qui est survenu hier à l'île Saint-Denis.
00:25:09 L'émotion, bien évidemment, après cet incendie survenu hier,
00:25:13 qui a fait trois morts, dont une jeune adolescente née en 2009.
00:25:16 Pour l'heure, l'origine du drame est indéterminée.
00:25:18 Une enquête est en cours.
00:25:19 On va aborder ce sujet avec mes invités dans un instant.
00:25:23 Mais avant cela, regardez ce reportage signé
00:25:25 Charles Pousseau, Pierre Mko et Kylian Mssaye.
00:25:31 Le bâtiment était-il aux normes ?
00:25:33 C'est la question que se posent certains habitants
00:25:35 après l'incendie de cet immeuble de 12 étages,
00:25:38 où trois personnes sont décédées.
00:25:39 - C'est un immeuble très ancien.
00:25:41 Il a plus de 50 ans.
00:25:44 Récemment, il y a eu un incendie aussi au 6e étage,
00:25:47 il y a, il me semble, un an à peu près.
00:25:51 Donc, oui, c'est qu'il y a vraiment un problème dans ce bâtiment.
00:25:55 - L'année dernière, l'incendie avait été causé par un compteur Linky,
00:25:58 si je ne dis pas de bêtises.
00:26:00 Et là, on ne sait pas encore d'où ça vient.
00:26:02 La secrétaire d'État chargée de la Ville s'est rendue sur place
00:26:05 pour montrer le soutien de l'État aux victimes.
00:26:07 - Je vais laisser les causes de l'incendie être déterminées.
00:26:11 Ce n'est pas notre travail.
00:26:12 Je pense qu'on aurait tort de s'avancer beaucoup trop.
00:26:15 Là, je pense que l'heure est au recueillement, au deuil
00:26:18 et surtout à l'assistance à tous ceux qui en ont besoin,
00:26:20 à tous les habitants.
00:26:21 - Une cinquantaine de familles ont dû être relogées
00:26:24 dans un gymnase de la commune.
00:26:26 L'enquête pour déterminer les causes exactes du départ de feu
00:26:29 a été confiée à la poli judiciaire de Seine-Saint-Denis.
00:26:32 - Alors, bien évidemment, on ne connaît pas pour l'heure,
00:26:35 je le disais à l'instant, l'origine du drame.
00:26:38 Et c'est vrai qu'il y a ce sentiment que certains habitants
00:26:42 nous ont partagé, à savoir que potentiellement,
00:26:47 c'est parce que de nombreux immeubles et cet immeuble
00:26:51 particulièrement n'est pas forcément aux normes,
00:26:53 mais c'est le cas malheureusement d'un bon nombre d'immeubles,
00:26:57 j'ai envie de dire, en Ile-de-France, dans la capitale y compris.
00:27:02 - Malheureusement, je veux dire, j'ai perdu un de mes amis
00:27:05 il y a deux mois dans l'incendie de son appartement
00:27:07 et ce n'était pas un problème à quelques kilomètres
00:27:10 de l'île Saint-Denis à Montmorency.
00:27:12 Et ce n'était pas du tout un problème de mise aux normes.
00:27:15 Il s'est endormi et il avait laissé quelque chose sur le feu.
00:27:18 Et malheureusement, il l'a payé de sa vie.
00:27:20 Donc moi, j'attends de voir...
00:27:24 - Après, il peut y avoir plusieurs causes qui entraînent
00:27:26 un incendie.
00:27:27 - C'est pour ça dire que ce n'est pas aux normes.
00:27:29 Ça peut parfois être beaucoup plus...
00:27:31 - Complexe.
00:27:32 Ce n'est pas forcément l'élément déclencheur.
00:27:33 - Ce n'est pas forcément l'élément déclencheur.
00:27:34 - Ça peut faciliter malheureusement.
00:27:35 - Mais c'est pour dire que c'est l'enquête qui dira les choses,
00:27:39 l'enquête qui va être faite par la police et par les pompiers
00:27:42 et que malheureusement, on peut encore mourir d'un accident domestique.
00:27:45 Je rappelle que les accidents domestiques tuent beaucoup plus
00:27:48 que les accidents de la route chaque année en France.
00:27:51 Et parfois, ça peut être juste, on s'endort et on laisse un truc sur le feu.
00:27:55 - C'est un feuillon vigilant.
00:27:56 - Qui se termine de manière dramatique.
00:27:57 - C'est un feuillon vigilant.
00:27:58 - Mais en réalité, c'est quand même tout à fait vrai ce que disait Florian.
00:28:02 C'est qu'il y a énormément d'immeubles, notamment dans les concentrations
00:28:06 de villes périphériques, entre guillemets, sans être péjoratifs,
00:28:11 qui ne sont pas entretenues.
00:28:12 Il y a le réseau d'eau qui n'est pas entretenu.
00:28:16 Il y a surtout le réseau d'électricité.
00:28:17 - Après, la faute à qui ? Au bailleur ?
00:28:19 - Alors, exactement.
00:28:20 C'est le mot que je voulais en venir.
00:28:21 Et malheureusement, ce sont des systèmes qui fonctionnent
00:28:24 tant qu'il n'y a pas de pépins.
00:28:25 Mais on n'investit pas.
00:28:27 On fait le parallèle avec la SNCF juste avant.
00:28:30 L'investissement, c'est une chose.
00:28:32 L'entretien, c'est une autre.
00:28:33 Et si ce n'est pas entretenu, ça amène à des catastrophes.
00:28:36 Et à chaque fois, après, on met des rustines.
00:28:37 Et les rustines, quand vous faites la somme des rustines,
00:28:39 ça coûte beaucoup plus cher que si vous aviez fait l'entretien.
00:28:42 - Autre sujet qui vous concerne, peut-être vous qui nous regardez.
00:28:47 Ce mois-ci, les prix de l'électricité, on en a longuement parlé autour de cette table.
00:28:50 Ils ont augmenté de 10 %.
00:28:52 Il s'agit des tarifs réglementés.
00:28:54 Vous n'êtes pas tous concernés.
00:28:55 Ces dernières semaines, vous êtes nombreux.
00:28:57 C'est en tout cas le témoignage d'énormément de Français sur les réseaux sociaux
00:29:03 qui se sont parfois constitués en groupe,
00:29:06 même pour pouvoir dénoncer les factures qu'ils reçoivent importantes.
00:29:10 Vous allez voir ces témoignages dans quelques instants.
00:29:13 Certains d'entre vous ont eu la surprise de découvrir une facture,
00:29:17 parfois de plusieurs milliers d'euros, des clients du fournisseur italien,
00:29:21 notamment Eni.
00:29:22 Regardez ce reportage signé Clotilde Payet.
00:29:24 On en parle dans un instant.
00:29:26 - Ils avaient tous signé des contrats chez Eni,
00:29:29 au prix du marché, pour réaliser des économies.
00:29:32 Aujourd'hui, c'est le choc lorsqu'ils découvrent le montant de leurs factures.
00:29:36 De nombreux clients, choqués par cette hausse,
00:29:38 expriment leur indignation sur les réseaux.
00:29:40 - J'ai reçu juste un mail me disant que j'avais une facture de 1290 euros.
00:29:45 Du coup, je n'ai pas trop compris.
00:29:48 J'ai appelé tout de suite Eni, en leur demandant des explications.
00:29:51 Et en fait, tout simplement, ils m'ont répondu qu'ils nous avaient prévenu
00:29:55 de la hausse du kilowattheure.
00:29:57 Sauf que j'ai regardé dans mes courriers, j'ai regardé dans mes mails,
00:30:00 je n'ai rien reçu.
00:30:01 Après vérification, ils m'ont dédommagé de 209 euros.
00:30:06 Et donc, ça fait qu'il nous restait encore 1080 euros à donner.
00:30:11 Un manque de transparence que déplore le collectif de clients.
00:30:14 Pourtant, le fournisseur italien se défend des accusations.
00:30:18 - Les clients concernés ont été informés de cette augmentation des prix
00:30:21 au moins 30 jours avant l'entrée en vigueur du nouveau contrat,
00:30:24 conformément aux dispositions du Code de la consommation.
00:30:27 - L'augmentation s'explique en partie par la dépendance
00:30:30 des fournisseurs alternatifs au prix du marché.
00:30:33 - Il est vrai que certains Français se sont fait un petit peu avoir,
00:30:36 ils pensaient faire des économies récemment en allant chez des concurrents
00:30:41 qui ne bénéficient pas des tarifs réglementés.
00:30:45 Et aujourd'hui, effectivement, ils se retrouvent avec des factures astronomiques.
00:30:47 - Il faut comprendre comment ça fonctionne,
00:30:49 parce que c'est probablement l'un des plus gros scandales
00:30:51 des 20 dernières années de cette affaire.
00:30:53 Il faut voir que le prix de l'électricité à produire,
00:30:55 il ne coûte pas beaucoup plus cher qu'il y a 4 ans.
00:30:57 Seulement, on a eu le marché européen de l'électricité,
00:30:59 un truc totalement distordu fait aux conditions de l'Allemagne,
00:31:01 qui fait que le prix de vente de l'électricité est largement aujourd'hui
00:31:05 au-dessus du prix de production.
00:31:07 Pas parce que vous avez des raisons objectives,
00:31:10 la guerre en Ukraine a bon dos, mais parce que justement,
00:31:13 il y a la structuration d'un marché européen qui dépend de l'Allemagne.
00:31:16 De l'autre côté, vous avez des pays arriérés, eurosceptiques,
00:31:19 néofascistes, l'Espagne et le Portugal, qui en sont sortis.
00:31:22 Vous voyez qu'on aurait pu faire quelque chose.
00:31:24 De l'autre côté, aujourd'hui, que nous a imposée l'Union européenne ?
00:31:27 - Ce qu'on nous dit parfois, c'est que c'est plus "complexe",
00:31:30 parce qu'on est au milieu d'un certain nombre de pays,
00:31:33 l'Allemagne, la Belgique, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, etc.
00:31:36 - Évidemment, c'est-à-dire que si jamais on sortait...
00:31:38 - Vous n'y croyez pas ?
00:31:39 - Non, évidemment, la scène se changerait en sang,
00:31:42 il y aurait des invasions de Sauterelle, etc.
00:31:44 Bref, de l'autre côté, que nous a imposée l'Union européenne ces dernières années ?
00:31:48 Les fournisseurs, dont celui-ci, ne produisent rien.
00:31:51 Seulement, comme il fallait ouvrir le marché,
00:31:53 parce que ça croissait en concurrence, on voit le résultat,
00:31:56 vous avez EDF qui produit, qui vend à bas prix à des gens
00:31:59 qui, en fait, ne servent qu'à vous revendre l'électricité plus chère.
00:32:03 Ils existent uniquement pour vous revendre de l'électricité
00:32:06 qu'un autre produit à bas coût.
00:32:08 Donc EDF, elle fait quoi ? Elle produit.
00:32:10 Et en produisant, il faut réinvestir, parce que figurez-vous
00:32:12 qu'une centrale nucléaire, ça coûte cher.
00:32:13 Mais comme elle revend à bas prix, elle a moins la possibilité de réinvestir.
00:32:16 Comment est-ce qu'on a fait ?
00:32:17 Eh bien, on a redonné de l'argent à EDF, enfin,
00:32:19 le contribuable, via l'État, a redonné de l'argent à EDF.
00:32:23 Il n'y a pas d'argent magique, c'est soit le consommateur qui paye, soit le contribuable.
00:32:27 Exactement, pour que EDF puisse encore revendre à bas coût de l'électricité
00:32:30 à ses fournisseurs qui voulaient la revendre plus chère.
00:32:32 Voilà comment vous vous êtes fait tondre, comme consommateur
00:32:35 et comme contribuable, juste parce qu'il fallait respecter
00:32:38 les sacrosanctes règles de la concurrence européenne.
00:32:40 Denis Deschamps ?
00:32:41 Oui, eh bien, en fait, on a un marché d'électricité très curieux en Europe
00:32:45 qui est basé, comme vous l'avez dit, sur des contraintes allemandes, principalement.
00:32:50 L'Allemagne a un mix énergétique qui est catastrophique,
00:32:53 parce que sur la base d'un dogme avec une coalition sous Merkel,
00:32:58 ils ont arrêté le nucléaire et ils se sont mis à polluer avec la lignite
00:33:02 pour fabriquer du "Kilowatt-heure" à Touva.
00:33:05 Et il paraît que c'est comme Tchernobyl, ça s'arrête aux frontières,
00:33:07 bien entendu, les fameux nuages.
00:33:10 Et malheureusement, on a un marché d'électricité qui marche sur la tête.
00:33:13 Alors effectivement, il y a des quotas vendus par EDF,
00:33:16 par obligation européenne à tous ces opérateurs alternatifs.
00:33:22 Et eux, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vendent au prix de marché.
00:33:24 Et là, malheureusement, les prix de marché, ça va dans tous les sens,
00:33:26 d'autant qu'en plus, parfois, nous avons la fantaisie de mettre
00:33:29 un certain nombre de réacteurs en maintenance,
00:33:32 juste au moment où on a besoin d'électricité,
00:33:34 ce qui fait que les prix d'électricité explosent,
00:33:37 alors qu'historiquement, la France est exportatrice.
00:33:39 Ça nous fait rentrer, là aussi, dans le PIB, ça nous fait rentrer...
00:33:42 Mais historiquement, puisque l'année dernière, on a dû importer,
00:33:45 notamment l'hiver dernier.
00:33:47 Au plus haut.
00:33:48 Au plus haut.
00:33:49 Donc effectivement, on a un marché d'électricité qui est déséquilibré.
00:33:53 Et malheureusement, Benjamin l'a dit, ces opérateurs-là ne fabriquent rien.
00:33:59 Ce qui veut dire qu'en fait, ils prennent la marge à 100%,
00:34:02 ils n'investissent pas derrière.
