Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, il est 21h, merci de nous avoir rejoints sur CNews pour Soir Info été.
00:00:05 Avant de décrypter l'actualité avec mes invités, c'est l'heure du rappel des informations et c'est avec Isabelle Piboulot.
00:00:10 Isabelle, bonsoir.
00:00:11 Bonsoir Célia.
00:00:12 A la une, stupeur pour les touristes en visite à la Tour Eiffel.
00:00:16 La Dame de Fer a été évacuée deux fois aujourd'hui, un fait rare puisque la dernière évacuation remonte à 2020.
00:00:23 Tout d'abord, à la mi-journée, les trois étages du monument ont été vidés pendant plusieurs heures
00:00:28 en raison d'une alerte à la bombe.
00:00:30 Les démineurs de la police se sont rendus sur place.
00:00:33 L'alerte a été levée vers 15h30.
00:00:35 Une nouvelle évacuation a eu lieu aux alentours de 19h30 suite à une seconde alerte à la bombe.
00:00:41 Macabre découverte dans le Calvados à Lisieux.
00:00:44 Le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement hier matin.
00:00:48 Un décès suspect d'après le parquet.
00:00:50 Aucune arme présente sur les lieux, aucune trace de désordre.
00:00:53 Mais les premières constatations ont permis d'identifier une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège.
00:00:59 Le principal de 48 ans s'était rendu sur les lieux après le déclenchement de l'alarme d'intrusion de l'établissement.
00:01:05 Les précisions de Mathilde Ibanez.
00:01:08 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Wittel, directeur au collège Pierre Simon à Lisieux dans le Calvados,
00:01:15 a été retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
00:01:20 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité vers 6h30.
00:01:25 Selon nos confrères de France Bleu Normandie qui a révélé l'information,
00:01:29 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour et de se rendre au collège.
00:01:35 Sa famille l'attendait dans la voiture mais après de longues minutes d'attente,
00:01:39 c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
00:01:44 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte de l'établissement,
00:01:49 a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins avant l'arrivée des secours vers 7h.
00:01:56 Mais ils n'ont pas pu le réanimer.
00:01:59 Une autopsie sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès
00:02:02 car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
00:02:06 La poli judiciaire de Caen a été saisie.
00:02:09 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus spontanément
00:02:13 devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
00:02:17 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi, passionné par son métier,
00:02:22 proche des élèves, proche de ses professeurs.
00:02:25 Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le ministre de l'éducation Gabriel Attal
00:02:30 a tenu à rendre hommage au principal où l'on peut lire "je m'associe à la peine et à l'émotion
00:02:35 des enseignants, élèves et personnels qui pleurent la mort de Stéphane Vittel.
00:02:40 Mes pensées et mon soutien tout entier vont à sa famille et à ses collègues."
00:02:45 Saisi en référé par le mouvement des soulèvements de la terre, le conseil d'Etat a suspendu
00:02:49 hier le décret de dissolution pris par le ministre de l'Intérieur le 21 juin.
00:02:54 Depuis la gauche jubile, les Verts et les Insoumis ont notamment salué le rôle rempart
00:02:59 de la justice face au gouvernement.
00:03:02 Selon un des porte-parole du collectif écologiste, cette décision du conseil d'Etat représente
00:03:07 un camouflet pour l'exécutif.
00:03:09 Mais est-ce vraiment le cas ?
00:03:10 Élément de réponse avec Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
00:03:14 C'était en juin dernier, le gouvernement dissolvait l'association écologiste soulèvement
00:03:19 de la terre.
00:03:20 "A la demande du président de la République et de la Première ministre, demain matin
00:03:24 je présenterai au conseil des ministres le décret de dissolution des soulèvements de
00:03:28 la terre."
00:03:29 Saisi en juillet par l'association, le conseil d'Etat a rendu sa décision provisoire.
00:03:33 Il suspend en référé la dissolution de l'association, car selon les juges, les éléments fournis
00:03:38 par l'Etat ne sont pas suffisants et concluants.
00:03:40 "Les juges des référés du conseil d'Etat observent tout d'abord que la dissolution
00:03:45 des soulèvements de la terre porte atteinte à la liberté d'association.
00:03:49 Il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents
00:03:54 à l'encontre des personnes et des biens retenus par le décret de dissolution."
00:03:59 Devant cette décision, via un communiqué, le ministère de l'Intérieur a dit prendre
00:04:03 acte de la décision, mais ne s'avoue pas encore vaincu.
00:04:06 Alors est-ce un réel camouflet pour Gérald Darmanin ?
00:04:08 Oui, selon Benjamin Morel.
00:04:10 "On va probablement avoir un gouvernement qui va tenter de muscler le dossier, de montrer
00:04:14 que si, si en fait, il avait bien fait de dissoudre le groupement d'associations.
00:04:18 Il est encore loin de la coupe aux lèvres, mais évidemment, pour les partisans de la
00:04:23 dissolution, pour Gérald Darmanin, c'est un coup de semence et ça va être difficile
00:04:27 à réparer, difficile à rattraper."
00:04:28 Le conseil d'Etat rendra sa décision définitive à l'automne prochain.
00:04:32 Dans le reste de l'actualité, ce drame dans la Manche, au moins 6 Afghans âgés d'une
00:04:38 trentaine d'années sont morts aujourd'hui dans le naufrage d'une embarcation.
00:04:41 A son bord, une soixantaine de migrants tentant de gagner l'Angleterre.
00:04:45 Au moins deux personnes sont portées disparues depuis le port de Calais.
00:04:49 Le secrétaire d'Etat à la maire a fustigé ses passeurs criminels, des trafiquants qui
00:04:53 envoient hommes, femmes et enfants à la mort.
00:04:56 Hervé Berville s'est engagé à poursuivre et intensifier la lutte implacable face à
00:05:00 ces réseaux.
00:05:01 Et autre part d'ombre dans cette crise migratoire, chaque jour de nombreux migrants multiplient
00:05:06 les comportements à risque pour rejoindre l'Angleterre, quitte à traverser les voies
00:05:10 ferrées sur la ligne reliant Calais à Dunkerque.
00:05:13 Dounia Tengour.
00:05:14 Avec le retour d'un temps plus clément dans le nord de la France, les traversées illégales
00:05:19 de la Manche se sont multipliées ces derniers jours.
00:05:22 Les candidats nombreux bravent tous les risques en mer, mais pas seulement.
00:05:26 Dernièrement, certains élus signalent des perturbations sur les trains régionaux en
00:05:30 cause, la présence de migrants sur les voies.
00:05:33 Les TER ont beaucoup de mal à circuler, surtout entre Calais et Dunkerque parce qu'il y a
00:05:39 la présence sur les rails, le long de la voie de chemin de fer, de plus en plus de
00:05:45 migrants.
00:05:46 Une situation loin d'être méconnue dans la région.
00:05:48 Pour réduire les traversées illégales, plusieurs dispositifs ont d'ailleurs été mis en place.
00:05:53 Ça a même dû, si vous voulez, du côté du Touquet-Boulogne-sur-Mer, mettre filet dans
00:06:00 la rivière La Canche qui était remontée par les bateaux de migrants de manière à
00:06:05 les empêcher de passer par cette rivière.
00:06:09 L'Etat fait ce qu'il peut.
00:06:10 On a eu déjà, je vous le dis, en trois ans, trois migrants écrasés par les trains.
00:06:17 Sur la ligne Rolion-Calais à Dunkerque, des mesures d'adaptation de vitesse des trains
00:06:21 ont été prises, assurant ainsi le maintien du service face aux phénomènes.
00:06:26 La sécurité et la sûreté restent toujours les premiers mots d'ordre.
00:06:29 À l'approche de la fête de l'Assomption, mardi, Gérald Darmanin demande un renforcement
00:06:36 de la protection des lieux de culte chrétien.
00:06:38 Selon le ministre de l'Intérieur, la persistance d'un niveau élevé de la menace terroriste
00:06:43 exige le maintien d'une forte vigilance vis-à-vis des lieux à caractère religieux.
00:06:49 Ce 15 août, les forces de l'ordre devront donc être systématiquement devant les lieux
00:06:53 de culte aux horaires de l'office.
00:06:55 Des contrôles sont prévus lors des rassemblements en procession et pèlerinage.
00:07:00 Un tout autre sujet, vous l'avez peut-être oublié, mais il refait surface, le Covid
00:07:05 est de retour en France avec un nouveau variant surnommé ERIS.
00:07:08 Alors que faut-il faire dorénavant en cas de contamination ?
00:07:12 Picure de rappel des gestes pratiques à suivre avec Mathilde Couvilleur-Fleurnoy et Antoine Durand.
00:07:17 On l'avait presque oublié, mais il est bien encore parmi nous.
00:07:22 En pharmacie, plus d'une personne testée sur trois est positive.
00:07:25 Mais depuis que la crise endémique est passée, les systèmes du gouvernement ne sont plus
00:07:30 mis à jour.
00:07:31 À l'heure actuelle, l'Etat a fermé le site CIDEP, c'était la plateforme de déclaration
00:07:36 des tests antigéniques avec les QR codes, etc.
00:07:39 Ça a été fermé.
00:07:40 Maintenant, c'est simplement des papiers qu'on fait à la main.
00:07:43 Pour rappel, le port du masque n'est plus obligatoire, ni le rappel vaccinal.
00:07:47 Ils sont seulement fortement recommandés aux personnes immunodéprimées et aux plus
00:07:51 de 80 ans.
00:07:52 Concernant les tests de dépistage, depuis le 1er mars 2023, ils ne sont plus pris à
00:07:57 100% en charge par l'assurance maladie.
00:07:59 Il y a donc un reste à charge pour l'assurer.
00:08:01 Les tests restent tout de même gratuits pour les mineurs, les personnes fragiles, les plus
00:08:05 de 65 ans et les professionnels de santé.
00:08:08 Si le test revient positif, il n'est plus obligatoire de s'isoler depuis le 1er février
00:08:12 2023.
00:08:13 Il faudra juste maintenir les gestes barrières.
00:08:16 Les cas contact n'ont plus de tests de dépistage à réaliser non plus.
00:08:19 Le contact tracing de l'assurance maladie a été suspendu.
00:08:22 Enfin, si vous êtes positif au Covid depuis le 1er février dernier, il n'est plus possible
00:08:28 d'avoir des arrêts maladie dits dérogatoires sans délai de carence.
00:08:31 Votre médecin vous délivrera un simple arrêt de travail.
00:08:33 Départ ou retour de vacances pour certains, pendus 15 août.
00:08:38 Pour d'autres, la circulation était exceptionnellement perturbée sur les routes de France.
00:08:42 La journée est classée rouge dans le sens des départs par Bison Futé.
00:08:45 Plus de 1000 km de bouchons ont été observés à la nuit journée.
00:08:51 Demain est classée jaune dans les deux sens dans le sud-est.
00:08:54 Des difficultés sont attendues sur les autoroutes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et sur
00:08:59 l'arc méditerranéen.
00:09:00 Un conseil, n'hésitez pas à vous lever très tôt si vous prenez la route.
00:09:04 Ecoutez ces automobilistes rencontrés à l'aube ce matin.
00:09:07 On veut à tout prix éviter les bouchons et on veut arriver tôt en vacances pour pouvoir
00:09:12 profiter.
00:09:13 On est parti à 5h30 et 30 minutes après il y avait déjà des petits bouchons au périphérique
00:09:18 de Paris.
00:09:19 On est parti tôt exprès, on a passé Paris, c'est déjà pas mal.
00:09:22 Et après on essaye d'avoir le moins de monde possible.
00:09:25 En prévision à chaque week-end, de toute façon c'est toujours rouge ou noir, c'est
00:09:28 toujours mieux de partir extrêmement tôt pour essayer d'arriver très tôt au lieu
00:09:32 de destination et éviter tous les bouchons.
00:09:33 Dans l'actualité internationale, deux attaques de missiles ukrainiennes ont été déjouées
00:09:39 au-dessus du pont qui relie la Russie à la Crimée.
00:09:42 Selon le ministère russe de la Défense, le pont a été attaqué une première fois
00:09:46 en début d'après-midi.
00:09:48 Puis quelques heures plus tard, les missiles ukrainiens ont été interceptés dans les
00:09:52 airs sans faire de blessés ni de dégâts.
00:09:54 Merci pour tout Isabelle Piboulot, on vous retrouve à 22h c'est ça ?
00:09:59 Exactement.
00:10:00 A tout à l'heure Isabelle.
00:10:01 Et pour un soir info été, nous nous retrouvons après cette page de publicité.
00:10:06 Je vous présenterai nos invités, restez avec nous sur CNews.
00:10:08 21h13 sur CNews, merci de nous avoir rejoints.
00:10:15 Vous êtes bien dans le soir info été avec mes invités que je vais vous présenter tout
00:10:19 de suite.
00:10:20 Edwige Diaz, députée RN de la Gironde, bonsoir.
00:10:23 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:10:26 Vincent Roy, journaliste, un habitué de ce plateau.
00:10:28 Bonsoir.
00:10:29 Et en face de vous, Denis Deschamps, vous étiez là hier, une invitation que vous renouvelez.
00:10:35 Exactement, vous m'appelez, je viens.
00:10:36 Vous êtes analyste et conférencier, merci d'être avec nous.
00:10:39 Aujourd'hui, en ce 12 août, c'est la journée internationale de la jeunesse, une journée
00:10:44 qui propose un éclairage sur tous les enjeux liés à la jeunesse et sur le rôle de la
00:10:49 jeunesse dans la société.
00:10:50 Edwige Diaz, est-ce que vous avez un mot particulier à adresser à nos jeunes qui nous regardent
00:10:55 ce soir ?
00:10:56 Moi je pense que cette journée gagnerait à être connue, puisque je ne pense pas que
00:11:01 beaucoup de monde savait que c'était aujourd'hui cette journée particulière.
00:11:04 Et donc oui, bien sûr, j'ai une pensée pour tous ces jeunes français et du monde
00:11:12 qui ont envie de travailler pour un avenir meilleur.
00:11:15 Moi j'en connais beaucoup.
00:11:16 Ce matin, j'étais sur ma circonscription, sur un marché, et j'ai rencontré des jeunes
00:11:20 qui m'ont dit "écoutez, nous on va s'engager, on veut faire quelque chose parce qu'on ne
00:11:24 se satisfait pas de la situation que nous subissons aujourd'hui".
00:11:28 Il y a aussi une exaspération, parce qu'on a subi plusieurs drames cet été, avec les
00:11:36 émeutes, les incendies, les attaques, les agressions, etc.
00:11:39 Et souvent, on dit pudiquement que ce sont des jeunes qui peuvent, par exemple, attaquer
00:11:45 la police.
00:11:46 Moi j'ai rencontré, donc pas plus tard que ce matin, des jeunes qui me disaient "on
00:11:49 en a marre d'être assimilés" et qui ont un amalgame avec toute la jeunesse.
00:11:53 J'ai une pensée pour ces jeunes, qui sont des jeunes bien éduqués, qui travaillent,
00:11:58 qui suivent leurs études, qui cet été ont un job étudiant et qui se disent "nous on
00:12:02 veut redresser le pays et on ne veut pas subir l'amalgame".
00:12:05 Pour l'occasion, je vous présente mon invité de ce soir, J.R.
00:12:08 Havang, directeur général de l'association Copins Solidarité.
00:12:12 J.R.
00:12:13 Havang, vous êtes également étudiant en relations internationales sur Paris.
00:12:17 Est-ce que vous pouvez présenter votre association ? Je crois qu'il y a plus de 700 ateliers
00:12:23 et activités qui sont organisés chaque année et 2100 bénévoles qui constituent
00:12:29 cette association.
00:12:30 Exactement, merci beaucoup de l'invitation.
00:12:32 Copins, c'est une association par et pour les étudiants, par et pour les jeunes de
00:12:37 manière générale, qui aide, qui vise à aider tous ceux qui en ont besoin, qui ressentent
00:12:41 en avoir besoin.
00:12:42 On aide un peu plus de 13 000 jeunes par mois.
00:12:44 Alors ça passe par des distributions alimentaires, on en organise environ 13 par semaine, donc
00:12:49 beaucoup de logistique, beaucoup d'organisations pour des jeunes.
00:12:52 Mais c'est également beaucoup d'activités, d'ateliers comme vous disiez, d'accès
00:12:57 au sport, d'accès à la culture, de visites de musées, de tout ce qui coûte dans la
00:13:02 vie, tout ce qui saute quand on a un budget limité, quand on a du temps limité, que
00:13:06 nous on cherche à justement mettre en avant, mettre en avant grâce à ses pairs.
00:13:10 Donc c'est beaucoup plus facile à atteindre, à comprendre, à discuter, à passer des
00:13:13 barrières assez difficiles de la honte, de la méconnaissance.
00:13:18 Et donc c'est toute une grosse action, c'est notre troisième année, on vient de clôturer
00:13:21 notre troisième année, on recommence en septembre, on est présent dans plus de neuf
00:13:25 villes en France.
00:13:26 Beaucoup d'activités, beaucoup d'engagement, c'est assez formidable et ça prend vraiment
00:13:29 très bien.
00:13:30 Et c'est comme vous le disiez, c'est grâce à cette volonté de faire changer les choses.
00:13:34 Quelles sont les problématiques des jeunes aujourd'hui ? Quels sont les problèmes
00:13:39 les plus importants auxquels ils doivent faire face actuellement ?
00:13:41 Les problématiques elles sont assez multiples.
00:13:45 Je pense que le point principal et ce qui coûte le plus cher dans la vie, c'est le
00:13:49 loyer.
00:13:50 C'est ce qui fait sauter la plus grande partie du budget et souvent ça retombe assez
00:13:54 facilement sur les jeunes qui en plus doivent trouver des jobs à mi-temps, en plus de leur
00:13:59 étude, qui rapportent peu, qui permettent de payer des petits loyers avec des petits
00:14:03 espaces.
00:14:04 On connaît souvent bien Paris, on en parle souvent, mais c'est de plus en plus vrai
00:14:08 dans de plus en plus de nouvelles et de nombreuses villes étudiantes.
00:14:12 Il y a le cas de Angers qui a un gros problème de logement qui fait qu'on a beaucoup de
00:14:16 jeunes qui ont des grosses difficultés, qui payent très cher pour des petits espaces.
00:14:19 C'est assez contraignant, c'est beaucoup d'anxiété, généralement, beaucoup de
00:14:25 difficultés.
00:14:26 Et puis sinon, bien sûr, il y a les problèmes assez globaux de l'écologie, du développement,
00:14:31 de ce qu'on va faire plus tard, dans quel état on va se retrouver, dans quel état
00:14:35 sera la société.
00:14:36 Cette anxiété assez générale de vouloir tous tenter notre chance de faire des études,
00:14:40 de vouloir s'engager, accomplir des choses, mais en fait ne pas vraiment savoir ce qu'il
00:14:45 y a devant nous.
00:14:46 C'est plus dur d'être un jeune en 2023 qu'il y a, par exemple, il y a 20 ans.
00:14:51 Est-ce que vous pensez que les problématiques actuelles sont plus dures à supporter et
00:14:56 à affronter qu'il y a 20 ans ?
00:14:57 De la même manière que certaines personnes plus âgées peuvent faire la morale sur les
00:15:03 jeunes maintenant, je pense que c'est un peu difficile pour moi de faire la morale
00:15:06 sur, enfin, d'expliquer comment c'était avant, puisque je n'étais pas là.
00:15:09 Mais je pense qu'effectivement, oui, il y a pas mal de difficultés, il y a pas mal
00:15:13 de… il y a une accélération de… enfin un vieillissement du système, que ce soit
00:15:17 côté politique, que ce soit côté de la société, du travail, de l'emploi, des diplômes
00:15:23 qui sont de moins en moins valorisés, qui sont assez difficiles sur la jeunesse, qui
00:15:28 sont, comme je le disais, c'est une peur du futur, une peur de ce qui va arriver et
00:15:33 de ne pas être aussi certain qu'il y a, par exemple, 30 ans de pouvoir trouver un
00:15:37 logement, de pouvoir acheter, de pouvoir fonder une famille, de pouvoir assurer toutes ses
00:15:42 dépenses et mener à bien sa vie comme on le souhaite.
00:15:45 Vous avez remarqué quand même une augmentation des personnes qui… des étudiants, des jeunes
00:15:50 qui font appel à vous et s'engagent aussi auprès de vous ?
00:15:54 Oui, dans les deux sens exactement.
00:15:56 On est de plus en plus reconnus, je pense, donc on a de plus en plus de jeunes qui viennent
00:16:01 nous solliciter pour qu'on apporte notre aide sur des points parfois très rapides,
00:16:06 sur des questions, des informations, parce que ce n'est pas toujours facile de trouver
00:16:09 des informations, parfois sur des questions beaucoup plus compliquées, on fait beaucoup
00:16:12 d'aides psychologiques, on dirige beaucoup vers pas mal de professionnels, des portes
00:16:17 difficiles à passer, comme les travailleurs sociaux, que ce soit du CRU, des universités,
00:16:23 des portes qui sont là, qui sont ouvertes depuis un certain temps, mais qu'il faut
00:16:26 apprendre à passer, donc que nous on aide, et d'engagement bien sûr, un peu plus de
00:16:30 demi de bénévoles sur la fin de l'année dernière, fin de juin dernier.
00:16:33 C'est vraiment assez beau, assez fort de voir qu'on peut monter de grosses équipes
00:16:38 dans chaque antenne de copains, il y a une forte volonté de s'engager, d'assurer
00:16:43 de plus en plus de missions, de s'organiser, d'apprendre à gérer.
00:16:47 Qu'est-ce que ça vous apporte justement vous personnellement d'être engagé, cette
00:16:52 action de bénévolat, qu'est-ce que ça peut apporter dans une vie de tous les jours
00:16:56 quand on est jeune, pour peut-être motiver les téléspectateurs qui nous écoutent ce
00:17:02 soir et qui nous regardent, comment on peut motiver de futurs bénévoles ?
00:17:06 Je pense vraiment que ça apporte énormément, c'est assez fondamental dans la vie et que
00:17:12 moi je pense que ça a complètement apporté un tournant assez majeur à ma vie de m'engager
00:17:17 autant.
00:17:18 C'est toutes ces responsabilités qu'on n'a pas forcément à l'université, qu'on
00:17:22 n'a pas eu à l'école, on était plutôt assis derrière notre table, à écouter
00:17:26 quelqu'un en position de responsabilité, à suivre les indications, les conseils, et
00:17:31 là on se retrouve entre jeunes, avec peu de barrières, avec beaucoup de facilité
00:17:36 d'échanger, d'émettre des idées, de s'engager dans des projets.
00:17:40 On a des possibilités assez incroyables de faire naître beaucoup de projets et n'importe
00:17:45 quel bénévole qui vient en disant « mais pourquoi pas par exemple lancer des repas
00:17:50 solidaires qu'on construirait ensemble avec les bénéficiaires, avec les bénévoles
00:17:56 et hop, on peut lancer des projets comme ça ». Et c'est cette satisfaction de pouvoir
00:18:00 mener à bien ces projets, de gérer des équipes, d'établir une stratégie sur les
00:18:05 trois prochains mois, les six prochains mois, les cinq prochaines années.
00:18:08 C'est assez formidable et c'est assez changeant de ce qu'on a l'habitude de
00:18:12 vivre.
00:18:13 Quel est le rapport entre les jeunes et la politique que vous pouvez dresser actuellement ?
00:18:17 Est-ce que vous sentez que les représentants politiques sont peut-être hors sol par rapport
00:18:22 à la réalité de la vie étudiante, de la vie de nos jeunes ? Est-ce que vous avez
00:18:27 l'impression que les jeunes sont utiles pour les politiques que lors des campagnes
00:18:31 électorales et qu'une fois élus, il n'y a plus d'intérêt à ce qu'ils s'occupent
00:18:36 de leur sort ?
00:18:37 De la même manière qu'on peut faire des généralités sur la jeunesse en disant
00:18:41 « ils sont fédérants, ils ne se débrouillent pas », on peut faire des généralités
00:18:44 sur les politiques qui, je pense, sont plutôt bien passées dans l'esprit des jeunes
00:18:48 de « ça ne sert pas à grand-chose, ça ne nous apporte pas finalement à aller voter,
00:18:53 ça ne va pas nous aider puisqu'on a essayé et il ne s'est rien passé de forcément
00:18:58 génial dans les dix dernières années politiquement ».
00:19:01 Il y a une certaine envie de s'engager mais plus forcément en politique, de plus s'intéresser
00:19:09 au milieu politique et s'engager par exemple à copains ou dans des associations qui ne
00:19:14 sont pas partisanes, qui retrouvent un engagement à la racine même de l'engagement politique,
00:19:21 en fait, agir dans la société, faire partie du débat public qu'on peut mener les uns
00:19:28 entre les autres.
00:19:29 Et je pense que c'est par là qu'il y a pas mal de jeunes, notamment grâce à Copain,
00:19:35 qui trouvent un intérêt pour la politique, pour le fonctionnement de tout ce monde-là,
00:19:39 de ces institutions parce qu'en fait c'est en s'engageant sur le terrain, en s'engageant
00:19:45 sur la logistique par exemple de Copain, sur comment aider les autres et ses pairs, que
00:19:49 finalement on comprend l'intérêt de travailler avec une mairie, de travailler avec la région,
00:19:54 de travailler avec le gouvernement, avec les ministères et donc de retrouver cet intérêt
00:19:59 pour le monde politique.
00:20:00 Nous sommes à trois semaines de la rentrée scolaire, peut-être un peu moins pour certains
00:20:05 étudiants en faculté, en université.
00:20:08 Quel conseil vous pourriez donner à ces jeunes qui peut-être vont faire leur premier pas
00:20:12 sur les bancs de la fac ou encore à ceux qui entament pour une nouvelle année ?
00:20:17 Il y a beaucoup de conseils.
00:20:21 Comment préparer une bonne rentrée ? On voit qu'il y a beaucoup de problèmes au niveau
00:20:26 des logements ou même encore les aides alimentaires.
00:20:29 Comment on prépare une bonne rentrée et aussi pour assurer peut-être les parents qui vont
00:20:33 couper le cordon avec leurs enfants qui partent à la fac, même parfois dans d'autres villes
00:20:37 ?
00:20:38 Je pense que vraiment il ne faut pas avoir peur, il faut se lancer, il faut se lancer
00:20:42 à fond dans ses études parce que c'est super intéressant de découvrir tout un tas de
00:20:48 fondements, d'enseignements assez géniales, souvent de professeurs intéressants.
00:20:52 Se lancer à fond dans ses études avec les camarades, de se faire des amis, de découvrir
00:20:56 de nouveaux horizons.
00:20:57 Ce sont des mots un peu faciles, mais c'est vraiment comme ça que ça se passe.
00:21:00 Et puis de s'engager, de s'engager dans des associations d'étudiants, dans des BDE,
00:21:05 dans des associations comme Copain qui mènent des actions d'assez grande envergure pour
00:21:10 notre âge et de découvrir tout ce nouveau monde qui s'offre à nous.
00:21:14 Il faut aussi beaucoup s'informer sur comment tout fonctionne.
00:21:17 C'est notamment sur notre page internet de copain.fr, il y a toute une page aide et activité.
00:21:22 On recense toutes les aides juridiques, toutes les aides administratives parce qu'effectivement
00:21:26 c'est assez long, c'est assez stressant, on n'y connaît rien.
00:21:29 Et c'est nous ce qu'on essaie d'aider, de savoir tout ce qu'il faut faire pour
00:21:33 bien commencer la rentrée, pour bien trouver un logement, les aides médicales, tout ce
00:21:39 dont on a droit quand on est étudiant, quand on est jeune.
