• il y a 2 ans
Les Vraies Voix avec Matthieu Hocque, Nicolas Corato, Aleksandar Nikolic et Michel Yakovleff, ancien haut gradé français dans la chaîne de commandement de l’OTAN.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-08-17##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix sud radio le grand débat du jour
00:03 Nicolas Sarkozy est commissionné par les russes. La Russie est un allié naturel et un partenaire naturel
00:10 C'est le devoir du président français de conserver ouverte la voie du dialogue avec la Russie
00:15 L'intuition du président Macron était la bonne il n'a pas hélas été jusqu'au bout. Ses propos sont honteux. Nicolas Sarkozy aurait perçu
00:23 300 000 euros pour faire une conférence en Russie. On ne négocie pas avec un criminel de guerre. De qui on parle ? Est-ce qu'on parle de
00:29 l'ancien président de la république ou de l'influenceur commissionné par les russes ?
00:32 Nicolas Sarkozy est-il oui ou non trop complaisant avec la Russie de Vladimir Poutine ? C'est le reproche qui lui est adressé
00:41 par un certain nombre d'observateurs
00:43 certains de ses anciens collaborateurs mais aussi certains hommes politiques. Vous entendiez à l'instant
00:47 Julien Bayou d'Europe Écologie Les Verts, député Europe Écologie Les Verts, qui le traite même d'influenceur
00:54 à la solde de la Russie. J'en reviens sur quelques propos qu'il a tenus
00:58 l'Ukraine. Un trait d'union entre l'ouest et l'est. Il faut qu'elle le reste.
01:02 L'Ukraine a une vocation de pont entre l'Europe et la Russie et c'est pourquoi elle doit rester un pays neutre. Alors un pays neutre, ça voudrait dire
01:09 qu'il ne rejoindrait jamais l'OTAN et
01:11 peut-être pourquoi pas l'Union Européenne, ça c'est encore autre chose.
01:14 Par ailleurs d'autres propos qui ont été raillés, notamment je cite "les russes sont des slaves, ils sont différents de nous. Malgré cela nous avons besoin
01:21 d'eux et ils ont besoin de nous". Nicolas Sarkozy au centre des critiques. On en parle avec notre invité le général Michel Yakovlev
01:28 bonjour à vous.
01:30 - Bonjour, merci de votre accueil.
01:31 - Mais soyez le bienvenu sur Sud Radio. Vous êtes un ancien haut gradé français dans la chaîne de commandement
01:36 de l'OTAN, c'est pourquoi c'est à vous que je poserai cette première question. Mon général, il faut que l'Ukraine
01:42 soit un pays neutre, c'est à dire qu'il n'aurait jamais vocation à entrer dans l'OTAN. Comment avez-vous accueilli
01:48 ces propos de l'ancien président Nicolas Sarkozy ?
01:51 - Alors d'abord je n'ai pas eu la totalité des propos donc
01:55 je prends quand même des précautions parce qu'il y a le contexte, etc.
01:59 Alors je suis en total désaccord avec la notion que l'Ukraine serait condamnée à la neutralité
02:06 essentiellement par le choix des russes parce que c'est ça l'affaire. En 2010
02:13 l'Ukraine avait renoncé à sa candidature à l'OTAN et à l'Union Européenne. Elle avait renoncé.
02:19 Grand soulagement à Bruxelles, je vous le cache pas, j'y étais à l'époque.
02:23 Ça faisait un irritant de moins avec Poutine, etc. C'était deux ans après la géorgie 2008.
02:28 Donc l'Ukraine renonce, c'est officiel, c'est la ligne, le choix du pays. Et en
02:35 2014 la Russie leur fait le coup de la Crimée et du Donbass.
02:39 Alors vous comprenez que depuis
02:41 ils étaient neutres de fait en 2010, apparemment ça n'a pas suffi à ce que Poutine respecte leur neutralité.
02:48 Donc il faut quand même les comprendre s'ils ne veulent plus être neutres aujourd'hui, s'ils veulent être alignés avec l'OTAN et l'Union Européenne.
02:55 Ceci dit, le président Sarkozy
02:57 émet une opinion,
03:00 c'est son opinion, comme je vous ai dit je ne la partage pas. Je trouve choquant qu'on lui tombe dessus
03:06 pour ça, voyez,
03:08 comme s'il émettait une opinion qu'on n'a pas le droit d'avoir.
