L'écrivain, Nathan Devers, dans Face à l'info, suite au rapprochement de Médine avec la gauche : «Quand un artiste, un intellectuel, défend des idées absolument critiquables, qui répandent la haine, ou le chaos, la solution est aussi de répondre par la parole ou le discours [...] Je pense que ça peut avoir son efficacité».
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00:00 Je ne juge pas un dialogue tant qu'il n'a pas encore lieu,
00:01 mais manifestement, je pense que cet échange ne va pas être un échange
00:04 de critique du parcours de Médine.
00:07 Ça arrive dans des universités d'été, des partis politiques,
00:10 qu'on invite un opposant.
00:11 Par exemple, je ne sais pas, la France insoumise a invité,
00:14 je crois l'année dernière ou il y a deux ans,
00:17 ils avaient invité Rachida Dati aux universités d'été.
00:19 Évidemment, ce n'était pas du tout dans une atmosphère de collusion
00:22 idéologique, mais c'était pour faire un dialogue positif.
00:24 Et je voulais finir là-dessus, c'est que je pense que quand un artiste,
00:28 un intellectuel ou quelqu'un défend des idées absolument critiquables,
00:32 des idées qui répandent la haine ou qui répandent le chaos,
00:34 la solution aussi, c'est de lui répondre par la parole
00:37 et de lui répondre par le discours.
00:39 Je veux dire, je pense que le dialogue,
00:40 et y compris le dialogue avec des gens qui défendent des idées
00:43 qui sont indéfendables, ce n'est pas une complaisance.
00:45 Ce n'est pas si vous voulez, sauf si le dialogue lui-même est complaisant.
00:47 Mais le fait de dialoguer, de déconstruire le discours de quelqu'un
00:51 et de le faire sans s'en prendre à sa liberté d'expression.
00:54 Moi, je suis assez américain sur cette question
00:56 et je pense que ça peut avoir son efficacité plus souvent
00:58 que la volonté de vouloir régler les problèmes par la liberté d'expression.
01:03 Ce n'est pas en cassant les thermomètres qu'on guérit des maladies.
01:05 [Musique]
01:08 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]