00:21:42 C'est effectivement beaucoup de temps d'information, mais ça se passe généralement très bien.
00:21:46 Les universités organisent bien les rentrées pour que chacun découvre tout ça et tout ce beau monde.
00:21:51 Dans quel état d'esprit se trouve notre jeunesse française actuellement ?
00:21:55 On a vu qu'elle a été beaucoup impactée avec la Covid-19, la crise sanitaire.
00:21:59 Dans quel état d'esprit elle se trouve ? Est-ce qu'elle a sorti la tête de l'eau peut-être ?
00:22:05 Il y avait effectivement des moments psychologiquement assez durs quand on était en visio,
00:22:11 quand on était chez soi.
00:22:13 Effectivement, on ne travaillait pas comme toute une partie de la société française,
00:22:17 mais on se retrouvait à quand même devoir suivre des cours,
00:22:20 mais devant son ordinateur du début à la fin.
00:22:23 Ça a été des années assez difficiles, universitairement, scolairement également.
00:22:29 Là, on peut imaginer que ce côté psychologique sort de l'eau,
00:22:32 mais je pense qu'il y a quand même eu un impact.
00:22:33 Il y a quand même eu pour beaucoup, je pense, un dégoût des études,
00:22:37 un dégoût du futur, de la manière dont ça se présentait.
00:22:40 Il faut avancer, il faut s'engager.
00:22:42 Je pense vraiment que ça passe par là.
00:22:43 Il faut voir tout ce qu'on peut apporter nous-mêmes,
00:22:47 de ne pas se dire qu'on dépend des décisions et des actes de générations précédentes,
00:22:54 de personnes plus âgées, et que nous-mêmes, on peut faire changer les choses.
00:22:56 Et c'est ça qui donne vraiment un bel horizon,
00:23:00 un bel aperçu des fonctionnements généraux et de ce qu'on peut y trouver,
00:23:04 de la part qu'on peut y trouver ensemble, en avançant ensemble.
00:23:08 L'édition de cette année de cette Journée internationale de la jeunesse
00:23:11 est tournée aussi sur la nature, le climat, le développement durable.
00:23:16 Est-ce que vous avez l'impression aussi que notre génération,
00:23:18 que cette jeunesse se tourne de plus en plus sur les questions écologiques
00:23:23 et s'intéresse également à l'avenir de notre planète ?
00:23:27 Évidemment, on ne peut pas en douter.
00:23:29 C'est les questions du quotidien, bien sûr, avec toutes les petites actions du quotidien,
00:23:32 tous les changements que je pense beaucoup de jeunes ont apportés dans leur milieu,
00:23:36 que ce soit en famille, que ce soit à l'école, que ce soit à l'université, que ce soit au travail.
00:23:41 Mais c'est également des grands sujets de fond,
00:23:43 des grands sujets de tous les feux de forêt qu'on peut voir en été,
00:23:47 de la montée des eaux, de tous ces dérèglements,
00:23:52 toutes ces difficultés climatiques qui n'annoncent pas du bon pour la suite.
00:23:56 Et donc, c'est cette pensée un peu de dire,
00:23:59 c'est sur nous que ça va retomber, mais ce n'est pas nous qui contrôlons.
00:24:02 Et puis surtout, moi, personnellement, ce que j'ai l'impression,
00:24:04 c'est que quand j'étais plus jeune, on me disait,
00:24:07 il y a potentiellement un chauffement climatique,
00:24:08 ça tombera sur peut-être tes enfants, tes petits-enfants.
00:24:11 Il faut agir pour eux.
00:24:12 Et que là, finalement, on se rend compte que,
00:24:14 personnellement, c'est comme ça que je l'ai vécu,
00:24:17 qu'en fait, ça tombe directement sur nous.
00:24:19 Ça tombe là, dans les années qui viennent, et on ne sait pas à quel degré.
00:24:23 Donc, je pense à un grand stress, mais une grande raison de s'engager
00:24:28 et de réfléchir à tout ça et de mener ces combats ensemble.
00:24:31 Dernière question, Gérard Ving, comment on peut aider votre association ?
00:24:34 Comment on peut aider Copains Solidarité ?
00:24:36 Est-ce que vous appelez à des dons, peut-être pour les paniers alimentaires ?
00:24:39 Qu'est-ce que Copains Solidarité a besoin en ce moment et avant cette rentrée ?
00:24:45 On a besoin d'engagement, on a besoin de beaucoup de jeunes.
00:24:47 On en a beaucoup. C'est assez formidable de rejoindre des grosses équipes.
00:24:49 Je vous conseille de vous rendre sur le site Internet copains.fr.
00:24:52 On a beaucoup d'événements qui arrivent pour la rentrée, des choses assez formidables.
00:24:56 Donc, faites un don, soutenez-nous, parlez-en autour de vous.
00:25:01 Je pense vraiment qu'il y a une vraie belle dynamique qui se passe à Copains.
00:25:04 En trois ans d'en être à ce niveau-là et toutes les perspectives qui arrivent,
00:25:07 on va ouvrir un territoire ultramarin.
00:25:09 On veut vraiment fédérer toute cette jeunesse et apporter de nouveaux horizons.
00:25:14 Donc, faites passer le mot et soutenez-nous.
00:25:17 Merci beaucoup, Gérard Ving, de nous avoir témoigné de votre engagement
00:25:22 et d'avoir accepté notre invitation. Belle soirée.
00:25:25 Merci beaucoup.
00:25:25 Merci beaucoup.
00:25:27 De retour sur le plateau de Soir Info été avec Edwige Dias, Vincent Roy et Denis Deschamps.
00:25:32 On va commencer cette émission direction la Manche,
00:25:35 où six migrants sont morts lors du naufrage d'une embarcation autour de 2h du matin
00:25:41 au large de Sangatte, dans le Pas-de-Calais.
00:25:42 Ils tentaient de rejoindre l'Angleterre, selon le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer.
00:25:47 Les personnes décédées sont des hommes afghans âgés d'une trentaine d'années.
00:25:50 Les passagers étaient presque tous des Afghans, avec quelques Soudanais,
00:25:54 majoritairement adultes, mais aussi avec quelques mineurs.
00:25:57 Au total, sur les 60 migrants, 49 ont été secourus, 36 côtés français
00:26:02 et 13 par les gardes-côtes britanniques.
00:26:04 Sept blessés légers figurant parmi ceux débarqués à Calais, qui ont été conduits à l'hôpital.
00:26:08 Les autres ont été auditionnés par la police.
00:26:11 Je vous propose d'écouter Jean-Pierre Finault,
00:26:13 responsable de la Société nationale de sauvetage en mer,
00:26:16 qui s'est exprimé sur cette mission.
00:26:18 Ils étaient en difficulté, en fait, problème mal de mer,
00:26:22 et aussi, comment je peux dire, ils chargent trop les bateaux, tout simplement.
00:26:28 Ils chargent trop les bateaux, donc les bateaux, ils n'avancent plus.
00:26:30 Le dernier bateau qu'on a intervenu, le bateau était trop chargé.
00:26:35 Alors bien sûr, un drame qui a fait réagir la première ministre,
00:26:37 Elisabeth Borne, sur les réseaux sociaux.
00:26:39 Elle a écrit "mes pensées vont aux victimes".
00:26:41 Je salue l'engagement des équipes de secours mobilisées autour de la Marine nationale,
00:26:46 qui ont permis de sauver une cinquantaine de naufragés.
00:26:48 Et depuis le Pas-de-Calais, Hervé Berville, secrétaire d'état chargé de la mer,
00:26:52 s'est exprimé sur la responsabilité de ce drame.
00:26:56 Je vous propose de l'écouter, et ensuite, on ouvre le débat.
00:27:00 Ce naufrage d'une embarcation de migrants, c'est un drame humain terrible.
00:27:05 Et si nous déplorons aujourd'hui six victimes,
00:27:09 c'est la responsabilité de trafiquants, de criminels,
00:27:13 qui envoient, et il faut le dire comme ça,
00:27:15 qui envoient des jeunes, des femmes, des adultes à la mort,
00:27:19 à travers ces routes maritimes qui sont dangereuses et qui sont mortelles.
00:27:24 Edwige Diaz, vous êtes députée RN de la Gironde.
00:27:28 Est-ce que la seule responsabilité, c'est celle des trafiquants et des criminels ?
00:27:32 Non. D'abord, je voudrais dire que, bien sûr,
00:27:35 ce que nous venons de vivre aujourd'hui, c'est avant tout un drame humain.
00:27:40 Et la responsabilité de ce drame, de ces morts,
00:27:44 elle n'est pas uniquement due aux passeurs,
00:27:46 aux passeurs qui ont évidemment une grande responsabilité.
00:27:50 J'ai entendu le ministre dire qu'il fustigeait les passeurs.
00:27:53 Moi, je fustige aussi la politique qui est menée
00:27:56 par tous nos gouvernants depuis des décennies.
00:28:00 Et j'ai entendu les propos de Mme Borne.
00:28:03 Et moi, je regrette qu'elle vienne aujourd'hui pleurer sur le lait
00:28:06 qu'elle a elle-même renversé.
00:28:08 Parce que pourquoi il y a des candidats à l'exil ?
00:28:12 Et pourquoi les passeurs arrivent à trouver quelque part des clients
00:28:15 à faire passer de l'autre côté de la Manche ?
00:28:17 C'est parce qu'on fait croire à ces personnes
00:28:20 qu'il y a un Eldorado en Europe.
00:28:23 Et donc, elles viennent chez nous,
00:28:24 elles mettent leur vie en péril pour un Eldorado qui n'existe pas.
00:28:29 Et donc, moi, je pense que le meilleur moyen de sauver des vies,
00:28:32 la vraie politique humaniste qu'il faut mener,
00:28:35 ce n'est pas celle de mentir à ces pauvres personnes,
00:28:38 c'est un discours de fermeté.
00:28:41 Et nous, au Rassemblement national,
00:28:42 nous sommes pour que les demandes d'asile
00:28:45 soient formulées dans les pays d'origine.
00:28:48 Et nous voulons envoyer un message clair aux candidats à l'exil.
00:28:52 Nous leur disons, si vous arrivez de manière illégale
00:28:55 sur le territoire national,
00:28:56 vous n'aurez aucune chance d'être régularisé.
00:28:58 Et je disais que Mme Borne et aussi M. Darmanin
00:29:01 ont une responsabilité dans ces drames.
00:29:03 C'est la future loi immigration
00:29:05 qui va arriver un jour à l'Assemblée nationale.
00:29:07 Parce que que dit, entre autres, cette loi ?
00:29:09 Elle dit que dans les métiers en tension,
00:29:12 nous allons régulariser des personnes
00:29:15 arrivées clandestinement sur le territoire national
00:29:17 dès lors qu'elles travaillent dans des métiers en tension.
00:29:20 Sauf qu'on ne connaît pas la liste des métiers en tension.
00:29:23 Et le risque, c'est que cette liste des métiers en tension
00:29:26 soit une liste XXL sous la pression de l'extrême gauche.
00:29:29 Donc finalement, on va créer un appel d'air supplémentaire
00:29:32 qui va se solder malheureusement par des morts supplémentaires.
00:29:35 - Vincent Roy, c'est le début encore d'une longue série, ce drame ?
00:29:39 - Obligatoirement, je suis tenté de vous dire obligatoirement.
00:29:45 On a, face à ces gens qui traversent la mer pour venir chez nous,
00:29:51 on a de toute façon un droit, un devoir humain.
00:29:55 Un devoir humain, on ne peut pas laisser.
00:29:56 On ne peut pas dignement laisser comme ça des gens,
00:30:01 enfin laisser, je ne dis pas qu'on les laisse,
00:30:03 mais enfin c'est absolument tragique et c'est toutes les semaines,
00:30:07 enfin je vais dire tous les jours, mais quasiment,
00:30:09 c'est absolument, c'est humainement tragique.
00:30:14 Alors après, les solutions, vous en avez ébauché une
00:30:18 et vous abordez clairement le problème de notre politique migratoire.
00:30:23 Alors ça, c'est encore une fois un autre débat.
00:30:28 Quant aux responsabilités, effectivement, on implique les passeurs à raison,
00:30:33 puisque évidemment, on leur fait...
00:30:35 - Ils sont impliqués dans...
00:30:36 - J'ajoute par rapport à votre discours que quand vous dites
00:30:38 il ne faut pas leur faire croire que chez nous, c'est un eldorado,
00:30:41 certes, chez nous, ce n'est pas un eldorado,
00:30:42 mais compte tenu de l'endroit d'où ils viennent,
00:30:46 c'est sûr que chez nous, on peut faire figure d'eldorado
00:30:48 sans même qu'on leur vente les mérites de nos grands pays.
00:30:54 - C'est un avis que vous partagez, Denis ?
00:30:56 - Ça me paraît évident.
00:30:57 - Oui, tout à fait.
00:30:58 Il faut bien se rendre compte, parce que là, on parle d'Afghans.
00:31:02 On parlait précédemment plutôt de gens qui venaient d'Afrique,
00:31:06 qui traversaient la Méditerranée.
00:31:07 Là, ils viennent d'Afghanistan.
00:31:09 Regardez sur une carte où est l'Afghanistan et regardez un petit peu,
00:31:12 ne serait-ce que par exemple la condition des femmes.
00:31:14 Vous avez vu avec quel talent les talibans qu'on a remis au pouvoir,
00:31:18 nous, pays occidentaux, avec quel talent ils soustraient tous les droits des femmes,
00:31:23 mis à part peut-être faire des enfants, c'est tout.
00:31:25 Donc, en fait, c'est une question de survie.
00:31:27 Là, on est dans la survie.
00:31:29 Donc, effectivement, on peut les comprendre qu'il y ait un pouvoir d'attraction
00:31:33 très important par rapport à cet Occident qui pourrait leur apporter,
00:31:37 ne serait-ce que du travail pour vivre.
00:31:39 - Absolument.
00:31:39 - Voilà.
00:31:40 Donc, en fait, là, on est dans quelque chose d'impératif pour eux.
00:31:44 Et nous, carrément à l'ouest, on est débordé par les événements.
00:31:47 Alors là, c'est un événement dramatique.
00:31:51 J'espère qu'il n'y en aura pas d'autres,
00:31:52 mais on le sait parfaitement bien qu'il y en aura d'autres.
00:31:55 Et c'est assez compliqué parce qu'au niveau des responsabilités,
00:31:58 on ne peut pas non plus le renvouloir parce qu'ils ont entendu dire
00:32:01 que la France ou l'Europe ou l'Angleterre est un eldorado.
00:32:05 Par contre, il y a plusieurs responsabilités à plusieurs niveaux.
00:32:09 Tout d'abord, au niveau du terrain.
00:32:10 Déjà, pour un accueil, on sait que dans certains endroits comme à Calais,
00:32:13 il y a eu des associations ou des habitants qui apportaient
00:32:16 des couvertures de la nourriture.
00:32:18 Ça, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
00:32:20 C'est l'humain qui parle à l'humain.
00:32:22 - Oui, bien sûr.
00:32:22 - Ça, c'est très important.
00:32:23 - Bien sûr, on ne peut pas être indifférent.
00:32:24 - Exactement.
00:32:25 Ensuite, il y a la responsabilité locale où les maires sont débordés.
00:32:29 Il faut être honnête.
00:32:30 - À Calais, c'est clair.
00:32:31 - Voilà, ça dépasse une petite commune.
00:32:33 Et là, ils se sentent assez impuissants.
00:32:36 Et donc, après, à l'échelon national, effectivement,
00:32:40 on pourrait trouver en réalité une solution qu'à l'échelon supranational.
00:32:44 Et là, forcément, ça va hérisser le poil de pas mal.
00:32:48 C'est qu'en fait, pour que ce soit intelligent,
00:32:51 ça ne peut être fait qu'au niveau européen.
00:32:52 - Oui.
00:32:53 - Je vais vous proposer justement d'écouter le secrétaire d'État, Hervé Berville,
00:32:57 qui nous explique ce qui est mis en place.
00:32:59 Et ensuite, on écoutera aussi Pierre-Henri Dumont,
00:33:01 élu dans le Pas-de-Calais, un député LR.
00:33:05 Et il propose ses solutions.
00:33:06 Alors, je vous propose d'abord d'écouter Hervé Berville.
00:33:08 Écoutez.
00:33:09 - Notre travail, qui est constant depuis six ans et que nous allons continuer,
00:33:14 c'est de renforcer le dispositif.
00:33:17 On a vu ici la complémentarité de tous les services de l'État.
00:33:20 Et c'est de faire en sorte d'avoir une lutte,
00:33:22 et c'est ce que nous menons, c'est ce que nous allons continuer de faire,
00:33:25 implacable face à ces passeurs qui sont des criminels
00:33:29 et qui, au fond, profitent, exploitent la misère humaine
00:33:33 pour se faire de l'argent et, au fond, pour faire commerce de personnes
00:33:38 qui n'ont peut-être pas conscience des dangers.
00:33:40 C'est pour ça que le travail aussi des associations,
00:33:42 de prévention, de dissuasion, est éminemment important
00:33:46 et que nous allons continuer.
00:33:47 La première des solutions déjà, c'est de faire du littoral Manche-Mère du Nord
00:33:51 une zone de tolérance zéro migrant.
00:33:53 C'est-à-dire qu'on ne peut pas se permettre d'avoir,
00:33:55 comme on a aujourd'hui, des camps de migrants à Grande-Synthe,
00:33:58 des migrants qui stationnent la zone de la Turquerie à Calais.
00:34:03 Il faut mener une lutte pour démanteler les camps
00:34:06 et pas les laisser prospérer, comme on peut avoir maintenant
00:34:08 des camps de 100, 200 personnes et les démanteler une fois tous les 2-3 mois.
00:34:11 Et que, dès qu'un migrant, un étranger en situation irrégulière
00:34:15 est situé dans une bande, par exemple, de 40 à 50 km
00:34:18 avant la frontière et le littoral Nord-Manche-Mère du Nord,
00:34:22 il faut qu'il soit expulsé, renvoyé plus bas
00:34:26 ou dans son pays d'origine, dans le pays dans lequel
00:34:29 il a fait sa première entrée, si on suit le règlement du Blin.
00:34:32 Denis Deschamps, les propositions de Pierre-Henri Dumont sont-elles applicables ?
00:34:35 Sont-elles même faisables ?
00:34:38 On est dans un discours politique qui est en train de montrer du doigt
00:34:40 ceux qui sont à la manœuvre en ce moment, parce qu'il n'y est pas.
00:34:44 Et je pense que ce n'est pas la hauteur.
00:34:47 Sincèrement, ce n'est pas la hauteur.
00:34:49 C'est très facile de dénoncer, c'est très facile de dire
00:34:51 "on ne veut pas de camps de migrants".
00:34:53 Mais très bien, et on va faire quoi ?
00:34:56 On les ramène dans les Pyrénées ? On les ramène dans les Alpes côté italien ?
00:35:00 Sincèrement, c'est ridicule.
00:35:02 Comment voulez-vous ensuite que les jeunes, parce qu'on parlait des jeunes tout à l'heure,
00:35:04 comment voulez-vous qu'ils se prennent en passion pour la politique
00:35:08 quand on entend ça ? Ce n'est pas possible.
00:35:09 Là, il n'y a zéro solution.
00:35:13 Et moi, je suis très serein, je ne suis pas dans le débat politique, je suis analyste.
00:35:15 Donc je peux vraiment être très serein par rapport à ça,
00:35:18 par rapport aux uns ou par rapport aux autres.
00:35:19 Donc là, il n'y a zéro solution.
00:35:21 Donc en fait, je termine juste sur ce que j'étais en train de dire.
00:35:24 La solution, il me semble, serait au niveau européen.
00:35:27 Cependant, rappelons quand même que l'Europe est encore en construction.
00:35:31 Elle est encore en construction.
00:35:32 Donc on a énormément de frontières terrestres, mais surtout aussi maritimes.
00:35:37 On le voit avec l'Italie.
00:35:38 L'Italie qui est totalement dépassée par les événements.
00:35:40 Et l'affaire du Niger les concerne directement
00:35:43 parce que c'est un couloir de passage pour la migration
00:35:45 et en plus, en passant par la Tunisie.
00:35:47 Donc il faut aussi soutenir les Italiens dans cette affaire.
00:35:50 On n'a pas assez de policiers aux frontières.
00:35:51 Nos frontières ne sont pas assez surveillées.
00:35:53 Ce n'est pas démago de dire ça.
00:35:55 C'est un constat.
00:35:56 Or, les frontières sont faites pour protéger.
00:35:59 Ce sont les meilleures garantes de la paix.
00:36:01 Et notamment en Europe, vous avez quelqu'un comme Régis Debray
00:36:04 qui explique ça très bien d'ailleurs.
00:36:06 Or, en Europe, l'Europe a été incapable de protéger ses propres frontières.
00:36:11 On en est là.
00:36:12 Donc les phénomènes migratoires, oui, je veux bien qu'on en appelle à l'Europe.
00:36:16 Mais quand on voit ce que l'Europe a été capable de faire,
00:36:18 c'est quand même très inquiétant.
00:36:19 Edwige Diaz, on doit s'en remettre à l'Europe ?
00:36:21 Est-ce que le Rassemblement national propose cette solution ?
00:36:24 Ou au contraire, c'est une solution qui appartient à chaque pays ?
00:36:28 Je veux juste rebondir sur les propos de mon collègue Pierre-Henri Dumont,
00:36:32 qui est un député LR.
00:36:35 Moi, je voudrais quand même pointer du doigt l'absence de gêne des Républicains.
00:36:40 Parce que les Républicains, ils ont quand même été au pouvoir.
00:36:42 Et sous Nicolas Sarkozy, je crois que c'est quasiment un million d'étrangers
00:36:47 qui sont arrivés sur notre territoire.
00:36:49 Je vais vous donner des exemples très locaux.
00:36:51 Moi, je suis donc de Gironde.
00:36:53 Et au Conseil départemental de la Gironde,
00:36:55 les conseillers départementaux LR ont voté en faveur d'une subvention
00:36:59 accordée à SOS Méditerranée.
00:37:01 Je suis par ailleurs conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine.
00:37:03 Et je vous assure que les conseillers régionaux LR de Nouvelle-Aquitaine
00:37:07 votent tous les budgets destinés à la formation des migrants.
00:37:10 Et il y aura les élections européennes bientôt.
00:37:12 Et donc, je peux dire aux téléspectateurs qu'au Parlement européen,
00:37:16 les Républicains ont voté en faveur du plan de relocalisation des migrants,
00:37:20 qui va faire en sorte que 70 millions de migrants soient accueillis
00:37:24 dans l'Union européenne et répartis de force dans les pays membres
00:37:29 et même dans les campagnes.
00:37:30 Donc, je me permettrais de rappeler à mon collègue Dumont
00:37:34 qu'il faudrait peut-être arrêter de se moquer des personnes.
00:37:38 Donc, sur l'UE, oui bien sûr, en fait, il y a une complémentarité
00:37:43 entre les actions qui doivent être menées à l'échelon national
00:37:46 et à l'échelon européen.
00:37:48 Et c'est la raison pour laquelle, avec Jordane Bardella,
00:37:50 nous avions dénoncé l'absence de détermination de l'agence Frontex,
00:37:55 qui est censée protéger les frontières et qui finalement s'est transformée
00:37:59 en agence d'hôtesse d'accueil pour migrants.
00:38:03 Donc, c'est pour ça que les élections européennes seront importantes
00:38:05 l'année prochaine, puisque ce sera quelque part un référendum.
00:38:09 Est-ce qu'on veut plus d'immigration ou moins d'immigration ?
00:38:12 En tout cas, en ce qui concerne la liste menée par le RN,
00:38:16 notre position, elle est claire, nous voulons une politique
00:38:18 beaucoup plus ferme en matière d'immigration.
00:38:20 Alors, pour rejoindre le sol britannique, les migrants tentent le tout pour le tout.
00:38:23 Ils multiplient les comportements à risque.
00:38:25 Certains d'entre eux traversent même les voies ferrées sur la ligne
00:38:28 reliant Calais à Dunkerque.
00:38:30 Comme nous l'explique Dunia Tengourd dans son sujet,
00:38:32 vous allez le voir, les citoyens, les usagers de ces TER sont bien embêtés.
00:38:36 Avec le retour d'un temps plus clément dans le nord de la France,
00:38:41 les traversées illégales de la Manche se sont multipliées ces derniers jours.
00:38:45 Les candidats nombreux bravent tous les risques en mer, mais pas seulement.
00:38:48 Dernièrement, certains élus signalent des perturbations sur les trains régionaux.
00:38:52 En cause, la présence de migrants sur les voies.
00:38:56 Les TER ont beaucoup de mal à circuler, surtout entre Calais et Dunkerque
00:39:01 parce qu'il y a la présence sur les rails, le long de la voie de chemin de fer,
00:39:06 de plus en plus de migrants.
00:39:08 Une situation loin d'être méconnue dans la région.
00:39:11 Pour réduire les traversées illégales, plusieurs dispositifs ont d'ailleurs été mis en place.
00:39:16 Ça a même dû, si vous voulez, du côté du Touquet-Boulogne-sur-Mer,
00:39:21 mettre filet dans la rivière La Canche, qui était remontée par les bateaux de migrants,
00:39:27 de manière à les empêcher de passer par cette rivière.
00:39:31 L'État fait ce qu'il peut.
00:39:33 On a eu déjà, je vous le dis, en trois ans, trois migrants écrasés par les trains.
00:39:39 Sur la ligne Rolion-Calais à Dunkerque,
00:39:41 des mesures d'adaptation de vitesse des trains ont été prises,
00:39:45 assurant ainsi le maintien du service.
00:39:47 Face aux phénomènes, la sécurité et la sûreté restent toujours les premiers mots d'ordre.
00:39:52 Vincent Rouin, on a des drames dans la mer, bientôt sur les chemins de fer.
00:39:59 Comment on réagit face à ça ?
00:40:01 Là, voilà, il faut quand même penser que ce ne sont pas des phénomènes simples à régler.
00:40:06 Mais je suis amusé, enfin je suis amusé, je suis attristé,
00:40:10 mais amusé quand même qu'on découvre la Lune à Calais,
00:40:13 les trafics de TER perturbés par des migrants.
00:40:15 Les migrants passent sur les quais.
00:40:17 Mais j'étais l'an dernier, j'ai fait le trajet Menton,
00:40:22 enfin Nice pour être précis, Bordighera en Italie.
00:40:26 C'est la même chose.
00:40:27 J'ai vu, c'est pas quelqu'un d'autre, c'est moi, j'ai vu des migrants sur les voies.
00:40:31 J'ai vu des migrants, j'ai vu des contrôles dans les trains.
00:40:34 Enfin, tout ça est l'ordinaire de la SNCF à certains endroits de notre territoire.
00:40:42 On ne découvre pas ça aujourd'hui.
00:40:44 On découvre ça depuis, il n'y a aucune...
00:40:47 Depuis jeudi, 755 arrivées sur le territoire britannique.
00:40:53 C'est ce qu'a relevé le ministre britannique de l'Intérieur.
00:40:56 On est quand même sur des arrivées qui se multiplient avec le retour du beau temps,
00:41:01 comme on l'expliquait dans le sujet.
00:41:03 Évidemment, la météo joue beaucoup dans ce contexte.
00:41:08 Les arrivées qui se multiplient et les arrivées qui ne vont cesser,
00:41:12 Denis a parlé à l'instant, par exemple, de la crise au Niger.