03:11 Je ne partage pas son opinion, mais il a le droit d'avoir quand même.
03:16 Tout le monde a le droit d'avoir une opinion, d'ailleurs c'est la raison pour laquelle on en débat et on n'est pas tous d'accord autour de
03:20 cette table sur Sud Radio. Tout le monde a la parole justement, on parle aussi de l'avenir de la France quand on parle de l'avenir
03:26 d'un pays européen. Bon je vous ai vu Mathieu Hocq
03:29 sursauter justement, ou plutôt acquiescer aux propos de Michel Iacoslef lorsqu'il disait qu'on tombait trop dessus, trop sur Nicolas Sarkozy.
03:36 Oui, je trouve qu'on tombe trop sur Nicolas Sarkozy. Pourquoi ? Parce que déjà il faut rappeler quel est l'objet de l'ouvrage.
03:42 L'objet de son ouvrage c'est de raconter deux années de son mandat pour pouvoir justement en tirer des conséquences
03:49 en matière de différence de politique publique et de stratégie internationale. Et là-dessus, il formule un certain nombre de diagnostics
03:55 qu'on peut partager ou pas, mais pour lesquels il a le droit complètement
03:59 d'avoir une position. Il faut rappeler quand même que ça a été un président qui a exercé,
04:04 qui a été peut-être le dernier président à avoir porté la France au plus haut, notamment lors de la crise des subprimes où
04:10 à une époque il a fallu sauver la monnaie, sauver des emplois et sauver, on va dire, l'économie financière.
04:17 Autre période, mais...
04:18 Autre période, mais devant l'administration de Bush qui n'était pas tout à fait réticente, qui était plutôt réticente.
04:24 Sauf que ce dont il est accusé par ses opposants, effectivement, il faut bien le dire, mais aussi par l'un de ses anciens collaborateurs,
04:31 c'est d'être trop complaisant avec la Russie. Bon, d'autres vont même jusqu'à dire qu'il a été stipendié
04:35 par la Russie, notamment pour tenir des conférences.
04:38 Oui, sur la question des relations entre la Russie et l'Ukraine, il pose la question suivante, c'est
04:43 "Comment faites-vous pour pouvoir récupérer les territoires ukrainiens ?"
04:46 Aujourd'hui, on sait que l'Ukraine a, c'est Zelensky qui a voulu, qui a posé comme ligne rouge, on va dire,
04:52 dans sa politique de récupérer l'ensemble des territoires, y compris la Crimée, chose que déjà Joe Biden, en décembre dernier,
04:58 lui avait déjà mis un certain nombre de lignes rouges par rapport aux demandes de Vladimir Zelensky.
05:03 Un certain nombre de bémols, oui, effectivement.
05:04 C'est ça, c'est le premier point. Et le deuxième point, c'est la question de "Comment on va-t-il réussir à récupérer ces territoires ?"
05:10 Or, aujourd'hui, les solutions diplomatiques ne marcheront pas, et donc il faudrait une solution militaire.
05:16 Et Nicolas Sarkozy pose, formule ce constat aux responsables occidentaux.
05:22 Qu'est-ce que vous êtes prêts à faire pour pouvoir aider l'Ukraine à récupérer ses territoires ?
05:26 Est-ce que vous êtes prêts à livrer davantage d'armes létales ?
05:28 Est-ce que vous êtes prêts à intervenir militairement sur le champ de l'Ukraine ?
05:30 Est-ce qu'on en est capable, tout en sachant que la guerre est en train de finir
05:33 à ce que nous on a théorisé comme étant la guerre de Corée,
05:36 donc une co-réalisation du conflit, un conflit qui se gèle sur le front ?
05:39 Ça, c'est un pronostic que vous faites. On verra si le général Yakov Yerev, qui est toujours avec nous, le valide.
05:44 Avant ça, Nicolas Corrato.
05:45 Oui, moi j'avais une question pour le général, en forme de réaction.
05:48 Mais est-ce que M. Sarkozy n'est pas un peu anachronique dans cette idée ?
05:53 J'aime bien votre idée de neutralité forcée, parce qu'effectivement, c'est un peu ça dont il est question.
05:57 On a beaucoup parlé de la Finlandisation, de la fin de la Finlandisation.
06:00 On a vu que la Finlande et la Suède sortaient finalement de ce rapport de neutralité imposé
06:05 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à cause de la menace russe.