00:34:04 D'ailleurs, si vous voulez vous reconvertir dans une profession rentable,
00:34:07 où vous n'avez rien besoin de produire,
00:34:09 opérateur électrique, c'est très, très bien.
00:34:11 Vous achetez de l'électricité à bas coût et vous la revendez.
00:34:13 Mais c'est exactement ça.
00:34:14 C'est peut-être ce qu'on va faire, finalement.
00:34:16 Non, mais après, ça serait escroquer les Français d'une certaine manière,
00:34:20 puisque je pense bien évidemment à ces Français qui ont...
00:34:23 Donc le fond, malheureusement, à ces Français qui ont reçu une facture
00:34:26 de 2000 euros quelques jours avant la rentrée.
00:34:28 Il y a des gens, ils disent "je ne paierai pas".
00:34:31 De toute façon, je ne paierai pas.
00:34:32 C'est tout simplement parce que je ne peux pas payer.
00:34:34 Ce qui est important, c'est de voir si effectivement,
00:34:37 il y a eu un défaut de communication de l'opérateur en question
00:34:39 qui était mentionné, parce qu'apparemment, il y a un doute.
00:34:42 Vous avez vu, la personne, elle n'a rien reçu,
00:34:44 comme alerte en amont.
00:34:46 Donc ça, ce sera important.
00:34:47 Par contre, elle a reçu la facture.
00:34:48 Ça, en général, s'il y a bien quelque chose qu'on reçoit à coup sûr,
00:34:52 c'est la facture.
00:34:53 Et le prélèvement automatique aussi, probablement.
00:34:56 Oui, c'est un des pires scandales des 20 dernières années.
00:35:00 On avait un système qui marchait très bien.
00:35:02 C'était une grande entreprise publique qui datait de la libération de mémoire,
00:35:06 qui s'appelait EDF-GDF.
00:35:08 C'était une fierté d'ailleurs.
00:35:09 Une fierté qui gérait l'électricité et les gaz.
00:35:11 Mais les dogmes de la concurrence libre et non faussée,
00:35:17 qui dans certains domaines sont vraiment,
00:35:19 vous ne passerez l'expression, de la foutaise,
00:35:21 ont marché à plein tube dans le marché de l'électricité.
00:35:26 Je vais vous prendre un autre exemple.
00:35:27 Comme l'ont dit Denis et Benjamin,
00:35:30 les intermédiaires se gavent sans rien faire.
00:35:33 Ce qui est une honte.
00:35:35 Alors que c'est EDF qui a investi et qu'EDF est en difficulté
00:35:38 parce qu'elle est obligée de vendre à bas prix une électricité à bas prix.
00:35:42 Mais quand elle livrait directement aux clients,
00:35:45 ils savaient qu'ils payaient moins cher qu'aujourd'hui.
00:35:48 Mais qu'en plus EDF-GDF investissait dans de nouvelles centrales.
00:35:53 On parlait, c'était Denis qui parlait,
00:35:55 de l'Allemagne qui rouvre des centrales à lignite,
00:35:58 qui pollue plus que le charbon.
00:36:00 C'est dans le land de Mecklenburg-Pomerani.
00:36:02 Mais les fumées de lignite, comme Tchernobyl,
00:36:06 ça va plus près que Tchernobyl, donc elles viendront mieux chez nous.
00:36:09 Le pire des scandales, le pire.
00:36:12 Vous n'avez pas suivi ce qui s'est passé avec Tchernobyl.
00:36:14 Le nuage n'a pas franchi la frontière.
00:36:15 Arrêté à la frontière, c'est sûr.
00:36:17 Charles Pasqua sort de son corps.
00:36:20 C'est les 500 millions d'euros d'amende,
00:36:23 parce que toutes celles et tous ceux qui nous écoutent,
00:36:25 on va tous payer 500, à moins qu'on l'ait déjà payé,
00:36:28 500 millions d'euros d'amende à l'Europe, vous savez pourquoi ?
00:36:31 Pour n'avoir pas assez d'énergie renouvelable.
00:36:35 Alors que l'Allemagne, qui pollue toute l'Europe,
00:36:38 avec ses centrales à charbon et à lignite,
00:36:40 ne va pas avoir de sanctions.
00:36:44 Et quand on voit une chose comme ça...
00:36:46 - On en revient à cette conclusion,
00:36:47 on a l'impression de marcher sur la tête.
00:36:49 - Comme disait Georges Marchais, c'est un scandale.
00:36:51 C'est un véritable scandale.
00:36:53 - Mais c'est totalement idéologique,
00:36:54 parce qu'encore une fois, d'autres sont sortis.
00:36:56 Et si jamais on avait un gouvernement qui décidait de dire,
00:36:58 excusez-moi l'expression, mais merde,
00:37:00 eh bien, il le pourrait.
00:37:02 - Mais on a entendu Emmanuel Macron dire que justement,
00:37:05 dénoncer ce marché européen de l'électricité à de nombreuses reprises...
00:37:08 - Et qu'on va re-négocier, etc.
00:37:10 - Mais jamais suivi des faits.
00:37:12 - Il y a une re-négociation qui est quand même en cours,
00:37:14 et qui va plus dans le bon sens.
00:37:16 Mais on est très loin du compte.
00:37:19 Donc là, il faut savoir dire merde,
00:37:21 il faut parfois savoir sortir.
00:37:22 Et encore une fois, ça ne veut pas dire Brexit,
00:37:24 ça veut simplement dire ce qu'ont fait d'autres pays européens,
00:37:26 et qu'ils ne s'en portent pas plus mal.
00:37:27 - Et cher Philippe, rappelle-toi une chose,
00:37:30 c'est que ce sont les intermédiaires qui gagnent toujours de l'argent.
00:37:33 Ce sont les vendeurs de pelle dans la ruée vers l'or,
00:37:36 qui faisaient fortune.
00:37:37 Et regardez des plateformes, on ne va pas citer de nom,
00:37:39 mais des plateformes pour des nuits d'hôtel ou des choses comme ça,
00:37:43 ils n'ont pas une chambre d'hôtel et ils font des fortunes.
00:37:46 - C'est ça.
00:37:47 - C'est ça, les intermédiaires.
00:37:48 - On poursuit la discussion, comme vous le savez,
00:37:51 la première partie de la Midi News est consacrée à agiter,
00:37:53 commenter avec mes invités.
00:37:55 Autre sujet qui nous intéresse aujourd'hui,
00:37:58 la Moselle qui va accueillir dans plusieurs jours
00:38:00 un rassemblement évangélique d'ampleur.
00:38:02 Près de 40 000 gens du voyage sont attendus
00:38:04 sur l'ancienne base militaire de Grosse-Tanquin.
00:38:07 Les effectifs de police et de gendarmerie
00:38:09 seront notamment renforcés dans un rayon de 10 km autour du site.
00:38:13 Regardez ce reportage signé Corentin Brio,
00:38:16 on en parle dans un instant.
00:38:20 Un plan de l'Etat à la hauteur de l'événement.
00:38:23 Entre renfort de police et de gendarmerie,
00:38:26 les élus autour du secteur de Grosse-Tanquin
00:38:29 tiennent à un dispositif d'ampleur pour compenser leur mécontentement.
00:38:33 - On attend quand même 300 personnes des forces de l'ordre
00:38:38 qui seront sur place,
00:38:39 donc c'est quasiment le double de ce qu'on avait en 2017.
00:38:43 Une partie hygiène renforcée également,
00:38:47 des parties sanitaires renforcées.
00:38:51 Les riverains redoutent également l'insalubrité
00:38:53 que peut causer ce rassemblement,
00:38:55 mais l'organisation a d'ores et déjà promis
00:38:57 qu'un groupe d'une trentaine d'hommes serait mobilisé chaque jour
00:39:00 sur le nettoyage des terrains.
00:39:02 Un état des lieux d'entrée et de sortie sera aussi réalisé
00:39:06 pour que le site soit rendu dans un état de propreté similaire
00:39:09 à celui dans lequel il était avant le rassemblement.
00:39:12 - Franchement, pensez-vous qu'on peut construire
00:39:15 en si peu de temps, en un mois, une ville de 40 000 habitants
00:39:20 aux abords d'une commune de 600 habitants ?
00:39:24 Qui peut croire ça, tant sur le plan de la sécurité et de l'hygiène ?
00:39:28 Pendant toute la durée du rassemblement,
00:39:30 la gendarmerie de Gros-Tonquin ouvrira un bureau spécial
00:39:34 pour accueillir les habitants qui souhaitent porter plainte.
00:39:37 - Oui, c'est tout le problème,
00:39:40 et on aura l'occasion d'en débattre dans la deuxième partie de Midi News,
00:39:44 c'est-à-dire qu'il y avait eu cette colère des élus en 2017
00:39:48 qui avaient finalement accepté d'accueillir ce rassemblement.
00:39:52 Colère, pourquoi ? Parce que lors de précédentes mobilisations
00:39:56 d'ampleur comme celle-là, il y avait eu justement des déchets,
00:40:01 des détritus, etc., et que ça avait été assez complexe
00:40:04 pour ensuite nettoyer les lieux.
00:40:06 Lorsque l'on voit la différence entre des communes
00:40:08 qui accueillent ces rassemblements de 500 000 habitants
00:40:11 et l'ampleur de ce dernier qui monte jusqu'à 40 000,
00:40:14 on voit bien qu'il y a un problème quelque part.
00:40:17 Et il y avait eu, et c'est pour cela qu'il y a un sujet aujourd'hui,
00:40:21 Edouard Philippe qui s'était saisi de la question en 2017
00:40:24 et qui avait promis aux élus concernés,
00:40:27 écoutez, vous accueillez le rassemblement cette année,
00:40:30 mais il n'y en aura plus les années suivantes.
00:40:33 Courrier de l'ancien Premier ministre de l'époque
00:40:36 qu'on verra dans la deuxième partie de Midi News,
00:40:39 et ses élus qui se sentent trahis aujourd'hui par le gouvernement.
00:40:43 Alors certes, le Premier ministre n'est plus Edouard Philippe,
00:40:46 mais reste que la promesse qui avait été faite à l'époque
00:40:49 a volé en éclats.
00:40:51 On poursuit la discussion autour des vendanges.
00:40:54 Ça vous intéresse, autour de la table ?
00:40:56 Elles vont débuter dans le sud du pays,
00:40:58 je vois que Philippe David est intéressé par les vendanges
00:41:01 ou parce qu'il suit ensuite ?
00:41:03 C'est un ensemble.
00:41:05 Et si les experts s'inquiètent du niveau d'eau
00:41:07 particulièrement bas dans certaines régions,
00:41:09 on parle de la sécheresse depuis plusieurs semaines,
00:41:11 anticipant de grosses pertes de rendement,
00:41:13 malheureusement dans le sud du pays, en Corse,
00:41:15 les conditions météorologiques selon les experts,
00:41:17 plus clémentes que l'année passée
00:41:19 pourraient permettre de bonnes récoltes.
00:41:21 Regardez ce reportage signé Dounia Tangour et Christina Luzzi.
00:41:24 On en parle en instant.
00:41:26 En Corse, comme dans le reste de la France,
00:41:29 l'heure des vendanges a sonné.
00:41:31 Ici, dans le domaine arène à patrimonio,
00:41:33 l'ambiance est bonne, enfants.
00:41:35 Amis et familles sont réunis pour vendanger à la main,
00:41:37 un savoir-faire qui se transmet de génération en génération.
00:41:41 Dans la famille arène, c'est la tradition
00:41:44 pour respecter le vin, la vigne, le raisin.
00:41:47 Ça permet d'avoir une qualité du produit
00:41:50 qui en fait sa renommée.
00:41:52 On revient à l'essentiel, le travail de la terre.
00:41:56 Si certaines régions françaises connaissent
00:41:58 des conditions météorologiques défavorables,
00:42:00 les vignes corse promettent quant à elles
00:42:03 des belles récoltes en perspective.
00:42:05 - Que ce soit au niveau qualitatif ou quantitatif,
00:42:07 nous sommes très contents de nos vendanges.
00:42:09 Nous avons eu pensé, pour nos amis,
00:42:11 que ce soit en Italie, en France, et de partout,
00:42:13 il y a eu jusqu'à aujourd'hui des fortes grêles,
00:42:17 un printemps très pluvieux qui va donner lieu
00:42:21 malheureusement à une mauvaise récolte.
00:42:23 Là, sincèrement, les jus sont magnifiques.
00:42:25 Normalement, nous nous orientons vers un très joli millésime.
00:42:28 - Producteur d'un vin de caractère,
00:42:30 le domaine arène privilégie une agriculture naturelle
00:42:34 et biologique.
00:42:36 Il est d'ailleurs le seul AOC de Corse à avoir inscrit
00:42:38 dans son cahier des charges le bannissement du glyphosate,
00:42:41 mais aussi l'interdiction de l'irrigation.
00:42:44 - C'est très bien, évidemment, ce qui se passe
00:42:49 pour les viticulteurs en Corse.
00:42:51 La situation est néanmoins plus critique
00:42:54 pour certaines régions du pays.
00:42:56 Je pense bien évidemment à l'Occitanie,
00:42:58 notamment, ou dû aux fortes chaleurs,
00:43:01 à la sécheresse parfois, il y aura un rendement moindre,
00:43:04 mais cela fait plusieurs années finalement que c'est le cas.
00:43:07 Et je mets en parallèle, pour poursuivre la discussion,
00:43:10 ce qui se passe parfois avec ces débats entre les écologistes
00:43:14 et les agriculteurs, avec ces agriculteurs qui font tout
00:43:16 pour justement tenter de trouver des solutions
00:43:19 avec cette pénurie d'eau et qui sont très souvent
00:43:22 prises à partir en disant qu'ils ne font pas assez,
00:43:25 alors même que ce sont les premiers impactés,
00:43:27 ce sont les premiers qui tentent de chercher justement
00:43:29 des solutions, Denis Léchant.
00:43:31 - Ils subissent les foudres de la météorologie.