00:41:16 Ça peut avoir un impact et accentuer ces drames, peut-être ?
00:41:20 Évidemment, la crise au Niger est susceptible d'accentuer ces drames.
00:41:25 Mais surtout, je crois que l'arrivée de migrants, il va falloir s'y faire.
00:41:30 L'arrivée de migrants va aller croissante.
00:41:32 Une fois qu'ils sont chez nous, comment on fait ?
00:41:35 Comment on les accueille ?
00:41:36 Non mais ça, après, ça s'appelle de la politique.
00:41:40 C'est-à-dire qu'il nous faut des gens au pouvoir qui soient courageux et qui aient une vision.
00:41:46 On ne va pas régler la crise des migrants avec le 49-3.
00:41:50 Ça ne va pas être possible.
00:41:52 On ne va pas faire nation,
00:41:54 puisque c'est ce que nous dit le président de la République dans sa dernière interview du Figaro Magazine.
00:41:58 On ne va pas faire nation avec des gens qui arrivent en masse.
00:42:03 Comme ça, il va falloir les intégrer.
00:42:05 Il va falloir s'occuper d'eux parce que tous ceux qui sont déjà sur notre territoire,
00:42:10 je pense aux mineurs isolés qu'on n'a pas le droit d'expulser,
00:42:13 on les laisse rentrer et on ne s'en occupe pas.
00:42:17 Il va falloir s'occuper de ces gens.
00:42:19 Quand vous avez une pizza pour 6, vous n'en avez pas une pour 18.
00:42:24 Il y a 12 personnes que vous laissez crever de faim parce que vous ne pouvez pas les nourrir.
00:42:29 Or, il faut qu'on s'occupe de ceux déjà qui sont chez nous et il faut qu'on s'en occupe dignement.
00:42:35 C'est-à-dire qu'il faut qu'on arrête de fermer les yeux sur les problèmes que nous avons.
00:42:38 Le problème n'est pas d'être bien pensant, de dire il faut accueillir tout le monde,
00:42:43 ça va être merveilleux, il faut régulariser tout le monde, tout le monde est merveilleux.
00:42:46 Non, mais ça, c'est un discours qu'on entend.
00:42:49 Il ne s'agit pas non plus, à l'inverse, de dire comme le monsieur que je viens d'entendre,
00:42:53 zéro migrant sur la...
00:42:55 - Au propos de Pierre-Henri Dumont, oui.
00:42:57 - Ce monsieur, au demeurant... - C'est absurde. Le discours est absurde.
00:43:00 - Au demeurant, très sympathique, mais il rêve debout.
00:43:03 - C'est impossible. Pour vous, c'est une politique qui serait impossible.
00:43:06 - Non, mais je ne sais pas, mais en tous les cas, compte tenu de la politique
00:43:10 qui est menée dans ce pays et qui est menée au niveau européen,
00:43:15 à l'heure où je vous parle, c'est absolument impossible.
00:43:18 C'est un rêve peut-être pieux, mais en tous les cas, il est impossible.
00:43:23 - Moi, je crois surtout que l'avantage d'être dans l'opposition,
00:43:28 c'est qu'on peut se permettre toutes les vertus dans les discours.
00:43:31 - Bien sûr. - Voilà, on le voit.
00:43:33 Il n'est pas dans l'action. Il est dans "il faut zéro migrant, zéro campagne".
00:43:36 - On peut le dire, ça ne coûte pas cher. - Bien sûr.
00:43:37 - Mais dans l'application, ça serait difficilement...
00:43:39 - Madame a rappelé juste avant qu'ils avaient été à la manœuvre
00:43:43 pendant quelque temps et que ça n'avait pas changé grand chose.
00:43:45 - Sur ce point, elle a raison.
00:43:46 - Alors, votre question, Célia, c'est maintenant on fait quoi ?
00:43:50 Soit on les bloque à la frontière quand on a une frontière, soit on ne peut pas.
00:43:56 Et Menton est un exemple criant.
00:43:59 Et quand on ne peut pas et qu'ils sont devant nous,
00:44:03 donc le fait accompli, qu'est-ce qu'on fait ?
00:44:05 Voilà, donc ça, c'est important.
00:44:06 N'oublions pas que nous sommes la nation des droits de l'homme.
00:44:08 On a des devoirs aussi moraux quelque part.
00:44:10 Et là, on est un petit peu...
00:44:12 Enfin, on est un peu bousculé.
00:44:14 - Un devoir humain, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:44:16 - On est vraiment bousculé dans nos fondamentaux.
00:44:19 J'ouvre une petite parenthèse justement sur le Niger,
00:44:22 parce qu'en réalité, je rappelle pour nos téléspectateurs
00:44:25 qui n'auraient pas eu l'opportunité de m'écouter hier soir quand on en a parlé,
00:44:29 mais l'Afrique demain, c'est 2,5 milliards d'habitants, peut-être 3.
00:44:34 Le réservoir de jeunesse du monde, il est là.
00:44:36 Donc notre main d'oeuvre du monde de demain, il est là.
00:44:39 Il va falloir aussi s'ouvrir les chakras.
00:44:41 Et oui, on n'aura pas le choix puisqu'on sera centenaire.
00:44:44 Donc il va bien falloir, pour avoir des infirmières, avoir du service,
00:44:47 il va falloir prendre soin de ces jeunes.
00:44:49 Deuxième élément, sous les 3 milliards, il y a des dictatures encore.
00:44:54 L'ONU a quelques pudeurs à avouer, mais il l'avoue quand même,
00:44:58 que sur 54 pays, il y a 23 dictatures à l'ancienne encore en Afrique,
00:45:02 dont certaines qui sont maintenues par rapport à des gens
00:45:04 que nous avons placés, nous, occidentaux.
00:45:06 Je dis ça, je dis rien.
00:45:08 Troisième élément, ces jeunes, si on ne leur donne pas du travail,
00:45:11 du savoir, de la nourriture, ils vont bouger.
00:45:14 Au Nigeria, on va passer de 180, 220 millions d'habitants aujourd'hui.
00:45:18 180, c'était en 2015.
00:45:19 Vous vous rendez compte la démographie galopante.
00:45:22 En 2050, il va y avoir 400 millions.
00:45:24 - Cette pays, il va être pleine de la CDAO.
00:45:26 - Et d'Afrique. - Et d'Afrique.
00:45:27 - Donc si on ne donne pas de travail à ces jeunes, ils vont bouger.
00:45:31 Ils vont bouger chez nous.
00:45:32 Naturellement, puisqu'on a une histoire commune.
00:45:34 Eux, c'était plutôt côté britannique et tout le reste de la CDAO,
00:45:37 les 15 autres pays, ils étaient francophones.
00:45:40 Ils sont francophones, pardon.
00:45:41 Donc, ils vont aller chez nous.
00:45:43 Donc, si la CDAO cède aujourd'hui,
00:45:46 parce qu'on est en plein débat sur doit-on intervenir militairement ou pas ?
00:45:50 S'il cède aujourd'hui, ça va justement être un domino qui va tomber
00:45:54 pour des flux migratoires très importants, mais pas 6 personnes.
00:45:57 Ça va être des millions de personnes d'ici 2050.
00:46:00 Donc là, on a un choc de temps long par rapport à des politiques
00:46:04 qui, sur le temps court, sont dépassées déjà par les événements.
00:46:07 - Il faut donc se déterminer de manière...
00:46:09 Il faut se déterminer politiquement,
00:46:11 savoir exactement quelle va être notre politique migratoire.
00:46:16 Et je pense que c'est l'un des enjeux des élections à venir.
00:46:23 Ce sera à la fois le pouvoir d'achat,
00:46:25 c'est la grande nouveauté de l'élection, et l'immigration.
00:46:31 - On ferme ce chapitre immigration.
00:46:33 Et puis, je voulais vous parler de ce drame aussi qui s'est passé à Lisieux.
00:46:37 À trois semaines de la rentrée scolaire,
00:46:38 le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement.
00:46:42 Il s'agit d'une mort suspecte et la police judiciaire de Caen a été saisie.
00:46:45 Selon le parquet, les premières constatations ont permis d'identifier
00:46:48 une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège.
00:46:51 Mais il n'y a pas de désordre au sein du collège Pierre-Simon de Laplace.
00:46:55 Aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux pour la femme de Stéphane Vittel,
00:46:59 décédée à l'âge de 48 ans.
00:47:00 Il n'y a aucun doute, il s'est fait agresser.
00:47:03 Elle expliquait à nos confrères de BFMTV avoir vu de la lumière dans une fenêtre du collège.
00:47:07 Et on a déduit qu'il y a eu une intrusion et que son mari a été assassiné.
00:47:14 Eh bien, je vous propose d'écouter le maire de Lisieux qui est revenu sur ce drame.
00:47:19 Il a pu s'entretenir avec la femme de Stéphane Vittel.
00:47:23 Et il n'exclut pas qu'un hommage soit organisé.
00:47:25 Oui, j'ai échangé avec madame Vittel, qui est évidemment sous choc.
00:47:34 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:47:40 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix et les volontés de la famille
00:47:45 quant à cette manifestation qui devra avoir lieu,
00:47:48 ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme,
00:47:51 qui était un homme attentif, investi, qui aimait son métier.
00:47:56 Edwige Diaz, encore un professionnel après les policiers, les pompiers,
00:48:02 aussi un médecin agressé.
00:48:04 Là, on est sur un professionnel de l'Education nationale qui est retrouvé mort dans son établissement.
00:48:09 Oui, moi, je voudrais d'abord dire, bien sûr, que nous partageons au Rassemblement national
00:48:13 la vive émotion ressentie par les proches de ce proviseur.
00:48:18 Je voudrais souligner l'abnégation et le dévouement de cette profession,
00:48:24 parce qu'on est quand même le 11 août, ce proviseur partait en vacances
00:48:28 et il a une conscience professionnelle telle que l'alarme sonne
00:48:32 et il se sent, voilà, c'est son devoir d'aller voir ce qui se passe au péril de sa vie.
00:48:41 Je pense que ce drame n'est pas sans rappeler celui qui s'est produit de l'année dernière à Caen,
00:48:46 où c'était une professeure qui avait reçu des coups de couteau devant son lycée.
00:48:50 Donc, je pense que tout ceci ne va pas contribuer à calmer l'anxiété légitime du corps enseignant
00:48:57 qui travaille dans des conditions de plus en plus difficiles.
00:49:00 Et ce n'est pas ce genre d'événement qui va contribuer à atténuer la crise des vocations
00:49:06 que subit cette profession.
00:49:08 Donc, une fois de plus, soutien aux enseignants et bien sûr,
00:49:11 mes pensées et mes condoléances aux proches de la victime.
00:49:14 Merci beaucoup. On va revenir justement sur l'effet de ce drame avec Mathilde Ibanez.
00:49:20 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Wittel,
00:49:23 directeur au collège Pierre Simon à Lisieux dans le Calvados,
00:49:27 a été retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
00:49:32 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité vers 6h30.
00:49:37 Selon nos confrères de France Bleu Normandie, qui a révélé l'information,
00:49:41 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour
00:49:45 et de se rendre au collège.
00:49:46 Sa famille l'attendait dans la voiture, mais après de longues minutes d'attente,
00:49:51 c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
00:49:55 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte de l'établissement,
00:50:01 a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins
00:50:05 avant l'arrivée des secours vers 7h, mais ils n'ont pas pu le réanimer.
00:50:10 Une autopsie sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès,
00:50:14 car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
00:50:17 La police judiciaire de Caen a été saisie.
00:50:21 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus spontanément
00:50:25 devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
00:50:28 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi,
00:50:32 passionné par son métier, proche des élèves, proche de ses professeurs.
00:50:37 Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le ministre de l'éducation Gabriel Attal
00:50:42 a tenu à rendre hommage au principal, où l'on peut lire "je m'associe à la peine
00:50:46 et à l'émotion des enseignants, élèves et personnels qui pleurent la mort de Stéphane Vittel.
00:50:51 Mes pensées et mon soutien tout entier vont à sa famille et à ses collègues."
00:50:57 Il est 21h53 sur CNews, l'heure pour nous de marquer une page de publicité.
00:51:01 Restez avec nous, nous aborderons d'autres sujets brûlants de l'actualité avec mes invités.
00:51:07 C'est sur CNews.
00:51:08 22h passées d'une minute, vous êtes toujours sur CNews.
00:51:14 Merci d'avoir rejoint notre chaîne.
00:51:17 Vous êtes dans Face à l'Info, soir info, été, excusez-moi.
00:51:20 L'actualité, c'est tout de suite avec Isabelle Piboulot.
00:51:23 Bonsoir Isabelle.
00:51:24 Bonsoir Célia, bonsoir à tous.
00:51:26 À la une, macabre découverte dans le Calvados à Lisieux.
00:51:30 Le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement hier matin.
00:51:34 Aucune arme présente sur les lieux, mais une trace d'effraction a été constatée
00:51:38 sur une porte secondaire du collège.
00:51:40 Stéphane Vittel, 48 ans, s'était rendu sur les lieux après le déclenchement
00:51:44 de l'alarme intrusion de l'établissement.
00:51:47 Depuis l'annonce de son décès, l'émotion gagne le pays.
00:51:50 Sébastien Leclerc, maire Léry-Publicain de Lisieux, a réagi sur notre antenne.
00:51:55 Oui, j'ai échangé avec madame Vittel, qui est évidemment sous le choc.
00:52:00 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
00:52:06 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix
00:52:09 et les volontés de la famille quant à cette manifestation qui devra avoir lieu,
00:52:14 ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme qui était un homme
00:52:18 attentif, investi, qui aimait son métier.
00:52:22 La circulation a été très perturbée sur les routes de France aujourd'hui.
00:52:27 Journée classée rouge dans le sens des départs par Bison Futé.
00:52:30 Près de 1162 km de bouchons cumulés ont été observés à la mi-journée.
00:52:35 Demain est classé jaune dans les deux sens de circulation dans le sud-est.
00:52:40 Les difficultés sont attendues sur les autoroutes de la région Auvergne-Rhône-Alpes
00:52:44 et sur l'arc méditerranéen.
00:52:46 N'hésitez pas à vous lever très tôt si vous prenez la route.
00:52:49 C'est un choix de destination très prisé pour les vacances,
00:52:53 y compris pour les budgets serrés.
00:52:55 Les campings ont le vent en poupe et sont dans le viseur des cambrioleurs.
00:52:59 Ces derniers jours, certains campings en ont malheureusement fait les frais.
00:53:03 Mathilde Ibanez.
00:53:05 Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, puis de lundi à mardi.
00:53:10 Les campings des Flots Bleus, situés sur le bassin d'Arcachon et aux alentours,
00:53:14 ont été cambriolés, voire dégradés.
00:53:16 Les cambrioleurs sont partis avec 350 passeports et un sacré butin.
00:53:20 Il y a des dizaines de milliers d'euros de préjudice.
00:53:22 Il y a un camping qui a même été cambriolé.
00:53:25 Et comme ils n'ont rien trouvé d'autre, ils ont pris du matériel de jardinage,
00:53:28 des choses comme ça, du cuivre, plein d'outillages,
00:53:31 d'une valeur de plusieurs milliers d'euros.
00:53:33 Il y a le restaurant du Golfe aussi qui a été cambriolé.
00:53:36 Ce qui frappe les enquêteurs, c'est la rapidité des méfaits.
00:53:39 En seulement 48 heures, 4 campings ont été cambriolés.
00:53:42 On pourrait supposer qu'il s'agit d'une bande organisée,
00:53:44 des gens qui sont bien coutumiers des faits, qui ont l'habitude.
00:53:47 Ce n'est pas du tout venant qui peut se permettre de faire ces choses-là.
00:53:51 Il y a regroupement des vidéos de surveillance de la plupart des campings.
00:53:55 Il y a la police technique et scientifique aussi qui est intervenue,
00:53:58 avec des relevés d'empreintes.
00:54:00 On va essayer de regrouper tout ça et essayer de...
00:54:03 Je l'espère que l'enquête trouvera les auteurs des faits.
00:54:05 Les enquêteurs ont alerté les autres établissements susceptibles d'être visés.
00:54:09 Une enquête est en cours.
00:54:11 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:54:13 Prochain point à 23h.
00:54:14 Tout de suite, la suite de Soir Info.
00:54:16 Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
00:54:18 On vous retrouve tout à l'heure.
00:54:19 Restez avec nous.
00:54:20 Encore une page de publicité.
00:54:22 Mais tout à l'heure, nos invités seront de retour pour débattre et décrypter l'actualité.
00:54:27 Restez sur CNews.
00:54:28 De retour dans Soir Info et été.
00:54:32 Merci d'être avec nous.
00:54:34 Denis Deschamps, bonsoir.
00:54:35 Merci encore d'être avec nous.
00:54:37 Edwige Diaz, vous êtes députée RN de la Gironde.
00:54:39 Merci encore d'être avec nous.
00:54:40 Merci à vous.
00:54:41 Vincent Roy, bonsoir.
00:54:42 Pas député.
00:54:43 Pas député, pas encore ?
00:54:44 Pas député, pas encore.
00:54:46 Ça va venir, ça va venir.
00:54:47 C'est en gestation.
00:54:48 Et Clément Toujeron, vous êtes analyste politique.
00:54:51 Vous nous avez rejoint sur ce plateau.
00:54:52 Merci d'être avec nous.
00:54:53 Alors, on le pensait d'une époque révolue,
00:54:55 mais il pourrait faire son grand retour dans notre quotidien.
00:54:58 Le virus du Covid-19 revient avec un nouveau variant,
00:55:01 ERIS.
00:55:02 Et sur la semaine 31 du 31 juillet au 6 août 2023,
00:55:07 Santé publique France a recensé une augmentation du nombre de passages aux urgences
00:55:11 pour Covid-19 tout à jeu confondu, tout en restant à des niveaux faibles.
00:55:14 La proportion d'hospitalisation après passage reste stable.
00:55:18 Sur cette même semaine, les consultations SOS médecins
00:55:20 pour suspicion de Covid-19 ont également augmenté,
00:55:23 avec 1 512 contre 822 la semaine précédente.
00:55:26 Mais que faire en cas de contamination,
00:55:29 rappel des gestes pratiques, des fameux gestes barrières
00:55:31 et des démarches à suivre, à entreprendre
00:55:33 avec Mathilde Couvilliers-Flornois et Antoine Durand.
00:55:37 On l'avait presque oublié, mais il est bien encore parmi nous.
00:55:40 En pharmacie, plus d'une personne testée sur 3 est positive.
00:55:44 Mais depuis que la crise endémique est passée,
00:55:46 les systèmes du gouvernement ne sont plus mis à jour.
00:55:49 À l'heure actuelle, l'État a fermé le site CIDEP,
00:55:53 c'était la plateforme de déclaration des tests antigéniques avec les QR codes, etc.
00:55:58 Ça a été fermé.
00:55:59 Maintenant, c'est simplement des papiers qu'on fait à la main.
00:56:02 Pour rappel, le port du masque n'est plus obligatoire, ni le rappel vaccinal.
00:56:06 Ils sont seulement fortement recommandés aux personnes immunodéprimées
00:56:09 et aux plus de 80 ans.
00:56:11 Concernant les tests de dépistage, depuis le 1er mars 2023,
00:56:14 ils ne sont plus pris à 100% en charge par l'assurance maladie.
00:56:18 Il y a donc un reste à charge pour l'assurer.
00:56:20 Les tests restent tout de même gratuits pour les mineurs,
00:56:22 les personnes fragiles, les plus de 65 ans et les professionnels de santé.
00:56:26 Si le test revient positif, il n'est plus obligatoire de s'isoler
00:56:30 depuis le 1er février 2023.
00:56:32 Il faudra juste maintenir les gestes barrières.
00:56:35 Les cas contact n'ont plus de tests de dépistage à réaliser non plus.
00:56:38 Le contact tracing de l'assurance maladie a été suspendu.
00:56:41 Enfin, si vous êtes positif au Covid depuis le 1er février dernier,
00:56:45 il n'est plus possible d'avoir des arrêts maladie dits dérogatoires
00:56:48 sans délai de carence.
00:56:49 Votre médecin vous délivrera un simple arrêt de travail.
00:56:53 Clément Toucheron a un mot sur le retour de la Covid-19
00:56:56 dans le quotidien des Français.
00:56:58 Est-ce que d'ailleurs vous, personnellement, vous êtes prêts peut-être
00:57:00 à accentuer les gestes barrières autour de vous
00:57:02 pour éviter une nouvelle contamination ?
00:57:05 En effet, c'était un sujet qui nous avait énormément impacté.
00:57:09 Vous le savez, entre les années 2020 et 2022,
00:57:12 durant ces deux années, tous les Français avaient fait
00:57:15 un grand nombre d'efforts.
00:57:16 Et au-delà de uniquement la vaccination qui est arrivée tardivement,
00:57:21 les gestes barrières avaient été respectés.
00:57:22 On voyait sur le confinement que globalement,
00:57:25 une très large majorité des Français l'avaient fait.
00:57:28 Et je crois que sur l'ensemble de ces petites choses
00:57:32 que nous pouvons tous faire, nous sommes en capacité de le faire.
00:57:35 Ce n'est pas une bonne nouvelle, évidemment.
00:57:37 Comme vous le disiez tout à l'heure dans votre lancement,
00:57:39 on est quand même, d'après le Santé spleudique France,
00:57:42 très bas au niveau du seuil d'alerte.
00:57:44 Et puis, ce qu'il faut aussi regarder, c'est la ligne d'octobre-novembre,
00:57:48 avec l'arrivée des différentes maladies saisonnières,
00:57:52 qui là, pour le coup, pourraient encombrer les urgences
00:57:54 de manière importante.
00:57:55 Et si on accumule l'ensemble de ces maladies,
00:57:58 c'est là où il y a des tensions et des difficultés spécifiques.
00:58:02 Denis Deschamps, vous êtes inquiet de par ce retour ?
00:58:04 Pas du tout.
00:58:05 Je pense même que ce n'est pas une nouvelle, en fait, pour tout vous dire.
00:58:08 Ce n'est pas une nouvelle parce que le virus n'avait absolument
00:58:12 pas du tout disparu des radars.
00:58:14 C'est juste que c'était une énième mutation.
00:58:17 Alors maintenant, je remarque que ça se fait avec poésie.
00:58:19 On passe de Omicron à Aries.
00:58:21 Donc, c'est comme les ouragans.
00:58:22 On a des prénoms comme ça maintenant qui vont arriver.
00:58:25 Et de Omicron.
00:58:26 C'est un défendant d'Omicron.
00:58:27 Exactement. C'est un variant du variant, en fait.
00:58:29 Et donc, en fait, comme l'ont dit les autorités,
00:58:33 bien sûr, ceux qui sont à risque ou les personnes âgées,
00:58:37 ils doivent faire attention, comme ils doivent faire attention
00:58:39 pour la grippe aussi, se vacciner et tout.
00:58:41 Donc, ça, c'est une population qui est déjà alertée en réalité.
00:58:45 Et on voit des gens avec le masque dans le métro ou autre.
00:58:47 C'est qu'il y a une raison.
00:58:47 Alors, soit c'est la peur, mais ça peut être aussi parce qu'ils peuvent
00:58:50 être fragiles au niveau immunitaire.
00:58:52 Donc, ce n'est pas une nouvelle, en réalité.
00:58:54 Donc, il faut surtout rester calme par rapport à ça.
00:58:57 L'autre élément important que je voulais rappeler, c'est qu'on a appris,
00:59:01 moi, je ne suis pas un spécialiste de ce versant médical là,
00:59:04 mais nous avons appris avec patience que les variants,
00:59:09 bien évidemment, mutent régulièrement, voire très, très rapidement
00:59:13 et que chaque variant est de moins en moins dangereux pour notre santé.
00:59:18 Mais par contre, on a une possibilité d'attraper de plus en plus forte.
00:59:21 En fait, il est très contagieux.
00:59:23 Les variants sont de plus en plus contagieux,
00:59:25 mais de moins en moins virulents pour l'organisme.
00:59:28 On peut quand même espérer, pardon,
00:59:29 on peut quand même espérer qu'on aura appris de la longue période du Covid,
00:59:34 qu'on ne va plus vacciner les enfants qui ont trois ans
00:59:37 et qu'on va vacciner les personnes les plus à risque,
00:59:39 qui ont le plus de comorbidités si besoin,
00:59:43 si jamais ça devenait plus important.
00:59:45 Enfin, voilà, on va apprendre.
00:59:47 Quant à mon corps réligionnaire de gauche, je dis de gauche sur le plateau,
00:59:51 je ne présage de rien.
00:59:54 - Pas sans roi l'accusateur.
00:59:56 - Je ne sais pas non plus.
00:59:57 - Sans doute, mais bien sûr.
00:59:59 Quant à mon corps réligionnaire de gauche qui dit
01:00:01 que ce n'est pas une bonne nouvelle,
01:00:03 c'est vrai qu'entre, pour les gens qui sont en vacances
01:00:06 et qui écoutent cette émission,
01:00:07 entre la hausse de l'essence qu'ils viennent de subir, etc.
01:00:11 le Covid maintenant, l'ambiance politique délétère dans ce pays
01:00:15 qui devient invivable, on n'y respire plus.
01:00:19 La météo absolument dégueulasse sur toute la moitié nord depuis longtemps,
01:00:23 alors que la terre se réchauffe, que c'était le mois le plus chaud
01:00:26 et que les types sont incapables de se baigner
01:00:27 lorsqu'ils sont à Royan ou en Vendée.
01:00:29 C'est quand même l'horreur, on en met une petite couche
01:00:32 en les alarmant en leur disant "attention le Covid risque de revenir".
01:00:34 - Je soupçonne Vincent de ne pas vouloir revoir Véran
01:00:37 tous les soirs à la télévision.
01:00:38 - Non, non, non.
01:00:39 Et alors là, Donny, vous avez parfaitement raison.
01:00:41 Si on pouvait m'éviter cette image absolument anxiogène,
01:00:44 effectivement, ce serait un plaisir.
01:00:46 - C'est incroyable ce qu'on a vécu quand même.
01:00:48 En même temps, avec du recul, c'est assez incroyable.
01:00:51 - Edwige Diaz, quelles erreurs il ne faudrait pas reproduire
01:00:54 en cas de nouvelle crise sanitaire ?
01:00:57 - On a combien d'heures ?
01:00:58 [Rires]
01:01:00 - La priorité, ça serait quoi ?
01:01:03 Quelles décisions il faudrait prendre
01:01:05 en cas de nouvelles contaminations importantes ?
01:01:08 - Alors, je pense que s'il y avait une mesure à retenir
01:01:12 ou en tout cas à appliquer, c'est en urgence,
01:01:16 appliquer un moratoire sur la fermeture des lits.
01:01:19 Voilà, parce que si on peut souligner les efforts considérables
01:01:22 qui ont été faits par les Français entre 2020 et 2022
01:01:25 et leur grande capacité de résilience,
01:01:27 il ne faut quand même pas occulter les conséquences dramatiques
01:01:31 qu'a eues le Covid à la fois sur l'état psychologique
01:01:34 d'une manière générale des Français,
01:01:35 on n'a jamais eu autant de dépression,
01:01:37 un impact dramatique sur l'état d'esprit des enfants
01:01:40 et sur les retards d'apprentissage,
01:01:41 et aussi, bien sûr, un désastre en matière économique.
01:01:44 Donc, je pense que s'il devait y avoir à nouveau
01:01:47 une recrudescence de Covid avec des formes graves,
01:01:50 à voir, mais je pense quand même qu'il faut quand même
01:01:53 qu'on s'habitue à vivre avec le Covid.