06:09 Est-ce qu'il n'est pas anachronique d'imaginer une neutralité pour l'Ukraine
06:12 à l'heure où tous les autres pays finalement rentrent dans un schéma
06:16 beaucoup plus clivant et beaucoup plus bilatéral ?
06:20 Général Yakov ?
06:21 Oui, absolument. Déjà, un des...
06:24 Je vous répète une des phrases de l'OTAN, mais il se trouve que j'y crois.
06:28 Un des atouts de la souveraineté, c'est de choisir ses alliances.
06:32 Vous choisissez vos amis. C'est aussi simple que ça.
06:36 Moi, si mon voisin, sa fille, veut se marier et que je ne suis pas d'accord avec son futur gendre
06:41 et que je vais lui dire "T'as aimé Cunégonde, devrais pas épouser Jean-René ?"
06:46 Il me dira "De quoi tu te mêles ?"
06:49 Chacun son truc.
06:50 Et donc là, déjà, dans une question de principe, l'Ukraine a le droit de choisir son type de relation
06:57 d'autant plus qu'en aucun cas, c'est une relation d'agression à l'égard de ses voisins.
07:01 Et maintenant, deuxième point, l'Ukraine a été agressée une première fois en 2014
07:07 alors qu'elle n'avait rien fait pour mériter ça.
07:09 Et ensuite, de 2014 à 2022, la guerre a continué.
07:13 Et puis après, il y a eu cette reprise, cette deuxième phase, la phase actuelle.
07:19 Et vous faites bien de préciser que les combats ont continué.
07:22 Pour l'Ukraine, clairement, la neutralité, c'est une vue de l'esprit.
07:26 La neutralité, ça suppose un respect de la neutralité par les voisins.
07:31 La neutralité de la Suisse est respectée par l'Allemagne, la France, l'Italie,
07:35 et le Liechtenstein, si vous voulez.
07:38 La Suisse raisonnerait différemment si sa neutralité était menacée, par exemple, par nous.
07:43 Alexandre Nikolic.
07:44 Évidemment que l'Ukraine a le droit de choisir ses alliés et de rentrer dans les alliances qu'elle souhaite
07:51 et elle a le droit de candidater si les différentes fédérations veulent l'accueillir.
07:56 C'est assez évident.
07:58 J'ai du mal à comprendre pourquoi Nicolas Sarkozy veut imposer à l'Ukraine
08:01 quelle institution l'Ukraine doit appartenir.
08:05 Après, évidemment, on est tous d'accord sur le fait que c'est une agression de Vladimir Poutine,
08:10 donc de la Russie, sur ces territoires.
08:14 Mais une fois qu'on a dit ça, maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
08:17 Parce qu'il va falloir qu'il y ait une sortie de crise.
08:19 Il va falloir qu'on arrête en plein cœur de l'Europe une guerre qui, tous les jours,
08:24 tue des centaines, voire des milliers de Russes et d'Ukrainiens.
08:28 Donc, effectivement, je comprends les propos qui ont pu être tenus par Nicolas Sarkozy.
08:33 Je ne vais pas tous les partager, parce que je trouve qu'il y a peut-être un peu une complaisance
08:39 au regard du contexte et de l'agression qu'ont pu réaliser les Russes.
08:46 Et, effectivement, on ne peut pas exclure Adytam et Ternam, les Russes,
08:49 de toute discussion, de toute organisation internationale.
08:56 Je suis obligé de citer cet exemple-là,
08:58 parce que quand on parle de l'OTAN, au sein de l'OTAN, on a la Turquie,
09:02 qui parfois a eu des propos très belliqueux, même, envers d'autres pays membres de l'OTAN,
09:06 y compris la France et Emmanuel Macron, qui occupent aujourd'hui le nord de Chypre,
09:11 qui a remis en cause, du coup, la souveraineté territoriale de Chypre.
09:14 On peut parler de l'Azerbaïdjan, qui est aussi un allié de la Turquie
09:16 et qui occupe aujourd'hui une partie du Haut-Karabagh.
09:20 On peut parler même du Kosovo, avec une remise en cause de la souveraineté nationale d'un pays,
09:26 notamment la Serbie, au Kosovo, sans qu'il y ait de référendum,
09:30 quoi que ce soit, sur ce territoire-là, y compris...
09:33 - Les Kosovars étaient favorables.
09:35 - Je ne leur mets pas en cause, mais sauf que...