00:43:34 Il y a certains endroits, ils ont eu la grêle,
00:43:37 il y a eu des gels à d'autres endroits.
00:43:40 - Il y a eu Mildieu.
00:43:41 - Oui, exactement.
00:43:42 Donc en réalité, ils ont un métier extrêmement difficile.
00:43:44 Ils s'adaptent en permanence.
00:43:46 Donc je comprends parfois leur agacement
00:43:49 par rapport à une population de gens
00:43:51 qui veulent aussi bien faire.
00:43:53 Les écologistes veulent aussi bien faire,
00:43:55 c'est un métier assez passionnel comme débat,
00:43:58 comme confrontation entre la violence d'un côté.
00:44:01 Hier, on a vu, on l'a commenté ensemble,
00:44:03 maintenant, ils font un Tour de France en vélo,
00:44:05 donc c'est très bien, ça va leur faire du bien.
00:44:07 Mais au moins, c'est une manifestation pacifique
00:44:09 pour un discours.
00:44:11 - Ils font Sainte-Soline, Tour, Orléans,
00:44:13 pour vous donner l'idée du parcours.
00:44:15 - C'est la vallée de la Noire, en fait.
00:44:17 Ils sont très bons, les Val-de-Noire.
00:44:19 - C'est une excellente province.
00:44:21 - Mais effectivement, le métier de cultivateur
00:44:23 est très difficile, très, très difficile.
00:44:25 En plus, ils se donnent du mal, ils font du bio.
00:44:27 Donc voilà, il faut aussi saluer leur travail.
00:44:29 - Et Florian, vous qui êtes originaire de l'héros,
00:44:31 je ne trahis pas un secret.
00:44:33 - Alors j'ai grandi, pour être tout à fait exact,
00:44:35 puisque je dois me confier à nos très chers
00:44:37 téléspectateurs à chaque fois que je parle de l'héros,
00:44:39 mais je suis né à Angers, précisément.
00:44:41 Donc effectivement, c'est une très belle révélation
00:44:43 de la vallée de la Noire.
00:44:45 - Il y a certes des gens qui sont allés à la Noire en vélo,
00:44:47 c'est l'autre chose.
00:44:49 - Mais j'ai grandi dans l'héros, oui.
00:44:51 - Il n'y a plus de France que le vin.
00:44:53 Que dans les pays latins, la France, l'Italie,
00:44:55 l'Espagne, le Portugal.
00:44:57 Je viens rappeler une chose, la France est le deuxième
00:44:59 exportateur mondial de vin derrière l'Italie,
00:45:01 en volume, mais le premier en valeur,
00:45:03 parce qu'on a des grands crus qui valent une fortune.
00:45:05 - Exceptionnel. Dans toutes les régions, d'ailleurs.
00:45:07 - C'est ça.
00:45:09 Maintenant, on fait du vin à expordir.
00:45:11 Il y a quelques années, c'était un vin de l'héros
00:45:13 qui avait gagné le prix de meilleur vin du monde.
00:45:15 - Vous tentez de me caresser, on va vous sentir poil.
00:45:17 - Non, non, non, je dis une chose vraie.
00:45:19 C'est que c'est pas pour ça.
00:45:21 Parce que moi, j'aime nos viticulteurs.
00:45:23 Je vais vous faire une confidence, j'étais en vacances
00:45:25 il y a quelques jours, je suis allé à un happening,
00:45:27 un événement dans une cave de Côte de Provence.
00:45:29 On a goûté des choses, mais extraordinaires.
00:45:31 Et que ça, c'est exporter
00:45:33 la culture française, le vin.
00:45:35 Je le rappelle, sans les vins espiritueux,
00:45:37 aujourd'hui, nous serions déficitaires
00:45:39 en termes de balance commerciale
00:45:41 sur les produits alimentaires.
00:45:43 Donc nos viticulteurs, bravo, continuent à faire d'excellentes choses
00:45:45 et exportez-les le plus possible.
00:45:47 - Espiritueux, bien évidemment,
00:45:49 les vins à consommer avec modération, bien sûr.
00:45:53 - Mais avec plaisir.
00:45:55 - Mais avec plaisir, oui.
00:45:57 - Bon, Maginot-Morel, ça vous inspire ?
00:45:59 - Oui, c'est-à-dire que moi, je ne veux pas qu'on oppose,
00:46:01 enfin, je ne voudrais pas en tout cas qu'on oppose les écologistes et les viticulteurs.
00:46:03 - Mais ils ne le faudraient pas, et malheureusement, ils s'opposent.
00:46:05 - Le problème, c'est qu'on envisage
00:46:07 une responsabilité individuelle.
00:46:09 En effet, les viticulteurs font absolument
00:46:11 ce qu'ils peuvent dans des conditions très difficiles.
00:46:13 Mais le réchauffement climatique,
00:46:15 il n'est pas à combattre, même si, évidemment, il faut faire des choses.
00:46:17 Il est également à considérer comme étant
00:46:19 aujourd'hui une donnée. Il va arriver.
00:46:21 Et donc, il y a des façons d'agir et des façons de ne pas agir.
00:46:23 Quand vous regardez aujourd'hui l'état de l'agriculture
00:46:25 en Andalousie, là, vous avez quelque chose
00:46:27 qu'il ne faut pas faire. La gestion de loi en Andalousie fait
00:46:29 qu'aujourd'hui, on va transformer une zone
00:46:31 qui était une zone de production intensive
00:46:33 en désert à terme. Donc, il y a
00:46:35 des politiques publiques qui doivent être adaptées.
00:46:37 Le problème, c'est qu'on culpabilise les gens.
00:46:39 Or, en réalité, il faut arriver
00:46:41 à réorganiser notre agriculture,
00:46:43 et ça, il n'y a que l'État qui peut le faire.
00:46:45 Plutôt que de dire d'un côté "attention,
00:46:47 triez bien vos déchets, attention, etc.",
00:46:49 aujourd'hui, il faut qu'on ait une gestion nationale de l'eau.
00:46:51 Il faut qu'on ait une réflexion globale sur la façon
00:46:53 dont on construit un modèle agricole,
00:46:55 parce que derrière l'agriculture, il y a la balance commerciale,
00:46:57 il y a les traditions, et puis, il y a au bout du compte
00:46:59 la survie. Parce que la première des souverainetés,
00:47:01 c'est quand même la souveraineté alimentaire.
00:47:03 Et malheureusement, on est en train de perdre
00:47:05 année après année
00:47:07 notre souveraineté alimentaire.
00:47:09 La ligne est passée devant nous en termes de production
00:47:11 agricole. - Nous sommes obligés d'importer
00:47:13 des fruits et légumes pour pouvoir nourrir
00:47:15 la population, ce qui est terrible, alors qu'on
00:47:17 pourrait faire des choses magnifiques
00:47:19 en lien avec les écologistes, avec l'ensemble
00:47:21 des acteurs, des élus locaux,
00:47:23 et bien évidemment, des agriculteurs
00:47:25 à commencer par eux.
00:47:27 Merci pour cette première partie.
00:47:29 Vous êtes prêts pour le débat dans un instant ?
00:47:31 - Allons-y. - Toujours, allons-y.
00:47:33 Le débat de Midi News était dans un instant à la suivre.
00:47:35 A tout de suite.
00:47:37 [Musique]
00:47:39 Toujours un plaisir de
00:47:41 vous retrouver chaque jour
00:47:43 à 11h pour Midi News,
00:47:45 à 17h pour Punchline,
00:47:47 on se rend bien évidemment aussi si vous êtes...
00:47:49 si vous passez la journée avec vous...
00:47:51 avec nous, pardon.
00:47:53 C'est vrai, avec nous.
00:47:55 On poursuit la discussion avec mes invités
00:47:57 et on la poursuivra avec d'autres invités à partir
00:47:59 de 17h. Voilà, le rendez-vous
00:48:01 est pris, je me fais un petit peu une autopromo,
00:48:03 vous l'avez compris, disons-le
00:48:05 très clairement.
00:48:07 - C'est vrai ? - Non, non.
00:48:09 C'est pas bien, mentir.
00:48:11 Bon, place au débat dans un instant
00:48:13 avec mes invités, mais avant cela, c'est le rappel
00:48:15 des principaux titres de l'actualité.
00:48:17 Avec vous, Mathieu Devesse, bonjour.
00:48:19 - Bonjour Florian, bonjour à tous. Des tags antisémites
00:48:21 ont été découverts sur la vitrine
00:48:23 d'un restaurant cachère à Levallois-Péret.
00:48:25 C'est dans les Hauts-de-Seine. Un homme a été
00:48:27 interpellé hier et placé en garde à vue.
00:48:29 De son côté, la police a ouvert une enquête
00:48:31 et dans l'attente du retour des gérants
00:48:33 qui sont en vacances, la mairie a décidé
00:48:35 d'entourer l'établissement d'une palissade.
00:48:37 La vigilance orange canicule
00:48:39 concerne désormais 49 départements,
00:48:41 une large moitié sud du pays
00:48:43 en allant du Barin jusqu'à la Gironde.
00:48:45 On atteindra localement les 40 degrés
00:48:47 dans le Gard.
00:48:49 Enfin, la sonde Luna 25
00:48:51 s'est écrasée sur la Lune.
00:48:53 Il s'agit de la première sonde lancée
00:48:55 par la Russie vers la Lune depuis 1976.
00:48:57 Vladimir Poutine avait pourtant promis
00:48:59 de poursuivre le programme spatial
00:49:01 et ce, malgré les problèmes
00:49:03 de financement, les scandales
00:49:05 de corruption et l'isolement du pays
00:49:07 suite aux conflits en Ukraine.
00:49:09 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:49:11 Retrouvez tout de suite Florent Tardif
00:49:13 et ses invités pour la suite de Midi News été.
00:49:15 - Merci beaucoup et on vous retrouve
00:49:17 d'ici une heure pour un nouveau point
00:49:19 sur l'actualité. Le rendez-vous est pris
00:49:21 aussi, je me permets de faire de l'auto-promo
00:49:23 aussi pour vous, à votre place.
00:49:25 Parce que vous n'osez le faire,
00:49:27 mon cher Mathieu, donc on vous donne
00:49:29 rendez-vous d'ici une heure pour un nouveau point
00:49:31 sur l'actualité. Moi ça me passionne toujours
00:49:33 cette conquête vers l'espace
00:49:35 alors même qu'on a du mal
00:49:37 à tenter de voir
00:49:39 ce qui se passe dans nos océans
00:49:41 puisqu'on connaît mieux la surface de la Lune
00:49:43 que celle de nos océans.
00:49:45 Il y a quelque chose que je n'arrive pas
00:49:47 à comprendre, peut-être que vous avez des...
00:49:49 Non ? C'est un questionnement
00:49:51 que vous avez parfois ? - Non, c'est un vrai, vrai questionnement
00:49:53 parce qu'en réalité, en effet, on connaît très, très mal
00:49:55 les abysses, que l'océan est une vraie
00:49:57 ressource qu'il faut protéger
00:49:59 mais qui est également peut-être une ressource de main
00:50:01 pour l'humanité et ça montre que là-dessus
00:50:03 parfois on a des tropismes
00:50:05 et que ces tropismes ne sont pas forcément les plus rationnels
00:50:07 et que penser à côté,
00:50:09 c'est la meilleure façon d'innover comme Aurélien Stein.
00:50:11 - Il se passe quelque chose de très important
00:50:13 sur la Lune en ce moment. Vous avez vu
00:50:15 qu'il y a plusieurs nations
00:50:17 qui veulent absolument
00:50:19 retourner sur la Lune. Il y a les Émirats
00:50:21 arabes unis, il y a l'Inde, l'Inde
00:50:23 qui a envoyé une sonde d'ailleurs, il y a les Chinois,
00:50:25 les Chinois qui ont une sonde d'ailleurs
00:50:27 du côté sombre de la Lune.
00:50:29 - Une manière de montrer sa puissance.
00:50:31 - Pas seulement, il se passe des choses très importantes.
00:50:33 C'est qu'en fait, on nous dit
00:50:35 qu'il y aurait de l'eau au pôle sud
00:50:37 et l'eau ça permettrait, une fois qu'on est installé
00:50:39 certains veulent mettre une base
00:50:41 à tenir sur la Lune,
00:50:43 l'eau permettrait
00:50:45 en cassant la molécule d'eau, d'avoir
00:50:47 de l'hydrogène et de l'oxygène et de pouvoir repartir,
00:50:49 de faire des navettes. Les Américains ont un plan d'ailleurs
00:50:51 avec une Gateway,
00:50:55 comme l'ISS en fait, une base
00:50:57 en altitude et en fait
00:50:59 il ferait régulièrement des navettes.
00:51:01 Et ce qui se passe, c'est qu'en réalité
00:51:03 il y aurait des terres rares
00:51:05 sur la Lune et associées avec
00:51:07 de l'hélium 3. Et l'hélium 3
00:51:09 est une molécule qui nous permettrait de faire
00:51:11 la fusion nucléaire, c'est-à-dire
00:51:13 une énergie quasiment
00:51:15 illimitée, sans dégager
00:51:17 le moindre déchet.
00:51:19 Et il y en a très très peu sur la Terre
00:51:21 et il y en aurait des centaines de kilos
00:51:23 au pôle Sud. C'est pour ça que
00:51:25 tout le monde doit faire un tour au pôle Sud en ce moment.
00:51:27 - Je ne vous avais pas si informé.
00:51:29 - Ah oui.
00:51:31 - C'est passionnant.