01:01:56 Moi, je voudrais savoir où on en est d'un point de vue
01:01:58 de la recherche d'un médicament, du traitement,
01:02:01 et aussi, qu'est-ce qu'a fait Emmanuel Macron
01:02:03 et qu'est-ce qu'ont fait les différents ministres de la Santé
01:02:05 en termes de lits ?
01:02:05 Parce que je vais quand même vous rappeler quelques chiffres.
01:02:07 Donc, c'est 100 000 lits qui ont été fermés en 20 ans,
01:02:10 21 000 lits entre 2016 et 2021,
01:02:13 c'est-à-dire sous l'ère Macron,
01:02:14 et pire que tout, c'est 5 700 lits qui ont été fermés en 2020,
01:02:18 c'est-à-dire dans le pic de l'année Covid.
01:02:21 Donc, c'était bien beau d'applaudir les soignants à 20 heures,
01:02:24 et d'ailleurs, je leur adresse tout mon soutien
01:02:27 parce qu'ils continuent d'exercer leur métier
01:02:28 dans des conditions très difficiles,
01:02:30 mais il ne faudrait pas qu'on les remette à dure épreuve
01:02:33 parce qu'ils sont exaspérés.
01:02:34 Et donc, j'espère, voilà, s'il y avait une mesure
01:02:36 à mettre en application urgemment,
01:02:38 c'est un moratoire sur la fermeture des lits.
01:02:40 Un avis que vous partagez, Denis Deschamps,
01:02:42 peut-être sur la situation.
01:02:43 Quelle analyse vous portez sur la crise sanitaire
01:02:46 qu'on a gérée précédemment,
01:02:48 et celle qui pourrait, je ne l'espère pas, arriver ?
01:02:52 Alors, deux choses.
01:02:53 La première, c'est que la crise sanitaire,
01:02:55 on l'a vécue de plein fouet,
01:02:57 on n'était pas préparé pour,
01:02:59 et on devait s'adapter en permanence
01:03:03 avec tous les inconvénients que ça laisse supposer.
01:03:07 Et donc, on a géré.
01:03:09 On ne peut pas dire bien ou pas bien,
01:03:10 de toute façon, on n'avait pas le choix,
01:03:11 on n'avait pas de recul, on n'avait pas d'expérience.
01:03:13 Donc, on a géré dans l'urgence,
01:03:14 et forcément, il y a eu des couacs,
01:03:16 comme dans toutes les urgences, il y a des couacs.
01:03:18 Le deuxième point que je voulais soulever,
01:03:21 c'est un peu comme le même phénomène que l'école,
01:03:23 c'est que notre hôpital est malade,
01:03:25 notre hôpital est malade par manque de moyens,
01:03:27 par manque d'anticipation.
01:03:28 C'était il y a 30 ou 40 ans qu'il fallait repenser.
01:03:32 Il faut arrêter avec, comment dire,
01:03:34 les grandes refondations, le grenelle de saucisses.
01:03:36 Ça ne marche jamais.
01:03:38 Il faut repenser l'hôpital,
01:03:40 comme la police d'ailleurs, pareil,
01:03:42 c'est à peu près les mêmes symptômes.
01:03:43 Et les justices aussi.
01:03:44 Voilà, beaucoup de burn-out, beaucoup d'arrêts maladie,
01:03:46 quand on bosse 10-12 jours de suite.
01:03:48 C'est juste pas pensable.
01:03:49 Alors, c'est vrai que les hommes politiques
01:03:51 sont câblés pour bosser 10-15 heures par jour.
01:03:53 Très bien, mais le commun des mortels,
01:03:55 il n'est pas insomniaque, comme le président.
01:03:59 Donc, je suis désolé,
01:04:00 mais les infirmières, quand elles font une guerre de 24 heures
01:04:02 et qu'elles enchaînent parce qu'il y a des armes maladie ou autre,
01:04:04 il y a des réalités de terrain extrêmement difficiles.
01:04:07 Avec des moyens qui s'affaissent tout doucement,
01:04:09 on le voit avec les fermetures d'hôpital.
01:04:10 On parle des fermetures de lits.
01:04:12 C'était un énorme sujet que moi,
01:04:14 j'ai suivi de très, très près, cette fermeture de lit.
01:04:16 C'était catastrophique.
01:04:17 Bon, alors, c'est vrai qu'il y a eu aussi des récits
01:04:19 à travers le monde avec l'hôpital de Mourane qui a été ouvert.
01:04:22 Vous avez vu, pendant que nous, on montait à un hôpital de 12,
01:04:24 voire 24 lits dans le Grand Est,
01:04:27 qui subissait une situation catastrophique d'épidémie.
01:04:31 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:04:32 Mais en tout cas, l'hôpital est malade
01:04:34 et je pense qu'on aurait dû déjà ouvrir une réflexion pour dire
01:04:38 là, il y a un sujet, il faut qu'on arrête
01:04:40 parce qu'on va droit dans le mur sur certains sujets.
01:04:43 On est en relation, en connexion avec le docteur Daniel Cimeca,
01:04:47 le docteur, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:04:50 Docteur, est-ce que la situation est alarmante ?
01:04:55 Non, sûrement pas alarmante, sûrement pas alarmante.
01:04:58 Ce n'est pas une grande nouvelle.
01:05:01 Sur le plateau, quelqu'un disait qu'effectivement,
01:05:03 c'était un peu un non-événement et je suis parfaitement d'accord.
01:05:06 Pas tout à fait un non-événement.
01:05:08 Il faut garder une certaine vigilance,
01:05:09 mais c'est l'histoire naturelle d'un virus qui mute
01:05:13 et qui, les grandes vagues se transforment en petites vaguelettes.
01:05:17 De mutation en mutation, on le voit bien,
01:05:20 effectivement, l'immunité globale de la population persiste.
01:05:25 Donc, c'est l'histoire naturelle d'un virus.
01:05:28 Pendant longtemps, on a dit, on va voir le bout du tunnel,
01:05:33 la fin de l'épidémie, etc.
01:05:35 On savait bien que c'était irréaliste lorsqu'un virus apparaît.
01:05:38 Il reste, il reste, mais nous nous acclimatons
01:05:42 et on va continuer paisiblement et surtout sans angoisse.
01:05:46 Est-ce que les Français, cet été, sont davantage malades
01:05:50 par rapport aux autres étés ?
01:05:51 Peut-être que la météo y est aussi pour quelque chose
01:05:53 puisque le soleil a du mal à se montrer,
01:05:57 mais est-ce que cette météo pluvieuse a des conséquences
01:06:00 au niveau des rhumes saisonniers qui sont peut-être en avance sur l'époque ?
01:06:08 Pour l'instant, je crois qu'en l'absence d'études sérieuses,
01:06:11 c'est difficile de faire des hypothèses.
01:06:13 On a même accusé Barbie et puis Oppenheimer
01:06:17 et les pauvres salles de cinéma.
01:06:20 Et festivals aussi, voilà.
01:06:22 Et dans des conjectures un petit peu, voilà, les gens sont malades.
01:06:25 Ce qui est important, c'est de savoir qu'il y a un niveau immunitaire
01:06:29 quand même maintenant suffisant dans la population.
01:06:32 Il faudra inciter à l'automne effectivement les personnes les plus fragiles,
01:06:36 les personnes âgées, les personnes très âgées
01:06:39 et les personnes qui ont une immunodéficience,
01:06:42 qui ont un problème rénal, un problème cardiaque,
01:06:45 effectivement à refaire minutieusement leur vaccin,
01:06:48 à se protéger, à redécouvrir tous les gestes barrières
01:06:52 et à s'alerter effectivement s'ils ont des symptômes, s'ils sont malades.
01:06:56 En dehors de ça, tout retour vers une espèce d'affolement général
01:07:02 me semble vraiment à éviter.
01:07:04 Il faut qu'on sorte de cet affolement qu'on a connu
01:07:10 entre 2019, 2020 et 2022.
01:07:14 Docteur, vous avez une question de la part de Vincent Roy sur le plateau.
01:07:17 Oui, docteur, c'est une question, vous allez le comprendre,
01:07:20 bien ironique, qui ne vous attaque pas du tout,
01:07:22 mais c'est pour montrer un peu comment fonctionne le système.
01:07:25 Vous disiez, il faudra bien protéger les personnes âgées
01:07:28 et les personnes très âgées et peut-être, voilà,
01:07:32 renouveler un vaccin, enfin être très précis là-dessus.
01:07:34 Le problème, c'est qu'il y a beaucoup de personnes âgées
01:07:36 et beaucoup de personnes très âgées qui n'ont plus de médecin traitant.
01:07:40 J'ajoute, j'ajoute parce que je l'ai vérifié et ça me paraît terrible,
01:07:44 qu'il y a un certain nombre de personnes âgées et de personnes très âgées
01:07:47 qui ne peuvent plus se déplacer et qui ne trouvent plus de médecin
01:07:51 pour se déplacer, ne serait-ce que pour faire une piqûre.
01:07:55 Aujourd'hui, on célèbre la journée de la jeunesse.
01:07:57 Il serait peut-être intéressant aussi de s'intéresser
01:08:01 ou de créer une journée de la vieillesse pour montrer dans quelle panade
01:08:04 se trouve un certain nombre de personnes âgées, notamment en province,
01:08:08 qui ont beaucoup de difficultés pour se faire soigner.
01:08:09 Comment on peut protéger nos plus anciens et les plus vulnérables, docteur ?
01:08:13 Et oui, on est bien conscient de ça.
01:08:15 Mais vous savez, nous, les médecins, surtout les médecins de ville,
01:08:19 on nous fait en quelque sorte payer entre guillemets...
01:08:22 Ah, ce n'était pas mon propos du tout, ce n'était pas mon propos.
01:08:25 Ce n'était pas votre propos.
01:08:25 Oui, j'ai bien entendu que ce n'était pas votre propos.
01:08:29 Mais on nous met un petit peu sur le dos le fait qu'effectivement,
01:08:33 on ne prend pas de nouveaux patients en tant que médecin traitant, etc.
01:08:38 Mais nous avons subi depuis 40 ans au moins des mesures
01:08:43 complètement démentes du point de vue de la santé publique,
01:08:47 de l'Organisation de la santé publique.
01:08:48 On a combattu le nombre de généralistes pendant longtemps.
01:08:51 Nos syndicats, nos structures ont alerté plusieurs fois
01:08:57 pour dire qu'on allait dans le mur.
01:09:00 Maintenant, on est dans le mur.
01:09:02 Nous, nous constatons et maintenant, les politiques de tout poil
01:09:08 continuent de nous dire, les médecins, il va falloir que vous fassiez
01:09:11 ce qu'on vous dit parce que sinon, ça n'ira pas.
01:09:13 Mais depuis 40 ans, on est bien obligés de faire ce qu'ils nous disent
01:09:17 et on voit que ça n'a pas été fructueux.
01:09:19 Excellente réponse.
01:09:20 Une question de Clément Toujouan.
01:09:21 Ce n'est pas une question, c'est pour rebondir sur ce sujet-là
01:09:24 et ce qui a été dit juste avant.
01:09:26 Ce qui est souligné, notamment, c'est le manque,
01:09:29 au-delà du manque de moyens, c'est le manque de personnel.
01:09:32 Et le nombre de...
01:09:33 Comment gérer ?
01:09:34 Le nombre de numerus clausus a été supprimé il y a deux ou trois ans.
01:09:38 Sauf qu'un docteur, ça ne met pas trois, quatre mois, cinq mois, six mois.
01:09:42 On en parlait avec Albane Bourlan, justement, hier.
01:09:44 Ça met des années.
01:09:45 Donc, en effet, on aura un changement sur le nombre,
01:09:51 notamment de médecins traitants au quotidien, qui va évoluer,
01:09:55 vraisemblablement, dans les années prochaines.
01:09:57 Mais c'est exactement la même chose.
01:09:59 Et du coup, ma question, ça va plutôt à vous, madame la députée.
01:10:02 Vous dites qu'il faut faire un moratoire sur la fermeture des lits.
01:10:05 Mais on ne ferme pas des lits parce qu'il n'y a pas de lit,
01:10:07 parce qu'il n'y a pas de sommier, parce qu'il n'y a pas de personnel
01:10:10 autour de ce lit.
01:10:10 Un lit, ce n'est pas une personne qui gère 25 lits.
01:10:14 C'est autour de chaque lit, entre trois, quatre, cinq personnes,
01:10:18 en fonction de l'importance des malades, etc.
01:10:22 Et donc là, ce n'est pas juste faire un moratoire sur un nombre de lits.
01:10:25 C'est le nombre de personnels.
01:10:27 Et donc, il y a toute une politique derrière à avoir,
01:10:30 de faire revenir les gens vers ces métiers-là, les former.
01:10:33 Ça prend du temps, etc.
01:10:35 Donc voilà, c'était ça, plutôt, la question.
01:10:37 Oui, c'est tout à fait ça.
01:10:38 En fait, il faut se donner les moyens d'aboutir à la conséquence suivante.
01:10:44 On fait un moratoire, mais nous, au Rassemblement national,
01:10:47 ça fait des années que nous disons qu'il faut revaloriser le salaire
01:10:51 des soignants, qu'il faut leur apporter davantage de considération,
01:10:54 parce que sinon, on se retrouve dans quelle situation ?
01:10:56 Dans une crise des vocations,
01:10:58 une impossibilité de fidélisation du personnel déjà formé.
01:11:03 Et ça aboutit à quoi ?
01:11:04 Ça aboutit à une désertification médicale.
01:11:06 Et moi, dans mon département de la Gironde,
01:11:07 je suis bien placée pour vous dire qu'il y a beaucoup d'urgences
01:11:10 qui sont fermées cet été, faute de personnel,
01:11:13 parce qu'il y a des vacances et c'est tout à fait normal
01:11:14 que le personnel prenne ses vacances.
01:11:16 Mais dès lors que vous mettez de l'argent sur la table,
01:11:18 en fait, que vous prenez une décision politique,
01:11:20 c'est-à-dire une orientation politique,
01:11:22 vous mettez de l'argent sur la table, c'est-à-dire vous faites le choix
01:11:24 d'accorder un budget pour précisément revaloriser les salaires,
01:11:29 former les jeunes, les maintenir dans les hôpitaux locaux,
01:11:33 et puis aussi qu'on arrête de fermer les hôpitaux.
01:11:36 Donc, en fait, tout cet environnement va contribuer
01:11:39 à faire en sorte qu'on arrête de fermer des lits.
01:11:42 Mais en fait, si vous ne dites pas...
01:11:43 Là, on m'a demandé de répondre en une seule proposition,
01:11:46 donc c'est celle que j'ai faite, en fait.
01:11:47 La proposition que je fais, c'est la conséquence de toutes les autres.
01:11:50 Mais je pense qu'elle est nécessaire,
01:11:51 parce que si on n'a tiré aucune leçon des crises,
01:11:56 enfin de la crise qu'on a subie pendant plusieurs années,
01:11:58 ça remettra quand même gravement en cause
01:12:01 la compétence de ce gouvernement.
01:12:03 - Docteur Daniel Simeka, une dernière question
01:12:05 avant de vous remercier.
01:12:07 Quels symptômes peuvent être inquiétants
01:12:10 pour les Français qui nous regardent ?
01:12:11 À quel moment on doit se dire,
01:12:13 bon, on va refaire un nouveau test Covid,
01:12:15 il faut s'alerter d'éventuellement être à nouveau contaminé ?
01:12:21 - Alors, c'est difficile de répondre,
01:12:23 parce que les symptômes d'Omicron et les symptômes d'Iris,
01:12:27 qui est une faible variante d'Omicron,
01:12:31 sont des symptômes de rhinopharyngite assez banales.
01:12:34 Mal de gorge, rhinite, il n'y a pas tellement de bronchite,
01:12:37 il n'y a pas de toux et de suffocation.
01:12:40 Il y a quelques troubles digestifs.
01:12:42 Mais donc, soit on va se faire tester,
01:12:46 on voit bien que maintenant,
01:12:47 ça n'est plus tout à fait pris en charge
01:12:48 à chaque fois qu'on a le nez qui coule,
01:12:50 et en été, c'est un peu compliqué.
01:12:51 - Les Français vont hésiter.
01:12:52 - Eh oui, oui, c'est un peu compliqué.
01:12:55 Donc, je crois que dès lors qu'on n'a pas de symptômes plus importants,
01:12:59 c'est-à-dire d'une grosse fatigue,
01:13:01 d'une importance des courbatures,
01:13:03 ou voire une certaine gêne respiratoire,
01:13:05 je crois qu'il n'y a pas de raison de s'affoler.
01:13:08 Il faut continuer, évidemment, à consulter son médecin autant que possible.
01:13:13 Et ce n'est pas de ma faute si on en...
01:13:15 - Merci, merci pour cette remarque.
01:13:17 - ... a proximité.
01:13:19 Mais voilà, c'est un peu difficile,
01:13:22 on ne va pas retomber dans le circuit des tests systématiques.
01:13:28 Là, pour l'instant, ce sont des symptômes, hélas,
01:13:31 assez banneaux et passe-partout.
01:13:33 - Merci beaucoup, Dr Daniel Cimeca, pour toutes ces réponses,
01:13:37 et on espère ne pas trop vous revoir sur la chaîne pour nous parler du Covid.
01:13:42 Merci beaucoup.
01:13:43 - Il faut le voir, il est excellent.
01:13:44 - Il est excellent, mais bon, ça serait des mauvaises nouvelles
01:13:47 pour d'autres sujets.
01:13:49 Bonne soirée, docteur.
01:13:51 - Bonne soirée.
01:13:52 - Bonne soirée.
01:13:53 Denis Deschamps, inquiétude face à cette gestion d'une future crise sanitaire ?
01:13:58 - Sur celle-ci, non, je suis...
01:14:00 - Mais sur la présence des médecins aussi en France ?
01:14:03 - Oui, justement, pour rebondir sur ce sujet qui est très important.
01:14:06 Je vais essayer de faire le lien entre Edwige et Vincent,
01:14:09 ce qui pourrait, sur le papier, ne pas être évident.
01:14:13 Non, non, mais je rejoins ce que disait Edwige,
01:14:15 c'est qu'on est dans une situation qu'on n'a pas anticipée.
01:14:19 Je vais essayer de rester calme sur ce sujet de vision et de temps long,
01:14:22 sur lequel on est totalement défaillant en France,
01:14:24 on y hôte dans le personnel politique.
01:14:26 C'est qu'en réalité, tout ça, ça s'anticipe de très longtemps.
01:14:29 Le virus Clausus, moi, depuis que je suis en âge de voter, je l'entends.
01:14:32 Et je vote depuis avant-hier, ce n'est pas depuis hier.
01:14:35 Donc c'est un sujet récurrent qui n'a jamais été résolu.
01:14:38 Et malheureusement, pour former un médecin, c'est entre 7 et 10 ans.
01:14:40 Donc là, ça va s'améliorer.
01:14:42 Et ça va s'améliorer dans quelles proportions ?
01:14:44 On aurait géré ça il y a 20 ou 30 ans,
01:14:46 on n'aurait pas des déserts médicaux catastrophiques en ce moment.
01:14:48 Deuxième élément, concernant les vocations,
01:14:51 on a abîmé des jeunes qui se rêvaient d'être médecins.
01:14:56 Et ça, c'est dramatique.
01:14:57 Parce qu'entre être médecin et devenir comptable ou devenir autre chose,
01:15:00 c'est quand même dramatique.
01:15:01 Moi, j'ai des jeunes dans l'environnement de mes filles
01:15:04 qui ont essayé d'être médecins.
01:15:06 Alors certaines deviennent infirmières, d'autres rien du tout.
01:15:08 Ça, c'est dramatique.
01:15:10 Bon, ce n'est pas comme si on ne manquait pas de personnel.
01:15:12 Ensuite, je rappelle, au risque d'être très désagréable,
01:15:15 que pendant la crise Covid, on a renvoyé chez eux
01:15:18 des gens qui ne voulaient pas se vacciner,
01:15:20 des professionnels de la santé,
01:15:23 qui ont trouvé des petits boulots au McDo.
01:15:25 Et ce n'est pas un exemple, ça a été assez généralisé,
01:15:27 pour vivre, pour manger.
01:15:29 Donc là aussi, on a peut-être très mal géré l'affaire.
01:15:31 Ensuite, pour poursuivre,
01:15:33 on a vu il y a deux ou trois jours, je crois,
01:15:36 où nous étions ensemble, encore,
01:15:39 sur un sujet d'une fermeture de maternité,
01:15:42 600 naissances par an,
01:15:44 parce qu'il n'y avait pas d'obstétricien.
01:15:46 Donc on tombe dans le cas que vous évoquiez tout à l'heure.
01:15:49 C'est très concret.
01:15:51 Vous n'allez pas me dire qu'on n'aurait pas pu prévoir,
01:15:53 il y a 15 ou 20 ans, le flux d'obstétricien au fur et à mesure.
01:15:55 Moi, j'habite une ville assez importante,
01:15:57 juste à côté du centre de Paris.
01:16:00 On a des généralistes totalement débordés,
01:16:03 ça rejoint ce que vous disiez, Vincent,
01:16:05 et on n'a pas un pédiatre.
01:16:07 Donc ils sont obligés de faire des actes de pédiatrie en douce,
01:16:09 parce qu'il y a des mamans,
01:16:11 en plus, je suis une ville qui se boboïse un petit peu,
01:16:13 donc il y a plein d'enfants.
01:16:15 Malheureusement, il n'y a pas de pédiatre.
01:16:17 Ce sont des réalités de terrain.
01:16:19 Donc c'est ça qui est dramatique.
01:16:21 Je rejoins le sujet que vous évoquiez, Vincent,
01:16:23 sur le grand âge.
01:16:25 Je suis désolé, même si vous n'avez que 25 ans,
01:16:27 ça vous arrivera un jour.
01:16:29 Et malheureusement,
01:16:31 on n'anticipe pas du tout sur cette affaire,
01:16:33 parce que nos actifs qui vont être en retraite,
01:16:36 à plein taux, à 67 ans,
01:16:38 on vit jusqu'à 83,
01:16:40 probablement qu'on va tendre vers 85-90 ans.
01:16:43 Et tant mieux, et en meilleure santé.
01:16:45 Mais il va falloir s'en occuper de tous ces gens.
01:16:47 Là, on n'est pas prêts.
01:16:49 Je vous dis tout de suite clairement,
01:16:51 moi j'étudie ça sur le temps long et partout en Europe,
01:16:53 on n'est pas prêts du tout.
01:16:55 Et pourtant, on le sait qu'on a un rendez-vous.
01:16:57 Mais lorsque l'on est inséré,
01:16:59 emboîté dans des schémas à 5 ans,
01:17:03 on ne pense plus le temps long.
01:17:05 Là, on a des vrais rendez-vous.
01:17:07 Donc je vous disais tout à l'heure,
01:17:09 qu'il va falloir penser à s'ouvrir les chakras,
01:17:11 parce que le réservoir de jeunesse,
01:17:13 il est ailleurs qu'en France,
01:17:15 et que malheureusement, on va aller chercher
01:17:17 des gens disponibles, puis des infirmières
01:17:19 qui sont ailleurs,
01:17:21 mais qu'il va bien falloir s'occuper de nous.
01:17:23 Parce qu'effectivement, certaines personnes âgées
01:17:25 ne peuvent pas descendre pour aller se faire vacciner.
01:17:27 C'est tout bête, mais c'est des problématiques
01:17:29 de la gestion de la vie quotidienne.
01:17:31 Clément Toucheron, est-ce que le dossier COVID-19
01:17:33 sera l'un des dossiers majeurs de cette rentrée politique ?
01:17:36 Non.
01:17:37 Non, non, ça ne fait pas partie des grands dossiers majeurs.
01:17:40 Il y en a beaucoup, déjà.
01:17:43 Deux échéances électorales,
01:17:46 d'une qui ne concerne pas directement
01:17:49 les Français avec les sénatoriales,
01:17:51 fin septembre, et puis la bataille des Européennes,
01:17:53 qui s'est déjà enclenchée,
01:17:55 puisque à gauche, ils sont tous en train de présenter des listes,
01:18:00 alors même qu'ils souhaitaient faire une liste collective.
01:18:02 Donc comment ça va se dénouer ?
01:18:04 Est-ce que finalement, la NUPES,
01:18:06 comme on en entend parler de plus en plus,
01:18:09 va faire un groupe commun, et donc une liste commune ?
01:18:12 Ou au contraire, on va avoir Europe Écologie des Verts,
01:18:15 l'EPS et puis LFI.
01:18:17 Et puis à droite, ça va être aussi un enjeu de survie,
01:18:20 ces Européennes, puisque si les LR ne sont pas en capacité
01:18:23 de conserver un certain nombre d'élus,
01:18:26 ça signe une grande partie de la fin de ce parti historique.
01:18:29 Donc il y a ce sujet-là, les sénatoriales,
01:18:31 et puis après, il y a un ensemble d'autres sujets,
01:18:34 notamment budgétaires.
01:18:36 Mais pas d'anticipation sur la santé des Français ?
01:18:38 Pas d'anticipation même sur cette crise des médecins ?
01:18:41 Sur la situation des médecins en France ?
01:18:43 Sur les grands thèmes, il y a un ensemble de grands thèmes.
01:18:46 On a eu le sujet armée juste avant les vacances,
01:18:49 avec une loi de proclamation militaire.
01:18:51 Là, il y a d'autres sujets.
01:18:53 On a le sujet immigration, qui vraisemblablement arrive,
01:18:58 mais qui va se préparer dès maintenant.
01:19:01 Un sujet santé et autonomie,
01:19:04 et puis un sujet éducation,
01:19:06 qui va en réalité se faire en filigrane
01:19:08 sur les deux lois budgétaires,
01:19:11 qui devront vraisemblablement aussi intéresser énormément,
01:19:16 puisque vu l'état du Parlement actuel,
01:19:19 la Première ministre aura dans l'obligation d'utiliser un 49.3,
01:19:22 ce qui va du coup accaparer énormément la tension,
01:19:25 beaucoup plus que les sujets de fond.
01:19:28 Je doute qu'on fasse des grands sujets sur le fond
01:19:31 de chacun des thèmes qu'on vient d'aborder,
01:19:33 mais plutôt sur ce qu'elle a bien fait d'utiliser le 49.3
01:19:36 à 4h03 du matin, ou à 6h12 du matin.
01:19:38 Je pense que ça, ça va beaucoup plus intéresser.
01:19:40 Je suis suspendu à vos lèvres,
01:19:43 puisque le président de la République nous a annoncé une surprise.
01:19:48 Je voudrais savoir en quoi.
01:19:51 Ce serait une mauvaise surprise si c'était le Covid-19.
01:19:54 Je suis sûr que vous avez des tuyaux là-dessus.
01:19:56 Est-ce qu'on pourrait avoir deux, trois types informés comme vous ?
01:20:00 Là, est-ce que vous pouvez nous lâcher un petit truc ?
01:20:03 - Pour l'instant, le président de la République a fait une dernière séquence,
01:20:09 vous le savez, en Océanie.
01:20:11 Et puis, depuis qu'il est à Brugenson,
01:20:13 il y a eu très peu d'informations conflitées
01:20:15 sur la préparation de cette rentrée,
01:20:18 puisqu'il a été principalement concerné sur le sujet Niger.
01:20:21 En effet, c'est une surprise, mais en réalité, peu de personnes le savent.