09:37 Est-ce que demain, on va faire un référendum avec des émissaires de l'ONU, par exemple,
09:45 en Crimée ou dans l'Est de l'Ukraine ?
09:47 Est-ce que c'est par ce biais-là qu'on sortira de la crise ?
09:50 Aujourd'hui, c'est très compliqué, parce qu'on pensait que les Ukrainiens allaient,
09:54 via leur contre-offensive, arriver à Mélitopole,
09:57 séparer le nord et le sud de l'armée russe,
10:01 et que ça allait pouvoir être décisif, notamment en termes de négociations.
10:04 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
10:05 On voit des Russes qui avancent à Koupiansk.
10:07 Le général connaît beaucoup mieux la situation que moi,
10:10 mais quelle est la sortie de crise possible ?
10:13 Est-ce que lui, il a une réponse par rapport à ça ?
10:16 Ou alors, est-ce qu'on va continuer avec ces milliers de morts presque quotidiens ?
10:20 - On va lui demander dans un instant à notre invité de général,
10:22 Michel Diacolle, je vais faire avancer la parole à Philippe,
10:24 qui est toujours avec nous depuis Montpellier, pardonnez-moi mon cher Philippe,
10:26 je ne vous ai pas oublié, je vous promets.
10:28 Est-ce qu'on a raison, quand on le fait,
10:30 et je dis "on", troisième personne, indéfinie, justement,
10:33 est-ce que ceux qui accusent Nicolas Sarkozy de complaisance avec Vladimir Poutine
10:36 ont raison de le faire pour vous, Philippe ?
10:38 - Est-ce qu'ils ont raison de le faire ?
10:40 Je dirais oui, dans ce contexte où c'est les Russes les méchants
10:44 et les Ukrainiens les gentils.
10:46 Je dis ça vu de ma petite fenêtre, d'accord ?
10:49 Surtout un an et demi après le début de la guerre.
10:52 Donc, cette intervention-là, aujourd'hui,
10:56 quelque part, il prend à contre-pied un petit peu
11:00 tout ce qui se raconte et tout ce qui s'écrit.
11:02 Donc, je dirais qu'en plaisant, aujourd'hui, oui.
11:07 Et derrière, moi, j'ai une question, c'est "mais pourquoi que maintenant ?"
11:11 - C'est-à-dire ?
11:13 - Pourquoi aujourd'hui se manifeste-t-il par écrit
11:16 pour dire qu'il faut trouver un terrain d'entente
11:19 un an et demi après, les milliers de morts,
11:22 l'argent qui a été distribué, et ainsi de suite ?
11:27 - Peut-être parce que la guerre semble figée en ce moment,
11:31 tiens justement, mon cher Philippe, on va faire le point
11:33 avec le général Yakovlev qui est toujours avec nous, effectivement.
11:36 On a annoncé, l'Ukraine l'a annoncé elle-même, cette contre-offensive,
11:40 et il semble qu'elle n'avance pas beaucoup
11:42 et que la situation militaire soit bloquée. Est-ce que vous le confirmez ?
11:46 - C'est la question, mais elle a l'air d'être assez bien comprise.
11:49 Alors, la situation, on en saura plus, je pense, dans les jours qui viennent.
11:57 Les deux camps sont à l'extrême limite de leur force.
12:02 On a deux boxeurs épuisés qui n'arrivent même presque plus à soulever leurs gants.
12:08 Il reste à l'Ukraine un petit peu de sa force de manœuvre
12:12 qu'elle n'a pas encore engagée, mais j'ai lu dans la presse,
12:15 parce que mes informations c'est la presse,
12:17 j'ai lu dans la presse anglo-saxonne que la 98e brigade,
12:21 qui était une des unités quand même les plus dures,
12:24 serait sans doute bientôt engagée.
12:27 Enfin, elle est dans le secteur 60 km sud de Donetsk.
12:30 A priori, c'est pour bientôt.
12:33 Alors, il y a deux possibilités.
12:36 La première, c'est que la ligne russe dans le sud,
12:40 qui est proche de craquer, elle n'a plus de réserve.
12:45 La première ligne de résistance est très dure,
12:48 mais derrière, a priori, il n'y a plus grand-chose.
12:52 Donc un effondrement est possible.
12:55 Est-ce que l'engagement d'une ou des deux dernières brigades
12:59 restant aux Ukrainiens suffirait ?