00:51:33 - Puisque normalement nous n'aurions pas du débat
00:51:35 de ce sujet, mais effectivement
00:51:37 à chaque fois que j'écoute le journal de Mathieu Deveze
00:51:39 parfois j'ai moi-même
00:51:41 des interrogations et effectivement c'était
00:51:43 extrêmement complet et intéressant
00:51:45 notre discussion à l'instant. Mais je souhaitais
00:51:47 vous démarrer ce débat
00:51:49 avec vous autour
00:51:51 de cet entretien accordé
00:51:53 à nos confrères du journal du dimanche
00:51:55 par le député Carl
00:51:57 Olive. Alors on va
00:51:59 entrer dans le fond de cet entretien
00:52:01 dans quelques instants, mais avant cela
00:52:03 on va regarder la réaction de Sylvain Maillard
00:52:05 qui est la tête à présent des
00:52:07 députés du parti
00:52:09 présidentiel à l'Assemblée nationale.
00:52:11 Il remplace Aurore Bergé qui est dorénavant
00:52:13 au sein du gouvernement.
00:52:15 "J'ai été informé par un député de mon groupe, dit-il,
00:52:17 que des échanges avaient eu lieu avec le JDD
00:52:19 pour la publication d'une tribune alors que ce journal
00:52:21 n'apporte toujours pas la garantie nécessaire
00:52:23 de pluralité que notre groupe attend. Cette participation
00:52:25 n'engage en aucun cas
00:52:27 les députés Renaissance. Je réunirai
00:52:29 le bureau du groupe Renaissance à la rentrée pour donner
00:52:31 suite, étrange conception,
00:52:33 de la liberté de la presse. Je
00:52:35 titrerai "Liberté de
00:52:37 la presse à géométrie variable".
00:52:39 Vous êtes d'accord ?
00:52:41 - Excusez-moi, mais là il y a une chose que j'ai
00:52:43 mal comprise. Enfin...
00:52:45 - Entre guillemets... - Peut-être mon pensée n'est pas assez complète.
00:52:47 - Ce qui est intéressant, c'est que Sylvain Maillard a donné des instructions
00:52:49 pour qu'aucun député ne parle au journal du change.
00:52:51 - Mais il dit les garanties
00:52:53 nécessaires sur la pluralité.
00:52:55 Mais il y a une commission d'enquête,
00:52:57 il y a une commission de censure au sein du
00:52:59 groupe Renaissance
00:53:01 à l'Assemblée Nationale pour dire
00:53:03 "Tel journal a
00:53:05 un pluralisme qui va
00:53:07 bien, donc on va lui parler.
00:53:09 Lui n'a pas de pluralisme. Excusez-moi,
00:53:11 le pluralisme au journal de l'Humanité
00:53:13 qui avait en en tête
00:53:15 organes centrales du Parti Communiste
00:53:17 français pendant des années, je pense
00:53:19 qu'il n'y a pas beaucoup de journalistes de droite à l'Humanité.
00:53:21 On est d'accord ou pas ?
00:53:23 Ce que je dis est une énormité.
00:53:25 À Libération, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de journalistes
00:53:27 de droite non plus. Comme à Valores Actuelles,
00:53:29 il n'y a pas beaucoup de journalistes de gauche, pour rééquilibrer.
00:53:31 Alors, on peut...
00:53:33 Je ne comprends pas,
00:53:35 je me demande là ce qui est
00:53:37 passé par la tête de Sylvain Maillard.
00:53:39 Puis je tiens à rappeler une chose.
00:53:41 Carl-Olive est député au même titre
00:53:43 que Sylvain Maillard. C'est un grand garçon,
00:53:45 il est majeur et vacciné.
00:53:47 S'il veut aller parler à un journal,
00:53:49 c'est son droit le plus strict.
00:53:51 Et puis je crois qu'il y a quelque chose
00:53:53 que n'a peut-être pas compris Sylvain Maillard
00:53:55 si on fait de la politique politicienne.
00:53:57 C'est que les deux personnes qui se sont exprimées, comme par hasard,
00:53:59 dans le JDD, depuis
00:54:01 que Geoffroy Lejeune est arrivé à la tête
00:54:03 de ce journal, c'est Sabrina Agresti-Roubach
00:54:05 et c'est Carl-Olive. Et comme par hasard,
00:54:07 ce sont deux très proches du président de la République.
00:54:09 Donc je ne pense pas qu'il ne fasse
00:54:11 pas ça sans l'aval du président
00:54:13 de la République. Donc que Sylvain Maillard
00:54:15 aille contre le président de la République...
00:54:17 Qui lui-même s'était exprimé il y a quelques années dans Valeurs Actuelles.
00:54:19 Oui, en expliquant
00:54:21 qu'il fallait justement parler à l'ensemble des médias,
00:54:23 y compris à l'ensemble des Français.
00:54:25 Puisque si un média existe, c'est parce
00:54:27 qu'il est lu par des Français.
00:54:29 Oui, puis il y a une presse d'opinion en France
00:54:31 et cette presse d'opinion a le droit d'exister, elle a toujours
00:54:33 existé et structurellement, en effet,
00:54:35 vous vous y référenciez l'Humanité, l'Humanité est un bon journal.
00:54:37 Et pendant des années, en effet, il continue,
00:54:39 il était l'organe par lequel
00:54:41 pensait et réfléchissait
00:54:43 une partie de l'opinion, notamment en lien
00:54:45 avec le Parti Communiste. En soi, ce n'est pas honteux, ça a toujours
00:54:47 existé. Les journaux d'opinion,
00:54:49 ce sont justement ceux qui permettent
00:54:51 d'imposer la liberté de la presse au XIXe siècle.
00:54:53 Sinon, en effet, vous avez une sorte de journal
00:54:55 officiel, vous avez, entre guillemets,
00:54:57 une unanimité avec
00:54:59 de la censure et quelque chose qui est contrôlé par le gouvernement.
00:55:01 Ce n'est pas sain. Donc vous devez
00:55:03 avoir, vous pouvez avoir une presse d'opinion.
00:55:05 En revanche, quand vous êtes un homme politique,
00:55:07 s'adresser à cette presse d'opinion,
00:55:09 accepter de débattre, même si vous n'êtes pas d'accord avec le fond
00:55:11 de l'opinion, c'est une façon d'ouvrir,
00:55:13 justement. Si je suis lecteur de l'Humanité,
00:55:15 du JD2, de qui vous voulez, et que tout d'un coup
00:55:17 j'ai un député Renaissance qui me parle,
00:55:19 eh bien, je suis confronté à l'altérité.
00:55:21 Le vrai danger aujourd'hui,
00:55:23 ce n'est pas cette altérité, le vrai danger, c'est une information
00:55:25 qui sera en silo. Je ne
00:55:27 lis et je ne regarde que
00:55:29 ce qui confirme ma propre opinion.
00:55:31 Et donc, je suis persuadé qu'il n'y a
00:55:33 rien d'autre qui existe. Si jamais on ne rentre pas
00:55:35 en dialogue, si jamais vous n'avez pas des députés
00:55:37 Renaissance qui parlent dans des
00:55:39 journaux de gauche, si jamais vous n'avez pas des députés
00:55:41 LR qui parlent dans des journaux RN ou
00:55:43 des journaux de gauche, etc.,
00:55:45 eh bien, il n'y a plus de discussion. Or,
00:55:47 la démocratie, c'est d'abord des points de vue qui
00:55:49 échangent et qui discutent. Et ça, c'est très très
00:55:51 précieux. Donc, oui, il faut parler pour
00:55:53 Karl Olive au JDD.
00:55:57 Oui, il faut parler également à l'Humanité.
00:55:59 Oui, il faut continuer à discuter.
00:56:01 C'est la base de la démocratie.
00:56:03 Cette histoire
00:56:05 me trouble un peu parce que ça voudrait dire
00:56:07 qu'il y a une entité supérieure qui
00:56:09 décide quels journaux
00:56:11 on a le droit de lire ou pas de lire et d'ailleurs
00:56:13 quels journaux on pourrait sanctionner. Là, on n'a pas
00:56:15 le droit d'aller au JDD. Bon, donc
00:56:17 tout ça, ça fait le feuilleton de l'été.
00:56:19 Je trouve ça regrettable.
00:56:21 Dans les silos,
00:56:23 c'est exactement le problème des algorithmes.
00:56:25 C'est qu'en fait, c'est autoréflexif, cette affaire.
00:56:27 C'est-à-dire qu'on s'abreuve que de choses qui ne peuvent
00:56:29 que nous convenir. Donc, en fait, il n'y a plus du tout
00:56:31 de, comment dire, de confrontation.
00:56:33 Et la presse, c'est trois choses.
00:56:35 C'est l'information,
00:56:37 c'est l'analyse et c'est le débat.
00:56:39 Et en fait, ils refusent de débattre
00:56:41 en interdisant aux uns et aux autres d'aller au JDD.
00:56:43 Et en fait, je pense que le meilleur
00:56:45 censeur, s'il devait y avoir une censure,
00:56:47 c'est le lecteur. Et
00:56:49 comme Philippe me l'a appris tout à l'heure,
00:56:51 les ventes du JDD ont augmenté.
00:56:53 Donc comme ça, il n'y a pas de débat.
00:56:55 Pour le premier numéro, effectivement.
00:56:57 Et il y a des personnes
00:56:59 qui parlaient quasiment quotidiennement
00:57:01 de ce qui se passait
00:57:03 au JDD durant cette grève
00:57:05 et qui n'abordent plus aujourd'hui le fait
00:57:07 que les ventes du journal de dimanche
00:57:09 ont augmenté pour le premier numéro de 22%.
00:57:11 J'ai envie de dire, comme par hasard.
00:57:13 Mais bon.
00:57:15 Entrons dans le vif du
00:57:17 sujet en regardant
00:57:19 cette tribune dans le Jeu d'idées de
00:57:21 Karl Olive, après son entretien qu'il a accordé
00:57:23 à nos confrères. Moi, ce qui m'a
00:57:25 intéressé, c'est une partie
00:57:27 de cet entretien qui concerne
00:57:29 notamment les classes moyennes, puisqu'on en parle
00:57:31 assez peu,
00:57:33 finalement, et on parle assez peu du fait qu'il y a une
00:57:35 paupérisation progressive de la
00:57:37 classe moyenne dans notre pays. On va voir
00:57:39 ensemble cette citation
00:57:41 de Karl Olive, "un effort de solidarité assumée
00:57:43 est louable du gouvernement, mais quand certains
00:57:45 récipiendaires se plaignent
00:57:47 encore de son faible montant", il parle de
00:57:49 l'allocation de rentrée
00:57:51 comble, les classes moyennes qui la financent,
00:57:53 qui financent donc cette allocation,
00:57:55 "il falte qu'elles n'aient pas droit
00:57:57 à la colère des exclus des
00:57:59 radars", dit-il. Gronde,
00:58:01 voilà un retour de terrain récurrent, la misère
00:58:03 des classes moyennes.
00:58:05 Il est vrai que cela fait écho
00:58:07 notamment à cette volonté d'aborder
00:58:09 ce sujet par le
00:58:11 ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:58:13 qui va tenir un rassemblement
00:58:15 la semaine prochaine et qui a expliqué
00:58:17 assez récemment, c'était en juillet dernier, à nos
00:58:19 confrères de La Voix du Nord, que justement
00:58:21 il y avait un angle mort depuis de trop
00:58:23 nombreuses années dans la
00:58:25 politique des gouvernements qui se sont succédés,
00:58:27 c'est-à-dire que les gens qui gagnent entre 800
00:58:29 et 2000, 2500 euros,
00:58:31 classe moyenne, voilà,
00:58:33 y compris une classe assez pauvre,
00:58:35 cette classe populaire et moyenne qui se cherche beaucoup
00:58:37 et ne trouve pas forcément de réponse chez les partis de gouvernement
00:58:39 classiques, se réfugient soit dans l'abstention,
00:58:41 soit près du Rassemblement National, puisqu'il y a une volonté
00:58:43 bien évidemment de
00:58:45 la majorité et du camp
00:58:47 présidentiel plus largement, de
00:58:49 parler à ces électeurs qui
00:58:51 ne veulent plus se rendre aux urnes,
00:58:53 soit par voter Rassemblement National.
00:58:55 Vous savez, quand vous lisez les
00:58:57 grands théoriciens de la démocratie, je pense notamment
00:58:59 à Tocqueville et Stuart Mill, il y a deux conditions
00:59:01 pour avoir une démocratie. D'abord, il vous
00:59:03 faut une nation, c'est-à-dire une communauté
00:59:05 politique, parce qu'il ne faut pas que structurellement
00:59:07 vous soyez dans la minorité, en
00:59:09 considérant que, parce que, là,
00:59:11 vous êtes toujours perdant.
00:59:13 Et de l'autre côté, il faut une classe moyenne importante.
00:59:15 Si la classe moyenne fond, vous avez
00:59:17 d'un côté des riches et vous avez de l'autre côté
00:59:19 des pauvres. Les riches n'ont qu'un objectif,
00:59:21 c'est de se maintenir au pouvoir, parce que sinon
00:59:23 ils savent que tout va s'effondrer.
00:59:25 Et les pauvres n'ont qu'un objectif, c'est
00:59:27 de prendre le pouvoir parce qu'ils sont oppressés.
00:59:29 C'est parce que vous avez cette classe
00:59:31 moyenne importante, qui caractérise toutes
00:59:33 les démocraties aujourd'hui qui
00:59:35 se maintiennent, que ça fonctionne.
00:59:37 Cette classe moyenne, dans tous les pays occidentaux
00:59:39 et notamment en France, elle fond
00:59:41 ces dernières années. Et les troubles sociaux,
00:59:43 politiques, qu'on est en train de connaître partout en Occident,
00:59:45 sont très liés à la fonte de cette classe
00:59:47 moyenne. Donc oui, là il y a quelque chose
00:59:49 qui est prioritaire. Alors évidemment, on peut
00:59:51 envisager la question répartition fiscale, etc.
00:59:53 Mais d'un point de vue structurel,
00:59:55 et on en revient à ce qu'on évoquait tout à l'heure,
00:59:57 il y a également une réflexion à avoir sur notre modèle
00:59:59 économique, notre modèle politique.