01:20:24 Beaucoup de journalistes disent "ça va être ça, ça va être ça".
01:20:28 En réalité, on n'en sait rien du tout.
01:20:29 Donc, évitons de jouer à la couche aux petits chevaux.
01:20:31 - Il faut encore attendre.
01:20:33 - On va attendre.
01:20:34 Et là, il y a un super truc qui arrive.
01:20:36 C'est l'université d'été de ULV,
01:20:38 avec un intervenant de choc.
01:20:42 - C'est la réunion de la famille Cuyot-De-Poil.
01:20:47 - Mais non, Vincent !
01:20:49 - Je pense que le RN va aussi faire une réunion de famille.
01:20:53 - Ça ne va pas être les mêmes invités.
01:20:54 - Mais ce n'est pas Cuyot-De-Poil.
01:20:55 - Ça, c'est vous, c'est vous les carioces.
01:20:57 - Et on n'invitera pas M. Nadine.
01:20:59 - Là, c'est la réunion de la famille Cuyot-De-Poil,
01:21:01 ou alors le séminaire d'entreprise, mais sans les patrons.
01:21:03 Puisqu'il n'y a que des seconds couteaux.
01:21:05 Roussel ne vient pas, Mélenchon ne sera pas là.
01:21:08 Remarquez, il ne se téléphone plus, donc c'est normal.
01:21:10 - Il ne s'envoie plus de cartes postales, il dit ça.
01:21:12 - Non, il ne s'envoie pas de cartes postales, ou alors des textos insultants.
01:21:18 Non, ils ne peuvent plus s'entendre.
01:21:20 Ça va être terrible, ce séminaire.
01:21:22 - Et justement, c'est ça qui va être rigolo.
01:21:24 Ça risque d'être assez intéressant, notamment sur le cadre,
01:21:30 vous l'avez dit, sur ce rappeur qui est invité à venir,
01:21:33 qui a tenu des propos qui chauffent une grande partie des familles politiques,
01:21:39 et puis sans doute une grande partie des Français.
01:21:41 Du coup, s'il est réellement invité et qu'il y va,
01:21:44 comment cette actualité va être traitée ?
01:21:47 Qu'est-ce qui va être évoqué durant cette université d'été ?
01:21:51 Et puis, s'il ne vient pas, il y aura de toute façon un autre pan de la polémique.
01:21:55 Donc en réalité, de toute façon, c'est un des rendez-vous de ce mois d'août.
01:21:59 - Merci beaucoup Clément pour toutes ces indiscrétions,
01:22:02 ces anticipations de rentrée politique.
01:22:05 - Est-ce que Clément a des scoops à nous annoncer sur l'avenir de la lutte ?
01:22:08 - Il reviendra, je pense.
01:22:10 - Après la pub !
01:22:12 - Pour l'instant, ce deuxième week-end du mois d'août,
01:22:15 de nombreux Français s'inquiètent par rapport au Covid-19,
01:22:19 mais aussi ils ont pris la route direction les vacances.
01:22:22 Samedi, classé rouge pour les départs sur l'ensemble du pays,
01:22:25 selon Bison Futé.
01:22:27 Mais dans ce contexte d'inflation, +4,3% d'augmentation des prix à la consommation sur un an,
01:22:33 les dépenses des vacanciers sont en baisse.
01:22:35 Reportage de Michael Chahut.
01:22:38 - Sous la pluie, à part les mouettes, pas grand monde sur la plage de Saint-Jean-de-Mont,
01:22:42 station balnéaire de Vendée.
01:22:44 Pourtant la fréquentation est bonne, les vacanciers sont bien là,
01:22:47 dans la grande rue piétonne, mais peu franchissent les portes des commerces.
01:22:51 -20% en juillet dans cette boutique de vêtements.
01:22:54 Le problème, ce n'est pas le gris du ciel, mais plutôt le creux du porte-monnaie.
01:22:59 - L'année dernière, on a fait à peu près 2-3 activités,
01:23:02 et cette année, on n'en a fait qu'une seule.
01:23:05 Et restaurant, pareil, on n'en fait qu'un.
01:23:08 L'année dernière, on a fait à peu près 3 restaurants.
01:23:11 - Et pourtant ici, les prix sont plutôt accessibles.
01:23:13 Saint-Jean-de-Mont est une station populaire, plutôt familiale,
01:23:16 avec une clientèle qui fréquente les 60 campings du littoral.
01:23:20 Cette année, l'inflation a rebattu les cartes pour ce restaurateur.
01:23:23 Ticket moyen qui dégringole de 6%, fréquentation en baisse,
01:23:27 et apparition de nouveaux comportements.
01:23:29 - Ce sont des questions qu'on n'avait pas l'habitude d'avoir à l'entrée du restaurant.
01:23:32 Aujourd'hui, c'est déterminant.
01:23:34 On va avoir des personnes qui vont nous dire
01:23:35 "Est-ce que vous acceptez les chèques vacances ?
01:23:36 Est-ce que vous acceptez les tickets restaurants ?"
01:23:38 Et ça va pouvoir valider ou pas, en l'occurrence, la consommation.
01:23:43 - Une frilosité des achats, multipliée par 90 000 touristes
01:23:47 qui fréquentent habituellement la station durant l'été.
01:23:50 Le manque à gagner ne sera pas anodin à l'heure du bilan de fin de saison.
01:23:54 - Vous dépensez 200 euros pendant ces vacances.
01:23:59 Est-ce que vous aussi, vous faites partie de ces Français
01:24:01 qui font attention à leur budget pendant cet été ?
01:24:03 - Évidemment.
01:24:05 Je voulais rebondir sur l'expression de Mme la députée tout à l'heure.
01:24:10 Elle disait "Les Français sont résilients".
01:24:12 Moi, je suis étonné de leur résignation.
01:24:16 On leur annonce au moment des vacances, vous vous souvenez,
01:24:19 on leur annonce une hausse du prix de l'essence.
01:24:24 - Il y a l'inflation avant.
01:24:25 - On attend l'inflation avant, on va en parler largement.
01:24:28 Vous vous souvenez que les Gilets jaunes se sont enflammés.
01:24:34 - Pour moins d'un euro 50.
01:24:36 - Hausse de l'essence aussi.
01:24:38 Là, alors qu'on est en pleine vacances, on n'a pas attendu le mois de septembre.
01:24:42 - Les Français subissent ?
01:24:44 - Ils subissent et ils sont particulièrement résignés.
01:24:48 Ça m'étonne que ça...
01:24:50 Et vous annoncez des retours massifs.
01:24:53 C'est-à-dire que ces Français prennent la route, font de la route,
01:24:56 donc ça coûte terriblement cher.
01:24:58 - Une fois sur place, ils ne dépensent pas.
01:25:00 Pour les commerces locaux, c'est inquiétant.
01:25:02 - Sauf s'ils font un road trip.
01:25:04 C'est parce que vous, Célia, vous ne faites pas de road trip.
01:25:07 - Moi, je travaille.
01:25:09 - Mais ceux qui se déplacent, alors même d'abord pour aller sur son lieu de vacances,
01:25:15 en venant du sud de la France, en venant du nord,
01:25:17 il y a quand même un certain nombre de kilomètres pour en revenir,
01:25:19 idem, et puis entre-temps, vous savez, ils peuvent aussi se déplacer.
01:25:24 Tout ça coûte cher.
01:25:26 J'ajoute la hausse des prix à la consommation.
01:25:30 Je les trouve très résignés.
01:25:32 On n'entend pas de...
01:25:34 Ça ne grince pas.
01:25:35 Vous me direz, c'est l'époque des vacances, on est plutôt heureux, on est bien,
01:25:38 sauf si on reste dans le nord avec la météo qu'on a eue.
01:25:40 - En Cameroun aussi, en Bretagne aussi.
01:25:42 - En Bretagne aussi.
01:25:44 Je suis étonné par cette résignation, résilience.
01:25:47 D'accord, résignation, d'abord.
01:25:49 - Les Bretons sont très résignés.
01:25:51 - Les Français, avec la politique d'Emmanuel Macron,
01:25:54 doivent revoir leurs priorités budgétaires, d'après vous ?
01:25:57 - De toute façon, ils n'ont pas le choix.
01:26:00 Il y a beaucoup de Français, je crois que pour ma région,
01:26:03 en Nouvelle-Aquitaine, je crois que c'est 84% des Néo-Aquitains
01:26:05 qui estiment avoir perdu du pouvoir d'achat ces dernières années.
01:26:07 Et puis les chiffres parlent de même.
01:26:10 Il y a 8 Français sur 10 qui déclarent se serrer la ceinture.
01:26:12 Et je crois que c'est 1 Français sur 3 qui nous explique
01:26:16 que le 10 du mois, il lui reste 100 euros par mois.
01:26:19 Là, en plus, on nous annonce toutes les augmentations de prix.
01:26:23 Vous avez parlé du carburant, mais seulement il n'y avait que ça.
01:26:27 Dans quelques semaines, il y aura la rentrée scolaire.
01:26:29 Au mois de juillet, on nous dit qu'il va y avoir
01:26:31 une augmentation de 10% du prix des fournitures scolaires.
01:26:34 Il y a le prix de l'électricité. On nous annonce le 1er août
01:26:36 que l'électricité augmente de 15% après avoir augmenté
01:26:39 déjà d'un certain nombre de pourcentages,
01:26:41 alors qu'on nous avait dit qu'il n'y aurait pas d'explosion
01:26:42 du prix de l'électricité.
01:26:44 Donc forcément, les Français, des personnes résilientes,
01:26:47 résignées aussi, mais surtout prévoyantes,
01:26:50 elles se disent qu'on va faire attention,
01:26:52 donc on va ronger sur le budget loisir,
01:26:54 sur le budget vacances, pour éviter la mauvaise surprise
01:26:57 dès cet hiver, parce qu'ils ont tous bien compris
01:27:00 qu'ils ne pouvaient pas se fier aux annonces du gouvernement.
01:27:03 Comme Bruno Le Maire nous explique l'année dernière
01:27:05 en pleine campagne législative qu'il n'y aura pas
01:27:07 une explosion du prix de l'énergie, et qu'on voit un an après
01:27:09 qu'il y a une explosion du prix de l'énergie,
01:27:12 on se dit que quand le gouvernement nous annonce
01:27:14 une petite augmentation supplémentaire en 2024,
01:27:17 on sait finalement que ce sera une grosse augmentation,
01:27:19 donc les Français font attention.
01:27:21 Malheureusement, oui, ils sont obligés de revoir
01:27:23 leur mode de consommation, parce que ce gouvernement
01:27:27 ne les protège pas.
01:27:28 16% ne mangent pas leur faim.
01:27:29 C'est vrai.
01:27:30 Ils saudèrent pas, également.
01:27:31 Clément Toujouan, une analyse politique sur cette gestion,
01:27:35 sur cette inflation qui touche de plus en plus de Français ?
01:27:40 L'inflation est en effet un des sujets majeurs,
01:27:44 là pour le coup, sans doute de la rentrée,
01:27:47 qui existe depuis maintenant plus d'un an et demi.
01:27:50 Et puis, il est complètement illusoire de se dire
01:27:53 que les prix vont redescendre et perdre les parfois 20, 30, 40%
01:28:00 qu'ils ont pris en un an ou deux ans.
01:28:01 Le président Sistemu a déclaré que le pic d'inflation
01:28:03 était derrière nous, mais bon, les prix ne vont pas changer.
01:28:06 Le kick, en effet, et les pics d'inflation,
01:28:08 visiblement d'après les études de Bercy,
01:28:12 eh bien, on l'a dépassé.
01:28:14 Mais en effet, on ne va pas repasser à un prix...
01:28:17 En fait, c'est un ralentissement d'augmentation.
01:28:19 Oui, on a une stagnation.
01:28:22 On est peut-être quand même à la same top.
01:28:23 Le seul drame, c'est que les prix vont beaucoup plus vite
01:28:26 qu'ils ne redescendent après.
01:28:27 Bien sûr, mais ils ne redescendent pas.
01:28:28 Avec des salaires qui ne montent pas.
01:28:29 Oui, exactement.
01:28:30 Non, mais c'est ça le problème.
01:28:31 Le problème, il est là.
01:28:32 C'est qu'on a des prix qui montent ou qui vont stagner,
01:28:34 donc ils ne vont plus baisser, sauf peut-être...
01:28:36 Avec toujours les mêmes salaires.
01:28:37 Avec des salaires qui, eux, sont pour le coup invariants.
01:28:40 Alors, ça, ça a un nom.
01:28:42 Oui.
01:28:43 C'est le syndrome de la grenouille.
01:28:44 Absolument.
01:28:45 Le syndrome de la grenouille, pour nos téléspectateurs,
01:28:47 c'est que si vous voulez jeter une grenouille dans de l'eau bouillante,
01:28:49 elle va sauter, elle va s'en aller.
01:28:50 Mais si vous mettez une grenouille dans de l'eau froide
01:28:52 et que vous faites tout doucement monter la température,
01:28:54 elle se fait bouillanter.
01:28:55 Eh bien, les Français, c'est ce que vous disiez sur la résignation.
01:28:58 C'est qu'en fait, à feu doux, eh bien, depuis les Gilets jaunes,
01:29:01 en fait, ma réflexion est par rapport aux Gilets jaunes
01:29:04 et le début de votre réflexion tout à l'heure,
01:29:07 c'est que l'essence était à 1,40 et là, ça a suscité un mouvement de la basse.
01:29:13 Ce n'étaient pas des syndicats, c'étaient des vrais gens de tous les jours
01:29:16 qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler tous les jours.
01:29:18 Et qui mettent de l'essence dedans précisément pour aller travailler
01:29:20 avec des salaires qui n'augmentent pas.
01:29:21 Voilà, exactement.
01:29:22 Et en fait, entre-temps, les mêmes personnes ont avalé beaucoup de couleuvres quand même.
01:29:27 La grenouille, la couleuvre, vous êtes très fort ce soir, Denis.
01:29:31 Je sais.
01:29:32 Des vacances pour les Français qui sont impactées,
01:29:35 mais aussi dans les campings, puisque l'été, les cambriolages ne cessent d'augmenter.
01:29:40 Chaque année, les autorités font de la prévention sur la sécurisation des domiciles.
01:29:44 Mais désormais, les campings connaissent de plus en plus ce fléau de cambriolages.
01:29:48 C'est le cas dans le bassin d'Arcachon.
01:29:50 La police appelle les commerces à la vigilance.
01:29:52 Sujet de Mathilde Ibanez.
01:29:54 Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi,
01:29:58 puis de lundi à mardi.
01:30:00 Les campings des Flots Bleus, situés sur le bassin d'Arcachon et aux alentours,
01:30:04 ont été cambriolés, voire dégradés.
01:30:06 Les cambrioleurs sont partis avec 350 passeports et un sacré butin.
01:30:10 Il y a des dizaines de milliers d'euros de préjudice.
01:30:13 Il y a un camping qui a même été cambriolé.
01:30:15 Et comme ils n'ont rien trouvé d'autre, ils ont pris du matériel de jardinage,
01:30:18 des choses comme ça, du cuivre, plein d'outillages,
01:30:21 d'une valeur de plusieurs milliers d'euros.
01:30:23 Il y a le restaurant du Golfe aussi qui a été cambriolé.
01:30:26 Ce qui frappe les enquêteurs, c'est la rapidité des méfaits
01:30:29 en seulement 48 heures, 4 campings ont été cambriolés.
01:30:32 On pourrait supposer qu'il s'agit d'une bande organisée,
01:30:34 des gens qui sont bien coutumiers des faits, qui ont l'habitude.
01:30:37 Ce n'est pas du tout venant qu'ils peuvent se permettre de faire ces choses-là.
01:30:41 Il y a regroupement des vidéos de surveillance de la plupart des campings.
01:30:45 Il y a la police technique et scientifique aussi qui est intervenue,
01:30:48 avec des relevés d'empreintes.
01:30:50 On va essayer de regrouper tout ça et j'espère que l'enquête trouvera les auteurs des faits.
01:30:55 Les enquêteurs ont alerté les autres établissements susceptibles d'être visés.
01:30:59 Une enquête est en cours.
01:31:01 Des Français qui dépensent beaucoup moins pendant leurs vacances
01:31:04 et des campings impactés.
01:31:06 Ce sont des vacances qui tournent un peu au désastre cette année
01:31:09 entre la météo et ces fléaux de cambriolage.
01:31:12 Edwige Diaz, vous êtes députée de la Gironde.
01:31:15 Est-ce que vous, dans votre département, vous avez aussi des problèmes,
01:31:21 des cambriolages qui sont répétitifs ?
01:31:24 Considérablement.
01:31:26 Contre toute attente et aussi surprenant que cela puisse paraître,
01:31:29 parce qu'on a toujours l'image de la Gironde,
01:31:32 d'un département paisible, apaisé, où il fait bon vivre.
01:31:35 Oui, c'est vrai, évidemment, j'adore mon département.
01:31:38 Mais je voudrais quand même porter à votre connaissance quelques chiffres,
01:31:41 notamment en matière de cambriolage.
01:31:43 En 2013, en Gironde, c'était 20 cambriolages par jour.
01:31:46 En 2019, 33 cambriolages par jour.
01:31:49 Et le record a été battu en 2022, où la Gironde a intégré le top 10
01:31:54 des départements les plus cambriolés de France.
01:31:57 Donc, il y a quand même un vrai problème d'insécurité dans ce département.
01:32:02 Et moi, j'adresse mon soutien à tous les policiers
01:32:05 qui vont devoir faire des enquêtes.
01:32:08 J'espère que les fauteurs de troupes seront repérés.
01:32:12 Et puis, oui, bien sûr, une pensée pour les commerçants aussi,
01:32:15 parce que ça ne fait jamais plaisir d'avoir un propriétaire de camping,
01:32:19 surtout au niveau du bassin d'Arcachon.
01:32:21 Donc, c'est même campings qui ont été frappés l'année dernière par les incendies.
01:32:24 Donc là, ces propriétaires de camping qui se retrouvent confrontés à des vols,
01:32:28 ça ne doit pas être agréable pour eux.
01:32:31 J'espère quand même que ces vacanciers vont passer de bonnes vacances.
01:32:34 Et j'espère quand même que les professionnels du tourisme en Gironde
01:32:36 seront quand même satisfaits de la saison.
01:32:38 Pour compléter votre propos, écoutez, Jérôme Burny,
01:32:40 membre du bureau unité AGP Police de la Gironde,
01:32:43 qui expliquait cette recrudescence de cambriolages durant l'été.
01:32:48 Comme tous les étés, il y a des vols dans les campings.
01:32:52 C'est récurrent l'été.
01:32:54 Est-ce que là, ça fait longtemps que ça ne s'est pas produit sur le bassin d'Arcachon en particulier ?
01:32:59 Évidemment, parce que l'année dernière, malheureusement, avec les incendies,
01:33:03 ça n'a pas pu se faire, on va dire.
01:33:05 Et puis, les années précédentes, il y avait le Covid,
01:33:07 donc il y avait beaucoup moins de fréquentations.
01:33:09 Mais tous les étés, et pas forcément ici, au niveau local,
01:33:13 les zones touristiques sont souvent soumises à ce genre de méfaits.
01:33:17 500 rois tous les étés, des cambriolages ?
01:33:20 Oui.
01:33:21 Que fait la police ? Que fait l'État ?
01:33:22 Non, mais la police ne se tourne pas les pouces, je ne peux pas l'imaginer une seconde.
01:33:28 Elle travaille tous les étés, c'est normal, le cambriolage.
01:33:31 Il y a un maximum de gens dans les campings.
01:33:35 Ça attire évidemment les convoitises, mais c'est vrai aussi,
01:33:38 je pense que c'est vrai dans les campings,
01:33:40 et ça doit être vrai aussi dans les appartements.
01:33:43 Sur les lieux de vacances, il y a un rassemblement de vacanciers importants,
01:33:48 qui sont donc la proie, ça a toujours été le cas.
01:33:51 Jusqu'ici, il y en a normal.
01:33:52 La police fait le maximum avec le personnel qui est là,
01:33:56 elle est extrêmement sollicitée, elle est sous tension.
01:33:58 Les types, la plupart du temps, sont démoralisés.
01:34:02 Ils font beaucoup d'heures.
01:34:04 Ils font énormément d'heures.
01:34:05 Tout ça est très compliqué.
01:34:08 Mais je pense que cette hausse va dans le mouvement général
01:34:14 de la délinquance de manière générale.
01:34:17 C'est aussi un principe simple des vacances et des lieux de vacances.
01:34:23 Les policiers ont aussi beaucoup de travail sur les routes,
01:34:26 avec l'alcool aidant un grand nombre de personnes qui prennent la route,
01:34:31 qui ont des accidents ou sont en état d'ébriété sur la chaussée
01:34:37 et donc demandent l'intervention des forces de l'ordre.
01:34:41 On le voit notamment à Gironde, à Lacanau,
01:34:44 le nombre de policiers ou de gendarmes,
01:34:48 enfin gendarmes à Lacanau précisément,
01:34:50 qui sont mobilisés à la sortie des boîtes de nuit
01:34:52 parce qu'il y a des débordements, des bagarres, etc.
01:34:56 C'est le lot de tous les étés et d'un petit peu tous les lieux de vacances,
01:35:01 même si ça ne veut pas dire qu'il faut dire que c'est formidable.
01:35:04 Mais ces policiers et ces gendarmes ont un nombre d'éléments à gérer
01:35:10 et à faire face à un très grand nombre de situations.
01:35:13 Et donc, en effet, là, il y a une recrudescence sur les cambriolages.
01:35:19 L'année dernière, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:35:20 on parlait énormément des rodéos urbains
01:35:23 et ça avait été le grand sujet de l'été.
01:35:27 Et donc, malheureusement, c'est en effet un nombre moyen de campings
01:35:30 qui passent à cela.
01:35:31 - Ça prend à des campings en plus.
01:35:32 C'est à des établissements, on n'est même plus sur des propriétés privées.
01:35:35 C'est des campings, des lieux où normalement,
01:35:38 on devrait se sentir en sécurité une fois qu'on a installé sa tente, sa caravane.
01:35:42 - Comment se sentir en plus en sécurité dans un camping qu'ailleurs ?
01:35:47 - Avant, ce n'était pas une cible, c'était moins une cible que de cambriolages.
01:35:51 - Sans doute.
01:35:52 Là, même en vacances, on est confronté à de la délinquance
01:35:55 au sein même d'un établissement pour lequel on a payé pour avoir de la sécurité.
01:36:00 - Et puis, les cambriolages l'été se font justement dans les appartements vides
01:36:04 ou dans les maisons vides.
01:36:06 Là, c'est dans les campings où il y a quand même beaucoup, beaucoup de monde.
01:36:08 - Et puis, c'est du matériel aussi des campings qui sont dérobés.
01:36:13 - C'est très utile, c'est pour la communauté.
01:36:15 Il y a beaucoup d'enfants qui sont dans un espace de liberté.
01:36:19 Donc, pour satisfaire Vincent, je pense qu'il y a certaines mauvaises spies
01:36:23 qui sont attirées par ceux qui brillent.
01:36:25 - Edwise Diaz ?
01:36:26 - Oui, c'est vrai que ça s'explique, l'augmentation des cambriolages sur les campings.
01:36:30 Parce que c'est vrai qu'on est en camping, donc on est en vacances,
01:36:33 donc il y a un peu le sentiment d'insouciance.
01:36:36 C'est ce qu'on vient chercher quand on est en vacances.
01:36:38 C'est ce qu'on voit en effet.
01:36:40 Et puis, on sait que les touristes peuvent avoir un peu de liquide sur eux
01:36:44 pour acheter la glace, etc.
01:36:46 Donc, en fait, c'est une accumulation de critères intéressants pour les cambrioleurs.
01:36:52 D'autant plus qu'au niveau de certains campings, on peut rentrer assez facilement,
01:36:56 surtout quand il y a un accès direct à la plage.
01:36:58 Et donc, tout ça fait qu'en effet, ça peut être une cible intéressante
01:37:02 pour les cambrioleurs, et surtout s'ils sont des cambrioleurs un peu professionnels,
01:37:06 si vous me permettez l'expression.
01:37:07 - Et il y a des campings de mieux en mieux équipés.
01:37:09 Ça joue aussi, ils ont de plus en plus de matrix.
01:37:11 - Et les prix, ça se répercute sur le prix des vacances.
01:37:13 - Oui, aussi, mais effectivement, les campings maintenant, c'est...
01:37:16 - Ils sont plus attractifs, y compris pour les cambrioleurs.
01:37:18 - Oui, exactement.
01:37:19 - Désormais, c'est une chanson que je vais vous faire écouter.
01:37:23 Je sais que c'est un sujet qui vous passionne depuis le début de la journée.
01:37:27 - Oui, je passionne, je suis pas certain.
01:37:29 - Qui, en tout cas, éveille de nombreuses réactions. Écoutez.
01:37:33 - C'est le jour du con, du conéma.
01:37:39 Au printemps suivant, le ciel irlandais
01:37:43 le tête en pleine mer, il a plongé du vent,
01:37:46 sa lac du conéma.
01:37:48 Jean Kelly s'est dit...
01:37:51 - Je sais plus quoi dire, mais c'est ce débat.
01:37:53 - Alors qu'il va toujours...
01:37:55 Vous seriez peut-être, alors, de l'avis de Juliette Armanet sur cette chanson.
01:37:59 - Sur quatre invités, il y en a un.
01:38:02 - Votre avis sur cette chanson, puisque Juliette Armanet a critiqué vivement cette chanson,
01:38:07 ce tube de Michel Sardou auprès du média belge en ligne typique.
01:38:11 La chanteuse a déclaré que c'était un côté scout, sectaire,
01:38:15 une musique immonde, de droite, rien ne va.
01:38:18 Des propos que vous partagez ?
01:38:19 - Non, non, alors, sur cette partie-là...
01:38:21 - Rattrapez-vous.
01:38:22 - Non, non, mais c'est pas une question de nous rattraper.
01:38:24 Michel Sardou, c'est pas ma génération.
01:38:26 Et j'avoue que j'écoute plus du Juliette Armanet que du Sardou.
01:38:30 - C'est pas Mozart, c'est pas ma génération, j'écoute Mozart.
01:38:34 - Non, mais ça fait partie de ces artistes qui ont marqué des générations.
01:38:41 Et je suis persuadé que la génération 2010-2020 est plus marquée par Ayanna Kamoura
01:38:46 que par Michel Sardou ou d'autres.
01:38:49 Donc voilà, je ne partage pas sur le sujet.
01:38:51 Je ne trouve pas que cette musique soit particulièrement de droite ou scout, etc.
01:38:55 - Et vous, et les couleurs de cette chanson ?
01:38:56 - Personnellement, je ne l'avais pas entendue.
01:38:57 - De politiser une chanson ?
01:38:58 - De politiser une chanson, dans certaines situations, si.
01:39:04 Michel Sardou a fait plusieurs musiques qui étaient beaucoup plus polémiques.
01:39:08 On peut s'en rappeler notamment là-dessus, ou sinon sur les écoles privées.
01:39:14 Quand le ministre de l'Éducation nationale de l'époque avait justement dit
01:39:17 qu'il voulait réduire la part des écoles privées en France,
01:39:22 il avait justement fait une musique sur le sujet.
01:39:26 En revanche, là où je trouve que c'est un petit peu problématique,
01:39:30 c'est qu'on a des réactions de politiques, c'est assez étonnant,
01:39:35 de politiques, de députés de premier plan, qui vraisemblablement s'ennuient,
01:39:39 qui commencent à dire "oui, elle a reçu de l'argent de la SACEM,
01:39:41 c'est nul ce qu'elle fait, elle a pas le talon".