13:02 Je ne sais pas.
13:04 Je pense que le général Zaloujny non plus,
13:07 et il doit y avoir un gros débat.
13:09 Donc, première hypothèse,
13:12 le dernier sursaut des Ukrainiens ne suffit pas
13:17 à effondrer le front sud,
13:19 et là, on est vraiment dans le match nul pour longtemps.
13:22 Parce qu'il faudra que ça cesse.
13:25 Parfois, faute de moyens.
13:27 Deuxième hypothèse, c'est une possibilité.
13:30 Je ne connais pas sa probabilité,
13:32 mais on le saura dans les jours qui viennent.
13:35 Le front russe au sud lâche,
13:39 et là, on a une possibilité de victoire décisive
13:44 pour les Ukrainiens.
13:47 En dehors de cette hypothèse,
13:49 Kupiansk au nord, il y a une pression russe.
13:52 Elle est destinée à forcer les Ukrainiens
13:55 à divertir une partie ou la totalité de leurs moyens de réserve.
14:01 Sont-ils tombés dans le panneau ?
14:03 Ou sont-ils obligés de tomber dans le panneau ?
14:05 Je ne sais pas.
14:06 Mais je pense qu'on y verra plus clair
14:08 dans les quelques jours, dans la dizaine de jours à venir.
14:11 Si c'est toujours le match nul dans dix jours,
14:14 ça va s'arrêter.
14:15 Et ça va se calmer pour longtemps.
14:17 Ce qu'on est obligé d'observer,
14:19 c'est que les combats font rage en ce moment même,
14:21 de part et d'autre du front.
14:24 Question que j'aimerais poser à chacun d'entre vous.
14:26 Est-ce que c'est à un ancien président français
14:29 de dire aux Ukrainiens
14:31 "renoncez à un moment ou à un autre, vous êtes gentils,
14:33 mais il va falloir que vous renonciez à votre Alsace-Lorraine,
14:35 si vous voulez la paix,
14:36 arrêtez de laisser votre jeunesse se faire tuer,
14:38 puisqu'une bonne partie de la population masculine ukrainienne
14:41 est sous les drapeaux, elle-même,
14:42 comme les Russes, il y a Nikola Korato, puis Aleksandr Nikolik.
14:44 Et vous, Mathieu Hoque.
14:46 - Il y a deux questions à votre question.
14:47 Est-ce que c'est à un ancien président français
14:49 de donner des leçons à ceux qui combattent
14:51 pour la souveraineté de leur pays ?
14:53 Pays qui, par ailleurs, si j'en crois,
14:56 moi aussi la presse, est un allié de la France.
14:58 Voilà, je ne sais pas si ça répond à votre première question
15:01 ou sous-question, mais c'est ma réponse.
15:03 Deuxièmement, la deuxième question,
15:05 c'est est-ce que pour M. Sarkozy,
15:08 M. Poutine est toujours un modèle
15:10 de dirigeant international ?
15:13 Et ça aussi, ça pose une question,
15:15 d'ailleurs que je peux poser aux représentants
15:17 du Rassemblement National.
15:18 Est-ce que pour vous, Vladimir Poutine
15:20 est toujours un modèle de dirigeant, de gouvernant ?
15:23 Est-ce que sa ligne politique vous convient
15:25 toujours autant qu'elle vous convenait
15:27 avant la guerre en Ukraine ?
15:28 Et est-ce que sa manière de diriger un pays vous convient ?
15:30 - La réponse d'Aleksandr Nikolik.
15:32 - Alors, le Rassemblement National n'a jamais dit
15:34 que Vladimir Poutine était un modèle.
15:36 - Vous êtes allé souvent chercher modèle chez eux.
15:41 - C'est faux, mais depuis tout à l'heure,
15:44 je vois qu'il y a beaucoup de contre-vérité.
15:47 Donc, par rapport au contexte,
15:51 j'ai écouté aussi le général,
15:52 je répondrai sur Nicolas Sarkozy.
15:54 J'entends ce qu'il dit avec l'engagement
15:57 dans les prochains jours,
15:58 que ça sera peut-être décisif,
16:00 mais je l'entendais, il intervient régulièrement
16:03 sur LCI et je l'écoutais, il y a quelques mois,
16:08 nous dire aussi que les semaines qui allaient arriver
16:10 allaient être décisives et qu'on allait en savoir plus.
16:12 Entre temps, il y a eu beaucoup de morts.