01:00:01 Il faut justement qu'aujourd'hui,
01:00:03 on défende ces classes moyennes,
01:00:05 et qu'on arrive non seulement à les défendre, mais également
01:00:07 à les faire croître, parce qu'elles sont notre avenir.
01:00:09 On va voir cette fonte progressive
01:00:11 avec un graphique
01:00:13 que nous ont préparé
01:00:15 par plusieurs journalistes de la rédaction
01:00:17 qui montre le rapport entre le salaire
01:00:19 annuel à temps plein net des professions
01:00:21 intermédiaires et celui des ouvriers
01:00:23 et des ouvrières. On va voir très clairement
01:00:25 effectivement qu'il s'est
01:00:27 érodé progressivement,
01:00:29 et que ce rapport entre le salaire
01:00:31 des professions intermédiaires et celui des
01:00:33 ouvriers tend à se rapprocher.
01:00:35 On était à quasiment 2,4
01:00:37 de différence
01:00:39 entre ces deux salaires
01:00:41 annuels dans les années 70.
01:00:43 On voit qu'on tend progressivement
01:00:45 vers 1, c'est-à-dire
01:00:47 qu'on soit un ouvrier
01:00:49 ou qu'on soit
01:00:51 un salarié d'une profession
01:00:53 intermédiaire, on gagne
01:00:55 peu ou prou la même chose.
01:00:57 Ça tend à montrer effectivement
01:00:59 qu'il y a une paupérisation malheureusement progressive
01:01:01 de l'ensemble, d'une partie
01:01:03 de la classe.
01:01:05 Vous avez tout à fait raison.
01:01:07 Ce graphique, vous pourriez le superposer
01:01:09 et calculer la corrélation
01:01:11 avec la participation
01:01:13 aux élections.
01:01:15 Tout doucement, on voit une érosion de la participation
01:01:17 parce que les gens ne croient plus en la politique,
01:01:19 ne croient plus en représentants qui devraient
01:01:21 justement s'occuper de la nation.
01:01:23 Et en fait, vous voyez, c'est très clair ça.
01:01:25 Moi, ce qui
01:01:27 me fait dire que quand on regarde...
01:01:29 Parce que c'est quoi le rôle d'un politique ? C'est justement
01:01:31 tenter de dire à la population
01:01:33 "demain sera meilleur qu'aujourd'hui",
01:01:35 sauf que les Français ont de plus en plus
01:01:37 le sentiment
01:01:39 de penser
01:01:41 que non, c'était mieux hier
01:01:43 par rapport à aujourd'hui. Ils ont
01:01:45 une crainte assez importante concernant
01:01:47 leurs enfants qui,
01:01:49 on l'a vu durant les débats autour de la réforme de retraite,
01:01:51 qui vivront peut-être moins bien
01:01:53 qu'eux n'ont vécu à leur époque.
01:01:55 Ce graphique leur donne raison.
01:01:57 Vous soulevez un point très important
01:01:59 et c'est encore en corrélation avec ce graphique,
01:02:01 c'est que jusqu'aux années 70,
01:02:03 on avait des politiques qui pensaient
01:02:05 le temps long, donc qu'ils étaient dans la vision,
01:02:07 alors qu'aujourd'hui, on est dans des politiques
01:02:09 qui sont dans le temps ultra court
01:02:11 et qui ne sont que dans la gestion. Dans la gestion,
01:02:13 la gestion des problèmes. D'ailleurs, c'est pas pour autant
01:02:15 que la place du président est enviable.
01:02:17 C'est qu'il y a un certain nombre de dossiers
01:02:19 sur le bureau qui ne sont que des urgences,
01:02:21 mais en attendant, on n'est plus dans le temps long.
01:02:23 Donc on ne pense plus le monde de nos enfants,
01:02:25 et pas que les retraites, mais pour l'ensemble de la nation,
01:02:27 justement. Souvenez-vous,
01:02:29 le plan communication de De Gaulle,
01:02:31 le plan nucléaire civil,
01:02:33 le plan nucléaire militaire,
01:02:35 il y avait des transports avec le TGV,
01:02:37 le TGV n'est pas sorti du chapeau de Mitterrand comme ça.
01:02:39 La recherche et le développement a été faite avant.
01:02:41 Il y avait eu Lannion, la ville des ingénieurs.
01:02:43 - C'est d'ailleurs amusant,
01:02:45 je vais faire une petite aparté pour le TGV,
01:02:47 Mitterrand l'avait inauguré en 80 en grande pompe,
01:02:49 en disant que c'était un programme majeur,
01:02:51 mais pendant toutes les années précédentes,
01:02:53 le groupe socialiste à l'Assemblée nationale
01:02:55 avait voté contre une grande partie des crédits
01:02:57 pour le TGV, ce qui est quand même assez amusant,
01:02:59 mais c'est vrai qu'à l'époque, on avait une vision des choses.
01:03:01 Moi, je crois que la paupérisation
01:03:03 des classes moyennes, dont parle Karl-Oliv,
01:03:05 c'est une réalité qu'on constate tous.
01:03:07 Mais c'est le fruit d'une politique
01:03:09 qui est menée depuis des années.
01:03:11 Je vais prendre deux exemples.
01:03:13 - On voit le décrochage.
01:03:15 - On voit le décrochage. - C'est très net avec le graphique.
01:03:17 - Je vais vous prendre un exemple.
01:03:19 Le dumping social intra-européen.
01:03:21 On parlait de l'électricité.
01:03:23 Vous savez, les abattoirs Gade et Doux
01:03:25 qui ont fermé, on en avait beaucoup parlé
01:03:27 à l'époque. Pourquoi est-ce qu'ils ont fermé ?
01:03:29 Parce qu'en Allemagne, on a fait une politique,
01:03:31 c'était suite aux lois Arzt,
01:03:33 qui était un des ministres de Gerhard Schroder,
01:03:35 pour casser les lois sociales.
01:03:37 Pourquoi vous disiez tout à l'heure,
01:03:39 l'Allemagne, c'est vous qui le disiez, Benjamin,
01:03:41 aujourd'hui, exporte plus que nous
01:03:43 d'agroalimentaires ? Mais pourquoi ?
01:03:45 C'est très simple. Eux, dans les abattoirs allemands,
01:03:47 ils ont pris des travailleurs détachés,
01:03:49 polonais, tchèques, slovaks, hongrois, romains,
01:03:51 bulgares, ce que vous voulez,
01:03:53 qui étaient payés 400 euros par mois
01:03:55 pour 48 heures
01:03:57 de travail par semaine.
01:03:59 Pourquoi 48 heures ?
01:04:01 Parce que c'est la limite maximale
01:04:03 autorisée par l'Union Européenne.
01:04:05 Mais quand vous payez des gens au SMIC,
01:04:07 et avec le SMIC,
01:04:09 on ne vit pas, qu'on le veuille ou non,
01:04:11 même en zone rurale, on survit,
01:04:13 mais que vous les mettez en concurrence
01:04:15 avec des gens qui travaillent 13 heures de plus
01:04:17 par semaine et qui sont payés
01:04:19 beaucoup moins, mais vous tuez
01:04:21 l'activité. Donc on a fermé
01:04:23 les abattoirs Gaddou,
01:04:25 etc. Ça explique aussi une partie
01:04:27 de notre déficit
01:04:29 commercial de l'agroalimentaire.
01:04:31 Si on n'avait pas les vins espirituaux,
01:04:33 on y revient toujours. Et les effets
01:04:35 de la mondialisation, c'est quoi ?
01:04:37 Le but, c'est de tirer les salaires
01:04:39 vers le bas. Secret pour personne.
01:04:41 La désindustrialisation
01:04:43 de la France, et les ouvriers y travaillaient
01:04:45 où ? Avant tout, à l'époque, dans les usines.
01:04:47 Regardez aujourd'hui.
01:04:49 La filière automobile, on parlait de ceux qui avaient
01:04:51 une vision des choses, c'était hyper
01:04:53 excédentaire pendant des décennies.
01:04:55 L'an dernier,
01:04:57 la filière automobile en France, c'est
01:04:59 20 milliards de déficit commercial.
01:05:01 20 milliards. C'est colossal,
01:05:03 20 milliards. Donc la paupérisation
01:05:05 des classes moyennes, elle s'explique. Déjà,
01:05:07 il y a moins d'ouvriers,
01:05:09 ils sont moins
01:05:11 bien payés parce qu'il faut faire face
01:05:13 à la concurrence allemande,
01:05:15 et puis roumaine, et puis polonaise, et puis même
01:05:17 chinoise. Et
01:05:19 c'est un tout. Et tant qu'on
01:05:21 n'aura pas le courage d'aller mettre
01:05:23 le nez là-dedans et de revoir tout
01:05:25 de A à Z, les classes moyennes
01:05:27 continueront à se pauper. Il y avait une promesse du
01:05:29 président de la République, c'était avant...
01:05:31 Enfin, c'était juste avant
01:05:33 cette période des 100 jours qu'il a ouvert
01:05:35 à la mi-avril.
01:05:37 Il disait, il se confiait à nos confrères
01:05:39 du Parisien, pour les classes moyennes, le vrai sujet
01:05:41 est celui du décrochage ou du déclassement.
01:05:43 La France à qui on dit, c'est pas
01:05:45 possible. Voici ce qu'il disait
01:05:47 à l'époque. On vous projette
01:05:49 cette citation, mais on a l'impression que
01:05:51 depuis, rien n'a été fait. Et d'ailleurs, c'est
01:05:53 même plutôt le sentiment inverse lorsque
01:05:55 l'on voit le budget
01:05:57 qui est en train de se préparer,
01:05:59 qui sera présenté à l'automne prochain
01:06:01 et qui prévoit énormément de coupes
01:06:03 budgétaires, voire une hausse
01:06:05 de certaines taxes pour tenter de combler
01:06:07 le déficit et de répondre justement aux exigences
01:06:09 de Bruxelles. Exactement, c'est-à-dire qu'on a une vision
01:06:11 comptable. Alors déjà, cette vision comptable, il faut la réinterroger.
01:06:13 Il faudra un petit peu réfléchir et arrêter de dire
01:06:15 le déficit, le déficit. Vous savez, aujourd'hui,
01:06:17 on rembourse la Banque centrale européenne.
01:06:19 Vous savez ce qui se passe
01:06:21 quand on rembourse la Banque centrale européenne ? Ce que
01:06:23 fait de cette somme la Banque centrale européenne
01:06:25 qui nous a prêté ? Elle la détruit.
01:06:27 C'est-à-dire que c'est une opération comptable.
01:06:29 L'argent que vous remboursez à une Banque centrale
01:06:31 disparaît. Et donc, aujourd'hui,
01:06:33 on est en train d'emprunter à des taux prohibitifs
01:06:35 sur les marchés pour rembourser
01:06:37 un créancier
01:06:39 qui est une institution européenne, qui détruit
01:06:41 ce que l'on lui rembourse.
01:06:43 Et donc, voilà aujourd'hui pourquoi
01:06:45 est-ce qu'on a un budget qui est un budget
01:06:47 aussi serré ? Comprenez la logique
01:06:49 de la chose ou l'illogisme de la chose.
01:06:51 Et donc, cet argent, du coup, qu'on n'utilise
01:06:53 pas ou qu'on utilise pour qu'il soit détruit,
01:06:55 il pourrait permettre d'investir dans
01:06:57 les infrastructures. Il permettrait d'investir
01:06:59 parce que derrière les infrastructures,
01:07:01 il y a quoi ? Philippe l'a très bien dit.
01:07:03 Il y a de l'industrie. L'industrie,
01:07:05 c'est ce qui produit de la valeur ajoutée.
01:07:07 Si vous êtes un restaurateur,
01:07:09 on parle beaucoup des restaurateurs sur notre chaîne,
01:07:11 et que vous vendez
01:07:13 des bavettes ou des steaks,
01:07:15 si jamais personne ne vous les achète,
01:07:17 eh bien, c'est parce qu'on n'a pas
01:07:19 les moyens de venir dans votre restaurant.
01:07:21 Si vous avez des gens qui travaillent dans
01:07:23 l'industrie et avec une forte valeur
01:07:25 ajoutée de l'exportation, ils peuvent
01:07:27 venir dans votre restaurant.
01:07:29 Donc, vous gagnez plus. Vous pouvez embaucher,
01:07:31 vous pouvez mieux payer vos salariés.
01:07:33 Sujet également qu'on aborde. Donc, voyez, si vous
01:07:35 produisez de la valeur ajoutée à travers
01:07:37 de l'industrie, c'est toute l'économie
01:07:39 qui est irriguée. Pendant des années, on a considéré
01:07:41 qu'une économie de service, ça pouvait tenir.
01:07:43 Une économie de service, ça ne peut pas tenir.
01:07:45 Si vous voulez une classe moyenne importante, il va falloir
01:07:47 réindustrialiser le pays. Ça implique pas seulement
01:07:49 de baisser les impôts, ça implique des infrastructures.
01:07:51 Ces infrastructures, elles tombent en ruine.
01:07:53 Ça implique une population
01:07:55 qui est formée. Aujourd'hui, on n'investit pas
01:07:57 assez dans l'école. Donc, voyez, il ne faut pas
01:07:59 avoir de vision uniquement comptable, ni il faut
01:08:01 toujours baisser les impôts, ni il faut toujours rembourser
01:08:03 la Banque Centrale Européenne. Il faut avoir une vision,
01:08:05 ça rejoint ce qui a été dit sur le
01:08:07 long terme, d'investissement
01:08:09 dans les services publics et dans une économie
01:08:11 productive. Ça, ça implique de changer de logique,
01:08:13 de produire de la valeur ajoutée
01:08:15 et de redonner du sens
01:08:17 à la classe moyenne. On n'en est pas du tout là.
01:08:19 Aujourd'hui, on fait au contraire l'inverse.