01:39:45 - Après, Juliette Armanet, ses deux albums, 100 000 ventes pour son album "Brûlez le feu",
01:39:50 Michel Sardou, album "Lac du Conne et Marat" qui se vendra à 1 300 000 exemplaires,
01:39:55 plus gros succès, 26 albums studios, 19 albums en live, 91 Bercy Solo,
01:40:00 des chiffres de record. On est sur deux carrières différentes.
01:40:03 - Mais attendez, je remets pas en cause la carrière de Michel Sardou,
01:40:06 il a eu une brillante carrière, il a marqué l'histoire de la musique française.
01:40:12 Juliette Armanet, ça fait 10 ans qu'elle fait de la musique.
01:40:15 - Moins de 10 ans. - 6 ans.
01:40:16 - Non, 2014, premier titre, les amis, c'était il y a 9 ans.
01:40:20 Donc voilà, elle a été aussi reconnue, elle a repris avec Véronique Samson
01:40:25 un de ses tubes les plus connus, elle a été aussi adoubée par le public
01:40:31 parce qu'elle fait la tournée des festivals actuellement,
01:40:33 parce qu'elle est excellente dans ce qu'elle fait.
01:40:35 Enfin, on est pas en train, ça sert à rien, en revanche, je trouve.
01:40:39 Et quand je vois, par exemple, un politique dire "oui, elle a reçu de l'argent de la SACEM",
01:40:44 oui, enfin, c'est le jeu.
01:40:45 - Edwidge Diaz, les politiques s'ennuient pour réagir à cette polémique ?
01:40:48 - Devant nous, une politique est à danser sur les lacs du Colmar.
01:40:53 - Ah, j'allais le dire.
01:40:55 - J'étais pas témoin.
01:40:56 - Je sais pas si tous les politiques s'ennuient ou pas,
01:40:58 en tout cas, je sais que je ne m'ennuie pas, je suis très contente d'être avec vous ce soir.
01:41:01 Pour rebondir sur vos propos et sur la question que vous me posez,
01:41:06 bon, moi, je trouve que c'est quand même toujours un peu surprenant
01:41:10 et que c'est un peu délicat de s'attaquer comme ça à quelqu'un
01:41:13 qui incarne un monument musical et artistique et même qui fait partie du patrimoine français.
01:41:20 Je vous vois là, juste pour rappeler quand même,
01:41:23 M. Sardou, 100 millions de disques vendus, 350 chansons, 50/50 carrières,
01:41:27 je souhaite à Mme Juliette Armanet d'avoir la même carrière que M. Sardou.
01:41:33 Mais bon, Mme Armanet, je sais pas pourquoi elle a dit ça, en fait,
01:41:37 il y a deux solutions, c'est où elle a fait un calcul,
01:41:40 elle s'est dit "tiens, je vais faire un buzz politique, un coup de com'
01:41:43 comme je suis moins connue que M. Sardou,
01:41:45 peut-être un peu que je vais m'arroger une part de sa notoriété en le critiquant"
01:41:49 parce qu'elle ne pouvait que s'imaginer que ses propos allaient entraîner des réactions
01:41:55 ou sinon, et j'espère que je me trompe,
01:41:58 ou sinon c'est un peu le duel, les snopes contre les beaufs,
01:42:02 parce que le lac du Connemara, je veux dire, c'est la danse que tout le monde fait
01:42:08 dans les balles populaires, et pour ne...
01:42:11 - Elle a fait des juliens.
01:42:12 - Tout à fait, mais hier soir, j'étais sur ma circonscription
01:42:15 dans un petit village qui s'appelle Saint-Martin-la-Cossade,
01:42:17 et c'est précisément dans ce genre d'endroit, dans ces fêtes populaires,
01:42:21 qu'on danse bras dessus, bras dessous, sur les lacs du Connemara,
01:42:24 et qu'on chante aussi. Donc voilà, je trouve que l'attaque,
01:42:27 bon, c'est peut-être une petite polémique, on n'en parlera plus demain,
01:42:31 et c'est tant mieux, mais voilà, c'est quand même assez surprenant,
01:42:34 et moi, je souhaite vraiment à Madame Armanet le succès de M. Sardou.
01:42:38 - Fabien Lecoeuvre, vous êtes en direct avec nous,
01:42:40 vous êtes spécialiste de la chanson française, merci d'être à nouveau sur CNews,
01:42:45 vous souhaitez réagir à nouveau sur la polémique et les propos de Juliette Armanet
01:42:51 concernant la chanson, le tube incontournable de Michel Sardou.
01:42:55 Pourquoi ces propos, est-ce que ces propos sont justifiés ?
01:42:59 Michel Sardou est de droite, cette chanson est de droite ?
01:43:02 - Non, alors, ces propos sont très justifiés,
01:43:04 puisque chacun a le droit d'avoir une opinion, aujourd'hui,
01:43:07 une opinion, je le rappelle, ce n'est pas un délit,
01:43:09 donc Juliette Armanet a le droit de s'exprimer comme tout un chacun.
01:43:12 Le vrai fond de ce problème, c'est quand elle affirme
01:43:15 qu'il y a des chansons de droite et des chansons de gauche.
01:43:18 C'est ça en fait, le fond du propos de Juliette Armanet.
01:43:20 Et c'est là où je veux revenir sur ces explications,
01:43:24 parce que moi je suis persuadé, et dans l'auteur de beaucoup de livres,
01:43:28 vous savez, sur la chanson, qu'il n'y a pas de chanson de droite
01:43:30 ni de chanson de gauche, parce que le public,
01:43:33 vous réagissez quand vous aimez un artiste,
01:43:35 soit Juliette Armanet ou Michel Sardou,
01:43:37 dans des carrières totalement différentes, évidemment,
01:43:39 c'est la vibration qui vous fait aimer une chanson,
01:43:41 c'est l'instant, c'est l'événement.
01:43:43 Et je réponds toujours à cela, j'avais déjà pris la défense
01:43:46 d'un garçon comme Michel Sardou,
01:43:48 quand si Maxime Le Forestier, en 1975,
01:43:52 avait chanté la chanson "Le France" de Michel Sardou,
01:43:55 "Le France" serait devenue une chanson de gauche.
01:43:58 Eh bien, pour les lacs de Connemara, c'est la même chose.
01:44:01 C'est-à-dire que si Jean Ferrat avait chanté "Les lacs de Connemara",
01:44:05 ça serait une chanson de gauche.
01:44:07 C'est pour ça que, et si Sardou avait chanté "La montagne" de Jean Ferrat,
01:44:10 par exemple, eh bien "La montagne" serait devenue une chanson de droite.
01:44:14 Donc je crois qu'il faut bien comprendre que tout ça,
01:44:17 c'est figuratif, ce n'est pas sur le fond,
01:44:20 et le public français, les 67 millions de français que nous sommes,
01:44:23 s'en moquent, c'est-à-dire pour eux,
01:44:26 et moi je suis le premier concerné.
01:44:28 Moi j'aime les grandes chansons de Jean Ferrat,
01:44:30 j'aime Juliette Armanet, j'aime aussi bien Gauvin Serre,
01:44:33 et je me souviens d'un entretien un jour avec Yves Montand dans un cinéma,
01:44:37 lors d'une projection privée,
01:44:39 il faut savoir que Yves Montand,
01:44:41 qui n'était pas réputé pour être un chanteur de droite,
01:44:44 adorait, mais il adorait, Michel Sardou.
01:44:47 Et aujourd'hui, vous prenez Patrick Bruel,
01:44:49 qui n'est pas non plus un chanteur de droite,
01:44:51 en tout cas il n'est pas connu pour ça,
01:44:53 mais je me souviens, Patrick Bruel adore Michel Sardou.
01:44:57 - Et sur les lacs du Connemara,
01:44:59 quelle est l'origine de cette chanson,
01:45:01 si on regarde les paroles,
01:45:03 est-ce que vous pouvez nous faire une petite analyse de ces paroles,
01:45:06 qui sont quand même sur l'histoire de l'Irlande ?
01:45:09 - Oui, mais enfin, c'est évidemment,
01:45:12 mais en même temps au départ,
01:45:14 quand Pierre Delannoy et Michel Sardou,
01:45:16 les deux auteurs du texte, en tout cas du lac des Connemara,
01:45:19 cherchaient en fait une chanson sur l'Ecosse.
01:45:21 Et puis comme à l'époque on n'avait pas Internet,
01:45:23 en 1980, 81, 80-81,
01:45:26 eh bien ils sont allés dans une agence de tourisme,
01:45:30 et une agence de voyage,
01:45:32 et là ils ont trouvé un dépliant,
01:45:34 non pas sur l'Ecosse, mais sur l'Irlande.
01:45:35 Donc ça a fini la chanson qu'ils devaient faire sur l'Ecosse,
01:45:37 c'est fini en Irlande.
01:45:38 Voilà la vraie histoire.
01:45:40 Mais en même temps, vous savez, les chansons,
01:45:42 même si les propos sont sérieux,
01:45:44 dans des débats, dans des positionnements politiques,
01:45:47 religieux, comme c'est le cas,
01:45:49 quand Sardou fait l'inventaire un peu
01:45:51 de la situation irlandaise,
01:45:53 je vais vous dire que ça reste très léger.
01:45:55 D'ailleurs dans toutes les fêtes,
01:45:56 et vous l'avez très justement rappelé ce soir d'ailleurs,
01:45:58 toutes les fêtes d'étudiants...
01:46:00 Pourquoi cette musique,
01:46:03 elle a cet effet de communion ?
01:46:05 Pourquoi elle rassemble, d'après vous,
01:46:07 par rapport à d'autres chansons ?
01:46:09 Est-ce qu'il y a aussi des comparaisons
01:46:12 que vous pourriez faire avec des chansons
01:46:14 qui font cet effet de communion ?
01:46:16 Je pense peut-être à "Ramenez la coupe à la maison",
01:46:18 "Fritz Frampt Dieser", "Les démons d'une nuit"...
01:46:20 Demandez-moi, j'étais à Saint-Martin-la-Costa,
01:46:22 je dirais.
01:46:23 Mais pourquoi cette chanson réunit autant
01:46:26 les personnes sur la piste de danse ?
01:46:28 On ne peut jamais expliquer le pouvoir d'une chanson,
01:46:31 mais elle a un pouvoir indiscutablement
01:46:33 par la vibration que les gens ressentent.
01:46:36 Alors quand vous entendez "Les lacs du Connemara"
01:46:38 à 2h du matin, déjà à 1h du matin,
01:46:40 vous avez fait "Alexandra, Alexandra",
01:46:42 après vous faites "Les sardines" à 4h du matin,
01:46:44 je vais vous dire, on ne sait pas pourquoi,
01:46:46 parce que d'un seul coup, il y a une vibration.
01:46:48 C'est la musique, c'est le savant mariage
01:46:50 de la musique et des paroles.
01:46:52 Ça, il ne faut jamais le perdre d'idée,
01:46:54 c'est-à-dire qu'il y a des chansons qui vont marcher
01:46:56 et d'autres qui ne vont pas marcher.
01:46:58 On ne sait pas pourquoi.
01:46:59 Si vraiment on avait tous la recette,
01:47:01 je pense que tous les chanteurs seraient les premiers
01:47:03 à l'appliquer déjà.
01:47:04 Fabien Lequeuvre, restez avec nous,
01:47:05 il est bientôt 23h.
01:47:06 L'heure pour nous de faire un rappel d'actualité,
01:47:08 et c'est avec Isabelle Piboulot.
01:47:10 Isabelle, rebonsoir.
01:47:12 Bonsoir Célia, bonsoir à tous.
01:47:14 La dame de Fer évacuée deux fois aujourd'hui.
01:47:17 Un fait rare, puisque la dernière évacuation
01:47:20 remonte à 2020.
01:47:22 Les touristes ont cédé leur place aux démineurs,
01:47:24 tout d'abord à la mi-journée.
01:47:26 Les trois étages de la Tour Eiffel ont été vidés
01:47:28 pendant plusieurs heures en raison d'une alerte
01:47:30 à la bombe, levée vers 15h30.
01:47:32 Une nouvelle évacuation a eu lieu aux alentours
01:47:34 de 19h30, suite à une seconde alerte à la bombe.
01:47:38 À l'approche de la fête de l'Assomption,
01:47:40 mardi, Gérald Darmanin demande un renforcement
01:47:44 de la protection des lieux de culte chrétien.
01:47:46 La persistance d'un niveau élevé de la menace terroriste
01:47:49 exige le maintien d'une forte vigilance vis-à-vis
01:47:53 des lieux à caractère religieux.
01:47:55 Ce 15 août, les forces de l'ordre devront donc
01:47:57 être systématiquement devant les lieux de culte
01:48:00 aux horaires de l'office.
01:48:01 Des contrôles sont prévus lors des rassemblements,
01:48:03 processions et pèlerinages.
01:48:08 Il se drame dans la Manche.
01:48:10 Au moins six Afghans, âgés d'une trentaine d'années,
01:48:13 sont morts dans le naufrage d'une embarcation.
01:48:15 À son bord, une soixantaine de migrants
01:48:17 tentant de gagner l'Angleterre.
01:48:19 Au moins deux personnes sont portées disparues.
01:48:21 Depuis le port de Calais, le secrétaire d'État à la maire
01:48:24 a fustigé des passeurs criminels, des trafiquants
01:48:27 qui envoient hommes, femmes et enfants à la mort.
01:48:30 Hervé Berville s'est engagé à poursuivre et intensifier
01:48:33 la lutte implacable face à ces réseaux.
01:48:36 Et puis autre part d'ombre dans cette crise migratoire.
01:48:39 Chaque jour, de nombreux migrants multiplient
01:48:41 les comportements à risque pour rejoindre l'Angleterre,
01:48:44 quitte à traverser les voies ferrées sur la ligne
01:48:47 reliant Calais à Dunkerque.
01:48:49 Dounia Tengour.
01:48:50 Avec le retour d'un temps plus clément dans le nord de la France,
01:48:54 les traversées illégales de la Manche se sont multipliées
01:48:57 ces derniers jours.
01:48:58 Les candidats nombreux bravent tous les risques en mer,
01:49:01 mais pas seulement.
01:49:02 Dernièrement, certains élus signalent des perturbations
01:49:05 sur les trains régionaux, en cause,
01:49:07 la présence de migrants sur les voies.
01:49:09 Les TER ont beaucoup de mal à circuler,
01:49:12 surtout entre Calais et Dunkerque,
01:49:14 parce qu'il y a la présence sur les rails,
01:49:17 le long de la voie de chemin de fer,
01:49:19 de plus en plus de migrants.
01:49:21 Une situation loin d'être méconnue dans la région.
01:49:24 Pour réduire les traversées illégales,
01:49:26 plusieurs dispositifs ont d'ailleurs été mis en place.
01:49:29 On a même dû, du côté du Touquet-Boulogne-sur-Mer,
01:49:34 mettre filet dans la rivière La Canche,
01:49:37 qui était remontée par les bateaux de migrants,
01:49:40 de manière à les empêcher de passer par cette rivière.
01:49:44 L'Etat fait ce qu'il peut.
01:49:46 On a eu déjà, je vous le dis, en trois ans,
01:49:49 trois migrants écrasés par les trains.
01:49:52 Sur la ligne Rolion-Calais à Dunkerque,
01:49:54 des mesures d'adaptation de vitesse des trains
01:49:57 ont été prises, assurant ainsi le maintien du service.
01:50:00 Face au phénomène, la sécurité et la sûreté
01:50:03 restent toujours les premiers mots d'ordre.
01:50:06 Après les feux qui ont sévi dans l'archipel d'Hawaï,
01:50:11 l'île à justice a ouvert une enquête
01:50:13 sur la gestion de la crise par les autorités.
01:50:16 Maoui a en effet subi de nombreuses coupures de courant.
01:50:19 Le numéro d'urgence 911 a cessé de fonctionner
01:50:22 dans certaines parties de l'île,
01:50:24 tandis que les sirènes d'alerte aux incendies
01:50:26 n'ont pas été actionnées.
01:50:28 Selon un dernier bilan, 80 personnes ont péri dans les flammes.
01:50:33 - Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
01:50:35 Je vous retrouve tout à l'heure pour l'édition de la nuit.
01:50:37 C'est à vous Célia.
01:50:39 - Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:50:41 On vous retrouve cette nuit.
01:50:43 Bon courage pour les informations de la nuit.
01:50:45 Denis Deschamps, nous étions sur cette polémique
01:50:48 entre Juliette Armanet et Michel Sardou
01:50:50 sur la chanson des lacs du Connemara.
01:50:52 Votre analyse en tant que conférencier ?
01:50:54 - Alors moi, je n'ai pas une vraie analyse.
01:50:57 Là on est plutôt du côté émotionnel,
01:50:59 pas du côté analytique.
01:51:01 Ce qui est bien, c'est que j'ai bien évidemment
01:51:04 pas tout à fait le même âge que ce jeune homme spécialisé en politique.
01:51:07 Mais je suis navré.
01:51:09 Moi, j'aime Sardou.
01:51:11 Donc on a le droit de payer, d'accord ?
01:51:13 Sardou a des qualités aussi bien de jour comme de nuit.
01:51:16 Il n'y a pas un étudiant en France
01:51:18 qui n'a pas dansé là-dessus à 2 ou 3 heures du matin.
01:51:21 Pas que sur les serviettes non plus,
01:51:23 mais là-dessus dans toutes les fêtes d'étudiantes.
01:51:25 Non, non, non.
01:51:27 Pour redevenir un petit peu plus sérieux,
01:51:29 le côté de droite, c'est débile.
01:51:31 - C'était le commentaire inutile.
01:51:33 - Voilà. Pour moi, c'est un commentaire qui est hors de propos.
01:51:36 Une chanson, alors là, elle est co-écrite,
01:51:38 mais il y a énormément de chansons qui sont écrites par des auteurs
01:51:41 et qui sont envoyées à des chanteurs.
01:51:43 Et donc le chanteur se l'approprie ou pas.
01:51:45 Il y a eu plein de chansons qui ont été refusées par des très grands
01:51:47 et qui ont permis de faire émerger des artistes.
01:51:50 Tant mieux.
01:51:51 Mais effectivement, comme a dit M. Lequeuvre,
01:51:53 si ça avait été Ferrat ou Bruel qui chantent cette chanson-là,
01:51:57 ça aurait eu une dimension identique,
01:52:01 mais elle n'aurait pas dit de droite, elle aurait dit de gauche.
01:52:04 Donc je pense que c'est stupide de rattacher une couleur politique
01:52:08 par rapport à ça.
01:52:10 L'autre élément qui est important,
01:52:12 il y a deux autres éléments.
01:52:14 L'élément qui est important, c'est que Sardou est connu,
01:52:19 comme d'autres, mais Bruel aussi,
01:52:21 sont connus pour soulever des sujets de société.
01:52:24 Et le France, le France est un phénomène important,
01:52:29 femme des années 80, le bac G, ça fait s'interroger.
01:52:34 On a le droit de ne pas être d'accord avec lui,
01:52:36 mais ça fait s'interroger une société sur la situation présente,
01:52:40 son passé et surtout son avenir.
01:52:42 On parlait des jeunes tout à l'heure.
01:52:43 Et troisième point, moi je suis navré,
01:52:45 mais Sardou, qu'on aime ou pas, c'est un monument
01:52:49 dans l'espace français, dans l'espace des artistes français.
01:52:55 On n'en a plus tant que ça de cette ampleur là.
01:52:59 On a perdu Johnny il n'y a pas très longtemps.
01:53:01 J'étais pas un fan absolu de Johnny,
01:53:03 mais il faut reconnaître quand même l'oeuvre
01:53:06 et la puissance du bonhomme.
01:53:08 Ça fait partie de la génération d'Eddie Mitchell.
01:53:11 Moi, je trouve que Sardou, il a toute sa place.
01:53:13 En plus, il vient d'un milieu artistique.
01:53:15 Il fait du théâtre et moi, je trouve que c'est un personnage.
01:53:18 Donc, s'attaquer, ça me fait m'interroger,
01:53:21 tout ça pour dire que ça me fait m'interroger sur une question,
01:53:24 c'est pourquoi cette sortie ?
01:53:26 Elle a répondu à une question d'un journaliste
01:53:30 dans un Twitch, je crois,
01:53:32 et elle n'a pas dit "Sardou est nul,
01:53:35 tout son oeuvre est nul, je le déteste".
01:53:37 Cette musique est immonde et de droite.
01:53:39 Elle a commenté une musique,
01:53:40 alors je ne partage pas ses propos,
01:53:41 mais elle a commenté une musique
01:53:43 sur laquelle elle a parfaitement le droit de dire
01:53:44 qu'elle n'apprécie pas cette musique.
01:53:45 Elle a dit "toute l'oeuvre de Michel Sardou est à jeter
01:53:48 et je lui retire la qualificative de patrimoine".
01:53:53 Elle n'est pas en train de dire qu'il n'a pas marqué la musique.
01:53:56 Non, mais ses propos sont...
01:53:57 On lui pose exactement, attendez,
01:53:59 une théorie très simple là-dessus.
01:54:01 On lui pose la question de savoir
01:54:04 quelle chanson lui demande le journaliste.
01:54:06 Non, vous ferez fuir, si vous l'entendiez,
01:54:08 avant de rentrer dans une soirée.
01:54:11 Elle répond trois fois "Les lagues du Connemara".
01:54:12 Elle répond trois fois "Les lagues du Connemara".
01:54:13 Et elle poursuit, c'est très intéressant, joli,
01:54:16 "C'est vraiment une chanson qui me dégoûte",
01:54:20 les mots ont leur importance,
01:54:23 "C'est vraiment une chanson qui me dégoûte,
01:54:25 le côté scout des lacs du Connemara".
01:54:31 Un culture absolument totale.
01:54:33 C'est l'histoire d'un mariage,
01:54:34 en plus ça reprend des thèmes...
01:54:36 C'était peut-être plus l'ambiance, l'ambiance scout,
01:54:38 l'ambiance des rassemblements.
01:54:39 Effectivement, il faut qu'elle aille dans d'autres types de soirées,
01:54:43 scout, sectaire, les lacs du Connemara,
01:54:47 sectaire où l'on parle au contraire de...
01:54:49 La libération.
01:54:50 De toute la difficulté entre l'Irlande,
01:54:52 le gouvernement anglais, etc.
01:54:54 Bon, sectaire, la musique est immonde,
01:54:56 ça c'est un jugement de valeur là-dessus, etc.
01:54:59 C'est de droite et rien ne va.
01:55:02 Qu'est-ce que nous dit Juliette Armanet ?
01:55:05 "Je suis de gauche, la gauche d'aujourd'hui,
01:55:10 je le revendique, tout ce qui est de droite ne m'intéresse pas,
01:55:15 je décrypte, ça me dégoûte."
01:55:17 Fabien Le Coeur, vous pensez que...
01:55:19 Ce qui censure aujourd'hui,
01:55:21 Fabien Le Coeur nous dit que ce n'est pas un délit,
01:55:24 effectivement ce n'est pas un délit, c'est une connerie.
01:55:26 Et ça va plus loin, c'est une connerie qui masque quelque chose,
01:55:30 c'est qu'aujourd'hui, qui censure, qui...
01:55:34 C'est effectivement la gauche.
01:55:36 Tout ce qui est de droite, ça ne va pas.
01:55:38 Vous pensez Fabien Le Coeur qu'on doit avoir cette lecture,
01:55:40 cette lecture de ses propos, de cet artiste que vous connaissez peut-être,
01:55:44 dont on connaît ses chansons ?
01:55:48 Mais c'est une bonne analyse que vous venez de faire sur le plateau.
01:55:51 Et moi qui ai souvent échangé avec Michel Sardou,
01:55:54 j'ai interviewé, etc. à plusieurs reprises,
01:55:56 j'ai même fait un livre aussi sur l'histoire de ses chansons,
01:55:58 enfin on se connaît un peu.
01:56:00 Je peux vous dire qu'il n'est ni de droite ni de gauche.
01:56:02 Et depuis des années, alors on lui fait toujours ce procès facile,
01:56:06 parce qu'un jour il a pris position dans ses chansons
01:56:09 contre le gouvernement socialiste au moment où on voulait réformer
01:56:13 le bac à l'Oréa, au moment où l'école était...
01:56:17 il avait une chance de faire du lit de deux écoles,
01:56:19 donc tout le monde se levait contre la gauche
01:56:21 qui voulait supprimer l'école libre et religieuse en fait, par ailleurs.
01:56:25 Bref, donc d'un seul coup.
01:56:27 Mais lui ça l'agace au plus profond,
01:56:29 enfin maintenant ça l'agace plus parce qu'il y a au bout de 50-40 carrières.
01:56:31 Et vous pensez qu'il va réagir ?
01:56:33 Qu'il va réagir à cette polémique ?
01:56:35 Non, je crois pas. Là vous savez, il est en train de préparer son spectacle
01:56:38 parce qu'il recommence une tournée pour le plus grand plaisir
01:56:41 de millions de Français à partir du 3 octobre.
01:56:44 Bon, il est parti pour 6 ou 8 mois de tournée,
01:56:47 non-stop, et des stades, des arénas,
01:56:49 enfin vraiment des choses immenses,
01:56:51 enfin bon, tout est complet déjà pratiquement jusqu'en novembre,
01:56:54 enfin c'est, je vais vous dire, je crois qu'il s'en moque.
01:56:57 C'est le cadet de ses soucis, oui.
01:56:59 Oui, on lui a toujours collé cette étiquette de droite, on sait plus pourquoi,
01:57:01 parce que si vous parlez avec lui, je vous dirais qu'il est tout fou de droite.
01:57:04 Il a un bon sens paysan des choses, c'est-à-dire qu'il a un côté un peu réac,
01:57:07 alors ça, ça fait réagir souvent les gens de gauche,
01:57:09 et vous l'avez dit très justement, mais en même temps ils sont fous, je crois que,
01:57:12 et puis les gens, alors c'est vrai que,
01:57:14 vous savez, Sardo c'est un peu la bande originale du film de Notre Vie,
01:57:17 parce qu'il a touché tous les sujets de société depuis des années,
01:57:22 c'est-à-dire que là où tout le monde se taisait,
01:57:25 lui il arrivait à faire passer des messages en chansons,
01:57:28 et vous savez que souvent, il faut le rappeler dans l'histoire,
01:57:30 les chansons parfois font évoluer les lois.
01:57:32 Je pense d'ailleurs à la chanson de Michel Delpech comme "Les Divorcés" par exemple,
01:57:37 et bien un an, 18 mois plus tard, on légifère pour le divorce par consentement mutuel,
01:57:42 grâce à la chanson "Les Divorcés" de Delpech.
01:57:44 Une chanson peut changer quelque part le cours des choses.
01:57:47 Dans l'histoire on l'a vérifié plusieurs fois.
01:57:49 Clément Toujouan, est-ce que c'est un avis que vous partagez ?
01:57:52 Non mais, elle répond à une question sans jamais d'ailleurs citer Michel Sardou.
01:57:58 On note quand même qu'à aucun moment,
01:58:01 elle dit "Michel Sardou est de droite, Michel Sardou est un scout,
01:58:04 Michel Sardou est bidule, Michel Sardou est gna gna".
01:58:07 Elle parle d'une musique qui honnêtement, moi je suis d'accord avec elle,
01:58:12 honnêtement je ne danse pas...
01:58:13 Et qui est un des chansons qui la dégoûte.