16:14 Aujourd'hui, malheureusement,
16:16 on va lui faire confiance,
16:18 on va voir les prochains jours,
16:19 mais en attendant, systématiquement,
16:21 quotidiennement, il y a beaucoup de morts
16:23 et de part et d'autre,
16:24 et au plein cœur de l'Europe,
16:26 on ne peut pas se satisfaire de ça.
16:28 - C'est dans ce cas-là que je comprendrais faire.
16:29 - On peut avoir l'impression que j'enfonce une porte ouverte
16:32 en disant ça, mais on est obligé aujourd'hui
16:35 de parler avec les deux partis
16:39 en soutenant l'Ukraine et en étant intransigeants,
16:41 évidemment, parce que sinon,
16:43 ça serait légitimer que la souveraineté nationale
16:45 des peuples soit remise en cause,
16:48 mais on va être obligé de discuter
16:50 de manière aussi ferme avec Vladimir Poutine.
16:53 Aujourd'hui, c'est obligatoire,
16:54 parce que sinon, il n'y a pas de sortie de crise possible,
16:57 en tout cas, c'est ce qui nous semble risqué
17:03 dans le futur pour l'Ukraine.
17:05 - C'est pareil pour l'autre part du pays.
17:06 - Bien sûr.
17:07 - Il va falloir peut-être qu'on...
17:09 Nicolas Sarkozy parle des référendums,
17:11 ça peut être une des sorties de crise partielle.
17:14 Comment ça peut s'organiser ?
17:16 Ça va être compliqué, il faut aussi que les Ukrainiens
17:18 qui ont été déplacés de cette partie de l'Est reviennent.
17:22 Il faudra qu'il y ait une intervention internationale,
17:25 peut-être, je ne sais pas.
17:26 - Je suis partiellement d'accord.
17:28 Je pense que déjà, la question, c'est...
17:31 On est tous pour la victoire de l'Ukraine,
17:33 ici, autour de ce plateau, déjà,
17:35 c'est important de le rappeler.
17:36 Et Nicolas Sarkozy, je pense, l'est aussi.
17:39 Mais la question qu'il pose, c'est...
17:41 Ce n'est pas une complaisance à l'égard de Vladimir Poutine
17:43 ou quoi que ce soit, c'est dans les faits,
17:44 comment on matérialise cette sortie de crise.
17:47 Et donc, il formule un certain nombre de propositions
17:49 qui sont basées sur son vécu en tant qu'ancien président.
17:52 Et là-dessus, ça me paraît tout à fait légitime,
17:54 comme ça pourrait être le cas de François Hollande
17:56 ou d'autres présidents américains.
17:59 Et là-dessus, il pose des questions.
18:01 Et notamment sur la question que vous posez au tout début,
18:04 l'OTAN et l'Union européenne.
18:06 Là-dessus, sur l'OTAN, la question,
18:08 ce n'est même pas l'adhésion de l'Ukraine ou pas à l'OTAN.
18:10 C'est quel est l'avenir de l'OTAN, en fait.
18:13 Qu'est-ce qu'on veut comme OTAN ?
18:15 Nous, par exemple, on prône pour un OTAN européen,
18:17 dans lequel, effectivement, l'Ukraine pourrait avoir sa place.
18:20 Et puis après, la question de l'Union européenne,
18:21 quand on voit aujourd'hui le fonctionnement de l'Union européenne,
18:23 on peut se douter aussi d'une intégration de l'Ukraine
18:25 aux institutions de l'Union européenne.
18:27 Quand ça change, ça sera un long processus.
18:29 On va poursuivre le débat avec vous tous dans un instant.
18:31 J'aimerais qu'on remercie notre invité qui devait nous quitter,
18:33 le général Michel Yakovlev.
18:35 Merci à vous d'être intervenu ce soir sur Sud Radio,
18:38 ancien haut gradé du commandement de l'OTAN.
18:41 Allez, restez avec nous.
18:42 Est-ce qu'on souhaite tous la victoire de l'Ukraine ?
18:44 Est-ce qu'on doit tous souhaiter la victoire de l'Ukraine ?
18:46 C'était ce que vous disiez à l'instant.
18:48 On va en parler dans un instant.
18:49 Quelle solution pour une sortie de cette guerre ?
18:52 En tout cas, quel scénario final ?
18:53 A tout de suite sur Sud Radio.

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