01:08:21 Oui, j'ai envie de dire que c'est un peu la problématique
01:08:23 avec les élus qu'on a depuis
01:08:25 un certain nombre d'années. C'est le manque de vision
01:08:27 sur le long terme. Lorsque l'on
01:08:29 voit la vision de ceux qui
01:08:31 gouvernaient dans les années 50, 60,
01:08:33 70, le général de Gaulle ou encore
01:08:35 Valéry Ghesquard d'Estaing, c'est la France d'aujourd'hui
01:08:37 qu'on est en train parfois de détruire. On parlait
01:08:39 tout à l'heure du nucléaire,
01:08:41 ce qu'on a construit dans ces années-là
01:08:43 et ce qu'on a détruit ces dix dernières
01:08:45 années. C'est terrible.
01:08:47 L'indépendance stratégique, le nucléaire,
01:08:49 le transport, l'électricité, EDF,
01:08:51 tout ça.
01:08:53 France Télécom à l'époque, je parlais de l'Agnon.
01:08:55 Tout ça, c'était de l'indépendance stratégique.
01:08:57 C'est très, très important. Et ces classes moyennes,
01:08:59 vous avez vu qu'elles vont être chassées
01:09:01 dans les prochains discours, dans les prochaines
01:09:03 campagnes électorales. Il va y avoir deux
01:09:05 sujets qui vont apparaître. C'est
01:09:07 la sécurité et les classes moyennes.
01:09:09 Vous allez voir que ça va être les deux
01:09:11 grands sujets et Darmanin va faire sa
01:09:13 rentrée là-dessus d'ailleurs. Tous les autres vont faire
01:09:15 leur rentrée là-dessus. – Mais je voudrais faire une remarque
01:09:17 sur la réindustrialisation
01:09:19 dont on nous parle un peu comme un graal
01:09:21 et qu'on souhaite tous. Ça me paraît
01:09:23 extrêmement difficile de réindustrialiser
01:09:25 la France. Il y avait un rapport du FMI,
01:09:27 le Fonds monétaire international.
01:09:29 C'est pas un groupuscule
01:09:31 altermondialiste, c'est pas attaque le FMI.
01:09:33 – Tu crois pas ? – C'est même plutôt libéral.
01:09:35 – On va dire ça comme ça, on sera tous d'accord là-dessus.
01:09:37 – C'est pas le Fonds de France en vélo là ?
01:09:39 – C'était un rapport du printemps
01:09:41 2016 ou 2017, j'ai un petit
01:09:43 trou de mémoire, qui disait que
01:09:45 dans l'Union européenne,
01:09:47 l'euro était sous-évalué
01:09:49 de 18% pour l'Allemagne
01:09:51 et surévalué de 6,7%
01:09:53 pour la France. Je prends que l'Allemagne
01:09:55 et la France, je ne fais pas les autres pays.
01:09:57 C'est-à-dire que vous avez l'Allemagne
01:09:59 qui a un produit dopant qui augmente
01:10:01 de 18% ses performances
01:10:03 et l'athlète français,
01:10:05 lui, on lui met un sac à dos
01:10:07 chargé qui baisse ses performances
01:10:09 de 6,7%.
01:10:11 Donc tant qu'on n'aura pas aussi,
01:10:13 c'est pas politiquement correct, une réflexion
01:10:15 sur la valeur de l'euro, on sera complètement
01:10:17 à côté de la plaque. – Et vous avez un rapport
01:10:19 fait par, encore une fois, un pays archéocommuniste
01:10:21 qui s'appelle l'Allemagne,
01:10:23 une université allemande en 2019, qui montre
01:10:25 que… – Je sens d'humeur taquin
01:10:27 – Totalement.
01:10:29 Qui montre que l'Italie
01:10:31 et la France ont été les principales victimes
01:10:33 de l'euro. – Absolument. – Justement à cause de ça.
01:10:35 – Ça vous a dégradé. – C'est-à-dire que nos entreprises
01:10:37 se sont effondrées à cause de l'euro surévalué.
01:10:39 Parce que les Allemands ont une industrie
01:10:41 qui est une industrie hors prix.
01:10:43 La berline allemande, vous allez l'acheter
01:10:45 en Chine, quel que soit son prix. En revanche,
01:10:47 nous, on était en concurrence. Et donc ce faisant,
01:10:49 quand vous avez un euro haut, les prix augmentent
01:10:51 à l'exportation et donc ça a spoilé
01:10:53 nos entreprises. Là aussi,
01:10:55 on n'a pas eu le courage du bras de fer.
01:10:57 C'est-à-dire que lorsque
01:10:59 au moment de la crise de l'euro, Nicolas Sarkozy
01:11:01 dit "on sort", etc.
01:11:03 Angela Merkel, pour qu'elle bouge, en réalité,
01:11:05 il n'y a pas grand-chose qui bouge.
01:11:07 Et donc ce faisant, comme on n'a eu ni
01:11:09 vraiment la force de négocier,
01:11:11 ni même la volonté de vraiment négocier
01:11:13 et qu'on a choisi soit de suivre l'Allemagne,
01:11:15 soit d'être sur des palélatifs comme les services,
01:11:17 aujourd'hui on a une économie qui est fondamentalement
01:11:19 fragilisée. Il faudra interroger ça
01:11:21 et le libre-échange également. Parce que
01:11:23 vous savez, si l'Allemagne est devenue
01:11:25 un pays agricole arriéré au 19e siècle
01:11:27 jusqu'à devenir la première puissance
01:11:29 industrielle derrière
01:11:31 les Etats-Unis au début du
01:11:33 20e siècle, c'est parce que pendant un temps,
01:11:35 eh bien, on a protégé le territoire allemand
01:11:37 au 19e siècle. On a dit "non, non, les produits britanniques
01:11:39 ils rentrent pas". Parce que la vraie
01:11:41 force, c'est la Grande-Bretagne.
01:11:43 On va d'abord construire une industrie compétitive
01:11:45 et quand on aura les moyens
01:11:47 de gagner la bataille, on ouvrira.
01:11:49 Nous, on fait le contraire. Aujourd'hui, on est très très
01:11:51 faible, on ouvre à tout vent et résultat,
01:11:53 aucune entreprise ne peut prendre sur
01:11:55 notre territoire, qui ne soit pas en concurrence d'Iran
01:11:57 avec les Chinois ou les Indiens.
01:11:59 - C'est vraiment intéressant.
01:12:01 - On est entièrement d'accord sur le constat, notamment
01:12:03 sur l'automobile, nos usines sont parties dans les pays de l'Est
01:12:05 Tchékis, Slovaquie, etc. Aujourd'hui,
01:12:07 regardez, les deux dernières industries dans lesquelles
01:12:09 on est très performant, ça a très forte valeur ajoutée,
01:12:11 l'aéronautique et le spatial.
01:12:13 - Effectivement, discussion extrêmement intéressante
01:12:15 pour tenter de comprendre pourquoi
01:12:17 il y a ce sentiment de
01:12:19 paupérisation d'une partie de la population
01:12:21 qui n'est plus malheureusement qu'un sentiment
01:12:23 mais bien une réalité, on l'a vu très clairement
01:12:25 avec ce graphique. On poursuit la discussion
01:12:27 avec mes invités autour
01:12:29 de plusieurs sujets
01:12:31 intéressants, autour notamment
01:12:33 justement de l'inflation, il y a des commerçants
01:12:35 qui sont victimes de vol, c'est intéressant
01:12:37 de tenter de comprendre pourquoi
01:12:39 ces derniers mois, tout simplement, parce qu'en fait
01:12:41 il y a des Français qui ne peuvent plus
01:12:43 faire autrement que voler
01:12:45 dans les magasins pour
01:12:47 se nourrir, puisqu'on parle
01:12:49 de vol dans des commerces
01:12:51 alimentaires, des commerces de bouche.
01:12:53 Restez bien avec nous, on en parle dans un instant,
01:12:55 on aura un invité également qui sera en direct avec nous
01:12:57 tout de suite.
01:12:59 Dernière partie de Midi News,
01:13:05 été, on poursuit la discussion autour
01:13:07 de plusieurs sujets, un sujet qui nous
01:13:09 intéresse plus particulièrement
01:13:11 en ce moment dans le contexte inflationniste,
01:13:13 il y a de nombreux témoignages de commerçants
01:13:15 qui font état du fait qu'il y a
01:13:17 de plus en plus de vols
01:13:19 dans leurs petits commerces, y compris parfois
01:13:21 des petites épiceries
01:13:23 de quartier, tout simplement, parce que des Français
01:13:25 n'arrivent pas
01:13:27 à finir la fin du mois
01:13:29 et se voient comme cela
01:13:31 contraints. C'est malheureux
01:13:33 à dire, puisqu'ils s'exposent, j'ai regardé, à des amendes
01:13:35 de 45 000 euros
01:13:37 et jusqu'à trois ans de prison, où en général
01:13:39 les commerçants ne portent pas plainte,
01:13:41 ne déposent pas de plainte au commissariat,
01:13:43 mais les vols se multiplient.
01:13:45 C'était déjà le cas l'année dernière, puisqu'on a ressorti
01:13:47 les chiffres du ministère
01:13:49 de l'Intérieur qui faisaient état de 14%
01:13:51 d'augmentation
01:13:53 de vols dans les supermarchés
01:13:55 et les petits commerces, et ça continue
01:13:57 cette année, d'autant plus
01:13:59 que l'inflation est bien plus forte,
01:14:01 a été bien plus forte ces
01:14:03 derniers mois que l'année précédente.
01:14:05 Nous sommes avec
01:14:07 justement un spécialiste
01:14:09 de la sécurité,
01:14:11 Jackie Tonzon, PDG de
01:14:13 Tonzon Trading. Vous êtes notamment spécialisé
01:14:15 dans la distribution
01:14:17 d'antivols, est-ce que vous êtes plus
01:14:19 sollicité par ces
01:14:21 grands commerces, ces petits commerçants
01:14:23 aussi, peut-être depuis
01:14:25 plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois, pour
01:14:27 faire face à ces vols ?
01:14:29 Alors il est clair qu'on a vu une augmentation
01:14:31 des vols d'accessoires antivols,
01:14:33 donc nous on commercialise,
01:14:35 les clients connaissent très bien qu'on trouve sur une bouteille
01:14:37 d'alcool qui est enlevée
01:14:39 à la caisse, nos clients principaux
01:14:41 c'est quand même les hypermarchés
01:14:43 les premiers touchés,
01:14:45 et c'est vraiment sur cette
01:14:47 partie-là qu'on a fait le plus de chiffre
01:14:49 d'affaires en début d'année. Il est clair
01:14:51 que les petits commerçants,
01:14:53 malheureusement, enfin malheureusement pour l'instant
01:14:55 ne sont pas trop équipés, les petites
01:14:57 épiceries de systèmes antivols
01:14:59 et d'accessoires antivols.
01:15:01 Mais ils réfléchissent de plus en plus, malheureusement
01:15:03 justement à équiper, parfois
01:15:05 là on parle de produits qui
01:15:07 coûtent 15-20 euros, vous faisiez
01:15:09 état à l'instant justement
01:15:11 de ces antivols qui sont mis sur
01:15:13 des bouteilles de spiritueux, mais parfois
01:15:15 et on l'a vu, on n'a pas
01:15:17 d'image aujourd'hui à vous donner
01:15:19 mais des antivols sur
01:15:21 de la viande
01:15:23 à un coût
01:15:25 aux alentours de 10-15 euros
01:15:27 est-ce que parfois on vous sollicite justement
01:15:29 pour des produits
01:15:31 comme ceux-là
01:15:33 de la viande, des produits un peu
01:15:35 plus chers que d'autres produits
01:15:37 disponibles dans les magasins, mais qui ne
01:15:39 faisaient pas partie de la gamme
01:15:41 de produits concernés jusqu'alors ?
01:15:43 Tout à fait, là on a
01:15:45 développé suite à une demande
01:15:47 d'un grand distributeur, une étiquette
01:15:49 qui va pouvoir être
01:15:51 mise sous le buvard, vous savez
01:15:53 souvent les magasins
01:15:55 font eux-mêmes
01:15:57 le traditionnel, vous savez ils coudent devant
01:15:59 les clients, puis après ils ont des systèmes où ils mettent
01:16:01 la viande directement en barquette
01:16:03 dans le magasin, les hypermarchés, et donc
01:16:05 il est clair que les pièces chères
01:16:07 parce qu'il faut bien parler, quand on parle
01:16:09 d'inflation, etc, mais ce qui est
01:16:11 volé au niveau alimentaire ce n'est pas
01:16:13 du vol alimentaire de survie, ce n'est pas
01:16:15 le steak haché, ce n'est pas, non
01:16:17 ce qui est volé c'est que vous avez une côte de bœuf
01:16:19 une côte de bœuf, une entrecôte
01:16:21 et il est vrai que quand vous avez deux entrecôtes
01:16:23 et ça vaut 15 euros, 20 euros, une côte de bœuf
01:16:25 à 25 euros, 40 euros
01:16:27 donc là on a développé
01:16:29 et ça y est on est en test dans des
01:16:31 magasins pour que au moment
01:16:33 lorsque il y a une client qui
01:16:35 commande une côte de bœuf, on va pouvoir mettre
01:16:37 un anti-vol dans le paquet
01:16:39 et puis qui sera retiré
01:16:41 après par le client, mais
01:16:43 il faut bien dire une chose, le vol
01:16:45 alimentaire qui est ressenti
01:16:47 n'est pas un vol
01:16:49 de survie alimentaire, mais
01:16:51 je veux continuer à avoir des
01:16:53 produits de bonne qualité, et où je veux
01:16:55 et c'est sur ces produits là
01:16:57 plutôt haut de gamme qu'il y a
01:16:59 du vol. D'accord, c'était pour cela
01:17:01 que je souhaitais vous avoir ce matin
01:17:03 pour tenter de comprendre, puisqu'on fait forcément
01:17:05 le lien avec l'inflation
01:17:07 en ce moment, pour tenter de savoir
01:17:09 quel produit a été touché, mais moi
01:17:11 ce qui me frappe, c'est
01:17:13 effectivement, avant on voyait
01:17:15 dans les magasins, des
01:17:17 spiritueux, parfois dans
01:17:19 certaines grandes surfaces
01:17:21 des produits de qualité
01:17:23 type informatique à plusieurs
01:17:25 parfois centaines d'euros qui étaient protégés
01:17:27 et on n'avait jamais vu des
01:17:29 barquettes de viande avec un système
01:17:31 de protection pour éviter les vols.