01:58:15 Non mais attendez, moi je ne danse pas systématiquement sur le lac des Connemara.
01:58:19 Elle dit "cette musique me fait fuir", elle répond et elle n'est pas en train de dire...
01:58:23 Non, elle ne dit pas "cette musique me fait fuir", elle dit "cette chanson dégoûte".
01:58:26 C'est pas la même chose !
01:58:27 Oui mais attendez, dans la première partie, et après elle développe,
01:58:31 elle répond à une question et là on est en train de quand même réussir,
01:58:35 attendez juste, on réussit sur un plateau,
01:58:37 en train de déchafauder comme quoi il y aurait une opposition
01:58:42 quand on parle à un média et qu'on lance un truc comme ça,
01:58:45 on sait que ça va être repris, et c'est ça, systématiquement.
01:58:47 Attendez, est-ce qu'on pourrait, tranquillement,
01:58:49 moi je suis tout à fait tranquille avec Juliette Hermannet,
01:58:52 elle écrit, enfin elle dit "cette chanson, c'est vraiment une chanson qui me dégoûte",
01:59:00 ça elle a le droit.
01:59:01 Oui mais c'est pas la musique, après la musique elle en parle,
01:59:04 "c'est vraiment une chanson qui me dégoûte, le côté scout",
01:59:07 le côté scout c'est pas la musique, "sectaire", c'est pas la musique,
01:59:10 et là, elle vient, la musique est immonde, dégoût, immonde,
01:59:15 il y a un raison lexical extrêmement précis, et on termine par,
01:59:19 c'est la prise sur le gâteau, c'est de droite, rien ne va,
01:59:23 c'est de droite, donc ça me dégoûte, donc c'est immonde,
01:59:28 non mais attendez, moi je fais des…
01:59:29 Les mots ont un sens.
01:59:30 Vous savez je suis…
01:59:31 Et en disant ça, ça est forcément repris.
01:59:33 Enfin, attendez…
01:59:34 Sinon elle ne s'adresse pas à un média.
01:59:35 On vous écoute.
01:59:36 Si je peux me permettre, le vrai débat, il ne faut pas le déplacer sur Sardou,
01:59:42 le vrai débat c'est une chanson de droite ou de gauche.
01:59:45 Oui, vous avez raison.
01:59:46 Ce qui est pas… là où le public n'est absolument pas d'accord avec elle,
01:59:50 parce que moi je connais des gens de gauche qui achètent Michel Sardou
01:59:53 et des gens de droite qui veulent voir Julien Dermanet en concert.
01:59:56 Enfin, je vais te dire, c'est pas, très sincèrement,
01:59:59 c'est ce côté case où on veut enfermer les gens,
02:00:02 et maintenant au-delà des gens, il faut enfermer des chansons
02:00:05 maintenant dans des cases.
02:00:06 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
02:00:07 Et justement, je vais vous proposer d'écouter l'analyse de Nathan Devers,
02:00:11 qui est de tout à l'heure dans Face à l'info,
02:00:13 qui expliquait qu'on mettait aussi maintenant les auditeurs,
02:00:16 les personnes qui écoutent les lacs du Connemara dans des cases.
02:00:20 Voilà, c'était visé par Juliette Armanet.
02:00:22 Écoutez l'analyse de Nathan Devers.
02:00:24 Le journaliste lui demande, s'il y a une seule chanson,
02:00:27 vous rentrez en soirée, vous entendez la chanson,
02:00:29 vous n'avez pas envie d'entrer dans une soirée.
02:00:31 Et ça, ça en dit très long sur le fait que les jugements esthétiques,
02:00:34 c'est Bourdieu qui a vu ça,
02:00:35 les jugements esthétiques ne sont pas des jugements de beaux ou de laids.
02:00:37 Ce sont toujours des jugements qui ont des critères sociaux.
02:00:40 Ce qu'elle n'aime pas dans la chanson, c'est aussi les gens qui vont l'écouter
02:00:43 et la soirée qui ressemble aux ceux qui vont écouter la chanson.
02:00:46 C'est ce que dit Bourdieu, les goûts des uns sont les dégouts des autres
02:00:48 et c'est exactement ça.
02:00:49 Et en fait, je pense, en tout cas ce qu'elle a dit,
02:00:52 et c'est comme ça que j'analyserai sa phrase,
02:00:54 c'est que ce qu'elle n'aime pas dans cette chanson,
02:00:56 c'est qu'il y ait des gens qui aient du goût pour ça.
02:00:59 Et ce qui la dégoûte, c'est le goût des autres,
02:01:01 et on pourrait dire ça exactement dans le sens inverse.
02:01:03 Donc voilà, c'est ce que je trouve intéressant dans cette remarque
02:01:08 qui est presque entre guillemets un lapsus.
02:01:10 Vincent Roy, un retour sur les propos de Nathan Devers ?
02:01:13 Juste une formule, je crois que Mme Armanet est un joli cas de boboïdie invasive
02:01:20 atteint d'un accès de mélanchonite.
02:01:23 Voilà, on a là exactement, on a un cas clinique extrêmement intéressant.
02:01:29 Ce qui est aussi intéressant à remarquer,
02:01:32 c'est que quelqu'un d'une gauche d'il y a 20 ans n'aurait pas utilisé,
02:01:40 elle aurait dit "Je ne l'aime pas Sardou, il est de droite".
02:01:42 Classique, on peut l'entendre, ça s'entend, ça se comprend,
02:01:45 après tout on a le droit aussi d'être de partie pris, et pourquoi pas.
02:01:49 Mais là non, la chanson elle la dégoûte et la musique est immonde.
02:01:56 C'est-à-dire qu'on a un réseau lexical placé de façon…
02:02:00 Alors quand Devers cite Bourdieu en disant effectivement
02:02:04 "Le goût selon Bourdieu est encore une fois social,
02:02:08 il ne s'agit pas du beau ou du vrai, il a en partie raison,
02:02:12 encore que Bourdieu soit aujourd'hui bien dépassé",
02:02:17 non, là il y a carrément dans la manière de parler
02:02:21 une faute de goût qui n'est pas sociale.
02:02:24 Et moi ce qui m'ennuie beaucoup là-dedans, c'est qu'en fait,
02:02:27 dans ce genre de propos, j'en suis persuadé,
02:02:30 sinon on ne parle pas aux médias,
02:02:32 elles devaient bien se douter que ça allait être repris
02:02:34 parce que c'est très polémique,
02:02:36 donc j'insiste sur ma question "Quel est le but caché derrière ça ?",
02:02:40 c'est que moi ce qui m'ennuie profondément là-dedans,
02:02:43 c'est que ce genre de chanson fait partie de ce que l'on appelle,
02:02:46 et c'est vrai qu'une certaine gauche déteste ça,
02:02:49 c'est populaire, ça plaît à beaucoup,
02:02:52 ça fait vibrer le cœur de beaucoup de gens,
02:02:54 et d'autres pourraient dire "c'est de la beaufitude",
02:02:56 non, c'est populaire, on a le droit d'aimer,
02:02:59 on a le droit d'hémer, on a le droit de détester,
02:03:01 mais on a le droit d'aimer aussi,
02:03:02 et on n'est pas obligé de mettre des étiquettes sur les gens
02:03:04 en disant "c'est de droite, c'est un quelqu'un de droite, je ne parle pas".
02:03:06 - Et là-dessus Fabien Lecoeuvre, vous avez parfaitement raison,
02:03:08 mais comment peut-on dire, comment peut-on dire,
02:03:10 imaginez-vous en train de dire cette phrase,
02:03:12 quelle que soit la chanson que vous prenez,
02:03:14 "cette chanson me dégoûte",
02:03:16 oui, vous pouvez le dire s'il s'agit d'un chant hitlérien,
02:03:19 vous pouvez le dire, mais une chanson du répertoire français,
02:03:22 quelle qu'elle soit, d'un auteur pronom,
02:03:24 un auteur compositeur que vous n'aimez pas du tout,
02:03:28 vous n'allez pas dire "ah cette chanson",
02:03:30 vous allez dire "ah non, alors vraiment, ça je n'aime pas,
02:03:32 c'est pas mon truc, c'est pas aujourd'hui, c'est pas ma calme, c'est pas..."
02:03:35 "mais il me dégoûte", une chanson qui va vous susciter...
02:03:38 - Un dernier mot peut-être pour Fabien Lecoeuvre,
02:03:40 spécialiste de la chanson française, avant de nous quitter ?
02:03:43 - Non, je pense que Vincent a travaillé à analyser aussi les choses,
02:03:46 c'est-à-dire que ce qui est insupportable,
02:03:49 c'est de mettre les gens dans des cases,
02:03:51 et les chansons maintenant, les enfermer dans des cases.
02:03:54 Moi je me souviens d'une discussion avec François Mitterrand,
02:03:56 qui adorait toute forme d'artiste,
02:03:59 mais pas que Jean Ferrat, ou des gens qui étaient réputés,
02:04:02 en tout cas pour avoir soutenu la gauche pendant très longtemps.
02:04:06 Et vous parlez avec le président Macron,
02:04:09 j'ai eu cette occasion-là, puisqu'on a échangé beaucoup
02:04:11 sur ses goûts musicaux, sur les premiers disques qu'il avait achetés,
02:04:14 que ce soit John Elie Day ou Michel Polnareff.
02:04:16 C'est-à-dire que, je crois que les gens, quand on aime quelque chose,
02:04:19 qu'on soit un président, qu'on soit une artiste,
02:04:21 une grande artiste comme Juliet Permanet aussi,
02:04:23 je ne suis pas certain que les gens réfléchissent comme ça,
02:04:26 politiquement, une chanson.
02:04:28 Une chanson, elle vous touche, Jacques Brel,
02:04:31 même s'il a soutenu la gauche.
02:04:32 Mais je connais des millions de personnes en France
02:04:34 qui achètent Jacques Brel et qui ne sont pas des gens de gauche.
02:04:36 Je vais encore une fois te dire...
02:04:38 Juliette Gréco, qui avait ses 48 cartes du Parti communiste chez elle,
02:04:44 elle a chaque fois aimé tous les grands artistes,
02:04:49 et pas que les artistes de gauche.
02:04:50 Donc je pense que c'est là le vrai nœud,
02:04:53 et le débat, ce n'est pas Michel Sardou, le débat,
02:04:56 le débat c'est d'enfermer des chansons maintenant, des œuvres.
02:04:59 C'est comme on peut dire demain, on va dire qu'un livre est de droite ou de gauche.
02:05:02 Je ne suis pas certain que les auteurs, quand ils écrivent un roman,
02:05:06 je pense d'ailleurs à Nathan qui s'exprime aussi ce soir,
02:05:09 ces essais qu'il peut faire, ces livres, ces romans, peu importe,
02:05:12 c'est-à-dire qu'il n'écrit pas pour des gens de gauche ou pour des gens de droite.
02:05:15 Je pense que les auteurs compositeurs sont dans le même fonctionnement.
02:05:18 On ne sait pas qui achète vos disques.
02:05:20 C'est là où il faut bien remettre l'Église au centre du village,
02:05:24 comme on dit, parce que le vrai débat il est là pour moi.
02:05:27 Merci beaucoup Fabien Lequeuvre.
02:05:29 Merci d'avoir été avec nous en direct sur CNews.
02:05:32 On referme cette page musicale, ce chapitre Juliette Armanet, Michel Sardou.
02:05:37 Une autre nouvelle, cette actualité, cela fait presque deux ans
02:05:40 que la loi anti-captivité a été promulguée.
02:05:43 Elle interdit d'ici 2026 les spectacles de Cétacé,
02:05:46 la détention et la reproduction en captivité des orques et des dauphins.
02:05:50 Les mois passent et l'État ne détaille pas les conditions d'application de cette loi
02:05:55 qui reste floue et déçoit les delphinariums comme les associations.
02:05:59 Nous allons vous expliquer tout cela dans un reportage signé Marie-Victoire Diodonné.
02:06:05 Inuk, Wiki, Moana et Quejo.
02:06:11 Voici les seuls orques observables en France, ici à Marinelande.
02:06:15 Mais le temps est compté.
02:06:17 La loi anti-captivité interdit d'ici 2026 la détention des orques et des dauphins.
02:06:23 Pourtant, un an après, les décrets pour spécifier et appliquer cette loi
02:06:27 ne sont toujours pas sortis.
02:06:29 Pour le directeur de Marinelande, ce flou est lourd de conséquences.
02:06:32 On ne peut pas faire de gros travaux ni de gros projets
02:06:35 car on ne sait pas ce qui va se passer.
02:06:37 Cela fait 8 ans que tout ce contexte politique incertain
02:06:39 nous empêche d'investir, de nous agrandir.
02:06:41 Or, pour toute entreprise, ne pas investir, c'est la pire des choses.
02:06:44 Évoluer, une question de vie ou de mort pour Marinelande.
02:06:48 90% des visiteurs viennent précisément pour les orques et les dauphins.
02:06:52 Et pour les défenseurs des Cétacés également,
02:06:55 ces silences font grincer des dents.
02:06:57 Il n'y a pas de décret et pendant ce temps-là,
02:07:00 il y a une pression qui est mise sur les parts pour qu'ils se débarrassent
02:07:03 à bon compte des animaux et que le gouvernement puisse après dire
02:07:07 regardez comme on est fort, on n'a plus d'orques, notamment d'orques captives.
02:07:12 L'association dénonce l'inaction de l'État et ses promesses non tenues.
02:07:16 Les animaux vont partir dans des conditions déplorables
02:07:19 alors qu'il y a des solutions de sanctuaires.
02:07:22 Marinelande n'a ni confirmé ni démenti l'information
02:07:25 mais les 4 orques devraient rejoindre le Japon.
02:07:28 Le célèbre parc français devra alors se réinventer sans ces géants des mers.
02:07:33 Une loi promulguée mais qui reste encore floue.
02:07:36 Edwige Diaz, encore un échec du gouvernement ?
02:07:39 Oui, c'est encore une fois de plus les limites du "en même temps".
02:07:42 C'est-à-dire qu'on promulgue pour faire plaisir mais on ne va pas jusqu'au bout.
02:07:47 Au final, on ne fait plaisir ni à une catégorie de personnes
02:07:50 ni à une autre catégorie de personnes.
02:07:52 On fait deux insatisfaits.
02:07:54 En l'occurrence, les insatisfaits, c'est à la fois les éleveurs,
02:07:57 les professionnels du delphinarium,
02:08:00 et en même temps les associations qui se présentent
02:08:03 comme défenseurs du bien-être animal.
02:08:07 Je pense que tant qu'on reste dans ce flou,
02:08:10 il y aura des conséquences indéniables à la fois sur le bien-être animal,
02:08:13 à la fois sur les investissements, notamment sur ces structures.
02:08:16 Je pense qu'on remet en cause le professionnalisme de ces soignants,
02:08:21 par exemple, ou de ces éleveurs ou de ces entraîneurs.
02:08:24 Je pense que c'est une fois de plus une mauvaise décision politique qui a été prise.
02:08:29 J'espère que d'ici 2026, on y verra un peu plus clair.
02:08:32 Au Rassemblement national, quelle position vous adoptez sur la condition animale,
02:08:36 sur ces spectacles avec des animaux en captivité ?
02:08:39 Nous, on est très clair. On fait confiance aux professionnels.
02:08:42 Par contre, nous voulons être absolument intransigeants
02:08:47 dès lors qu'il y a un manquement, un dérapage, et des animaux qui souffrent.
02:08:54 Mais il faut bien le dire, les delphinariums, les spectacles,
02:08:58 évidemment, ça fait partie aussi de cette culture populaire.
02:09:01 Et dès lors que les animaux sont soignés, correctement alimentés et bien traités,
02:09:06 je ne vois pas pourquoi on viendrait, une fois de plus,
02:09:09 de pénaliser à la fois le plaisir des touristes,
02:09:12 le plaisir aussi des enfants de regarder ces spectacles,
02:09:15 et enfin de pénaliser, une fois de plus, une filière économique qui est importante dans notre pays.
02:09:19 Denis Deschamps, un mot sur ce sujet ?
02:09:21 J'ajouterais également que ce qui est très important,
02:09:25 c'est que nous sommes dans un pays où les conditions,
02:09:30 c'est très important de bien être animal, indiscutablement,
02:09:33 mais les conditions dans lesquelles ces spectacles s'organisent,
02:09:37 elles sont quand même extrêmement pointues.
02:09:40 Il y a tout ce qu'il faut au niveau scientifique, au niveau de la recherche,
02:09:43 au niveau des soignants, au niveau de tout l'environnement,
02:09:47 on n'est pas non plus dans un pays qui maltraite ces animaux.
02:09:52 L'autre point que je voulais ajouter, et pour terminer là-dessus,
02:09:55 c'est que partout dans le monde, il y a des drames avec les dauphins ou avec les orques,
02:10:00 soit à cause de la pollution, la pollution plastique dans les océans,
02:10:03 soit parce qu'ils sont pris dans des filets, et ça arrive très fréquemment,
02:10:06 soit parce qu'ils sont chassés.
02:10:08 Je tairai le nom des pays, mais il y a des pays qui les chassent,
02:10:11 également les baleines.
02:10:13 Donc je pense que je veux bien qu'on mette en lumière ce point précis-là,
02:10:18 mais je pense qu'en France, quand même, ils sont plutôt bien traités.
02:10:21 Un point que vous partagez, Vincent Roy.
02:10:24 Oui, absolument. Et j'admire le bestiaire de Denis ce soir.
02:10:27 On est parti de la grenouille, on est arrivé à la pie,
02:10:30 nous voici maintenant aux baleines.
02:10:32 Je pense que vous pouvez le réinviter demain,
02:10:34 vous aurez le reste du zoo au complet.
02:10:37 C'est les fables de la Fontaine.
02:10:39 Absolument.
02:10:40 Pour terminer cette émission, je vous rappelle que c'est la journée internationale
02:10:43 de la jeunesse. Un mot peut-être Clément Toujouan,
02:10:46 vous n'étiez pas là sur ce plateau en début d'émission.
02:10:49 Est-ce que les jeunes sont investis, sont impliqués dans la vie politique ?
02:10:53 Est-ce qu'ils ont leur place aussi, puisque c'est votre domaine, la politique ?
02:10:57 Est-ce qu'ils ont leur place ?
02:10:59 Ça me paraît évident.
02:11:01 Je pense qu'ils ont tout autant leur place que n'importe qui.
02:11:04 J'étais assez étonné quand on voit des jeunes de 15, 16, 17, 18 ans intervenir,
02:11:11 alors qu'on ne soit pas d'accord avec eux.
02:11:13 Et principalement, moi, je n'étais pas complètement d'accord,
02:11:15 notamment sur la réforme des retraites.
02:11:17 On voyait beaucoup de jeunes de 16, 17 ans et je ne partageais absolument pas leurs idées.
02:11:20 Mais ils se prenaient un tombeau d'insultes en disant "va travailler,
02:11:25 après tu verras ce que c'est".
02:11:26 Bien sûr, mais en fait, on a tous connu avant.
02:11:30 Et puis après, on évolue, etc.
02:11:33 Et c'est normal que toute la frange de la population puisse s'exprimer.
02:11:37 Donc, bien sûr que la jeunesse doit s'exprimer.
02:11:41 Après, est-ce qu'elle s'engage ?
02:11:44 Honnêtement, je crois qu'il est assez difficile de dire
02:11:48 "la jeunesse s'engage pour tel ou tel sujet, telle ou telle cause".
02:11:52 Elle est extrêmement diverse, tout comme c'est extrêmement compliqué
02:11:55 de catégoriser les quarantenaires ou les cinquantenaires.
02:11:58 Je crois impossible de dire "les cinquantenaires sont de droite et les cinquantenaires sont de gauche".
02:12:02 Comme ça, on évite de faire...
02:12:03 Je nie des champs, très vite, très vite.
02:12:05 C'est pas possible.
02:12:06 Il va falloir.
02:12:07 La jeunesse, c'est super important parce que, philosophiquement,
02:12:11 c'est le prolongement de nous-mêmes.
02:12:13 C'est notre manière d'être immortel.
02:12:15 Donc, c'est essentiel, la jeunesse.
02:12:17 Et moi, j'investis beaucoup de mon temps à apporter du savoir à la jeunesse en université,
02:12:22 dans plein de types d'universités différentes.
02:12:24 Je donne énormément de mon temps, entre 200 et 400 heures par an sur mes temps libres,
02:12:27 pour transmettre ce que j'ai appris, la chance que j'ai eu d'apprendre.
02:12:30 Donc, cette jeunesse est importante et il faut aussi lui donner le goût de la curiosité et de s'engager.
02:12:36 C'est très important de s'engager.
02:12:37 Merci beaucoup, Denis Deschamps.
02:12:38 Merci à tous de nous avoir suivis.
02:12:40 Je vous laisse entre les mains d'Isabelle Piboulot pour la suite des informations du jour.
02:12:44 Merci à tous mes invités.
02:12:45 Merci aux équipes techniques et à Corentin Briot, ainsi qu'à Tania,
02:12:49 qui était présente en régie pour l'aide à la préparation de cette émission.
02:12:52 On se retrouve demain, même heure, même plateau, même chaîne.
02:12:56 Bonsoir, soyez les bienvenus sur CNews.
02:12:59 Ravi de vous retrouver pour votre édition de la nuit à la une.
02:13:02 Stupeur pour les touristes en visite à la Tour Eiffel.
02:13:05 La Dame de Fer a été évacuée deux fois ce samedi.
02:13:09 Un fait rare, puisque cela ne s'était pas produit depuis 2020.
02:13:13 Tout d'abord à la mi-journée, la Tour Eiffel a été vidée pendant plusieurs heures
02:13:17 en raison d'une alerte à la bombe.
02:13:19 Les démineurs se sont rendus sur place.
02:13:21 Puis une seconde alerte à la bombe a été donnée.
02:13:25 Les explications de Mathilde Couillère-Flornois avec Jules Bedot.
02:13:28 Deux alertes à la bombe en une journée.
02:13:31 Une situation inédite à Paris.
02:13:33 La Dame de Fer a été dépourvue une première fois de ses visiteurs
02:13:36 pendant trois heures, entre midi et 15h ce samedi.
02:13:39 Cette alerte à la bombe a nécessité une évacuation du monument sur ses trois étages.
02:13:43 En tout, ce sont 4000 personnes qui ont dû rapidement quitter les lieux.
02:13:47 Les démineurs et la police ont été très prudents.
02:13:50 Les démineurs et la police ont établi un large périmètre de sécurité
02:13:53 autour du parvis de la Tour Eiffel.
02:13:55 La circulation a même été déviée pendant plusieurs heures.
02:13:58 Fausse alerte, les équipes sur place n'ont rien trouvé.
02:14:01 La Tour Eiffel a été rouverte au public à 15h30.
02:14:04 Mais nouveau coup de théâtre.
02:14:06 C'est fermé, c'est fermé !
02:14:08 Selon une source policière, une seconde fausse alerte à la bombe
02:14:12 a été lancée aux alentours de 19h ce samedi.
02:14:15 Le site a été une nouvelle fois fermé au public et n'a pas rouvert de la soirée.
02:14:19 Les touristes sont déçus de la situation.
02:14:22 On a fait plus de 24h de vol depuis le Brésil pour venir
02:14:26 et maintenant que nous sommes là, on ne peut pas visiter la Tour Eiffel.
02:14:30 La toucher, n'y monter, nous reviendrons sûrement demain.
02:14:36 On espère pouvoir revenir demain.
02:14:41 On vérifiera bien s'il s'est rouvert, mais oui, on reviendra.
02:14:44 Ces deux événements exceptionnels interrogent sur la sécurité dans la capitale.
02:14:48 À moins d'un mois de la Coupe du monde de rugby et à un an des Jeux olympiques.
02:14:52 Macabre découverte dans le Calvados à Lisieux.
02:14:56 Le principal d'un collège a été retrouvé mort dans son établissement ce vendredi matin.
02:15:01 Un décès est suspect.
02:15:02 D'après le parquet, aucune arme présente sur les lieux, aucune trace de désordre.
02:15:07 Mais les premières constatations ont permis d'identifier une trace d'effraction
02:15:12 sur une porte secondaire du collège.
02:15:14 Le principal de 48 ans s'était rendu sur les lieux après le déclenchement
02:15:18 de l'alarme intrusion de l'établissement.
02:15:20 Les précisions de Mathilde Ibanez.
02:15:22 Selon les premiers éléments de l'enquête, Stéphane Vittel,
02:15:26 directeur au collège Pierre Simon à Lisieux dans le Calvados,
02:15:30 a été retrouvé mort ce vendredi matin dans les parties administratives de l'établissement.
02:15:35 Il y était pour une vérification après le déclenchement d'une alerte sécurité
02:15:39 vers 6h30.
02:15:40 Selon nos confrères de France Bleu Normandie, qui a révélé l'information,
02:15:44 il partait en vacances avec sa femme et ses enfants avant de faire demi-tour
02:15:48 et de se rendre au collège.
02:15:50 Sa famille l'attendait dans la voiture, mais après de longues minutes d'attente,
02:15:54 c'est sa fille qui allait à sa recherche et a fait la macabre découverte.
02:15:58 Alertée par les cris de son enfant, sa femme est alors rentrée dans l'enceinte
02:16:03 de l'établissement, a vu son mari allongé au sol, lui a prodigué les premiers soins
02:16:08 avant l'arrivée des secours vers 7h, mais ils n'ont pas pu le réanimer.
02:16:13 Une autopsie sera pratiquée rapidement pour éclaircir les causes du décès,
02:16:17 car les enquêteurs estiment qu'il s'agit d'une mort suspecte.
02:16:20 La police judiciaire de Caen a été saisie.
02:16:23 Dès l'annonce de son décès, des élèves, des professeurs se sont rendus
02:16:27 spontanément devant l'établissement pour rendre hommage à leur principal.
02:16:31 Stéphane Vittel était décrit comme un homme très investi, passionné par son métier,
02:16:36 proche des élèves, proche de ses professeurs.
02:16:40 Sur le réseau social X, anciennement Twitter, le ministre de l'éducation,
02:16:44 Gabriel Attal, a tenu à rendre hommage au principal, où l'on peut lire
02:16:48 "Je m'associe à la peine et à l'émotion des enseignants, élèves et personnels
02:16:52 qui pleurent la mort de Stéphane Vittel. Mes pensées et mon soutien tout entier
02:16:56 vont à sa famille et à ses collègues."
02:16:59 Depuis l'annonce du décès de Stéphane Vittel, l'émotion a gagné le pays.
02:17:03 Sébastien Leclerc, maire de l'Irrépublicain de Lisieux, a réagi sur notre antenne.
02:17:08 L'élu s'est entretenu avec les proches du principal en vue d'organiser
02:17:12 prochainement un hommage.
02:17:15 "Oui, j'ai échangé avec madame Vittel, qui est évidemment sous choc.
02:17:19 On a échangé aussi sur la mise en place d'un hommage à son mari.
02:17:25 On prend le temps de le faire ensemble et on respectera le choix et les volontés
02:17:30 de la famille quant à cette manifestation qui devra avoir lieu,
02:17:34 ne serait-ce que pour saluer la mémoire de cet homme qui était un homme
02:17:38 attentif, investi, qui aimait son métier."
02:17:42 Saisi en référé par le mouvement écologiste des soulèvements de la terre,
02:17:47 le Conseil d'État a suspendu vendredi le décret de dissolution,
02:17:51 pris par le ministre de l'Intérieur le 21 juin.
02:17:54 Depuis la gauche jubile, les Verts et les Insoumis ont notamment salué
02:17:58 le rôle rempart de la justice face au gouvernement.
