Niger : l'Union africaine divisée sur l'intervention militaire

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00:00 Et la CDAO de son côté semble plus isolée que jamais après les fortes divisions apparues au sein de l'Union Africaine.
00:05 Explication à ce sujet de notre chroniqueuse internationale Armel Chari.
00:09 Elle était avec nous un peu plus tôt sur ce plateau.
00:11 C'est assez rare de voir une telle division sur le continent africain étalée au grand jour.
00:17 Normalement, en termes, j'allais dire, politiques, on n'a pas de contestation comme ça.
00:22 L'Union Africaine a pris une décision qui est effectivement de ne pas aller vers un acte guerrier vis-à-vis du Niger.
00:33 On a su qu'il y avait eu beaucoup de divisions à l'intérieur.
00:35 Ça montre comment est-ce que les pays africains, chacun pense à sa manière différemment et comment quand il faut trouver consensus,
00:42 eh bien là, le consensus n'était pas sur le fait d'aller à la guerre.
00:46 Et on le voit effectivement là avec la CDAO, le Bénin, le Sénégal, la Côte d'Ivoire.
00:52 Ce sont des pays qui craignent évidemment d'avoir des suites de ce qui est en train de se passer au Niger dans leur propre pays,
00:59 soit parce qu'ils ont déjà du terrorisme, soit parce qu'ils ont effectivement des actes assez mous en ce moment,
01:05 qui montrent que du coup, il peut y avoir des contestations.
01:08 Et ils ont des positions plus guerrières, mais qui ne sont pas reprises effectivement par d'autres.
01:13 Et on voit qu'aujourd'hui, on a, j'allais dire, une Afrique très divisée.
01:17 Finalement, l'option diplomatique, elle reste sur la table. On l'a d'ailleurs entendu.
01:23 C'est celle qui semble d'ailleurs prendre le plus corps. On a l'impression ces dernières heures, en tout cas.
01:27 Oui, parce que justement, on est avec des divisions et qu'on voit.
01:32 C'est très intéressant la façon dont réagit le président tchadien qui va accueillir.
01:38 Alors, c'est pas le patron de la gente qui vient, mais il va accueillir le Premier ministre.
01:42 Et vous avez vu, vous avez nommé par la gente, on le précise.
01:45 Mais vous ne l'avez, vous ne voyez pas accueillir chaleureusement.
01:48 Vous ne vous avez pas énormément de photos.
01:50 Il a fait effectivement le travail nécessaire pour aller discuter,
01:54 parce qu'on est avec des pays où il y a des menaces terroristes,
01:58 où chacun effectivement se pose la question de est ce que je vais être le prochain?
02:02 Donc, comment est ce qu'on travaille de façon pragmatique?
02:04 Et indiscutablement, il y a aussi une capacité de réfléchir avec ce qui est en train de se passer au Niger.
02:12 De la même manière, les Américains font preuve du même pragmatisme.
02:16 Ils ont dit que, Anthony Blinken a dit qu'il allait enteriner l'ambassadrice américaine qui allait se rendre à Niamey.
02:22 Elle n'est pas encore arrivée, mais les Américains poursuivent dans ce dialogue.
02:26 Ils veulent effectivement être présents parce qu'ils disent que c'est le moyen qu'il va y avoir
02:30 à partir du moment donné où on discute avec ceux qui sont présents au Niger.
02:34 Ils avaient aussi envoyé un sous-secrétaire d'Etat par intérim.
02:37 Ça s'était assez mal passé, mais on voit qu'il continue.
02:40 Ils ont des intérêts militaires, ils ont des intérêts de renseignement.
02:43 La France n'a pas la même position du tout, mais la France aussi connaît la menace terroriste et les problèmes qu'il y a.
02:50 Mais on se retrouve aujourd'hui avec tout un langage qu'il faut tenir compte avec des pays qui veulent être aussi indépendants.
02:56 Évidemment, toutes les attractions qu'on peut voir vis à vis de la position russe aujourd'hui,
03:01 pas seulement le déni uniquement des Français ou de ce qui est en train de se passer,
03:05 mais le fait d'être adéquat avec la réalité du terrorisme.

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