01:17:33 C'est clair qu'à l'époque c'était plutôt
01:17:35 les bouteilles de champagne à 20, 30,
01:17:37 40 euros, les bouteilles de spiritueux, haut de gamme
01:17:39 même pas les bouteilles de vin basique
01:17:41 à 10 euros, soyons francs.
01:17:43 On revient quelque part à notre
01:17:45 débat précédent, c'est quand même...
01:17:47 Tout est lié, on essaye d'avoir un fil conducteur
01:17:49 plus de même dans cette émission.
01:17:51 C'est très bien d'ailleurs, c'est
01:17:53 la paupérisation
01:17:55 on parle des classes moyennes
01:17:57 je tiens à dire une chose
01:17:59 voler évidemment c'est pas bien
01:18:01 et il faut le rappeler, les restaurants
01:18:03 du coeur, et il y a d'autres associations
01:18:05 le secours catholique, etc
01:18:07 font des aides alimentaires.
01:18:09 Le problème c'est que beaucoup de gens
01:18:11 et moi j'en ai eu qui ont témoigné à l'antenne
01:18:13 n'osent pas y aller
01:18:15 par fierté
01:18:17 parce qu'elles ont honte
01:18:19 de dire "voilà j'arrive plus à me nourrir"
01:18:21 mais il y a des aides alimentaires.
01:18:23 On peut les comprendre, on travaille
01:18:25 qu'un couple travaille
01:18:27 la femme ou l'homme ou d'autres couples
01:18:29 peu importe, et qui sont obligés
01:18:31 de se rendre à l'aide alimentaire
01:18:33 tout simplement parce que leur salaire ne permet pas
01:18:35 de finir la cérémonie.
01:18:37 Mais ça me brise le coeur, et plutôt que de voler
01:18:39 c'est pas du tout déshonorant
01:18:41 il faut aller voir les restos du coeur
01:18:43 il faut aller voir le secours catholique
01:18:45 il faut aller voir le secours populaire
01:18:47 il faut aller voir toutes ces associations
01:18:49 et quand on peut donner, et je le dis
01:18:51 c'est déductible fiscalement à hauteur des 2/3
01:18:53 donner à ce type d'association.
01:18:55 Et interroger peut-être aussi
01:18:57 puisque on le disait tout à l'heure
01:18:59 la guerre en Ukraine à Bondo, ceux qui profitent
01:19:01 de la situation actuelle pour gonfler un peu
01:19:03 les prix.
01:19:05 Il y a sans doute des profiteurs mais ça rejoint
01:19:07 évidemment les débats qu'on a eu tout à l'heure
01:19:09 il y a aussi un manque de perspective et de vision.
01:19:11 Si vous prenez le panier de la ménagère depuis 30 ans
01:19:13 ce qui a augmenté c'est pas tant l'alimentation
01:19:15 c'est notamment le loyer. La vraie fracture sociale
01:19:17 aujourd'hui elle est entre propriétaire et locataire
01:19:19 parce qu'on n'a pas de politique du logement
01:19:21 parce qu'on n'a pas construit, pas construit comme il faut
01:19:23 parce qu'il y a une concentration
01:19:25 aujourd'hui du patrimoine immobilier qui est gigantesque
01:19:27 et donc des prix à l'allocation
01:19:29 qui sont 1 sur élevé et un manque de
01:19:31 parcs immobiliers. Et dernière annonce
01:19:33 sur la loi Pinel sur la politique du logement
01:19:35 il n'y en a plus. Il y en avait une
01:19:37 elle était marginale, il n'y en a plus.
01:19:39 On en parlait hier avec cette une de l'opinion
01:19:41 extrêmement intéressante, pas de hausse
01:19:43 d'impôt mais c'est tout comme puisque on supprime
01:19:45 je ne sais combien d'aides y compris la loi Pinel.
01:19:47 Or on a besoin
01:19:49 aujourd'hui d'étendre le parc immobilier
01:19:51 on a besoin de répartir mieux
01:19:53 le patrimoine immobilier. Si vous arrivez à
01:19:55 faire ça, vous avez déjà réglé une partie
01:19:57 du problème du pouvoir d'achat mais comme il n'y a pas, il n'y a pas.
01:19:59 Ensuite il y a l'inflation et là on revient au débat
01:20:01 sur l'électricité parce que
01:20:03 vous achetez un pot de yaourt, il y a quoi dans ce pot de yaourt ?
01:20:05 Il y a du yaourt certes, il a fallu
01:20:07 de l'énergie pour le produire. Si vous avez une hausse
01:20:09 de l'électricité parce que marché
01:20:11 européen dysfonctionnel, ça coûte plus cher à produire
01:20:13 il faut le transporter le yaourt. Si vous avez une hausse
01:20:15 de l'énergie, ça coûte plus cher à transporter.
01:20:17 Il faut le vendre, il faut le réfrigérer dans la super-aide dans laquelle vous allez l'acheter.
01:20:19 Si jamais vous avez une hausse
01:20:21 du prix de l'électricité, eh bien là aussi
01:20:23 ça coûte plus cher. Donc vous voyez que
01:20:25 derrière une absence de vision,
01:20:27 une absence de politique publique, une absence de bras
01:20:29 de fer au niveau européen sur les prix de l'énergie
01:20:31 eh bien il y a votre yaourt. Et donc
01:20:33 si jamais on n'arrive pas à avoir de vrais débats au niveau
01:20:35 politique sur ces sujets là, il ne faut pas
01:20:37 se plaindre au bout du compte que
01:20:39 on ait un pouvoir d'achat qui s'effondre
01:20:41 c'est pas une fatalité
01:20:43 c'est le résultat de choix ou de non-choix
01:20:45 politique. - Denis Deschamps. - Vous soulevez par le
01:20:47 fait que vous soulevez, il y a des vrais messages
01:20:49 d'ailleurs c'est ça l'information. - Bien sûr.
01:20:51 - On apporte l'information et derrière
01:20:53 on s'interroge sur les messages. Et en réalité
01:20:55 Philippe a mentionné
01:20:57 tout à l'heure qu'il y a la sous-populaire
01:20:59 ils ont jamais eu
01:21:01 autant de monde. - Exactement. Même les
01:21:03 étudiants d'ailleurs. - Absolument.
01:21:05 - Il y a aussi un autre facteur qui vient en complément
01:21:07 de ça sur ce sujet là
01:21:09 c'est la hausse voire l'explosion
01:21:11 des crédits à la conso
01:21:13 pour finir les fins de mois.
01:21:15 Ça en général c'est un signal d'alerte
01:21:17 très très grave. Et en réalité
01:21:19 derrière justement cette inflation, où on parlait
01:21:21 - Ce sont des français qui s'endettent
01:21:23 avec des taux parfois prohibitifs
01:21:25 sur plusieurs mois
01:21:27 voire années. - Exactement. Et en réalité
01:21:29 depuis une trentaine d'années
01:21:31 on a fabriqué des pauvres en France
01:21:33 ça a été les gilets jaunes mais pas que, c'est aussi
01:21:35 la majorité silencieuse qui ne dit rien
01:21:37 qui souffre en silence. - Mais c'est quoi la crise
01:21:39 des gilets jaunes ? C'est exactement la discussion
01:21:41 qu'il y avait à l'instant. Ce sont des gens
01:21:43 qui travaillent mais qui n'arrivent plus à vivre
01:21:45 de leur travail. - Et voilà. Donc là en fait on comprend...
01:21:47 - Ça devrait être la préoccupation, excusez-moi, mais numéro
01:21:49 une de n'importe quel gouvernement
01:21:51 et du gouvernement à présent.
01:21:53 - Aller en province de SMIC
01:21:55 ne suffit pas à faire vivre une famille
01:21:57 d'autant qu'en plus le prix de l'immobilier est très cher
01:21:59 se faire faire une maison
01:22:01 coûte de plus en plus cher et malheureusement
01:22:03 là on est en train de fabriquer des tensions
01:22:05 où le jour où va y avoir une étincelle
01:22:07 là-dedans ça va faire très très mal.
01:22:09 On a fabriqué des vrais pauvres
01:22:11 et c'est pas normal. - Jackie
01:22:13 Thompson vous êtes toujours avec
01:22:15 nous, vous êtes PDG de Thompson Trading, vous êtes
01:22:17 spécialisé dans la distribution notamment d'anti-vol
01:22:19 dans la grande distribution
01:22:21 plus particulièrement. Est-ce que vous commencez
01:22:23 visiblement, pas tout à fait
01:22:25 mais à voir des petits commerçants qui vous
01:22:27 contactent ou qui en tout cas
01:22:29 prennent contact avec vous
01:22:31 pour tenter de voir comment
01:22:33 répondre à cette hausse
01:22:35 des vols dans leurs magasins ?
01:22:37 - Oui c'est vraiment l'objectif
01:22:39 de l'année prochaine parce que c'est aussi
01:22:41 le choix de la grande distribution
01:22:43 d'avoir des magasins de proximité
01:22:45 pour des raisons aussi
01:22:47 d'écologie et donc
01:22:49 les enseignes vous voyez bien
01:22:51 c'est aussi
01:22:53 pour demain permettre de refaire
01:22:55 de la livraison en direct au plus
01:22:57 près autour des magasins
01:22:59 et ce qui est une demande, je commande ça sur internet
01:23:01 et c'est mon magasin de proximité qui va me livrer
01:23:03 donc on voit que ça, ça va être vertueux
01:23:05 donc là on va voir un retour
01:23:07 des grandes enseignes, vols comme Carrefour
01:23:09 et vous voyez s'il y a eu
01:23:11 un rachat, vous l'avez bien vu, récemment
01:23:13 avec Casino
01:23:15 et donc
01:23:17 on est en train de réfléchir justement
01:23:19 à mettre plus d'accessoires, alors l'idée c'est
01:23:21 que l'idée ce n'est pas de piéger les gens
01:23:23 parce qu'on voit que ça, pendant un temps on a dit
01:23:25 on va piéger les gens, on va cacher les étiquettes
01:23:27 etc. et on veut arrêter les gens
01:23:29 et on voit que ça c'est un mauvais calcul
01:23:31 mais un très mauvais calcul parce que
01:23:33 d'abord c'est un client
01:23:35 et à un moment, il faut faire très attention
01:23:37 parce que c'est un client qui va dépenser 400 euros
01:23:39 500 euros dans votre magasin tous les mois
01:23:41 il a une faiblesse
01:23:43 parce qu'il voulait manger une entrecôte
01:23:45 et se faire un peu plaisir et là
01:23:47 vous le coincez, vous le piégez
01:23:49 vous perdez un client et c'est
01:23:51 d'abord un client et donc
01:23:53 c'est pour ça que l'idée est plutôt d'aller sur la
01:23:55 dissuasion et de dire
01:23:57 sur les produits qui sont
01:23:59 vraiment l'alcool par exemple
01:24:01 on va mettre un accessoire
01:24:03 qu'on va enlever à la caisse et on va mettre
01:24:05 un petit système de contrôle à la sortie
01:24:07 pour dissuader, là on vient
01:24:09 de sortir par exemple pour les canettes
01:24:11 de Red Bull, vous voyez
01:24:13 une canette, un anti-vol qui empêche
01:24:15 de consommer la canette
01:24:17 même je rentre dans le magasin
01:24:19 il y a le frigo, je prends la canette
01:24:21 ça vaut combien ? 3 euros ?