02:18:01 Les explications de Sandra Ciombo.
02:18:04 "Europe Écologie les Verts et la France Insoumise évoquent un gouvernement
02:18:09 qui voulait, je cite, interdire un collectif qui le dérange politiquement.
02:18:13 Les deux parties voient même un désaveu pour l'exécutif.
02:18:17 Vous allez voir les réactions de satisfaction se sont enchaînées
02:18:20 du côté de la gauche. Parmi elles, celle de Marine Tondelier,
02:18:23 la chef de file des Verts. Elle a déclaré le gouvernement déjà
02:18:27 condamné pour inaction climatique est maintenant désavoué par la justice
02:18:31 dans sa tentative de dissolution des soulèvements de la terre.
02:18:34 Le gouvernement ferait mieux de s'attaquer aux problèmes de raréfaction
02:18:38 de la ressource en eau plutôt qu'au message qui, eux,
02:18:41 respecte le cadre républicain."
02:18:43 Sandrine Rousseau, une autre figure des Verts, a ranchéri en déclarant
02:18:47 "extraordinaire nouvelle, bravo, les soulèvements ont honte au gouvernement.
02:18:51 Elle poursuit, les soulèvements de la terre sont essentiels."
02:18:54 Éric Piolle, le maire de Grenoble, s'est également exprimé sur le réseau X
02:18:58 en sendant Twitter, vous le savez, "une victoire pour les luttes écolos
02:19:02 et la liberté d'association, une défaite pour Darmanin et ses dérives liberticides."
02:19:07 Toujours à gauche, pour l'ex-candidat à la présidentielle et figure historique
02:19:11 des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, "la Macronie et l'arc républicain
02:19:15 ont voulu violer la loi en interdisant une ligue d'associations citoyennes,
02:19:19 une idée avance en France, la légitimité de la désobéissance civique fait son chemin."
02:19:25 Enfin, pour Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste,
02:19:29 "le Conseil d'État rappelle au gouvernement que les libertés publiques
02:19:33 et l'État de droit ne sont pas soumis à son bon vouloir,
02:19:36 l'écoterrorisme est une invention infamante, les soulèvements continueront
02:19:40 d'alerter et de dénoncer ceux qui, dangereusement, négligent l'urgence climatique."
02:19:45 "On le précise, les soulèvements de la terre ont donc remporté la première manche
02:19:49 dans leur bras de fer face au gouvernement, mais le Conseil d'État doit encore
02:19:53 se prononcer sur le fond de l'affaire."
02:19:56 Et selon un des porte-parole du collectif écologiste,
02:19:59 cette décision du Conseil d'État de suspendre la dissolution des soulèvements de la terre
02:20:03 représente un camouflet pour le gouvernement, mais est-ce vraiment le cas ?
02:20:07 Élément de réponse avec Mathilde Couvillard-Fleurnoy.
02:20:10 C'était en juin dernier, le gouvernement dissolvait l'association écologiste Soulèvements de la Terre.
02:20:16 "Alors oui, à la demande du Président de la République et de la Première Ministre,
02:20:20 demain matin je présenterai au Conseil des ministres le décret de dissolution
02:20:24 des soulèvements de la terre."
02:20:26 Saisi en juillet par l'association, le Conseil d'État a rendu sa décision provisoire.
02:20:30 Il suspend en référé la dissolution de l'association, car selon les juges,
02:20:34 les éléments fournis par l'État ne sont pas suffisants et concluants.
02:20:37 "Les juges des référés du Conseil d'État observent tout d'abord que la dissolution
02:20:42 des soulèvements de la terre porte atteinte à la liberté d'association.
02:20:46 Il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents
02:20:51 à l'encontre des personnes et des biens retenus par le décret de dissolution."
02:20:55 Devant cette décision, via un communiqué, le ministère de l'Intérieur a dit prendre acte
02:21:00 de la décision, mais ne s'avoue pas encore vaincu.
02:21:03 Alors est-ce un réel camouflet pour Gérald Darmanin ?
02:21:05 Oui, selon Benjamin Morel.
02:21:07 "On va probablement avoir un gouvernement qui va tenter de muscler le dossier,
02:21:10 de montrer que si, si, en fait, il avait bien fait de dissoudre le groupement d'associations.
02:21:15 Il est encore loin de la coupe aux lèvres, mais évidemment, pour les partisans de la dissolution,
02:21:20 pour Gérald Darmanin, c'est un coup de semence et ça va être difficile à réparer, difficile à rattraper."
02:21:25 Le Conseil d'État rendra sa décision définitive à l'automne prochain.
02:21:31 Dans le reste de l'actualité, ce drame dans la Manche.
02:21:34 Au moins six Afghans âgés d'une trentaine d'années sont morts ce samedi dans le naufrage d'une embarcation.
02:21:39 À son bord, une soixantaine de migrants tentant de gagner l'Angleterre.
02:21:43 Au moins deux personnes sont portées disparues.
02:21:46 Depuis le port de Calais, le secrétaire d'État à la maire a fustigé des passeurs criminels,
02:21:51 des trafiquants qui envoient hommes, femmes et enfants à la mort.
02:21:55 Hervé Berville s'est engagé à poursuivre et intensifier la lutte implacable face à ces réseaux.
02:22:01 Et puis autre part d'ombre dans cette crise migratoire,
02:22:04 chaque jour de nombreux migrants multiplient les comportements à risque pour rejoindre l'Angleterre,
02:22:09 quitte à traverser les voies ferrées sur la ligne reliant Calais à Dunkerque.
02:22:14 Avec le retour d'un temps plus clément dans le nord de la France,
02:22:19 les traversées illégales de la Manche se sont multipliées ces derniers jours.
02:22:23 Les candidats nombreux bravent tous les risques en mer, mais pas seulement.
02:22:27 Dernièrement, certains élus signalent des perturbations sur les trains régionaux,
02:22:31 en cause, la présence de migrants sur les voies.
02:22:34 Les TEM ont beaucoup de mal à circuler, surtout entre Calais et Dunkerque,
02:22:39 parce qu'il y a la présence sur les rails, le long de la voie de chemin de fer, de plus en plus de migrants.
02:22:47 Une situation loin d'être méconnue dans la région.
02:22:50 Pour les traversées illégales, plusieurs dispositifs ont d'ailleurs été mis en place.
02:22:54 L'Etat a même dû, du côté du Touquet-Boulogne-sur-Mer,
02:22:59 mettre filet dans la rivière La Canche, qui était remontée par les bateaux de migrants,
02:23:05 de manière à les empêcher de passer par cette rivière.
02:23:09 L'Etat fait ce qu'il peut.
02:23:11 On a eu déjà, je vous le dis, en trois ans, trois migrants écrasés par les trains.
02:23:17 Sur la ligne Rolion-Calais à Dunkerque, des mesures d'adaptation de vitesse des trains ont été prises,
02:23:23 assurant ainsi le maintien du service face aux phénomènes.
02:23:26 La sécurité et la sûreté restent toujours les premiers mots d'ordre.
02:23:30 À l'approche de la fête de l'Assomption, mardi, Gérald Darmanin demande un renforcement
02:23:37 de la protection des lieux de culte chrétien.
02:23:39 Selon le ministre de l'Intérieur, la persistance d'un niveau élevé de la menace terroriste
02:23:44 exige le maintien d'une forte vigilance vis-à-vis des lieux à caractère religieux.
02:23:49 Ce 15 août, les forces de l'ordre devront donc être systématiquement devant les lieux de culte,
02:23:54 aux horaires de l'office.
02:23:56 Des contrôles sont prévus lors des rassemblements, processions et pèlerinages.
02:24:00 Vous l'avez peut-être oublié, mais il refait surface, le Covid est de retour en France
02:24:07 avec un nouveau variant surnommé ERIS.
02:24:10 Alors que faut-il faire dorénavant en cas de contamination ?
02:24:14 Figure de rappel, des gestes pratiques à suivre avec Mathilde Cuvillers-Flornois et Antoine Durand.
02:24:19 On l'avait presque oublié, mais il est bien encore parmi nous.
02:24:23 En pharmacie, plus d'une personne testée sur 3 est positive.
02:24:27 Mais depuis que la crise endémique est passée, les systèmes du gouvernement ne sont plus mis à jour.
02:24:32 À l'heure actuelle, l'État a fermé le site CIDEP, c'était la plateforme de déclaration des tests antigéniques
02:24:39 les QR codes etc, ça a été fermé.
02:24:42 Maintenant, c'est simplement des papiers qu'on fait à la main.
02:24:45 Pour rappel, le port du masque n'est plus obligatoire, ni le rappel vaccinal.
02:24:49 Ils sont seulement fortement recommandés aux personnes immunodéprimées et aux plus de 80 ans.
02:24:53 Concernant les tests de dépistage, depuis le 1er mars 2023,
02:24:57 ils ne sont plus pris à 100% en charge par l'assurance maladie.
02:25:00 Il y a donc un reste à charge pour l'assurer.
02:25:03 Les tests restent tout de même gratuits pour les mineurs, les personnes fragiles,
02:25:06 les plus de 65 ans et les professionnels de santé.
02:25:09 Si le test revient positif, il n'est plus obligatoire de s'isoler depuis le 1er février 2023.
02:25:15 Il faudra juste maintenir les gestes barrières.
02:25:17 Les cas contacts n'ont plus de tests de dépistage à réaliser non plus.
02:25:21 Le contact tracing de l'assurance maladie a été suspendu.
02:25:24 Enfin, si vous êtes positif au Covid depuis le 1er février dernier,
02:25:28 il n'est plus possible d'avoir des arrêts maladie dits dérogatoires sans délai de carence.
02:25:32 Votre médecin vous délivrera un simple arrêt de travail.
02:25:36 Départ ou retour de vacances pour certains, pont du 15 août pour d'autres.
02:25:40 La circulation était exceptionnellement perturbée sur les routes de France aujourd'hui.
02:25:45 Journée est classée rouge dans le sens des départs par Bison Futé.
02:25:49 Près de 1162 km de bouchons cumulés ont été observés à la mi-journée.
02:25:54 Demain est classé jaune dans les deux sens de circulation dans le sud-est.
02:25:58 Des difficultés sont attendues sur les autoroutes de la région Auvergne-Rhône-Alpes
02:26:03 et sur l'arc méditerranéen.
02:26:05 Un conseil, n'hésitez pas à vous lever très tôt si vous prenez la route.
02:26:09 Ecoutez ces automobilistes rencontrés à l'Aube ce matin.
02:26:12 On veut à tout prix éviter les bouchons et on veut arriver tôt en vacances pour pouvoir profiter.
02:26:17 Donc on est parti à 5h30 et 30 minutes après il y avait déjà des petits bouchons au périphérique de Paris.
02:26:23 On est parti tôt exprès, déjà on a passé Paris, c'est déjà pas mal.
02:26:27 Et après on essaye d'avoir le moins de monde possible.
02:26:29 On a des prévisions à chaque week-end, de toute façon c'est toujours rouge ou noir.
02:26:33 C'est toujours mieux de partir extrêmement tôt pour essayer d'arriver très tôt au lieu de destination et éviter tous les bouchons.
02:26:38 Il y a presque deux ans, la loi anti-captivité a été promulguée.
02:26:43 Celle-ci interdit d'ici 2026 les spectacles de cet acé, la détention et la reproduction en captivité des orques et des dauphins.
02:26:52 Mais les mois passent et l'État n'a toujours pas détaillé les conditions d'application de cette loi qui reste floue.
02:26:58 Reportage de Marie-Victoire Diodonné.
02:27:00 Inouk, Wiki, Moana et Quezhou.
02:27:06 Voici les seuls orques observables en France, ici à Marinelande.
02:27:10 Mais le temps est compté.
02:27:12 La loi anti-captivité interdit d'ici 2026 la détention des orques et des dauphins.
02:27:17 Pourtant, un an après, les décrets pour spécifier et appliquer cette loi ne sont toujours pas sortis.
02:27:23 Pour le directeur de Marinelande, ce flou est lourd de conséquences.
02:27:27 On ne peut pas faire de gros travaux ni de gros projets car on ne sait pas ce qui va se passer.
02:27:31 Ça fait 8 ans que tout ce contexte politique incertain nous empêche d'investir, de nous agrandir.
02:27:35 Or, pour toute entreprise, ne pas investir, c'est la pire des choses.
02:27:39 Évoluer, une question de vie ou de mort pour Marinelande, 90% des visiteurs viennent précisément pour les orques et les dauphins.
02:27:47 Et pour les défenseurs des cet acé également, ces silences font grincer des dents.
02:27:51 Il n'y a pas de décret et pendant ce temps-là, il y a une pression qui est mise sur les parts pour qu'ils se débarrassent à bon compte des animaux
02:27:59 et que le gouvernement puisse après dire "regardez comme on est fort, on n'a plus d'orques, notamment d'orques captives".
02:28:06 L'association dénonce l'inaction de l'Etat et ses promesses non tenues.
02:28:10 Les animaux vont partir dans des conditions déplorables alors qu'il y a des solutions de sanctuaires.
02:28:16 Marinelande n'a ni confirmé ni démenti l'information mais les 4 orques devraient rejoindre le Japon.
02:28:22 Le célèbre parc français devra alors se réinventer sans ces géants des mers.
02:28:27 Un mot de football à présent, c'était le premier match officiel sous l'air Louis-Sennriquet.
02:28:33 Un match ultra dominé par le PSG face à Lorient qui a eu la procession du ballon.
02:28:38 Score final 0-0, Lorient a même touché le poteau sur sa seule action du match grâce à Laurent Habergel.
02:28:45 Paris a poussé mais a manqué d'efficacité pour pouvoir l'emporter à domicile.
02:28:50 Ougarte, la recrue parisienne a failli offrir la victoire mais il n'en saura rien. 0-0 donc entre Paris et Lorient.
02:29:02 Et puis un mot de rugby, l'équipe de France a remporté sur le fil son deuxième match test face à l'Ecosse 30-27 avant la Coupe du Monde.
02:29:11 Après 15 premières minutes timides, le 15 de France a pris le dessus mais les écossais, toujours combattifs, ont pu égaliser.
02:29:18 Les bleus ont encaissé 3 essais dans les 20 dernières minutes.
02:29:22 Une pénalité décisive de Ramos permet aux bleus d'arracher in extremis la victoire.
02:29:28 Le match est remporté par les Fidji, samedi prochain à Nantes.
02:29:32 C'est la fin de ce journal, on se retrouve à minuit pour un point complet sur l'information.
02:29:42 Mais d'abord, si vous avez raté, face à l'info à 19h, retrouvez la chronique de l'écrivain Nathan Devers.
02:29:48 Quelle place pour la jeunesse dans la sphère politique ?
02:29:51 Une tribune de l'UNICEF France et de l'ONG "Démocratie ouverte appelle les pouvoirs publics à associer davantage les mineurs au fonctionnement démocratique".
02:29:59 A tout de suite.
02:30:00 Oui, alors je voulais revenir sur cette tribune qui a été signée par Adeline Hazan, présidente de l'UNICEF France,
02:30:08 Audrey Fortassin, Arthur Moralia et Pauline Véron qui sont coprésidentes de "Démocratie ouverte".
02:30:13 C'est une tribune globalement sur la participation des jeunes et des jeunes qui ont moins de 18 ans, donc des jeunes mineurs, dans la vie politique française.
02:30:23 Sujet qui est un petit peu "un tabou", enfin un tabou non pas que ce soit un sujet brûlant, scandaleux, sulfureux,
02:30:30 mais qui est tabou dans la mesure où, si vous voulez, pour être un citoyen actif, avoir le droit de vote, avoir le droit d'être éligible
02:30:36 et avoir le droit "de participer pleinement à la vie démocratique", il faut être majeur.
02:30:42 Ce qui fait que naturellement, je vais y revenir tout à l'heure, mais les jeunes sont à la fois un impensé du débat public, on en parle assez peu,
02:30:53 sont sans doute aussi un impensé de l'action politique, j'y reviendrai, ou quand on pense à eux, on y pense souvent avec des prismes.
02:30:59 Et en tout cas, ils sont des citoyens qu'on pourrait qualifier, si on reprend la vieille distinction qui existait au 18e siècle,
02:31:05 entre les citoyens actifs et les citoyens passifs.
02:31:07 Ça veut dire que les citoyens actifs, ce sont ceux qui font la politique, et les citoyens passifs, ce sont ceux qui la subissent.
02:31:12 Les jeunes, à ce titre, seraient des citoyens passifs, avec quand même une distinction.
02:31:16 C'est qu'à l'époque où il y avait un régime censitaire, les citoyens passifs, qui subissaient la politique, n'avaient pas le droit de vote
02:31:21 parce qu'ils n'avaient pas suffisamment d'argent et que c'était dans un régime censitaire.
02:31:25 Là, pour les jeunes, il y a un "argument" qui peut s'entendre, sur lequel je vais essayer de réfléchir un peu ce soir,
02:31:31 mais c'est que les jeunes, précisément, n'ont pas l'âge pour pouvoir faire de la politique activement,
02:31:35 et que donc ils la subissent en attendant, dans le cadre presque d'une éducation sociale, en attendant d'y participer.
02:31:40 Mais donc c'est cette thématique-là sur laquelle essayaient de travailler les auteurs de cette tribune.
02:31:47 Premièrement, en essayant de déconstruire un grand préjugé qui existe sur la jeunesse,
02:31:53 préjugé qui consiste à dire que les jeunes seraient complètement dépolitisés.
02:31:59 On va y revenir, mais il y a des arguments.
02:32:01 Alors, quand on parle des jeunes de moins de 18 ans, là où c'est difficile à estimer,
02:32:04 c'est que le grand critère pour savoir si quelqu'un est politisé ou non, en tout cas le critère le plus évident,
02:32:08 c'est l'abstention lors d'une élection, et par définition, on ne peut pas mesurer ça chez les jeunes.
02:32:12 Mais en tout cas, il y a cette idée qui se répand quand même, que les jeunes ne seraient plus politisés, pour pas mal de raisons.
02:32:17 D'abord, parce qu'ils n'auraient pas la culture politique classique qui est la nôtre.
02:32:22 Deuxièmement, parce qu'ils ne s'informeraient pas de l'actualité via les systèmes classiques d'information,
02:32:27 que ce soit la presse écrite, que ce soit la télévision, que ce soit la radio,
02:32:30 et que donc, si vous voulez, tout à leur smartphone, tout à leur réseau sociaux, etc.,
02:32:35 ils seraient dans un rapport au réel qui serait un rapport qui ne serait pas celui de la politisation classique.
02:32:41 Les auteurs de cette tribune rappellent quelque chose qui est quand même très intéressant,
02:32:45 c'est que un jeune, selon la définition donnée, un jeune sur deux, en France,
02:32:50 a signé au moins une fois dans sa vie une pétition ou soutenu une cause sur Internet.
02:32:55 Et en disant cela, ce qu'ils sous-entendent, et ce qu'ils développent explicitement,
02:33:00 c'est que ce qu'on perçoit de l'extérieur de manière un peu condescendante,
02:33:03 comme une dépolitisation ou comme une non-politisation des jeunes,
02:33:06 c'est peut-être aussi d'autres modalités de la politisation,
02:33:10 et des modalités qui définiront sans doute ce à quoi ressemblera le débat démocratique dans les prochaines décennies.
02:33:15 Des modalités qui sont à la fois peut-être plus concernées sur un certain nombre de thèmes,
02:33:20 je vais y revenir tout à l'heure, mais dans la politisation des jeunes,
02:33:23 il y a peut-être des thèmes qui sont plus employés,
02:33:25 et deuxièmement, qui passent par d'autres moyens d'expression,
02:33:30 je vais y revenir, mais sans doute que les formes classiques de la démocratie,
02:33:34 le vote, l'engagement dans un parti, le fait aussi de lire quotidiennement la presse, etc.,
02:33:40 tout ça n'a plus le monopole de la politisation.
02:33:43 Alors quand même, là où il y a un bémol à avoir sur cette grande question,
02:33:46 c'est que les jeunes en sciences sociales, ça ne veut rien dire.
02:33:49 Ce n'est pas du tout une catégorie sociale qu'on peut employer,
02:33:52 parce que précisément, les jeunes, c'est aussi diversifié et disparate
02:33:55 que quand on parle des personnes âgées, et ça l'est d'autant plus que ça renvoie aussi
02:33:59 à la contingence, si vous voulez, personne n'a choisi le milieu social
02:34:02 dans lequel on a envie de naître, et évidemment, quand on parle des gens
02:34:04 qui ont moins de 18 ans, ils sont toujours quand même très dépendants
02:34:07 de ce chemin qui est le milieu social de leur naissance,
02:34:11 qu'il y a des énormes disparités, qu'il y a des profondes divergences,
02:34:14 il ne faut pas du tout oublier cette pluralité-là,
02:34:16 et cette fragilité du concept de jeunes.
02:34:18 Bon, cela dit, la tribune publiée dans Libération se pose la question
02:34:22 de se dire, est-ce qu'on ne pourrait pas envisager davantage
02:34:25 d'implications politiques des jeunes ?
02:34:28 Alors, ça pourrait prendre la forme de plusieurs choses.
02:34:30 D'abord, il y a un grand débat qui existe depuis assez longtemps,
02:34:33 de se demander s'il ne faut pas mettre le droit de vote à 16 ans.
02:34:35 Là-dessus, il y a beaucoup de clivages, certains estiment que 16 ans,
02:34:38 c'est un âge où on n'a pas du tout une culture politique suffisante,
02:34:42 d'autres estiment que non, je reviendrai tout à l'heure,
02:34:44 mais je pense que le débat n'a pas...
02:34:46 Enfin, c'est toujours assez frustrant de poser le débat
02:34:49 en des termes d'âge biologique, entre guillemets.
02:34:51 Ce qu'on peut remarquer quand même historiquement qui est intéressant,
02:34:53 c'est qu'en 1974, lors de l'élection présidentielle qui a suivi mai 68,
02:34:58 mai 68, ça a été le grand moment de la jeunesse en politique.
02:35:01 Après plus de 10 ans, enfin un peu moins de...
02:35:03 Enfin oui, non, 10 ans de gaullisme, qui était un moment quand même
02:35:06 où il y avait une France "corsetée",
02:35:08 corsetée parce qu'on parlait très peu des jeunes,
02:35:10 et corsetée aussi parce qu'il y avait l'exemple des anciens,
02:35:13 notamment en tout cas autour du gouvernement,
02:35:16 qui avaient vécu l'héroïsme de la résistance,
02:35:18 une jeunesse qui se sentait un peu écrasée par tout ça.
02:35:20 Mai 68 est le grand moment de l'affirmation de la jeunesse en politique,
02:35:23 et après mai 68 se pose toute la question...
02:35:25 Mai 68 est un échec politique parce qu'il y a les élections
02:35:27 où c'est le gaullisme qui revient,
02:35:29 mais évidemment les idées de mai 68 infusent lentement dans la société.
02:35:32 Et donc c'est dans ce contexte qu'en 1974,
02:35:34 les deux candidats de l'élection présidentielle,
02:35:36 aussi bien François Mitterrand que Valéry Giscard d'Estaing,
02:35:39 proposent de faire en sorte que le droit de vote
02:35:42 soit à 18 ans au lieu de 21.
02:35:44 Et Valéry Giscard d'Estaing, qui est d'ailleurs le grand président,
02:35:48 qui aura participé à l'implantation de l'esprit 68a,
02:35:50 paradoxalement, alors que ce n'est pas du tout son camp politique,
02:35:53 et d'ailleurs Jean-Paul Sartre,
02:35:55 c'est toujours interdit de dire du mal de Giscard d'Estaing,
02:35:57 pour d'autres raisons aussi,
02:35:59 parce qu'il avait aidé à la naturalisation de Bénélévie,
02:36:01 mais il avait une relation de respect relatif avec Giscard d'Estaing,
02:36:03 ce qui est intéressant en lui.
02:36:05 Et donc Giscard d'Estaing arrive au pouvoir,
02:36:07 et en juillet 1974, il met l'âge du droit de vote à 18 ans au lieu de 21.
02:36:11 Alors là où c'est intéressant, c'est qu'entre les 18-21,
02:36:13 c'était globalement des gens qui étaient majoritairement à gauche,
02:36:17 et que ça a sans doute joué un poids dans l'échec politique de Valéry Giscard d'Estaing.
02:36:21 Quoi qu'on pense de sa ligne politique,
02:36:23 et ce n'est pas forcément la mienne,
02:36:25 mais je trouve qu'il y avait quand même une forme de courage chez cet homme
02:36:28 à prendre des décisions dont il savait que,
02:36:30 parce que quand il fait ça, il sait très bien qu'il prend un risque
02:36:32 pour l'élection présidentielle suivante.
02:36:34 Donc ça, ce serait la première piste de perspective,
02:36:36 mais peut-être d'ailleurs qu'elle est encore ancrée
02:36:39 dans des vieux modèles de concevoir la politique, le droit de vote, etc.
02:36:42 La deuxième piste de perspective, qui est plus intéressante peut-être,
02:36:44 c'est de donner un ancrage dans la vie politique locale.
02:36:47 Oui, et je reviens sur la critique sur la question du droit de vote,
02:36:49 c'est qu'aussi, à un moment, c'est une réflexion qui n'a pas de fin.
02:36:52 Ça veut dire une fois qu'on a 16 ans, pourquoi pas 14, pourquoi pas 13 ?
02:36:55 Ce qui est intéressant dans cette proposition,
02:36:57 de faire participer les jeunes à la vie politique locale,
02:37:01 c'est que si vous voulez, elle crée un statut hybride,
02:37:04 où ce n'est pas simplement qu'on donne automatiquement un droit de vote,
02:37:06 mais c'est que c'est une participation qui aussi est une initiation à la politique.
02:37:10 Pour donner un exemple, la ville de Paris a créé depuis un certain nombre d'années
02:37:14 une institution qui est le Conseil parisien de la jeunesse,
02:37:17 qui est entre les 18 et 30 ans,
02:37:19 non, entre les 15 personnes qui ont 15 et 30 ans,
02:37:22 et c'est un conseil parisien qui est assez intéressant.
02:37:24 Pour y participer, il faut envoyer un dossier de candidature,
02:37:27 une lettre de candidature, un CV, etc.
02:37:29 On explique ce qu'on a envie de faire, pourquoi on se sent,
02:37:31 quels sont ses sujets de politisation, etc.
02:37:34 Et après, on est tiré au sort.
02:37:36 Donc si vous voulez, c'est un peu hybride,
02:37:38 entre le fait d'avoir quelques dossiers qui vont peut-être être intéressés davantage,
02:37:41 mais c'est le tirage au sort qui choisit,
02:37:42 donc c'est vraiment la démocratie presque dans son modèle antique.
02:37:45 Et le Conseil parisien de la jeunesse,
02:37:46 c'est une institution qui réunit des gens qui sont mineurs
02:37:48 et des gens qui sont majeurs,
02:37:50 et qui vont participer à la vie collective,
02:37:52 participer aux grands sujets de la municipalité,
02:37:54 et rédiger des rapports sur des sujets très précis,
02:37:56 des rapports sur telle mesure écologique,
02:37:58 des rapports sur telle mesure de transport, etc.
02:38:00 Et donc si vous voulez, ça crée une structure
02:38:02 où les jeunes ne sont pas seulement juste,
02:38:05 on leur donne des droits politiques, etc.,
02:38:07 mais ils deviennent progressivement des citoyens actifs,
02:38:10 et c'est une mesure qui est sans doute intéressante à débattre.
02:38:13 à débattre.