01:24:23 non, l'anti-vol, la canette
01:24:25 ça vaut 1,10 euros, vous voyez
01:24:27 je parlais de la canette en question
01:24:29 jusqu'à 4 euros
01:24:31 oui mais après le Red Bull
01:24:33 s'associe aussi avec de l'alcool
01:24:35 vous voyez ce que je veux dire
01:24:37 on va pas faire le listing
01:24:39 de tous les mélanges qu'on peut faire
01:24:41 dans le rayon spiritueux
01:24:43 je rafflais tout à l'heure que bien évidemment
01:24:45 l'alcool est à consommer avec
01:24:47 modération mais on a compris effectivement que
01:24:49 parfois on est obligé de mettre des anti-vols
01:24:51 sur des produits dits peu chers
01:24:53 mais qui ne sont pas des produits
01:24:55 de première nécessité, on avait eu
01:24:57 ce débat, souvenez-vous-en,
01:24:59 durant la crise du
01:25:01 Covid, merci beaucoup en tout cas pour votre
01:25:03 témoignage extrêmement intéressant
01:25:05 cette discussion autour de ce qui se passe en France
01:25:07 et cette défiance
01:25:09 des responsables
01:25:11 de commerce vis-à-vis de leurs clients
01:25:13 qui voient maintenant certains clients comme de potentiels
01:25:15 voleurs, ce qui est terrible
01:25:17 alors même que ces derniers
01:25:19 parfois franchissent
01:25:21 le pas, c'est terrible
01:25:23 et s'exposent à
01:25:25 des amendes, à ses conséquences
01:25:27 voire à des peines de prison
01:25:29 fermes pour voler de la viande
01:25:31 un bout de viande,
01:25:33 une bonne côtelette, c'est terrible ce qui se passe
01:25:35 dans notre pays, on a l'impression que
01:25:37 effectivement une partie de la classe politique n'a pas conscience
01:25:39 de ce qui se passe parfois
01:25:41 et votre intervenant disait que ça n'a rien à voir avec la paupérisation
01:25:43 mais même quand vous achetez
01:25:45 une côte de bœuf
01:25:47 je ne sais pas exactement mais à part le rouge
01:25:49 c'est très révélateur
01:25:51 parce qu'en réalité en mangeant la côte de bœuf
01:25:53 vous refusez le déclassement
01:25:55 vous dites "je ne suis pas justement au point
01:25:57 où je ne peux pas manger de la côte de bœuf"
01:25:59 et ça rejoint ce refus d'aller
01:26:01 parfois aux aides qui sont disponibles
01:26:03 au débat qu'on avait sur la fonte de la classe moyenne
01:26:05 s'accrocher au symbole de la classe moyenne
01:26:07 alors que vous n'en faites plus partie
01:26:09 c'est ça le vrai révélateur du déclassement
01:26:11 est-ce que c'est un symbole justement, une bonne viande,
01:26:13 une bonne pièce de bœuf ou tout autre
01:26:15 produit, mais il y a plusieurs produits
01:26:17 un petit peu symboliques comme ceux-là
01:26:19 un bon fromage, un bon coup de rouge, le fait que
01:26:21 Florian Tardif fait du Fabien Roussel
01:26:23 non mais parce que pour revenir
01:26:25 et je reviens quelque chose
01:26:27 mais revenu à l'esprit de cette paupérisation de la classe moyenne
01:26:29 regardez Outre-Atlantique
01:26:31 aux Etats-Unis, où ils subissent
01:26:33 également le contre-coup de la mondialisation
01:26:35 la dette des cartes de crédit
01:26:37 a passé pour la première fois
01:26:39 les 1000 milliards de dollars
01:26:41 et la dette privée, je parle même pas
01:26:43 de la dette publique parce que alors là
01:26:45 ils nous mettent minables dans ce domaine
01:26:47 mais bon, ils ont l'armure du dollar aussi
01:26:49 la dette privée aux Etats-Unis
01:26:51 a atteint les 17 000
01:26:53 c'est-à-dire la dette des ménages
01:26:55 17 000 milliards de dollars
01:26:57 - Non mais on se dirige vers une nouvelle crise
01:26:59 c'est inévitable malheureusement
01:27:01 - C'est un record et les subprimes
01:27:03 ont largement dépassé le niveau de 2008
01:27:05 - Absolument, absolument
01:27:07 et donc, ce qui fait très peur
01:27:09 c'est quand on voit les conséquences économiques
01:27:11 rappelons-nous, c'était il y a 15 ans
01:27:13 la crise des subprimes, qui était due
01:27:15 aux crédits immobiliers
01:27:17 remboursable par les particuliers
01:27:19 je peux vous dire que là, la prochaine crise financière
01:27:21 la paupérisation des classes moyennes
01:27:23 ce ne sera pas le moment
01:27:25 - Autre sujet, puisqu'on s'intéresse dans
01:27:27 Midi News à ce qui vous concerne directement
01:27:29 ce qui vous préoccupe
01:27:31 et je pense que ce sujet vous préoccupe
01:27:33 depuis de nombreuses années malheureusement
01:27:35 et le gouvernement n'a pas su y répondre
01:27:37 il a tenté d'y répondre
01:27:39 vous allez le comprendre dans quelques instants
01:27:41 durant la crise du Covid
01:27:43 c'est ce manque de médecins, on en parle depuis
01:27:45 plusieurs années, illustration à Mulhouse
01:27:47 dans le Haut-Rhin, où des médecins
01:27:49 généralistes sont partis à la retraite
01:27:51 et n'ont pas été remplacés, résultat, il y a 5000
01:27:53 patients qui se retrouvent sans médecin
01:27:55 généraliste, regardez ce reportage de Mathilde
01:27:57 Ibanez, on en parle dans un instant
01:27:59 Dans cette maison médicale de Mulhouse
01:28:03 l'heure est au déménagement
01:28:05 les trois médecins généralistes qui exerçaient ici
01:28:07 depuis 2018 sont partis à la retraite
01:28:09 et aucun remplaçant n'a été trouvé
01:28:11 - C'était un beau projet
01:28:13 qui était le fruit
01:28:15 d'un travail en commun mais très vite
01:28:17 été dépassé par le travail parce qu'il y a eu
01:28:19 des départs en retraite
01:28:21 et nous on n'a jamais réussi à trouver
01:28:23 des associés ou des collaborateurs
01:28:25 pour venir se mettre avec nous
01:28:27 Seules des infirmières et des kinésithérapeutes
01:28:29 vont continuer d'exercer ici
01:28:31 au total une vingtaine de professionnels
01:28:33 mais cela ne suffit pas
01:28:35 car désormais en première ligne
01:28:37 les infirmières tentent de faire face
01:28:39 - On la sent en entier mais on commence à avoir
01:28:41 des patients qui viennent sans ordonnance
01:28:43 pour avoir des soins infirmiers
01:28:45 et qu'on est obligé de réorienter
01:28:47 à l'hôpital. On n'a pas l'autorisation
01:28:49 parce qu'on ne peut travailler que sur ordonnance médicale
01:28:51 donc sans médecin
01:28:53 on ne peut rien faire
01:28:55 Pour les 5000 patients suivis par ces médecins généralistes
01:28:57 c'est un coup dur
01:28:59 - Ca fait peur quand même parce qu'on se dit
01:29:01 qu'est-ce qu'on va devenir s'il n'y a pas de médecin
01:29:03 parce que moi
01:29:05 je me débrouille encore toute seule
01:29:09 il y a beaucoup de personnes qui sont alitées
01:29:11 qui ne peuvent plus
01:29:13 qui ne peuvent plus rien faire
01:29:15 Avant de partir à la retraite
01:29:17 les 3 médecins généralistes ont dû faire des prescriptions
01:29:19 sur 12 mois pour les patients souffrant
01:29:21 de pathologies chroniques
01:29:23 histoire d'assurer la continuité
01:29:25 dans l'attente d'une solution
01:29:27 - On se souvient de cette promesse
01:29:29 d'Emmanuel Macron
01:29:31 c'était le 17 avril dernier
01:29:33 on fait le lien avec ce qui a été dit
01:29:35 par le président de la République
01:29:37 au moment de la période
01:29:39 de ces 100 jours qui débutaient
01:29:41 à peine à l'époque
01:29:43 cette promesse justement de donner
01:29:45 un médecin traitant à ces personnes
01:29:47 ces Français en affection longue durée
01:29:49 on voit ce qui a été fait à Mulhouse
01:29:51 avec ces ordonnances qui sont données sur plusieurs mois
01:29:53 on écoute le président de la République
01:29:55 on en débat
01:29:57 - Notre système de santé
01:29:59 sera aussi profondément rebâti
01:30:01 depuis 6 ans
01:30:03 11 millions de Françaises et de Français
01:30:05 ont pu bénéficier du reste à charge
01:30:07 de zéro pour leurs lunettes, leurs appareils auditifs
01:30:09 ou leurs prothèses dentaires
01:30:11 nous avons mis fin au numerus clausus
01:30:13 et nous avons massivement investi dans notre hôpital
01:30:15 mais il faut
01:30:17 des résultats concrets à court terme
01:30:19 d'ici la fin de cette année
01:30:21 600 000 patients atteints de maladies chroniques
01:30:23 qui n'ont pas de médecin traitant
01:30:25 en disposeront
01:30:27 et d'ici la fin
01:30:29 de l'année prochaine
01:30:31 nous devrons avoir désengorgé
01:30:33 tous nos services d'urgence
01:30:35 - Chiche
01:30:37 vous imaginez où on en est
01:30:39 normalement la France
01:30:41 historiquement est un grand pays de médecine
01:30:43 et on envoyait des médecins dans le monde
01:30:45 pour soigner les pathologies
01:30:47 j'ai une tante qui vit à la campagne en Auvergne
01:30:49 on a eu toutes les peines du monde pour le trouver
01:30:51 ingénéraliste, inquiné, etc
01:30:53 donc on a aujourd'hui une situation
01:30:55 qui est très problématique
01:30:57 et qui est liée à des choix politiques
01:30:59 on donnait de l'argent aux médecins pour qu'ils partent à la retraite
01:31:01 au début des années 2000, à la fin des années 90
01:31:03 vous imaginez d'où on revient en termes
01:31:05 de manque de prévisibilité, de manque de visibilité
01:31:07 c'est bien beau de dire on va avoir plus
01:31:09 de médecins généralistes, mais il faut les former
01:31:11 pour arriver à les former
01:31:13 aujourd'hui on n'a pas dans les universités
01:31:15 assez pour pouvoir
01:31:17 former le nombre suffisant de médecins
01:31:19 de l'autre côté il faut arriver à les payer
01:31:21 quand vous en faites
01:31:23 en réalité des opérateurs de la sécurité sociale
01:31:25 pour réduire les coûts
01:31:27 et que de l'autre côté vous n'augmentez pas
01:31:29 parce que justement on en revient pas de valeur ajoutée
01:31:31 pas les moyens de les payer, etc
01:31:33 la somme qui leur est attribuée
01:31:35 à la consultation, forcément
01:31:37 vous ne créez pas des vocations
01:31:39 donc si jamais vous n'avez pas de réflexion globale sur le sujet
01:31:41 et de vrais choix politiques qui sont faits
01:31:43 vous pouvez toujours lancer
01:31:45 lors de vos déclarations
01:31:47 également la déclaration, vous l'avez pas ressortie sur un autre sujet
01:31:49 sur il n'y aura plus de SDF dans la rue, etc
01:31:51 vous pouvez faire toutes les belles promesses
01:31:53 lors du soir du nouvel an, elles ne passent pas l'année suivante
01:31:55 - Une chose intéressante
01:31:57 Mulhouse, on parlait d'industrie automobile
01:31:59 il y a une très grosse usine PSA à Mulhouse
01:32:01 pour ceux qui connaissent Mulhouse
01:32:03 il n'y a plus de médecin à Mulhouse
01:32:05 au fin fond de la Haute-Loire
01:32:07 - Un puits de Dôme
01:32:09 - Très beau département d'ailleurs
01:32:11 - On mange très bien, meilleur fromage de France
01:32:13 - Au fin fond du puits de Dôme
01:32:15 - C'est bien, c'est beau, chacun vend ça
01:32:17 - Qu'est-ce que ça doit être Mulhouse ?
01:32:19 Il n'y a pas une ville plus industrieuse
01:32:21 ou industrielle que Mulhouse en France
01:32:23 ou presque par rapport au nombre d'habitants
01:32:25 - Cette histoire de médecins
01:32:27 est un vrai scandale
01:32:29 ça fait des dizaines d'années
01:32:31 dont on en parle dans les territoires
01:32:33 parce que parfois ça peut être mal interprété
01:32:35 la province, dans les territoires
01:32:37 c'est un vrai scandale
01:32:39 et c'est que maintenant on commence à nous faire des annonces
01:32:41 on fait sauter le numerus clausus
01:32:43 mais c'est une blague
01:32:45 moi je viens du Loire et Cher
01:32:47 donc je vais vous apporter des vins de Loire quand on se réunira
01:32:49 - On va faire un bon Golton
01:32:51 - Mais je suis navré, il faut plus d'un an
01:32:53 voire 18 mois
01:32:55 pour un rendez-vous chez un ophtalmo ou un dermato
01:32:57 il ne faut pas être en urgence
01:32:59 on parle des urgences des hôpitaux
01:33:01 vous voulez qu'on en parle ?
01:33:03 je crois que nos élites ne fréquentent pas le même monde que nous
01:33:05 ça c'est définitif
01:33:07 et en fait je suis navré
01:33:09 mais les médecins, on aurait ouvert ce numerus clausus
01:33:11 il y a 10 ou 20 ans
01:33:13 on ne serait pas à ce niveau-là aujourd'hui
01:33:15 et en fait on veut tellement raboter
01:33:17 et tellement apporter des tableaux excels
01:33:19 de gestion qu'on en abîme
01:33:21 la totalité de ce pays
01:33:23 - Mais quand on sait pourquoi a été supprimé le numerus clausus
01:33:25 c'est que des technocrates ont pensé
01:33:27 ils ont dit s'il y a moins de médecins, les gens iront moins
01:33:29 chez le médecin et donc
01:33:31 on baissera les dépenses de santé
01:33:33 - C'est vraiment une pensée de petit homme gris
01:33:35 comme dit souvent
01:33:37 - On va chez le médecin quand on est malade
01:33:39 pas pour quoi la belote avec lui en général
01:33:41 - C'est déjà la fin de cette émission
01:33:43 c'est passé vite
01:33:45 surtout durant les coupures pub
01:33:47 où on révèle à les spectateurs qu'on a parlé
01:33:49 de gastronomie
01:33:51 disons le, gastronomie française
01:33:53 - C'est du rond à venir d'ailleurs
01:33:55 - Le tour des terroirs
01:33:57 merci beaucoup c'était vraiment un plaisir
01:33:59 de partager cette émission, j'espère que ça vous a plu
01:34:01 vous qui nous regardez, vous êtes toujours plus fidèles
01:34:03 plus nombreux à nous regarder chaque jour
01:34:05 donc merci de votre fidélité
01:34:07 et on se donne rendez-vous ce soir ?
01:34:09 C'est bon le rendez-vous est pris ? 17h ? Punchline ?
01:34:11 J'espère que vous serez devant la télé
01:34:13 en me dirant Régis que...
01:34:15 Bien évidemment Samira avec qui je travaille
01:34:17 en m'accompagnant, en mangeant du bon fromage
01:34:19 - Fromage de 17h
01:34:21 - Moi je n'aurai pas ce luxe
01:34:23 je serai à l'antenne mais ça sera un plaisir
01:34:25 de passer cette fin d'après-midi
01:34:27 ce début de soirée avec vous
01:34:29 - Allez, ne soyons pas dissipés c'est la fin de l'émission
01:34:31 - Pardon
01:34:33 - Merci beaucoup de nous suivre
01:34:35 l'information se poursuit sur CNews, à tout à l'heure
01:34:37 *Rire*